Le tourisme spatial c’est la réduction du coût de l’accès à l’espace, y compris pour l’exploration

Le tourisme spatial est sorti de la science-fiction pour devenir une possibilité tangible. Comme on pouvait s’y attendre, ce sont les grands capitalistes anglo-saxons qui sont en train de l’offrir au public. Précisément les deux en lice sont Jeff Bezos avec Blue Origin et Richard Branson avec Virgin Galactic mais Elon Musk est derrière, on ne peut pas dire dans l’ombre car Elon aime la lumière. Il travaille et développe l’outil qui risque bientôt d’écraser ses concurrents. Notons tout de suite qu’il « joue » dans une autre catégorie. Ce tourisme spatial, au-delà de l’anecdote, et quel que soit celui qui l’offre ou ses modalités, est porteur d’un puissant soutien à l’industrie, donc à l’exploration spatiale, donc à la sortie de l’homme de son cocon terrestre.

Mais attention, actuellement le tourisme spatial est encore un grand mot pour désigner une toute petite chose. Il s’agit pour les deux sociétés en première ligne, de monter des passagers en altitude jusqu’à dépasser la « ligne de Karman », définie assez approximativement par le physicien magyar-américain Theodor von Karman (décédé en 1963) pour signaler le passage entre la région où l’atmosphère permet un contrôle aérodynamique des aéronefs et celle où sa raréfaction ne le permet plus. La limite entre les deux reste floue encore aujourd’hui ! Von Karman lui-même a hésité entre 83,6 km (1ère proposition) et 100 km (2nde proposition) pour des raisons purement mnémotechniques). Aux Etats Unis l’US Air Force l’a fixée à 50 miles (80,45 km) alors que la NASA a adopté les 100 km…jusqu’en 2005 pour redescendre à 50 miles pour s’aligner sur l’USAF. La Fédération Aéronautique Internationale, elle, a retenu et maintenu la recommandation de Karman pour les 100 km. A noter que cette ligne ne signifie pas grand-chose à notre époque car une autre limite est certainement beaucoup plus significative, celle à partir de laquelle les satellites peuvent parcourir une orbite complète sans propulsion (car en-dessous ils sont freinés par l’atmosphère résiduelle de la Terre). Cette altitude est de 150 km. Pour compléter les éléments de comparaison, je rappellerais que les avions de ligne volent entre 11 et 13 km d’altitude où ils profitent pleinement de la portance atmosphérique à la vitesse à laquelle ils se déplacent (légèrement en dessous de la vitesse du son). La Station Spatiale Internationale (ISS) évolue aux environs de 400 km et la lune orbite autour de la Terre à 380.000 km.

Le saut de puce que vient d’effectuer Richard Branson le dimanche 11 juillet au-dessus de la ligne des 50 miles (il est monté à 53,55 miles, soit 86,19 km) n’est donc qu’une microscopique pénétration dans l’espace et cela même peut lui être contesté (comme n’a pas manqué de le faire son rival Jeff Bezos) puisqu’il est resté bien en dessous des 100 km. Jeff Bezos, lui, veut atteindre 105 km ce mardi 20 juillet.

Les vecteurs sont différents selon les compagnies. Pour Blue Origin et pour SpaceX (pour le moment) c’est une capsule, « New Shepard Crew Capsule » (« NSCC ») pour le premier, « Dragon » pour le second ; elles sont propulsées dans l’espace par un lanceur et le retour se fait sous parachute(s). Pour Virgin Galactic, c’est l’avion-fusée, « SpaceShip Two », rebaptisé pour l’occasion « VSS Unity », qui part, déjà « en l’air », à partir d’un avion gros porteur à double fuselage « White Knight Two » qui le lâche à une altitude « normale » (environ 15.000 mètres), avant qu’il accélère à la verticale pour atteindre son plafond d’où il redescend en planant.

Avec l’avion-fusée VSS Unity, il n’y a aucune chance de pouvoir atteindre l’orbite minimale de 150 km. Ce qui n’est pas le cas de la NSCC de Blue Origin ni bien sûr de la capsule Dragon de SpaceX propulsée par le lanceur Falcon 9. Pour la NSCC il suffirait de « booster » un peu les moteurs de la fusée New Shepard (sans oublier d’incliner sa trajectoire vers l’orbite) et cela viendra. Pour SpaceX, cela fait longtemps que la société a une capacité de lancement bien supérieure au minimum nécessaire, puisque ses Falcon et Dragon desservent l’ISS. Les passagers du VSS Unity (il parait que 600 se sont près-inscrits) ou du NSCC ne pourront donc profiter que d’une expérience très brève puisque le séjour à 50 miles pas plus que le séjour à 105 km ne sont « tenables ». Ce n’est, à première vue, que « faire un petit tour et puis s’en aller » comme on le chante aux enfants.

Alors quel est l’intérêt ? Personnellement, pour moi, aucun, mais certains grands enfants aimeront « jouer à l’astronaute » (aux Etats-Unis on peut même recevoir un « diplôme » reconnaissant cette pseudo-qualité !), ressentir le grand frisson de l’accélération pour monter en orbite, en étant soumis à une accélération allant jusqu’à 3g, flotter en apesanteur (un peu plus de 4 minutes, peut-être 6, car après avoir atteint la vitesse requise, juste avant la « ligne », la propulsion s’arrête, donc l’accélération aussi, et le vaisseau continue un peu sur sa lancée avant de redescendre et de recommencer à accélérer puisqu’il est attiré par la masse de la Terre), admirer le ciel noir incrusté de ses étoiles aussi bien qu’on peut les voir en allant beaucoup plus loin dans le véritable espace, admirer la courbure de la Terre, peut-être avoir le sentiment de faire partie des « happy-fews » qui peuvent se payer le voyage et passer « un bon moment » ensemble.

Pour les passagers de SpaceX, l’aventure sera différente car la capsule sera véritablement mise sur orbite, à 500 km d’altitude, et y volera pendant une orbite entière. Ils auront donc le temps d’admirer la Terre ; ce sera « le tour du monde en 90 minutes ». Le premier vol, « Inspiration4 » est prévu pour le 15 septembre. Mais, au-delà, SpaceX a des projets beaucoup plus ambitieux, comme vous le verrez ci-dessous.

Le prix de ces vols est forcément très élevé puisqu’il y a eu de lourds investissements et que c’est un loisir nouveau dans des avions/vaisseaux qui sont encore des prototypes. Très peu de places sont offertes, 6 maximum par vol. On ne sait pas jusqu’où le marché va se développer et on a très peu de capacité d’emport. Les primes d’assurances passagers doivent être très élevées et l’amortissement doit commencer aussi tôt que possible. Le prix annoncé par Richard Branson aux passagers qui se sont préinscrits est de 250.000 dollars. Avec ce montant il ne couvre pas ses frais, ce n’est que l’ouverture d’un marché. On annonce 28 millions de dollars pour le premier passager payant de Blue Origin (montant résultant d’une enchère). C’est beaucoup, moins qu’un séjour dans l’ISS qui coûte environ 50 millions mais la prestation est quand même très inférieure, ne serait-ce que dans la durée. A noter que ce premier revenu sera largement affecté à inciter/encourager les jeunes à s’orienter vers une carrière dans les “STEM” (voir en fin d’article).

Si la demande répond à l’offre, il y aura économies d’échelle (les mêmes lanceurs et vaisseaux servant plusieurs fois et le nombre de vols augmentant), ce qui permettra aux sociétés de réduire leur coût par passager puis, du moins elles l’espèrent, dégager une marge (Virgin Galactic) ou baisser leur prix unitaire (Blue Origin et SpaceX) ce qui leur donnera accès à un segment de marché plus important. Car il faut avoir des clients. La réponse du marché à la proposition de Virgin Galactic sera une bonne indication pour Jeff Bezos et dans une certaine mesure pour SpaceX puisque 200.000 dollars est l’objectif visé pour un vol vers Mars. Les partisans des vols spatiaux au long cours ne doivent donc pas se moquer de ces petits sauts de puce pour juste sortir la tête hors de l’atmosphère. En effet ceux-ci peuvent être vus comme un produit d’appel pour ceux-là, un « teasing », pour vendre plus. Et puis, si « ça marche », ils pourront apporter de l’argent aux sociétés qui veulent offrir ces destinations plus lointaines.

Elon Musk a une approche différente de Richard Branson et Jeff Bezos. Même s’il a l’intention de faire faire quelques vols orbitaux avec passagers civils à sa capsule, il ne cherche pas, à ce stade, à exploiter le « goût pour l’espace » du public en acceptant de perdre de l’argent. Ses prix resteront très élevés (55 millions par passager pour le vol Inspiration4 de Septembre financé par le milliardaire et pilote Jared Isaacman). Il peut se le permettre car ses prétendus concurrents ne le sont en fait pas vraiment. En même temps il raisonne économiquement et il sait que ce ne sont pas les seuls voyages vers Mars qui vont permettre au Starship d’atteindre son point mort puis la rentabilité. On ne peut partir pour Mars que tous les 26 mois. Même si pendant la fenêtre de tirs qui dure un mois, on envoie alors une dizaine de vaisseaux, cela ne fait pas beaucoup. Pour résoudre ce problème, dès que le Starship fonctionnera il le proposera pour toute une gamme de services. Donc il laissera « tomber » les capsules Dragon (si l’on peut dire) pour le Starship. Il a déjà un contrat pour desservir la Lune à partir de la station spatiale orbitale relai « Lunar Gateway » dans le cadre du programme Artemis. Il veut exploiter dès que possible des lignes de transport planétaires longues distances telles que Londres-Sydney ou New-York-Singapour (en une heure maximum !). Son projet est que le Starship deviennent un mode de transport universel, c’est le seul moyen de faire baisser les coûts d’un voyage vers Mars autant qu’il le souhaite. Et on peut concevoir que sur le plan du tourisme, il desserve des hôtels de l’espace, orbitant très loin au-dessus de la Terre, tels qu’en a conçus Robert Bigelow (propriétaire de la chaine d’hôtels Budget Suites of America et fondateur de Bigelow Aerospace). Ces hôtels seraient constitués de modules ayant une capacité de 1000 à 3000 mètres cubes. On peut même penser (rêver ?) à de gros satellites comme le double tore géant de 2001 Odyssée de l’Espace de plus de 100 mètres de rayon, présentant évidemment l’avantage du volume et du confort. Ce serait un magnifique centre de loisirs (et je m’y rendrais volontiers) !

Le tourisme spatial est donc indissociable de l’aventure économique dans laquelle se sont lancés les poids lourds du capitalisme américain. Il va servir psychologiquement et financièrement la diffusion de l’humanité dans l’espace bien au-delà de l’orbite terrestre. Et ceux qui condamnent les excentricités coûteuses de personnes ultra-riches ont tort, mais probablement ne considèrent-ils pas non plus d’un bon œil la suite de l’aventure humaine loin de la Terre. Ce qu’ils ne voient pas c’est que si la recherche de l’intérêt économique n’est pas la pratique d’une morale, en fin de compte elle peut être profitable à tous. Elle peut l’être non seulement pour ceux qui veulent « aller plus loin » ; elle le sera aussi pour les ingénieurs et les ouvriers qui ont construit les premiers vaisseaux et qui vont développer des flottes ; elle le sera pour l’Etat qui va pouvoir prélever des taxes (je suis certain qu’il y pensera sans qu’on le lui souffle) ; elle le sera pour l’évolution des technologies car c’est en faisant fonctionner les nouvelles machines qu’on voit leurs faiblesses et qu’on peut les améliorer. Enfin, il ne faut pas oublier que pour l’instant, tout dollar dépensé pour l’espace et un revenu pour des Terriens sur Terre. Lorsque des hommes s’installeront durablement en dehors de la Terre, sur Mars, ce ne sera plus tout à fait pareil mais ces hommes constitueront alors un nouveau centre de création, de production et de consommation de produits dont beaucoup seront toujours…terrestres.

NB : Les « premiers » vols touristiques de ce mois de juillet ne sont pas réellement les premiers car il y a déjà eu quelques séjours touristiques, une dizaine, organisés par les Russes, à commencer par celui de Denis Tito en 2001 pour aller passer une semaine dans l’ISS. Mais on voit bien que ces séjours ne sont pas du même ordre, de même que ne le seront toujours pas les tours du monde en 90 minutes d’Inspiration4.

Illustration de titre : intérieur de la capsule de Blue Origin (New Shepard Crew Capsule), crédit Blue Origin

Illustration ci-dessous: intérieur du VSS Unity. crédit Virgin Galactic:

Liens :

https://www.blueorigin.com/

https://www.virgingalactic.com/

https://www.spacex.com/human-spaceflight/earth/index.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_K%C3%A1rm%C3%A1n

lien vers le reportage de CNBC : https://www.cbsnews.com/news/richard-branson-virgin-galactic-space-launch/

A noter une très importante nouvelle pour la famille des Mars Society.

Blue Origin a décidé, ce 14 juillet, d’utiliser 19 des 28 millions provenant de la vente aux enchères de son premier siège touriste, au profit de 19 “charitable organizations”. L’objet est d’encourager les jeunes générations à poursuivre une carrière en Sciences, Technologie, Engineering, Mathématique (“STEM”), orientée “life in Space”.

La Mars Society américaine figure parmi les bénéficiaires. Elle va donc pouvoir disposer, comme les autres, d’un million de dollars pour mener cette action.

Le renforcement de l’association américaine ne peut être que très bénéfique pour notre cause de l’homme sur Mars. Merci donc “un million de fois” à Jeff Bezos!

lien vers la déclaration de Blue Origin: https://www.blueorigin.com/news-archive/club-for-the-future-selects-19-charities

Pour (re)trouver dans ce blog un autre article sur un sujet qui vous intéresse, cliquez sur :

Index L’appel de Mars 21 06 25

Pierre Brisson

Pierre Brisson, président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l'Association Planète Mars (France), économiste de formation (Uni.of Virginia), ancien banquier d'entreprises de profession, planétologue depuis toujours.

75 réponses à “Le tourisme spatial c’est la réduction du coût de l’accès à l’espace, y compris pour l’exploration

  1. Quand on pense qu’il y a des gens qui font attention à ne pas prendre l’avion pour partir en vacances… sur terre!

    1. Effectivement il y a les écologistes fanatiques et les autres…qui ont conscience des progrès énormes fait dans le domaine des économies d’énergie par l’industrie aéronautique sur les 50 dernières années. Les avions sont de plus en plus légers et l’efficacité énergétique de leur moteur de plus en plus grande. Tout cela a été rendu possible par la concurrence entre les transporteurs qui a favorisé la recherche dans tous les domaines en s’appuyant bien entendu sur une prise de conscience de la nécessité de ne pas gaspiller les ressources dont nous disposons et la possibilité de le faire.
      Il est aujourd’hui économiquement réaliste et intéressant de limiter les déplacements inutiles, de produire autant que possible près du lieu de consommation et de télétravailler.
      Mais être conscient écologiquement n’implique pas que l’on retourne à l’âge de pierre en utilisant la voie de la décroissance. Il ne faut pas désespérer de nos capacités d’innovation technologique et d’adaptation.
      Dans cet esprit le tourisme n’est certes pas à première vue très utile mais il maintient les contacts entre les populations différentes ce qui permet une meilleure intercompréhension. Par ailleurs, il met de l’huile dans les rouages de l’économie du transport. S’il n’y avait pas de tourisme aérien, les voyages “utiles” seraient beaucoup plus chers ce qui constituerait un obstacle pour les entreprendre.

      1. Il suffit de peu de chose, d’une phrase anodine, d’une approche différente qui interpelle le soutien apporté aux projets du tourisme spatial pour qu’elle soit traitée de “fanatique” …
        Pas d’alternative, pas d’autre voie que celle d’une technologie salvatrice pour aborder les problèmes de notre époque; sinon c’est la déchéance, pire la décroissance, le retour vers la préhistoire.
        Pourtant, notre histoire, on la connaît bien : conquête, compétition, concurrence, consommation … condamnation !
        Comme il n’y a plus beaucoup de terres vierges, ni de purs rivages, le champ de bataille s’est déplacé au-dessus des nuages et les conquistadors ont changé de montures: fusées, capsules spatiales.
        Ils sont déjà couverts d’or et leur égo est à l’échelle de leur fortune: pas besoin de demander ni de rendre des comptes, le ciel appartient aux premiers en orbite, si possible la plus grande.
        Dans leur terrain de jeu ils vont mettre un manège, accueillant des touristes pour un million la ronde. Tout ça n’a pas de sens, si ce n’est celui des finances et de la toute-puissance.
        Quand, par leurs jeux d’enfants, comme dans les océans, les déchets voileront les profondeurs du ciel, on dira aux enfants que les lumières qui tournent sont des constellations.
        Et si un jour sur Mars, nos arrière-petits-enfants iront se promener pour boire un Coca et manger un big Mac, ils verront peut-être à travers le plastique un tout petit point bleu perdu dans le ciel noir. Sauront-ils y reconnaître leur Terre d’origine et sentir au fond d’eux, comme en témoigne Edgar Mitchell l’astronaute revenant de la Lune en 1971 :”Pendant le voyage de retour, regardant vers les étoiles et vers cette planète d’où je venais, en traversant près de 400’000 kilomètres d’espace, j’ai brusquement ressenti que l’univers est intelligence, harmonie et amour.”

      2. Le tourisme spatial sur Mars va forcer à produire la nourriture localement sur Mars, avancée pour la Durabilité terrienne en réutilisant des techniques.
        Le tourisme terrien éco-responsable comme certains villages en Sicile, en Crête et en Moldavie se base uniquement sur de la nourriture à base de produits locaux… comme dans les meilleurs restaurants lyonnais.

  2. “Pour la NSCC il suffirait de « booster » un peu les moteurs de la fusée New Shepard”, malheureusement (ou pas), non. New Shepard n’est qu’une fusée mono-étage qui donne une “chiquenaude” à une capsule qu’elle éjecte à 40 km d’altitude à une vitesse de Mach 3,7 (env. 4’500 km/h) et cette capsule franchi ensuite la ligne de Karman sur sa lancée. La vitesse de cette capsule, que ce soit ascensionnelle ou “horizontale” (parallèle à la surface terrestre) est donc quasiment nulle lorsqu’elle atteint l’espace. On est donc TRES TRES loin de la vitesse de satellisation minimale qui est 7,9 km/s (env. 28’400 km/h). Aucune “variante” de la New Shepard ne permettra jamais de mettre une capsule en orbite*. La New Glenn développée par Blue Origin, le pourra, elle, éventuellement, mais ce lanceur a déjà pris beaucoup de retard dans son développement. SpaceX est de ce côté nettement plus avancé.
    *Il est donc faux de dire, pour le moment que ces “touristes de l’espace peuvent:”ressentir le grand frisson de l’accélération pour MONTER EN ORBITE”

    1. Certes, mais cela ne va pas à l’encontre de ce que je voulais dire.
      Le système offert par Blue Origin, constitué d’un lanceur et d’une capsule, est évolutif jusqu’à l’orbite tandis que l’avion-fusée de Virgin Galactic ne l’est pas. Blue Origin mettra en service d’autres lanceurs plus puissants (à commencer par le New Glenn mentionné) et ceux-ci seront capables de monter jusqu’à 150 km et plus. Le VSS Unity n’est pas adaptable, c’est à dire qu’à moins de reconstruire une Navette (Shuttle) les passagers de Virgin Galactic sont vraiment limités dans leurs possibilités de voyager dans l’espace.
      Par ailleurs, la NSCC de Blue Origin doit monter à 105 km d’altitude, donc nettement plus haut que VSS Unity, 86 km.

      1. Je n’ai fait que mettre un bémol à l’affirmation erronée: “Pour la NSCC il SUFFIRAIT DE “BOOSTER” UN PEU les moteurs DE LA FUSEE NEW SHEPARD”, car ce n’est malheureusement pas vrai; le concept de cette fusée ne le permet pas. Quand à “un peu” d’ailleurs, passer d’une vitesse imprimée à la capsule de quasi zéro dans l’espace à 28’400 km/h, ce n’est vraiment pas “un peu”! La New Shepard ne pourra JAMAIS mettre des capsules en orbite, “boostée” (même beaucoup!) ou pas. New Glenn par contre, oui, mais c’est un lanceur de conception “classique” à 2, voire 3, étages; il semble cependant que sa mise au point soit plus difficile que prévu à l’origine (bon, c’est vrai que SpaceX est, elle aussi, souvent en retard sur le calendrier annoncé).
        Avec des “il suffirait”, Virgin Galactic pourrait alors tout aussi bien convertir son avion spatial en “vraie” navette orbitale! Cela dit, si on m’offrait aujourd’hui le choix, je choisirais évidemment la NSCC plutôt que VSS Unity, ne serait-ce qu’à cause de ses magnifiques grandes fenêtres :-)!

      2. Une précision peut-être encore, le rôle d’un véritable lanceur spatial est double, d’une part il doit permettre à l’engin qu’il est censé mettre en orbite de “sortir” de l’atmosphère terrestre (en simplifiant, passer la ligne de Karman) pour ne plus être soumis au frottement de celle-ci et d’autre part lui fournir la vitesse “horizontale” nécessaire pour créer une force centrifuge compensant la force d’attraction de notre planète sur ledit engin (s’il n’y avait pas d’atmosphère, on pourrait se contenter de fournir cette vitesse “horizontale” relativement à proximité du sol) . Bien entendu, en pratique on ne dissocie pas les deux actions, la fusée monte d’abord verticalement (couches denses de l’atmosphère à traverser le plus rapidement possible), puis s’incline progressivement pour fournir “in fine” la vitesse de satellisation “horizontale” à l’altitude voulue. Par sa conception, une fusée comme New Shepard ne peut pas, et ne pourra jamais, réaliser ce genre d’action.

  3. Pour mettre les choses en perspective, en prenant une donnée objective venant de la FAA, organe de surveillance aéronautique américain et de Virgin, l’impact CO2 du voyage de Virgin Galactic par passager est de rouler en voiture moyenne à essence sur une distance équivalente à la circonférence de la Terre. A chacun ses choix : les voitures ne sont pas interdites . L’impact environmental du tourisme spatial est donc négligeable vs le transport routier actuel …

    1. Ce qui est agaçant dans cette histoire est que l’on me culpabilise a cause de ma voiture (qui ne devrait pas a mon avis faire le tour de la terre pendant ma vie de conducteur et qui est utilisée pour des raisons valables comme aller travailler), on me culpabilise a cause de la viande que je mange, a cause de mon chien, et on commence avec les mouflets. Pendant ce temps quelques millionaires vont griller mon capital carbone existentiel en dix minutes pour rester en apesanteur pendant 2 minutes avec une techno bidon qui existait deja dans les annees 60 (le X 15). Quant a rendre mars habitable, je pense que c’est de la foutaise. Environ deux mille kilomètres au sud de Geneve, il y a un desert plus grand que les Etats-Unis. Ce desert est 1000 x plus habitable que mars. Pourquoi ne dépensons nous pas ces sommes faramineuses pour le rendre habitable. Si on n’est pas capable de terraformer le Sahara, on ne sera surement pas capable de terraformer mars.

      1. Je ne suis pas du tout partisan de la terraformation de Mars. Je l’ai dit et écrit de nombreuses fois.

      2. Si votre voiture ne fais pas 40 000 km de distance , bien à vous. Par contre, à l’achat d’une voiture neuve, beaucoup de ressources sont consommées. C’est comme si à O Km, vous aviez déjà parcouru 30 000 km en ressources…

        1. Très juste, mais il faut aussi alors ajouter l’énergie grise des matériaux et de la construction de la fusée-vaisseau pour vraiment comparer …
          Sans surprise, on ne sera plus du tout aux mêmes ordres de grandeur qu’un voiture, ce serait vraiment naïf de penser le contraire.

      3. Il s’agit d’une assurance-vie: éviter ou retarder la disparition de l’espèce humaine ou mieux assurer son expansion si cela s’avère possible. Que quelques couples survivent péniblement sur la lune, sur Mars ou alors que celle-ci soit un jour aussi peuplée que la terre, on ne sait pas. Par contre, bien des dangers nous menacent: extermination par astéroïde, généralisation de la température à 60 degrés, virus indomptable, nucléaire, évènement solaire, pessimisme suicidaire, manque de désir de se battre… Cultivons notre goût de l’Aventure!

  4. Les sauts de puce de Virgin Galactic me font plus penser à une attraction de foire , telle que les montagnes russes, que du tourisme spatial…
    A 250’000 $ les quelques minutes d’apesanteur , ce business ne risque pas de durer très longtemps , le marché restera assez limité …
    Je ne crois pas que ces gesticulations de milliardaires vont faire progresser la science et l’industrie spatiale qui a besoin de fusées beaucoup plus rapides et d’objectifs plus ambitieux …

  5. A propos de l’illustration de l’intérieur du VSS Unity, pour ceux qui l’ont connu et vécu est-ce qu’il ne vous rappelle pas furieusement l’intérieur du mésoscaphe de l’Expo-64 à Lausanne? A la différence qu’il y avait plus de sièges, 40 si je me rappelle bien, dans le mésosaphe … et qu’on en ressortait trempé par la condensation ce qui n’est, fort heureusement pour eux, pas le cas des passagers de Virgin Galactic 🙂 !

    1. Pendant l’Expo 64, mes parents se sont offert la descente à bord du mésoscaphe Auguste Piccard au fond du Léman, curieux d’être parmi les premiers à en découvrir enfin les mystères. Qu’y ont-ils vu dans les eaux glauques à travers les hublots, à la lumière des projecteurs fixés sous les ballasts et la coque du submersible? Les ruines de l’Atlantide? Non, mais une vieille godasse à demi enfouie dans la vase, quelques boîtes à conserves, et c’est tout.

      Pour un projet qui avait coûté 7’3 millions, si tout ce qu’il a rapporté à la science – faut-il rappeler que Jacques Piccard, que j’ai rencontré dans son bureau des bords du lac, à Cully, s’en est vu retirer la direction par le constructeur Giovanola quand celui-ci a constaté qu’il n’avait pas de diplôme d’ingénieur? – c’est la découverte de quelques détritus, on peut s’interroger sur son utilité, s’est demandé plus d’un des 33’000 passagers enfermés le temps d’une descente au fond du lac dans la coque épaisse de 33 mm de ce tube d’acier de 40 places, long de 28 mètres, haut de 7 mètres, pesant 28 tonnes et se déplaçant à la vitesse de 5 noeuds (9,3 km/h).

      Souhaitons au moins aux futurs passagers du VSS Unity de découvrir autre chose que des débris de satellites (à défaut de boîtes à conserves) au cours de leurs sorties extra-terrestres, dont seul le prix est astronomique.

      Quant au rêve, où est-il donc?

      1. C’est vrai que je n’ai pas vu de vieux galions ou de ruines de la cité perdue lémanique d’Epaona au fond du lac au large d’Ouchy 🙂 , mais plutôt un paysage sablonneux, quelques poissons, … et aucune godasse ou boîte de conserve! Un paysage qui ressemblait beaucoup d’ailleurs à celui du lieu d’atterrissage d’Apollo XI (Mer de la Tranquillité), cratères en moins, c’est une chose qui m’avait frappé en voyant les images de la Lune en 1969. Et j’ai beaucoup apprécié cette expérience de plongée à une centaine de mètres de profondeur, expérience que j’ai pu renouveler dans un cadre plus privé après l’Expo d’ailleurs. Si on en juge par le grand nombre de personnes ayant fait cette plongée durant l’Expo, je n’ai pas été le seul à y prendre plaisir et intérêt.

      2. Pour compléter mon précédent commentaire, il est certain que les clients de Blue Origin et Virgin Galactic vivront une aventure autrement plus spectaculaire que celle des passagers du mésoscaphe. Mais voilà, en 1964, l’Expo ne proposait qu’un séjour au fond du Léman, pas au-delà de la ligne de Karman 🙂 ! Mais finalement, l’état d’esprit des volontaires pour ce genre de voyages est le même, toutes proportions gardées (financières en particulier!) évidemment: vivre une expérience inédite, aller là où peu de gens sont encore allés (même aujourd’hui, relativement rares sont les gens qui ont plongé à une centaine de mètres de profondeur sous l’eau), découvrir un monde nouveau pour eux, même s’il n’est pas forcément visuellement “renversant”, s’intéresser de près à une réalisation technologique innovante. On retrouve tout cela dans ces milliardaires prêts à débourser des centaines de milliers de dollars pour une “escapade” dans l’espace. Et je suis sûr que si les prix devaient un jour nettement baisser, les amateurs de tels voyages se bousculeront au portillon (moi le premier … au cas, malheureusement assez peu probable, où je serais encore de ce monde)!

        1. Tout à fait d’accord avec vous. Les témoignages d’un Claude Nicolier n’ont plus à nous convaincre, simples mortels, qu’une telle expérience n’a plus guère de lien avec les nôtres.

          Par ailleurs, il ne m’appartient ni de juger, ni de critiquer les motivations des Elon Musk et Jeff Bezos dans leur choix de dépenser des sommes pharaoniques pour financer leurs “escapades” dans l’espace. Je ne peux que constater les faits. Voici, entre autres, ce qu’on peut lire à ce sujet, aujourd’hui, sur le site de Heidi.News:

          “L’espace ne sera pas conquis par des milliardaires mais par des robots. Richard Branson le 11 juillet et Jeff Bezos ce mardi, le 20 juillet. Cet été, les milliardaires endossent les habits héroïques des astronautes pour s’envoler vers l’espace. C’est évidemment leur droit. Comme c’est le nôtre de penser que cet argent serait mieux dépensé sur terre à combattre l’emballement du changement climatique ou la faim qui revient dans le monde.

          Avec un ticket de voyage qui vaut entre 250’000 et 28 millions de dollars pour le frisson de deux à trois minutes d’apesanteur et une vue de la terre dans sa globalité, c’est aussi un rappel des inégalités de revenus qui ne cessent de se creuser.

          “Le tourisme spatial de masse créerait le même genre de pollution que ses équivalents maritimes et terrestres aujourd’hui. L’établissement d’une colonie sur Mars suppose des moyens techniques et scientifiques qui sont durablement hors de portée. L’étude d’une agriculture martienne nécessaire à la survie d’une colonie a tout juste commencé. Sans même parler des risques d’un voyagea aller de huit mois, la quasi absence de champ magnétique sur Mars exposerait ces colons aux radiations cosmiques.”

          Qu’en pensez-vous?

          1. “L’établissement d’une colonie sur Mars suppose des moyens techniques et scientifiques qui sont DURABLEMENT hors de portée”, ah oui? Musk en particulier, mais aussi la NASA, la CNSA (Chine) et d’autres encore sont donc des doux rêveurs qui ne savent pas que ce sur quoi ils travaillent et investissent est “durablement hors de notre portée”?!
            Quant à la sempiternelle “tarte à la crème” de l’argent qui devrait être réservé à améliorer les conditions de vie sur Terre et pas “dépensé dans l’espace” (en fait, pour le moment il ne l’est que sur Terre et c’est un des facteurs qui font tourner l’économie, ne l’oublions pas), les sommes en jeu, même si elles paraissent importantes prises isolément ne sont qu’une goutte d’eau par rapport au besoin (quid des dépenses militaires, d’un tout autre ordre de grandeur, si on veut aller dans cette direction?!). Aller ou pas dans l’espace ne changera absolument rien sur le plan financier aux problèmes que nous devons affronter sur Terre. Par ailleurs, pour rappel, Jeff Bezos vient de “rétrocéder” 19 millions de dollars payés par un des passagers de son New Shepard à des “charitable organizations”. On peut lui en savoir gré; d’autres milliardaires auraient utilisé cet argent pour des chose beaucoup plus futiles comme l’achat d’avions privés, de yachts de luxe, etc., et personne n’aurait rien pu faire pour les en empêcher.

          2. Je souscris évidemment totalement à la réponse de Pierre-André Haldi faite à A.Ldn. sur l’inutilité supposée de la dépense et sur le “durablement hors de portée”.
            Concernant les radiations, voici encore l’exemple d’un journaliste (celui de Heidi News cité par A.Ldn.) qui ne sait pas de quoi il parle. Bien entendu que la surface de Mars est exposée aux radiations cosmiques. Et alors? Le journaliste sous-entend que c’est une raison suffisante pour ne pas aller à la surface de Mars. Ce n’est pas vrai. D’abord parce que la planète elle-même fait écran à la moitié des radiations (on a la planète sous les pieds). Ensuite parce que l’atmosphère martienne donne une petite protection (l’équivalent d’une colonne de 60 cm d’eau à l’altitude moyenne) que l’on n’a ni dans l’espace profond, ni sur la Lune. Enfin parce que pas plus sur Mars que sur Terre, les personnes qui y vivront ne resteront plus de quelques heures par jour à l’extérieur (et en scaphandre). Tout cela a été étudié et mesuré et il n’y a aucune raison que la difficulté ne puisse être contournée. Donc ce n’est pas la peine de continuer à vouloir faire peur et de tenter de faire croire que ce problème des radiations est un “show-stopper”.

  6. Quand votre planète tant rêvée sera ponctuellement inondée alors que les sans-abris de la Terre auront vendu leur mère pour y trouver un refuge vite précaire, vous pensez à quelle police de l’Espace et à quels moyens pour mettre un peu d’ordre sur Mars? Le droit international sera-t-il sollicité? Les passeurs, punissables? Bref, vivez les 50 prochaines années comme vous vous êtes régalé en matière de progrès aéronautique ces 50 dernières, et tout ira bien dans le meilleur des mondes! Huxley, vous connaissez?

    1. Merci! Je lisais Huxley avec grand plaisir probablement avant que vous soyez née.
      Ceci dit, votre propos me semble un peu confus.
      Je ne vois pas que Mars puisse jamais être “inondée”; il n’y a pas beaucoup d’eau sur Mars et elle ne peut pas y être en phase liquide en surface (et pourquoi “ponctuellement”?!).
      Votre interrogation sur le Droit martien et le maintien de l’ordre là bas me semble tout autant absurde. Pourquoi les gens qui s’y installeront n’auraient-ils pas un Droit et ne se donneraient-ils pas les moyens de le faire respecter?!
      Vous me semblez avoir une vision bien noire de l’humanité et de son futur. Malgré tous les “ratés” que l’on peut constater, je persiste à croire au Progrès en pensant que c’est la seule solution pour nous sortir de nos difficultés actuelles (les fameuses “transitions”). S’il n’y avait pas eu les avancées technologiques considérables réalisées ces dernières décennies, tant du point de vue médical que du point de vue de la productivité agricole (pour ne parler que de ceux-ci), les êtres humains seraient aujourd’hui entrain de s’entre-dévorer compte tenu de leur prolifération spectaculaire depuis cinquante ans.
      Ce qu’il faut c’est toujours davantage de progrès technologique et plus vite. C’est comme cela que l’on permettra à l’espèce humaine de passer le cap sur Terre. Et, au cas où ça ne marcherait pas parce qu’on n’aurait pas été aussi rapides et efficaces que nécessaire, on a intérêt à tenter Mars comme Planète-B (pour quelques uns bien sûr).

      1. Vous dites que sans les progrès technologique de ces dernières décennies, nous serions en train de s’entre-dévorer. Probablement.

        En revanche, ce qui est sûr, c’est que l’écart entre les progrès réalisés et la consommation des ressources n’a pas cessé de grandir.

        Il faut être naïf pour tabler sur une inversion de la tendance.

        1. @ Loïc: Pour vraiment assurer ce que vous dites, il faudrait comparer les ressources utilisées par personne il y a un siècle et aujourd’hui. Et il faudrait aussi juger de l’opportunité d’avoir donné accès de l’ensemble de la population au confort réservé alors à une petite minorité. C’est difficile sur le plan moral.
          Le rattrapage (ne serait-ce que dans le domaine médical) fait que le niveau de consommation général (pour la totalité de la population) a effectivement beaucoup augmenté mais ce phénomène, difficile à critiquer, a été considérablement accentué (et déformé) par la croissance démographique (2,5 milliards de personnes quand je suis né, presque 8 milliards aujourd’hui). Cela fausse les comparaisons.
          Il faut espérer que la croissance démographique des “pays en développement” se stabilise, vite, et que, la conscience du danger de la surconsommation des ressources étant maintenant présente chez le plus grand nombre, l’humanité se calme, recycle davantage et augmente son efficacité technologique, ce qui réduira la consommation de ressources par personne.
          Il vaut mieux faire face que se lamenter et, surtout, que renoncer au Progrès. Vous êtes un pessimiste.

  7. Avec la multiplication de ces offres spatiales “touristiques”, le premier crash ne tardera pas et risque de refroidir l’ardeur des candidats…
    Quant au “bilan carbone”, il n’est pas si désastreux que ça, s’agissant de passagers qui de toute façon ne font que passer d’un jet privé à un autre dans leur vie courante. Cependant si vous voulez que le peuple vote des dispositions législatives restrictives ou coûteuses ce genre de gaspillage ne sera vraiment pas un facteur incitatif.

    1. “risque de refroidir l’ardeur des candidats”, sans doute en partie, mais les accidents d’avions, relativement nombreux au début des vols commerciaux, n’ont pas tellement “refroidi les ardeurs” des candidats aux voyages aériens, c’est plutôt les aspects financiers qui en refroidissaient beaucoup à l’époque.

    2. Une observation encore allant dans le même sens, il y a DEJA eu un crash: “Le 31 octobre 2014, le VSS Enterprise, un véhicule spatial expérimental de type SpaceShipTwo de la compagnie Virgin Galactic a subi une désintégration en vol et s’est écrasé dans le désert des Mojaves, en Californie, pendant un vol d’essai” (1 mort et 1 blessé grave). A la suite de cela, possibilité a été laissée à ceux qui avaient déjà réservé des places de les annuler. Or non seulement il y a eu peu d’annulations apparemment, mais on se bouscule au contraire (des centaines de nouvelles inscriptions) pour réserver pour les prochains vols.

      1. Je suis prêt à mourir intelligemment dans une fusée pour la cause de l’exploration spatiale au lieu de mourir bêtement sur l’autoroute à cause d’un chauffard qui ne maintient pas les distances de sécurité… Dans le futur, étant étroitement contrôlé par des normes de sécurité astronautiques (FAA par exemple) le tourisme spatial sera plus sûr que le tourisme terrestre tout comme le train et l’avion sont plus sûrs que la voiture actuellement, ces cercueils ⚰ambulants…

  8. Pour faire du tourisme et de la recherche dans l espace,il faut,a la base, des énergie fossiles,qui sont toutes non renouvelables.Les gourous du transhumanisme que sont Musk,branson ou Jobs, ont les moyens de taper dans le stock,adoubés par le marché et le politique,car tout le monde cherche une solution a la crise majeure actuelle.Comment créer de la croissance dans un monde qui va vers la contrainte énergétique?Cette course chimérique vers les étoiles,au delà du buzz, est symptomatique de l’inquiétude générale.On peut,bien sûr,juger moralement,le fait qu’une minorité s’accaparent une part non négligeable des stocks sur le présupposé que l on peut trouver des solutions dans l’espace.Les limites des lois physique rappellent a une simple réalité.Nous n’avons pas l’énergie nécessaire pour redémarrer la croissance mondiale,alors l espace….

    1. Je ne vois vraiment pas ce que le transhumanisme vient faire dans cette discussion!
      C’est une évidence que nos ressources sont limitées. Cependant il faut bien voir que notre compréhension du monde et notre progrès (qui en découle) nous permet de faire aujourd’hui beaucoup plus avec beaucoup moins. Ainsi le BioPod d’interstellar Lab (voir mon article à ce sujet) dont un prototype va être installé près de Paris cet automne, montrera qu’une agriculture intelligente gaspille beaucoup moins de ressources qu’une agriculture traditionnelle. De même l’agriculture biologique qui permet d’obtenir des produits sains dans un environnement maîtrisé où le recyclage végétal est favorisé, a beaucoup moins besoin de produits phytosanitaires pour protéger les plantes.
      Il ne faut pas désespérer de la technologie. Les pollutions et les destructions d’hier (de même que les quantités consommées pour obtenir un même résultat) ne sont pas nécessaires pour vivre mieux aujourd’hui.
      Par ailleurs les fantaisies d’aujourd’hui (les petites incursions au dessus de la ligne de Karman dont il s’agit aujourd’hui et que personnellement je considère comme totalement futiles) ne dureront pas. Ou plutôt elles ne dureront que le temps nécessaire pour que Jeff Bezos et surtout Elon Musk développent de vrais voyages dans l’espace. Quand ce sera possible et cela l’est presque, qui voudra se contenter d’aller dépasser les 50 miles d’altitude? Pas plus qu’aujourd’hui il n’y a de personnes qui veulent passer “un baptême de l’air”. Le pris apparaitra très vite beaucoup trop élevé pour le service. Car le marché est impitoyable. Un consommateur n’achète que ce qu’il a envie de consommer pour le prix qu’il veut bien payer.
      Cependant l’épisode des sauts de puce dans l’espace aura été suffisant pour attirer l’attention, donner le goût à certain d’aller plus loin et apporter de l’argent aux sociétés pour continuer leurs efforts et leurs investissements pour aller plus loin. La contrepartie négative, la pollution dont vous parlez, sera infinitésimale par rapport à d’autres pollutions, comme celle qui consiste à faire rouler des voitures électriques en utilisant les mines de charbon pour produire l’électricité nécessaire à recharger les batteries.

    2. Faux. Avec le potentiel de l’énergie solaire, nous pourrions dans l’avenir fournir la chaleur et l’électricité pour 100 milliard d’êtres humains simultanément sur Terre. Nous avons aussi d’autres sources renouvelables bien sûr en plus du nucléaire.

      1. @François Donneur
        Cent milliards d’habitants sur la Terre ! Au secours. Il va falloir dormir debout pour tenir moins de place.
        Lisez “Stand on Zanzibar” de John Brunner.
        La vrai problème à résoudre, avant même le sacro saint CO2, c’est la surpopulation.

        1. Je connais bien le dystopique “Tous à Zanzibar”.
          Je réplique par une utopie actuelle, Singapour, qui démontré que l’on peut vivre agréablement dans une ville densément peuplée et végétalisée.
          J’aime casser les poncifs à la Malthus car le problème n’est PAS la surpopulation mais notre mode de vie débridé, par exemple le nombre de voitures qui augmente 4 fois plus vite que la population mondiale… et dans 500 ans, si l’on est respectueux de nos ressources,
          nous pourrions atteindre 100 milkiards avec la moitié de la surface des continents en parc naturels… https://www.natagora.be/articlemag91#:~:text=Selon%20un%20rapport%20de%20l,11%2C2%20milliards%20en%202100.

          1. Monsieur Donneur vous vous écartez trop du sujet de l’article sur le tourisme spatial. Nous avons bien compris que vous n’aimez pas les voitures. Par ailleurs nous n’allons pas entrer dans la discussion de la faisabilité de savoir si la Terre peut accueillir 100 milliards d’habitants. Je dirais simplement que pour moi, c’est une pure folie. Singapour n’est possible que dans son contexte régional.

          2. Cher M. Brisson,

            Je suis avec respect et désaccord . Les personnes ici se focalisent sur l’impact du tourisme spatial en oubliant les impacts plus importants du tourisme et déplacements par voiture, qui connaissent une croissance exponentielle. Il y aura d’ici 20 ans
            3 milliards d’automobiles sur Terre. Vous avez vous même maintes fois commenté ICI le danger de la croissance démographique. Selon moi, c’est un faux problème : la vrai danger est notre mode vie orienté tout-voiture que l’on exporte. Le transport spatial ne peut qu’être collectif et pour mettre les points sur les i, pour l’instant a été surtout financé par l’argent PUBLIC : voir les contrats de la NASA à SpaceX pour le transport vers l’ISS.

            https://www.carsguide.com.au/car-advice/how-many-cars-are-there-in-the-world-70629

        2. “La vrai problème à résoudre, avant même le sacro saint CO2, c’est la surpopulation”, vision fausse et dépassée! Les démographes commencent au contraire à sérieusement s’inquiéter de l’effondrement démographique qui menace au siècle prochain, déjà bien amorcé dans les pays les plus développés et qui se généralise au monde entier. Nous avons passé en moins d’un siècle de plus de 4 enfants par femme à 2,4, plus très loin de la limite de la limite du simple renouvellement des générations, ensuite ce sera la descente, qui pourrait être très brutale, autant que l’explosion que nous avons connue en sens inverse entre le 20ème et le 21ème siècle, et qui sait où et quand elle s’arrêtera, …. si elle s’arrêtera! Couplé à l’augmentation de l’espérance de vie, ce déficit de natalité va conduire à une situation extrêmement préoccupante au 22ème siècle, après que nous ayons passé par un pic de population, probablement vers le milieu de ce siècle.
          Et si vraiment vous voulez préservez la planète en contrôlant les naissances, faites-le alors d’abord aux Etats-Unis, Un “Américain” (pourquoi les habitants de ce pays n’ont-ils pas un nom qui leur soit propre ?!) consommant et polluant plus de 10 fois plus qu’un Africain par exemple (donc, un “Américain” qui nait “impacte(ra)” note planète plus que de 10 Africains!).

    3. @Rochat
      Non, la conquête de l’Espace ne nécessite pas obligatoirement des énergies fossiles.
      Les meilleurs résultats sont obtenus avec de l’hydrogène et de l’oxygène liquides, tous deux produits par électrolyse de l’eau dont l’électricité consommée peut être d’origine nucléaire, éolienne ou photovoltaïque.

      1. donc des energies fossiles.L hydrogene est inerte,il faut donc le creer.Pour l eolien et le photovoltaique,c est une centaine de métaux différents.a quoi il faut rajouter des batteries si vous voulez que votre fusée démarre a l heure voulus.Les réserves d uranium(limités)ne suffiront pas meme si nous arrivons a ccorder nos violons avec les projets de centrale au thorium et sodium.L énergie fossile est incontournable dans le domaine spatial.

        1. L’hydrogène peut être simplement créé à partir de l’électrolyse de l’eau par de l’électricité renouvelable. Pour ce qui est des énergies renouvelables et nucléaires, même s’il faut des minerais, métaux et des terres soi-disant “rares” pour les produire, nous en avons suffisamment sur Terre. Au pire, un jour nous irons en chercher dans le système solaire … par l’exploration spatiale : CQFD.

          1. les seules énergie renouvelables sont celles qui étaient utilsé au moyen age,ne vous en déplaise.et pour explorer le systéme solaire,il vous faudras une petite poussée dont l origine ne seras pas renouvelable.

          2. Si vous croyez que nous allons ne plus consommer d’énergie fossile du jour au lendemain et donc renoncer à l’exploration spatiale (et à quelques vols touristiques), vous vous trompez complètement. On peut être économe mais il serait stupide d’être abstinant, nos sociétés ne le supporteraient pas. Il faut évoluer mais en douceur et raisonnablement. Il y a beaucoup de gaspillages sur Terre; efforçons nous d’abord de les réduire tout en recyclant au maximum…comme nous le ferons sur Mars.

          3. Je suis dans l’environnement depuis 35 ans et avec les technologies actuelles y compris les renouvelables, réutilisables et recyclables, nous pouvons faire vivre 100 milliards d’être humains sur Terre avec une espérance de vie moyenne qui dépasse les 80 ans. Je ne veux pas revivre au Moyen-Age qui n’a jamais dépassé le milliard d’individus et avec une espérance de vie qui était autour de 30 à 40 ans, sans connaissances des vaccins …

          4. Au lieu de s’attaquer au tourisme spatial, faisons un bilan sur Terre : nous gaspillons actuellement les quatre cinquième de nos ressources matérielles par la négligence, le design abscon et par l’obsolescence programmée y compris l’électronique, nous construisons de nouveaux bâtiments au lieu de rénover l’existant et les surélever et les nouveaux bâtiments écologiques sont en minorité, nous continuons d’utiliser et surtout de SUBVENTIONNER l’énergie fossile (une nouvelle centrale au charbon en Chine toute les deux semaines !) et D’INVESTIR dans les industries polluantes par nos fonds de pension alors que les énergies renouvelables et nucléaires sont plus rentables et ont un plus faible impact environmental, nous déforestons pour produire de la mauvaise nourriture par l’agriculture intensive au lieu de produire localement par la nouvelle agroécologie, la culture sous l’eau et les nouvelles techniques d’hydroponie et d’aéroponie, nous persistons à rouler en individuel dans des voitures inefficaces en comparaison des transports publics, nous nous abrutissons de télé-réalité et de films catastrophes sensationnalistes au lieu de suivre les progrès scientifiques et nous nous insurgeons contre une petite fusée alors que nous ne disons rien pour les milliards de déchets plastiques ou caoutchouc jetés négligemment chaque minute dans l’environnement et générés par les pneus des voitures sur les routes du monde …

  9. Très bon sujet.
    Moi même j’ai travaillé au développement d’affaires en Europe de l’avion orbital le LynX de la société Xcor Aerospace qui a été dissoute depuis. Avec Virgin Galactic, une société suisse qui a fermé depuis me semble t’il, nous avions étudié avec l’ENAC “l’intégration de l’avion suborbital dans un aéroport à traffic régulier”. Cette étude a été primée prix de l’innovation de l’ENAC de Toulouse et sélectionnée dans un journal scientifique Amérique suite à une présentation lors d’une conférence de l’IAC.
    En synthèse de ces travaux, je peux affirmer que le tourisme spatial n’est pas qu’un joujou réserve aux riches mais c’est un vecteur de développement de la démocratisation de l’espace. Nombre de sociétés ont fait faillite pour diverses raisons, peu ont réussi. Richard Branson a ouvert la voie et on ne peut que l’en remercier. Son avion a été maintes fois modifié surtout sur le système propulsif.
    Concernant la limite de l’espace, peu importe la hauteur précise, c’est la prouesse technologique pour y parvenir.

  10. Merci de votre réponse.Je n aborde pas la pollution,désolé.Je n’aborde pas non plus les progrés technologique,qui sont considérable.Je n aborde le transhumanisme que pour justifier des motivations des leaders du marché(assumé).Si la recherche spatial est si crucial,pourquoi ne pas en faire un secteur stratégique,plutôt qu’un partenariat commercial?Personne ne peut affirmer qu’une recherche spatiale ne sert a rien,c est un domaine fascinant, mais dans un monde contraint par les limites de l extraction fossile,et donc,déjà en décroissance,avons nous les moyens de cette ambition?Je ne suis pas contre la démarche scientifique,je mets en reflet le coût d’une telle aventure avec la situation mondiale actuelle.Quand a la forme,quelque peu obscène,elle n aides pas la planète en brûlant de l energie afin de lever des fonds.Si la fin justifie les moyens,c est raté.

    1. @Rochat: je ne suis pas du tout d’accord avec vous sur le parfum de l’argent public par rapport à l’odeur nauséabonde de l’argent privé. Tout au contraire. Il n’y a qu’à, dans le domaine spatial, comparez le travail remarquable d’Elon Musk qui a conçu et réalisé la récupération et la réutilisation des lanceurs, avec celui de la NASA qui peine toujours sur son SLS non récupérable et donc non réutilisable.
      Encore une fois, le tourisme spatial suborbital est un moment dans le développement de l’industrie spatiale. Quand les sociétés auront développé des produits de qualité supérieure (ou les mêmes avec des consommations moindres), ces produits remplaceront les anciens pour le plaisir et l’intérêt de tous.
      Dans le domaine de l’économie privée il est difficile de faire des extrapolations linéaires car c’est le domaine où il y a le plus d’innovations, poussées par l’intérêt des acteurs, investisseurs et consommateurs. Par la force des choses, augmentation du coût des matières premières, pollution gênante pour tous, les producteurs privés devront s’adapter et ils le feront, mieux que les Etats.
      Regardez l’URSS qui est une caricature des secteurs publics non concurrentiels et les dégâts qu’il a causés à l’environnement des territoires qu’elle contrôlait. Regardez l’étatisme Français qui a rendu le pays incapable de suivre l’évolution technologique (les vaccins!) parce qu’il a retiré à des pans entiers du secteur privé, la possibilité d’investir en toute liberté par le fait de prélèvements fiscaux disproportionnés.

    2. L’énergie et les gaz à effet de serre pour les programmes spatiaux sont totalement ridicules en comparaison de ceux pour l’industrie agro-alimentaire (35% des émissions de CO2 selon la FAO), celle de la production des énergies fossiles pour le chauffage, l’électricité et les transports qui dépasse les 40 %, les activités minières, l’industrie de l’armement et les guerres , la déforestation liées à toutes les activités précédentes, le tourisme de masse avec l’empreinte forte du bâti hôtelier, etc… Quant on aura réglé les problèmes précédents, on pourra aussi voir du côté de l’industrie spatiale où le vrai problème n’est pas le tourisme mais plutôt la surcharge des satellites artificiels autour de la Terre pour satisfaire notamment les besoins de NOS téléphones de plus en plus gourmands en données…

  11. Ceux qui critiquent le tourisme spatial devraient se regarder dans une glace comne dans la chanson de David Bowie et Kurt Cobain : ” The man who sold the World”. Le nombre d’automobiles en circulation dans le monde a augmenté de 42% en une décennie seulement pour dépasser le 1.4 milliards avec tous ces impacts de pollution sur l’air par notamment les émissions directes par les échappements et AUSSI par le frottement des pneus sur l’asphalte et la manière dont on traite les minimum de 5 2 milliards de déchets de pneus. J’ai renoncé à la voiture depuis 9 ans et je vis à la campagne : par la marche, le vélo, le car postal, les bus, les trains et les bateaux, je me déplace presque partout où je veux en Suisse . Au lieu de fustiger Branson et Musk, encourageons leurs projets de transports publics terrestres et pour l’avoir pratiqué en Angleterre, les trains de Virgin furent excellent.

  12. Oups,je croyais que c était un blog scientifique.Vous n avez cessez d interpréter politiquement mes assertions,en ne répondant pas a mes intérrogations sur le cout énergétique,qui sont pourtant des questions qui rentre juste dans le cadre de votre thématique.De plus,vous ne relayer pas mon dernier commentaire?Vous réfutez les limites des loi physiques et visiblement aussi celui du débat contradictoire.Dommage

    1. Vous pensez que l’on ne peut avoir les ressources pour l’exploration spatiale et satisfaire les besoins de la Terre 🌎 et humains : c’est faux car les deux vont de pair. Lisez l’article en lien pour les bénéfices ACTUELS de l’exploration spatiale, y compris le smartphone que vous devez sûrement utiliser actuellement…
      https://www.republicain-lorrain.fr/economie/2021/02/23/la-conquete-spatiale-coute-cher-mais-peut-rapporter-(tres)-gros

      1. vous abordez le probleme au conditionnel,cela est symptomatique.Les pénuries fossiles,les problemes climatiques,le C02 et la déconstruction de notre civilisation fossiles sont déja en cours.
        Le cout énergétique de la conquéte spatiale a t il était évalué?si oui,l a t il était en reflet d une contrainte énergétique que nous subissons?Je suis personnelement un grand réveur aussi je comprend votre enthousiasme,mais nous n en avons pas,ou plus,les moyens.

        1. “Les deux VONT de pair” , bénéfices ACTUELS.
          J’écris au PRESENT et non au conditionnel futur, cher M. Rochat.

      2. Je suis navré mais je n ais pas d avatar(double intelectuel incollable ou communement appelé natel),.Je refuse d avoir un bracelet electronique et ma vie n est pas trés simple,c est vrai.
        La bande passante numérique consomme énormement d énergie fossile.Le natel,c est une quarantaine de metaux différents,donc de l extraction fossile.Le reseau n est donc pas l avenir et ce seras une explication douloureuse a fournir a la nouvelle generation hypraconnecté.A moins que l on trouve de l énergie sur des exoplanetes.Mais pour cela ,il faut de l énergie fossile,beaucoup.Et donc combien?

        1. Ayant dirigé le laboratoire de matériaux chez une usine électronique, je peux vous assurer que le SMARTPHONE ou N’a-t-elle pas sa miniaturisation spatiale et spartiate est moins polluant qu’un ordinateur ou une TV …. Comme les États-Unis de Washington de 1789 étaient 3.9 millions soit moins de DEUX FOIS la Suisse actuelle et qu’ils sont maintenant 333 millions, je ne vois pas où la croissance démographique pose problème pour la survie à long terme et l’exploration spatiale, sachant à chaque siècle comment être plus efficace. La Malaysie et Singapour pour les avoir visité ont connu des fortes poussées démographiques et se portent très bien. On arrive même en Méditerranée à faire pousser de la nourriture sous cloche sous eau, technique que l’on pourra utiliser sur Mars et qui sur Terre nous épargnera quantité de terres arables.

          1. a l origine de l explosion démographique il y as l énergie…fossile,meme si je n ais pas aborder la démographie.
            Les centrales informatique structurent et fournissent le reseau,lequel est alimenté par des centrales électriques,le plus souvent au charbon.Et pour construite l ensemble,il faut des mines,des camions , des vraquiers,des portes containers,donc des ports,chantier navale ect ect….donc difficile de reduire le cout fossile a un seul smartphone.
            Se serait scientifiquement pertinent de faire le bilan fossile,on peut aussi le faire pour le c02,du voyage de mr branson.

          2. M. Rochat, le voyage de M.Branson est l’équivalent CO2 par passager d’une voiture à essence qui fait 40 000 km, ce qui est excellent pour un premier vol d’une nouvelle technologie. Si l’on suit votre logique, on devrait bannir la plupart des inutiles voitures (1.42 milliards dans le monde).

          3. Vous vous répétez Monsieur Donneur. Tout le monde a compris que vous n’aimez pas les automobiles, source de nombreuses pollutions. Cependant de nombreuses mégapoles se sont développées au cours des 75 dernières années (fin de la seconde guerre mondiale) en fonction de la mobilité très personnalisée qu’offre la voiture. C’est un problème qu’on ne peut pas résoudre facilement et rapidement. Si on supprime les voitures, que vont devenir les personnes qui habitent dans la grande périphérie des villes?

          4. Réponse : Au rythme actuel, nous aurons 3 milliards d’automobiles d’ici 20 ans . ils prendront les transports publics comme moi qui vit en périphérie ou forceront les gouvernements à améliorer les transports publics. Le modèle américain du tout-voiture est insoutenable par la planète Terre. Les modèles de Singapour, Kuala Lumpur, Montréal, Toulouse, Porto Allegre, Medellin, Lausanne et Sion sont des excellents exemples de transports publics en périphérie.
            https://www.carsguide.com.au/car-advice/how-many-cars-are-there-in-the-world-70629

          5. Voici un film drôle canadien qui montrerait comment d’hypothétiques MARTIENS découvrirait en premier une vie intelligente sur Terre … la VOITURE … les dernières instants du vidéo sont à se tordre de rire …
            https://youtu.be/wFaHArkYLsM

  13. Que la vie de l’être humain serait morose s’il fallait écarter d’entrée tout projet, faute de pouvoir prouver qu’il est raisonnable par essence. L’être humain n’est pas en osmose avec cette Terre comme certains veulent le croire, il a le droit de tenter de s’en échapper au risque de se tromper, cela lui est justement vital. Se tromper peut signifier se tromper sur ses rêves, mais si les rêves ne dépassaient pas le possible nous ne parviendrions pas même jusque-là. C’est désolant de vouloir faire le procès de ceux qui ont contribué au progrès en dénonçant ses effets secondaires, et si facile ! Il faudrait peut-être se montrer plus humble et honnête avec soi-même avant de juger le travail des autres, et se poser la question de ce qu’on a déjà profité de l’héritage technique au début de sa vie jusqu’à maintenant : sécurité, santé, confort, plaisir… Quand j’entends : « Plutôt que de faire ceci, il faudrait faire cela… », je voudrais répondre : « Faites seul ce dont vous êtes capable, n’attendez rien des autres, et ne craignez pas les échecs : cela ne pourra être qu’une inexplicable malchance ».

  14. L’hubris dont vous faites la promotion est saisissant. Après les immenses inondations en europe et les vagues de chaleur meurtrières sur le nord-ouest américain, l’entretien de loisirs spatiaux témoigne d’une déconnexion stupéfiante avec des enjeux d’existence.

    1. Jeff Bezos s’est engagé, le 14 juillet, à faire un don de 200 millions de dollars à la Smithsonian Institution. Il s’agit du don le plus important à l’Institution depuis le don fondateur de James Smithson en 1846.
      Selon les termes de cette organisation sur son site Web, la Smithsonian est « le plus grand complexe de musées, d’éducation et de recherche au monde ». Le don de 200 millions de dollars sera constitué de deux parties : 70 millions de dollars pour rénover le National Air and Space Museum et 130 millions de dollars pour soutenir la création d’un nouveau centre d’éducation dans le bâtiment phare du Smithsonian situé sur le National Mall à Washington, DC. Ce nouvel établissment sera nommé le « Bezos Learning Center ».
      Bezos a déclaré à propos du Smithsonian et de ce don : « Le Smithsonian joue un rôle essentiel pour stimuler l’imagination de nos futurs constructeurs et rêveurs. Chaque enfant naît avec un potentiel immense, et c’est l’inspiration qui libère ce potentiel. Mon histoire d’amour avec la science, l’invention et l’espace l’ont fait pour moi. J’espère que ce cadeau le fera pour d’autres. »
      Par ailleurs, sur les 28 millions de dollars reçus par Jeff Bezos, 19 seront donnés à des instituions à but non lucratif qui oeuvrent pour encourager les jeunes à poursuivre une carrière en Sciences, Technologie, Engineering, Mathématique (“STEM”), orientée “life in Space”.
      Enfin le donateur des 28 millions s’est désisté en faveur de deux personnes qu’il estimait devoir avoir priorité sur lui qui pouvait se l’offrir alors que les autres ne le pouvaient pas.
      Si vous n’êtes pas sensible à ces trois gestes magnifiques et continuez à critiquer l’hubris du personnage, je ne peux rien pour vous et je vous plains.

      1. @ Pierre Brisson: Voilà qui est dit et bien dit, et qui “remet les pendules à l’heure”! Il faut laisser les éternels jaloux du succès des autres déverser leur bile entre eux si cela les soulage! Je conseille au courageux “T.D.” de lire les biographies de Jeff Bezos, Richard Branson et Elon Musk (on les trouve sur Wikipedia par exemple). Quand “T.D.” et ses semblables auront fait le millionième de ce que ces entrepreneurs ont réussi en partant d’où ils sont partis on commencera à accorder un certain crédit à leurs propos dénigrants sur ce forum ou ailleurs!

  15. Beaucoup de monde pour critiquer le fait qu’un petit nombre utilise des ressources limitées pour “s’envoyer en l’air”. Donc on devrait selon cette logique distribuer les ressources de manière égale entre tous les habitants de la terre. On va bien voir la tête des bien-pensants qui critiquent en tapant sur leur ordinateur assis sur leur sofa quand ils devront partager leur confort avec les milliards d’Indiens, d’Asiatiques et d’Africains qui n’on pas le dixième de ce qu’ils ont actuellement.

    Les Suisses devraient diviser par 2,8 leur consommation en ressources, les mêmes qui critiquent les milliardaires vont devoir se serrer la ceinture, car il y a toujours plus pauvres que soi.

    Que chacun commence à balayer devant sa porte avant de critiquer les autres.

  16. Bravo Dominic. Quand je suis né en 1966, l’être humain n’avait pas encore atteint la Lune sauf en sonde, nous étions 3.4 milliards d’habitants et 200 millions de voitures. En 2021, nous avons 2 stations spatiales autour de la Terre, les sondes ont atteint Pluton et sont sorties du système solaire, un hélicoptère a déjà volé 9 fois sur Mars … et nous avons plus de 1.4 milliard de voitures, n’en déplaisent à ceux qui se voilent la face …

    1. Nous divergeons simplement sur notre approche des effets secondaires, certainement aussi des solutions, et plus encore sur notre manière de communiquer nos avis. Bravo pour vos efforts visant à une nécessaire prise de conscience.

      1. Oui Dominic. C’est mon approche nord-americaine des débats. Comme je suis extrême centriste, j’ai appris que pour bousculer les populistes de droite et de gauche, il faut utiliser leurs armes comme du Yoga et être nécessairement provocateur ..

      2. Pour être clair, en temps que centriste, je crois en trois choses principales :
        – La préservation de la planète Terre dans une économie libérale et sociale.
        – La nécessaire exploration spatiale pour la préservation des humains et autres espèces à long terme. La NASA, ESA, Chine, Mars Society, Musk, Bezos, Branson, etc. vont dans le bon sens.
        – La préservation de la démocratie par la liberté de choix en attaquant durement les arguments populistes par des arguments scientifiques et d’autres qui démontrent le degré absurde si on suivait les fondamentalistes : par exemple, vous voulez que l’on supprime le tourisme spatial à cause du changement climatique donc supprimons d’abord 1 milliard de voitures inutiles pour être cohérent…

        1. Oui, je comprends mieux le yoga de l’approche nord-américaine qui tord les articulations sans réelles intentions de les rompre, et après ces débats que j’ai aimé lire, je vais aller faire une pause pas loin de chez moi : là où j’ai pris l’habitude d’aller m’asseoir sur une souche d’arbre afin d’écouter le serein murmure de la rivière en fumant une Marlboro.

          1. Dominic, je ne sais pas si vous avez fait exprès mais vous avez fait de la pub pour mon ex-employeur ! J’ai été le responsable environmental mondial de PMI, la compagnie au cowboy près de la rivière qui en grille une et qui développe des produits moins nocifs tout en se lançant dans le pharmaceutique par inhalation…

Les commentaires sont clos.