La France est décidément le pays de toutes les contradictions.
La fameux projet de loi sur la création artistique, actuellement à l’examen, cristallise volontiers cette image du mariage de la carpe et du lapin.
D’un côté, dans un grand souffle républicain, dont on ne sait au demeurant s’il se nourrit davantage de pragmatisme ou de symbolisme, on veut renforcer les droits de l’artiste, ou pour simplifier et plus exactement, de l’oeuvre elle-même. Puisque souvent c’est l’exposition publique de l’oeuvre qui éveille le vent mauvais des censeurs et bien-pensants de tous poils. Charlie Hebdo et les dégradations idiotes du “Vagin de la reine” à Versailles ne sont pas loin.
De l’autre, par la grâce d’un amendement socialiste, on veut faire figurer une disposition qui prévoit, s’agissant des diffusions de titres en radio, que lorsque plus de la moitié des diffusions de chansons francophones est concentrée sur dix titres, les diffusions supplémentaires de ces titres ne seront plus prises en compte pour les quotas.
Liberté, vous avez dit liberté?