Post Scriptum

Moi, Pierre Keller, j’me marre !

Vous connaissez la dernière ? Combien coûte un journaliste ? Ben ça dépend du prix du billet d’avion que vous lui offrez ! Elle est bonne, hein ?

En vadrouille au Japon pour l’Office des vins vaudois (billet en 1ère payé par l’horloger Hublot), j’ai fait inviter quelques journalistes par l’Office et hop ! Une page pleine dans le “Matin Dimanche” (qui m’appelle “le samouraï des vins vaudois”) et une longue tartine dans “Le Temps” (qui parle de moi comme du “toujours flamboyant Pierre Keller”). Pas de doute, un billet pour Tokyo, même en classe affaires, c’est sacrément moins cher qu’une page de pub et méchamment plus efficace !

Les journalistes ? Certes, il y en a quelques mauvais. Ceux qui ne parlent pas de moi, ou alors en mal. Et il y a les bons, que je sais caresser dans le sens du poil et qui écrivent que je suis “généreux, solitaire parfois, attentif à tout, hilarant et amateur de blagues lestes” (c’est écrit dans le Matin Dimanche, c’est donc vrai).

On a aussi dit de moi que je suis “activateur, catalyseur, créateur, un intrépide dompteur, exubérant et colérique”. On m’a aussi appelé le “Houdini de la Riviera vaudoise” et “l’infatigable prêcheur de la cause du chasselas”. Il est vrai que j’ai raté mon entrée en politique, n’empêche, je n’en suis pas moins le lauréat 2010 du Mérite culturel de reconnaissance de la ville de Renens et officier de l’ordre des palmes académiques. De quoi faire la nique aux pense-petit !

Comment je fais pour qu’on parle autant de moi ? C’est simple: je m’aime, j’aime qu’on m’aime, j’aime qu’on parle de moi. Et surtout, je sais renvoyer l’ascenseur. Que ce soit avec des invitations au voyage ou par écrit. Ainsi, dans un des chroniques que j’ai publié, j’écrivais: “Dans un article par ailleurs excellent, Le Matin titrait blablabla…”. Vous pensez bien que les journalistes dudit Matin me mangent dans la main !

Et quand personne ne parle de moi, j’en parle moi-même, parfois à la 3ème personne. Vous ne me croyez pas ? J’ai intitulé un article publié dans “Le Temps” et consacré à mon activité à l’Office des vins vaudois: “Mais pourquoi en veut-on à Pierre Keller ?” J”y disais notamment que “fonceur, innovateur et non-conformiste, je contrarie certains esprits étroits”. Signé Pierre “modeste” Keller. Tout moi.

Deux mots quand-même sur le chasselas, puisque je suis président de l’Office des vins vaudois: il mérite qu’on le vante et qu’on le vende et la vente, ça me connait. Pensez donc, j’ai convaincu 65 restaurants nippons de servir du chasselas ! En 4 ans, la vente de chasselas au Japon a passé de 1.000 à 6.000 bouteilles (c’est vrai puisque c’est “Le Temps” qui l’affirme). Ce n’est pas encore le Pérou, vu que le chasselas, on en produit quelque 40 millions de bouteilles par année en Suisse. N’empêche, c’est pratiquement le double de ma consommation personnelle… (blague !).

Mais surtout cela me fait de beaux voyages chaque année, en compagnie de quelques sympathiques vignerons avec lesquels je sifflote leurs meilleurs vins (qu’ils m’offrent, évidemment). En prime ? Quelques articles dithyrambiques à la gloire de ma modeste personne et (un peu) à celle des vins vaudois. Que demander de plus…

 

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