Loft story scolaire … la galère ???

Cela n’a rien d’une nouvelle forme de téléréalité, pourtant … poursuivre sa scolarité ou sa formation durant des semaines ou des mois consécutifs dans le huis clos familial tient d’une Loft Story aux multiples épisodes. La communauté familiale partage en milieu fermé la désorganisation et l’exigence, la tension et le fou-rire, le drame et le cocasse, la découverte et la solitude, la collaboration et la lassitude. Rien n’a véritablement préparé les élèves ni leurs parents à devoir y faire face. Toutes les familles sont loin d’être égales face à ces responsabilités scolaires soudaines, loin d’être suffisamment équipées, psychologiquement et matériellement, en termes d’espace ou de présence, pour y faire face de manière un tant soit peu efficace et mesurée. Et aucune ne peut le faire sereinement, d’autant plus quand les menaces de santé rôdent aux alentours ou ont déjà atteint un proche.

Et pourtant, cela se vit désormais chez M. et Mme Tout le monde, s’apprivoise au jour le jour, et va devoir dès cette semaine se structurer et trouver ses marques.

 

La première semaine de confinement scolaire fut, de l’avis général, à la fois fort chaotique et malgré tout encadrante. Les priorités étaient clairement fixées pour les responsables scolaires : limiter le présentiel en classe aux seuls élèves devant impérativement être pris en charge en l’absence de toute autre solution pour leurs parents tenus d’être présents sur leur lieu de travail ; mettre en place en urgence de quoi occuper utilement et partiellement leurs élèves, qui n’étaient pas mis en vacances ; se réorganiser en équipes pédagogiques face à une situation d’enseignement à distance qui devrait durer au bas mot six semaines, voir s’étaler au pire jusqu’à la fin de l’année scolaire. A lire dans la presse et sur les sites officiels les premiers bilans en ce début de deuxième semaine, le ton utilisé par les autorités est uniformément rassurant en Suisse. Fort peu d’enfants ont finalement dus être pris en charge en classe, rendant plus simple le maintien des distances physiques dans les locaux scolaires encore occupés. L’investissement des enseignants est remarquable et l’effet de bascule vers les outils numériques et la correspondance très impressionnant. Enfin, les dispositions d’urgence ont pu être prises dans les Départements, institutions et établissements de formation pour se préparer à tenir longuement et consciencieusement le siège face à l’épidémie et au risque de déculturation scolaire.

Car il s’agit maintenant de structurer, de délimiter, d’alimenter et d’organiser matériellement et pédagogiquement des mesures de plus longue haleine, en les adaptant aux  situations diverses des degrés scolaires successifs et des cadres familiaux qui se retrouvent au coeur de ce dispositif inédit et du stress qu’il engendre.

Dans ce contexte, nous nous trouvons face à de nombreux défis qui s’entrecroisent et souvent s’additionnent ; j’en évoquerai quelques-uns ci-après. Pour chacun d’eux, on doit considérer le verre simultanément à la fois à moitié vide et à moitié plein, en restant convaincu que le système sortira de la crise plus expérimenté et plus prévoyant, comme on le souhaite pour le système de santé et pour tous les systèmes de gouvernance et de sécurité en général. Car force est de constater que, bien qu’alertés par l’épidémie du SRAS en 2002-2003, nous-mêmes et aucun de ces systèmes ne s’était réellement préparés, dans les pays occidentaux, au faisceau de situations auxquelles nous sommes tous actuellement confrontés. Cette crise doit absolument rendre, dans la situation actuelle comme dans le retour à un fonctionnement “normal”, le système éducatif “agile” au sens où l’entendent depuis vingt ans les entreprises de technologie numérique. Il ne me semble pas inutile de rappeler à ce stade que les méthodes agiles appellent à privilégier

  • les individus et leurs interactions davantage que les processus et les outils,
  • des logiciels opérationnels davantage qu’une documentation exhaustive,
  • la collaboration avec les clients davantage que la négociation contractuelle,
  • l’adaptation au changement davantage que le suivi d’un plan.

N’est-ce pas ce que les divers acteurs de l’éducation, dans l’urgence et une demi-pagaille, ont justement dû mettre en oeuvre depuis dix jours ? à l’insu de leur plein gré !

 

Les défis pédagogiques du moment

Il n’en va pas différemment pour les enfants et les jeunes que pour les adultes lorsque les uns comme les autres se retrouvent contraints de ne plus travailler qu’à domicile, tout en y cohabitant. La plupart n’en ont qu’une maigre expérience et se trouvent désemparés et démunis face aux inconnues d’une organisation autonome, d’un horaire non contraint, de la disponibilité des ressources instrumentales, de la perte des contacts directs, de l’insécurité des manques et déficits consécutifs à cette rupture du cadre habituel, volontiers critiqué mais si rassurant. Pour les responsables de l’éducation, tout cela constitue une liste non exhaustive de mesures à préparer et de consignes à communiquer, comme autant de défis qui doivent se résoudre à divers niveaux successivement. Pour les parents, qui ne peuvent d’ailleurs légalement être contraints de collaborer, tout cela devra permettre de trouver un cadre temporel un tant soit peu harmonisé et d’éviter d’en faire trop ou pas assez. Ils n’échapperont pas toutefois à la prise de relais de l’encouragement et de l’autorité, de l’encadrement et du respect du travail scolaire de leur-s enfant-s, d’ordinaire délégués aux professionnels.

  • Convaincre d’adopter un rythme et une discipline de travail à domicile

Après la stabulation libre de la première semaine doivent se mettre en place au niveau familial une certaine stabilité dans la gestion du temps et une rigueur propre à la notion de travail. Les conseils des psychologues sont unanimes dans tous les médias : pour l’adulte comme pour le jeune, il faut fixer des plages horaire et s’y tenir, en tenant compte des heures propres à la concentration, mais également de la disponibilité réduite des uns pour les autres, de l’accès aux pièces calmes, à l’ordinateur familial et aux autres écrans disponibles, en évitant les conflits et l’organisation bordélique. Il est évident que ce n’est pas l’horaire et la charge scolaires habituels qui vont s’appliquer, mais que des temps d’apprentissage autonome et des temps de communication avec son enseignant-e et/ou ses pairs doivent être réservés. Pour chacune et chacun, grands et petits, le travail à la maison s’organise comme un job, d’aucuns conseillent même de s’habiller et de s’asseoir en conséquence, pour renforcer la concentration et l’autosuggestion.

  • Maintenir le contact visuel et social, animer les groupes et soutenir les individus

La plus grande rupture, c’est celle de ne plus vivre ensemble dans la classe et dans l’école, d’être physiquement séparés. Les enseignant-e-s s’avouent même surpris par l’ampleur de ce grand manque, certaines humoristes s’en amusent habilement d’ailleurs. Les experts disent qu’il y a “désynchronisation”. Il est donc capital de maintenir le contact, d’assurer la continuité pédagogique. Ce à quoi les enseignant-e-s se sont dévoués la semaine dernière. Et voilà qu’ils encensent Skype et ses dérivés, ainsi même que les smartphones qui étaient dûment bannis des classes et des préaux. Ces prochaines semaines, il faudra constituer des groupes d’élèves, quatre ou cinq à la fois, hétérogènes ou thématiques, et leur consacrer des moments de téléclasse sur skype, zoom ou teams, ou sur les plateformes dédiées conçues dans les cantons. Il faudra contacter certains individuellement, soutenir et encourager, apporter des suppléments d’explication et des tâches plus individualisées. Pour beaucoup, ces échanges constitueront une nouveauté, certainement aussi un précieux échange personnel. Il sera possible d’y associer les parents, pour leur donner une vision plus concrète de l’apprentissage, de discuter des tâches, des limites (minimales et maximales selon les indications officielles) du temps à y consacrer, d’apporter des conseils et des félicitations, de prendre également et sans indiscrétion le pouls de la famille.

  • Associer Célestin Freinet et Steve Jobs sur leur nuage céleste

Devant perdre de vue l’enseignement collectif des grandes notions et des nouveaux chapitres, la projection massive de vidéos, la dictée de résumés, les travaux de groupes et les corrections en classe, et ne pouvant se contenter de généraliser le remplissage à distance des textes à trous, le maître va devoir transformer son message et raviver les méthodes actives que Decroly, Freinet et bien d’autres pédagogues du XXe siècle, pour les mettre au goût du jour. C’est l’occasion d’utiliser, à condition qu’un tel instrument soit réellement et suffisamment disponible et opérationnel à la maison, les nombreux potentiels d’une tablette, d’un laptop ou d’un PC. Les élèves dès 8 ans et bien au-delà ne sauraient passer leurs journées à répéter, recopier et compléter entre deux jeux de maths et trois mots-croisés : ils doivent devenir actifs, faire des recherches, des vérifications, des photos, des enregistrements, des découpages d’extraits vidéo, des mises en relations de sources et de manuels scolaires. Ils peuvent produire et échanger des pages entières et dynamiques de contenus comme le font actuellement les journalistes de tous nos médias autour d’une salle de rédaction virtuelle et d’un rédacteur en chef accessible à son domicile. A ce dernier de mettre en valeur les résultats, évidemment liés aux sujets traités dans le programme scolaire, qui comme un journal seront diffusés auprès des parents, des familles, des grands-parents cloîtrés dans leur appartement ou leur EMS, des copains et collègues de l’établissement, etc. Cette période de confinement forcé doit être davantage l’opportunité d’acquérir des savoir-faire et des connaissances générales et culturelles que de nouveaux chapitres du programme. Au niveau de l’école obligatoire, il sera en effet difficile de respecter celui-ci, au risque sinon de creuser d’importants décalages rédhibitoires entre les élèves. Une suggestion au passsage : il serait intéressant de traiter, au secondaire I, des incidences déjà visibles de la diminution des transports aériens et routiers et d’une partie de l’économie sur la pollution à l’échelle d’un continent ou d’une région et de les mettre en relation avec les accords de la COP-21 adoptés à Paris en 2015. Mais ne traitons pas non plus que des sujets d’inquiétudes planétaires, de grâce un peu de fantaisie et haut les coeurs !

  • Mettre à profit les plateformes de ressources

Comme pour les sites de streaming et de jeux en ligne, cette période constitue une explosion exponentielle des plateformes de ressources éducatives et culturelles. Au point qu’on pourrait craindre pléthore et surchauffe ; le site Ma classe à la maison du Centre national français d’enseignement à distance a par exemple été très rapidement saturé la semaine dernière et il n’est pas le seul. Les plus incontournables sont les plateformes officielles des Centres cantonaux et des Hautes écoles pédagogiques, boostées et renforcées pour l’occasion. S’y ajoutent celles des moyens d’enseignement, manuels officiels sur le plan intercantonal ou outils d’éditeurs scolaires. Dans la plupart des cas, ces sites ne sont accessibles qu’au moyen d’un sésame sous forme d’identifiant personnel (adresse email de l’élève et du prof engendrée par le réseau pédagogique cantonal ou un système national d’identités numériques, ce dernier étant actuellement en pleine transformation). On peut compter également avec les plateformes des régions/académies et pays francophones, des musées et institutions culturelles, des associations pédagogiques, des fondations nationales à but éducatif, des archives audiovisuelles, des médias, etc. Rappelons au passage deux incontournables en Suisse romande : RTS découverte et NotreHistoire.ch. Tania Chytil, l’hyperactive responsable de RTS découverte, s’apprête de plus à lancer Y a pas école sur son site. Coexistent en outre les innombrables blogs et réseaux entre enseignant-e-s, devenus hyper-fréquentés depuis dix jours, déversoirs à la fois d’idées, de matériaux, de conseils, de dynamismes et de spleen. Des plateformes professionnelles spécifiques, souvent associatives, existent également ici et là pour les parents et l’aide aux devoirs, comme par exemple au Québec. Rappelons au passage que les programmes scolaires sont nationaux et qu’ils sont sous-jacents aux diverses plateformes, ce qui ne rend pas celles-ci interchangeables et universelles.

Prenons garde toutefois, toute pléthore peut constituer un danger. On peut aisément se perdre dans ces plateformes, qui restent des grands magasins numériques. Il doit rester un pilote dans l’avion, l’enseignant-e, qui détermine le plan de vol, a des intentions explicites et un but raisonné et dont le rôle reste de guider le travail, par exemple la recherche documentaire, de ses élèves, de chaque élève, facilement perdus dans les labyrinthes d’Internet, dans lesquels on ne fait pas que de plaisantes rencontres. Fonctionner pédagogiquement ainsi à distance avec des groupes et des individus n’a rien d’une période de vacances et demande d’autant plus de préparation et de doigté. N’oubliez dès lors pas, dans vos concerts d’applaudissements et de cloches sur vos balcons, d’associer à vos remerciements les enseignant-e-s et les personnes qui s’activent en arrière-plan, elles sont au taquet.

  • Apprendre sur le tas et en formation permanente et collégiale les manières d’enseigner à distance

Les responsables de la formation continue des enseignants doivent s’en frotter les mains, … et je ne pense pas là aux solutions désinfectantes. Jamais ils n’auraient oser imaginer un tel bond et un tel souci de bien faire dans les pratiques pédagogiques associées aux outils numériques. La corporation enseignante s’active, se soutient, se forme parmi, on y voit du rattrapage, de la répartition des tâches, l’invention ou la réactivation de procédures de contacts à distance et de suivi individuel. Quelque chose aura immanquablement changé dans le système éducatif lorsqu’il reviendra à la normale. Ces grandes manoeuvres valent pour tous les degrés, du primaire au tertiaire, et les Hautes écoles ont mis en place une panoplie de soutiens sous forme de formations en lignes, de didacticiels, de webinars, de ressources gratuites, de hotlines. Les centres d’éducation numérique des HEP, des Unis et de la HES-SO sont d’un grand secours pour apprendre à construire un cours, à y inclure des enregistrements, vidéos ou commentaires, à gérer un réseau de classe à distance, à enseigner en live avec caméra et tableau blanc commun sur lequel chacun peut écrire devant les autres, à pratiquer des évaluations en ligne, etc. Là encore, il faut toutefois savoir raison garder et s’adapter à l’âge de ses élèves et à l’équipement qui leur est accessible … l’école publique n’a pas (encore ?) équipé ses élèves de tablettes et de périphériques comme ont su le faire grand nombre d’écoles privées.

 

Les trois grands défis du moment pour l’Instruction publique

Le discours des responsables des DIP et des associations professionnelles d’enseignants souligne désormais sur tous les canaux que leurs préoccupations majeures portent sur trois sujets extrêmement sensibles. Ces défis nécessitent une étroite collaboration entre les niveaux de décision et d’intervention. Ils iront croissants au fur et à mesure que la situation exceptionnelle se prolongera. On touche du bois.

  • Prendre soin des plus démunis et fragiles sur le plan scolaire et social

Deux dangers guettent un certain nombre d’enfants et les enseignant-e-s sont une fois encore au front. Il leur sera toutefois d’autant plus difficile d’observer les signaux d’alerte que tout se passe derrière des portes closes et qu’ils ne peuvent se montrer intrusifs dans le cadre privé du domicile familial. D’une part, par manque de savoir-faire, de présence, d’autorité, d’aisance linguistique ou culturelle, ou simplement de préoccupation éducative, les rôles d’encadrement, d’encouragement, de rigueur et de soutien qui se voient par la force des choses conférés aux parents restés au domicile peuvent se voir galvaudés, au grand préjudice des élèves. Les retards d’apprentissage, l’oubli des connaissances acquises, le manque d’activités éducatives au profit de la consommation massive de distractions en ligne peuvent facilement s’accumuler durant cette période et creuser les déficits déjà constatés dans le cadre scolaire habituel. D’autre part, la cohabitation à huis clos pour se tenir à l’abri du coronavirus peut instiller une autre infection gravissime, celle de la violence domestique. Les services d’aide à l’enfance et aux victimes de violence familiale, physique ou psychologique, tirent la sonnette d’alarme et comptent sur des lanceurs d’alerte. Mais on marche là sur des oeufs. Potentiellement aux premières loges de par leurs liaisons vidéo et réseaux régulières avec leurs élèves, les enseignants sont mis dans une situation des plus délicates et des consignes extrêmement précises doivent leur être données par les autorités compétentes quant à leur rôle et leurs moyens d’action. Les cantons ont mis en place des task force inter-services et se gardent la possibilité d’intervenir.

  • Assurer la conduite des examens de fin d’année

Le printemps vient de commencer et nul n’ose exprimer un pronostic sur les échéances de sortie de crise. Les cantons et la Confédération ont rapidement empoigné la question de la tenue des examens de fin d’année scolaire. S’il est aisé et logique de lâcher la pression sur les évaluations cantonales en cours de scolarité obligatoire, comme le Département vaudois vient par exemple de l’annoncer, il en va tout autrement des examens de passage et surtout des examens finaux. D’ores et déjà, les partenaires de la formation professionnelle se sont entendus sur la protection des apprentis et de leur salaire ou indemnité de chômage, mais également sur la garantie de pouvoir passer, éventuellement en décalage horaire, leur CFC, AFP ou matu-pro, et de pouvoir accéder ensuite au marché du travail. La question se pose également pour toutes celles et ceux qui sont en recherche d’une place d’apprentissage pour l’automne et des accords de procédure sont passés avec les organisations faîtières du monde  du travail. Pour les examens de maturité gymnasiale ou spécialisée, des solutions seront également trouvées dans le cadre de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique. Idem au niveau de swissuniversities concernant tous les types de Hautes écoles. Raison de plus pour les dizaines de milliers d’étudiants concernés de ne pas lâcher du lest. Restent ouvertes de nombreuses questions, comme celle des stages professionnels qualificatifs, ou, dans certains cantons alémaniques, des examens d’entrée au gymnase : Schaffhouse par exemple a conduit assez récemment le sien en présentiel et on s’en étonne. Il convient pour l’instant, avant de communiquer des dates et des procédures encore impossibles à déterminer, de rassurer et de confirmer, afin de ne pas décourager et démotiver les jeunes concernés : leurs futurs titres restent accessibles et ne seront pas galvaudés ou mésestimés du fait de la situation de leur obtention. Ceci est des plus importants pour la motivation et la continuité au sein du système éducatif, à l’heure où l’Angleterre, rapidement suivie de l’Ecosse, ont de leur côté annoncé la suppression pure et simple des examens de fin de secondaire I et II.

  • Ne pas concéder d’année perdue

En ce début de semaine, la présidente de l’association zurichoise des chefs d’établissement de la scolarité obligatoire a ouvert une polémique ambigüe en invitant les autorités à décréter cette année scolaire comme perdue et devant être reprise à zéro. Elle s’est prestement fait remonter les bretelles devant une telle aberration, dont le coût symbolique, organisationnel et financier serait considérable. Le constat est clair et unanime pour les pouvoirs publics : les objectifs d’apprentissage ne pourront être atteints aussi largement qu’en situation normale, mais le travail continue moyennant les adaptations évoquées. Au final le déficit économique sera bien plus lourd que le déficit de formation, pour autant qu’on relève avec le plus grand soin et la meilleure harmonisation possible les deux défis qui précèdent. La communauté se sert les coudes.

 

Le travail continue solidairement, prenez soin de vous et des autres.

Merci à toutes et tous, vous faites un super travail !

Olivier Maradan

Ayant exercé de multiples fonctions dans l'encadrement et la coordination de la formation, dont 21 ans au service des conférences intercantonales nationale et romande (notamment en tant que responsable d'HarmoS), Olivier Maradan s'est établi comme consultant indépendant et travaille depuis l'automne 2019 dans la gestion de projets et le conseil sur le plan institutionnel, de même que comme rédacteur et chargé de cours.