Air2030 : Essais de l’Eurofighter « Typhoon II »

Nous voici entré dans la phase tant attendue des essais en vol depuis les installations de la base aérienne de Payerne des avions de combat en concours. Le nouvel avion devra venir assurer la pérennité de nos Forces aériennes en venant remplacer dès 2025 les derniers Northrop F-5 E/F « Tiger II » et la flotte de Boeing F/A-18 C/D « Hornet.

Etat des essais 

La première phase de tests en simulateur chez les constructeurs a permis de vérifier le bon fonctionnement des divers systèmes de chaque appareil, selon un scénario précis. Par exemple : on vérifie, si les alarmes fonctionnent correctement. En plus des simulateurs, les constructeurs ont dû répondre à diverses questions concernant la maintenance et la logistique.

La phase d’essais en vol en Suisse, 8 au total, doit permettre de vérifier les données de l’avion, comme sa vitesse, la portée radar par exemple. Il s’agit également de tester les différents capteurs de l’avion en situation réelle. Les éventuels faux échos qui pourraient survenir sur le radar, générés par les montagnes. Pour cela des missions spécifiques sont organisées. La dernière est libre et doit permettre au candidat de montrer des spécificités propres à l’avion.

Toutes ces données sont enregistrées sur l’enregistreur de vol qui permet ensuite d’analyser chaque phase des essais en détail. Les pilotes suisses sont en place arrière sur les avions biplaces et suivront les appareils monoplaces à distances (F-35 & Gripen E). Selon armasuisse, il est important que les avions puissent donner le maximum de leurs capacités durant les 8 vols. Cette possibilité est due au fait que ce sont les pilotes des avions respectifs qui effectuent la manœuvre. Avec des pilotes suisses, il aurait fallu plus de temps, afin que ceux-ci apprivoisent chaque modèle. En Suisse, une phase d’observation de la maintenance et de sa facilité est également au menu des essais.

 L’Airbus Eurofighter T2 (FGR.4) « Typhoon II » :

Les deux avions (un biplace et un monoplace) qui sont arrivés le 9 avril sur la base de Payerne, sont des Eurofighter T2 ou FGR.4 (dénomination anglaise) appartenant au 41ème Squadron de la RAF basé à Conningsby. Il s’agit du standard le plus récent disponible pour l’Eurofighter.

L’Eurofighter FGR.4 (T2) est un avion de combat de génération 4++ doté d’une avionique et de systèmes d’armes entièrement numériques avec système HOTAS. Le Typhoon est conçu pour effectuer les missions aériennes suivantes: supériorité aérienne, interdiction aérienne, suppression de la défense aérienne ennemie (SEAD), soutien aérien rapproché (CAS) et attaque maritime.

Doté d’une avionique avec trois écrans multifonctions, le système intégré de gestion de la mission et de l’armement de l’Eurofighter fusionne les données fournies par tous les divers senseurs.  L’interface homme-machine optimisée «Carefree Handling» le décharge de certaines tâches. De plus, les afficheurs multifonctions offrent différents modes de pilotage automatique et un système de commande vocale permet au pilote de se concentrer entièrement sur sa mission. Le pilote dispose du viseur de casque « Stryker II » de BAe Systems. Liaison de données tactique Link16 de l’Otan. 

Les systèmes de l’Eurofighter

Le système AIS :

Le système AIS (Attack and Identification System) réalise la fusion des informations remontant des multiples capteurs embarqués et des capteurs externes via le système MIDS (MultifunctionInformation Distribution System). C’est par ce système que l’on contrôle les émissions électromagnétiques de l’avion pour réduire sa détectabilité (système EMCON – EMissionCONtrol).

Le radar CAPTOR :

L’avion est doté du radar ECR-90 CAPTOR-M à antenne mécanique de troisième génération, opérant en bande X qui permet à la fois de faire une recherche sur grande distance et de l’illumination et de la poursuite. Il lance automatiquement une poursuite lors de scan (Track while scan – TWS) pour une liste de cibles dont le nombre exact reste classé. Il est possible de l’asservir directement sur le casque du pilote, les données obtenues pouvant ensuite être utilisées pour l’armement air-air courte portée tel que l’ASRAAM. Le système d’identification ami (IFF) est intégré dans le système CAPTOR.

Le système PIRATE (IRST) :

Le PIRATE, pour Passive Infra Red AirborneTracking Equipment (IRST), est un équipement de deuxième génération d’imagerie infrarouge. Le PIRATE intègre à la fois une capacité FLIR (imagerie infrarouge frontale) et l’IRST (veille et poursuite infrarouge). Le système fait appel à un capteur infrarouge très sensible qui opère dans des longueurs d’onde de 3 à 11 µm en deux bandes. Cela permet aussi bien la détection des panaches de gaz d’échappement chauds des moteurs à réaction que la détection de la surface de chauffe causée par la friction avec l’air de l’atmosphère. Le refroidissement du capteur permet de détecter même de petites variations de température à longue portée. L’utilisation de techniques de traitement d’image améliore encore les données recueillies, ce qui donne presque une image haute résolution des objectifs. Les images obtenues via ce système peuvent être affichées sur l’un des afficheurs multifonctions intégrés dans le cockpit. En outre, l’image peut être superposée à la fois sur le viseur de casque et sur l’afficheur tête haute.

Le système DASS :

L’Eurofighter dispose d’une architecture modulaire pour le système défensif, le DASS(Defensive AidsSub System). Toutes les parties du DASS sont contrôlées par un DAC (Defensive AidsComputer). Le DAC offre une capacité entièrement automatisée pour analyser et répondre à toute menace que l’Eurofighterpourrait rencontrer. Pour fournir ces informations essentielles sur la situation extérieure, le DASS s’appuie sur différents sous-systèmes comme le détecteur d’alerte radar et son équivalent optronique, le Détecteur d’Alerte Laser (DAL) qui prévient de toute illumination lié à des télémètres lasers ou autres systèmes de guidage laser. Le Détecteurs de Départ Missiles (DDM) qui fournit des informations à 360° sur toute approche de missile, donnant ainsi le temps nécessaire pour engager des manœuvres d’évitement, en s’appuyant par exemple sur des leurres.

Données techniques & armement du FGR.4 (T2) : 

Deux moteurs Eurojet EJ200-3A de 60kN et 90kN avec postcombustionMasse à vide 11’000kg, maximale 21’000kg, vitesse Mach 2.0, Mach 1.5 en mode SuperCruise, plafond pratique 16’800 m, vitesse ascensionnelle plus de 250m/s, rayon d’action 1’852km.

Armement (12 points d’emport) : 1 canon Mauser BK-27, Missiles air-air : ASRAAM, IRIS-T, AIM-9X, AMRAAM AIM-120, METEOR. air-sol : Brimstone, Storm-Shadow, Taurus. Anti-radar : HARM, ALARM. Bombes : GBU 10/16/24,  EnhancedPaveway, JDAM. Nacelle de désignation : Litening.

La version disponible en 2025 :

Si notre pays devait opter pour l’Eurofighter, le standard livré en 2025 serait sensiblement différent. Il s’agirait du T3A/B Block10/15. Ce standard disposera du radar AESA CAPTOR-E à balayage électronique. L’arrivée du CAPTOR-E permet grâce à son antenne AESA d’effectuer des tâches multiples simultanément. Le nouveau radar conserve les principales caractéristiques de l’architecture du radar CAPTOR-M actuel, mais, il est doté d’une antenne AESA en lieu et place de l’actuelle antenne mécanique. Il est prévu d’exploiter la maturité du système actuel et d’y adjoindre le mode AESA. Le T3 disposera également d’une nouvelle architecture en terme d’avionique avec un grand écran multifonctions spécifiquement adapté à la guerre en réseau (Electronic Warfare) produit pas Bae Systems. La puissance électronique sera d’ailleurs démultipliée à cet effet.

Note : Si les avions présentés sont anglais, se sont les allemands qui ont le leadership pour gérer les discussions avec la Suisse.

Photos: 1 Eurofighter FGR.4 (T2) de la RAF à Payerne 2 Nouveau cockpit disponible sur le T3 en 2025.

Pascal Kümmerling

Né à Genève en 1970, Pascal Kümmerling a, depuis l'adolescence , pour passion le monde de l'aviation. Après une licence de pilote privé au Canada, licence pro et finalement instructeur. Avec plus de 3'000 heures de vols et une quarantaine d'élèves formés, Pascal se lance dans l'écriture à travers diverses publications aéronautiques, conférencier à ses heures.

20 réponses à “Air2030 : Essais de l’Eurofighter « Typhoon II »

  1. La Game Boy est jolie et on doit bien s’y amuser, comme pilote. Aucun doute là-dessus.
    Mais je n’ai toujours pas compris pourquoi la Suisse a besoin d’avions et contre quels risques et autres menaces?

    1. @Olivier Wilheim: d’abord le cockpit d’un avion n’est un jeu, mais un outil de travail.
      En ce qui concerne les besoins :
      En temps de Paix, nous devons assurer la police du ciel 24/24 ce qui est le cas de nos jours. Sachant que 3’000 aviosn de ligne passe dans notre espace aérien journellement. Les statistiques montrent 312 interception annuel dont une vingtaine de type “Hot Mission”soit un problème grave.
      Nous devons également assurer la sécurité de différente conférence organisée au sein de notre territoire. et finalement il s’agit également d’assurer notre partenariat avec nos voisins en matière de dissuasion.
      Les menaces :
      La chute du Mur de Berlin a vu une rdistribution des cartes et une augmentation des conflits notamment en Europe. La prolifération d’arme comme les missiles balistiques (sans armes nucléaires) et généralisée et met le centre le l’Europe directement à portée de n’importe quelle continent. Les pressions exercées par la Russie en Ukraine et les vols d’indimidation exécutés chaque semaine sur l’Europe montrent que nous sommes revenu à des niveaux de tensions extrêmes.

      Par ailleurs garder une Force aérienne en Suisse veut dire que nous avons la main sur notre souveraineté aérienne et notre neutralité politique.

      1. Merci de votre réponse. Bon il y a peut-être des spécialistes “neutres”, comme neutralité.
        En étant “vraiment” neutre, on prendrait sans doute en compte des avions russes (comme dit Dominic), voire chinois.

        J’avoue ne pas voir ce que pourrait faire notre “escadrille” contre un vol Mulhouse-Milan ou l’inverse qui serait terroriste? L’abattre sur la ville de Berne? et qui donnerait le feu vert?

        Personnellement, je crois plus à l’intelligence informatique, car si on vous pirate vos tours de contrôle, jusqu’aux radars et les commandes de vos jets ????

        1. @Olivier Wilheim: comme je l’expliquais à Dominic, un avion russe ou même chinois devrait être adapté. Nous aurions un surcoût non négligeable, d’une part. Mais on peut également avoir d’autres problèmes. Notamment en ce qui concerne la maintenance, les procédures sont différentes et plus lourdes. Au final, nous aurions une problématique en ce qui concerne le blocage à distance de l’armement. En achetant russe, en cas de tensions nous systèmes pourraient être bloqués par les russes.

          En ce qui concerne une interception d’un vol détourné, il existe plusieurs modes opératoires non divulgués pour des raisons de sécurité évidente. Mais un avion en phase détournement peur être contraint à se poser soit la solution la plus simple. Si, il fallait tirer sur l’avion la procédure en Suisse et la suivante: L’actuelle Cheffe du DDPS MMe Amherd dispose en permanence d’une malette qui permet de communiquer avec le Commandemant Central des Forces Aériennes et qui dispose d’un système qui permet d’ordonner le tir directement au pilote. Cependant, le pilote doit choisir le moment oportun afin que l’avion de s’écrase pas sur une ville sur une montagne ou un lac. Si celà n’est pas possible on patiente et le cas échéant se sera nos voisins qui reprondront le problème et agiront de même.

          Et pour terminer, nous aurons 100% de compensations industrielles, je ne suis pas sûr que la Russie et la Chine puissent être de partenaire directes pour nos entreprises.

          1. Cher Pascal, merci de votre foi à me répondre, j’apprécie.
            Je suis tout sauf pilote et encore moins pilote militaire. Mais les temps à disposition ne jouent pas.

            Madame Amherd, supposons, fête au Grütli, l’avion en question est déjà au dessus de Bienne. Le temps qu’on ait l’information (en un quart d’heure et on se demande de qui on a l’information, puisqu’il a décollé) on lui donne sa malette, qui est dans l’hélicoptère à 200m, l’avion est déjà au-dessus de Bumplitz…
            Reste plus qu’à espérer que l’objectif est le Matterhorn 🙂

            Surtout le temps de décollage des… pilotes regardant Top Gun avec une bonne binch? A propos, c’est lequel votre avion favori?
            Moi c’est l’américain, de loin le plus beau.

          2. Olivier, le principe c’est de détecter l’avion problématique avant qu’il ne passe la frontière. Maintenant, les exemples de polices du ciel montre que si un avion déclare un problème dans notre espace aérien on arrive gtave à jet de combat à décoller en mons de 3 minutes et à le rejoindre très rapidement. Les cas de passage du mur du son en sont les exemples types. Mais il est évident que dans un cas extrême de détournement avec un risque “11 septembre” on ne peut agir à la légère.c’est pour celà que nous communiuqons avec nos voisins et une interception avec un éventuel tir se fera en partenariat.

            Petite question vous me dites que votre avion préféré est l’américain, mais lequel : L’Advanced Super Hornet ou le F-35 ? De mon côté c’est compliqué, étant du genre passionné il y a plusieurs manière d’apprécier un appareil pour des raisons différentes.

          3. pfff, alors là vous me posez une colle?
            Il y en a un qui est beaucoup plus beau que tous les autres, bon, chacun son esthétique.

            Mais peut-être, y a-t-il a un deal à faire avec le peuple, une patrouille de 13 avec ces jolis jouets peints en rouge avec la croix suisse, comme ça, on garde notre fierté, on n’est pas la dernière république bananière et le reste pour soutenir l’AVS?

        2. Olivier,

          Il faudra un peu plus de 13 avions, on se rend compte que l’Autriche avec 15 appareils est incapable d’assurer le service minimum, soit une police du ciel 24/24.
          En ce qui concerne l’AVS, on va voter prochainement sur un projet. De l’autre le programme air2030 sera compensé à 100% via des investissements à travers notre économie, donc des emplois, des cotisations AVS et des impôts.

          1. Moi, ce que je vous en dis, cher Pascal, c’est le consensus suisse.
            Mais làs, vous n’aurez ni la chèvre, ni le chou, c’est le monde insupportable dans lequel on vit, j’aurai au moins essayé, car la Suisse n’existe plus
            🙂

  2. Ce joujou a l’air fantastique et sa protection, et celle de son pilote, semble multimodale et optimale. De plus, nous dit on, le système suisse devrait inclure une installation radar. Ok, mais n’oublions pas que l’agresseur agira par surprise et possèdera aussi le même équipement. Son aggression se déroulera par définition sur terrain suisse, et l’action de notre armée de l’air n’aura pas le droit, en principe, d’aller au-delà de la frontière nationale, sauf éventuels accords.
    Vu l’exiguïté de notre territoire, l’agresseur potentiel (lequel ?) traversera j’imagine sans problème avec ses avions volant à Mach 2 et capables de larguer leur missiles en passant.
    Une interception me semble peu plausible et donc je me demande si ces nouveaux avions seront nécessaires ? Au delà de cette indéniable et superbe technologie, où est l’intérêt pour la Suisse ?

    1. @Delaplanète: Le futur système sol-air et l’avion pourront le cas échéant entrer en action avant que l’adversaire ne franchisse la frontière. La détection se faisant à plusieurs centaine de kilomètres.

  3. Est-ce que les qualités reconnues des Migs russes n’étaient pas adaptées aux besoins de la Suisse ? Dans le cercle des connaisseurs qui examinent et proposent des modèles d’avions à l’essai, y en a-t-il qui auraient souhaité que ce constructeur soit pris en considération ? Et les pilotes, qui à l’époque donnaient leur préférence pour le Harrier à décollage vertical, quel est le modèle qui suscite le plus leur enthousiasme parmi les quatre retenus ? Merci si vous pouvez donner quelques réponses.

    1. @Dominc: La Suisse étant alliée de l’Otan, les aéronefs russes apparaitraient comme ennemi chez nos voisins. Il faudrait donc adapter les radios, système de liaison de données ainsi que les IFF. Soit un coût additionnel.
      Nous ne sommes plus à l’époque du Harrier. On ne peut dans l’absolu dire qule modèle actuellement en test (5 avions ) serait le préféré. Le choix n’est pas une question uniquement de technologie mais relève d’une stratégie en matière d’enraiement (avec qui va-t-on travailler) et des retours sur investissement soit les offsets (100% de compensations).

      1. Merci pour votre réponse.
        J’aurais une proposition pour un prochain article, mais qui peut-être est difficilement réalisable. J’imagine que le Pilatus PC-24, original et prometteur sous bien des aspects, doit avoir suscité votre passion. Cet avion qui a suivi toutes les étapes de la conception jusqu’au jour de son inauguration représente le savoir-faire de l’entreprise… Il ne vient pas de nulle part ! À ce sujet, j’avais questionné un connaisseur en lui parlant de l’époque où Pilatus faisait voler ses prototypes de jets destinés à l’armée suisse, avec les difficultés de mise au point qui avait conduit à l’abandon de leur développement (et d’autres obstacles peut-être liés à la poursuite du financement). Mais tout ce travail n’avait pas été une perte totale, car il paraît que la voilure du prototype avait été reprise et adaptée pour Learjet… Là était ma question au connaisseur en aéronautique : Entre les prototypes de chasse, le Learjet, et ce superbe PC-24, il y a un début et un aboutissement réussi, même si cela ne concerne pas l’avion entier. Et la réponse a été : « Oh… Absolument rien à voir ! » J’en doute… On pourrait alors tout autant penser que le feu de bois dans une cheminée n’a aucun rapport avec le four à micro-ondes ! C’est ce que le cuisinier répondra, mais pas le physicien. Sur une période bien plus courte, j’aurais voulu connaître l’histoire de cette voilure qui a voyagé sur les tables (puis écrans d’ordinateurs) chez Pilatus. Qu’en pensez-vous ? Rien à voir ? Sans intérêt ?..

        1. @Dominic : Deux choses, la première le PC2-4 est le premier jet de Pilatus, il n’y en a pas d’autre. Si vous faite référence aux N20 et P-16, le premier est issus de l’ancêtre de RUAG à Emmen et le second est un produit de la FFA soit la Fabrique Fédérale d’Avions à Altenrhein. C’est cette dernière qui a dessiné l’aile reprise pour le Learjet aux USA. Donc effectivement, le Learjet et le PC-24 n’ont rien en commun.

  4. Toute cette débauche de technologies n’a été d’aucune utilité au Proche-Orient pour lutter contre les différentes factions extrémistes et ne sera pas plus utile pour sécuriser les réseaux informatiques où la guerre fait rage déjà aujourd’hui ! Pour une simple patrouille aérienne , pas besoin d’avions furtifs et autres dispositifs hyper sophistiqués . Les militaires regardent midi à quatorze heures !!!

    1. @Hubert Giot: C’est faux, les opérations de la coalitions ont permis de soutenir les Kurdes ainsi que l’armée de libération de la Syrie. La libération des villes en Irak a été également soutenue et rendue possible ce type d’aéronefs.

      La prise de la Crimée par les russes a ét faite grace au binôme avions combat est cyber guerre, les su-30SM emportant à bord des virus informatiques.

    2. @ M. Hubert Giot
      Les militaires seraient donc des incompétents pour définir nos besoins en défense aérienne, et les experts avec qui ils s’entretiennent sur les caractéristiques qu’offrent ces avions, pour se diriger avant un choix final, sont également à côté du problème ?.. Qu’il est fatigant d’entendre des avis tentant à démontrer l’inutilité totale d’une armée pour notre pays, car c’est bien cela votre première intention : On va gaspiller huit milliards pour rien. Notre démocratie et notre liberté d’expression sont un bien pour la population entière, à condition que les opinions se fondent sur des connaissances, en partie les siennes et celles que des personnes désignées nous exposent, permettant de mieux s’orienter dans nos limites propres. L’un de nos anciens chefs de l’armée a déclaré, à l’occasion du référendum qui a bloqué l’achat des Grippen, que « l’excès de démocratie » ne sert pas les intérêts de la Suisse en rapport de la nécessité de se protéger. On peut lui donner tort ou raison en rapport de ses aspirations politiques, mais plutôt que de mettre directement en cause l’accès à la population sur les décisions de cette importance, je déplore le manque d’honnêteté intellectuelle par lequel certains tentent d’atteindre leur but en élaborant sans gêne des raisonnements basés sur des notions fausses, ou construites plus ou moins volontairement… Ce serait là que l’on pourrait parler d’excès, qui bien malheureusement peuvent difficilement être contenus car chacun est a priori considéré comme responsable et apte à voter dès l’âge de dix-huit ans…

  5. Au bruit (++ FA-18), l’Eurofighter n’a pas ma préférence. Serait-il possible de connaître les caractéristiques “sonores” des prototypes en concours?

    Merci pour votre article.

    1. @Riverin, Selon les appareils, les décollages avec postcombustion varient entre 121 et 126 décibels. Mais il y du nouveau, les appareils testés disposent du mode Supercroisière qui permet de décoller sans postcombustion et réduit de 16 à 20 décibels le bruit ambiant. Ce mode permet également de voler en Supersonic avec une réduction de bruit et de consommation de kérosène.

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