Chaque année, le 14 juin donne l’occasion à des mouvements auto-proclamés “défenseurs de la femme” d’occuper nos rues et nos places avec des revendications diverses, allant de semaines de vacances supplémentaires à davantage de droits pour les non-binaires, autant de revendications dont le lien avec la cause féminine nous échappe.
Nombreuses sommes-nous à penser que ces mouvements, bien loin de nous défendre, nuisent à notre image et à notre crédibilité. Comment trouver crédible une femme qui annonce face caméra le 14 juin dernier, alors qu’elle est étendue au soleil sur la place de la Riponne un lundi après-midi, qu’elle milite car la charge mentale que portent les femmes est bien trop lourde (SIC, La Télé Vaud Fribourg du 14 juin 2021 : au cœur de la grève des femmes) ? Comment trouver pertinentes en termes d’impact et d’envergure politique des femmes qui font de la gratuité des protections périodiques un objet de débat au Grand Conseil, tout en militant en contre-partie pour le « droit » des femmes à se voiler intégralement par soumission à l’homme ? Comment accorder du crédit à des femmes qui prétendent s’engager pour plus de respect, mais qui défendent sur Forum le manifeste au titre révélateur : “Moi, les hommes, je les déteste”?
Nous, femmes UDC, refusons ce rôle de victime universelle auquel ces mouvements nous assignent. Nous refusons ce clivage sexiste que les mouvements dits “féministes” créent dans notre société. Nous voyons la femme bien davantage comme une actrice incontournable de notre société, à l’impact politique et social fort, capable de consensus et de respect de chacun.
C’est pourquoi, à l’occasion de la journée internationale de la femme du 8 mars prochain, les femmes UDC veulent fêter, et surtout donner la parole aux femmes engagées à tous les niveaux pour un monde meilleur. Très loin de l’image victimaire et pitoyable que les médias relaient de nous chaque 14 juin à grand renfort d’interviews de femmes se plaignant, ce sont les femmes fortes, généreuses, ambitieuses et engagées que nous mettrons à l’honneur !
L’objectif de cette soirée est de réunir des intervenantes féminines de différents “mondes” dans lesquelles la femme évolue, afin d’en comprendre les atouts et les limites. Tous les hommes élus et toutes les femmes élues aux niveaux cantonal et fédéral de tous les cantons romands y ont été conviés, afin de leur permettre d’entendre le point de vue et les besoins de femmes de différents milieux et de pouvoir ensuite y apporter une réponse politique appropriée. C’est notre quotidien dans notre évolution professionnelle, auprès de nos proches, dans l’armée, comme femmes paysannes ou politiques que nous souhaitons rendre visible, dont nous allons discuter afin de renforcer le magnifique travail que les femmes engagées accomplissent dans notre société.
Car non, nous ne sommes pas des victimes ; nous sommes bien plutôt actrices de notre société, fortement engagées pour un vivre-ensemble plus harmonieux, plus respectueux de tous (oui, oui, même des hommes blancs, âgés et hétérosexuels) et capables d’engagement social qui dépasse le simple fait de lutter pour soi-même ou ses semblables.