Note de service: j’inaugure ici une sous-section de «Ça sonne». Elle s’appelle «Un modem contre le Covid»: pas de blablas, juste des propositions de podcasts, playlists, captations de concerts, docus, etc. Je mettrai à jour régulièrement.
-> la chaîne YouTube de l’Ensemble Contrechamps met à disposition toute une série de concerts organisés par la formation genevoise de musique contemporaine. Au programme: Xenakis, Kagel, Holliger – ou encore Alvin Lucier, dont on peut entendre ici le Criss Cross tel que réalisé en 2012 par Simon Aeschimann et Thierry Debons (imaginez deux guitares qui se mettraient à parler l’une avec l’autre sans qu’on ne leur ait rien demandé):
-> le podcast «The Eternal Now», géré par Andy Ortmann et hébergé par WFMU, une radio indépendante new-yorkaise, a un mot d’ordre assez simple: «Sit back and relax into the hallucination amplification». Vous y trouverez une série de playlists longue comme le bras et qui vous promènera de Throbbing Gristle à de vieilles gloires crossover (Corrosion of Conformity, D.R.I) en passant par du drone et certaines des zones les plus insondées du psychédélisme.
-> The Wire et Resonance FM, dans le cadre de leur projet commun «Adventures in Sound and Music», proposent ce mois-ci un mix hétéroclite et hirsute de Maral: cette musicienne et DJ de Los Angeles pense l’exact revers des clubs, et vous emmène par les neurones dans d’étranges voyages – ici en compagnie, entre autres, de Saint Abdullah, Grace Jones, ou Bnat el Maâna. Bienvenue dans les fractures.
-> la chaîne YouTube d’Urgence Disk, à Genève, propose toute une série de concerts enregistrés dans ce petit coin de l’Usine, et shootés par le baron soi-même. Je vous propose par exemple celui-ci, de Meat Meat (le projet indus flamenco de Phil Von). C’était en mars 2018, et il n’est pas impossible que vous m’y aperceviez avec femme et enfants:
-> les soirées Ondulor (organisées au Walden, toujours à Genève) proposent elles aussi des captations de leurs soirées. On a pu y entendre Agathe Max, Golem Mécanique, ou Simon Grab (ah flûte, il n’a pas été filmé). Totalement au hasard, je vous recommande le live de Hundschopf (mars 2019) – normalement, vous devriez me voir au centre de l’image:
-> enfin, je ne résiste pas à vous renvoyer vers un documentaire exceptionnellement mis en ligne: Slave to the Grind, qui raconte l’histoire de ce genre musical qu’on appelle «grind core»: imaginez un punk piqué de metal et surtout joué à toute vitesse. Il y a de gros morceaux de Napalm Death et de Brutal Truth dedans, et c’est surtout très libérateur et bourré de blast beats et de gens qui secouent la tête:
Portez-vous bien!