Après Nicolas Hulot, la bouteille à la mer?

« Il faut continuer de sensibiliser, d’expliquer, de montrer que nous n’avons plus le choix et que nous devons urgemment accélérer la transition qui a démarré (…) C’est pourquoi je veux placer la nouvelle écologie au coeur de la politique qui sera menée en France au cours des prochaines années, et au coeur des politiques que développera l’Union européenne ».

Emmanuel Macron, dans son livre Révolution, XO Editions.

« Words, words, words » (Shakespeare)

Philippe Le Bé

Désormais auteur, Philippe Le Bé a précédemment été journaliste à l’ATS, Radio Suisse internationale, la Tribune de Genève, Bilan, la RTS, L'Hebdo, et Le Temps. Il a publié trois romans: «Du vin d’ici à l’au-delà » (L’Aire),« 2025: La situation est certes désespérée mais ce n’est pas grave » (Edilivre) et "Jésus revient...en Suisse" (Cabédita)

5 réponses à “Après Nicolas Hulot, la bouteille à la mer?

  1. A la lecture de votre article, qui n’en n’est pas un, je ne sais pas quoi penser.
    Je ne vois pas a quoi vous voulez en venir.
    Selon vous, faut-il lancer le Ministere de l’Environnment et les preoccupations environnementales par dessus bord telle des bouteilles a la mer, en esperant que la sainte economie se mette a regler les problemes qu’elle a elle-meme cree ?’
    Tout ca n’est pas clair du tout.

    1. Vous avez raison. Plus qu’un article, il s’agit d’un coup de coeur illustrant le décalage entre des propos fort responsables du président Emmanuel Macron sur l’indispensable transition écologique et solidaire et l’action politique gouvernementale en cours. Sur bien des dossiers, malgré son titre de ministre d’Etat, Nicolas Hulot a perdu des arbitrages ou n’a pas vraiment été soutenu par son gouvernement. Dans un autre très court article intitulé “Du ministère de l’impossible aux impossibles ministères”, je donne un autre éclairage qui, à défaut d’être très fouillé, a au moins le mérite d’être plus clair!

  2. J’ai écouté l’interview de Nicolas Hulot par Léa Salamé et Nicolas Demorand où il a annoncé sa démission. Désolé mais la personnalité de cet homme m’a beaucoup déçu. II est vraiment nul.

    Si l’on juge nécessaire de changer les priorités et mettre la protection de l’environnement au centre des préoccupations gouvernementales, alors il faut aussi changer de mentalité et rompre radicalement avec le style gnangnan anti-autoritaire compassionel post soixante-huitard cucu. Avec cette guimauve on n’arrivera à rien.

    Or le Nicolas Hulot n’a fait que de se vautrer dans le sentimentalisme à fleur de peau. Qu’est-ce qu’on en a à f… de ses états d’âme larmoyants? Il n’a pas été soutenu. C’est une décision très douloureuse. Il s’excuse de faire une mauvaise manière. Il a reçu beaucoup d’affection de la part d’Emmanuel Macron mais il a perdu ses arbitrages. Il se lamente qu’un lobbyiste des chasseurs soit écouté, comme si la chasse était le danger pour l’environnement. ll pleurniche qu’on ne décide pas une taxe sur les transactions financières, une idée utopique ultramondialiste pour un gouvernement mondial. Non vraiment il n’y a absolument rien à tirer d’un type comme ce monsieur Hulot. C’est un gadget médiatique, sympathique mais inepte.

    Je suis aussi pour une politique écologique, ce qui supposerait de rompre avec l’esprit progressiste moderne. Précisément pour cette raison une petite marionette médiatique comme Hulot ne sert à rien. Elle est même nuisible. Car ce type met les choses à un minable niveau émotionnel pour faire pleurer dans les chaumières et il n’est pas au niveau d’une politique gouvernementale. Tout est à jeter dans cette approche ridicule. Son départ, comme sa nomination, sont des non-évènements.

    1. Je respecte votre point de vue même si je ne le partage pas. J’ai seulement acquis la conviction que si une transition écologique et solidaire n’est pas soutenue, sincèrement et sans arrière-pensée, par le président et son premier ministre, n’importe quel ministre remplaçant Nicolas Hulot n’aura aucune chance de faire avancer les dossiers écologiques les plus sensibles. Au “ministère de l’impossible” comme le qualifiait pertinemment Robert Poujade, premier ministre français en charge de l’environnement de 1971 à 1974, doit suivre “un gouvernement des possibles”, avec des ministres qui ne se tirent pas dans les pattes sous la pression et la manipulation des lobbies.

  3. ll n’y a aucune sincérité dans l’appui de Macron à un programme écologique. Nicolas Hulot est un produit marketing alibi. Ne me dites pas que vous êtes dupe.

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