Des candidats Pokémon à la présidentielle française?

Il est étonnant que les nombreux candidats à la présidentielle française n’aient pas encore pensé à se transformer en Pokémon plutôt que d’organiser de ringardes primaires.

Les joueurs s’amuseraient à lancer leurs pokéballs sur les créatures qu’ils souhaiteraient attraper, ces dernières ayant le visage de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé ou François Fillon pour la droite, de François Hollande, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, ou Cécile Duflot pour la gauche et les Verts (pour ne citer qu’eux), sans oublier Marine Le Pen pour le FN.

Imaginons un joueur attrapant un grand nombre de Pokémon Sarkozy, dernier candidat « surprise » annoncé. Ce joueur en devient le propriétaire et se voit attribuer de la poussière d’étoiles et des bonbons. Deux objets qui rendent la créature Sarkozy encore plus forte en augmentant ses points de combat.

Mais alors, me direz-vous, les Pokémon candidats auraient plutôt intérêt à se faire attraper et plutôt que de fuir. Et bien non ! Car faire semblant de fuir la réalité, quand on est une femme ou un homme politique, cela revient finalement à gagner en audience et en crédibilité.

Cette formule de « Pokémon candidats » aurait l’avantage de mobiliser une jeunesse qui se désintéresse royalement de la politique. La Suisse pourrait aussi l’adopter, dans une dizaine d’années, quand elle aura fait ses preuves.

Aux dernières nouvelles, les échanges de Pokémon pourraient arriver lors de la prochaine mise à jour de Pokémon Go. Pour les indécis, ce sera une excellente occasion de changer d’avis sans attendre le premier tour de la présdentielle.

 

Philippe Le Bé

Désormais auteur, Philippe Le Bé a précédemment été journaliste à l’ATS, Radio Suisse internationale, la Tribune de Genève, Bilan, la RTS, L'Hebdo, et Le Temps. Il a publié trois romans: «Du vin d’ici à l’au-delà » (L’Aire),« 2025: La situation est certes désespérée mais ce n’est pas grave » (Edilivre) et "Jésus revient...en Suisse" (Cabédita)