Peut-on encore boire de l’eau du robinet?

Pour mon premier post, j’avais envie de commencer par discuter une question qui revient systématiquement lors de mes conférences publiques: “Peut-on continuer à boire de l’eau au robinet?”

Je ne vais pas vous faire languir, pour ma part, je bois de l’eau issue de la tuyauterie de ma cuisine tous les jours.

Mais me direz-vous, depuis 10 ans, on ne compte plus les articles de presse qui montrent que cette eau contient des pesticides et des médicaments!

C’est vrai, ces 10 dernières années, les techniques analytiques ont fait de tels progrès que les chimistes trouvent tout ce qu’ils cherchent, et ceci partout. Partout cela veut dire dans l’eau de boisson, mais également dans l’air que nous respirons (notamment dans l’air intérieur des voitures…or va-t-on du coup arrêter de prendre sa voiture?), dans les aliments que nous mangeons (résidus de pesticides dans les pâtes, les herbes aromatiques, les pommes et j’en passe…), dans les vêtements, dans la neige sur les montagnes aussi bien que dans les fonds marins.

Alors cette soupe de substances chimiques dans laquelle nous baignons, est-ce grave? Et surtout, boire de l’eau en bouteille améliorerait-il les choses par rapport à l’eau du robinet?

Pour résumer la situation, on peut dire que: “Si l’on sait que nous sommes entourés par des substances chimiques, nous n’avons aucune idée des effets que cette exposition peut avoir sur le long-terme“. Cependant, les quelques études sur les autres espèces que l’espèce humaine semblent montrer que ce cocktail ne serait pas anodin, et pourrait engendrer stérilité ou augmentation des cancers. Se basant sur le principe de précaution, il faudrait donc veiller à réduire notre exposition aux substances chimiques. Mais est-ce vraiment en buvant de l’eau en bouteille que nous réduirions cette exposition?

Une récente étude de M. Enault et de ses co-auteurs tente de faire le point sur la situation (les références complètes sont données plus bas). De manière très intéressante, ils ont comparé l’exposition d’un homme à quelques 450 polluants tels que pesticides, métaux lourds et métalloïdes, mais aussi polluants organiques persistants (dangereux car très toxiques et s’accumulant dans les organismes et réglementés par la Convention de Stockholm) tels que PCBs et PBDEs, ou encore HAPs (résidus produits par combution dont plusieurs sont cancérigènes), et ceci via trois voies d’exposition: l’air, l’alimentation et l’eau. Leur étude a notamment montré que l’eau représentait moins de 1.5% de l’exposition au pesticides, l’alimentation représentant 98.5% (dans un rapport eau/alimentation uniquement). Pour les métaux et méthalloïdes, l’eau représente généralement moins de 9% (Sauf pour le plomb car il s’agit d’une étude française, et la France, contrairement à la Suisse, compte encore beaucoup de conduites d’eau en plomb).

Bien sûr, il s’agit d’une seule étude, mais elle confirme ce que je suppose, soit que notre exposition aux substances chimiques via l’eau potable est négligeable par rapport à notre exposition via l’air que nous respirons, les vêtements que nous portons, les cosmétiques que nous utilisons chaque jour, etc. Donc avant d’arrêter de boire de l’eau du robinet, il conviendrait plutôt de faire le tri dans nos cosmétiques et de réfléchir aux aliments que nous mangeons.

Une dernière remarque sur l’eau en bouteille. Les quelques rares études qui ont analysés les mêmes substances dans les différentes eaux de boisson montrent qu’il n’y a pas vraiment de différence entre l’eau prise au robinet ou en bouteille, sauf pour celles qui ont des sources dans des bassins versants protégés. Par contre, il y a de plus en plus d’évidences que les composés du plastique peuvent migrer vers l’eau qui y est contenue et que certains de ces composés, tels les phtalates, ne sont pas anodins pour la santé.

Références

Enault J et al. 2017. Eau potable, aliments, air intérieur: comparaison de la contribution à l’exposition aux micropolluants de l’environnement. TSM numéro 3, pages 34-45

Enault et al. 2015. Drinking water, diet, indoor air: comparison of the contribution to environmental micropollutants exposure. International Journal of Hygiene and Environmental Health 218, pages 723-730.

 

 

 

 

 

Nathalie Chèvre

Nathalie Chèvre est maître d'enseignement et de recherche à l'Université de Lausanne. Ecotoxicologue, elle travaille depuis plus de 15 ans sur le risque que présentent les substances chimiques (pesticides, médicaments,...) pour l'environnement.

30 réponses à “Peut-on encore boire de l’eau du robinet?

  1. Et quelle exposition relative pour les vêtements et cosmetique, pas de mention.
    A chacun de tester son eau!
    Les filtres par osmose et autres Brita sont depassés?
    Pour l’odeur laisser reposer l’eau en carafe
    Pour le pigiste,

    1. L’exposition via les textiles ou les cosmétiques n’est pas quantifiable car ils n’y a simplement pas de données
      Pour les filtres, ils éliminent principalement le calcaire. Je suis volontiers preneuse si quelqu’un a des données pour montrer qu’ils diminuent les substances chimiques lorsqu’ils sont mis sur un robinet.

      1. Bonjour, j’ai acheté une carafe filtrante, il faut changer le filtre dés que l’indicateur arrive sur Stop, je ne pouvais pas boire l’eau du robinet, elle a un goût de chlore et sans doute contient-elle d’autres substances toxiques indétectable, à présent je peux boire l’eau de la carafe, elle n’a plus de goût désagréable, je ne dirais pas quelle est 100% pure

        1. Les carafes filtrantes permettent de diminuer la quantité de calcaire. Elles permettent également de filtrer certains polluants métalliques. En revanche elles n’ont pas beaucoup d’effet sur les substances chimiques de synthèse.
          Pour le chlore, il suffit généralement de laisser l’eau reposer quelques heures. Le chlore s’évapore rapidement.

    2. Il faut prendre en compte la vocation de l’eau, qui est son facteur détoxifiant du corps. L’eau emporte avec elle des éléments toxiques du corps. Or si votre eau est chargée en minéraux (non assimilables par le corps contrairement à ce que raconte le marketing), métaux, calcaires et pire éléments toxiques, elle ne peut plus emporter avec elle les toxines du corps. A la longue les reins saturent, les tissus se calcifient, etc, le corps accumule les déchets, et développe un cancer.

      Tout ça pour dire que l’exposition aux pesticides n’est pas le seul facteur à prendre en compte. En supposant que les études que vous citez soient justes. Personnellement je ne le crois pas.

      1. Bonjour,
        Les calculs des auteurs de la publication sont basés sur les quantités de substances détectées dans l’eau potable et en moyenne dans les aliments, multiplié par la consommation. En ce sens, les calculs sont tout-à-fait corrects et pertinents. Cependant, vous pouvez ne pas être d’accord avec ce type d’approximation.
        Ceci-dit, l’idée était ici de montrer que, partant du constat que nous ne pouvons échapper aux substances chimiques, si nous voulons diminuer notre exposition, la priorité est de contrôler l’alimentation.
        Je ne comprends pas vraiment votre explications sur le fait que l’eau qui contienne des substances chimiques ne peut plus détoxifier le corps. L’eau n’est qu’un vecteur. La détoxification se passe au niveau des organes et des cellules, notamment le foie. Les reins sont également en première ligne car ce sont les organes d’évacuation. Généralement le corps cherche effectivement à “rendre plus soluble” la substance pour qu’elle puisse être évacuée par les urines. Mais pour que les urines ne puissent pas “accepter” ces substances, il faudrait des concentrations beaucoup plus élevées que celles actuellement contenues dans l’eau potable.

  2. Il y a quelques années, au moment de l’interdiction par l’UE du bisphénol A pour les biberons, j’avais tenté de me renseigner sur l’éventuelle présence de composé dans le polyéthylène PE qui est le matériau utilisé pour la fabrication des conduites d’eau publiques (en place de la fonte et/ou de l’amiante-ciment (Eternit) et privées et de toutes les installations sanitaires à l’intérieur des nouveaux bâtiment depuis les années 1980 environ. J’étais alors conseiller communal d’une commune de 3000 habitants dans le canton de Fribourg et comme tel responsable de la distribution d’eau potable. Je n’avais pas réussi à obtenir des informations précises de la part du service cantonal de l’environnement, ni des services de la protection sanitaire. Les réponses était du style : “Dans l’état actuel des connaissances ….”. Cette utilisation généralisée du PE représente-t-elle une menace à long terme, personne n’en sais rien, mais si cela devait s’avérer un jour, les conséquences qu’engendrerait une interdiction seraient pratiquement ingérables.

  3. Bonjour,

    Je partage vos commentaires sur l’eau et les autres produits de notre alimentation
    comme de tout ce qui fait notre environnement.

    Une chose est certaine c’est que nous sommes fait avec 99% de molécules d’eau!
    Il semble donc que boire de l’eau de qualité est important pour notre santé!
    Et d’après le Dr Claude Danglot, il n ‘y a aucune eau qui ne rend pas malade
    à long terme!
    Merci

    1. L’étude ne considère pas les médicaments, ni les micro-particules. Il n’existe pas assez de données sur l’absorption via la nourriture. Il faut cependant noter que si on considère un médicament comme le diclofenac, boire 2 litres d’eau (non traitée, soit de l’eau du lac) toute sa vie correspond à consommer 0.5 mg en 70 ans. Une pilule de diclofenac est en général dosée à 25mg.
      A nouveau, je ne prétends pas que ces concentrations sont absolument sans risque. Personne ne peut l’affirmer, surtout si on considère les effets des mélanges. Cependant, je constate que les voies d’exposition prioritaires aux substances chimiques pour l’être humain sont plutôt la nourriture ou l’air, voire la peau avec les cosmétiques, avant l’eau potable.

  4. Bonjour,

    Savez-vous s’il y a une différence avec l’eau froide et l’eau chaude (notamment concernant les métaux)? La question se pose souvent pour les biberons des tous petits.

    1. L’eau chaude est de l’eau potable chauffée selon l’ordonnance 817.022.11. Sa composition en métaux n’est pas différente de l’eau froide puisqu’il s’agit du même réseau de distribution. Cependant, contrairement à l’eau froide, l’eau chaude est stockée. On peut donc imaginer que sa composition peut changer suivant le type de stockage. De plus, on y ajoute souvent des agents anti-corrosions pour le stockage dans les chauffe-eaux ou boilers. Il est donc préférable de ne pas la consommer, mais de faire chauffer l’eau froide dans une casserole ou une bouilloire.

  5. Habitant en Bulgarie, je me trouve confronté à un problème d’eau polluée à l’amiante. Les canalisations datent encore du temps du communisme et même avant en partie.
    Le réseau est dans un état tel que chaque 2 à 3 mois une conduite saute et est réparée à la va vite à moindre coût, les conduites cassées ou fendues venant souvent, d’après ce que j’ai vu, seulement chemisées extérieurement. Après les réparations, nous avons de l’eau sale et/ou trouble durant 3 à 4 jours sinon plus.
    Trouver des filtres pour les graviers et matières relativement petites en suspension n’est pas un problème, mais personne n’a pu me répondre pour l’amiante.
    Nous ne buvons plus que de l’eau minérale, mais ce n’est pas une solution à long terme et nous ingérons de l’amiante par voie aérienne ne serait ce que par le lavage du linge et de la literie.
    Avez-vous entendu parler d’un système de filtration efficace pour l’amiante?
    Bien à vous et meilleures salutations

    1. Bonjour,
      Je ne connais malheureusement pas de méthodes pour la filtration de l’amiante. Je vais me renseigner et si je trouve quelque chose, je vous recontacte.

      1. Merci d’avance.
        Je crains que l’amiante dans l’eau ne nous pose dans relativement peu de temps des problèmes aussi graves que ceux de la construction.
        Une étude (apparemment la première existante) d’une université italienne (CHU de Bisceglie si je ne me trompe pas) a mis en évidence la corrélation entre la consommation d’eau fortement polluée en amiante et un taux inhabituel de cancers du colon et de l’appareil digestif.
        Il semble que, près de Grosseto, dans 1 litre d’eau aient été recensées entre 500’000 et 1’000’000 fibres d’amiante.
        Auparavant, les autorités concernées arguaient de l’absence de résultats pour ne pas fixer de normes, modifier les canalisations et faire de contrôles, mais cette absence de résultats découlait uniquement de l’absence d’étude, l’idée de la toxicité de l’amiante était surtout le fait de quelques babas cools.
        Cette fois nous y sommes

  6. Bonjour, merci pour toutes ces informations. Je souhaiterais savoir ce que vous entendez par eau potable de versants protégés. Je souhaite acheter de l’eau en bouteille de verre de ces versants et vérifier d’avoir une teneur en calcaire et sodium peu élevée pour mes reins. Si vous avez quelques noms de ces versants, cela me serait utile. Merci beaucoup. Charlotte

    1. Bonjour,
      Je ne connais pas toutes les eaux potables, mais je sais que le bassin versant où est embouteillée l’eau d’évian est assez bien connu et protégé. Je pense que c’est une question à laquelle les producteures d’eau devraient répondre si vous posez la question. Par contre pour le calcaire et le sodium, je n’ai pas d’informations.

  7. Bonjour Nathalie,

    Merci pour ce blog ouvert et sérieux.
    Ma femme se soigne d’un cancer du sein et nous sommes vigilants d’évacuer toute source d’oestrogène de notre alimentation.
    Nous utilisons depuis des années de l’eau filtrée en carafe pour une histoire de gout mais d’après ce que je lis ici elle ne filtre pas les oestrogènes. Est-ce que faire chauffer l’eau pour une tisane/thé “tue ” les oestrogènes ?
    Connaissez vous un moyen de les filtrer ?

    1. Bonjour,
      Il existe sur le marché plusieurs systèmes de filtration d’eau. Si certains permettent d’éliminer le calcaire, d’autres prétendent éliminer les substances chimiques, dont par exemple les oestrogènes. Or, malgré mes différentes demandes à certains fournisseurs, aucun n’a pu me montrer la preuve que c’était réellement le cas. Ce serait en effet difficile vu les concentrations très faibles de ces substances dans les eaux.
      Malheureusement, bouillir l’eau ne change rien.
      Il existe des systèmes d’ultrafiltration très coûteux, comme nous en utilisons dans les laboratoires, qui permettent d’avoir une eau pure. Mais nous devons alors rajouter des sels minéraux car cette eau ne contient plus rien.
      Il n’y a donc pas de solution miracle. Malheureusement.
      La solution serait d’arrêter de polluer nos ressources en eau.
      Par contre, comme je le dis dans ce post, l’exposition aux substances chimiques via l’eau potable est très faible par rapport à la nourriture ou à l’air respiré, ou encore aux cosmétiques utilisés.

      1. Bonjour madame,

        merci pour vos explications. Je reviens sur les œstrogènes. Est-il vrai que leur présence distingue l’eau du robinet où il y en aurait pléthore de l’eau en bouteille où il y en aurait pas ? Est-ce que pour un homme, ces œstrogènes, n’ont pas un effet négatif sur son métabolisme (davantage que pour une femme)?

        Merci d’avance pour votre réponse sur ce post qui date mais que je viens de découvrir.

        Greg

        1. Bonjour, est-ce que vous parlez des oestrogènes synthétiques comme l’éthynylestradiol que l’on trouve dans la pilule contraceptive? A ma connaissance cette substance n’est pas détectée dans l’eau du robinet en Suisse. Ni dans l’eau en bouteille. Pour ce qui concerne plus largement les perturbateurs endocriniens, on trouve dans l’eau du robinet certaines substances qui peuvent avoir cet effet (par exemple certains pesticides). Mais l’eau en bouteille en contient certainement bien plus lorsqu’elle est contenue dans des bouteilles en plastique. En effet, on sait maintenant que le plastique relargue des composés dans l’eau, certains pouvant être des perturbateurs endocriniens.

          1. Bonsoir et merci beaucoup pour votre réponse.

            Ma question vient d’une communication du Département fédéral de l’environnement qui, en 1999, avait constaté que certaines substances comme les nonylphénoléthoxylates et 50 produits chimiques avaient un effet hormonal similaire aux oestrogènes capable de changer le sexe des animaux (poissons et buccins) . L’oestrogène en question ne vient a priori pas des pilules contraceptives, mais des produits industriels. On savait à l’époque que le stations d’épuration ne pouvaient pas les éliminer mais les effets sur l’homme étaient à l’étude.
            https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-2840.html

            Par la suite, plus trop d’information sur ce sujet, mais la question reste de savoir si ces perturbateurs endocriniens de type oestrogène se trouvent davantage dans l’eau du robinet que dans une eau minérale. Admettons que l’eau minérale soit dans une bouteille en verre pour mettre la problématique du plastique de côté.

            Merci d’avance pour votre aide, car je pense que c’est un point qui fait hésiter les hommes à boire de l’eau du robinet.

            Greg

          2. Bonjour, il y a pour moi 3 points importants:
            – le groupe des perturbateurs endocriniens (PE) est très large, avec les nonylphénols, les phtalates, le bisphénol A, etc… Avec autant de sources de pollutions que de substances. Il faut cependant noter qu’il n’y a pas encore de critères strictes pour définir un PE, ce qui fait que la législation tarde.
            – A mon sens, l’eau potable n’est pas la source prépondérante d’exposition aux PE. Mais il y a très peu d’études qui considèrent toute les voies d’exposition pour l’être humain. On s’y expose beaucoup via la peau (cosmétiques) et par la respiration car beaucoup se trouvent dans l’air.
            – Certains pesticides sont aussi considérés comme PE, et on peut les détecter dans l’eau potable. Mais on peut aussi les trouver dans l’eau en bouteille car les sources ne sont pas différentes. Une étude, non publiée, par un labo cantonal suisse, avait montré que toutes les eaux de boissons ont des concentrations assez semblables.
            Vous pouvez lire à ce sujet mon dernier article sur les PE – tous perturbés?
            J’espère avoir répondu à vos questions.

          3. Bonjour,

            je vous remercie énormément pour avoir pris la peine de me répondre.

            Vous me montrez l’ensemble des dangers et depuis, je ne prends plus d’eau en bouteille plastique, même si le PET recyclé me semble pas une mauvaise chose.

            Mais, sans vous en faire le reproche, vous n’avez pas directement répondu à ma question, à savoir s’il y a bien plus d’œstrogène dans l’eau du robinet que dans de l’eau en bouteille (disons Evian ou Arkina)? et si cette concentration d’œstrogène a un impact sur le taux de testostérone qui est important pour le métabolisme de l’homme? Les autres PE n’étaient pas l’objet de mon inquiétude relayé par l’article que je vous ai envoyé.

            Si une réponse par oui ou par non n’est pas possible, j’en conclus qu’en fait nous n’en savons rien. J’en tire la conclusion que le principe de précaution doit s’appliquer et éloigner tout homme raisonnable de l’eau du robinet sous peine d’avoir des troubles tels que la prise de poitrine, une tendance dépressive, la perte de libido et des problèmes cardio-vasculaires. Certes, cela ne réglera pas les mille autres PE qui rôdent autour de lui, mais ma question portait sur le danger des œstrogènes spécifiquement.

            Merci en tout cas pour avoir été à mon écoute.

            Greg

          4. Bonjour, si la question est de savoir si des hormones synthétiques comme l’ethynestradiol ont été détectées dans l’eau du robinet, la réponse est « non », pas à ma connaissance en Suisse. Ni d’ailleurs dans un lac comme le Léman qui sert de source d’eau potable. Ceci pour la limite de détection qui est autour de 5 ng/l. Comme je l’ai écris précédemment, les eaux en bouteille et l’eau potable du robinet ont des sources souvent semblables, et donc des degrés de pollution assez semblables.

          5. Merci beaucoup, je pensais plutôt aux œstrogènes contenus dans les pesticides qu’à celui contenu dans les pilules contraceptives. Mais si les valeurs limites sont faibles, alors tant mieux.

            Bonne soirée.

          6. A ma connaissance il n’y a pas d’oestrogènes dans les pesticides. Mais certains pesticides peuvent être des perturbateurs endocriniens. C’est-à-dire mimer les effets des hormones.

          7. Donc, pas d’œstrogènes dans les pesticides mais des PE qui agissent comme des œstrogènes. Merci pour cette précision. Cela change-t-il quelque chose du point de vue de la nocivité?

            Bonne soirée.

          8. Oui, certains pesticides sont des PE. Qui peuvent donc agir comme des oestrogènes. Peut-être trouverez-vous quelques éléments de réponses dans mon dernier article: PE pour Perturbateur Endocrinien.

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