Pour un Homme de son temps ou après moi le déluge….

La Suisse s’engage en faveur d’une compatibilité climatique des investissements par de bonnes pratiques de transparence

En matière d’investissements de type ESG – c’est-à-dire qui favorisent les sociétés qui intègrent des mesures limitant leurs impacts sur l’environnement et leurs incidences sur le climat, qui offrent un cadre de travail bienveillant, équitable et respectueux envers leurs employés, et qui ont une gouvernance juste, adéquate et efficace – un virage semble s’être amorcé en Suisse.

Le Conseil fédéral a pris l’engagement de respecter l’Accord de Paris et s’est donné pour objectif de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et d’atteindre le net zéro d’ici 2050, contribuant ainsi à ne pas dépasser (le très optimiste) 1.5° C de réchauffement de la température dans le monde. Selon les scientifiques, au-delà de ce degré et demi d’augmentation, les conséquences sur la nature et la société humaine seront dévastatrices et irrémédiables. Vraisemblablement nous dépasserons cette valeur, mais ce n’est pas en ne faisant rien que nous allons améliorer les choses.

Transparency for investing

C’est pourquoi, sous l’élan de la Confédération helvétique, l’industrie financière suisse se dote d’un nouvel outil en matière de finance durable, les Swiss Climate Scores. Son slogan précise Transparency for investing ce qui signifie être en mesure d’investir dans la finance durable à l’aide d’informations pertinentes qui permettent effectivement les comparaisons par la possibilité de dresser un inventaire (le plus précis possible) de l’empreinte carbone générée par les investissements de chaque portefeuille ou produit financier dans lesquels nous sommes investis ou songeons à investir.

Selon le Secrétariat d’Etat aux questions financières internationales «Les Swiss Climate Scores établissent des bonnes pratiques de transparence visant à rendre les produits financiers compatibles avec les objectifs climatiques afin d’encourager les décisions d’investissement qui contribuent à la réalisation des objectifs climatiques.»

Jusqu’à peu tous les établissements financiers pouvaient lancer une soi-disant solution financière de type ESG, sans réelle barrière à l’entrée, ni point de comparaison objective, incitant ainsi au greenwashing et à des actions marketing sans substance.

Pour leur défense, il faut noter que malgré une volonté affirmée du public d’investir mieux et en faveur de la durabilité, les investisseurs ne comprennent pas toujours ou refusent une augmentation tarifaire pour une nouvelle offre, même si celle-ci requiert plus de ressources humaines et technologique et l’acquisition de données complémentaires sur les entreprises dans lesquelles investir.

Le nouvel outil de mesure de la finance durable – Swiss Climate Scores

Puisque le marché de l’ESG est désormais suffisamment mature et illimité, que les effets climatiques sont connus et de plus en plus vécus, la démocratisation de certaines technologies, la nature et nos sociétés modernes nous obligent à repenser l’économie et la finance ainsi que leurs modèles. Comme le nerf de la guerre reste l’argent et les données mesurables/quantifiables, les décisions éclairées en matière financière – du tout un chacun comme des professionnels – peuvent contribuer à atteindre les objectifs en termes de climat. Les Swiss Climate Scores permettent de se fixer des objectifs mesurables, grâce à un méthode qui répertorie un ensemble de critères pertinents pourvus d’exigences minimales, basés sur les dernières connaissances disponibles, et donc d’obtenir des informations avérées, afin d’évaluer et de comparer de façon objective la durabilité effective des placements ou des produits financiers. Ainsi, les investisseurs privés ou institutionnels sont plus avertis et peuvent désormais déterminer leur achat sur la base d’éléments factuels.

Taxonomie et Swiss Climate Scores, quelles différences ?

L’UE a également lancé sa taxonomie ou taxinomie ESG en début d’année. Elle permet d’établir un langage commun, par une classification standardisée des activités économiques selon leur contribution au changement climatique. Elle permet l’évaluation de la durabilité de 90 activités économiques, représentant plus de 93 % des émissions de gaz à effet de serre dans l’UE. Cette classification concerne:

  • les entreprises, qui devront indiquer la part de leur chiffre d’affaires, de leurs investissements et de leurs dépenses qui correspond à des activités durables. Les entreprises de plus de 500 salariés ont déjà l’obligation de communiquer sur leur performance environnementale (reportingextra-financier) ;
  • les États membres, qui mettent en place des mesures publiques, des normes ou des labels pour des produits financiers verts ou des obligations vertes (green bonds);
  • les acteurs financiers, les institutions de supervision financière, les compagnies d’assurances.

Il est prévu que cette nomenclature soit revue tous les trois ans pour répondre aux évolutions technologiques, scientifiques ainsi qu’aux nouvelles activités. Cette classification représente les avancements les plus significatifs au niveau européen dans le domaine de la finance durable et du reporting extra-financier.

Tandis que l’UE a mis en place une taxonomie qui indique l’état à un moment donné de la durabilité des activités économiques, la Suisse a quant à elle décidé d’être identifiée comme le pays à l’industrie financière et bancaire (nationale et internationale) qui agit le plus en faveur du climat en s’imposant une plus grande rigueur pour extraire des éléments tangibles et mesurables – concernant spécifiquement les placements et portefeuilles financiers. L’utilisation de cette nouvelle grille de lecture Swiss Climate Scores, offre un aperçu prévisionnel sur l’atteinte des objectifs climatiques à venir. Ces Swiss Climate Scores ne se limitent pas à faire une distinction entre ce qui est durable et ce qui ne l’est pas, mais exposent dans quelle mesure les entreprises sont prêtes à opérer la transition nécessaire vers la neutralité des émissions carbone.

Cet outil de mesure a été développé avec le concours de plusieurs parties prenantes (secteur financier, organisations internationales, ONG, etc.). Comme toujours en Suisse, l’utilisation systématique de cet outil n’est que recommandée et son usage se fait sur base volontaire uniquement. Cependant, d’autres pays ont déjà témoigné leur intérêt et fait part de leur volonté de l’utiliser également.

Plus les critères sont stricts et réalistes, plus ils sont utiles pour le combat en faveur des fondamentaux qui constituent la finance durable et du climat en particulier. De plus, si cet outil est efficace, s’il s’ancre de façon pérenne, s’il est reconnu à l’étranger, il sera aussi profitable au renforcement de la position de la Suisse dans l’expertise de ce segment de la finance. Toutefois, cela engage aussi, en conséquence, à un gros travail de promotion au national et à l’international.

Combattre le greenwashing et faire de l’ordre

Y’a-t-il un autre avantage substantiel envisagé par l’implémentation d’un tel dispositif de notation et cette sorte de label suisse de la finance durable ? Cet identifiant permettra de faire disparaître un bon nombre de produits financiers ou de fonds d’investissement se clamant ESG, mais qui ne le sont pas vraiment. Combattre le greenwashing est une saine entreprise.

Bien entendu, l’être humain est toujours stimulé à contourner les obstacles ou les lois qui le contraignent. Il n’empêche que l’usage de ces bonnes pratiques en faveur d’une finance qui soutient la durabilité permet aux individus intègres dans leur engagement ESG de se distinguer et peut-être également d’en convertir un certain nombre d’autres.

A la fin 2023, après une année de pratique, une révision des Swiss Climate Scores sera effectuée et permettra d’y apporter quelques améliorations.

Si l’on sait qu’une recommandation en Suisse n’oblige en rien et que l’autorégulation est encouragée, l’Etat compte sur le fait qu’un grand nombre d’acteurs de la finance adoptera cet outil des Swiss Climate Scores dans la gestion d’actifs financiers axés sur la durabilité. Pour des questions culturelles, dans d’autres pays, sans imposer un tel dispositif par le régulateur ou sans avoir la menace d’une pénalité financière importante en cas de tromperie aux clients, les gérants d’actifs ne seront pas incités à son utilisation.

A nous de jouer!

Toutes les évolutions qui aideront à mesurer la durabilité seront au bénéfice de l’industrie de la gestion d’actifs pour le compte de clients finaux qui souhaitent investir dans une finance durable moins néfaste pour notre planète. Libre ensuite aux autres pays de s’emparer de ces Swiss Climate Scores et de rendre ce standard obligatoire dans leur pays ou d’en proposer une version plus exhaustive encore pour se différencier davantage. C’est, une fois encore, aux citoyens et investisseurs privés d’exiger auprès de leurs banquiers/gérants/caisse de pension des placements et des produits financiers utilisant les Swiss Climate Scores. Encore faut-il pour cela qu’ils soient au courant que ce nouvel outil existe!

 

Les six axes des Swiss Climate Scores

Situation actuelle

  • Emissions de gaz à effet de serre avec exigences impératives et indicateurs Intensité et empreinte des gaz à effet de serre du portefeuille de la solution financière examinée.
  • Exposition aux combustibles fossiles – Part des entreprises du portefeuille qui réalisent plus de 5 % de leurs recettes par des activités dans le domaine du charbon ou des autres combustibles fossiles.

Transition vers le net zéro

  • Engagements vérifiés en faveur du net zéro – Proportion des entreprises au sein du portefeuille ayant pris des engagements vérifiés en faveur du net zéro et fixé des objectifs intermédiaires crédibles et transparents.
  • Gestion en faveur du net zéro – Stratégie visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre des investissements. Engagement vérifié en faveur du net zéro.
  • Dialogue crédible sur le climat – Part des entreprises du portefeuille avec lesquelles un dialogue sur le climat est mené. Votes en faveur du climat soutenus.
    Membre d’une initiative d’engagement climatique.
  • Potentiel de réchauffement global (facultatif) – Ampleur du réchauffement climatique si l’économie mondiale agissait avec la même ambition que les entreprises du portefeuille.

Source: Secrétariat d’Etat aux questions financières internationales (SFI)

 

Pour s’informer des changements positifs portés par l’administration fédérale:

Swiss Climate Scores (admin.ch)

Les secrets qui se cachent derrière le mot Hedge Fund

Qu’est-ce qu’un Hedge Fund ?

Un Hedge Fund fait partie de la famille des fonds d’investissement. Sa forme juridique la plus commune est celle d’une société en commandite privée et la société financière est enregistrée en offshore. Cela signifie que la société financière qui gère le fonds a une entité juridique dans un autre pays que celui où se déroule l’activité de gestion, ceci afin d’optimiser la fiscalité du fonds.

Cela permet à de petits pays, souvent des îles paradisiaques (d’où l’expression paradis fiscaux) dont l’économie est extrêmement restreinte, puisqu’ils ne produisent rien et n’ont pas de biens à exporter, d’avoir une activité économique.

 

Lancement en 1949

Communément appelée gestion alternative, les Hedge Funds (HFs) ont vu le jour en 1949, créés par Alfred Winslow Jones (ancien journaliste du magazine Fortune). Ce type de fonds s’adressait uniquement aux investisseurs professionnels. En 1969, Georges C. Karlweis décide de donner l’accès à ce type d’investissements à hauts rendements, mais plus risqués, à des investisseurs privés particulièrement aisés, par le biais de la création d’un nouveau véhicule de placement, le Fonds de Hedge Funds (FoHFs). Déjà à cette époque, la Suisse, ayant une base substantielle de clients internationaux fortunés, affiche un grand intérêt en la matière et développe une palette de nouveaux métiers dans la gestion d’actifs, dont la direction de fonds.

Engagement financier personnel

Les gérants-fondateurs d’un hedge fund investissent leurs propres capitaux tout au long de l’activité du fonds, tout comme le faisaient les banquiers privés traditionnels avant qu’ils ne transforment leur établissement en société anonyme. Ainsi, les gérants-fondateurs démontrent l’alignement d’intérêts qu’ils ont avec leurs investisseurs-clients puisqu’ils y investissent leur fortune personnelle.

 

Caractéristique principale d’un Hedge Fund

Les Hedge Funds sont réservés à des investisseurs dits qualifiés, c’est-à-dire des professionnels de la finance ou des investisseurs avec un patrimoine important. Les autres investisseurs peuvent y accéder en investissant via les Fonds de Hedge Funds, pour lesquels de plus petits montants suffisent.

Nombre de gens non-initiés reprochent aux Hedge Funds d’être la source de la spéculation. Ce qui est faux puisque la spéculation existe depuis la nuit des temps. Du moment où vous vendez quelque chose sur un marché – que plusieurs personnes s’y intéressent ou au contraire s’en désintéressent – cela crée les conditions permettant la spéculation. L’activité de négoce ou trading sert à cela en mettant à disposition la plateforme d’échange. Que cette plateforme soit physique comme la Bourse de Londres, New York, Chicago ou Tokyo, ou désormais dématérialisée et devenue la Bourse électronique, la spéculation fait partie du système financier et n’est pas liée à un type d’investissement particulier.

 

Eléments distinctifs

Les Hedge Funds ou fonds alternatifs, que certains désignent donc arbitrairement sous le nom de fonds spéculatifs, peuvent être littéralement traduit par fonds de couverture. En trading (opérations d’achats et de ventes effectuées sur les marchés financiers), la stratégie d’investissement dite de couverture consiste à se protéger (se couvrir) contre le risque de variation non voulue d’un ou de plusieurs actifs financiers.

En outre, l’innovation majeure réside dans le fait que les gérants de ces fonds combinent des mises à la hausse, mais aussi à la baisse de la valeur des sociétés, car les gérants de ces fonds, après analyse des fondamentaux d’entreprises, peuvent décider d’investir dans des sociétés à fort potentiel de croissance ou dans celles en proie à des difficultés financières. Une révolution en son temps.

Par ailleurs, les gérants de ces fonds disposent d’une plus grande latitude quant aux solutions de placement dans lesquelles investir, tels que les actions, les produits dérivés, la dette, les matières premières, les devises, etc. Ils peuvent également procéder à des ventes à découvert et font souvent appel à des effets de levier. Par conséquent, ces gérants empruntent fréquemment du capital pour effectuer leurs investissements afin d’augmenter l’exposition effective de leur portefeuille.

La vente à découvert consiste à vendre un titre que l’on ne détient pas, mais que l’on emprunte pour un temps donné, dont on suppose qu’il va baisser afin de réaliser une plus-value.  Ces dernières couplées avec un effet de levier peuvent être extrêmement risquées en cas de retournement des marchés raison pour laquelle ces instruments sont réservés à des investisseurs dits qualifiés (institutionnels ou investisseurs privés aux actifs conséquents).

Les HFs peuvent avoir des placements très concentrés, car les gérants fonctionnent souvent par conviction. C’est aussi une des raisons pour lesquelles les Fonds de Hedge Funds ont été créés, afin de permettre une exposition à ce type de stratégie d’investissement, tout en réduisant le risque d’exposition par une plus grande diversification, en déployant le capital à disposition dans divers Hedge Funds.

Il existe une multitude de stratégies structurées sous forme d’Hedge Funds.

 

Les Hedge Funds sont-ils risqués ?

Les Hedge Funds sont considérés comme plus risqués, particulièrement lorsqu’ils utilisent des instruments financiers tels que le levier et / ou les ventes à découvert. Bien évidemment, leurs risques sont liés aux stratégies adoptées, inévitablement certaines sont plus risquées que d’autres.

Bien qu’ils aient été constitués pour résister aux cycles des marchés financiers ou pour en être décorrélés, la plupart des Hedge Funds ont eu plus de mal à s’en sortir cette dernière décennie, exceptées quelques années aux superbes résultats.

 

Liquidité

Evidemment, comme ils peuvent investir dans des outils financiers plus complexes et moins liquides que de simples actions ou obligations, ils peuvent comporter des restrictions en matière de liquidité. Ainsi lorsque vous souhaitez vendre vos parts d’un Hedge Fund, le fonds peut demander un préavis d’un, voire trois mois avant d’effectuer le rachat de titre.

Cette mesure est par ailleurs mise en place pour protéger les investisseurs qui restent investis dans le fonds. Ce laps de temps permet au gérant de procéder aux ajustements dans le portefeuille puisque, faut-il le rappeler, ces gérants utilisent des outils financiers plus complexes qu’une simple action et tout changement dans la structure du portefeuille prend plus de temps à être déployée. N’oublions pas que gérer un portefeuille c’est d’abord un exercice subtil d’équilibre à respecter entre les éléments suivants: liquidité à maintenir, cash à investir, volatilité à contenir ou à utiliser à bon escient, entrées et sorties des investisseurs, etc. Bref, contrairement à ce que certains pensent, il n’y pas qu’à….

Performance espérée

Ces fonds sont habituellement structurés pour que leur rendement ne soit pas ou peu influencé par l’évolution des marchés boursiers. Même si ces dernières années les cycles de marchés que nous avons connus traditionnellement n’existent plus vraiment. On peut aussi l’analyser différemment et dire que les cycles de marchés ont évolué et ne suivent plus de tendances aussi claires qu’anciennement, provoquant plus d’incertitudes et donc plus d’instabilité.

La performance du fonds dépend évidemment du succès des stratégies adoptées. En raison des activités propres à ce type de fonds, le rendement n’est habituellement pas lié aux indices boursiers. Ils visent à générer des rendements positifs (absolute return) peu importe la conjoncture, mais en pratique cet objectif n’est pas toujours atteint, particulièrement depuis la dernière crise systémique du secteur financier de 2008.

 

Tarification

Les Hedge Funds sont connus pour leurs frais significatifs. La pratique standard est de « 2/20 », soit 2 % de commission de gestion et 20 % de commission de performance. Certains fonds pratiquent le high-water mark ce qui signifie que la performance est jugée sur plusieurs années. Le high-water mark est la valeur la plus élevée atteinte par un fonds. Si un fonds établit un high-water mark cela signifie que le fonds doit dépasser ce niveau avant de pouvoir prélever sa commission de performance de 20 %.

 

Fonds alternatifs – nouvelle dénomination depuis 2011

Après l’implémentation de la directive AIFM en 2011, sont également considérés comme des fonds alternatifs : les fonds immobiliers, les fonds de dette, ou les fonds de private equity.

Actifs sous gestion du secteur des Hedge Funds

Depuis 2018, nous assistons à la troisième phase de collecte massive dans le monde de l’industrie des Hedge Funds.

Au 2ème trimestre 2022, le total des actifs sous gestion pour l’industrie des fonds alternatifs était de USD 4872,1 milliards. Une nouvelle analyse montre par ailleurs que l’industrie des fonds alternatifs est à nouveau en plein essor. Cette industrie reste dominée par le marché américain, qui abrite 67 % de tous les Hedge Funds dans le monde, suivi de 9 % au Royaume-Uni, 4 % en Chine et environ 2 % chacun au Brésil, au Canada et en Suisse.

Sans surprise, les villes qui ont la plus grande concentration de ce type de fonds sont New York en tant que leader incontesté avec près de 7 000 fonds, soit un quart du marché total, suivie de Londres avec plus de 2 000 fonds (soit 8.2 %) et de Hong Kong avec près de 1 000 (soit 3.6 %).

La stratégie de hedge funds la plus populaire reste le Long/Short Equity, suivie par les fonds de Multi-Strategy, Equities autres (p.ex. : long bias, short bias), Fixed Income Credit et Event Driven.

La sous-stratégie à croissance la plus rapide est désormais la Crypto qui représente désormais environ 3 % de tous les fonds alternatifs. Il convient également de noter que 22 % de ces fonds dans le monde appliquent un processus d’investissement purement quantitatif et env. 2 % affirment utiliser l’intelligence artificielle.

Dans le contexte d’un secteur de fonds alternatif performant, les lancements de nouveaux fonds restent solides, avec près de 2 000 nouveaux lancements par an en moyenne depuis 2019. Sur les 5’500 nouveaux fonds lancés depuis 2019, 70.2 % sont basés aux États-Unis, 9.3 % cent au Royaume-Uni et 5.2 % en Chine.

En 2021, un nombre record de 171 crypto hedge funds ont été lancés. Au total, il existe désormais 774 fonds alternatifs axés sur les monnaies cryptographiques (les crypto-monnaies), les États-Unis étant à nouveau le moteur de l’innovation avec 80 % de ces fonds domiciliés aux États-Unis.

 

Comme n’importe quel autre instrument d’investissement, le Hedge Fund ou le FoHFs doit être envisagé/intégré à un portefeuille diversifié.

 

AIFM

La directive 2011/61/UE sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs (Alternative Investment Fund Managers, AIFM) fixe un cadre européen harmonisé concernant l’agrément, les activités et la transparence des gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs (FIA) qui gèrent et/ou commercialisent de tels fonds dans l’Union européenne.

 

Actifs sous gestion des plus importants Hedge Funds à juin 2021 en milliards de dollars:

https://www.statista.com/statistics/273133/assets-under-management-of-the-largest-hedge-fund-firms/

Les avantages du promoteur

Point de vue du promoteur de fonds

Après avoir passé en revue les avantages qu’offrent les fonds de placement pour l’investisseur face aux investissements directs, découvrons à présent la perspective du point de vue du promoteur de fonds, c’est-à-dire de celui qui vous vend et/ou distribue des produits financiers tels que les fonds de placement ou les titres.

Comme nous l’avons vu précédemment, que vous soyez en gestion «advisory» ou en mandat discrétionnaire, l’intermédiaire financier (dénomination officielle dans les textes de lois suisses) avec lequel vous traitez (à savoir la banque, la société de gestion ou le tiers-gérant ou la plateforme financière sur laquelle vous faites vos transactions seul) a obtenu les autorisations nécessaires et peut vous proposer d’acquérir des fonds de placements (acheter des parts) ou des titres (actions, obligations, devises, etc.) autorisés.

Attention, si vous faites vos transactions financières seul en passant par des sites hors de Suisse vous n’aurez bien entendu pas les mêmes garanties et vous serez sous le coup de la législation du pays dans lequel la plateforme est enregistrée. Par conséquent, si un problème devait advenir, les moyens de vous défendre serait plus compliqués, plus onéreux et le résultat de vos démarches plus incertain.

Quels sont les avantages de ce type d’investissements pour un promoteur?

Il est entendu que pour l’intermédiaire financier, il existe aussi divers avantages à promouvoir les fonds de placement ou l’acquisition de titres financiers en direct.

  • Si vous optez pour les fonds de placement, il vous proposera en premier lieu ses fonds maison mais également des fonds de tiers.

Avec des fonds de placement, vous bénéficiez d’une expertise de gestion par des professionnels auquel vous déléguez la gestion de votre argent. Par ce biais, vous accédez également à des prix avantageux que le promoteur peut obtenir en tant que professionnel et par économie d’échelle (puisque vous êtes des milliers d’investisseurs).

  • Si vous optez pour l’achat de titres en direct, la première distinction viendra du fait que vous soyez sous mandat de gestion discrétionnaire ou sous gestion «advisory». Même si par le biais du promoteur vous profitez également de frais de transactions préférentiels, n’oubliez pas que plus vous ferez de transactions, plus vous aurez de coûts additionnels d’achat et de vente.
  • En mandat de gestion discrétionnaire, votre conseiller/banquier assurera la gestion de votre portefeuille de titres, qu’il sélectionnera pour vous et se chargera des aspects opérationnels.
  • En mandat de gestion «advisory», votre conseiller/banquier pourra vous recommander une liste de titres, il vous donnera son opinion ou des informations complémentaires sur ces titres, mais il exécutera vos choix. Toutefois, vous prenez la responsabilité de votre propre gestion en plus de payer une tarification premium pour avoir cet accès illimité au marché et puisque vous serez considéré comme un client plus risqué pour l’établissement. De surcroît, si vous investissez en direct dans des actifs non traditionnels, vous serez probablement amené à signer un ou des contrats spécifiques pour ces types d’actifs. Donc, plus vous aurez d’investissements directs, plus vous aurez de contrats à gérer avec des clauses différentes.

Ainsi, pour réduire ses coûts et ses risques, l’intermédiaire financier a tout intérêt à ce que vous investissiez au sein de fonds de placement et de préférence les siens, mais il le veut aussi pour votre bien.

L’union fait toujours la force

Rappelez-vous du premier article de cette chronique dans lequel nous avions abordé le concept lors de la création du premier fonds mutuel : l’union fait la force. Par conséquent il est aisé de comprendre que plus vous serez d’investisseurs à investir dans le même pot commun plus des économies d’échelle pourront être obtenues par l’intermédiaire financier qui passera l’ordre en votre nom, et a contrario si vous êtes seul à investir dans des titres en directs vous ne bénéficierez pas de nombreux avantages.

D’autre part, que ce soit pour la diversification des actifs, la gestion de la liquidité (particulièrement complexe et limitée en période de crise financière), la gestion des divers autres risques (y compris juridiques et fiscaux), l’ensemble de ces activités sont très largement facilitées par le véhicule du fonds de placement. Il est plus facile, plus efficace, plus rapide pour un intermédiaire financier de gérer un problème avec des clients investis dans des fonds que si chacun d’entre eux est investi individuellement dans des titres différents. Si vous êtes 1000 individus ayant investi dans le même fonds et que le gestionnaire du fonds (et non pas votre banquier) doit agir rapidement en vendant un actif financier qui est détenu par ce même fonds, il ne devra passer qu’une seule fois un ordre qui sera effectif pour vous tous.

Tandis que si vous êtes 1300 individus à être sous mandat de conseil (advisory) et que vous avez chacun choisit des titres différents (actions, obligations, etc.) et que le marché est tel que votre banquier/conseiller doit agir en vos noms, il devra effectuer 1300 ventes de X titres. Au lieu de passer un seul ordre, il pourrait passer jusqu’à 1’300 fois X ordres.

Voilà pourquoi de nos jours, les établissements financiers et les régulateurs des marchés financiers préfèrent, à juste titre, que la majeure partie de la clientèle opte pour une gestion de leur finance par les fonds.

Diversification

Ne dit-on pas : ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier ? Il est toujours avisé de ne pas investir tout son argent dans un seul actif financier. C’est la raison pour laquelle on suggère si souvent la gestion par fonds de placement. En effet, un fonds de placement est de facto diversifié car le gérant du fonds place l’argent dans divers titres de sociétés cotées (pour un fonds de fonds, le gérant du fonds place l’argent dans divers fonds de placement ; par conséquent ce type d’investissement permet une exposition au marché financier encore plus diversifiée).

A l’inverse on parle de portefeuille ou fonds concentrés lorsque les investissements/titres dans lequel on est investi sont restreints.

Si les choses tournent mal sur les marchés financiers et que vous êtes investi de façon concentrée, vous avez plus de risque de tout perdre, alors qu’en étant plus diversifié vous pourriez perdre sur certains actifs et gagner sur d’autres. Embrasser la diversification de vos actifs vous permettra d’être plus serein.

Gestion des risques

Un fonds de placement est géré par un gestionnaire qui est contraint par un cahier des charges et qui est surveillé par la direction de fonds, par la banque dépositaire, qui sont eux soumis à leur tour à la surveillance interne, un auditeur externe, puis finalement à l’autorité financière suisse FINMA.

La société qui émet un titre est également soumise à différentes surveillances, mais elles sont moindres : l’audit interne, l’audit externe. Quant au titre en tant que tel, il n’est pas surveillé, mais c’est l’entreprise qui l’est.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour accéder à un tableau comparatif des avantages pour les promoteurs entre les fonds de placement et les investissements directs.

 

 Tableau comparatif des avantages des promoteurs de fonds de placement face aux investissements directs

 

Je vous retrouverai la prochaine fois pour un état des lieux de l’industrie des fonds en Suisse et dans le monde en 2021.

Les avantages de l’investisseur

Les avantages des fonds de placement face aux investissements directs

Heureuse de vous retrouver en ce début d’année. Continuons à décrypter les éléments fondamentaux à connaître au sujet des fonds de placement.

Nous allons débuter en nous glissant dans la peau d’un investisseur et mettre en parallèle les différents avantages à investir dans un fonds plutôt que directement dans des titres, que les décisions d’investissement soient ou non déléguées à des professionnels, sous forme de gestion par conseil – que l’on nomme dans le jargon « advisory » – ou par mandat (discrétionnaire). Dans ce dernier cas, votre banquier place l’argent en votre nom selon le contrat que vous avez signé et qui fixe votre profil de risque.

Avant de prendre connaissance d’un tableau comparatif, précisons quelques principes de base.

Devise de référence

Un fonds est toujours géré dans une monnaie (devise) de référence, toutefois ce fonds peut être proposé à la clientèle sous forme de classes de parts libellées en différentes devises. Ces classes peuvent intégrer une couverture du risque de change entre leur devise et la devise de référence du fonds. Par exemple, vous avez investi dans une classe libellée en francs suisses d’un fonds investissant en actions américaines. Le gérant de fonds investit en dollars, mais vous propose d’acquérir des parts de ce fonds libellées en francs suisses, vous évitant ainsi de prendre un risque de change si cette classe est « couverte » contre le dollar.

Documents réglementaires et marketing

Un fonds propose toute une série de documents réglementaires et marketing qui doivent être disponibles en tout temps aux clients. Que vous soyez investi dans un fonds ou que vous vous apprêtiez à le faire, n’hésitez pas à aller sur le site internet du promoteur du fonds (celui qui le gère et ou le vend) ou sur celui de sa direction de fonds. Une fois que vous aurez sélectionné votre lieu de résidence et votre qualité d’investisseur, privé (retail) ou institutionnel, vous accéderez à liste des fonds correspondant à votre profil et à tous leurs documents officiels. Tous les fonds doivent notamment mettre à disposition leur prospectus. Ces derniers vous permettront d’obtenir un grand nombre d’informations, telles que la stratégie du fonds, son univers d’investissement, ses restrictions de placements ou encore ses frais de fonctionnement. Vous pourrez aussi accéder à des documents dits de marketing pouvant inclure, par exemple, une fiche descriptive mensuelle avec le positionnement du fonds sur une échelle de risque, l’exposition du portefeuille à différents secteurs économiques ou zones géographiques ou encore une présentation de la situation des marchés financiers

Un contrat vs. des contrats

N’oubliez pas que lorsque vous investissez dans un fonds, vous signez un seul contrat. Ce contrat englobe tous les investissements que le gestionnaire du fonds a le droit de faire pour faire fructifier les actifs de tous les investisseurs, tout en respectant son cahier de charge. En revanche, si vous investissez en direct, en dehors d’un mandat de gestion, vous devrez signer un contrat pour chaque investissement que vous ferez. Donc, plus vous aurez d’investissements directs, plus vous aurez de contrats à gérer avec des clauses différentes.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour accéder à un tableau comparatif des avantages pour les investisseurs entre les fonds de placement et les investissements directs.

Lien Tableau comparatif

 

Dans le prochain article vous accéderez à un tableau comparatif des avantages pour les promoteurs (distributeurs/vendeurs) lorsqu’ils vous proposent des fonds versus des investissements en direct. Vous comprendrez pourquoi l’investissement, par le biais de fonds, reste à privilégier lorsqu’on est un investisseur novice, ou non professionnel, et aux vues des nombreux avantages qui y sont liés, par exemple une diversification des risques et des frais moindres comparés à des investissements comparables en direct

 

Décryptage de fonction: direction de fonds vs. gestionnaire du fonds

Deux expertises au service des fonds de placement

Quel est le rôle de la Direction de fonds?

Offrir des compétences à haute valeur ajoutée pour les services de création, structuration, administration et direction de fonds suisses de type mobilier, en placements traditionnels ou alternatifs ou de type immobilier. Ces sociétés sont assujetties à l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, la FINMA.

Création et structuration de fonds

C’est à la fin des années 60 que le métier de direction de fonds apparaît en Suisse. Une direction de fonds se positionne comme un centre de compétences qui réunit des expertises en matière de fonds de droit suisse. Elle développe des structures juridiques adéquates pour tous les types de fonds ou se spécialise dans un type particulier, tel que l’immobilier, dans le respect des conditions cadres. Les partenaires des directions de fonds sont des banques ou d’autres acteurs financiers, tels que des gérants d’actifs autorisés.

Divers métiers se côtoient et doivent collaborer de près au sein d’une direction de fonds ; tels que les experts juridiques et de la conformité (compliance), le pôle finance, le contrôle et la surveillance des risques, et la direction.

Administration de fonds

L’administration de fonds peut être assumé par la direction de fonds elle-même ou délégué par cette dernière à une société dite administratrice des fonds. Les prestations de l’administration de fonds englobent tous les aspects techniques, tels que l’évaluation des placements, le calcul des valeurs nettes d’inventaire (VNI), les récupérations d’impôts. L’administrateur de fonds doit aussi produire les informations nécessaires à l’élaboration des publications réglementaires (documents afférents aux fonds, rapports annuels et semestriels) ou marketing (bases de données et fiches mensuelles).
En Suisse comme dans de nombreux pays, la réglementation impose que toutes les informations spécifiques à chaque fonds se trouvent, en tout temps, sur les sites internet des directions de fonds r, du gérant d’actifs (du fonds) ou/et du distributeur (intermédiaires financiers) du dit fonds.

Représentation de fonds

La direction de fonds peut également fournir un service de représentation pour les fonds étrangers autorisés à la vente et donc enregistrés en Suisse puisque ces derniers doivent avoir un représentant légal basé en Suisse. Cette fonction consiste à les représenter vis-à-vis de la FINMA et des investisseurs ainsi qu’à respecter les obligations d’annonce, de publication et d’information qui découle de la LPCC. Cela étant, comme cette fonction implique une responsabilité importante en cas de problème, les directions de fonds qui acceptent de représenter des fonds étrangers doivent effectuer un travail d’analyse conséquent avant d’accepter cette fonction.

 

Quel est le rôle d’un gestionnaire de fonds?

Le gestionnaire ou gérant de fonds est chargé de mettre en œuvre la stratégie d’investissement d’un fonds et de gérer les activités de négoce du portefeuille dont il a la charge. Son travail se situe dans le secteur de la gestion d’actifs qu’il peut exercer avec des fonds communs de placement, des fonds de pension, des fonds fiduciaires et des fonds alternatifs (Hedge Funds). Les fonds sont disponibles dans de multiples stratégies d’investissements (actions, obligations, matières premières, multi-stratégies, ESG, etc.). Le gérant supervise les fonds communs de placement ou de prévoyance, recueille les analyses, effectue des recherches et prend les décisions d’investissement. Il peut être membre du comité d’investissements et est lui-même surveillé et obligé de suivre la politique de placement et la stratégie du fonds. S’il était tenté de ne pas s’y astreindre, la direction du fonds ou la banque dépositaire bloquerait les ordres de placement non conformes à la politique de placement du fonds. Tout cela garantit que le mandat du fonds soit respecté.

Le gérant de fonds peut être accompagné d’une équipe d’analystes financiers qui ont la charge de récupérer, analyser et suivre les données publiques d’une série d’entreprises (bilans, rapports annuels, prospectus, etc.) dans lesquelles le fonds est investi ou souhaite investir. De plus, cette équipe doit également récolter un maximum d’informations non publiques (attention à ne pas confondre avec de l’Inside information) afin d’affiner l’intelligence récoltée pour faire les choix les plus judicieux en termes d’investissement et pour la bonne gestion du portefeuille (fonds). Toutes ces informations font généralement l’objet de comptes-rendus sauvegardés et disponibles à l’ensemble de l’équipe de gestion. Ces comptes-rendus sont mis à jour régulièrement avec toutes les informations recueillies sur la société dans laquelle le gérant investit, mais aussi sur ses dirigeants, sur le turnover des collaborateurs, etc.

En règle générale, ces analystes assistent les gestionnaires de portefeuille dans leurs recherches individuelles sur les idées d’investissement et les recommandations d’achat, de vente ou de conservation ultérieures.

Les principales tâches du gestionnaire de fonds consistent à rencontrer avec ses équipes les dirigeants des sociétés dans lesquelles il investit (due diligence), ainsi que les clients existants et potentiels. Étant donné que le gestionnaire de fonds est responsable du succès du fonds, il doit également rechercher des sociétés et étudier le secteur financier et l’économie. Se tenir au courant des tendances du secteur aide le gestionnaire de fonds à prendre des décisions clés conformes aux objectifs du fonds.

La plupart des gestionnaires de fonds ont des connaissances et compétences en finance, en économie, en mathématiques, en droit et possèdent des qualifications spécifiques en gestion tel que le CFA (Chartered Financial Analyst)

L’avantage principal des gestionnaires de fonds

Le principal avantage d’investir dans un fonds est de confier la gestion à des professionnels qui jouent un rôle important dans le monde de l’investissement et de la finance. Ils offrent aux investisseurs une tranquillité d’esprit, sachant que leur argent est entre les mains d’un expert qui a des connaissances techniques, opérationnelles et accès à des outils ou des infrastructures professionnelles qui lui permettent d’être particulièrement réactif et serein lors de la prise d’une décision financière.

La performance d’un fonds est liée aux forces et faiblesses du marché mais les compétences du gestionnaire sont également être un facteur contributif essentiel. Un gestionnaire hautement qualifié peut amener son fonds à battre ceux de ses concurrents et leur indice de référence. Ce type de gestionnaire de fonds est connu sous le nom de gestionnaire actif.

Responsabilités des gestionnaires de fonds

Les gestionnaires de fonds recherchent et déterminent principalement les meilleurs titres (actions, obligations ou autres actifs) pour correspondre à la stratégie du fonds, comme indiqué dans le prospectus, puis les achètent et les vendent. Ils doivent tenir compte de la volatilité individuelle de chaque titre, mais aussi gérer la volatilité globale du fonds. Ils doivent également gérer les différents risques. Il est aussi crucial pour eux de maîtriser la liquidité du portefeuille et par conséquent d’anticiper en tout temps plusieurs scénarios. Cela comporte aussi les entrées et les sorties du fonds afin de ne pas péjorer la performance du fonds pour les investisseurs restants investis. Ainsi, l’on comprend mieux la complexité et le difficile équilibre à tenir constamment dans la gestion d’un fonds.

Les investisseurs devraient examiner en profondeur le style d’investissement des gestionnaires de fonds avant d’envisager d’investir dans un fonds.

Gestionnaires actifs ou passifs

Les gestionnaires de fonds actifs tentent de surperformer leurs pairs et les indices de référence.

Les gestionnaires de fonds passifs, quant à eux, négocient des titres détenus dans un indice de référence. Plutôt que d’essayer de surperformer l’indice, les gestionnaires de fonds passifs essaient de refléter sa performance. De nombreux fonds négociés en Bourse et fonds communs de placement indiciels sont considérés comme gérés passivement.

A garder en tête

Par conséquent, avant d’investir dans un fonds, les investisseurs doivent examiner le style d’investissement du fonds pour voir s’il est compatible avec le leur. Les investisseurs doivent rechercher des fonds dont les performances sont cohérentes et réalistes selon la stratégie choisie. Il faut également avoir un horizon d’investissement à long terme (au minimum 10 ans) car cet outil financier n’est pas fait pour être acheté et revendu aussitôt. On parle souvent du track-record du fonds ou du gérant de fonds. Cela signifie connaître les performances passées du fonds ou du gérant et savoir s’il est passé par un ou plusieurs cycles financiers/crises qui permettent d’analyser comment il a réagi face aux difficultés durant une période donnée.

Actuellement, laisser ses actifs sur un compte bancaire ne rapporte plus rien, au contraire, cela peut même coûter de l’argent. Incroyable mais vrai, cela à cause des intérêts négatifs. Raison pour laquelle il est souvent conseillé d’investir dans des fonds de placement afin de faire fructifier ses économies. A noter que les titres en dépôt comme les actions, les parts de placements collectifs de capitaux et tous les autres papiers-valeurs stockés dans un portefeuille de titres appartiennent au client. Ils sont donc traités isolément en cas de faillite et restitués au client.

 

Ce blog continuera en 2022 pour vous donner des informations utiles concernant l’activité des fonds de placement en Suisse. Dans l’intervalle, je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année dans la joie et la sérénité, et en gardant les gestes barrières.

 

Quels sont les métiers liés à la gestion d’un fonds d’investissement?

Lorsqu’on n’est pas issu d’un secteur d’activité particulier, il est bien difficile de connaître les différents métiers qui le composent. Ici, nous allons tenter de décrypter succinctement les différents métiers liés à un fonds d’investissement/de placement.

Tout d’abord, un fonds d’investissement, c’est un véhicule financier qui permet d’investir au travers d’un seul instrument dans un panier d’actifs financiers. Pour que ce véhicule prenne vie il doit d’abord être structuré juridiquement ce qui l’astreint à des exigences règlementaires. Son existence est alors gérée par différents métiers spécifiques dont chacun assume ses tâches d’expert. Tous doivent interagir pour permettre le bon développement du fonds et créer de la performance pour satisfaire les besoins des investisseurs.

Revenons sur ces différents intervenants, leurs rôles respectifs et leurs liens, dans le cadre d’un fonds de placement ou fonds d’investissement de droit suisse : la direction de fonds, l’administrateur de fonds, la banque dépositaire, le gestionnaire/gérant de fonds, le distributeur (intermédiaire de vente), la société d’audit, l’autorité de surveillance (FINMA en Suisse, CSSF au Luxembourg) et évidemment les investisseurs (privés ou institutionnels).

La direction de fonds, plus connue sous son anglicisme « Management Company » ou dans le jargon la ManCo, dirige le fonds et en est responsable. La direction de fonds est une société anonyme ayant son siège en Suisse dont le but social consiste en principe exclusivement à s’occuper des activités relevant des fonds de placement. Elle ne peut exercer son activité que si elle y a été autorisée par la FINMA. Ses responsables sont indépendants de la banque dépositaire. Elle supervise la fortune du fonds de façon indépendante, en son propre nom et pour le compte des investisseurs qu’elle représente, et elle décide de l’émission de parts, des placements, elle fixe les prix d’émission et de rachat.

Il est important de noter que la direction du fonds peut déléguer la gestion de la fortune à un tiers -c’est le cas le plus courant – lui-même assujetti à la FINMA, mais la direction de fonds reste totalement et entièrement responsable des actes et décisions de gestion.

L’administrateur de fonds. Tout comme pour la gestion, la direction du fonds peut déléguer l’administration du fonds (= calcul des VNIs du fonds = valeur nette d’inventaire) à un tiers, mais la direction de fonds reste totalement et entièrement responsable de l’exactitude des VNIs et autres calculs effectués par l’administrateur.

La banque dépositaire est au bénéfice d’une autorisation spécifique de la FINMA. La banque dépositaire conserve les valeurs du fonds.  Elle se doit de contrôler qu’aucun placement non autorisé, par la loi ou par le contrat de fonds, ne soit effectué. Elle procède à l’émission des parts du fonds et à leur paiement, et les personnes à la tête de la banque dépositaire doivent être indépendantes de la direction de fonds. Elle a, de facto, un rôle de contrôle interne de la direction de fonds.   

L’intermédiaire de vente (= distributeur) de fonds commercialise des parts de fonds et exécute en tant que tel des ordres d’achat ou de vente des investisseurs. Pour agir, il faut être préalablement autorisé par la FINMA. Les intermédiaires de vente sont des intermédiaires financiers tels que les banques, les sociétés de gestion, les gestionnaires de fortune, ou des professionnels de la vente des fonds de placement. 

La société d’audit contrôle d’un point de vue externe si la direction du fonds et la banque dépositaire se conforment à la LPCC (loi sur les placements collectifs de capitaux). La société d’audit adresse ses rapports annuels à la direction du fonds, à la banque dépositaire et à la FINMA.

L’autorité de surveillance supervise les activités de ces différents intervenants sur les plans légal et règlementaire En Suisse, ce rôle est exercé par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, la FINMA. Elle est notamment chargée d’appliquer la loi sur les placements collectifs de capitaux (LPCC). La LPCC stipule dans son premier article (Art. 1) qu’elle a pour but de protéger les investisseurs et d’assurer la transparence et le bon fonctionnement du marché des placements collectifs de capitaux. La loi contient donc les principes qui permettent une surveillance des directions de fonds, des gérants de fonds et des banques dépositaires pour renforcer la protection des investisseurs. 

Dans quelques jours je publierai un article expliquant dans le détail les métiers de Direction de fonds et de Gestionnaire/Gérant de fonds.  

Poids de l’industrie des fonds de placement

Ce mois-ci, nous poursuivons notre exploration dans l’univers des fonds. Avant de se familiariser avec les diverses stratégies disponibles et les avantages prônés par les professionnels des fonds de placement comparés aux investissements directs, il est important de connaître les contours de cette industrie.

Le marché mondial des fonds

Le marché mondial des fonds à la fin 2020, c’était 140’714 fonds (record historique) cumulant une masse sous gestion de 52’200 milliards d’euros. Selon l’EFAMA (European Fund & Asset Management Association), sur le plan de la répartition de la fortune par domiciliation de fonds, les États-Unis sont suivis du Luxembourg (9%), de l’Irlande (5.9%) et de l’Allemagne (4.6%).

Le marché suisse des fonds

Durant la même période, le marché suisse des fonds affichait des actifs sous gestion qui s’élevaient à CHF 1’324,6 milliards, soit 2.5% du marché mondial. Malgré la pandémie, le marché des fonds en Suisse affiche une belle progression avec une hausse de 6.7% en un exercice. Ce secteur a gagné d’importants afflux nets de 28,7 milliards de francs en une année.

En Suisse, les deux premiers acteurs du marché des fonds de placement demeurent l’UBS et le CS qui, à eux deux, représentent une part de marché de 41%. Les cinq premiers acteurs totalisent 62% du marché des fonds en Suisse tandis que les dix premiers en cumulent 73%. Ce qui laisse une part de plus de 27% de ce marché à de plus petits protagonistes (au 31.10.20).

La segmentation des fonds de placement en Suisse par taille/acteur de marché au 31.10.2020 (source: AMAS)

Sur 10 ans, le nombre de fonds autorisés à la distribution en Suisse est passé de 7’191 à 10’017, à savoir:

– les fonds de placement étrangers: de 5’791 à 8’222 soit une augmentation de +42% de l’offre

– les fonds de placement suisses: de 1’400 à 1’795 soit une augmentation de +28% de l’offre

 

Évolution des encours par catégorie de fonds

 

Seuls 2 fonds supplémentaires autorisés au marché retail en Suisse en 2020

Fin 2020, 9’908 fonds (+2) étaient autorisés à la distribution au public en Suisse, dont 1‘775 fonds de droit suisse (+41) et 8’133 fonds de droit étranger (-39), dominés par 5’356 fonds de droit luxembourgeois (-115).

Quant aux produits domiciliés en Suisse, en 2020 l’agrément a été accordé à 120 d’entre eux et retiré à 79. Oui, la FINMA retire aussi les autorisations à certains fonds lorsque par exemple ils ne remplissent plus les critères requis ou si le promoteur le demande. Sur les 1’775 fonds suisses, 766 ont été autorisés par la FINMA à la distribution aux investisseurs qualifiés exclusivement. Les investisseurs qualifiés sont pour la plupart des investisseurs professionnels. Certains types de fonds plus complexes faisant usage d’outils financiers plus sophistiqués ne sont pas proposés à tout un chacun. Ceci dans le but de protéger les particuliers d’investissements trop risqués.

Ces dernières années, le rapport entre les fonds d’origine étrangère et les placements collectifs de droit suisse est resté relativement constant, à environ 4 pour 1. Le Luxembourg et l’Irlande sont de loin les principaux pays de domicile des fonds étrangers autorisés en Suisse, avec au total 7’370 unités pour une part de marché inchangée à 90% fin 2020. En troisième position, on trouve toujours la France, suivie du Liechtenstein et de l’Allemagne.

Evolution du nombre de fonds par domiciliation et catégorie de fonds

 

Evolution du nombre de fonds de placement autorisés sur 10 ans (source: FINMA)

source: FINMA

Depuis 5 ans, le marché a progressé de 28%, et de 39% en 10 ans, principalement grâce aux fonds de droit étranger (majoritairement des fonds de droit luxembourgeois)

Après la crise financière systémique de 2008, pour protéger les investisseurs, l’autorité de surveillance des marchés financiers en Suisse, la FINMA, n’a pas autorisé le lancement de nouveaux fonds pendant près de 3 ans (2008-2011). Ainsi, elle s’est assurée que les nouveaux fonds proposés au public seraient le fait de groupes financiers stables ayant réussi à passer cette crise. Cette traversée du désert s’explique aussi par le fait que les promoteurs de fonds ont plutôt rationalisé leur gamme de produits avant d’en créer de nouveaux.

Evolution des fortunes investies 

Entre 2010 et 2020, la fortune investie dans les fonds de placement autorisés à la vente en Suisse a progressé de 93%, passant de CHF 641 milliards à CHF 1’235 milliards. Cette hausse s’explique tant par la création de nouveaux produits et l’afflux de nouveaux investissements que par l’évolution positive des marchés financiers (effet « marché »).

Notons d’ailleurs que le marché de l’investissement durable enregistre une nouvelle croissance à deux chiffres en 2020. D’après le « Rapport sur l’investissement durable en Suisse 2021 », le montant des capitaux gérés en Suisse selon les principes de l’investissement durable s’élève à CHF 1 520,1 milliards, ce qui représente pour la période concernée (2020-2021) une remarquable progression de 31 % avec une affirmation de l’intérêt pour la stratégie d’investissement à impact.

Répartition de la fortune par type de fonds (source: AMAS)

 

Dans la prochaine chronique, nous décrypterons différents métiers qui constituent la valeur d’un fonds de placement.

 

 

 

Une brève histoire des fonds de placement

Alors, un fonds c’est quoi? Qui fait quoi? Sur quoi devons-nous, en particulier, porter notre attention? Ce blog va nous occuper mensuellement pendant quelques temps et va être dédié au décryptage d’une activité qui comporte plusieurs métiers et qui est mal connue, même si elle occupe une place importante dans la vie de tout un chacun. Il s’adresse en priorité à toutes celles et ceux qui souhaitent parfaire leurs connaissances sur un véhicule de placement si communément utilisé en Suisse, et pour laquelle il y a un vrai savoir-faire dans le pays. Il vous permettra peut-être aussi d’engager la conversation avec vos enfants, vos élèves, vos collègues, vos amis ou vos collaborateurs…

Que vous soyez étudiants, en début de carrière, ou retraités, peu importe, vous apprendrez tous quelque chose et c’est justement le but de cette chronique. Les professionnels de cette industrie sont invités à contribuer aux échanges, bien sûr. (Tant que nous respectons la politique du journal, à savoir: pas d’insultes, pas de sujets politiques, religieux ou tendancieux).

Après 20 ans dans le secteur, je suis finalement surprise que si peu de gens en Suisse connaissent les différents métiers, avantages, enjeux des fonds de placement, puisque cette industrie constitue un pan substantiel de notre économie. 

Les fonds offrent de nombreux avantages à leurs promoteurs ou à tous les investisseurs ; et la protection de ces derniers s’est renforcée au gré des cycles économiques et des évolutions réglementaires. Nous en bénéficions tous puisque, même si on n’investit pas soi-même en achetant des parts de fonds – pour placer nos économies afin de les faire fructifier -, nos 1er, 2ème (et 3ème) piliers y sont évidemment exposés. 

Débutons par un peu d’histoire

Au commencement était… la crise financière européenne (voire mondiale) des années 1770 qui a propulsé la création du premier fonds commun de placement.

A cette époque, les comptoirs coloniaux s’étaient très lourdement endettés pour soutenir leurs ambitieuses conquêtes de territoires. Augmentation substantielle de leurs dépenses et baisse drastique de leurs revenus en avait poussé certains à demander des aides auprès de leurs trésors publics. C’est en 1774, qu’un marchand néerlandais du nom de (Adriaan/Abraham) van Ketwich eut l’idée géniale de mettre en commun de l’argent provenant de plusieurs investisseurs, majoritairement modestes, afin de former une fiducie de placement /un pool d’investisseurs (du latin fiducia = confiance, déjà en usage à l’époque romaine). C’est ainsi que le premier fonds commun de placement au monde était né en mutualisant des avoirs afin d’acquérir un bien. En contrepartie de leurs prêts, ces premiers investisseurs devaient contractuellement recevoir 4% d’intérêts sur la somme prêtée. Ce premier fonds investit dans diverses plantations de divers pays. Ainsi il est important de noter que la diversification était donc un élément fondateur du fonds.

Pour rappel, c’est également aux Pays-Bas que fût créé la première Bourse moderne, même si d’autres lieux d’échanges existent depuis la nuit des temps. 

Plutôt que de prendre un risque seul, van Ketwich eu l’idée de diluer le risque en proposant à chacun d’investir un petit montant, à hauteur de son moyen respectif, dans une sorte de pot commun, ce qui par conséquent devenait moins risqué. Simplement génial, non ? Si tout le monde met un peu d’argent dans un même projet c’est forcément moins risqué que si on y place seul toutes ses économies. D’une logique imparable.

«Eendragt Maakt Magt»

Et comment a-t-il nommé son premier fonds? «Eendragt Maakt Magt» ou l’Union fait la force. Presque tout est dit dans cette dénomination.

Ce premier fonds a subsisté jusqu’en 1824, mais la solution de placement que van Ketwich a créé demeure un trait distinctif du placement personnel plus de deux siècles plus tard. Il créera d’ailleurs deux autres fonds. 

Donc la finance moderne doit beaucoup à van Ketwich.

Les premiers fonds commun de placement ou fonds de placement ou fonds mutuels étaient à taux de rendement fixe. Plus tard, ils se développeront un peu partout dans le monde en offrant des taux de rendement variables, tels que nous les connaissons aujourd’hui.

A l’époque de van Ketwich, les investisseurs avaient le droit de consulter le cahier de compte du projet dans lequel ils avaient investi. De nos jours, les investisseurs peuvent et doivent avoir accès, pour chaque fonds dont ils possèdent des parts, aux prospectus, aux informations clés (KIIDs), aux rapports trimestriels ou semi-annuels, et aux documents marketing (fiches mensuelles). Le tout est très encadré et surveillé par plusieurs instances à différents niveaux: du gérant, au responsable des risques, en passant par le responsable de la conformité (compliance), le responsable juridique, les divers conseils, les auditeurs externes, et la FINMA (pour les fonds suisses ou étrangers enregistrés en Suisse). Bref, beaucoup de gens sont responsables de s’assurer que tout est fait dans les règles de l’art afin de réduire tous les risques éventuels.

On fait la même chose qu’à l’époque, mais comme le monde s’est complexifié, de même que les produits financiers, les technologies ou les cadres réglementaires, il y a plus d’étapes, plus de contrôles et plus de personnes impliquées. En plus, il y a en a pour tous les goûts car les intérêts en investissement de chacun ne sont pas tous les mêmes, par conséquent la déclinaison des stratégies des fonds de placement existants est extrêmement variée. 

L’arrivée des fonds alternatifs

En 1949, les premiers fonds alternatifs (combinant des paris financiers à la hausse mais aussi à la baisse) sont créés par Alfred Winslow Jones (ancien journaliste du magazine Fortune) et s’adressent exclusivement aux investisseurs professionnels. En 1969, Georges C. Karlweis décide de donner l’accès à ce type d’investissements à hauts rendements mais plus risqués à des investisseurs privés particulièrement aisés, par le biais de la création d’un nouveau véhicule de placement, le fonds de Hedge Funds (FoHF ou Fonds de fonds). Déjà à cette époque la Suisse ayant une base substantielle de clients internationaux fortunés, affiche un grand intérêt en la matière et développe une palette de nouveaux métiers dans la gestion d’actifs, dont la direction de fonds. Ensuite, ces fonds de fonds seront aussi proposés aux investisseurs de détail (retail). Etant un fonds composé d’autres fonds il est réputé plus diversifié encore et moins risqué.

L’implémentation de la première législation suisse sur les fonds de placement date de 1966. La première association faîtière est fondée en 1992 et se nomme SFAMA (Swiss Funds & Asset Management Association) et deviendra AMAS (Asset Management Association Switzerland) en 2020. 

Le nombre de directions de fonds en Suisse – inférieur à 50 seulement – est resté stable depuis les années 2000, tant pour des fonds de type mobilier qu’immobilier. 

La direction de fonds, un métier d’experts

Ce n’est qu’à la fin des années 80 que le Luxembourg a lancé avec succès la création des fonds de placement qui ont fait sa renommée, en étant le premier Etat à adapter sa législation à la nouvelle Directive de l’Union européenne. Néanmoins, la Suisse est restée un grand expert en matière de gestion d’actifs, notamment par le biais des fonds. Ses qualités de rigueur et de précision ainsi que ses compétences financières, combinées à un environnement politique stable, la rendent toujours aussi attractive. La direction de fonds, équivalent helvétique de la ManCo luxembourgeoise, reste un métier d’experts et nous y reviendront dans une prochaine chronique.

Dans les mois à venir, nous vous parlerons du métier de gérant de fonds, de la gestion du risque ou des avantages à investir dans ces véhicules de placement. Si vous avez des questions, posez-les et elles feront soient l’objet d’une réponse personnalisée ou seront traitées dans une prochaine chronique.

Reproduction autorisée avec indication de la source: Vanessa A. Haerry, octobre 2021.