Quel avenir pour cette jeune femme un peu paumée de 17 ans que j’étais, errant de famille en famille et sans autre objectif en vue que de trouver de quoi se nourrir et un lieu pour dormir en sécurité? Je me demandais à quoi bon vivre avec toute cette souffrance qui me submergeait et pourquoi personne ne voulait de moi.
J’ai l’impression que c’était une autre moi, une autre histoire, quelqu’un d’autre.
Je ne sais pas exactement à quel moment j’ai commencé à m’aimer et à me suffire. Par là, j’entends par ne plus vivre à travers le regard des autres. Sans doute que les rencontres et aventures vécues au fil de ma route m’ont permis de me trouver en tant que repère. Je ne m’intoxique plus à essayer de plaire en permanence au monde entier et à déterminer si je suis conforme à la norme. J’avais une seule obsession : être à la convenance de tel ou telle, me sentir “inclue” et surtout ne pas me retrouver dans des situations de conflits, qui déstabilisaient alors mon identité profonde et mettaient en cause jusqu’à ma légitimité de vivre.
Les entraînements physiques, les conseils avisés de mon entourage et ma personnalité découverte lors de mes épopées autour du monde m’ont permis de me placer moi-même en tant que repère, en tant que force. J’ai découvert que j’avais les ressources et les compétences pour gérer les imprévus que la vie me réservait et que je n’étais pas responsable des états d’âme de tous les gens que je croisais. Nous sommes chacun sur un chemin différent et ma mission est de rester fidèle à mes valeurs, les pas suivant la route que mon cœur me dicte.
“Ecoute ton cœur. Il connaît toute chose parce qu’il vient de l’Âme du Monde et qu’un jour il y retournera.”
L’alchimiste de Paulo Coelho aurait certainement trouvé cela évident, mais voici qu’une fois ce principe acquis, ma vie se déroulait désormais avec une sérénité imprévue, voire parfois déroutante après la tumulte à laquelle je m’étais habituée.
Mon arrivée en Corse m’a conduit un peu plus profondément vers la découverte de moi-même, et aussi au plus beau des métiers: employée dans un refuge pour animaux. Je m’y occupe de perroquets avec lesquels je partage des moments complices. Moi qui m’étais lancée sans succès dans des études universitaires de biologie pour réaliser mon rêve et travailler avec des animaux, voilà qu’il se réalisait d’une manière inespérée pour mon plus grand bonheur.
Je crois qu’il est temps que j’arrête de m’inquiéter pour mes échecs, mes faiblesses et lorsque ma route prend des virages inattendus. Aujourd’hui, je suis si heureuse.
J’avance, entre les hauts et les basJe rebondis, quand le sol s’écroule sous mes pas J’ai grandi sous l’étoile en crise, croire en qui? Monde glacial, froide banquise Peut-être instable, bah tant pis En vie tant que l’aventure m’appelle C’est en marchant sur la terre que je guéris de ma peine Élan de folie aux yeux de l’autre Je tourne autour du soleil Libre comme l’air et le sourire aux lèvres De train en train, je suis partie par la fenêtre Pour être libre j’ai morflé quand j’avais pas l’âge de l’être (…) Ma vie un hymne à l’audace Tous à nos places, jamais La terre est mon pays, pèlerinage ou périple Être libre ou périr Comme un filet d’eau pure sur mes plaies si brûlantes Connectée au présent Appelle-moi, appelle-moiFille du ventKeny Arkana
Chère Myriam, c’est une bonne surprise de vous voir apparaître pour dire que vous êtes heureuse. Vous avez réussi à vous fortifier sans rien perdre de votre sensibilité, c’est cela qui n’est jamais facile quand on a souffert. Il y a certainement déjà, et il y aura beaucoup de monde qui se sentira bien avec vous, comme le perroquet ! La magie de l’alchimie ? Oh je ne crois pas, vous vous êtes battue pour ne pas abandonner tout ce qui vous tenait à cœur, et cela a bien valu la peine…
Coucou Myriam,
C’est toujours un grand plaisir que de pouvoir te lire. Découvrir tes articles au fil de ce blog c’est à chaque fois une bouffée d’air frais, de la spontanéité des émotions mais surtout un petit moment de partage avec une personne aussi lucide qu’humble. J’apprécie !!!
A une prochaine… 😉
Bonjour Myriam
Votre texte est magnifique et sonne tellement juste ! Je suis heureuse ce matin de vous lire heureuse. Chaleureusement
Boris utilise le terme “résilience”, son parcours n’était pas prometteur, et pourtant !
Les animaux ont un humour inépuisable et l’humour est le meilleur des pansements, la nature, le mouvement, parfois, la force jaillit de notre faiblesse, parfois, c’est le contraire. Ce qui est certain, c’est que vous le dite bien, que votre message est bienfaisant, soignant.
Meilleure ne cessera de vous attendre
“Le meilleure”
Merci Myriam pour ces nouvelles qui me touche beaucoup à chaque fois, je te suis avec plaisir et te l’aîdeja dit que tu pourrais être ma 2 eme fille, avec toutes tes souffrances que tu as réussi à mettre derrière toi. Suis très heureuse que tu ai trouvé ta voie.
Je veux continuer à te suivre marsu,et te souhaite une belle vie sur ton Île et avec tes amis.
Je t’embrasse affectueusement, ton amie Aude Nico de l’Alsace ou il neige en ce moment.❤️❤️😘😘
on pourrait juste dire: c’est super! Mais ta vie ne s’arrêtera pas là pour le meilleur ou pour le pire. Quel est le prochain rêve créateur que tu voudras accomplir?
J’ose te proposer une idée: faire des miracles. Non plus seulement pour toi, mais pour les autres. Tu verras, ce n’est pas si compliqué.