Du ministère de l’impossible aux impossibles ministères

Premier ministre français de la protection de la nature et de l’environnement de 1971 à 1974, Robert Poujade a écrit un livre au titre choc: “Le ministère de l’impossible”.

Ses successeurs ont tous pu constater qu’un tel ministère transversal n’était jamais pris au sérieux. Nicolas Hulot vient d’en faire l’amère expérience.

Sauf que, cette fois, l’urgence écologique est telle qu’au ministère de l’impossible vont désormais se succéder d’impossibles ministères si les questions environnementales ne deviennent pas, dans chacun d’eux, une priorité absolue.

Le même constat va finir par s’imposer partout dans le monde, y compris en Suisse, dans les cantons comme dans la Confédération au sein de ses départements fédéraux. Ce sera une question de survie. Ni plus ni moins.

Philippe Le Bé

Désormais auteur, Philippe Le Bé a précédemment été journaliste à l’ATS, Radio Suisse internationale, la Tribune de Genève, Bilan, la RTS, L'Hebdo, et Le Temps. Il a publié trois romans: «Du vin d’ici à l’au-delà » (L’Aire),« 2025: La situation est certes désespérée mais ce n’est pas grave » (Edilivre) et "Jésus revient...en Suisse" (Cabédita)

4 réponses à “Du ministère de l’impossible aux impossibles ministères

  1. C’est une vraie question de fond qui se pose en effet face à la déception de Nicolas Hulot lui-même et le constat de son incapacité à faire davantage bouger son gouvernement malgré les engagements pris et hautement affirmés. Comment faire pour que l’urgence écologique deviennent une priorité justement “absolue” ? Question d’institutions ou d’individus ? Un thème de recherche en soi que le titre de ce blog résume parfaitement bien !

  2. Nous avons désormais la preuve définitive de l’insincérite absolue de ce pouvoir, quand il prend des postures écolo. En effet on apprend que pour remplacer Nicolas Hulot, Emmanuel Macron a proposé le même poste à….. Dany Cohn-Bendit !

    Donc e finita la comedia ! On sait maintenant que le pouvoir macronien se fout éperdument de l’environnement. Il ne cherche qu’un gadget politique pour se donner des airs écolo parce que ça fait partie d’un certain “narrative”, d’un certain “story telling”, d’une certaine “com” ou poudre aux yeux. Il s’agit de flatter dans le sens du poil une certaine bourgeoisie bobo futile et hypocrite, attachée aux apparences et nostalgique de MSI 68. On cherche à faire un équilibrage pour garder la cote d’amour dans un secteur de l’option bourgeois, vaguement gauchisant et vert, dont on pense avoir besoin.

    Que pour ce faire on aille jusqu’à avoir recours à un vieux cheval de retour aussi déconsidéré que le pédophile Cohn-Bendit, voila qui dit tout sur le cynisme de cette manœuvre sordide.

    1. Vous oubliez l’essentiel: en plus des beaux discours en anglais d’Emmanuel Macron, on aurait droit à d’autres beaux discours en allemand de Daniel Cohn-Bendit. Really fantastisch!

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