« La force utilisée à tort,
la dévastatrice, la destructrice ne s’arrêterait jamais
s’il n’y avait pas de faibles,
s’il n’y avait pas de victimes pour l’absorber.
C’est le passé, il fallait que cela soit.
Le mal, l’acte engagé, ne peut être redressé.
La victime absorbe et éteint les horreurs.
Le persécuteur trouve le persécuté
et la mort est rassasiée.
Le faible sera glorifié.
L’Agneau ne sera plus égorgé sur l’autel.
Il fallait que ce soit la guerre.
Le calice amer se remplit déjà.
Ne tremblez pas !
Autant il est plein de l’amer,
autant il est plein de la Boisson divine,
de la Sérénité éternelle. »
Dialogues avec l’ange, Budapest, mercredi 25 octobre 1944