“For every complex problem there is an answer that is clear, simple, and wrong.”
“Pour chaque problème complexe existe une réponse claire, simple et fausse.”
H. L. Mencken
Quel langage pour parler des temps compliqués que nous vivons?
Mes lecteurs savent que je m’intéresse au langage utilisé pour décrire notre réalité. Observons donc ce paysage, dans l’actuelle crise pandémique.
“Corona-sceptiques”, “anti-masques”, “complotistes”, “anti-vaccins”, “pseudo-scientifiques”. Ces raccourcis, dont sont friands certains médias, semblent “tout dire” d’un seul jet. Mais que disent-ils au fond? De tels qualificatifs contribuent-ils à mieux comprendre ces phénomènes, ces émergences sociales, ou à les évacuer d’un revers de langage? Contribuent-ils à calmer le débat démocratique – au sein duquel même les plus simples d’esprit ont le même droit de contribuer – ou à cliver davantage entre ceux qui “savent” et les autres?
“Lutte contre la COVID-19, contre le CO2, contre le réchauffement climatique, contre le terrorisme, contre la pauvreté, contre le racisme, contre les inégalités etc.”. La vie semble n’être devenue qu’un combat perpétuel contre ce qui nous dérange, ce que nous ne voulons pas, ce qui perturbe notre confort, matériel ou intellectuel. Ces tournures présupposent qu’il serait normal et adéquat de refuser ces réalités, qu’il serait indécent de ne rien faire. Et pourtant, quels nouveaux espaces de pensée s’ouvriraient à nous si nous faisions le mouvement inverse? A savoir d’intégrer plutôt que séparer, accepter plutôt que rejeter?
Bien sûr, face à des phénomènes difficiles à comprendre, nous sommes prompts au jugement. Mais les jugements hâtifs (très bien illustrés dans cette vidéo) nous aident-ils à prendre des décisions éclairées, comprises et acceptées par les concernés que nous sommes? Certains indices et phénomènes de désobéissance civile semble indiquer que cela n’est pas certain.
Terrain miné psychologiquement
La crise covid-19 est, à n’en pas douter, un problème complexe. La caractéristique de ce type de problème est que nous sommes d’abord dépassé.e.s cognitivement: nous ne savons pas tout, nous ne comprenons pas tout.
Et nous sommes aussi dépassés émotionnellement: cela nous impacte et génère – c’est bien normal – des inquiétudes, de la peur. C’est dans ce contexte difficile que nos autorités et dirigeant.e.s ont à prendre des décisions, des vraies.
Maintenant, quand vous êtes dépassé.e.s, qui allez-vous écouter?
A ma gauche, une “expert.e” (médecin ou autre), qui vous dira par exemple que la cause principale de la 2ème vague serait “le comportement d’une partie de la population” qui se serait “relâchée” durant l’été. (Ne parlons pas ici de l’effet de tels reproches et invectives sur les comportements à venir…).
A ma droite, des curieux qui cherchent d’autres pistes pour mieux comprendre. Comme les pompiers de Marseille qui analysent les eaux des égouts, ou le Professeur Raoult qui, dans une interview récente, donne des pistes concernant les facteurs multiples à l’oeuvre expliquant la dynamique de cette deuxième (ou “nouvelle”?) vague.
Nous avons le choix entre une explication simple et compréhensible, une cause évidente proche dans le temps et l’espace. Explication très probablement erronée, et tant confortable. Fin de la discussion, tout est dit.
Ou des descriptions non-encore abouties de la complexité de cette deuxième vague, avec des démarches non-ordinaires (vous n’aimez pas l’innovation?), descriptions qui comportent des pistes bien plus intéressantes. Mais c’est fastidieux.
Le choix entre la paresse intellectuelle (la pensée ordinaire), ou la pensée élaborée.
Réduire la complexité?
“If the problem is to big to be solved, enlarge it”.
“Si le problème est trop gros pour être résolu, je l’agrandis”.
Cette citation du Général Eisenhower paraît a priori contre-intuitive. En effet, les approches que nous appelons “cartésiennes” nous enseignent, face à un gros problème, plutôt de le décomposer en parties. Malheureusement, appliquées sans discernement, ces approchent provoquent divers biais de pensée, dont l’effet tunnel, ou effet WYSIATI (“what you see is all there is”), décrit par David Kahneman. Nous cherchons une compréhension de la situation exclusivement avec les données immédiatement à disposition, sans recul dans le temps ni l’espace. Et en tirons hâtivement des liens de causalité indus.
Or la démarche appropriée est, pour citer Niklas Luhman, que seule la complexité permet d’appréhender la complexité: il est indispensable d’élargir le champ de réflexion et de mettre en connexion, de relativiser (Larousse: Faire perdre à quelque chose son caractère absolu en le replaçant dans un ensemble, un contexte).
Et pour cela, il s’agit de réprimer ce que j’appelle la “co-sanguinité intellectuelle”, soit monter des groupes de travail avec des personnes de profils similaires (que des expert.e.s, que du monde académique, que du monde médical etc.): la qualité d’une réflexion collective dépend moins des intelligences individuelles, que de la diversité des profils.
“Les problèmes d’aujourd’hui sont les solutions d’hier”
Cette citation de Peter Senge décrit bien les situations où nos interventions humaines tiennent insuffisamment compte de leurs effets indésirés. Alors que la pandémie trouve ses origines notamment dans notre impuissance à vouloir protéger notre environnement, nos politiques sanitaires gérées selon des logiques marchandes, ou encore dans un état d’esprit collectif qui a perdu la conscience que l’abondance dans laquelle nous vivons est une illusion temporaire, les décisions qui se prennent actuellement comportent les prémisses des problèmes de demain: santé mentale, difficultés socio-économiques, inégalités, perte de confiance dans les autorités, tendances autoritaires, tous ces thèmes désagréables à aborder car nous avons les regards fixés sur un miracle encore à advenir: le vaccin.
Recommandation dans un environnement VUCA: ra-len-tir et suspendre le jugement
La théorie U du changement, développée par Otto Scharmer du MIT, prend en compte ce biais de pensée dans un monde complexe, en proposant de “suspendre le jugement et voir avec des yeux neufs”. Difficile, me direz-vous, de faire cela alors que parler ou écrire rapidement et sobrement (à la Twitter) de choses qu’on n’a pas pris le temps d’étudier sérieusement est très en vogue, et renforcé par les médias sociaux.
Pourquoi? Parce qu’un cerveau mis sous pression du temps ne sait faire qu’une chose: réutiliser ce qu’il sait déjà. C’est le problème de fixité fonctionnelle (problème de la bougie). Or un monde en turbulence va nécessiter improvisation, innovation et adaptation, le moins que l’on puisse faire est de mettre nos cerveaux dans un état permettant de le faire.
Ralentir, suspendre le jugement, voir avec des yeux neufs, agrandir le problème. Je ne vous dis pas la peine que j’ai, dans diverses circonstances professionnelles, à faire adopter cette approche, dans une société qui valorise la rapidité et l'”orientation solution”. Souvent d’ailleurs je lance la boutade que nous avons pléthore de génies qui ont des solutions absolument fantastiques à des problèmes qu’ils n’ont toujours pas compris (comme la voiture électrique, les voyages vers Mars, et la 5G…).
Agrandir le problème est un acte conscient et volontaire qui nous contraint à surmonter la peur que l’incompréhension, les sentiments d’impuissance et de perte de maîtrise, et le paquet d’émotions désagréables qui vont avec, augmentent encore. C’est pourquoi, lorsque j’accompagne de telles démarches, cela se fait avec des méthodes qui s’appuient sur l’intelligence collective et renforcent la sécurité psychologique au sein des équipes. Cet acte nécessite une forme de lâcher-prise, car nous ne savons pas vers où cela va nous mener.
Apprendre des meilleurs?
Non pas des meilleurs systèmes de santé, occidentaux, qui n’ont pas réellement performé dans la gestion de la crise. Les meilleurs gestionnaires de crise sont ailleurs, et ils démontrent qu’il ne semble pas y avoir de corrélation positive entre la capacité financière des états, la technologie mobilisée, et l’impact des politiques publiques choisies.
Pour se laisser inspirer, il est bon de prendre du recul, de ravaler sa superbe et accepter que nous pourrions bien apprendre des “cancres au fond de la classe” qui ont mieux réussi que nous. Par exemple au Vietnam (longue interview très inspirante, mais la vraie connaissance est à ce prix).
Mais pour faire cela, il faut aussi ouvrir nos horizons, et demander aux sociologues, aux anthropologues et aux psychologues comment ils/elles voient les choses, car la pandémie n’est pas qu’un phénomène viral (le focus que nous avons choisi en Occident), mais avant tout un phénomène social.
Tout en ayant conscience que divers paramètres tels que la météo, la génétique, qui sont hors du contrôle humain, jouent un rôle, il semble que la grande transparence et la participation citoyenne joueraient un rôle clé, comme relevé récemment par l’anthropologue Michel Agier.
Le courage d’admettre et se remettre en question
Peut-être devrions-nous avoir des médias qui informent autrement, des dirigeant.e.s qui écoutent autrement, des app qui fonctionnent autrement? Pour cela, il faudra bien que nous admettions que cette deuxième vague démontre l’échec de la stratégie de nos autorités, échec notamment dû à l’incapacité collective d’apprendre quelque chose de la première vague. Avons-nous réellement cru qu’il suffisait d’augmenter les stocks d’alcool et de masques pour que cela suffise? C’est une crise d’arrogance bien plus qu’une crise sanitaire, je le crains…
Alors, allons-nous nous contenter de déléguer la fonction de penser à des “experts”, ou nous mettre au travail collectivement, chacun à notre échelle, pour générer de la connaissance utile à des décisions éclairées, qui engendreront leur acceptation et leur impact positif?
“Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes.”
Jacques Bénigne Bossuet
Maintenant que nous ne sommes plus dans la phase d’urgence aiguë de la pandémie de SRAS-CoV-2/COVID-19, et que nous constatons que la crise multisectorielle qu’elle a provoquée dure plus longtemps que prévu, il est temps d’adopter une approche plus systémique, stratégique, à long terme pour résoudre la crise. En ce qui concerne la correction des politiques qui ont échoué, et les défis prévisibles qui nous attendent, nous suggérons que les autorités de santé publique et les responsables de la santé mondiale considèrent sept questions interdépendantes dans la prise de décision future :
- Distinguer entre l’infection virale (SRAS-CoV-2 positivité) et la maladie virale (COVID-19).
- Axer la recherche sur la compréhension des complexités entre la propagation virale et le développement de la maladie ; identifier quels sont les facteurs responsables de la transition de l’infection à la maladie ; identifier les déterminants plus larges de la pandémie ; identifier plus clairement les personnes à risque ; identifier les traitements susceptibles de réduire la gravité de la maladie et prévenir la mortalité.
- Adopter des objectifs politiques plus larges visant à optimiser la santé en général (et pas seulement le contrôle du virus) ;
- Veiller à ce que les mesures de santé publique appliquées soient proportionnelles à la gravité de la menace et atténuer leurs conséquences involontaires.
- Étudier comment étendre à l’échelle mondiale et locale la mise en œuvre de mesures préventives appropriées, des traitements et des interventions de santé publique adaptés aux contextes locaux ; soutenir les professionnels de la santé dans leur tâche en tenant compte des contraintes locales.
- Mieux comprendre et répondre aux besoins des populations les plus vulnérables ; identifier les vulnérabilités qui se prêtent facilement à des interventions ; examinez si les politiques ont un effet négatif sur les populations vulnérables ; envisager l’équilibre entre “rentabilité” en termes d’impact sur la santé de la population et la préservation de l’équité.
- Adapter les politiques et les interventions à la lumière des connaissances émergentes (élaboration de politiques fondées sur des données probantes) ; s’engager dans des dialogues transparents avec toutes les parties prenantes lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des choix politiques.
- Développer des stratégies de communication appropriées qui renforce la confiance et le soutien du public : expliquer en toute transparence les justifications des politiques et sur quelles évidences elles s’appuient; admettre qu’il y aura toujours des indéterminations et que l’émergence de nouvelles connaissances permettra d’adapter en temps utile les politiques et interventions.
Merci pour cet article d’une intelligence particulièrement rare en cette période de médiocrité exacérbée; à 180° de la très grande majorité qui ne font que ressasser la propagande classique.
Comment tenir encore de tels propos après ce qui s’est passé ce mois ?
Grâce au traçage, bien que défaillant par manque de moyens, les voies de contamination qui ont généré une seconde vague sont parfaitement connues et prouvées.
Nous payons actuellement le non-respect des mesures sanitaires cet été ainsi qu’un assouplissement trop rapide de certaines mesures. Il n’y pas besoin de faire de grandes études sur ce qui s’est passé, les photos sur les réseaux sociaux sont éloquentes.
La population a toutefois été grandement encouragée par une désinformation sur les réseaux sociaux ainsi que certains blogs dont le vôtre. Plusieurs commentateurs vous mettaient alors déjà en garde. Le déni ainsi que la relativisation de la gravité de la pandémie on semé une confusion totale et cela a failli nous mener à la catastrophe il y 3 semaines.
Tout cela ne fait que prolonger les contraintes lourdes sur la population et l’économie au lieu de d’adapter à des mesures simples. Tous les pays qui s’étaient engagés dans le déni ou une appproche de laisser-faire (Suède incluse) ont dû faire machine arrière. Il n’y a plus rien de VUCA là-dedans, les causes et les conséquences sont connues et prévisibles.
Merci de bien vouloir relire, ne serait-ce que le titre de cet article
Désolé que ma prose ait pu suggérer un manque d’attention à votre blog et son contenu. Bien au contraire, c’est un article très bien écrit notamment dans sa forme.
Je ne suis tout simplement pas d’accord avec vous et il faut parfois juger pour garder le cap (notamment quand on cite les pistes ayant mené au HCQ).
Pour avoir fait l’expérience d’approches et de méthodologies similaires notamment en entreprise et lors de coaching, je sais que cela fonctionne: il faut prendre du recul, de pas juger afin que chacun puisse ajouter sa pierre à l’édifice. Il est aussi clair que la résolution d’un problème complexe demande autre chose que l’application d’une solution connue.
Toutefois, comme toutes les méthodolgies, il y a un champ d’application. Comme on dit, celui qui possède un marteau voit des clous partout…
Je pense que la gestion de cette pandémie et de la 2ème vague fait partie des exceptions à ce type d’approche pour diverses raisons. A ce stade, une application stricte, comme l’on fait certains pays, de mesures simples est la meilleure voie vers une sortie rapide de la crise. Votre proposition me semble par contre tout à fait appropriée pour les les étapes suivantes et la reconstruction d’une société mise à mal.
Merci pour votre regard. Pour ma part j’interroge le coût socio-économique et psychique des mesures, qui pourraient s’avérer pire que le mal (les solutions d’aujourd’hui…).
Quant aux pistes “Raoult” (vu que je le nomme), d’une part l’histoire HCQ n’est à mes yeux pas terminée, et d’autre part, cela ne suffit pas pour discréditer le reste de son travail. Nous pourrions nous permettre de négliger ou mépriser les pistes “saugrenues”, si l’évidence démontrait que nous avions fait tout juste.
En Suisse nous avons à ce jour 4’250 décès estampillés covid par l’OFSP, impactant très majoritairement les plus de 80 ans. En comparaison d’autres problèmes de santé publique (“relativiser”), la question de la proportionnalité de la réponse reste entière. Constitution fédérale, art. 5.2: “L’activité de l’État doit répondre à un intérêt public et être proportionnée au but visé.” Y-a-t-il des juristes pour se pencher sur cette question?
Merci de votre réponse. Ce sont des arguments qui reviennent souvent: relativiser la mortalité (tranche d’âge de 80+) et invoquer la proportionalité.
La mortalité de ces 28 derniers jours est équivalente à celle de mars à octobre. Les chiffres que vous utilisez pour établir la proportionalité des mesures sont donc erronés: il faudrait comparer la mortalité sans aucune mesure. Or, on sait que 141 morts/jours ont été atteints très rapidement lorsqu’on perdu le contrôle lors de la 2ème vague. Je vous laisse imaginer les chiffres sur 3 mois si on ne contrôlait plus du tout la transmission.
C’est aussi oublier plusieurs leçons apprises ces derniers mois:
– plus d’un tiers des patients hospitalisés ont moins de 65 ans. Une grande proportion d’entre-eux seraient décédés sans soins.
– une fois la saturation des hôpitaux atteintes, les choses se dégradent très vite. Tri et non prise en charge d’autres urgences.
– coûts économiques importants des arrêts de travail des malades hors quarantaines, des reprises à temps partiel et sur l’AI.
– charge importante du système de santé pour le traitement des séquelles temporaires et permanentes (env. 20% de la capacité)
La connaissance de la maladie est maintenant suffisante pour faire des projections assez fiables. L’utopie d’une immunité collective (hors vaccin) est maintenant démontrée.
Sous la pression des milieux économiques et d’une partie de la population qui pense que le remède est pire que le mal, nos autorités ont tout fait pour retarder et alléger les mesures mais ont dû se résoudre à intervenir dans l’urgence pour éviter un chaos total. Il ne s’agit en effet plus de juger mais d’apprendre.
La gestion du volet social et économique est du domaine politique est un autre sujet qui doit être débattu.
Merci pour ces réflexions qui font avancer mes propres réflexions.
Proportionnalité: pensons concrètement à d’autres risques de société et santé publique, comme la pollution de l’air, les bouleversements climatiques, le tabagisme. Ici les mesures sont très en deçà des impacts, présents ou à venir, même sans comparaison avec les mesures covid. Effectivement, il n’y a pas de comparaison possible avec une mortalité sans mesures (pas non plus pour les autres problèmes).
Concernant les mesures: le lien de causalité entre mesures et baisse de l’épidémie est-il établi? Selon les travaux génomiques du Prof. Raoult, il se pourrait que la pandémie était en décroissance avant l’entrée en vigueur des mesures NPI. De plus, comme c’est un système complexe, il y a divers paramètres, visibles ou invisibles, directs ou indirects, qui influencent sa dynamique.
Concernant la mortalité: est-il plausible qu’une épidémie ait un plateau de 3 mois de mortalité maximale à 141 morts/j? Avons-nous de tels exemples d’autres épidémies? Pour ma part, sur une telle durée, il devrait y avoir une régulation, humaine ou non-humaine. Ne serait-ce que lorsque le terrain humain est moins disponible (morts, immunisés), cela induit forcément un ralentissement de la propagation. Toute croissance finit par s’arrêter et conduire à une décroissance.
Concernant la fiabilité des projections: si vous avez des sources, je suis preneur, n’ayant vu passer que des modèles plutôt surestimant l’épidémie.
Merci pour le partage des apprentissages. Et oui, débattons. J’entends à la radio ce matin que “la pauvreté augmente à cause du covid”, ce qui est un raccourci déresponsabilisant à mes yeux. La pauvreté est le fruit de nos actions et non-actions face au covid qui lui n’est la cause que d’une maladie.
Je vais profiter de votre intérêt pour vous demander de l’aide: avez-vous une explication à cette habitude installée d’appeler “cas” les personnes infectées (testées positive), même si elles sont asymptomatiques? (selon Larousse: cas = manifestation d’une maladie spécifiée chez un individu déterminé)
J’ai juste besoin de vérifier avec vous. Vous dites que plus d’un tiers des hospitalisations sont des moins de 65 ans. Quelle est votre source? Sur le site de l’OFSP, je n’arrive pas à ce constat: https://www.covid19.admin.ch/fr/detail/hosp/demography?ovTime=total&detTime=total
On trouve l’âge des hospitalisations dans les feuilles excel détaillées de l’OFSP mais il faut faire pas mal de manipulations. Les chiffres se confirment au HUG et au CHUV. On retrouve d’ailleurs la même proportion dans les hôpitaux en France. De plus, env. 20 % de la capacité du staff hospitalier concerne les unités post-covids. Eh oui, les suites sont loin d’être triviales…
Les faits ne vont malheureusement pas dans votre sens et ne démontrent qu’une stabilisation à un niveau élevé suite aux demi-mesures imposées et pas toujours suivies. Cet enlisement est la preuve que les mesures tardives, les exceptions et les compromis ne font que prolonger le problème et aggraver significativement la situation sanitaire et économique. La pression de milieux économiques est un auto-goal.
Je ne partage pas non plus votre optimisme concernant le fait que la pandémie ralentisse soudainement comme si le virus était fatigué, le réservoir de population est suffisant pour entretenir la mortalité dans la durée.
La situation aux USA apporte d’ailleurs la preuve d’une mortalité élévée sur plus de 9 mois. Si on applique le taux des USA à la Suisse, on dénombrerait actuellement plus de 7’500 morts. Si l’on se compare à un plus petit pays comme la Belgique et que l’on applique ce taux, la Suisse déplorerait environ 13’000 morts.
Nous en sommes presque à 5500 (bientôt la 3ème cause de décès en Suisse) mais la 2ème vague est loin d’être terminée. En l’absence de mesures efficaces, l’expérience nous montre que la mortalité augmente sensiblement: il suffit de comparer la 1ère vague (semi-confinement strict: moins de 1500 morts et 2 mois pour revenir à la “normale”) et la 2ème (demi-mesures peu suivies: 3500 morts et plus de 2 mois sans voir la fin du tunnel (prolongation des mesures). On est passé de “1er de classe” à “Bonnet d’âne” de l’Europe…
Sans aucune mesure, les estimations de l’OMS tournent autour de 0.5 % de la population totale soit, en théorie, 43000 morts, ce qui en ferait la 1ère cause mortalité (loin devant les maladies cardio-vasculaires et les cancers). Mais les chiffres de létalité seront toujours sujet à discussion.
Alors restons-en aux faits (source OFSP):
– 4 % de la population testée positive. Même en triplant ce chiffre on est loin des 60 % de l’immunité collective.
– 4 % des cas positifs ont été hospitalisés.
– 35 % des personnes hospitalisées sont décédées. Sans compter les décès hors hopital (tri des “vieux”).
– Une personne sur 590 en Suisse hospitalisée Covid19. C’est énorme !
Tout cela sans compter sur la dégradation de l’état de santé général de la population qui ne semble pas entrer dans vos calculs de proportionalités (arrêts de travail, temps partiel, perte de productivité, perte de gain):
– 33 % des patients non hospitalisés ont des symptômes prolongées (3-6- mois) ou des séquelles.
– Séquelles de longue durée ou permanentes pour des patients de moins de 65 ans patients hospitalisés.
Nous n’avons pas non plus de recul sur la durée de l’immunité qui semble être autour de 6-9 mois (étude anglaise) et semble confirmée par le comptage des patients ré-inféctés. La 2ème infection requiert parfois une hospitalisation car l’organisme est encore affaibli. L’idée de laisser circuler le virus et donc d’encourager la population à ne pas se protéger en faisant croire à un raccourci salvateur démontre que la stupidité tue toujours: ceux qui se sont engagés dans cette voie ont dû rebrousser chemin au pas de course et ont perdu du temps donc des vies et des emplois.
D’une point de vue économique, les pays qui ont repris le contrôle sur la pandémie sont aussi ceux qui s’en sortent le mieux.
C’est sur la base de ces données que la proportionalité des mesures doit être évaluée et, vu la situation, il va falloir ralentir sensiblement la circulation du virus et revenir à un niveau acceptable pour pouvoir tenir en limitat les dégâts tant que la vaccination n’aura pas pris le relais.
Mais ne confondons pas la manière d’endiguer la pandémie (qui doit être guidée par des faits scientifiques) avec la gestion du volet social.
La pandémie va générer de la pauvreté et de la richesse. L’épargne a fortement augmenté durant la pandémie. La consommation de biens non essentiels voire de gadgets a explosé ces derniers mois.
De plus, ces dernières années, les inégalités n’ont pas cessé de s’amplifier pour atteindre des sommets.
Il est d’ailleurs plutôt rassurant que beaucoup disposent encore d’un budget loisirs important. Vu le prix d’une semaine de ski, par exemple, pour une famille, la pandémie a visiblement moins affecté le pouvoir d’achat que la santé…
Vous mentionnez l’impact du réchauffement climatique, il y a des similitudes entre le traitement des deux problèmes: “Covid ne tue que les vieux donc pas besoin de prendre de précautions” peut être traduit en “le réchauffement n’affecte que certaines populations mais heureusement pas moi donc je ne vais rien changer à mes habitudes”.
Il est effectivement temps de penser différemment: nous ne vaincrons pas cette pandémie, ni le réchauffement climatique sans un retour à une certaine solidarité.
Aujourd’hui, les pays, les cantons et les divers secteurs de l’économie sont en concurrence pour tirer parti de la pandémie. Résultat: la somme des perdants est bien supérieure à celle des quelques gagnants.
Il n’est pas utile d’opposer restaurants, coiffeurs, commerces, boites de nuits, concerts, sports, stations de ski, etc. Les mesures doivent être prises en fonction de la réalité des risques de contagion et non en fonction de la force de frappe des lobbys. Les pertes doivent ensuite être réparties entre les autres acteurs de l’économie.
Sans céder à la panique ni à la peur, il est temps de regarder la réalité en face et faire ce qu’il faut. Relativiser, contester les faits et promettre des issues de secours ne résoudra rien. Ce n’est pas une grippette et, contrairement à la 1ère vague, nous n’avons encore rien réglé.
Merci pour votre message. En premier lieu, laissons de côté, voulez-vous, ce que vous appelez mon sens ou mon optimisme. Je ne cherche pas à minimiser: les faits sont là. J’ai plus de questions que d’affirmations, je cherche à comprendre plus qu’à savoir ou, pire, avoir raison.
Vous avancez beaucoup de chiffres intéressants, que j’aimerais pouvoir contextualiser pour mieux comprendre. Je regrette que le format “commentaires du blog” se prête mal pour cela.
Concernant les hypothèse de causalité entre les mesures et les résultats: existe-t-il des évidences de causalité? Je n’arrive pas à comprendre cette logique actuelle que je résume: “les mesures marcheraient, si la population les suivaient strictement”. Quelles sont les évidences directes (et non déduite des infections) de ce non-suivi des mesures? En comparaison avec nos voisins, dont l’Allemagne, et les pays nordiques, il n’apparaît pas de lien évident entre les mesures prises et les résultats. Des sources?
Vous dites “Mais ne confondons pas la manière d’endiguer la pandémie (qui doit être guidée par des faits scientifiques) avec la gestion du volet social.”. La gestion du volet social ne doit-elle pas être également guidée par des faits scientifiques? Et pourquoi séparer ces deux volets, alors qu’ils sont étroitement intriqués?
Suivons les évolutions, restons humbles. Et continuons à relativiser selon la définition du Larousse: “Faire perdre à quelque chose son caractère absolu en le replaçant dans un ensemble, un contexte.” Contexte géographique, temporel, et sociétal, tout cela pour mieux comprendre.
Bien à vous.
Enfin une lecture qui tiens dans le même écran ! votre commentaire est aussi enrichissant que le texte qui m’y emmène, les lectures les plus enrichissantes sont souvent des suite de définitions de mots jusqu’à des heures interminables avec 100 fenêtre safari ouvertes et des notes à n’en pas finir qui ne peuvent se lire en quelques lignes, pas douée en écriture car en contradiction perpétuelle de ce que nous impose d’y écrire .donc j’en suis encore à ma feuille blanche que j’ai encore mis mon prénoms et ? En gros , je serais HS comme l’es rare fois ou j’ai griffonner . Dans cette société où il nous faut CV lettre de motivation dont je refuse de fournir / de une il n’y a rien à y mettre je n’est aucun diplôme , on va pas se mentir j’en aurai bien voulu , mais alors là lettre de motivation reste pour moi une énigme ? Pourquoi nous imposer une archive de notre identité avec une foto de plus les plus moches que j’ai ( ne pas sourire cheveux ,attachée dans cabine lugubre et moi qui me démène à écouter au pas les instruction du robot la tronche qui en sors est toujours effrayante ) j’arrive a me demander si c’est moi ! Et merde ça fait peur , vous imaginez laisser tout ce ramassis de bêtises sur vous , dans des archives que l’on en connais l’accès . Encore ce n’est pas ma crainte première je ne l’ai connais pas et eux non plus .mais bon comme même on est pas à l’abri un jour de ne pas être reconnu dans une ’alerte enlèvement . Le ravisseur n’aura pas de crainte à se faire .bref je ris seule de mes bêtises .. tout ça pour dire on demande de mentir pour nous accorder un entretiens ou l’on doit venter ses qualités et nous faire subir les fameuses questions pièges qui ne le sont plus … les formules sont toutes écrites sur Google copiez coller de toute façons elles sont en premières pages ,donc on peu se dire que la faim justifie les moyens et que les gens qui les utilisent sont contraints pour accéder à un post ou Ecole malheureusement . je trouvait comique dans cette screen de théâtre quand je la pensais jouer par tout les acteurs de cette unité fermée . alors là où ça me dépasse ; l’es métier qui en naissent (coach ,expert en tout genres ..)vous m’avez beaucoup amusée dans l’article « expert de quoi ? » les premiers charlatans qui en sortais maîtrisait encore l’absurdité de leur entreprise éphémère , mais maintenant avez vous l’ampleur ? Que se passe t’il ? Avec tout le numérique à la porter de tous , les gens paient ses services , coachs, conseiller , avec le mot expert en ….pou y mettre des paillettes . (De plus avec le télétravail ils ont plus a s’embêter avec tout ça) ils font croire autant de mensonges avec autant de monde ? Je ne peut y croire comment ils y arrivent ou ça va mener si avant être un peux réaliste était rebelle , mais la être juste humain va être possible ?
Que de certitudes avez-vous ! Je ne suis pas certains que dans 10 ans, quand nous lirons votre commentaire et quant nous aurons gagnés en connaissances sur le sujet, vos propos soient toujours justes… Oui la négligence des uns est probablement en partie en cause. D’ailleurs l’article ne dit pas le contraire. Ce que dit l’article c’est que les causes sont multiples, voire combinées et que les solutions plus plus évidentes ne sont probablement pas les meilleures et en tout cas en aucun cas les seules. Que les impacts systémiques de mesures prises pour gérer la situation sanitaire ne sont pas appréhendées dans leur complexité. Que nos dirigeants disposent que d’une vision partielle des choses et surtout ne mettent pas en œuvre les pratiques d’intelligence collective qui permettent d’appréhender ce type de sujet avec plus de discernement. Même de bonne fois, nous jouons aux experts apprentis sorciers qui s’ignorent. Comparer ce qui se passe dans les pays en observant le sujet comme si tout les pays se ressemblaient, tant dans la sociologie, que dans la génétique, les infrastructures, le climat, la politique, la vision démocratique, les compétences des soignants, le matériel, les réserves financières, les pathologie auxquelles les populations sont confrontée régulièrement, que dans l’alimentation, l’éducation, l’art de vie entre les plus riches et les plus pauvres, la nature des activités économiques, la culture managériale, le tissu social, etc… est un peu… simpliste… vous ne croyez pas ?
Je vois où vous voulez en venir et je suis plutôt d’accord sur le fait de devoir prendre de la distance sur la gestion sociale des conséquences de la crise. Il existe plusieurs voies, il faudra équilibrer les choses et repenser notre société. Cela va prendre du temps.
Par contre, je ne crois pas à cette méthode pour lutter contre le virus à court/moyen terme. Les pandémies ne sont pas une nouveauté, les virus non plus. De plus, en une année, nous en avons beaucoup appris et les moyens de lutter sont connus.
Plusieurs pays asiatiques, outre la Chine, ont d’ailleurs réussi à reprendre le contrôle sur le virus. Une leçon peut-être tirée: il faut taper vite et fort. Plus on s’enlise, plus les conséquences sont importantes à tous les niveaux y compris économique.
L’exemple du Vietnam (cité dans ce blog) dans la gestion du SARS1 (il y a 17 ans) est d’ailleurs exemplaire et nous le devons d’ailleurs une fière chandelle.
J’ai travaillé dans plusieurs pays en Europe, en Amérique et en Asie et apprécié les diverses qualités émanant de cultures très différentes. Ce qui m’a impressionné en Asie, c’est cette capacité à exécuter un plan de manière collective à la perfection. Je pense que ce n’est pas grâce à des techniques et des méthodologies révolutionnaires que ces pays asiatiques ont résolu le problème mais par l’application parfaite et stricte de mesures simples.
Il est dommage qu’en Europe, certains soient encore dans une phase de déni et discutent de la validité du masque tout en contestant les statistiques. Pour une fois, nous pourrions prendre exemple et sortir de notre zone de confort en adoptant les comportements propres à d’autres culture. Cela s’appelle s’adapter et c’est généralement la 1ère leçon qu’on vous mets dans la tête dans une école de management en vous citant en exemple certains dinosaures…
Jacques. Nous tombons d’accord sur le fait que la discipline occidentale, en particulier dans les pays plus latin que germaniques, n’a pas grand chose à voir avec celle des pays d’Asie. Notre histoire et le rapport à la démocratie n’est clairement pas de même nature. Maintenant, il me semble que l’auteur veux attirer notre attention sur le fait que des jugements sont de l’ordre de l’opinions. Or, si la question est “préférez-vous les frites ou la ratatouille ?”, relève de l’opinion et appel une réponse simple pour l’un ou l’autre des plats, le sujet dont parle l’article est plus complexe. Car, si nous pouvons tomber d’accord sur le fait que si les européens se comportaient comme des asiatiques en matière de respect des consignes sanitaires, la propagation pourrait (car il n’y a pas ce seul facteur qui rentre en ligne de compte) être endiguée plus rapidement, l’article nous invite à observer le sujet de manière scientifique. Or, la science ne s’appuie pas sur des “si” mais sur des faits. Le fait est que la sociologie occidentale est très différente de celle Asiatique. Passer du jour au lendemain en mode “l’Européen se comporte comme un asiatique”, est de l’ordre de l’utopie, de la croyance, du veux pieux, de l’injonction paradoxale… Or, prendre des décisions dans la complexité nécessite de mettre de côté autant que possible de multiple biais, c’est le sens de cet article. Excellent week-end. Stephane.
Après la recherche que “l’immunité collective” vous prônez “l’intelligence collective”. J’ai surtout l’impression que la bêtise humaine et l’égoisme nous amènent à l’échec collectif.
Désolé de faire référence à une approche connue des spécialistes. Pour en savoir plus sur l’intelligence collective: https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_collective
C’est tout à fait ça Piotr. “la bêtise humaine et l’égoisme nous amènent à l’échec collectif.”. C’est pour celà qu’il est nécessaire de changer de manière d’aborder les sujets de société. Si nous continuons à croire que les experts et les “hommes” providentiels détiennent la vérité sur des sujets aussi complexe, nous devons réfléchir autrement en connectant les intelligences individuelles. La bêtise n’est de mon point de vue pas humaine. Elle est liée à la vision simpliste que nous pouvons avoir d’un sujet en pensant que nous voyons “LA” vérité. Quand les femmes et les hommes avaient de problèmes simple et compliqué à gérer (comme par exemple se nourrir), une forme relativement aboutie de “réalité” pouvait émerger. Aujourd’hui, personne ne peu se targuer détenir la vérité. Dans nos sociétés, la vérité est devenue un construit collectif. Si le collectif mobilise 2-3 personnes, alors cette réalité ne peut qu’être très partie et des réalités multiples coexister. Après, au nom de l’idéologie et avec une vision simpliste des choses, il est aussi possible de faire croire à des collectifs ce qu’on veut… Partis politiques, religions… Chacun ses croyances. Manière des processus de management de l’intelligence collective est une science, loin d’être exacte mais cependant largement documentée et éprouvée aujourd’hui. Comme le dit Olivier Zara, (je paraphrase) “Une loi idiote votée par 10 personnes ou 1 milliard de personne, reste une loi idiote”. C’est dans la manière d’élaborer la loi que la collectif est pertinent…
en lisant l’article, vous trouverez la référence à une interview sur le Vietnam.
en lisant l’article, vous trouverez la référence à une interview sur le Vietnam. Quant à la “méthode Raoult”, concrètement je ne sais pas ce que sait.
il vous suffit d’aller sur le net, et vous saurez tout ! mais sans doute n’avez vous pas le temps ! délit d’information à coup sûr; faites l’effort et votre réflexion sera simplifiée au maximum ! à bientôt ! mais bon, comme on dit: “il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre” étant donné que je pratique moi même je ne vous charge pas du tout ! mais faites l’effort d’allez voir ! c’est très instructif, cela permet de comprendre qu’ici en France on tente de nous mener en bateau, grave ! Didier RAOULT, Louis FOUCHé, Alexandra Henrion-Caude, Pr TOURRAINE, etc… dits “complotistes ” !
La curiosité, c’est bien. Vérifier ses hypothèses avec des faits, c’est mieux. La plupart des approches alternatives auxquelles vous faites référence n’ont pas été confirmées par des faits alors qu’il est avéré que le port du masque et les mesures d’hygiènes de base évitent la propagation du virus.
Nous avons maintenant plus de recul: nombre de malades symptomatiques avec arrêt maladie, nombre d’hospitalisations, nombre de patients aux soins intensifs, proportion de formes graves, type de séquelles (temporaires et permanentes). Toute cela par tranche d’âge et par facteurs de risques. On sait maintenant qu’environ un tiers des hospitalisation concernent des patients de moins de 65 ans.
Pour éviter la dépolitisation et la désinformation, rien de tel que d’aller sur le terrain. Vu le nombre d’hospitalisations, il suffit de rencontrer le personnel hospitalier et les malades. Allez voir les Covids, c’est une prise en charge lourde. Votre blog pourrait alors se teinter d’une autre couleur.
des “approches alternatives”? De quoi donc parlez-vous? Elles seraient alternatives à quoi, et qui le dit?
Et en quoi aller sur le terrain devrait teinter ma réflexion d’une autre couleur? Le regard critique sur les politiques choisies ne discrédite en rien le fabuleux travail effectué sur le terrain. Comme je le dis souvent, c’est un peu une situation d'”excellence opérationnelle et de misère stratégique”.
oui, c’est bien Wikipedia. ça parle aussi Covid:
https://en.wikipedia.org/wiki/Coronavirus_disease_2019
https://en.wikipedia.org/wiki/Misinformation_related_to_the_COVID-19_pandemic
C’est pas mal aussi et ç’est une bonne base pour construire pour une intelligence collective …
Il semblerait, je peux me tromper,que votre objectif est plus de “chercher la bagarre” que de mener un débat argumenté, à un juger le ton narquois de vos propos, et la manière de vouloir mélanger les thèmes. Peut-être qu’il serait bon de relire ne serait-ce que le titre de mon article?