Au bûcher!

Fini, le temps des bûchers ? Allons donc ! Certes, il ne s’agit plus de brûler physiquement qui que ce soit. Au XXIème siècle, les bûchers sont purement psychologiques. Ils ne suppriment aucune vie mais font bien comprendre à ceux dont la pensée est politiquement incorrecte qu’ils se mettent en marge de la société dont ils ne reconnaissent pas la soi-disante « inéluctable évolution ». Quelques exemples :

Vous en avez assez d’entendre clamer à longueur de propagande qu’une fois vaccinés contre le coronavirus nous pourrons vivre « comme avant », alors que c’est précisément en vivant « comme avant » que la planète ne pourra bientôt plus empêcher une grave pénurie d’eau, de nourriture, de graves inondations, des canicules ainsi qu’une extinction accélérée des espèces. Et cela bien avant 2050, comme le dévoile dans son dernier rapport le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : alors, au bûcher !

Vous en avez assez d’entendre parler de droits humains, de droits de la femme et de l’enfant sans que jamais ne soit mentionnés les devoirs des uns et des autres, alors qu’il n’y a pas de droits sans devoirs et qu’à force d’éliminer les seconds nous faisons la part belle à l’irresponsabilité collective et à la perpétuelle victimisation de notre société : alors, au bûcher !

Vous en avez assez des discours de pédagogues qui nous vantent les vertus d’une éducation favorisant la créativité et l’imagination de l’enfant comme de l’adolescent, alors que la danse, la musique, le théâtre et les arts graphiques sont toujours considérés comme des matières secondaires. Vous pensez qu’elles devraient être au cœur de l’enseignement scolaire et universitaire d’une société favorisant l’être et non l’avoir : alors, au bûcher !

Vous en avez assez des mirages mis en scène par les fascinés de la technologie qui s’imaginent que cette dernière va nous faciliter la vie alors qu’elle nous l’emprisonne en nous déconnectant du vivant. C’est le cas des techno-fanas de la 5G qui, avec la complicité aveugle des gouvernants, érigent leurs antennes sans se soucier des conséquences écologiques et sanitaires d’un système dont l’utilité réelle reste à démontrer : alors, au bûcher !

Vous en avez assez de ces publicités mensongères qui flattent notre striatum au mépris de notre conscience d’être humain, comme les images de pseudo-liberté véhiculées par cette bagnole qui nous transporte dans des paysages de rêve, alors qu’en réalité nous sommes devenus ses esclaves inconditionnels : alors, au bûcher !

Mais n’ayons pas peur de ces nouveaux bûchers. Viendra le temps du retour de flamme. Résistance ! (Chronique diffusée dans Écho Magazine)

 

 

Philippe Le Bé

Désormais auteur, Philippe Le Bé a précédemment été journaliste à l’ATS, Radio Suisse internationale, la Tribune de Genève, Bilan, la RTS, L'Hebdo, et Le Temps. Il a publié trois romans: «Du vin d’ici à l’au-delà » (L’Aire),« 2025: La situation est certes désespérée mais ce n’est pas grave » (Edilivre) et "Jésus revient...en Suisse" (Cabédita)

2 réponses à “Au bûcher!

  1. En Suisse, c’est peu connu, nous avons eu cinq guerres de religion dans notre histoire. Moins sanglantes que dans d’autres pays, mais plus nombreuses: 1ère et 2ème guerre de Kappel, 1ère et 2ème guerre de Villmergen, guerre du Sonderbund. Il y a des séquelles très fraîches, comme par exemple le fait que ce n’est que dans les années 70 du XXème siècle qu’on a abrogé les articles d’exception qui, dans la Constitution fédérale, bannissaient les Jésuites. Il est vrai que les Jésuites avaient été bannis parce qu’ils étaient des soutiens du trône et de l’autel, mais dans les années 70 ils étaient devenus des chrétiens de gauche. Donc on pouvait les accepter de nouveau.

    Bref, dans beaucoup de familles, en tous cas dans la mienne, où j’ai des ancêtres des deux côtés: catholique et protestant, on garde un souvenir de ces choses. Et c’est pourquoi le climat d’anathème actuel me rappelle le passé. Je constate que nous vivons une nouvelle guerre de religion.

    Dans le rôle de l’Eglise catholique vendeuse d’indulgences et persécutrice, il y a le pouvoir mondial de la Pharma qui a acheté les gouvernants au prix de l’or, et qui veut vacciner le monde entier avec des produits dangereux. Dans le rôle du Saint Office de l’Inquisition qui dresse des bûchers, il y a les médias, comme Le Temps qui appartient désormais aux actionnaires de ROCHE (fondation Aventinus), et qui fulmine les sentences de “complotisme”, accusation très grave qui peut causer la mort sociale de quelqu’un. Les hérétiques qui refusent de se soumettre sont condamnés également à la mort sociale, par refus du “Certificat Covid”. C’est encore plus grave que l’excommunication de jadis car sans QR Code on devient un paria, effectivement.

    Entre ceux qui acceptent tous ces abus de pouvoir, toutes ces discriminations et ces oppressions, et ceux qui les refusent, il n’y a pas de conciliation possible. Le conflit est absolu, irréconciliable. On ne parle pas le même langage. On ne vit pas la même réalité. Le mensonge des uns est la vérité des autres. C’est vraiment une guerre de religion.

  2. Oui, si on reprend comme avant, on remet une pièce dans le nourrin. Bon, en même temps comme dirait mon actuel Président, je suis convaincu qu’est venu le temps des 11 plaies d’Egypte : Tu n’as pas pigé avec la pollution ? Ok, je t’envoie la canicule. Toujours pas pigé ? Ok, je t’envoie la pandémie. Toujours pas compris ? Je t’envoie la soif. Fais gaffe, la prochaine fois, c’est la faim, avant la fin…

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