Les anges, mes amis

C’est vrai, je l’avoue, j’ai un faible pour les anges. Ce n’est pas à cause de Joséphine ange gardien, cette série télévisée qui a l’immense mérite de nous présenter en soirée autre chose que des scènes de ménage ou des scènes de crimes. Ce n’est pas non plus pour être dans le vent du New Age, qui avec le temps finit par prendre quelques rides. Non, si j’ai un faible pour les anges, c’est tout simplement parce qu’ils continuent à croire en nous, les humains, même si nous ne croyons pas vraiment en eux. Franchement, il faut le faire ! Quand je considère le soin que nous mettons à bousiller notre merveilleuse planète – aux dernières nouvelles, l’eau de pluie sur Terre est partout impropre à la consommation à cause de la présence de produits chimiques toxiques dépassant les seuils recommandés, selon une étude menée par des scientifiques de l’Université de Stockholm – quand je vois les ravages humains et écologiques provoqués par le Russe Vladimir Poutine, le Chinois Xi Jinping, l’Américain Donald Trump ou le Brésilien Jair Bolsonaro, pour ne citer que ces super egos dépourvus de toute conscience planétaire, je me dis que les anges font preuve d’une infinie patience.

A leur place, je ferais appel à leur patron, l’archange Michaël, pour qu’avec son épée flamboyante il débarrasse la Terre de toutes ces forces négatives qui nous empêchent individuellement et collectivement d’avancer dans la lumière. Mais voilà, au vacarme de notre agitation, les anges préfèrent le silence de leur intercession. Ils continuent à nous transmettre, inlassablement, le Souffle de l’Amour inconditionnel du Tout Autre (ou de Dieu, si vous préférez), probablement convaincus que ce Souffle finira bien par traverser les couches opaques de notre psyché. Quelle persévérance ! A bien y réfléchir, ces forces négatives qui me hérissent le poil ne me sont pas si étrangères. C’est sans doute pour cela que j’ai bien du mal à les supporter. Je ne suis donc pas mécontent que l’archange Michaël ne brandisse pas trop vite son épée. Et qu’il me laisse encore un peu de temps pour que j’allège mon propre ego en m’approchant de mes amis les anges. S’ils ont des ailes, c’est bien parce qu’ils se prennent à la légère ! (Chronique parue dans Écho Magazine du 7 septembre 2022)

Philippe Le Bé

Désormais auteur, Philippe Le Bé a précédemment été journaliste à l’ATS, Radio Suisse internationale, la Tribune de Genève, Bilan, la RTS, L'Hebdo, et Le Temps. Il a publié trois romans: «Du vin d’ici à l’au-delà » (L’Aire),« 2025: La situation est certes désespérée mais ce n’est pas grave » (Edilivre) et "Jésus revient...en Suisse" (Cabédita)

5 réponses à “Les anges, mes amis

  1. Monsieur Le Bé,
    Un bien beau récit. Hommage à l’éternel Amour que le Divin porte à ses créatures qui, elles, ont une fin. Hommage également à l’espoir du renouveau, au savoir qu’à la mort d’un monde fait nécessairement suite la naissance d’un monde nouveau sans pour autant que le Monde n’en soit affecté !

  2. Votre chronique m’en rappellent d’autres, les “Chroniques angéliques” de Vladimir Volkoff. Sur un ton mi-humoristique mi-mystifié, cet écrivain français d’origine russe, spécialiste de la désinformation, a sa propre conception des anges. Fidèle à sa vocation, qui est d’explorer la métaphysique de l’espionnage, il pense que les anges constituent les services secrets du bon Dieu. Quand l’administration ordinaire de la création se met à gripper, des commandos angéliques sont expédiés sur place. Les “Chroniques angéliques” racontent douze missions d’anges, depuis l’anéantissement de Sodome jusqu’au sauvetage compromis de Lénine. C’est un ange qui a dû trouver une Mère pour le Fils de Dieu, un deuxième ange qui a essayé de protéger Judas contre “l’autre monsieur”, un troisième qui a tenté de consoler le Christ au mont des Oliviers…
    Les anges ne réussissent pas toujours toutes leurs missions. Armé de sa foi chrétienne et d’une érudition certaine en matière d’anges, Vladimir Volkoff a dédié cette “modélisation poétique” à son ange gardien.

  3. Saint Padre Pio nous invite à découvrir notre ange gardien
    Textes de Padre Pio

    «Invoque ton Ange gardien, afin qu’il t’éclaire et te guide. Le Seigneur te l’a donné pour guide et pour messager. Aussi, recours à lui.» (Padre Pio)

    Prenez la belle habitude de toujours penser à votre ange gardien.
    A côté de nous, il y a un esprit céleste qui, du berceau à la tombe, ne nous quitte pas un instant, qui nous guide, qui nous protège comme un ami, comme un frère, qui doit aussi nous consoler toujours, spécialement dans les heures qui sont, pour nous, les plus tristes. Invoquez souvent cet ange gardien, cet ange bénéfique, répétez souvent la belle prière : « Ange de Dieu qui êtes mon gardien, vous à qui la bonté divine m’a confié, éclairez-moi, protégez-moi, guidez-moi, maintenant et toujours. »
    Quelle consolation sera la vôtre, ô Raffaelina, quand votre âme, au moment de la mort, verra cet ange si bon qui vous aura accompagnée tout au long de votre vie, et aura été plus prodigue qu’un cœur maternel ! (Lettre à Rafaellina Cerase, 20 avril 1915)

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