“Le prince du polar”, “un entrepreneur-né”, c’est moi ! Vous ne le savez peut être pas encore, mais je suis le nouveau génie des Carpates, le Marc Levy romand, le Messie du polar alpestre et l’auteur qui ne dément pas avoir vendu 30.000 exemplaires de son premier roman (ce que heureusement, personne n’a pu réellement vérifier…).
Or donc, je sors cette semaine un deuxième polar et j’organise une grosse bamboula à l’occasion. Y’aura du beau monde, croyez-moi: je bosse dans l’industrie pharmaceutique et donc, vendre n’a pas de secrets pour moi.
Vous en doutez ? Je vous raconte: cela fait quelques semaines que je titille mon réseau (allez voir sur Facebook !) et il y a trois jours, le 18 août, j’ai eu droit à un super papier, long, détaillé, encenseur et flatteur sur le site Bon Pour La Tête. Préparé de longue date et programmé pour sortir ce jour-là. Un samedi, aussi propice à la lecture des journaux comme Le Temps et 24 Heures, qui se sont aussi fendu d’articles encenseurs. Hasard ? Que nenni, bande de naïfs… Dans l’article de BPLT, l’auteur annonçait samedi déjà qu’il y aurait des articles sur moi dans le Matin Dimanche du lendemain (deux pages, s’il vous plait…un record pour un bouquin) et dans L’Illustré de cette semaine. Claro que ça sent sérieusement la campagne super bien orchestrée, et alors ?
Ces articles évoquaient aussi les lancements qui se feront en fin de semaine, les huit (!) séances de signature déjà programmées et avec le buzz que je me fais, plus les infos à la radio, il y aura des centaines de personnes ce samedi dans mon petit bled vaudois et si je leur offre la verrée, ils achèteront bien mon petit dernier, sur lequel , ce jour là, je me fais 50 % du prix de vente de 28 francs. Bref, il ne manque plus que l’interview de Darius, suivi des télés françaises, mais cela ne saurait tarder.
Nombre d’auteurs peinent à vendre plus de 300 exemplaires de leurs bouquins. Ce n’est ni par manque de talent et souvent, la qualité de leur écriture est bien meilleure que la mienne. N’empêche, ils n’intéressent pas les gazettes, car contrairement à moi, ce ne sont pas des auteurs-entrepreneurs et ne savent pas se vendre. Commercialement ? Des loosers.
Les mauvaises langues disent que mon 1er roman n’a pas dépassé les 10.000 exemplaires vendus. Je ne confirme, ni n’infirme. Comme disait Léon Zitrone: “qu’on parle en bien ou en mal de moi, peu importe; l’essentiel est qu’on en parle”. Alors merci Mireille, Isabelle, Caroline et tant d’autres pour vos beaux articles, compliments et caresses dans le sens du poil. Sans vous, je me serais peut-être fait des couilles en cuivre. Grâce à vous, elles seront en or !