De l’utopie aux faits : quid des mesures d’accompagnement ?

La campagne lancée au mois de février dernier pour (ou contre) l’initiative de limitation de la libre circulation des personnes a provoqué un duel d’arguments entre initiants et opposants, face auquel toute personne non avertie peut facilement se perdre. Il s’agit en résumé de retrouver ou non le droit que nous avons perdu en 2002 de gérer librement la venue de main d’œuvre étrangère en Suisse ; non pas de supprimer cette main d’œuvre mais d’en reprendre le contrôle pour la limiter aux domaines souffrant de pénurie.

Un des arguments les plus récurrents contre cette initiative de limitation est que résilier la libre circulation des personnes supprimerait les « mesures d’accompagnement ». C’est ce qu’assènent sans discontinuer les opposants à l’initiative, les yeux à la fois écarquillés par la peur et fermés face à la relation réellement entretenue entre l’Union européenne et ces fameuses mesures d’accompagnement. Cet argument est d’une incohérence qui serait risible si elle n’était aussi dangereuse.

 

Qu’en est il en réalité ?

Concrètement, les mesures d’accompagnement sont des mesures visant à protéger les conditions de travail en Suisse, à prévenir le dumping salarial et les conditions de travail suisses pour les travailleurs étrangers. En bref si l’on est un travailleur provenant de l’Union européenne (et uniquement pour les travailleurs provenant de l’Union européenne), ces mesures garantiraient sur le papier le droit aux conditions suisses de salaire et de travail. Elles ont été promulguées peu après l’accord de libre circulation conclu avec l’Union européenne (et non pas en même temps, preuve qu’il est possible de les dissocier).

Sur le papier, avons-nous dit. La réalité est très différente. Le premier point à relever est que ces mesures d’accompagnement ne garantissent que les conditions minimales impératives de travail et de salaire en Suisse. La concurrence salariale pour toute personne bénéficiant aujourd’hui d’un salaire ne serait-ce que très légèrement supérieur à ces conditions minimales reste donc bel et bien existante. La libre circulation des personnes a ainsi comme conséquence directe et inévitable une pression vers le bas des salaires suisses jusqu’à leur minimum admis. Les syndicats eux-mêmes admettent sur leurs sites internet que ces mesures sont tout simplement insuffisantes pour protéger les conditions de travail et de salaire en Suisse. Ceci est une des raisons parmi de nombreuses autres qui rendent l’acceptation de l’initiative de limitation urgente afin de garantir un niveau de vie suffisant, et si possible confortable, pour toute personne établie en Suisse.

Ainsi, si ces mesures étaient respectées, elles ne suffiraient toutefois ni à assurer à la main d’œuvre que nous faisons venir une situation confortable en Suisse, ni à garantir aux personnes travaillant déjà ici un maintien de leurs conditions de travail et de salaire, sans les soumettre à un dumping salarial insupportable. Si elles étaient respectées. Les contrôles effectués révèlent des infractions dans un quart des entreprises ; pour les entreprises de location de service, le taux d’infraction va même jusqu’à 45%. Echec pour le moins cuisant pour les syndicats qui avaient prétendu en leur temps être capables de garantir le respect de ces mesures. Rappelons-nous, pour ne citer que lui, le cas des ces travailleurs italiens employés sur le chantier des Transports publics genevois en 2019, pourtant soumis à des conventions collectives de travail, que des contrôles ont révélé être rémunérés entre 8 et 10 francs de l’heure. Tarif horaire qui reste bien largement supérieur à ce qu’avaient touché des travailleurs du bâtiment portugais à Aclens en 2012, rémunérés à hauteur de trois euros de l’heure. Est-ce vraiment ce que nous voulons proposer aux travailleurs étrangers dont nous avons besoin ? Est-ce ce niveau de concurrence que nous voulons imposer aux travailleurs suisses ou établis en Suisse ? Le rôle important que joue la libre circulation des personnes sur l’explosion du taux de chômage dans les domaines de la construction, de la vente ou du tourisme et sur le taux de chômage toujours croissant des personnes de plus de 55 ans est indéniable, et il est urgent de réagir pour protéger non seulement nos travailleurs locaux, mais également notre main d’œuvre importée de conditions de travail inacceptables.

 

L’Union européenne ne veut pas des mesures d’accompagnement

Le plus grand ennemi déclaré et assumé de ces mesures d’accompagnement, malgré leur inefficacité et leur très fort taux d’infraction, est sans contredit possible l’Union européenne elle-même. L’UE ne veut pas des mesures d’accompagnement et les a même attaquées frontalement plusieurs fois depuis leur introduction, appelant à leur démantèlement. En 2007 la Cour de justice européenne les a déclarées partiellement illicites, ne respectant pas « les principes de l’UE en matière de proportionnalité et de non discrimination ».

Non contente de s’être clairement affichée contre l’intérêt des travailleurs suisses et en Suisse au profit la concurrence européenne, l’UE travaille encore depuis 2014 à la constitution d’un accord-cadre institutionnel qui, entre autres, exige la réduction de la protection des salaires en Suisse, soumettant les mesures d’accompagnement à la jurisprudence de la Cour de justice européenne. Cet accord-cadre, soutenu pourtant à la fois par la gauche, le PLR et le centre, est tout simplement une attaque frontale non seulement à la souveraineté suisse, mais à notre volonté de garantir des revenus suffisants à tous les travailleurs exerçant ici. Seule la prise de position claire et unanime de l’UDC contre cet accord-cadre a permis qu’il ne soit pour l’heure pas accepté par nos élus.

Tout ceci pris en considération, l’incohérence absolue de la position prétendant qu’il faut conserver l’accord de libre circulation pour maintenir une certaine protection des salaires saute aux yeux. L’UE a affiché et réitéré sa claire volonté de ne pas poursuivre dans cette voie et de sacrifier les conditions de travail suisses au marché unique. Face à l’échec cuisant du système de libre circulation avec mesures d’accompagnement, seule une reprise en main souveraine et libre de notre main d’œuvre et de nos conditions de travail peut désormais permettre d’espérer une situation à l’avenir moins nuisible pour nos employés. Il existe aujourd’hui un permis F qui a supprimé et qui continuera de supprimer le statut souvent précaire de saisonnier que certains ont pu connaître. Les conditions collectives de travail négociées jusqu’ici ne seront pas abolies. Résilier la libre circulation, loin d’être un retour en arrière, est au contraire l’occasion d’un nouveau départ, d’un pas en avant et dans la bonne direction, au profit de notre population et dans le respect des employés et de leur niveau de vie. C’est ce que propose l’initiative de limitation sur laquelle nous sommes appelés à nous prononcer le 27 septembre prochain et que toute personne ayant à cœur le maintien de notre niveau de vie et de notre accès au travail sans concurrence abusive doit soutenir.

Lucie Rochat

Lucie Rochat est actuellement présidente des femmes UDC romandes. Titulaire d'un master ès lettres de l'UNIL, enseignante au secondaire II, elle entreprend un 2ème master auprès d'Unidistance en psychologie avec mineure en économie politique. Ce parcours lui permet à la fois de manier la plume avec élégance et de mener en parallèle des réflexions mêlant et opposant sociologie et économie.

25 réponses à “De l’utopie aux faits : quid des mesures d’accompagnement ?

  1. L’UDC et ses milliardaires ne veulent pas la réussite de leur propre initiative. M. Blocher voulait affaiblir ses chances, en réclamant sa rente, 10 semaines avant la votation, sachant que le parlement ne peut pas la traiter avant septembre. Pourquoi n’a-t-il pas attendu octobre 2020 pour la réclamer? L’UDC n’est pas sincère sur ce coup-là et vos explications sur les mesures d’accompagnement sème le doute !

    1. Je pense que la rente de M. Blocher n’a au fond strictement rien à voir avec l’initiative sur laquelle nous sommes appelés à nous prononcer en septembre. Ne voir que l’UDC, et que M. Blocher dans l’UDC empêchera bien plus que cela ne portera une réflexion de fond, sensée, objective et réfléchie, sur l’objet de votation. Il ne s’agit ici ni d’élire M. Blocher, ni de voter UDC ou PLR ou PS, mais bien plutôt de se poser la simple question: de quoi s’agit-il en réalité, et que veux-je moi, citoyen, après avoir pris le temps de me renseigner sérieusement sur le sujet?

      1. Les citoyens sont trompés par le Conseil fédéral qui a des moyens de communications et financiers illimités. L’UDC de base doit organiser des séances de débats au bout desquels apparaîtra que le seul motif sérieux pour rejeter l’initiative est la peur de Bruxelles. Amenez les syndicats aux débats, ils vous diront “ouais” on veut bien stopper la libre circulation mais Madame Blocher fille veut annuler les mesures d’accompagnement. Le peuple devrait sentir l’urgence d’accepter l’initiative car il s’agit, ni plus ni moins de l’indépendance de la Suisse. L’UDC joue un très mauvais jeu et notre pays se perdra dans une UE qui n’a ni tête ni queue. Quoique vous pensiez M. Blocher serait un des responsables de l’éventuel échec de l’initiative. Il attire encore plus de haine à lui comme s’il en avait besoin pour se distinguer.

        1. Je suis assez d’accord avec vous. Comme vous le dites, la peur de Bruxelles est le seul motif “sérieux”, ou disons plutôt épidermique, de rejeter cette initiative. Du coup les médias et la gauche (léger pléonasme ;-)) concentrent l’attention sur des sujets sans aucun lien avec l’initiative, à savoir M. Blocher et sa rente, comme si l’initiative était M. ou Mme Blocher. D’un ridicule malheureusement dangereux. Raison pour laquelle vous me permettrez de ne pas vous suivre dans cette voie et de recentrer le sujet sur l’initiative, et rien que sur elle.

          Je suis peut-être extrêmement optimiste, mais les jours de l’UE sont comptés de toute façon. Je ne pense pas que cette immense farce dictatoriale soit encore autre chose qu’un sujet d’étude historique et politique dans un ou deux siècles. Elle est déjà en train de s’étioler après même pas 30 ans d’existence. Ce qu’il faut absolument aujourd’hui par contre, c’est limiter les dégâts sociaux, humains, politiques et économiques qu’elle peut causer… D’où mon engagement passionné et, je l’espère, persévérant pour une Suisse indépendante et souveraine.

  2. Enfin! vous voilà de retour. Vous commenciez à nous manquer.
    Vous vous êtes faite trop rare ces derniers temps. Pendant ce temps tous les autres blogueurs du Temps ont continué de nous infliger leur doxa imbuvable, progressiste, euro mondialiste, féministe, verte, post moderne LGBTQI++++ etc., à jet continu. C’est insupportable car il n’y a absolument pas équilibre entre les positions antisuisses décadentes qui sont visiblememnt la majorité sur ces blogs et les positions tout simplement raisonnables comme la vôtre.

    Donc à l’avenir svp, chère Mme Rochat, ne négligez plus autant vos fidèles lecteurs. Nous savons que vous avez beaucoup d’occupation professionnelles et comme mère de famille, mais ne nous oubliez pas.

    1. En effet, je vous dois des excuses, j’ai mis du temps à publier ce nouvel article, sans jamais cesser d’y penser en réalité. J’avoue que la situation Covid m’a mise un peu sous pression en exigeant des réorganisations constantes de nos emplois du temps.
      Mais je suis “de retour” et j’ai bien l’intention d’assurer des publications régulières et de profiter de cette parole qui m’est accordée ici pour défendre une vraie position de droite sensée et objective. Avec votre soutien régulier, je l’espère 😉

  3. Toujours brillante et persuasive, chère Lucie.

    Mais dites-moi si je me trompe, il ne s’agit pas de “mesures d’accompagnement”, mais bien d’une clause guillotine qui invaliderait tout le packaging des accords UE-Suisse?

    c’est vrai que quand on voit ceci

    https://www.swissinfo.ch/fre/fr%C3%A9d%C3%A9ric-journ%C3%A8s—si-la-suisse-met-fin-%C3%A0-la-libre-circulation–ce-ne-sera-plus-la-m%C3%AAme-vie-/45888534

    On ne peut que se révolter contre les marchands en rafale!

    Dieu merci, je ne vote plus, vivant en Uruguay, le courrier ne le faisant pas et votre parti étant, parmi d’autres anti e-vote.
    (car bien incapable de prendre position)

    1. La clause guillotine sera justement le sujet de mon prochain article. Je vais prendre les deux seuls contre-arguments un peu sérieux et autres qu’épidermiques contre l’initiative pour démontrer leur peu de poids et de cohérence.
      Attention toutefois à ne pas vous laisser tromper par ce qu’on essaie de faire croire au peuple: la clause guillotine ne concerne qu’un seul paquet de négociations, à savoir les bilatérales II (donc pas tout le packaging des accords UE-Suisse), et ceci uniquement si l’UE décide de l’activer. Or comme l’entier des autres points sont des négociations qui se révèlent davantage profitables à l’UE qu’à la Suisse, il y a très peur de risque que l’UE active la clause guillotine, et si elle le fait, la Suisse n’y perdrait au fond pas grand chose. Mais je vous exposerai tout ça dans mon prochain, ou mon sur-prochain article.

      1. Je me permet de relever qu’il trouve que c’est les accords bilatéraux I qui sont liés par la clause guillotine et non les accords II (2min sur l’excellente page du DFAE permet de le véifier). La résiliation de la libre circulation (qui fait partie du paquet I) va donc probablement faire tomber les 6 autres, et il est difficile de voir comment les accords du paquet II pourraient êtres maintenus une fois les accords du paquet I annulés. “Probablement” parce que il reste possible que l’on vive au pays des bisounours et que l’EU décide de laisser faire et ne pas répliquer.

        Quand aux mesures d’accompagnement elles sont détestée par l’EU et l’UDC de manière billatérale ^^. Il n’y a qu’à écouter les interventions des de Magdalena Martullo, Thomas Aeschi et Jean-François Rime. C’est comme si le but ici était simultanément la fin de la libre circulation et une moindre protections des salaires suisse.

        Personnellement, bien que je n’aime pas la tournure que prennent les négociations avec l’UE mais je trouve l’UDC très peu crédible et souvent de mauvaises foi quand elle parle de protection des travailleurs suisse.

        1. Effectivement, il s’agit des accords bilatéraux I puisque conclus en 2000 et appliqués dès 2002, comme je le précise dans l’article.
          La seule chose qu’il est exact de dire ici est que la résiliation de la libre circulation PEUT faire tomber les 6 autres, comme je l’ai dit également dans mon commentaire. « Probablement » ne relève que de votre simple opinion, « pays des bisounours » également, le mépris en plus. De mon côté, et sans aucun mépris ni pour vous ni pour votre opinion, je doute fort que l’UE réplique à son désavantage. Or faire tomber les 6 autres est bien davantage au désavantage de l’UE qu’au désavantage de la Suisse. Vous pourrez volontiers réagir à mon prochain article qui se penchera sur cette question. Quand au fait que faire tomber les premiers accords fera tomber les deuxièmes, c’est juste absolument faux!! Les uns ne sont pas la conséquence des autres. Les contrôles aux frontières ne seront pas rétablis si la libre circulation est abolie. Laisser entendre cela, c’est tout simplement tomber à nouveau dans le mensonge visant à instaurer la peur et l’irrationnel.

          Quant aux mesures d’accompagnement, il est vraiment dommage que vous ne parveniez pas à vous pencher sur la question sans ne voir que l’UDC et certains de ces représentants. Ne voir qu’une lutte de partis derrière une initiative est avoir une vision extrêmement limitée de la politique. La question n’est pas du tout ici, ni dans mon article ni dans l’initiative, de savoir si l’UDC est pour ou contre les mesures d’accompagnement en l’état. La question est de tenter de voir les choses objectivement, et de montrer que l’argument prétendant qu’il faut maintenir la libre circulation pour maintenir des mesures d’accompagnement (de toute façon insuffisantes pour protéger les salaires et très faiblement respectées) est un non-argument, car l’UE a clairement montré sa volonté, à court comme à long terme, de les démanteler.

          Et croyez-moi, quand je parle de la protection des travailleurs suisses, je suis de la meilleure foi possible, ne vous en déplaise. Je suis UDC, mais ne suis pas l’UDC, et ceci est vrai également pour M. Blocher ou M. Rime. Rappelez-vous toutefois que depuis des décennies, le premier parti des travailleurs suisses est l’UDC…

          1. J’applaudis des deux mains à vos propos pleins de finesse sur cette question des accords bilatéraux, des mesures d’accompagnement et de la protection des salaires.

            Je crois tout à fait à votre bonne foi et je m’empresse de préciser qu’à mon avis vous pourriez faire une très grande carrière politique (je ne sais pas si c’est votre ambition) si vous vous faisiez la porte parole d’une UDC d’esprit social, pour les petites gens. Car là, vraiment, il y a une forte demande populaire et vous aurez un électorat en béton qui vous rendra imbattable.

            C’est certain que l’UDC pâtit auprès d’un certain électorat ouvrier, de son image excessivement patronale (Blocher, Rime, etc.) A cause de cela l’UDC ne pourra jamais dépasser 30% de l’électorat au grand maximum, car il y a tout un électorat qui ne peut pas s’identifier à ce parti.

            C’est pourquoi, souvent je me suis demandé si on ne devrait pas fonder un parti qui soit de droite sur les valeurs traditionnelles et sur la souveraineté de la Suisse, mais socialement de gauche en proposant des mesures sociales généreuses que la gauche (PS et Verts) est incapable d’offrir tant elle est dépendante de cette UE totalement antisociale.

            A mon avis un tel parti atteindrait facilement 10 à 15% de l’électorat pour peu qu’il soit dirigé intelligemment et avec mordant. Il capterait au moins la moitié de l’électorat du PS qui ainsi tomberait au dessous de 10% et ne serait plus une nuisance comme il l’est aujourd’hui. Notre parti pourrait alors revendiquer un siège au CF au détriment du PS et cela changerait agréablement l’atmosphère politique dans notre beau pays.

            Comme je n’ai ni l’énergie, ni les moyens et probablement pas non plus les qualités de leadership pour une telle aventure, je garde ça juste comme une idée dans ma tête. Mais ce que je peux vous dire c’est que je vous conseille, tout en restant ferme sur vos convictions de droite, de vous profiler en pasionaria de la politique socile pour la classe ouvrière suisse qui est la grande abandonnée de la politique, trahie par tous les partis surtout le PS et les Verts.

            Votre ligne sociale ne vous fera pas exclure de l’UDC, car ce parti est assez pluraliste. Et si vous êtes une locomotive électorale, on ne pourra rien contre vous.

            Si vous suivez mes conseils, vous pouvez changer la politique, au moins dans le canton de Vaud, ce qui serait déjà une bonne chose. Vous pourriez même devenir une conseillère fédérale un jour.

            Je crois en votre étoile en politique.

          2. Je suis parfaitement d’accord avec vous!! L’aile suisse allemande de l’UDC a un ancrage très économique qui est à mon sens excessif. Nous n’avons pas besoin de deux PLR 😉 Nous avons par contre besoin d’un parti qui sache trouver l’équilibre entre une économie forte et une forte considération pour l’humain. Car la politique finalement, c’est être capable de s’engager pour un équilibre qui convienne à tous; à la fois au patronat pour qu’il puisse continuer son travail de création d’emplois et à la fois aux employés pour qu’ils ne soient pas exploités. C’est dans ce sens que nous devons résolument nous engager et c’est ce que je vois dans le mot “centre” que l’on trouve dans le sigle UDC.
            Plutôt que de créer un nouveau parti, je pense que l’UDC doit revenir à ses principes fondamentaux. Car en lisant les programmes politiques des différentes UDC cantonales, on y trouve, en tout cas en Suisse romande, cet équilibre à la fois social et économique. Mais la Suisse allemande ayant davantage de poids politique, ceci doit se travailler de manière très fédéraliste et donc cantonale. Comme je l’ai souligné dans un précédent commentaire, le rösti graben que l’on constate avec la prise de position pour le congé paternité l’illustre très bien. A titre personnel c’est là que je trouve la motivation pour m’engager dans ce parti, car c’est clairement lui qui a les meilleures bases pour une politique équilibrée et je crois sincèrement en sa capacité de progression en Suisse romande si, et seulement si elle prend la voie que vous avez exposée ci-dessus.
            J’ai une très forte ambition pour les idées que je défends et me mettrai à leur service du mieux que je peux. Et ce n’est pas toujours en se proposant sur des listes qu’on fait le mieux avancer les choses à mon sens. Mettre en avant des idées et se mettre en avant soi-même sont deux choses différentes; avec les femmes UDC, nous nous engageons résolument dans la voie que vous souhaitez et je suis heureuse de trouver en vous un écho encourageant. Et j’ai bon espoir que notre travail de fond dans chaque canton ait un effet, même faible, pour permettre d’avancer dans cette direction d’équilibre.

          3. “« Probablement » ne relève que de votre simple opinion, « pays des bisounours » également, le mépris en plus.”

            Pardon, mais vous trouvez pas : “C’est ce qu’assènent sans discontinuer les opposants à l’initiative, les yeux à la fois écarquillés par la peur et fermés face à la relation réellement entretenue entre l’Union européenne et ces fameuses mesures d’accompagnement. Cet argument est d’une incohérence qui serait risible si elle n’était aussi dangereuse.” méprisant aussi ?

            Deux poids, deux mesures, mais passons.

            Il me semble que l’UE à été très clair sur l’indivisibilité des quatre libertés de circulation et est restée remarquablement ferme face au Royaume Uni, alors que celui-ci à un poids économique bien plus lourd que la suisse. Je trouve effectivement naïf de penser que la suisse va pouvoir obtenir une séparation des quatre libertés de circulation à la carte dans ce contexte. C’est mon avis, qui est clairement différent du votre.

            En ce qui concerne les mesures d’accompagnement elles sont clairement insuffisantes et mal respectées. Ce qui n’est pas un argument pour les supprimer mais plutôt pour les renforcer. Si la position de l’UDC en général était quotas + mesures d’accompagnement, je trouve que sa position serait plus crédible que celle affichée qui est quotas + assouplissement du marché du travail.

            l’UDC fait un travail important en défendant notre souveraineté, mais je trouve sa définition de celle-ci terriblement étroite car excluant des aspects important comme l’indépendance dans le domaine énergétique et alimentaire. (Et est en général opposé dans la pratique à un renforcement dans ces domaines, défendant au contraire une dépendance face aux pays exportateurs de combustibles fossiles).

            Je ne peut que regretter la perte de poids du côté agrarien de l’UDC au profit de la branche néolibérale Zürichoise.

          4. Excusez-moi, mais absolument pas. Démonter une incohérence et montrer qu’elle est risible et dangereuse, ce n’est pas parler de « pays des bisounours ». Donc non, pas deux poids deux mesures. Un argument d’un côté et du mépris de l’autre. Mais comme vous le dites, passons.

            L’indivisibilité des libertés de circulation est à mon sens un scandale sans nom. Placer les personnes sur le même plan économique que les biens et les capitaux, c’est les considérer comme des éléments constitutifs de l’économie alors que les personnes sont la finalité de l’économie et ne travaillent à une économie forte que parce qu’elle doit lui profiter en retour. Donc le démantèlement de ces quatre « libertés » est d’une nécessité éthique et fondamentale.

            18 ans d’essai d’application des mesures d’accompagnement et un échec aussi important que celui qui se constate aujourd’hui ne doit que nous encourager à choisir une autre voie que celle de la libre circulation des personnes, d’autant plus que l’UE veut les démanteler, donc on ne va très certainement pas pouvoir aller vers un renforcement de ces mesures, ceci est presque certain. Les mesures d’accompagnement ne sont qu’un pansement que l’on essaie de poser pour essayer de compenser les effets extrêmement négatifs de la libre circulation sur notre marché de l’emploi et sur notre pouvoir d’achat. Plutôt que de travailler sur les conséquences en doublant le pansement (ce que nous ne pourrons pas faire, vu la peur de l’UE qu’ont nos politiques), l’initiative propose aujourd’hui de régler le problème à la source et de travailler sur la cause de tous les problèmes que l’on constate sans interruption depuis 2002 (hausse du chômage des plus de 55 ans, hausse du chômage dans les domaines de la vente et du tourisme, difficultés d’accès au travail, baisse du pouvoir d’achat, augmentation des loyers et bétonnage abusif, saturation des routes, paupérisation généralisée de la population et exploitation d’une main d’œuvre étrangère souvent meilleure marché).

            Pour ce qui est des souverainetés alimentaires et énergétiques, votre réflexion est intéressante et pertinente. Je crains que ce ne soit pas le lieu d’en parler car nous entrerions dans un échange sans fin, mais j’aime votre remarque. Il y a réellement deux lignes à l’UDC, comme il y en a deux au PS, l’ancrage syndicaliste s’amenuisant toujours plus mais restant toutefois présent. L’UDC compte une aile très économique en Suisse allemande et une aile très agrarienne en Suisse romande, et le rösti graben très clair que l’on constate avec la prise de position pour le congé paternité en est un éloquent exemple. Ce n’est qu’en s’engageant qu’on pourra faire que l’aile agrarienne et l’équilibre « économie forte ET forte considération pour l’humain », qui est ce que je vois dans le C de UDC, prenne de plus en plus sa place pour un monde plus équilibré.

          5. @Jack Howard

            Vos propos concernant le Royaume-Uni sont erronés. Le rejet de la libre-circulation au Royaume-Uni a été acceptée par l’UE au début du Brexit et l’UE n’est depuis jamais revenue là-dessus.

  4. Il faut savoir ce qu’on veut. Si on veut gagner cette votation, il faut que l’ouvrier(ère)/employé(e) suisse comprenne que c’est la libre circulation qui est une manace pour son emploi, son salaire et son bien-être.

    Je propose que la campagne soit axée sur le thème: les places de travail suisses pour les Suissesses et les Suisses. L’aide sociale suisse pour les Suissesses et les Suisses. Les allocations de chômage suisses pour les Suissesses et les Suisses. En allemand cet argument est plus facile à formuler: Schweizer Arbeitsplätze, für schweizer Arbeitskräfte. C’est le slogan que je propose à votre parti.

    KAMANE et Mme Rochat ont raison, c’est bien de l’indépendance de notre pays qu’il s’agit. Mais la notion de souveraineté est trop abstraite pour les gens ordinaires. Ils ne la comprennent pas. Ils ne voteront que pour leurs emplois et leurs salaires.

    Mme Rochat, j’espère que vous relayerez ce message dans votre parti. Il faut faire porter la campagne sur la défense des emplois pour les Suisses, comme le demande l’article 121a de la Constitution fédérale. Et il faut le marteler massivement, en laissant tout le reste de côté.

  5. @Jack Howard. Désolé mais c’est faux. L’UE n’a pas accepté d’entrée en matière pour discuter l’allégement de la libre circulation avant le vote des britanniques sur le Brexit.

    1. @ELIE HANNA

      Vous avez raison, et c’est bien pourquoi il faut à tout prix voter OUI le 27 septembre, car c’est le seul moyen d’arracher des concessions à l’UE.

      Le Royaume Uni n’aurait obtenu aucune concession, s’il n’avait pas voté le Brexit et en plus montré sa détermination, avec Boris Johnson comme premier ministre, ”to get Brexit done” et même d’aller s’il le fallait jusqu’au Brexit sans accord.

      Sans cette menace mise à exécution, les Anglais n’auraient rien obtenu.

      1. Le CF dispose de moyens financiers illimités pour combattre l’initiative et il a mis sur le front la Conseillère fédérale la plus populaire. Ils veulent paraître beaux aux yeux de Bruxelles, peu importe le dumping social et la misère du chômage. La discrimination des travailleurs résidents est entrée dans les mœurs politiques et est devenue institutionnelle, difficile à inverser cette tendance. C’est triste pour notre pays ! La France va changer les règles de la libre circulation pour protéger son marché et ses employeurs, qui à Bruxelles osera critiquer la France?

        1. Il ne nous reste qu’à espérer que les petits Suisses, les petites gens, qui savent très bien que les élites et la classe politique suisse et Europeenne sont toutes d’accord pour s’entendre sur leur dos, prennent leur destin en mains, et même si tout le monde est contre eux, se lèvent comme un seul homme, une seule femme, pour dire oui au controle de l’immigration le 27 septembre contre l’avis de tous ces exploiteurs.

          C’est notre seule chance. Car tout de même, si le résultat est net, cette fois, Berne et Bruxelles seront bien obligés d’en tenir compte.

        2. D’ailleurs c’est bien ce qui s’était passé le 9 février 2014. Tout le monde était contre cette initiative, peut-être même la direction de l’UDC en secret. Et pourtant elle a passé. C’est bien la preuve que c’est le peuple des petites gens, et aucune autre force, qui a voulu cet art. 121a de laConstitution fédérale.

          Espérons que la même chose se produise de nouveau: contre l’avis des syndicats, des organisations patronales, des partis politiques, du conseil fédéral, du parlement, de Bruxelles etc.

          C’est notre seul espoir.

          Mais Mme Rochat peut jouer un rôle, en tant que “tribune” du peuple, si j’ose dire.

  6. Concernant les divers courants au sein de l’UDC et votre propre positionnement, permettez moi quelques réflexions.

    Je ne vous perçois pas comme une représentante typique du vieux courant PAI agrarien vaudois. A l’époque le PAI était la branche de l’UDC dans le canton de Vaud. Elle était moins à droite que l’ancien PAB de Rodolphe Minger, même si son sigle s’en rapprochait. PAI = parti des Paysans Artisans et Indépendants. PAB = Paysans Artisans et Bourgeois en allemand BGB Bauern-, Gewerbe- und Bürgerpartei, qui avant la guerre était très, très à droite. C’était une scission de droite du parti radical.

    Dans le canton de Vaud le PAI, dit aussi les “violets”, car il arborait la couleur violette et non verte, avait en effet une tonalité moins droitière puisqu’au début il regroupait surtout des petits paysans plutôt pauvres (les gros étaient radicaux ou libéraux) et même des éléments socialistes.

    Ce pourrait être habile de vous positionner comme une représentante du courant agrarien “violet”, typiquement vaudois, mais malgré tout vous êtes aussi un UDC blochérienne, ou disons “parmelinienne”, car vous appartenez à cette tendance de droite souverainiste qui a pris les commandes dans l’UDC en partant de sa section zurichoise. Avec des hésitations, l’UDC vaudoise, à l’instar de Guy Parmelin, s’est ralliée à ce courant dominant. Et elle a eu raison.

    Disons que vous pourriez vous présenter comme une “violette” souverainiste au nom de la défense des salaires.

    Il y a eu une lutte interne au sein de l’UDC, car en 1971 il y avait eu une fusion entre le BGB et le Parti Démocrate des Grisons et de Glaris, qui était lui une scission de gauche, de style radical-socialiste, du parti radical.

    Ce parti démocrate était un parti de notables de centre gauche avec des grandes familles comme la famille Schlumpf qui a donné deux conseillers fédéraux: Léo Schlumpf et sa fille Eveline Widmer-Schlumpf , et la famille Gadient, des descendants d’Andreas Gadient, qui fonda ce parti en 1919.

    Il est intéressant de noter que quand le Dr Gadient fonda le parti démocrate aux Grisons, c’était parce qu’il ne supportait pas le rapprochement anti-socialiste des radicaux, dont il faisait partie, et des catholiques conservateurs. Le Dr Gadient fut très longtemps conseiller national, et à Berne il votait toujours avec les socialistes. Avant la guerre, lui et ses amis avaient fondé un groupe de réflexion de centre gauche, appelé mouvement des “Lignes directrices”.

    Quand Léo Schlumpf fût élu conseiller fédéral en 1979 c’était quelques années après la fusion entre le BGB et les démocrates des Grisons, dont il faisait partie. Sans cette fusion il n’aurait pas pu devenir conseiller fédéral. Il succédait à Rudolf Gnägi un typique BGB bernois de droite, dans la tradition de Minger. Il y avait donc un net infléchissement du parti vers la gauche, et par conséquent de tout le conseil fédéral après cette élection, car Léo Schlumpf fit une politique un peu dans l’esprit des “Lignes directrices” d’avant guerre, c’est à dire étatiste et socialisante.

    Je fais ce long rappel historique parce qu’on critique souvent l’UDC à laquelle on reproche de s’appeler démocratique du centre, alors qu’elle est de droite. Mais on oublie de dire que cette dénomination date de la fusion de 1971. Si vous fusionnez un parti de droite et un parti de gauche, comment faut-il l’appeler? Il est assez logique de l’appeler un parti du centre.

    C’est vrai que la greffe n’a pas pris. Les éléments de droite et de gauche au sein de l’UDC, se sont séparés à nouveau. Mais entre temps l’UDC était devenu le premier parti de Suisse. C’était une marque à succès. Fallait-il la changer?

    La lutte a été très dure et elle a duré longtemps au sein de l’UDC, entre la tendance démocrate et la tendance conservatrice PAB BGB. L’affrontement s’est fait surtout sur la question de l’Europe et ça s’est terminé par la victoire de la tendance eurosceptique. Mais il y a eu une revanche de l’aile démocrate des Grisons, qui a organisé un petit putsch ou révolution de palais le 12 décembre 2007, en expulsant Christophe Blocher du Conseil fédéral et en faisant élire Eveline Widmer-Schlumpf, fille de Léo.

    La conséquence en a été l’expulsion de la section des Grisons de l’UDC, c’est à dire l’ancien courant démocrate, qui s’est réorganisé en créant le Parti Bourgeois Démocratique PBD. Qunat à l’UDC elle a réussi à se discipliner et à clarifier sa ligne dans un sens eurosceptique clair et net.

    Ensuite il y a eu à chaque élection au CF une tentative des autres partis de contraindre l’UDC à accepter qu’on élise un représentant nominalement UDC mais qui fasse (comme ce fût le cas d’Eveline Widmer-Schlumpf mais aussi de Samuel Schmid et même Adolf Ogi) une politique contraire à tout ce que veut l’UDC et tout ce pourquoi ses militants se sont battus si durement ce qui lui a permis de devenir le premier parti de Suisse.

    Il a fallu un bras de fer très dur, où l’UDC a du menacer de ne pas reconnaître et même exclure de ses rangs un conseiller fédéral qui serait un “Sprengkandidat”, pour qu’enfin, avec l’élection de Guy Parmelin, l’UDC soit représentée par deux conseillers fédéraux loyaux envers la ligne du parti.

    D’après ce que je vois de vous, vous êtes clairement engagée dans ce combat de l’UDC pour la cause de la souveraineté de la Suisse. Je suis sûr que vous resterez toujours fidèle à ces convictions. Mais je pense que vous pourriez vous positionner sur une ligne plus sociale, sans aller dans l’esprit socialisant des Lignes directrices. Je pense que si vous faites cela, vous pouvez devenir une grande dame de la politique, au moins vaudoise. D’autant plus que vous réussiriez ainsi à faire la synthèse entre la sensibilité violette et la sensibilité de droite souverainiste.

    La campagne pour les votations du 27 septembre, sur l’initiative qui demande une immigration modérée, c’est le combat qui vous convient parfaitement. J’espère que votre parti vous mettra en avant et vous donnera les moyens d’être omniprésente, car vous passez bien dans les débats. Si vous gagnez ce combat là en Suisse romande, vous gagnerez aussi votre bâton de maréchal.

    Je pense que vous pourrez gagner ce combat seulement si vous parvenez à toucher les petites gens, les ouvriers et employés des deux sexes, qui ont tout à craindre de la libre circulation et du dumping social qu’il implique.

  7. L’UDC a voté contre le salaire minimum, contre le renforcement de l’inspection du travail à Neuchatel, et s’oppose à une rente-pont pour les chômeurs âgés à Genève. Ce parti se moque des personnes qui travaillent, qu’elles soient Suisses ou étrangères. Le texte de l’initiative veut sanctionner les immigré-e-s qui travaillent, alors que ce sont les patrons qui sont responsables du dumping, de la baisse des salaires et des conditions de travail. L’initiative proposée par l’UDC sème la discorde, elle est malsaine, déplacée, totalement hors sujet et ne protègera personne à part le patronat qui aura les mains libres pour faire travailler les gens au noir ou dans des conditions indignes. Une fois les accords “Bilatérales I” supprimés, trop peu de gens seront là pour défendre les mesures d’accompagnement et elles seront dégagées avec le soutien de l’UDC. Ce parti en a parmi ses membres, parmi lesquels Blocher et Brechbuehler qui préfèrent développer des relations avec la Chine et la Russie qu’avec l’UE. Des pays qui n’ont rien de démocratique. Où est donc le “D” de UDC ? Ce parti qui n’a rien de centriste non plus, puisqu’il utilise la réthorique xénophobe chère de tous temps et en tout lieu à l’extrême droite. Un parti en plus qui favorise la rivalité, la désunion entre les habitant-e-s de la Suisse, n’a rien d’une Union.

    1. L’UDC vote contre toutes les mesures qui ne corrigent pas la cause, mais travaillent sur les conséquences. Toujours plus de taxes, de taxes, de taxes, de contrôles, de contrôles, de contrôles (qui eux aussi, coûtent), c’est toujours appauvrir la population, qu’on le veuille ou non. Votre position, si je fais abstraction de l’absence d’arguments fondés et de tous les procès d’intention qui la composent, c’est proposer de soigner un cancer en traitant les métastases. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait une thèse en économie pour comprendre qu’à mesure qu’on élargit la concurrence à l’embauche, on augmente le dumping salarial. C’est sur la cause qu’il faut agir, en tentant de laisser de côté sa haine partisane pour parler du sujet en lui-même. Je vous propose d’essayer.
      Visiblement, au lieu de parler du sujet, vous parlez de l’UDC et de votre haine pour elle. Je le regrette, car je m’efforce de mon côté de travailler des articles de qualité et de rechercher des arguments sérieux, et souhaiterait que cette page soit une page de libre expression, mais intelligente et réfléchie. Votre commentaire haineux, sans argument et assénant des grands principes non fondés (comme un second que j’ai reçu, d’une personne probablement du même bord que vous), fait tâche dans ce travail à comprendre fondamentalement et ensemble le fond du problème.
      Vous êtes invité(e)e à vous exprimer si vous le souhaitez, mais de manière respectueuse, intelligente et argumentée.

      Ah oui, et accuser l’UDC de travailler exclusivement au service du patronnat, quand c’est la gauche qui aujourd’hui s’allie aux milieux économiques et ultra-libéraux, c’est d’une ironie criante. Pour votre information, les analyses des résultats des élections montrent très clairement que c’est l’UDC, aujourd’hui, le parti des ouvriers. La gauche, elle, préfère se prostituer avec les multinationales et les milieux ultra-libéraux pour contrer une initiative du parti des ouvriers. Cela ne surprend personne aujourd’hui, et à raison, car elle se montre enfin cohérente avec ce qui est devenu son principal électorat.

  8. Le conseil fédéral est égal à lui même, c’est à dire d’une naïveté absolue. Combien de fois ne l’a t’on pas entendu vanter les mérites de l’autorégulation des entreprises? Cela ne fonctionne bien sûr pas et bien qu’il ne faille pas faire l’erreur de surréglementer l’économie, si il n’y aucun ou peu de contrôles la fraude devient la norme. C’est en partie de ce qui se passe avec le dumping salarial ou on l’on peut faire des gains substantiels avec peu de risques.

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