Le plus grand forum mondial sur la nature s’est déroulé début septembre à Marseille (France). Décideurs politiques, associatifs ou économiques ont appelés à agir pour restaurer la nature. Plus de 50’000 vues en ligne, 54 millions de vues journalières sur les réseaux sociaux (et ma participation). Qu’en retirer ? Voici 5 enseignements et leurs liens sur le web.
Le courage politique est puissant
Lorsqu’un politicien ou une star parle avec le cœur, il fait preuve de courage. Les discours du président Emmanuel Macron et de l’acteur Harrison Ford furent puissants. Ils dynamisent toutes les personnes engagées dans la conservation de la nature depuis des années et impuissantes face à son inarrêtable déclin. Et permettent d’atteindre chaque citoyen.
Le plaidoyer de l’acteur Harrison Ford au Congrès mondial de la nature (vidéo de Brut)
Ces actes de courage doivent être soutenus, comme doivent l’être tous les politiciens qui osent parler vrai. Car ils donnent de l’espoir et répondent à l’éco-anxiété qui se répand comme une nouvelle épidémie parmi les jeunes.
Climat : les trois quarts des jeunes jugent le futur « effrayant » (article de Le Monde)
La force du local c’est l’émotion du Réel
Le monde est complexe et la nature y est particulièrement diversifiée. Intégrer cette diversité dans les décisions de portée mondiale reste une exigence absolue. Deux faits sont venus rappeler cette nécessité. Premièrement la colère des peuples indigènes qui ont rappelés avec force que les pays à haut revenu n’ont pas le monopole de la nature. Deuxièmement, le succès de l’exposition ouverte au public, qui a attiré 25’000 personnes. Les émotions du réel, vécues par la majorité silencieuse, doivent faire partie de la gouvernance mondiale.
La nature, c’est le climat et plus que cela
Une nature de qualité permet de mieux résister aux dérèglements météorologiques. La nécessité de combiner les plans d’actions pour le climat et ceux pour la nature s’est imposée avec force, elle permettra des économies évidentes. Plus en plus de solutions existent qui combinent ces deux thèmes.
De nouvelles méthodes de calcul pour de nouvelles ambitions
L’intégration de la nature dans nos systèmes politiques est en cours. Pour cela les parlements ainsi que les administrations se sont équipés : plan d’actions, listes d’espèces en danger, réserves naturelles. Mais tout cela ne suffit pas et les chiffres sur l’état de la nature, en Suisse comme ailleurs sont obstinément inquiétants.
Mais maintenant, les entreprises sont aussi prêtes à agir, à développer des produits à impacts positifs. Car les outils de calcul et de contrôle existent à présent. L’entrée du secteur privé dans le monde de la conservation va permettre un changement d’échelles. Et une pluie de nouveaux débouchés comme de nouveaux métiers.
La mondialisation des rencontres ne s’arrêtera pas
La pandémie a freiné notre besoin d’aller à la rencontre des autres. La participation à ce Congrès, sur site comme en ligne, a été quasi-identique à celle des précédents : 10’000 participants. Face aux transformations nécessaires, la rencontre en présentiel reste nécessaire.
Si la communauté active dans la conservation de la nature peut aussi renforcer le lien social, voilà réellement du développement durable !
Aftermovie du Congrès mondial de la nature (vidéo UICN à regarder avec les sous-titres français)
PS: un grand merci à toute l’équipe de l’UICN qui m’a permis de participer à cet évènement !
Alors restez à l’écoute et sortez prendre l’air !