Comment survivre (confiné) au télétravail

Télétravail + confinement = inédit

Bienvenus dans le monde étrange, à la fois réjouissant et terrifiant, du télétravail. Et dans celui du confinement. Les deux notions couplées l’une à l’autre créent un monde nouveau dans lequel chacun se dépatouille comme il peut. Quelques soient sa personnalité, sensibilité, on a tous, en télétravail, des hauts et des bas.

Les hauts se composent de moments de vraie concentration (vous avez réussi à lire de manière ininterrompue un document important que vous aviez laissé sur votre bureau depuis un mois), de joie lorsqu’on retrouve ses collègues pour la première fois en vidéo conférence. Ou quand on reçoit sur le groupe WhatsApp de son équipe des citations inspirantes ou des images drôles sur le Covid-19. Les hauts sont aussi source de créativité (et si l’on simplifiait les procédures ou lançait un nouveau produit ?).

Les bas, eux, se composent de moments où la productivité se réduit comme peau de chagrin (vous vous rendez-compte que ça fait huit fois que vous tentez de lire un email et que votre esprit est happé par: le hurlement des enfants, Instagram, les news et une plaque de choc’), de confusion (on est quel jour déjà ? comment ça “on a changé d’heure” ?). Voire d’angoisse (votre clavier d’ordinateur ne semble plus répondre, son troisième nettoyage à l’eau de javel pourrait avoir endommagé les circuits).

Questions et idées pour cultiver les “hauts”

#1. Comment pourriez-vous être davantage bienveillant envers vous-mêmes, vos collègues et votre manager en cette période de turbulences ? Question cliché peut-être mais valable quand même. Namaste !

#2. La garde de vos enfants est un grand défi pendant cette période de télétravail. Comment pourriez-vous réaménager vos horaires pour être plus à l’aise et efficace ?

Idée: Discutez-en avec votre manager en proposant des solutions. Parler de vos contraintes vous permettra d’éviter les malentendus et, on l’espère, de trouver des alternatives compatibles avec l’équipe et les tâches à effectuer.

#3. Sur une échelle de 1 à 10, à quel point vos collègues sont, habituellement, une source de motivation pour vous au travail ?

Idée: La pause café is not dead ! Pour beaucoup, les collègues sont une vraie source de motivation au travail et ça doit continuer. Prenez votre téléphone pour avoir de leurs nouvelles. Et le jeudredi, offrez-vous un apéro sur House Party.

#4. Comment faire pour distinguer le professionnel du personnel quand tout se passe au même endroit?

Idée: Compartimentez ! Délimitez les heures de travail et les heures de pause. Délimitez votre espace de travail et le reste de votre logement. Changez d’habits (maison/travail). Organisez-vous des moments de transition entre le travail et la vie familiale (ça peut être: une séance de yoga, des respirations, une grande tasse de thé en tête à tête avec soi-même, une page de poésie ou de son livre préféré). Le point commun entre ces différentes idées: du calme et du plaisir pour vous. Ça peut durer 5 minutes ou plus, à chacun ses contraintes.

Une chose à ne pas oublier. Où que vous soyez sur votre grand huit du télétravail confiné, vous n’êtes pas seuls. Si vous voulez partager vos succès et galères du confinement, la rubrique commentaires n’attend que vous !

 

Et si cela vous intéresse, deux petites contributions supplémentaires de ma part sur le télétravail, dans les sujets ci-dessous:

Atelier coaching - Léa Guillaumot, Yves Pinguely - zone de confort

Sortir de sa zone de confort, vraiment ?

Allez c’est décidé, je vais tout remettre en question. Et je vais commencer par cette fameuse citation qui nous exhorte à “sortir de notre zone de confort”.  Un pied hors de ce fameux périmètre et la magie opérerait, nous laissant transformés. Vraiment? Pas forcément. Rien n’est plus naturel pour notre cerveau que de favoriser les habitudes, de systématiser les comportements, de créer des autoroutes plutôt que de prendre des chemins de traverse. Alors comment fait-on pour se remettre en jeu, en vie, en mouvement ?

Certains côtoient l’extrême, cherchent l’électrochoc, le saut en parachute ou les secousses en tout genre. Est-ce une solution pour se sentir vivant ? Effectivement, on vibre quand on risque. Les enjeux sont soudainement beaucoup plus grands que celui de traverser la même route tous les matins pour aller au boulot. Mais ce moment d’adrénaline ne dure pas. Après le grand frisson c’est le quotidien qui revient au galop.

J’ai voulu explorer cette question avec des coaches professionnels : Xavier Bronlet et Yves Pinguely, aussi homme de théâtre, formateur et sage à barbe blanche. Ils proposent une approche décalée. Selon eux, il ne s’agit pas de sortir de sa zone de confort mais plutôt d’y entrer. Si on reprend l’image du saut à l’élastique, ils interrogent : « tu auras vécu quelque chose de fou mais quel chemin auras-tu véritablement parcouru ? ».

Dans l’un de ses ateliers, le groupe hétéroclite que nous constituions s’est retrouvé à effectuer des exercices simples, et pourtant puissants. Trouver une nouvelle manière de se saluer les uns et les autres sans utiliser de mots, simuler un entretien d’embauche en disant de soi ce que l’on oserait pas écrire sur un cv, danser les yeux fermés un rock endiablé. “J’ai beaucoup d’estime pour ceux qui viennent, qui ont le courage d’improviser”, me souffle Yves. On crée de l’espace pour réaliser que l’on ne veut plus faire comme avant. À l’image de cette cadre réalisant qu’elle dit toujours oui à tout -son boss, ses collègues, sa famille-, mais qui a réussi sur scène, à dire non haut et fort.

Un bel exemple de la manière dont on peut “apprivoiser” sa zone de confort. Comme l’on n’a qu’une vie pour le faire, ce serait dommage de passer à côté.

Notre dame de Paris marque le retour de l'esprit d'artisan - Quid coaching - Léa Guillaumot - coaching professionnel - Genève - Suisse

Le retour de l’esprit d’artisan va marquer notre époque

“Nous rebâtirons la cathédrale plus belle encore et je veux que ce soit achevé d’ici cinq années.”  Emmanuel Macron n’y est pas allé de main morte après l’incendie qui a touché Notre Dame à Paris. La France et le monde attendaient une réaction forte, à la mesure de la catastrophe, de la part du Président français. Ils l’ont eue : l’édifice sera réparé, et vite. Vraiment ? Ce vœux semble difficile à réaliser si l’on se réfère à Julien Lecarme, responsable de l’Institut de la charpente et de la construction bois pour les Compagnons du devoir, interrogé par la chaîne LCI: “Ce sont des chantiers de temps long. Notre-Dame va être rebâtie pour revivre au moins encore 800 ans.” La partie n’est ainsi pas gagnée d’avance. Selon Jean Claude-Bellanger, secrétaire général des Compagnons du devoir, interviewé sur France info, la France a les compétences techniques pour reconstruire la cathédrale mais pas forcément un nombre suffisant d’artisans pour avancer rapidement.

Un pari gagnant pour l’avenir

Dès lors encourager les jeunes dans les métiers manuels devrait s’avérer un pari gagnant. À l’heure où l’on s’interroge sur l’impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi, les métiers artisanaux pourraient tirer leur épingle du jeu. En effet, il sera compliqué de se passer des artisans aux talents difficilement imitables. Ce qui est moins le cas des métiers de service (banque, assurance, etc.) menacés par la montée en puissance de l’IA.

J’ai eu la chance de coacher des apprentis Compagnons du devoir lors de journées de développement personnel organisées par Nathanaël Rossi, représentant des compagnons savoyards. J’y ai rencontré des jeunes passionnés, aux valeurs ancrées et à la force de caractère étonnante. Charpentiers, couvreurs, maçons, boulangers… des jeunes avant tout animés par l’esprit d’artisan. Comme évoqué précédemment sur ce blog (D’où vient la motivation au travail ? L’Homo Emoticus répond), l’une des sources de motivation les plus fortes pour accomplir son travail est le goût d’accomplir un “bel ouvrage”. Cela nécessite du temps, de l’application et un goût pour l’excellence.

L’esprit d’artisan fait rêver

Dans ma pratique de coach, j’ai rencontré plusieurs cadres et dirigeants du tertiaire qui ne rêvent que d’une chose : pouvoir exercer leur métier avec cet esprit d’artisan. Ils aimeraient voir leur périmètre de travail réduit pour ne plus s’éparpiller, obtenir un temps d’exécution plus long pour améliorer la qualité de leur service et pouvoir maîtriser le processus de A à Z. Frustrés, certains changent carrément de cap.

C’est le cas de Sacha Tognolli. Le portrait brossé par TF1 de cet énarque devenu ébéniste est à la fois frappant et emblématique des aspirations d’une génération. Plus fier de sa formation “CAP” que de son parcours élitiste à l’ENA, plus stimulé intellectuellement derrière son établi que sur les bancs du Sénat français.

Quelle conclusion en tirer ? Comme dans la fable du tailleur de pierre, permettre à chacun de faire émerger son esprit d’artisan est essentiel. C’est peut-être une des clefs pour retenir et motiver les talents. Un coach en entreprise peut aider à mettre en place cette dynamique. Ainsi, peu importe son métier, la question est de savoir comment individuellement et collectivement réussir à construire sa cathédrale.

Négocier quand on est une femme - égalité homme-femme - égalité salariale - Léa Guillaumot - Quid Coaching - Suisse - Coaching professionnel - Formations - Ateliers

Négocier quand on est une femme

Stéréotypes de genre

Quand les femmes négocient leur salaire (dans le cadre d’un nouvel emploi ou d’une promotion par exemple), elles réclament souvent moins que les hommes. Elles font aussi face à plus de résistance de la part de leur (futur) employeur (LeanIn.Org and McKinsey & Company, Women in the Workplace 2017). Les femmes qui négocient sont vues comme plus insistantes et moins aimables/sympathiques que les hommes. Quand ils négocient ces derniers sont a contrario considérés comme confiants, sûrs d’eux et indépendants. Des caractéristiques positives quand il s’agit de décrire un homme, mais pas une femme…

Bref, les femmes souffrent clairement de stéréotypes nuisibles pour la réussite de leur négociation. Cela doit-il pour autant les empêcher de se battre pour obtenir ce qu’elles méritent? Les femmes ont déjà commencé à répondre à cette question par l’action : il y a dix ans, les hommes négociaient pour une promotion deux à trois fois plus souvent que les femmes. Aujourd’hui, les femmes le font au même rythme qu’eux. Mais les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Maintenant il s’agit d’enfoncer le clou.

Avant de me pencher sur les techniques à utiliser pour améliorer sa capacité à négocier, j’aimerais appuyer sur le fait que les femmes ne peuvent pas être rendues seules responsables du changement.  L’égalité homme-femme en emploi ne pourra jamais devenir une réalité sans une volonté des entreprises de faire de ce sujet une priorité. Je vous encourage vivement à parcourir la page Women in the workplace 2018 sur ces questions. 

Astuces pratiques pour être mieux équipé.e lors d’une négociation

Cet article m’a été inspiré par ma participation à un atelier sur le sujet au sein du réseau Lean In (Lake Geneva), et par les feedbacks de mes coaché.e.s. J’ai pu en tirer la conclusion qu’il existe, concernant la négociation, des dénominateurs communs menant au succès : confiance en soi, estime de soi, connaissance de sa valeur (en tant que personne et en tant que professionnel.le), de ses besoins, de ses limites et capacité à communiquer efficacement. Lorsque les femmes sont sûres d’elles, claires et préparées dans leur démarche, non seulement l’issue est plus favorable, mais l’expérience de négociation elle-même devient beaucoup moins désagréable voire même captivante.

Les vidéos (en anglais) de formation de Lean In sont une très bonne base pour apprendre à mieux négocier. J’invite hommes et femmes à les découvrir. On retiendra trois astuces pratiques:

1. Viser haut (et faire la première offre)

2. Pratiquer, pratiquer, pratiquer (s’exercer à négocier dans des situations où les enjeux ne sont pas trop grands – au marché, sur les tâches ménagères à se partager, dans l’avion pour obtenir un surclassement, etc. – ou en simulant la situation de négociation par le jeux de rôle)

3. Se préparer (avoir fait ses devoirs avant d’arriver à la table des négociations – avoir une idée des niveaux de salaires dans votre secteur et à votre position, lister vos accomplissements, etc.).

En tant que coach qui accompagne des coaché.e.s dans leur recherche d’emploi, dans la gestion de leur carrière ou lors de transitions professionnelles, je trouve que le processus de préparation et de mise en situation est essentiel. Non seulement ces étapes vont aider les coaché.e.s pour la négociation qui les préoccupe au moment T, mais la confiance construite à cette occasion va faire sentir ses effets dans d’autres sphères de leur quotidien.

Et vous ?

Comment vous sentez-vous avant, pendant et après une négociation ? Pensez-vous être bien équipé.e pour affronter une négociation ? Sur une échelle de 1 à 10, à quel point vous sentez-vous gêné.e lors d’une négociation ? De quoi auriez-vous besoin pour être plus à l’aise ? 

Partagez vos expériences en commentant ci-dessous, je serais ravie de recueillir vos impressions et témoignages.

Homo Emoticus - Quid coaching - Léa Guillaumot et Thierry Paulmier- coaching professionnel - Genève - Suisse

D’où vient la motivation au travail ? L’Homo Emoticus répond

La motivation, une question d’émotions

“Je n’ai pas envie d’aller au travail”, “J’ai hâte de finir”, “Mon boulot manque de sens”. Votre motivation est en berne ?

Que faire ? Abordons la question de la motivation au travail en se focalisant sur les émotions. Pour ce faire, j’ai emprunté à mon collègue Thierry Paulmier, détenteur d’un Ph.D en Economie (Université de Paris – Panthéon Assas) et en Sciences Politiques (Université Paris Est) sur le rôle des émotions dans le gouvernement des hommes, son modèle de l’Homo Emoticus.

L’Homo Emoticus est une nouvelle hypothèse anthropologique qui veut rendre compte du comportement humain à partir des émotions et non plus à partir de la raison (comme le fait l’Homo Economicus).

A la question “d’où vient la motivation au travail”, l’Homo Emoticus répond par 4 propositions :

  1. Nous sommes motivés par la peur : le travail est une corvée, on travaille pour “survivre”. L’étymologie du mot “travail” va dans ce sens: tripalium renvoyant à un instrument de torture.
  2. Nous sommes motivés par l’envie : le travail permet de gagner de l’argent, on travaille pour la rémunération.
  3. Nous sommes motivés par l’admiration : le travail est un moyen de mettre de la beauté dans le monde. La figure emblématique est l’artisan. On travaille pour rendre un bel ouvrage.
  4. Nous sommes motivés par la gratitude : le travailleur est inspiré par l’amour. Le travail est un service (service aux autres notamment).

Thierry Paulmier le résume ainsi: “Selon que l’on se trouve sous l’influence de la peur, de l’envie, de l’admiration ou de la gratitude, le travail est vécu comme un cauchemar, un calcul, un poème ou une prière”.

Bien sûr nous pouvons être animés par plusieurs de ces émotions mais souvent une ou deux vont avoir tendance à dominer notre rapport au travail à un moment T. Dans tous les cas, selon Thierry Paulmier, pour maintenir dans le temps une satisfaction suffisante au travail, cultiver les émotions d’admiration et de gratitude serait essentiel pour l’Homo Emoticus. Cela fait sens dans un monde du travail globalisé où la performance est centrale.

Admiration et gratitude en questions

De la théorie à la pratique maintenant. Je vous ai adressé ci-dessous une série de questions où admiration et gratitude viennent se glisser en filigrane. Je vous invite à y répondre en commentaires pour partager votre expérience.

  • Quelle émotion parmi les quatre évoquées plus haut (peur, envie, admiration, gratitude) vous paraît avoir été la plus prépondérante à l’époque pour accepter votre poste actuel ?
  • Dans quelles situations au travail,  1) suis-je le plus créatif(ve) ? 2) suis-je satisfait(e) du travail accompli ? 3) ai-je le sentiment d’aider les autres ? 4) puis-je me consacrer à la qualité de mon travail ? Ces moments vous permettent de cultiver admiration et gratitude.
  • Pourriez-vous y consacrer davantage de temps ou d’énergie ?
  • Dans votre environnement de travail, qui vous inspire de l’admiration ? Comment pourriez-vous donner plus de place aux interactions avec ces/cette personne(s)?

Si vous estimez que votre motivation est en berne depuis un moment, le temps est probablement venu d’aller chercher un soutien. Que ce soit auprès d’une personne de confiance ou d’un coach, n’hésitez pas à partager vos interrogations. La flamme ne demande qu’à être rallumée.

Yves met le feu au bas de son pantalon…

Chiffres inquiétants ?

“Vous avez appris quoi la semaine dernière en formation ?”, “Aucune idée mais par contre les croissants au petit-dej étaient très bons”. Ô rage, Ô désespoir ! Les formations, ça ne sert à rien. On oublie 50% de ce qu’on apprend en 1 heure. Au bout de 24 heures, 70%. Au bout d’une semaine, 90%. Effrayant ? Oui, sauf si on construit ces formations autrement. Continuons avec des chiffres.

Les formations ça sert à rien, à moins que... - Coaching professionnel - Léa Guillaumot - coach certifiée et formatrice - GenèveLes apprenants retiennent:

  • 90% du contenu s’ils l’enseignent à quelqu’un d’autre ou l’utilisent immédiatement.
  • 50% s’ils en débattent en groupe.
  • 30% s’ils voient une démonstration.
  • 20% s’ils ont utilisé une source audio-visuelle.
  • 10% s’ils l’ont lu.
  • 5% s’ils ont reçu un “cours” (source: Psychotactics)

Maintenant, on fait comment ?

Action – Réaction !

C’est simple on utilise tous les bons plans que nous pointent du doigt ces statistiques. En numéro 1, on arrête: les cours doctoraux, les grands concepts, les cahiers et les stylos. Et on remplace tout ça par de l’action. Et là, la magie commence à opérer. En témoignent les formations que j’ai pu délivrer avec filrouge sur le thème “On n’est intelligent qu’à plusieurs” (autour de la communication et du management) auprès de cadres du domaine du divertissement. La méthode de formation favorise l’apprentissage et reprend point par point les méthodes précitées.

Les formations ça sert à rien, à moins que... - Coaching professionnel - Léa Guillaumot - coach certifiée et formatrice - Genève

Que s’est-il passé pendant ces formations ? Sans tout dévoiler: Yves Pinguely, co-fondateur et formateur de filrouge, a mis le feu à son bas de pantalon (pour de faux, certes, mais avec ses talents d’acteur c’était tout comme), 24 managers se sont serrés la main les yeux fermés, ils se sont inventés des vies, ils ont (re)découvert celles de leurs collègues, ils ont débattu franchement, ils ont eu des idées un peu folles, ils se sont trompés et ils ont appris, ils se sont retrouvés ancrés sur leurs deux pieds si solidement qu’on ne pouvait plus les déloger, on a vu des gens aux bras fermés les ouvrir pour rattraper un ballon, on s’est dissipé et pourtant on a tenu le timing, et… ils n’ont même pas piqué du nez après le repas!

Retour d’expérience

Le but de ces formations était d’améliorer la communication entre les collaborateurs et de solliciter l’avis des managers sur plusieurs grands chantiers stratégiques. Je pourrais écrire beaucoup sur tout ce qui s’est passé pendant ces quelques jours mais je voulais m’arrêter sur un épisode, qui peut paraître banal et qui pourtant touchait à l’essence même de cette formation.

Les formations ça sert à rien, à moins que... - Coaching professionnel - Léa Guillaumot - coach certifiée et formatrice - Genève

Jean-Pierre*, force de la nature (une sorte d’Hagrid sans la barbe et les cheveux longs), affirme par sa posture et son attitude son statut d’homme sûr de lui. Mais c’est avec pudeur et une forme de timidité qu’il décide de partager son expérience. Inspiré par la première journée de formation, il décide d’aller parler au service avec lequel il s’entend le moins: le département marketing. Malgré ces quinze années dans la boîte dont dix en commun avec Emmanuelle*, restaient des zones d’incompréhension qui attisaient les frustrations. Les critiques fusaient. Après avoir pris le temps de communiquer ouvertement, un voile tombe. Ce n’était pas de la mauvaise volonté qui se cachait derrière le manque de soutien d’Emmanuelle mais de vraies contraintes budgétaires qui l’empêchaient d’aider Jean-Pierre auprès de ses clients. Lors de la deuxième journée de formation, assis à côté d’Emmanuelle, Jean-Pierre invite ses collègues à faire de même. Prendre un peu de temps à vraiment communiquer plutôt que… vociférer dans son coin !

*prénoms d’emprunt pour préserver la confidentialité.

3 questions pour conclure

La dernière fois que vous avez été frustré par le comportement d’un collègue, comment avez-vous communiqué avec lui ?

De quoi avez-vous besoin pour communiquer ouvertement et sereinement avec quelqu’un ?

Quel est l’épisode le plus marquant où le fait de communiquer vous a permis de résoudre un problème qui vous avez semblé insoluble de prime abord ?

serein sous pression - coaching, formations, ateliers - Léa Guillaumot - Genève

Rester serein(e) sous pression

Quand la tension monte

3ème réunion de la journée, Nadine s’assoit et regarde ses collègues faire de même. Elle sent de l’agitation dans l’air. Ils sont tous entre l’épuisement et l’hyper activité. Matthieu, malgré son regard conquérant, a des gestes peu maîtrisés quand il rassemble ses feuilles devant lui. Elle connaît par coeur le contenu des discussions qui vont avoir lieu. Toujours les mêmes problèmes jamais résolus, on se balance la patate chaude, on pointe du doigt. On essaie de trouver le coupable pour expliquer ce qui ne va pas. Le débat a commencé sur les délais non respectés, le manque de communication et les résultats qui ne sont pas au rendez-vous. Elle a l’impression de pouvoir anticiper chaque mot de ses interlocuteurs. Tout d’un coup, la tension monte en elle à l’extrême. Elle est prête à exploser, elle ne respire presque plus. Elle est rouge écarlate. Elle s’imagine balancer son dossier à la gueule de Matthieu. Au beau milieu du débat, elle n’arrive plus à se retenir. Elle se lève et crie: “c’est pas possible d’être aussi con !”. Le silence s’abat sur la pièce. Ils la regardent tous ahuris. Elle prend ses affaires et sort de la réunion.

Ce fut sa seule et dernière contribution.

Loin de la réalité ? Pas forcément

Quand les obligations s’accumulent, que le dialogue tourne en rond et que la pression du résultat est de plus en plus forte, il arrive que la tension devienne extrême.

Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante suisse, et la Haute école Bernoise ont récemment sorti la 4ème édition du “baromètre conditions de travail“.

Parmi les informations à retenir, le constat suivant: “L’indicateur le plus mauvais de cette dernière édition concerne le stress et les risques psycho-sociaux: 40% des employé-e-s se sentent souvent ou très souvent stressé-e-s au travail. La part des employé-e-s rapportant être constamment sous stress a nettement augmenté. Conséquence logique, ces personnes sont très exposées à des problèmes de santé comme le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel. Outre une grande souffrance pour les personnes touchées et leurs proches, le stress coûte également cher à l’économie (absentéisme par exemple).”

Il est important de noter que le stress en soi n’est ni bon ni mauvais. Il est une réaction naturelle du corps à certains stimulis. Le problème apparaît quand son intensité est forte dans une période longue. Etre “souvent” ou “très souvent” stressé n’est donc pas anodin. L’impact sur la santé est bien réel: migraine, maux de ventre, insomnie, fatigue mais aussi risques cardiovasculaires qui montent en flèche.

Traitement de fond et traitement d’appoint

Le traitement de fond suppose une prise en charge par l’entreprise (managers, RH, dirigeants) des problématiques sous-jacentes au stress. Elles peuvent être d’ordre organisationnel ou culturel par exemple. Cela implique de se pencher sur la question, oser libérer la parole et trouver de nouvelles solutions. Cela peut être facilité par un prestataire extérieur qui peut accompagner ce processus avec des outils et un regard “étranger” à la situation.

Le traitement d’appoint peut consister en deux choses: au niveau entreprise, on peut proposer un babyfoot dans la salle de repos ou des cours de yoga (simples exemples). Au niveau particulier, on peut décider de prendre en main sa réaction au stress: trouver des méthodes qui nous aident à mieux l’apprivoiser et le gérer.

Revenir au corps et prendre du recul

D’après mon expérience de coach, deux leviers semblent indispensables à actionner lorsque l’on souhaite travailler sur sa réaction au stress : revenir au corps et la prise de recul. Voici quelques pistes à explorer:

  1. Revenir au corps (de préférence avec un professionnel qui saura vous guider et rendre les exercices vraiment efficaces):

> Des exercices de respiration qui paraissent “bêtes” et qui ont pourtant un impact énorme sur le corps. Ici quelques exemples. L’attention et l’attitude que l’on adopte pendant la pratique sont clefs.

> Apprendre à reconnaître ses tensions musculaires (ces signaux faibles pourtant bien utiles pour anticiper les problèmes à venir) et à relâcher celles qui sont inutiles.

2. Prendre du recul

> Comprendre sa réaction au stress pour pouvoir agir sur lui: un coach peut aider à clarifier la situation. Vous gagnez en visibilité et en capacité d’action. Les questions et exercices du coach viennent surprendre le coaché, lui permettent de prendre du recul et de faire de sa réaction au stress un atout.

> Travailler sur des problématiques de fond : savoir dire non, savoir prioriser, savoir gérer ses émotions, apprendre à communiquer qui peuvent avoir une influence significative sur l’apparition du stress.

Si le sujet vous intéresse, nous animerons avec Rita Rütsche, spécialiste en récupération physique et bien être, un atelier intitulé “Rester serein sous pression” le 1er Décembre à Genève.

3 questions de conclusion

Quels sont les moments où vous ne ressentez aucun stress ?

Quels sont les premiers signes qui vous alertent sur votre état de stress ?

Si vous réagissiez mieux au stress, quels aspects de votre vie seraient impactés ?

L’invasion des coachs - Key2Spark - Léa Guillaumot

L’invasion des coachs

Coachs au pluriel

Face à son bureau, Marianne commence à stresser. Dans deux jours, elle a une présentation importante. Suzanne lui a recommandé un coach vocal qui l’aidera à mieux s’exprimer. Elle se rend sur son site internet et book une session privée pour le lendemain.

Le reste de la journée se décompose en réunions trop longues, en réponses circonstanciées à ses 120 emails en attente, et en multiples plaintes exprimées ou réprimées contre son équipe qui ne semble pas comprendre ses directives et qui lui tient tête de plus en plus régulièrement. Elle regarde son tableau de suivi de performance: ils n’atteindront jamais les objectifs fixés en début d’année. Sa motivation est en berne. 

La journée de travail terminée, Marianne rentre chez elle. Elle décide de se changer les idées en regardant un documentaire sur le célèbre coach de vie Tony Robbins, intitulé « I am not your Guru ». Épuisée, elle s’endort à moitié hypnotisée par sa façon de bouger, ses propos directifs et ses questions intrusives en direction de son public médusé. Avant qu’elle ne ferme les yeux, la voix de Tony retentit une dernière fois « I challenge you to make your life a masterpiece » (no pressure).

La nuit qui suit est agitée. Dans un de ses rêves, une longue file se dresse devant son bureau. Une ribambelle de coachs se succèdent pour lui faciliter la vie: coach en image, coach nutritionnel, coach en rangement.

DRINGGGGGG. C’est l’heure de se lever et d’attaquer une nouvelle journée…

Et le coach professionnel certifié dans tout ça ?

Face à la multitude de coachs, quelle place pour le coach professionnel certifié?

L’utilisation très régulière du mot « coach » participe à brouiller les pistes. Derrière le terme coach, on entend souvent « expert » donnant des conseils précis dont l’objectif final est sous-entendu: se présenter à son avantage, mieux manger, ou encore maîtriser sa voix.  Or le coach professionnel ne doit pas être associé à quelqu’un qui conseille son client.

Il peut partager des expériences ou mêmes certaines suggestions mais son cœur de métier est le questionnement. L’art de questionner lui permet d’emmener son coaché vers de nouvelles réflexions, ressentis, solutions qu’il trouvera par lui même. La puissance de l’approche est bien là. Loin des solutions toutes faites ou des formules miracles, le coaching demandera une vraie implication du coaché dans la découverte de ce qui lui conviendra le mieux et sera le plus efficace dans son exécution. Par ailleurs, l’objectif vers lequel le coaché se dirige est déterminé par le coaché ou le coaché et son entreprise.

Le coach professionnel peut être spécialiste dans un domaine: communication, confiance en soi, management,  leadership, gestion du stress, organisation personnelle, etc. Ce qui signifie qu’il a une plus grande affinité et connaissance du sujet. Il aura une finesse et une aisance accrues pour aborder ces questions avec ses clients.

Le coach peut associer à sa pratique de coaching de la formation, où il pourra alors revêtir le costume de conseiller, d’expert en amenant à son audience un contenu précis qu’il pourra partager. Il peut utiliser une “approche” coaching lors de sa formation qui favorise la co-construction et l’implication personnelle des participants et l’eloigne des formes d’enseignement classique (rapport maître-élève, contenu fixe voir figé, etc).

Afin de s’assurer de la crédibilité et du sérieux d’un coach, le passage par une formation certifiante reconnue est, selon moi, fondamental. C’est ce combat pour la professionnalisation du milieu que mène notamment la Fédération Internationale de Coaching (ICF). Plusieurs écoles présentes à Genève proposent de tels programmes. Assimiler une série de compétences clefs, pratiquer un nombre d’heures de coaching minimum, signer et se conformer à une charte éthique stricte constituent les éléments essentiels de tout coach désirant obtenir une certification. Cela permet aux particuliers comme aux entreprises de s’assurer que le coach appuie sa pratique sur une base solide et professionnelle.

Pour vérifier la certification d’un coach accrédité ICF, vous pouvez vous rendre ici et taper le nom du coach.


3 Questions qu’un coach professionnel aurait pu poser à Marianne:

  • Qu’est-ce qui vous coûte le plus en énergie au quotidien ?
  • Quels sont les moments où vous vous sentez le plus stimulé ?
  • Quel manager voulez-vous être ?
Millennials indomptables - l’atelier coaching - Léa Guillaumot - coach certifiée - Genève, Geneva

Les Millennials, indomptables ?

On dit souvent que la clientèle d’un coach ressemble au coach. Pas étonnant donc d’avoir coaché un bon nombre de Millennials. Millennials… un terme que vous avez du entendre à maintes reprises. Je vous invite à explorer les articles déjà publiés à ce sujet par Le Temps (en commençant par celui-là qui traite des mythes et réalité autour de cette génération).

Pour revenir à nos moutons (ne traitez jamais un Millennial de mouton!), il s’agit de la génération née entre 1980 et 2000. Les dates varient selon les sources. En 2018, ce sont donc des jeunes qui viennent d’avoir la majorité mais aussi des adultes qui approchent la quarantaine. Ils représentent environ 30% de la population mondiale.

Je vous emmène à la découverte de 4 grands sujets clefs que j’ai eu le plaisir d’aborder avec mes coachés.

La culture d’entreprise et le sens du travail

Millennials - l’atelier coaching - Léa Guillaumot - coach certified - genève, geneva

C’est un des éléments essentiels qui revient systématiquement dans nos séances. A la trentaine notamment, avec quelques années d’expériences dans la besace, les Millennials ont tendance à regarder leur travail avec plus de distance et un esprit critique exacerbé. Des interrogations (ré)émergent: Quel est mon impact sur le monde ? Est-il suffisant ? Est-il optimal ? Mon entreprise est-elle en adéquation avec mes valeurs ? Est-ce que sa mission est alignée avec ma propre mission de vie ? Au fait… Quelle est ma mission de vie ?

Un Millennial dont les valeurs et la mission ne sont pas alignées avec celles de son entreprise peut devenir indomptable, perdre en motivation et/ou nourrir des envies de départ.

 

Développement professionnel: une soif d’apprendre et de progresser

Millennials - l.atelier coaching - Léa Guillaumot - coach certified - Genève Geneva

Loin du cliché du Millennial paresseux qui aimerait que tout lui tombe tout cuit dans le bec (on parle aussi de génération de l’instantanéité), il est au contraire très en demande d’apprendre, de progresser et de faire ses preuves. Encore faut-il lui en laisser la possibilité. Il est en attente de se former autrement, à la recherche de méthodes concrètes et efficaces. Il est ouvert à réfléchir sur lui-même, se remettre en question et développer de nouvelles compétences. Mentoring et coaching sont deux types d’approche avec lesquels les Millennials semblent bien accrocher.

Un Millennial dont le goût pour l’apprentissage et la nouveauté n’est pas stimulé risque soit de chercher des centres intérêts ailleurs (de se désengager ou de  partir), soit de n’être pas utilisé par son entreprise au maximum de ses capacités, une situation perdant-perdant.

Management et leadership: un grand besoin de feedback et de reconnaissance

Millennials - l’atelier coaching - Lea Guillaumot - coach professionnelle - Genève

Le Millennial doute, a besoin de feedback, d’explications sur ce qui va bien et ce qu’il peut améliorer. Il a besoin de reconnaissance dans son travail pour maintenir une bonne motivation au fil du temps. Cela implique pour un manager de discuter régulièrement avec lui, de construire sa confiance petit à petit. Ce besoin de soutien peut être un poid pour le manager mais c’est aussi une opportunité souvent négligée.  Le suivi individuel et bienveillant d’un manager peut vite lui donner des ailes.

 

 

 

L’équilibre vie pro-vie perso: une priorité grandissante

MIllennials - l’atelier coaching - Léa Guillaumot - coach certified - Genève, Geneva

Je ne présenterai pas ici les pour et les contre du télétravail ou des heures flexibles. J’évoque plutôt ces options comme des pistes qui peuvent répondre à des besoins de flexibilité de la part des Millennials, soucieux de trouver un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Pour qu’une entreprise trouve la bonne formule (adaptée à ses activités et ses contraintes), cela demande d’y consacrer du temps et de la réflexion. Mais en ligne de mire: plus d’efficacité et d’engagement de la part de vos collaborateurs Millennials. Et certainement un avantage comparatif par rapport à d’autres entreprises sur le marché.

Pour résumer, la recette du succès en une phrase: Un millennial soutenu par son manager, convaincu de son impact positif dans l’entreprise et pour la société, ayant la possibilité d’apprendre régulièrement de façon innovante et concrète, et qui a la possibilité de délivrer son travail en temps et en heure mais dans le respect de sa vie privée. Si les entreprises parviennent à réunir ces conditions, la capacité du Millennial à donner de sa personne pour un projet qui a du sens est quasi sans limite. Pourquoi s’en priver ?

Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir mon livre blanc sur le sujet disponible sur mon site internet en page d’accueil (juste en-dessous de “Coaching sur mesure”, un formulaire de téléchargement apparaîtra).

Propulsé·e manager sans formation: 6 pistes pour commencer

Félicitations ! Vous avez été promu·e manager. Mais la promotion n’a pas été assortie d’une formation. Comment partir du bon pied ? Quelques pistes à explorer pour commencer inspirées de mes expériences de coaching.

  1. « Manager » n’est pas qu’un titre 

Manager sans formation - Key2Spark - coaching professionnel - Léa Guillaumot

J’enfonce ici des portes ouvertes mais « manager » n’est pas qu’un titre, c’est une fonction à part entière. Ce n’est pas uniquement une promotion, c’est aussi une nouvelle responsabilité qui change complètement le périmètre de votre ancien travail.

Vous êtes maintenant responsable d’une équipe. Du temps devra être consacré exclusivement à la gestion de personnes. En plus de projets à mener, vous avez une équipe à mener. A ce stade, le concept est peut-être encore flou. Et si dans un premier temps vous organisiez de simples entretiens réguliers avec les membres de votre équipe pour comprendre leurs problématiques, leur travail, leur personnalité, leurs aspirations ? L’utilisation de ce temps se fera plus claire au fur et à mesure que vous récolterez de l’information et des impressions.

  1. First things first: le SBAM

SBAM - Key2Spark - Coaching professionnel - Léa GuillaumotSBAM – Quezako ? SBAM est l’acronyme pour quatre petits mots anodins : Sourire, Bonjour, Aurevoir, Merci. Si cette « méthode » est généralement utilisée dans la vente (comme base d’une bonne relation client), elle est tout à fait appropriée en interne auprès de votre équipe. 

Cela peut sembler évident et pourtant ces quatre règles de politesse sont souvent oubliées. Il est fréquent d’arriver au bureau avec mille choses en tête: un dossier urgent à rendre, une conversation avec la direction, un client mécontent qui attend une réponse. Absorbé par nos pensées, on rejoint directement son poste de travail sans adresser un bonjour à ses collègues. Lancer la journée par un bonjour franc et cordial est le signal que vous êtes bien là et présent.e pour votre équipe.


Extrait d’une conversation avec un coaché: 

  • Je suis très mal à l’aise dans l’entreprise que je viens de rejoindre. Le matin personne ne se dit bonjour. Collègues et boss compris passent devant mon bureau sans un mot.
  • Comment cette culture pourrait changer ?
  • Il faudrait que tout le monde y mette du sien et lève un peu la tête du guidon.
  • Comment cela pourrait commencer ?
  • Par moi.

3. Communication, communication, communication 

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Entre un·e manager et son équipe, la communication est clef. Sans une bonne communication les non-dits, les malentendus et les frustrations se développent comme les microbes de la grippe avec un fort danger de propagation. Prendre le temps nécessaire pour faire des points réguliers avec votre équipe permet de discuter des objectifs, des projets mais aussi de débriefer ce qui a été réussi et ce qui mériterait d’être amélioré. On ne perd jamais de temps à reconnaître les efforts de son équipe qui y puise ensuite la motivation nécessaire pour continuer.

 

4. Portez le chapeau 

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Un autre facteur de réussite pour un·e manager est de s’assurer que sa parole est d’or. Tenir vos engagements et faire sentir à votre équipe que vous la soutiendrez quoi qu’il arrive vous assurera respect et motivation. Accepter d’être manager, c’est accepter d’être responsable des membres de votre équipe, notamment de ses erreurs. 

Si vous avez 4min, je vous invite à regarder cette vidéo en anglais sur le sujet (de la première à la cinquième minute). Simon Sinek, conférencier britannique, auteur de livres sur le management et la motivation dépeint les traits d’un bon leader.

 


Extrait d’une conversation avec un coaché:

  • Je me couvre pour chaque décision que je prends en envoyant des e-mails circonstanciés à mes interlocuteurs. Ça me permet d’avoir des preuves au cas où un dossier tourne mal. Si je dois me justifier auprès de mon boss: tout est prêt. 
  • Comment vous sentez-vous par rapport à cette méthode de travail ?
  • Je suis épuisé.
  • Que pourriez-vous envisager d’autre ?

5. Portez le drapeau 

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Lorsque vous dirigez une équipe, la question du sens au travail est essentielle (surtout si vous managez des Millennials!). Les personnes sous votre responsabilité doivent savoir pourquoi elles sont là. Quel est le but final de leur travail? Et puis pourquoi ne pas profiter de votre nomination au poste de manager pour regarder d’un œil nouveau la mission de votre entreprise ? Si elle est intelligemment utilisée, la mission peut devenir un moteur puissant. Pourquoi ne pas prendre le temps de l’incarner ? Qu’est-ce que cela veut dire pour vous et vos équipes au quotidien ? Qu’il y a-t-il d’écrit sur le drapeau que vous portez ? Vecteur de motivation, la mission pourra aussi aider à prendre de la hauteur dans des moments de crise, aider à la prise de décision et à la priorisation des tâches.

 

 

 

6. Formez-vous qu’ils disaient

Manager sans formation - Key2Spark - coaching professionnel - Léa GuillaumotVous avez rejoint ce poste de manager sans formation. OK. Mais cela n’est pas une fatalité, n’est-ce pas? Et si vous: (i) demandiez une formation pour les mois à venir, (ii) vous formiez vous-mêmes (de nombreuses ressources en ligne gratuites existent au travers de MOOCS, ici un article qui vous donnera quelques pistes), (iii) demandiez l’assistance d’un mentor au sein de votre entreprise (même si des initiatives de mentoring n’existent pas formellement, pourquoi ne pas en faire la proposition ?), (iv) aviez recours au coaching afin de gérer votre prise de fonction de manière efficace et sereine puis de développer votre propre style de management.

Un·e manager peut se sentir seul·e dans sa fonction. Cet isolement peut être difficile à vivre, induire une baisse progressive de motivation ou une envie moins vive d’apprendre et de se développer. N’hésitez pas à échanger régulièrement avec vos paires sur vos problèmes et interrogations. Ce n’est pas parce qu’on devient manager qu’on ne peut plus demander de l’aide.


3 questions en conclusion:

  • Quel modèle de manager vous inspire ?
  • En quoi devenir manager va changer la manière dont vous travaillez quotidiennement ?
  • Si vous étiez une personne de votre équipe, comment vous décririez-vous en tant que manager ?