Post Scriptum

LES VOYOUS

RAS-LE-BOL de ces lobbyistes des assurances maladie qui ont envahi la coupole fédérale.

En 2017, l’industrie de la santé (médecins, hôpitaux et pharmas notamment) pèsera plus de 82 milliards de francs. Plus que le budget de la Confédération.

Il n’est donc pas étonnant que ces compagnies s’offrent les moyens de nous faire payer toujours plus. Elles disposent, pour ce faire, d’intervenants puissants et bien placés. Notamment aux Chambres fédérales où 15 % des parlementaires sont directement “acquis” à leur cause. C’est pire encore au sein des commissions de santé: près du tiers des élus ont des liens étroits avec les assurances maladie.

En 2017, la santé nous coûtera donc 10.000 francs par personne. Ce qui veut dire que chacun d’entre nous, des nourrissons aux vieillards aura été”taxé” de 833 francs par mois. Somme que nous payons à travers nos cotisations à l’assurance maladie, la part des frais non remboursés et nos impôts.

“Bof, direz-vous, rien de nouveau sous le soleil”. Eh bien si. Il est temps de faire clairement entendre nos voix et de cesser de nous faire tondre en bêlant quelque vague réclamation. Il nous faut modifier notre approche du problème des coûts de la santé et lors des prochaines élections fédérales, virer les parlementaires achetés ou vendus. Car:

RAS-LE-BOL de ce numéro de cirque qu’assureurs, médecins, hôpitaux, entreprises pharmaceutiques et petit monde politique nous présente chaque année en se renvoyant la balle pour dénoncer le(s) fautif(s) de l’explosion des coûts.

RAS-LE-BOL de ces parlementaires, élus pour défendre nos intérêts, mais s’occupant surtout des leurs.

RAS-LE-BOL des directeurs de compagnies d’assurance maladie qui s’octroient des salaires de plusieurs centaines de milliers de francs.

RAS-LE-BOL des dizaines de (nos) millions dépensés en marketing, périodiques et publicité par la centaine de compagnies d’assurances qui se partage le gâteau.

RAS-LE-BOL du manque de transparence, des réserves occultes et du blabla qu’on nous sert, genre: “le salaire de notre directeur n’a coûté que 78 centimes à chaque assuré”, plutôt que de dire: Daniel Schmutz, patron d’Helsana, a gagné 939.000 francs en 2015″

Pistes à suivre: 

“Prévenir vaut mieux que guérir”, dit-on. Ce n’est manifestement pas (encore) la devise de nos parlementaires, ni de l’industrie de la santé. Cela pourrait le devenir si enfin, nous nous réveillons.

 

Quitter la version mobile