Et si nous profitions des taux d’intérêts négatifs?

Nous apprenons aujourd'hui que la BNS a perdu plus de 50 milliards de francs sur un semestre à cause du franc fort. 

 

Si la situation ne se rétablit pas très rapidement, ce sera une perte énorme qui plombera directement les finances des collectivités avides des dividendes de la BNS.

Par contre, une petite information semble passer inaperçue.

Dans le communiqué de la BNS nous pouvons en effet lire que notre banque nationale a généré plus de 500 millions de francs de bénéfice sur le franc grâce aux intérêts négatifs!

Ces intérêts sont actuellement prélevés sur les avoirs en comptes de virements. Donc sur l'argent que les banques déposent auprès de la BNS. 

Nous vivons une période de risques et de changements. La situation que nous vivons est à la fois un problème majeur pour notre économie exportatrice mais aussi une opportunité gigantesque pour le développement de notre marché intérieur.

La situation unique des taux d’intérêts négatifs devrait motiver nos cantons et même la confédération à emprunter de manière massive des capitaux étrangers pour réinvestir en Suisse ou alors soutenir le développement international de nos PME. Dans une telle situation, les Etats emprunteront de l'argent bon marché à un taux ridiculement bas tout en permettant aux sociétés qui manquent cruellement de liquidités de se développer et de saisir cette opportunité unique qui leur tend les mains.

Au vu des quelques débats qui ont eu lieu jusqu'à ce jour, la voie d'un emprunt massif sur les marchés n'est pas du tout envisagée par nos édiles. 

Après tout, pourquoi se mouiller en période électorale en prenant un chemin innovant que les autres semblent aussi vouloir ignorer.

Malgré tout, il reste encore une piste intéressante à parcourir. Cette piste s'appelle le cautionnement. C'est un outil parfait pour toute collectivité qui ne souhaite pas prendre de risque tout en soutenant l'économie directement.

Pour faire simple, une entreprise cautionnée emprunte avec la garantie de l'Etat. La partie qui prête l'argent, dans ce cas un fonds étranger souhaitant placer de l'argent en francs suisses, offre un taux ridiculement bas au vu de la garantie de remboursement donnée par l'Etat lui-même.

Dans un tel cas, le prêteur évalue la solvabilité de l'Etat et non de l'entreprise.

Continuons le cheminement, l'entreprise reçoit son prêt à un taux très faible et peut donc investir sur de nouveaux marchés ou alors développer un nouveau produit, service ou toute activité lui permettant d'assurer son futur. Par la suite, grâce au retour sur son emprunt, la société rembourse petit à petit et tout le monde est content.

Cette forme de cautionnement est déjà disponible auprès de quelques structures dont le CRC PME bien que les démarches soient compliquées et les possibilités de financement faibles.

Aussi, il existe maintenant le Fonds de Technologie qui propose un cautionnement aux sociétés cleantechs possédant une technologie permettant d'améliorer la préservation de notre environnement. Là aussi, le fonds est faiblement doté et les conditions trop strictes. Il ne permet par exemple pas de cautionner un projet de ferme solaire puisque la technologie des panneaux solaires n'appartient pas à la société suisse qui la déploierait.

Ces différents outils, aussi limités soient-ils, ont pourtant fait leur preuve. Nous pourrions donc envisager d'augmenter leur portée à une toute autre échelle et cela de manière temporaire.

Il est donc temps d'imaginer un grand partenariat Public-Privé pour la mise en place d'une structure de cautionnement nationale permettant à nos sociétés d'emprunter des liquidités à bon marché grâce à la situation du franc fort et particulièrement grâce à la mise ne place des taux d'intérêts négatifs mis en place par la BNS.

En tant que défenseur de la transition énergétique, je aussi par ce biais de voir nos sociétés emprunter à taux faible pour financer les opérations demandant beaucoup de liquidités mais rentables sur une dizaine d'années que sont l'assainissement énergétique et aussi réduire notre dépendance aux énergies fossiles en finançant des centrales d'énergies renouvelables.

La Suisse a sur être visionnaire sinon elle ne serait pas dans la situation de stabilité qu'elle connait aujourd'hui.

Ne nous reposons pas sur les efforts et le courage que nos ancêtres ont eu et prenons exemple sur eux en développant cette solution innovante.

Cette voie permettra de sortir notre économie de la période de morosité qu'elle connait actuellement.

 

 

(function(i,s,o,g,r,a,m){i[‘GoogleAnalyticsObject’]=r;i[r]=i[r]||function(){
(i[r].q=i[r].q||[]).push(arguments)},i[r].l=1*new Date();a=s.createElement(o),
m=s.getElementsByTagName(o)[0];a.async=1;a.src=g;m.parentNode.insertBefore(a,m)
})(window,document,’script’,’//www.google-analytics.com/analytics.js’,’ga’);

ga(‘create’, ‘UA-64828138-1’, ‘auto’);
ga(‘send’, ‘pageview’);

Michel Dupertuis

Entrepreneur et Secrétaire Général des Vert'libéraux vaudois. En 2008, Michael Dupertuis lance sa startup "Ecowizz". En 2013, il co-fonde la SwissTechAssociation. Aujourd'hui, il conjugue ses journées entre sa vie de famille, son activité d'entrepreneur, de politicien et de Président de la Coopérative Brassicole La Mine à Bex.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *