Les adversaires d’Infantino sont des lanceurs de couteau et non d’alerte !

A l’heure où les attaques provenant du sein même de la FIFA se multiplient contre Gianni Infantino, il est impératif de démystifier la stratégie et les objectifs de ses adversaires et de défendre le président.

Pour asseoir son pouvoir, Sepp Blatter avait construit une fusée à trois étages : lui-même à la tête ; un second étage composé de quelques sbires dont il avait besoin pour asseoir sa toute puissance et qui s’enrichissaient avec lui ; un troisième étage formé de roitelets et de leurs vassaux à qui il laissait suffisamment de pouvoir pour qu’ils puissent agir à leur guise et sur les actes desquels il fermait les yeux quand cela était nécessaire.

En élisant Gianni Infantino à la tête de la FIFA le 26 février 2016, les membres du Congrès ont résolu le problème de la tête de la fusée en nommant un homme intègre et courageux s’étant engagé à purifier l’institution. Durant ses cent premiers jours, le nouveau président a démis de leur fonction la majorité, voire la totalité, des personnes qui appartenaient au second étage de la fusée de l’ère Blatter.

Actuellement, Gianni Infantino doit faire face à la résistance des roitelets du troisième étage et des personnes qui dépendent d’eux qui défendent bec et ongles leur pré carré. Il est fondamental que les amis du football et la presse soutiennent le président dans cette troisième étape de la purification et ne prêtent pas inconsciemment leurs mains aux roitelets en jouant leur jeu. Pour ce faire, il est impératif de démystifier leur stratégie qui repose sur les trois piliers suivants.

Tout d’abord, en menant un combat côte à côte, voire, main dans la main, avec les anciens membres du second étage, ils essaient de faire passer Gianni Infantino pour un président plus avide encore de pouvoir, si cela est possible, que Sepp Blatter. Or, en réalité, ce n’est pas le président qui veut plus de pouvoir, mais les roitelets qui veulent conserver, voire accroître, le leur.

En second lieu, afin de mettre en œuvre cette stratégie de renversement des rôles, les roitelets se déguisent en lanceurs d’alerte alors qu’ils sont, en réalité, des lanceurs de couteau dans le dos de Gianni Infantino. Pour ce faire, à l’heure où le lanceur d’alerte est l’ange des temps modernes et où la presse internationale est à l’affût de toute information concernant la FIFA, ils n’hésitent pas à communiquer des informations erronées. Le plus bel exemple est la destruction soi-disant illicite d’un enregistrement audio des séances du Conseil de Mexico, alors, qu’en réalité, comme l’a dit le président dans une interview parue le 5 juin 2016 dans le Matin Dimanche, il s‘agissait de la destruction, non pas de l’original qui est en de bonnes mains, mais d’une copie illégale. Voilà un beau cas d’application du fameux stratagème du pyromane qui tente de se faire passer pour un pompier.

Enfin, les roitelets tentent de pourrir la vie de Gianni Infantino en le freinant dans ses réformes qui doivent impérativement être faites rapidement. En effet, si les réformes ne sont faites que dans quelques années, ses détracteurs ne manqueront pas de l’attaquer en invoquant le fait qu’il a toléré au début de son mandat un système qu’il critique et réforme ultérieurement.

Pour toutes ces raisons, il est impératif de défendre Gianni Infantino et de condamner les actes et les méthodes utilisées par les roitelets de l’ère Blatter qui font tout pour préserver ou accroître leur pouvoir au détriment du football.

Philippe Kenel

Docteur en droit, avocat en Suisse et en Belgique, Philippe Kenel est spécialisé dans la planification fiscale, successorale et patrimoniale. Social démocrate de droite, il prône l’idée d’une Suisse ouverte sachant défendre ses intérêts et place l’être humain au centre de toute réflexion. Philippe Kenel est président de la Chambre de Commerce Suisse pour la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg à Bruxelles et de la Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA) en Suisse.