Si le terroriste n’est pas musulman

1. Il ne s’agit pas immédiatement de terrorisme ; c’est une « attaque », une « fusillade », un « incident » ou un « massacre ».

2. Il ne s’agit pas forcément de terroriste ; c’est un « tireur » ou un « assaillant ».

3. Son nom n’est pas diffusé immédiatement et son visage est flouté.

4. Ce n’est pas un monstre criminel, mais un « dérangé » ou un « taré » qui avait des « problèmes psychologiques ».

5. Le président des États-Unis peut considérer que le terrorisme d’extrême-droite ne constitue pas un problème sérieux alors que 73.3% des attaques terroristes depuis 2009 aux États-Unis sont le fait de suprémacistes blancs.

6. Le manifeste de haine du terroriste et son apologie du terrorisme ainsi la vidéo qu’il a filmé en direct de ses meurtres sont mis en ligne par des grands quotidiens.

7. La philosophie du terroriste fait l’objet de discussions sur les peurs justifiées pour certains du « grand remplacement ».

8. On s’interroge comment un «petit garçon blond », l’un des nôtres, a pu devenir un tueur.

9. Celui qui consigne cette asymétrie de représentation est accusé d’être défensif.

10. Nous ne sommes pas « tous musulmans ».


Photo : Mississipi Burning d’Alan Parker, © Metro Goldwyn Mayer, 1988