Moi non plus, je n’irai pas à la Fête des vignerons

Cet article est mauvais parce que, notamment, mes arguments auraient gagné à être mieux affutés ; les réflexions exposées, à être moins nombreuses et mieux structurées ; le ton employé, à être plus fin. Résultats : le message que je voulais transmettre est difficilement lisible et, pire, je passe pour une Madame Je-sais-tout. Il paraît que c’est en forgeant que l’on devient forgeronne. Je m’offre donc le droit de m’améliorer en publiant, dans un avenir plus ou moins proche, sur le même sujet et produire un article que j’escompte meilleur. En espérant ne pas avoir perdu d’ici là une partie de mon lectorat…ni le plaisir d’échanger avec lui des opinions parfois divergentes [note ajoutée le 20.07.2019]. 

 

Hier soir, j’ai eu l’idée d’écrire un article sur les raisons pour lesquelles je ne me rends pas à la Fête des vignerons. En ouvrant la page des blogs du Temps ce matin, je découvre avec plaisir l’article de Francis Saugy où il expose les arguments qui l’ont décidé à faire de même. Nous serons donc au moins deux boycotteurs solitaires…à moins que « les gradins dont l’occupation s’annonce clairsemée indiqueront-ils que nous ne sommes peut-être pas si seul·e·s ».

Je partage le constat de Francis Saugy sur l’immense problème de cohérence entre d’une part, l’image véhiculée par cette fête, et d’autre part, le message de prévention que l’on fait aux jeunes de ce pays.

Combien de personnes iront en effet s’enivrer à cette fête pour se décharger de la pression que l’on a en Suisse d’être performant·e au travail, à la maison et dans ses loisirs ? Combien prendront un verre parce que, sans alcool [1], elles ne parviennent pas à entrer en interaction avec un·e inconnu·e, entravées qu’elles sont par le manque de liberté à être pleinement elles-mêmes.

Cher vin, je t’aime et je te déteste

J’aime le vin pour ce qu’il a amené dans ma vie : le partage de moments inoubliables en dégustant le fruit de ce que la nature et l’être humain produisent de concert. Et je le déteste pour ce qu’il a ôté dans ma vie : un oncle qui s’en est allé prématurément des suites d’une maladie bien trop répandue en Suisse.

Il buvait pour ne pas pleurer la mort de son père décédé bien trop jeune lui aussi. Et en manquant, lui aussi, de dignité. La faute à une autre maladie de l’époque : la pauvreté, cette maladie sociale qui ne permettait pas d’avoir une couverture maladie suffisante. Mon oncle avait 16 ans le jour de l’enterrement et il est arrivé bourré. Une partie de sa famille lui en a longtemps voulu. Mais ces gens se trompaient de cible.

Boire pour ne pas pleurer mais danser

Mon oncle faisait comme beaucoup de personnes en Suisse : il buvait parce qu’il n’arrivait pas à exprimer son chagrin. Dans le monde paysan dont la culture imprègne encore la vie émotionnelle de ce pays, montrer la part vulnérable de son humanité n’était pas socialement admis pour un homme. Aujourd’hui encore, on préfère boire et s’enivrer jusqu’à la lie pour se décharger d’une pression trop élevée, oublier nos maux conscients et inconscients ou entrer en lien avec les autres.

À ce propos, j’ai passé des soirées en Amérique latine – que dis-je, des nuits – où mes ami·e·s du pays ne buvaient qu’un ou deux cocktails. C’était souvent faute d’argent, et toujours parce qu’ils et elles n’en avaient pas besoin. Leur capacité à danser en considérant les autres comme des partenaires de jeu et non pas comme les juges de leurs pas, les faisaient savourer la joie profonde des corps qui s’expriment librement.  Sans parler du bonheur des chants entonnés par cœur autour des musicien·ne·s et de l’énergie qui s’échangeait sans discontinuer dans ces moments là. Les fameux pouvoirs de la musique et de la danse…

Jésus ou celui qui changeait l’eau en vin en mode incognito

Dans les écrits bibliques, le premier signe de Jésus est de changer l’eau en vin aux noces de Cana. Cette histoire, je l’ai bien retenue. Mais j’ai aussi retenu qu’il avait réalisé ce miracle afin que l’hôte puisse gâter ses invité·e·s et que tout le monde partage la joie du mariage. Je n’ai pas souvenir qu’il soit mentionné que l’hôte ait dû nettoyer du vomi en lieu et place de profiter de sa nuit de noce.

La plupart des interprétations théologiques ont également souligné que ce premier signe illustre la générosité divine qui n’a pas besoin de publicité pour s’exercer [2]. En effet, les auteurs des évangiles ont choisi de rapporter que Jésus a usé de son superpouvoir en mode incognito.

La générosité de la Fête des vignerons en question

Question faussement naïve : les responsables de la Fête des vignerons ont-ils cette même générosité ? Ou leurs égos les poussent à saisir cette opportunité pour faire de la publicité à un secteur qu’ils et elles jugent en déperdition ? Mais combien de ces responsables sont propriétaires de terrains qui valent des millions et qui, comme le rappelle très justement Francis Saugy, pourraient être affectés, au moins en partie, pour répondre à l’urgence climatique ?

Certaines personnes préfèrent boire de l’eau en bouteille car elles craignent la propreté de l’eau du robinet. Mais combien connaissent la part d’additifs néfastes pour la santé qui sont ajoutés dans le vin ? Combien des responsables de la Fête des vignerons sont prêts à investir dans des techniques qui soient respectueuses des êtres humains qui partagent les terres de l’arc lémanique ? Quel est le prix humain et écologique que notre société est prête à mettre pour préserver cette tradition et les terres viticoles ? Car c’est de cet arbitrage qu’il s’agit. Ni plus ni moins.

Serez-vous à la hauteur des attentes ?

Avec un budget de plus de 100 millions, des milliers de bénévoles qui ont investi des centaines d’heures de leur temps, et quelque 400’000 spectateurs et spectatrices attendu·e·s, il est temps d’être à la hauteur. Quand on a le pouvoir économique, politique et social d’impacter la société, encore faut-il avoir le courage émotionnel de porter le changement en criant fort son message. Quel est le vôtre ?

Pour l’heure, le nom de l’événement qui n’inclut pas les vigneronnes [3], le tableau des Noces qui ne présente aucun couple homosexuel, et le fameux “plus grand plancher LED jamais monté en open air”, sont autant d’exemples qui démontrent que les responsables n’ont pas dû voir passer les milliers de personnes dans la rue le 14 juin et les jours de manifestations pour le climat de ce printemps.

À moins qu’il y ait eu un souci avec la stratégie marketing ? Aurais-je fait preuve d’une trop grande naïveté en croyant ce qui est inscrit sur la page d’accueil du site dévolu à l’événement ? Je cite : « Reconnue par l’UNESCO qui l’a inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la Fête des Vignerons unit les générations, rassemble gens des villes, des campagnes et des vignes, autochtones et étrangers ».

Mais comment vouloir rassembler sans tenir compte des milliers de jeunes et moins jeunes qui vivent le changement et réclament qu’on y réponde? Comment se vanter d’être en phase avec les évolutions sociales tout en omettant d’embrasser le changement de société ? Parce que oui (attention spoiler…), on peut conserver ses racines tout en embrassant le changement.

Embrasser le changement ne veut pas dire renier ses racines

Parce qu’avec de belles racines, on peut, moyennant certaines tailles de la vigne, obtenir des branches bien plus saines et du raisin en plus grande abondance. Ce n’est pas aux vigneron·ne·s que j’apprendrai cela.

Alors, messieurs dames, dans quelles terres souhaitez-vous planter les racines de vos plants de vigne ? Quels sarments êtes-vous prêt·e·s à raccourcir ? Quels fruits voulez-vous produire pour la prochaine génération ?

Serez-vous prêt·e·s à répondre à la voix de nos enfants qui réclament à corps et à cri que l’on agisse pour l’urgence climatique ? Serez-vous prêt·e·s à inclure dans votre tableau des Noces des couples homosexuels comme il en existe des milliers sur l’arc lémanique ? Ou préférez-vous continuer à vivre avec quelques années de retard en mode so XXème siècle et à ne pas tenir compte des nouvelles racines qui font le ferment du pays de Vaud ?

Arrêtez de nous faire croire que la Dolce Vita doit être chère en Suisse

Les racines que je pense davantage propices à des fruits durables et savoureux existent déjà. Ce sont nos grands-parents qui les ont plantées en nous montrant comment profiter des fruits de notre labeur. Ce sont nos parents qui les ont arrosées en se libérant des normes de société qui leur pesaient. C’est ma génération qui en taille les sarments en choisissant le meilleur de ce que la société a à nous offrir. Ce sont les personnes venues de contrées lointaines qui ajoutent des rameaux en amenant leurs richesses. Et ce sont nos enfants qui s’occuperont des prochains cycles saisonniers en obéissant à la nature qui le leur rendra bien.

Les fruits que nous récoltons toutes et tous à travers les générations ont le goût du bonheur simple. Ces fruits ne sont pas ceux issus d’une vigne qui fait croire que le bonheur s’achète à coup d’événements hors de prix et autres places to be. Ce sont des fruits qui ne nous obligent pas à surbooker notre agenda estival pour avoir l’impression d’exister alors même que nos corps et nos têtes nous réclament du repos.

Ces fruits nous demandent seulement d’être cueillis au bord du lac ou de nos rivières. C’est là qu’ils se cachent pour nous offrir l’émerveillement devant des paysages sans nuls autres pareils, de riches échanges avec celles et ceux qui partagent le grill collectif ou notre feu de bois, et la saveur d’un bon verre de vin que l’on boit avec modération, mais surtout délice !

[1]…la fête est plus folle : blague du jour, bonjour.

[2] En revanche, certainement de superpouvoirs.

[3] Si je comprends que le service marketing trouve le nom “Fête des vigneronnes et vignerons” un peu trop long, j’aurais suggéré de faire simple avec “Fête de la vigne”.  

Laure Kaeser

Née d’une mère institutrice jurassienne et d’un père pasteur bernois, Laure Kaeser a grandi à Marseille jusqu’à 18 ans. La sociologie et la psychologie lui ont permis de casser certains codes sans renier ses racines. Docteure en socioéconomie et insatiable observatrice de la société depuis plus de 30 ans, son blog retranscrit ce que ses lectures, rencontres et réflexions lui ont apporté.

69 réponses à “Moi non plus, je n’irai pas à la Fête des vignerons

      1. Tout cela, tous ces commentaires ressemblent plus à la “ligne de coeur”, pour ne pas dire crachoir à vin….aigre.
        Nous non plus n’irons pas à cette manifestation que nous considérons étant tout au plus un évènement de gigantisme technologique qu’une fête en honneur de la simplicité et honnêteté du travail de la vigne.
        On peut d’ailleurs exagérer en ingurgitant trop de fraises comme trop de vin….
        Nous sommes vigneron-ne-s nous-mêmes, certifiés Bio bourgeon depuis 1997, une philosophie que nous appliquons à tout notre mode de vie, donc aussi à notre domaine peuplé également d’animaux.
        Incompréhensible pour nous, que le Lavaux ait été déclaré patrimoine mondial de l’humanité, un coteau humilié en monoculture, bourré de pesticides et d’herbicides qui mettra bien une bonne génération pour se remettre de ce meurtre à petit feu. Pourquoi ne pas y inclure Monsanto comme Saint Patron….? Non déplaise au regretté Franz Weber, grand défenseur de la vie sous toutes ses formes.
        Heureusement il y a de la rébellion dans l’air, de la biodynamie commence à faire son chemin au milieu de ce désert et on pourra enfin de nouveau boire du vrai vin. Santé.

    1. Pas compris pourquoi vous ne vouliez pas, comme moi, aller voir cette fête… Votre style inclusif à la Macron (“toutes et tous”) alourdit inutilement votre texte.

      1. Promis, la prochaine fois j’écris tout au féminin pour ne pas alourdir mon texte en ajoutant la mention “L’utilisation du genre féminin a été adoptée afin de faciliter la lecture et n’a aucune intention discriminatoire”.

        Et l’article d’après, tout au masculin avec une mention équivalente. Etc. pour les articles suivants (donc 1 article sur 2 au féminin, 1 sur 2 au masculin). Avec autant que faire se peut un style neutre (“les personnes”, “les gens”, “les responsables”, etc.). Ça devrait aider le style.

  1. Belle prise de position, c’est clair, chapeau:)

    Mais je n’abonde pas dans la confusion addiction, promotion ou encore égalité.
    Vous qui êtes progressiste, vous savez le temps que mettent les mentalités pour changer.
    Cette fête est planifiée depuis sans doute dix ans au moins.

    Ce n’est pas le climat qui va remettre le vin en question (sauf les produits employés à son élaboration, mais c’est un autre débat) et on ne va pas remplacer les vignes du Lavaux par des panneaux solaires.

    Si je vivais en Suisse, je me serais fait une grande joie d’y assister (comme j’avais assisté à la dernière), ce qui ne m’empêche pas de rêver du Léman, calme au bruit des mouettes hivernales, avec au loin, un pêcheur tirant ses filets (lui aussi en voie de disparition).

    Bonne non-fête 🙂

    1. Merci Olivier 🙂
      Je n’abonde pas dans cette confusion non plus quand il s’agit d’en faire les alibis d’une stratégie de communication. D’aucun-e-s pensent que faire de la prévention de l’addiction tout en mettant des millions dans la promotion du vin manque de congruence. D’autres que souligner le couronnement d’une reine de la Fête parmi les 7 ou 8 autres rois fait de cette reine la fameuse femme alibi quand on veut démontrer qu’on fait de l’égalité.

      Si la fête est planifiée depuis longtemps, cela n’empêche pas d’y réfléchir en mode “agile” (cf. les dernières avancées en matière de gestion du changement). J’espère que les responsables de la Fête auront justement l’agilité nécessaire pour s’adapter aux évolutions les plus récentes de notre société. De plus, sauf erreur, les questions d’égalité, d’écologie, et de réduction des risques en matière d’addiction datent de plus de dix ans.

      Dès lors, dans 25 ans, quand j’aurai plus d’argent, je serai prête à mettre le prix pour participer à cette magnifique fête sans nulle autre pareil.

      1. Bon, si ce n’est qu’affaire du prix du billet, je vais faire en sorte qu’un vous parvienne et vous y assisterez à ma place, 25 ans c’est long!
        😉

          1. Pour #me2 ou corruption?

            hahahah, non je vous le communique à vous, ce qui nuit au monde d’aujourd’hui,
            tout le monde a un avis sur rien, d’autant qu’il puisse balancer son avis ou sa grogne.

            Participez au spectacle et ensuite, critiquez si vous voulez.

            Mais cette espèce d’intolérance aveugle de Dame Ricci, Sieur Saugy, personne n’en a rien à foutre!

      2. Dans 25 ans, chère Laure, ce n’est plus le vin mais l’eau pure que l’on fêtera, devenue si rare et si précieuse, Partout où c’est possible – et notamment Place du Marché à Vevey – on aura planté un maximum d’arbres pour nous protéger des éprouvantes canicules à répétition et offrir des micro-climats de fraîcheur dans un monde où le bitume sera considéré comme l’une des folies du siècle passé…

        1. Merci Philippe Le Bé 🙂
          Malheureusement j’ai la sensation que vous dites vrai. Ayant grandi à Marseille, j’ai expérimenté très jeune la chaleur qui fait souffrir les corps qui doivent dès lors adapter leur rythme. D’où l’importance de la sieste dans les pays du sud.

          À voir comment la Suisse s’adaptera à ce rythme. Elle aura en tout cas le luxe des pays riches d’avoir, sauf crise majeure, les moyens de s’adapter à la plupart des changements climatiques et répondre aux besoins de sa population.

          Ce n’est déjà pas le cas des pays les plus pauvres de la planète. Et, dans 25 ans, ce sera très certainement bien pires que ça ne l’est aujourd’hui. Par conséquent, les réfugié-e-s climatiques seront certainement davantage sur l’agenda politique qu’ils et elles ne le sont actuellement.

          Bref, on va avoir du boulot!

      3. Madame, La Fête (régionale) des Vignerons à Vevey concerne aussi ceux de Fribourg et ceux de Genève. Mais rien pour le Valais, les Grisons, le Tessin et la Suisse Allemande ?
        Conclusion : vignerons, vigneronnes, unissez-vous ! …selon le modèle des Cantons dits confédérés.
        Pitié pour les “oubliés”. A voir et revoir les Statuts de la grande fête de Vevey !?

  2. Moi, je boycotte les textes orthographiés par les bien-pensants et leur monstrueuse orthographe épicène ! Fête de la vigne ? Pis quoi encore… Pour le surplus, pour la cause LGBT, il y a les “pride” ! Accessoirement, il faudra m’expliquer les liens qui unissent cette même cause et le climat ? Ah, des valeurs de cette gauche qui aime tant donner des leçons, alors qu’elle ferait bien mieux de balayer le tas d’immondices qu’elle sème depuis toujours.

    De surcroît, même si vous pensez représenter le camp du bien, arrêter de penser que la majorité de la population vous suit dans vos “idées” dirons-nous.

    Dimanche, je penserai bien à vous, assis dans cette magnifique arène à m’émerveiller devant la Fête des Vignerons !

    1. Merci Frank 🙂
      Pardonnez-moi mais je ne vous ai pas saisi : vous boycottez les textes orthographiés par les, je vous cite « bien-pensants et leur monstrueuse orthographe épicène », donc cela signifie que vous n’avez pas lu cet article ? Mais en fait vous citez certains passages. Je ne saisis pas bien.
      Ou alors c’est que vous ne mettez pas dans le panier des bien-pensants ? Et je vous en remercie ! Je préfère penser mal que prétendre être une donneuse de leçons.
      En revanche, comme je le mentionne dans un autre commentaire, confronter, questionner et critiquer, il sera difficile de m’arrêter dans l’espace démocratique que sont les blogs du Temps. Tout ça évidemment dans le respect de nos droits respectifs.
      Vous sous-entendez (mais toujours si ce commentaire s’adresse à moi), que je suis de gauche. Méfiez-vous de catégoriser les personnes aussi rapidement. Vous pourriez être surpris !
      Enfin, d’avance merci pour vos pensées dimanche 🙂

    2. D’abord chapeau à la poignée de vignerons, la Confrérie, qui a eu le culot de monter un tel spectacle : en l’honneur de cultivateurs manuels les vignerons tacherons. Plus étoffé que les spectacles de Johnny Holliday, non ? L’équipe des psy et des socio beaucoup plus nombreuse dont vous faites partie Madame Kaeser pourrait en faire autant, célébrer son quotidien par de piquants spectacles, remettant en selle son bon public, belle oeuvre sociale en vue. Alors Madame Kasser au boulot ? Il y a du grain à moudre. Rien n’est impossible pour la personne perspicace que vous semblez être.

      1. Je m’y attelle ne vous inquiétez pas mais j’avoue que ce n’est pas toujours facile de faire sortir les sociologues et psychologues de leurs bouquins, voir pour certain-e-s, de leur tour d’ivoire.
        Et si la confrérie veut m’engager pour la prochaine fête, je suis preneuse aux conditions qu’elle soit devenue paritaire, davantage en phase avec les dernières avancées sociales de la région…et que je sois dispo!
        PS: mon nom est Kaeser, j’y tiens, ça veut dire fromager, un autre travailleur qui offre des mets autant délicieux que le vin.

  3. Vous ne comprenez visiblement pas grand-chose à l’esprit de la Fête des Vignerons, qui n’a rien d’une fête avinée malgré son thème principal (et encore, à entendre en particulier le magnifique et émouvant hymne final de cette FdV 2019, le thème principal réel est l’attachement et le travail de la terre, pas seulement de la vigne, nos racines à nous tous)! Personnellement, je suis un adepte enthousiaste de cette célébration qui a été, comme pour beaucoup d’autres, un marqueur de toutes les étapes de ma vie (je participe aujourd’hui à ma 4ème!), mais je ne bois que très peu, seulement dans des occasion spéciales et pas plus d’un verre ou deux. Et si vous commenciez par aller voir ce spectacle avant d’argumenter sans savoir, vous verriez que les considérations écologiques et environnementales sous-tendent pratiquement tous les tableaux présentés! Il y a aussi, entre autre, une très belle intégration de “personnes en situation de handicap” dans un des tableaux. Alors vos dénigrements parce qu’il n’y a pas en plus dans le tableau de la noce des couples homosexuels (et les transgenres, etc., etc., vous le oubliez 🙂 !) … !

    1. Merci Pierre-Adré 🙂
      Je vous félicite pour votre grand âge ! Et également de montrer l’exemple que l’on peut s’amuser sans se mettre des mines.
      Je n’ai effectivement pas vu le spectacle mais ai plusieurs ami-e-s proches qui participent comme bénévoles et me l’ont décrit tant dans sa magnificence et la joie des bénévoles à y participer, que dans la marge d’amélioration que les responsables ont encore pour ce qui est des points que j’ai soulignés dans l’article. Effectivement, ça aurait été aussi une belle idée d’avoir des transgenres qui, comme les personnes en situation de handicap, sont peu visibles dans l’espace public.

      Votre commentaire me permet de préciser ces points :
      1. Je ne critique pas l’attachement ni le travail de la terre puisque je le partage. Fruit de deux familles paysannes, cet attachement est profond comme vous pouvez l’imaginer.
      2. Je n’ai pas qualifié la fête d’avinée mais et ai souhaité questionner l’incongruence entre volonté de certain-e-s de faire de la prévention et apologie d’une boisson qui est à l’origine d’une maladie qui fait des dégâts.
      3. Le dénigrement ne fait partie ni de mes valeurs, ni de mes pratiques. En revanche, questionner, critiquer et confronter, oui. Je savoure et profite le fait d’être dans un pays démocratique qui m’octroie ce droit constitutionnel. Je suis en revanche désolée que vous souffriez de dénigrement suite à la lecture de mon article. Prenez soin de vous !

  4. Je vous cite : “Effectivement, ça aurait été aussi une belle idée d’avoir des transgenres qui, comme les personnes en situation de handicap, sont peu visibles dans l’espace public.” Mais si les transgenres sont si peu visibles, c’est peut-être que ces personnes ne représentent qu’une part infime de la population (on parle de quelques pour mille suivant les études; il y a bien plus de personnes en situation de handicap physiques et elles sont mises à l’honneur dans la fête – Je n’ai pas de honte à penser que la transidentité est une forme de souffrance, d’erreur de parcours, ce qui ne veut pas dire qu’il faut mépriser les transgenres ou les rejeter). A ce que je sache le mariage homosexuel n’existe pas en Suisse, donc où est le problème de ne pas le mettre à l’honneur ? Il y a soit dit en passant un mariage mixte (un black et une Suisse) et des mariages de retraités. La fête aurait pu être une vitrine, mais elle n’est pas à vocation politique avant tout. Sachez également que le metteur en scène a mis en avant les femmes plus que jamais auparavant. En effet, il a par exemple créé la troupe des cent pour cent, qui intègre autant de femmes que d’hommes et qui fait le miroir des cent suisses, bastion traditionnellement masculin. La messagère boîteuse, les filles mises à l’honneur par le rôle de la petite Julie, une vigneronne couronne d’or hier soir. Mais que vous faut-il de plus pour être positive sur les évolutions de la société en matière d’inclusivité ? Je crois que vous ne vous êtes pas suffisamment documentée avant de poster votre billet d’humeur. Sachez que toute la société ne partage pas vos vues progressistes et moralisatrices et surtout l’urgence que vous avez de vouloir modifier la société dans ses bases les plus profondes. Vos problèmes sont des problèmes d’une société d’abondance. Donc, buvons à l’abondance, buvons à l’amitié, buvons à la santé de la Suisse, un pays prospère et beau!

    1. Merci Tobias Henri 🙂

      Je suis comme vous heureuse que le metteur en scène ait mis en avant les femmes plus que jamais auparavant. En effet, quoi de plus normal que de valoriser dans toute la magnificence qu’elles méritent, les personnes qui forment la moitié de la population suisse et une bonne partie de la main d’oeuvre viticole. En particulier si l’on souhaite avoir une fête qui illustre le travail de la vigne.

      Si l’on souhaite être une vitrine du pays de Vaud, comme cela semble être le cas, d’aucun-e pensent que la Fête des vignerons aurait gagné à être davantage en phase avec la société dans laquelle elle s’inscrit ainsi qu’avec les dernières dispositions légales :

      1. Les couples homosexuels ont le droit dans le canton de Vaud de s’unir dans le cadre du partenariat enregistré et à fêter leurs noces comme il se doit, y compris dans certaines églises puisque l’Eglise évangélique réformée vaudoise a adopté en 2012 un rite pour les partenaires de même sexe.

      2. La commission des affaires juridiques du National a adopté, par 19 voix contre 4, “un projet de mariage pour tous qui se concentre sur les éléments essentiels du droit civil, y compris le droit de cité et l’adoption. Les dispositions relatives à l’existence d’un mariage s’appliqueraient également, à l’avenir, aux unions entre personnes de même sexe” (source Swissinfo.ch).

      3. L’Organisation mondiale de la santé estime que l’incongruence de genre, c’est-à-dire le fait d’avoir le sentiment d’appartenir au sexe opposé, ne doit plus être considéré comme une maladie mentale, d’après la 11ème version de la Classification internationale des maladies (CIM-11) publiée en juin 2018. En Suisse, outre “homme” ou “femme”, le service de recrutement de l’armée prévoit dès l’an prochain la case “autre” à cocher sur ses formulaires.

      Enfin, permettez-moi de vous suggérer une correction: s’exprimer sur un couple mixte au niveau des origines en écrivant “un black et une Suisse” est incorrect: d’une part, pour des raisons grammaticales (l’utilisation de l’anglicisme doit être mis en italique ou entre guillemets, et l’adjectif suisse est à accorder au féminin quand on parle d’une femme, soit une “Suissesse”), et d’autre part, pour des raisons légales puisqu’un “black” peut être suisse, notamment par l’accès à la naturalisation, et une “blanche” peut être étrangère, notamment par le droit migratoire en vigueur en Suisse.

  5. Très juste votre analyse concernant les émotions vite mal camouflées grâce à la culture et à la célébration de l’ivrognerie. Mais comment en tant que femme prendre la parole quand il s’agit de défendre ou de se solidariser à une parole critique concernant la Fête des Vignerons. Car la fête des Vignerons est sacrée (patrimoine culturel international et national) et nul n’a le droit de toucher à son nom (masculin par héritage patrilinéaire), parler de son coût, des nombreuses personnes – écolos entre autres – qui auraient eu d’autres idées moins onéreuses pour fêter la vigne. Ceci dit comme dit un poète persan “pour vivre il faut du vin aux charmantes couleurs”

    1. Merci Lisa pour cette précision sur l’impossibilité de changer le nom d’une manifestation mise au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Je suis étonnée en revanche que ce soit la même raison qui empêche de questionner les choix d’investissement qui sont faits à partir du budget alloué.
      Et vive les poètes persans dont la plume a traversé le temps!

  6. Sur le fond, je suis d’accord avec beaucoup de ces arguments mais ça, c’est la théorie.

    Car en pratique… je suis totalement amoureuse de la Fête, alors je n’ai plus les idées claires. C’est l’une des expériences les plus rassembleuses et génératrices de joie qu’il m’a été donné de vivre.

    Une figurante étournelle complètement ivre d’amour ❤❤❤

    1. Ce que je désire ajouter après votre commentaire sera peut-être jugé bête, mais tant pis. Je pense que ce sont ceux et celles comme vous avec vos trois cœurs qui créent la fête, avant la vigne et le vin. Pas besoin d’avoir les idées claires pour avoir du bonheur et en apporter, même si on n’aime boire que du Coca-Cola !

    2. Merci Jaimelafevi 🙂
      Je suis très heureuse que vous ayez pu vivre, en tant que figurante (donc bénévole j’imagine), une expérience aussi unique et magique ❤

  7. Je dois admettre avoir ressenti une certain arrogance dans votre publication. D’entrée, vous parlez de boycott (un terme assez dur!) et vous vous réjouissez si “pas toutes les places sont prises”. Difficile de croire que votre intention est de chercher le débat.
    Difficile également de ne pas me sentir dénigré lorsque votre critique se porte uniquement sur certains choix des responsables de la fête et certains symboles ancrés, tout ça parce qu’ils suffisent pour dire que c’est contraire à votre idéologie progressiste et que le reste on s’en fiche.
    Vous prenez énormément de soin à appliquer l’écriture inclusive, peut-être devriez-vous d’abord inclure les différentes opinions dans votre réflexion, car ici vous prenez en otage les femmes et les jeunes pour vous justifier, en vous basant sur quelques événements récents.
    Le pire dans tout ça, c’est que sur le principe je suis d’accord avec vous. Peut-être que si je réagis fortement, c’est surtout parce que vous nous rappelez ces problème de sociétés (déjà omniprésents dans les média) à une fête estivale que je découvre humblement pour la première fois en tant qu’adulte, dans un esprit de découverte culturelle, artistique et d’évasion : “les fameux pouvoirs de la musique et de la danse…”

    Mais rassurez-vous : ils n’offrent pas de verre de blanc à l’entrée du stade. Et l’alcool est moins cher à la Cantonale 😉

    1. Merci Nicolas Besson 🙂
      J’ai ajouté une note en début d’article le lendemain de son écriture suite à la critique bienveillante d’une amie chère avec laquelle j’ai discuté de cet article vendredi soir une bière à la main pour savourer le début du weekend. En gros, vous la rejoignez sur de nombreux points.

      Je vous invite à lire cette note.

  8. Après la lecture de cet article qui laisse la bouteille intacte au milieu de la table avec son bouchon qui dépasse à mi-hauteur, entourée de verres vides, les chaises déjà placées avant que sonnent les invités à la porte, j’ai songé à cette fête des vignerons, coûteuse et sans authenticité pour les uns, représentative de notre culture pour les autres, ou simplement joyeuse comme toutes les fêtes où dans ce pays on ne boit pas que du lait. Pessimiste que je suis, mais pas pour autant hors de la réalité, je me suis demandé si cela avait un sens de fêter le vin… Je ne suis ni psychiatre, ni neurologue, ni biochimiste, mais tous les trois seraient d’accord avec moi si je leur disais être convaincu que le bonheur n’est pas dans le vin… Il est donc possible de fêter des personnes, des moments heureux, en buvant de l’eau minérale, et même se sentir un peu ivre… Alors pourquoi est-ce que je suis celui qui gêne les autres quand, à la table où on trinque, je préfère parfois garder mon verre d’eau gazeuse ? Parce qu’il y aurait moins de bonheur dans l’eau ? Je m’abstiens évidemment de poser la question pour ne pas gêner encore plus, et choisis l’excuse qui passe bien : « Je suis fatigué, après je dois prendre le volant… » Ainsi je n’ôte à personne le bon goût du vin, qui en réalité résiste bien aux pensées peu heureuses qui peuvent survenir brièvement et repartir aussi vite qu’une mouche : Les situations tristes que le vin endort et soigne progressivement à sa manière, et là… Non, le malheur n’est pas dans le vin.

    1. Merci Dominic 🙂

      Je me suis surprise à avoir le même type d’excuse les soirs où je ne souhaitais pas boire. D’autres fois, j’ai la force d’assumer. Hier soir encore, quand sont venus les alcools forts et que mes yeux se fermaient tout seul malgré la richesse des discussions que nous avions avec 2 amis, j’ai l’impression d’avoir surpris un des 2 qui ne me connaît pas encore très bien en lui disant que j’allais me coucher et que je ne souhaitais pas le fameux “dernier verre”. Quand il a insisté par gentillesse pure, je lui ai dit que je n’aimais pas ce genre d’alcool. Ni plus ni moins. Mais j’ai eu peur de blesser. C’est fou…

      1. Ah Madame, vous avez tant de cœur pour les autres, et vos amis vous le rendent certainement bien. Mais dans la pure gentillesse que l’on vous offre pour continuer à boire, il y a aussi le désir de ne pas se sentir seul. Ne craignez pas de blesser en disant « non » aimablement. Bercée dans son bien-être la personne oublie que si vous l’accompagnez ce ne sera pas vraiment un partage. C’est fou que vous songiez si peu à vous ! Des personnes généreuses qui ont tout donné ont été abandonnées au bout de leur chemin. Celle qui chantait : « Dooo-mi-nique-nique-nique… » Oh je ne pensais pas qu’au Bondieu comme elle le croyait… Mais je ne l’ai pas oubliée quand dans mon enfance elle me parlait si gentiment dans le haut-parleur de mon pick-up…

  9. Madame
    Je suis triste de penser qu’une jeune femme comme vous, confonde travail et récompense du travailleur de la vigne avec le consommateur d’un produit issus de la cave.
    Triste de constater que vous supposez que la fête qui est joie, convivialité, simplicité dans les contacts, aie besoin de l’ivresse pour exister dans la ville de vevey.
    Juger sans connaître c’est faible, mais je crains que ce soit très en vogue.
    Seule la tristesse à été le sentiment qui m’a envahie à lire votre prose.
    Mélange de genre, de but, condescendance et suffisance de l intellectuelle donneuse de leçons…
    Je ne vous changerai pas mais vous ne me gâcherez pas mon plaisir.
    Ce soir j’irai faire les quais de vevey, admirer la parade de nuit, danser sur la musique des scènes off, me réjouir d’avoir des propriétaires terriens qui récompensent leurs meilleurs tâcherons.
    MERCI la confrérie, merci Lavaux et chablais de nous offrir le fruit de votre treille.

    1. Vous avez raison, pour profiter le mieux d’une fête, il faut oublier tout ce qui peut être triste pour soi, et encore plus pour les autres. Vous auriez cependant pu faire mieux pour aborder la fête pleinement en paix : Garder l’article de côté au moment où vous l’avez découvert du coin de l’œil, et attendre la fin de la fête pour le lire et y répondre.

    2. Merci Busslinger 🙂
      Bien sûr que vous pouvez me changer…en tout cas nuancer mon avis! L’être humain a l’intelligence de se nourrir des avis contraires s’ils sont jugés propices à son avancée sur le chemin de la vie. Alors n’arrêtez pas de réagir avec bienveillance. Vous contribuez à ce que je devienne meilleure 🙂

      De même, les critiques avec lesquelles je ne suis pas d’accord me permettent de confronter et consolider mes arguments. Cela contribue aussi, j’en suis certaine, à devenir meilleure 🙂

      Je vous invite à lire la note que j’ai ajoutée hier en début d’article suite aux commentaires reçus.

  10. Et le bon Gargantua, l’aurait-on oublié dans ce débat, par ailleurs de plus en plus enivrant? Avait-il un autre culte que celui de la Dive Bouteille? Mais, comme Socrate, le divin fripon du prologue de sa bio, il ne confondait pas beuverie et ivresse du savoir. Bibitamus, fratres!

  11. Bon, voilà encore un de ces articles irritants, mais intéressants car ils nous informent sur le fait que vivent au milieu de nous une quantité de gens qui se refusent absolument à s’associer aux joies du peuple traditionnel du pays, quand il communie dans une ferveur sincère et profonde en célébrant une belle tradition de son cru.
    Ces rabat-joie ont le droit de s’exprimer, bien sûr, et même d’offenser notre sensibilité, mais il faut noter que leur sacrilège est accueilli avec bienveillance, alors que celles et ceux qui exprimeront leur agacement à cause de la grève des femmes, son défilé et ses slogans haineux, ou de la gay pride, ses obscénités et ses revendications révoltantes, seront stigmatisés. L’inversion des valeurs est intériorisée par un public sous perfusion de bien-pensance gauchiste. La subversion est devenue la norme et la norme est suspecté par définition. La société est bien malade.

    Ce qui est sidérant dans cet article, c’est la tonalité doucereuse avec laquelle est insinué le projet d’une police idéologique imposée par les manipulations de masse qu’ont été ces manifs pour le climat et la grève des femmes du 14 février.

    On reproche à la fête des vignerons 2019 de ne pas être assez féministe alors que justement elle est allée jusqu’à présenter des “Cent Suissesses”, par esprit féministe, ce qui personnellement me blesse, mais je le pardonne parce que c’est la fête des vignerons. Et on l’accuse aussi d’irrespect de l’environnement à cause de cet écran LED moderne. La fête des vignerons est donc coupable de ne pas se prosterner devant sainte Greta Thunberg.

    C’est effrayant. Ca veut dire que désormais l’autorité et le pouvoir doivent être dans la rue, où défilent des abrutis décervelés mobilisés par des activistes fanatiques en faveur des causes impulsées par les mondialistes à la George Soros. Poussez encore un peu plus et on défilera avec les têtes des vignerons et des gens politiquement incorrects au bout des piques. Mais le pire c’est d’imaginer ces tribunaux d’inquisition gay friendly, LGBTQI et ivres du sentiment d’urgence climatique, condamnant sans loi et bannissant les ennemis du peuple.

    Le laïus sur l’alcoolisme et ses ravages, permettant au passage de blâmer une tradition populaire ancrée, peut se comprendre. Mais au fond il est hors sujet. Il ne s’agit pas de cela.

    L’article de Francis Saugy m’avait agacé aussi, et inspiré la réflexion suivante que je me suis abstenu de lui faire mais je le fais maintenant: puisque vous blâmez sentencieusement toute cette culture qui s’est développée autour du vin, que proposez-vous de faire de ces vignes magnifiques, plantées par des moines cisterciens au moyen-âge, chantées par Ramuz, sauvées par Franz Weber et consacrées même par l’UNESCO? Si vous voulez être rigoureux intellectuellement, vous DEVEZ exiger que ces vignes doivent arrachées. Alors je vous pose la question: par quoi voulez-vous les remplacer? Des plants de cannabis? Ce serait tendance mais c’est aussi une addiction. Ca ne va pas. Des pâturages? Vous n’y pensez pas: les flatulences des vaches augmentent le réchauffement de l’atmosphère, d’après ce que nous disent les frapadingues de l’urgence climatique. Des gratte-ciels? Bonne idée, ça serait de la bonne densification et ça permettrait de loger un peu de ces nouveaux venus qui se bousculent dans la Suisse a bientôt 10 millions d’habitants, puisque le parlement refuse les décisions populaires qui exigent de limiter l’immigration.

    Et puis que proposez-vous pour faire vivre ces milliers de familles qui dépendent de la viticulture dans notre pays?

    On voit bien l’absurdité de ce langage. Le puritanisme gnangnan gauchiste féministe LGBTQI et réchauffistes devient insupportable. Aujourd’hui il est juste ridicule mais demain il sera dangereux pour nos libertés car il deviendra oppressif et persécuteur.

    Ces gens ont le vava.

  12. Je trouve la plupart de vos critiques parfaitement injustes et mal-fondées.

    Vous partagez l’avis de Monsieur Saugy selon lequel il n’est pas souhaitable de fêter le vin à cause de l’alcool qu’il contient :
    Il s’agit d’une question très subjective (vous relatez vous-même votre vécu). Pour ma part, je considère le vin comme un produit noble de par le travail, les soins et le savoir qu’il nécessite (même si je n’ignore pas que le vin peut être produit à un niveau industriel aussi). Ce n’est, et de loin, pas à la portée de tous. Pour moi, deux approches sont incompatibles avec cette noblesse : trop en boire, ou ne pas en boire du tout (je respecte néanmoins tout à fait ceux qui s’y refusent et ne leur mettrait jamais la pression).
    L’abus d’alcool révèle bien souvent un problème chez le buveur ; le vin n’en est pas la cause, à quoi bon lui faire porter le chapeau. De plus, je vois la fête comme celles des vignerons et des vigneronnes, et non pas du vin ou de l’alcool.

    Vous reprochez à la confrérie de ne pas avoir montré sur scène des couples homosexuels :
    Comment reprocher à une confrérie de vignerons de ne pas réserver une place aux homosexuels lors de la fête qui leur est destinée ? La société a conscience que certaines personnes sont homosexuelles autour de nous, cela est très largement accepté aujourd’hui (même si améliorations sont souhaitables), et c’est tant mieux, j’y suis favorable. Mais demander que les homosexuels, qui ne composent à l’évidence qu’une (très) petite partie de la population, soient spécifiquement inclus dans le spectacle, je peine à en comprendre le sens ? A quoi bon, qu’est-ce que cela amènerait, qu’elle différence concrète ça ferait ? D’ailleurs, question provocatrice : combien de vignerons de la confrérie sont homosexuels ou ont-ils des parents qui le sont ? Si ça trouve aucun. Pourquoi auraient-ils du avoir une pensée spécifique au moment de l’écriture du spectacle ? Et pourquoi pas pour les autres minorités ? Il y a tout lieu de penser (statistiquement) que certains bénévoles sont homosexuels. De même, certains spectateurs sont homosexuels. Ils ne sont donc pas exclus de la fête. On ne peut ainsi pas parler de discrimination. Enfin, c’est mon avis, les organisateurs n’ont pas sciemment évité d’intégrer des couples homosexuels à leur spectacle.

    Vous reprocher à la confrérie d’être égoïste, de ne pas partager, de se glorifier et de faire sa pub :
    D’après vos lignes à ce sujet, je comprends que vous attendiez de la confrérie qu’elle fasse passer des messages politiques, soit l’inclusion des homosexuels, la lutte contre le changement climatique et la solidarité avec le mouvement féministe, des causes qui vous sont chères et qui sont actuelles.
    Est-ce le rôle, voire le devoir, d’une confrérie et consoeurerie (tant qu’on y est) de vignerons et de vigneronnes d’agir de la sorte ? Pour moi la réponse est négative. Je ne leur en voudrais jamais de faire valoir leur propres revendications ou idées. C’est leur fête (une par génération) après tout. De même, je ne vois pas comment on peut leur en vouloir de ne pas reprendre l’actualité politique ou sociétale. Et par ailleurs, je ne suis pas certain que la majorité des membres de la confrérie partage vos vues. D’un point de vue très personnel, je préfère assister à un évènement authentique dans lequel les organisateurs montrent ce qui leur plaît, les intéresse, passionne, motive sans ajouts que l’on pourrait qualifier de politiquement corrects, et donc d’hypocrites.
    Je trouve que le budget avoisinant les 100 millions est exagéré, disproportionné et regrettable compte tenu du type d’évènement. Je ne sais pas comment la confrérie gagne son argent (a priori ses membres cotisent). Mais ça représente toutefois un apport de quelques millions par année. Quoiqu’il en soit, c’est de l’argent gagné honnêtement qui peut être dépensé comme bon leur semble. Ces gens paient leurs impôts après tout. Ils sont libres de promouvoir ou non une cause qui leur est noble. De plus, d’après la lecture que je fais des status de l’association de la confrérie et de sa fondation, ces deux entités ne sont pas habilitées à soutenir des causes, aussi honorables soient-elles : le but de l’association est d’organiser la fête des vignerons et celui de la fondation de gérer la patrimoine immobilier et les archives. Petit détail, les statuts portent la mention : “Toute désignation de personne, de statut ou de fonctions dans les présents statuts vise indifféremment un homme ou une femme”, qu’on se le dise.

    Vous saisissez l’occasion de ce billet pour dire aux vignerons qu’ils doivent fournir un effort particulier afin de participer à la protection de notre climat, à savoir mettre à disposition des vignes pour l’installation de panneaux solaires :
    Le jour où la grande majorité des toits a rendement énergétique élevé sera couverte, alors éventuellement on pourra envisager d’exproprier des vignerons et vigneronnes. Je parle bien d’exproprier car je ne vois pas pourquoi un vigneron et une vigneronne devraient être plus généreux que nous autres, ce d’autant plus que le changement climatique entraînant une hausse globale des températures n’est pas nécessairement une mauvaise chose pour leur activité… Pour ma part, mes attentes à leur égard se limite à l’emploi des techniques/méthodes/moyens les moins polluants possibles.

  13. Merci pour cet article qui reflète tant de vérités. Je pense pareil, mais aussi par le fait que la vigne et ce qui en découle n’est pas quelque chose de vital pour l’être humain. J’ai perdu ma maman à cause de l’alcool qui fût “tout ce qui lui restait” selon ses dires. De longues années de souffrance de la voir ainsi sombrer en raison de sa dépendance. Pour cette raison, je ne trouve pas raisonnable de voir si grand pour une fête ou l’alcool a une place privilégiée. De plus, on est loin des traditions d’origine avec cette fête de la démesure et du gigantisme.

    1. Des vérités qui gâchent la fête pour certains. J’hésitais à mentionner dans ce blog que j’ai perdu la femme que j’aimais, et qu’il y avait la bouteille vide devant la fenêtre restée ouverte. Alors oui, la vigne et le vin ne sont pas quelque chose de vital, cela peut contribuer à des moments de bonheur plus librement vécus, ou précipiter dans le malheur. Merci d’avoir parlé de votre mère sans craindre de jeter un froid parmi les commentaires qui honorent si idéalement le vin.

      1. On voit mal le rapport entre la mort tragique de la femme que vous aimiez, et qui buvait, et la fête des vignerons. Ca fait penser à ces campagnes concernant l’arme à la maison (que l’Union Européenne veut enlever aux citoyens pour mieux les désarmer). Pour faire pleurer dans les chaumières, y a toujours une personne qui vient pleurnicher en parlant de quelqu’un de leur famille s’est suicidé avec son fusil militaire. Ca n’a rien à voir avec le sujet.

        Là j’ai beaucoup admiré monsieur Jean-François Rime quand il a été confronté à cette pleurnicherie habituelle lors de la campagne récente au sujet de la loi sur les armes (où hélas les Suisses se sont couchés comme des vaux par peur d’être exclus de Schengen). Il s’opposait à cette loi sur les armes. Quelqu’un l’a ramené avec un cas tragique de suicide à l’arme militaire. Rime a vu rouge. Il faut savoir que son père s’est suicidé, en se pendant. Il a parlé de “quelqu’un qui le touche de près”, qui était officier et possédait une arme de service à la maison et pourtant, pour se donner la mort, il a acheté une corde. Donc, Dominic, la mort de votre bien aimée était une tragédie, certes, mais ce n’est pas la faute de la fête des vignerons.

        1. Je prends le temps de répondre à votre commentaire car cela fait écho à mon vécu. Un cousin de la famille s’est suicidé avec son arme de service au milieu du XXème siècle. Mais il aurait pu le faire avec une corde. Il l’a fait au retour de son école de recrue. D’après ce qu’on en sait dans la famille, la raison n’était pas seulement liée à son vécu à l’armée. Une histoire d’amour déçu a certainement contribué à ce geste fatal. Mais la famille pense que l’armée n’a clairement pas aidé.

          Dès lors, la question que je poserais est celle de l’impact de l’armée de conscription sur la santé mentale. Mais ce devra être l’objet d’un autre article (un peu mieux préparé que celui-ci, promis!). Car la question est complexe et, sauf erreur, les études pour nous aider à y répondre, quasi inexistantes.

          De même, mesurer les liens entre promotion des boissons alcoolisées et alcoolisme est hautement complexe sur le plan scientifique et très sensible au niveau politique. Sensible au niveau politique puisque d’une part, ce secteur rapporte des millions chaque année, s’inscrit, en partie dans le patrimoine culturel de la Suisse et fait vivre des centaines de gens de la vigne, et d’autre part, l’addiction à l’alcool coûte des millions chaque année, s’inscrit souvent dans des histoires familiales complexes, et tue des centaines de vies chaque année.

        2. Mais cher Monsieur, je ne viens pas ici pour pleurnicher, mais avec l’intention de remettre le vin à sa vraie place. Et puisque vous êtes plus orienté sur la bonne humeur qu’il apporte, prenez soin de vous pour que celle-ci dure jusqu’en fin de soirée quand vous serez à la fête.

    2. Merci Chantal 🙂
      Toutes mes condoléances pour votre maman. Merci également d’avoir compris un des messages-clés que je voulais exprimer malgré la structure un peu scabreuse de ce second article (je suis novice dans cette sphère passionnante des blogs).

    3. Chantal, le pastis, la bière, le Red bull vodca, le wiskey, le gin sont aussi des alcools. La consomation d‘alcool n‘est souvent le résultat d’un mal plus profond que les psys n ´ arrivent pas à soigner!

      1. …et dont les racines sont à la fois individuelles (parcours de vie, histoire familiale, gênes propices à développer une addiction, etc.) et sociétales (valorisation de l’alcool dans la société, lacune dans les politiques de gestion des addictions, etc.).

  14. Je suis une féministe convaincue, mère d’une enfant de 10 ans et âgée de 29 ans. Je ne connaissais rien à cette fête puisque je n’ai pas grandi sur la Riviera et que ma vie n’est pas vraiment rythmée par des fêtes traditionnelles. Je trouve votre article blessant et méprisant. Les problèmes que vous soulevés sont intéressants et nécessaires. Cela étant, vous parler de boycott avec une certaine réjouissance. Vous critiquez sans avoir vu, c’est particulier. Il y aurait de la nuance à rajouter. Premièrement, la fête rassemble effectivement! Ayant grandi en montagne, proche des alpages, cherchant mon lait directement chez le paysan d’à côté, j’entrevois lors de cette manifestation une rencontre très forte entres ruraux et citadin-es. Nombreuses personnes de ma vallée d’origine sont venues et ont passé un merveilleux moment. La ville a tendance à mépriser le travail de la terre, beaucoup trop souvent. Ici, il y a comme une réconciliation des deux mondes, un espace pour mieux se connaître et se comprendre.
    Quant à la diversité, elle m’a étonnée en bien! Le messager boiteux est devenu une messagère qui a été amputée d’une jambe très jeune, elle a souhaité se réapproprier ce personnage en enlevant le terme – boiteux. Elle court longuement au côté de la petite Julie, avec sa prothèse, gracieusement. C’est un moment très émouvant. Des personnes en situation de handicaps font partie du spectacle, des personnes sourdes également. L’un des trois présentateurs est noir. La troupe des cent-suisses, traditionnellement composées d’hommes a ajouté cent femmes. Enfin, une vigneronne a été sacrée pour la première fois par une médaille d’or. Elle a été la plus applaudie de la soirée, soulevant une émotion énorme. Nous sommes d’accord, on n’y trouve pas encore tout ce qu’on aimerait voir en tant que féministes mais il y a clairement du progrès et des tentatives d’inclusion.
    Relativement au prix, j’ai d’abord râlé. Ma fille est figurante et a reçu deux invitations à donner pour les répétitions générales que nous avons offertes à une famille qui n’aurait pas eu les moyens. Cela étant, considérant que la fête n’intervient que tout les 20-25ans, que le spectacle dure trois heures et que les prix les plus bas sont autour de 100.-, peut-on décemment considérer que c’est trop? Au Jazz, on paye plus cher pour une heure de concert. Si la volonté est d’y aller, on peut choisir d’économiser sur deux décennies. C’est à la portée de tous-tes. Je me permets de la vivre car je suis considérée comme étant en situation de précarité.
    Enfin, relativement à la nature : le spectacle abonde tout à fait sur la nécessité de retrouver l’amour de notre terre, que sans elle, nous ne sommes rien. Il s’agit d’une ode à la nature, à la terre. Chaque tableau ou presque s’évertue à délivrer ce message. Enfin, la ville a mis les moyens de rendre les choses plus écologiques, pas parfaitement, mais quand-même. Chaque couvert, assiette et verre sont consignés! ll y a des panneaux partout sur le fait de ne pas polluer et des centre de tris ont été dispatchés dans la ville pour faciliter la vie aux visteur-euses.

    Voilà, si certaines choses peuvent être améliorées, changées, discutées, il serait sympathique de prendre en compte aussi ce qui a été fait pour ne pas tomber dans une caricature aussi grotesque. Et, pour terminer, sachez que je suis la première à être surprise à défendre cette fête. Pourtant, j’ai été émerveillée de voir que le monde change aussi de façon positive au travers de celle-ci.

    1. Merci Marie 🙂
      Je vous remercie de votre témoignage et d’avoir pris le temps d’argumenter de manière aussi claire.

      Votre commentaire et les autres que j’ai approuvés pour publication (oui, j’avoue, nous avons ce pouvoir en tant qu’auteur-e des blogs sur Le Temps), m’ont poussée à ajouter une note en début d’article.

      1. Avec grand plaisir. Et pardon pour toutes les fautes d’orthographe et d’accord. La fatigue, certainement. Merci beaucoup de prendre en compte les différentes opinions et d’ouvrir la discussion.

  15. Je suis soulagée de constater que tous le monde n’est pas en accord avec cette fête démesurée.
    Sans compter l’impact au niveau de la faune et la flore des bords du lac de Vevey. Je me demande où sont partis les cygnes et canards qui résidaient à la place du marché. Si les vaches, les chèvres que l’on contraint à rester dans leurs petits enclos, avec une canicule en vue sont épanouies. Si elle vont apprécier leurs sorties au milieu de l’arène fournaise cette semaine et si tous les applaudissements auxquels elles auront droit les rendront fiers de leur succès.
    Je veux bien admettre que des grands moyens ont été déployés au niveau de l’écologie, mais cela ne compense pas le fait que les bus de Vevey (VMCV) fonctionnent tous au diesel et plus sur leur ligne électrique en raison des changements de parcours liés à la fête. Comme ils augmentent leur cadence, il ne faut pas nier que cela a un prix sur l’air que l’on respire.
    Je reconnais cependant que les figurants et bénévoles communiquent beaucoup de joie et d’enthousiasme en ces premiers jours de fête.
    Il faut avouer que c’est incroyable ce qu’ils ont donné d’eux mêmes pour participer, toutes leurs répétitions. Je leur souhaite plein de courage pour affronter la chaleur de cette semaine. Qu’ils n’oublient pas de bien s’hydrater…

    1. Merci Chantal 🙂
      Je vous remercie de partager votre avis et vos conseils.

      Oui, chères et chers bénévoles, buvez abondamment! De l’eau évidemment 😉

  16. Pauvre madame, tout excès est néfaste. Les excès jurasiens le sont aussi. Votre vie doit être bien triste, il est vrai qu‘avec la fumette, les psychotropes on fait de beaux voyages. Un bon conseil occupez vous des retours de la Saint Martin qui vous est si proche, excès d‘alcool, de gras et de bouffe. Ne vous poussez pas vous allez tombez dans l´excès .
    Combien d´ oeuvres d‘artistes depuis des siècles, n‘auraient jamais vu le jours.
    Vous excellez dans l‘excès jusqu‘ à la censure! Ou commence la censure, commence le vice.

    1. Merci Exces 🙂

      Personnellement, je n’ai jamais fait la Saint-Martin ni vécu dans le Jura donc je ne me prononcerai pas sur cet événement. Si vous sous-entendez que je pratique la fumette et use de psychotropes, je vous rassure: il n’en est rien. Je vous rassure également sur le fait que ma vie n’est pas triste. Elle l’est parfois. Joyeuse souvent. La vie quoi!

      Je vous invite à ne pas confondre censure et remises en question, questionnements et critiques. La première est l’arme des dictatures, les seconds celles des démocraties.

      Enfin, excellente question que celle que vous posez à la fin de votre commentaire. De même, le point sur les artistes: le prix à payer d’oeuvres magistrales a parfois été, au mieux une soirée de beuverie, au pire une grave maladie mentale (à ce sujet voir les magnifiques oeuvres que produisent certain-e-s patient-e-s hospitalisé-e-s en psychiatrie).

  17. Cher Madame Kaeser,
    Nous fêtons le rassemblement, l’échange et surtout le partage… La possibilité nous est offerte par cet événement de passer un été pour nous rappeler nos origines. Le vin n’est qu’un prétexte mineur. Si vous organisez un kermesse dans votre village, il y aura de l’alcool mais ce n’est sûrement pas ce que vous retiendrez de votre moment….

    1. Merci Rochat 🙂
      C’est vrai…Mais si on me donne 100 millions pour ma kermesse, j’avoue que je l’investirais dans une fête traditionnello-écolo-diversifiéro-éagalitaire. Ne me lancez pas le défi, je serais capable de le relever 😉

  18. wouaw!Tendu tout ça…je vous remercie d’abord de votre prise de parole et opinion tranchée.
    Un certain nombre de réactions caricaturent tout en méchante gauche et gentille droite ou l’inverse.
    Bref ce thème n’invite pas vraiment à la subtilité et la finesse en ce qui concerne les commentaires.
    Mon avis est qu’il ne faut pas changer à tout prix ces célébrations traditionnelles en les ajustant aux problématiques actuelles.Sentons-nous libres d’y adhérer ou de n’y trouver aucun intérêt.

    Quant au bonheur…c’est si personnel.Et si des personnes jugent que vous devez être malheureuse de ne pas suivre le troupeau…savourez d’autant plus votre bonheur unique.

  19. Pour que l’égalité des sexes soit mieux incarnée par la fête, le Père Brantard n’est jamais à court d’idée : rebaptisons-la : Fête Bougrement Vigneronne !

    Pour lire la feuille, il suffit de cliquer sur mon nom !

  20. « Cet article est mauvais parce que… » (Laure Kaeser, en introduction à son article, 20.07.2019).

    Cet article est bon parce qu’il respire la spontanéité, donne des sentiments, expose des réalités dures que le langage fin a le plus souvent la faculté d’adoucir, ou plus ou moins contourner. Le message est lisible, sans avoir besoin de disposer d’un haut bagage intellectuel. Et le ton employé ? Mais c’est le ton de la sincérité dans les paroles ! Et si cela peut gêner quelques auditeurs croyez bien qu’un style plus doux ne changerait rien. Il est doux d’entendre que le vin apporte joie et bonne humeur, il n’est pas doux du tout d’entendre que c’est parfois pour mieux oublier jusqu’à en mourir…

    « C’est en forgeant que l’on devient forgeronne… », et c’est vrai que le bon forgeron fabrique de beaux portails qui ne grincent pas, et sait réaliser quelque chose de parfait en donnant une jolie forme au métal. Mais franchement cette belle esthétique ne va pas rehausser le niveau des conversations des invités dans la cour, ni calmer les chevaux qui ruent subitement devant la calèche, ou calmer celui qui jette son gant devant son rival.

    Pensez-vous que votre lectorat pourrait vous quitter pour des erreurs de forme ? Soixante commentaires en deux jours c’est tout de même un succès ! Et avez-vous l’impression que dans son ensemble vos commentateurs ont tous acquis l’art de la forge ? Moi assurément pas, et je ne veux pas changer ! Et puis pour un sujet aussi sensible que le vin dans notre pays, les critiques ne peuvent pas être accueillies comme si l’on discutait des vertus du thé de menthe fraîche…

    Restez la rédactrice authentique que vous êtes !

  21. Et si vous y alliez ? Qui sait ?
    Peut-être laisseriez-vous vs emportez par la magie et le rêve qui imprègne ce beau spectacle , que l’on a peu l’occasion de vivre sous nos latitudes, en prenant à toute heure des bus.
    Peut-être serez vs émerveillée devant ces tableaux imagés qui rendent honneur au travailleurs de la vigne, aux traditions de notre pays, aux valeurs tout en y incluant beaucoup de modernité !
    Sourirez-vous devant tous ces gens souriants qui partagent un chouette moment !
    Peut-être vous en repartirez détendue ? Ou pas ?
    Bienvenue
    Une figurante heureuse de vivre cela

    1. Je plussoie! Hier, j’ai retrouvé à la sortie du spectacle (et en marge de mon travail de bénévole au Service de Presse) des amis à qui j’avais chaudement recommandé de venir voir ce spectacle et qui étaient plutôt réticents au début. Ils n’étaient pas venu en 1999 et sont plutôt blasés en matière de “shows”, en ayant vu beaucoup de part le monde (Amérique, Asie). Et bien, la première chose qu’ils m’ont demandée en sortant de l’arène a été: “Où est le billetterie, nous voulons maintenant acheter des billets pour un spectacle du soir”! Nous nous sommes ensuite promené dans la “Ville en fête” et ils ont été émerveillé par l’ambiance et l’esprit de chaude convivialité qui régnait partout. Je le répète, s’agissant de cette FdV 2019, les absents on VRAIMENT tort!

  22. Vous écrivez trop vite sans prendre le temps de vous renseigner et vous confondez la Fête des Vendanges, rassemblement d’alcoolique et la Fête des Vignerons.

    La Fête des Vignerons récompense le travail de la terre, ainsi que les vignerons tacherons qui sont couronnés pour leur travail. Un tacheron est un vigneron indépendant, offrant ses services à la tâche pour le compte d’un propriétaire viticole. Il ne possède donc aucun terrains qui « valent des millions »!

    Jamais la fête a mis en avant le vin, le spectacle parle du cycle de la vigne, de la mise en terre des ceps aux vendanges, récolte du raisin. Jamais il n’est fait mention de vinification ou d’oeunologie.
    Malgré le fait que nous connaissons la suite du procédé qui est en majeur partie la vinification et non la création de mou, jus de raisin.

    Vous faites une allusion à Jesus, personnage chrétien, mais dans la fête des vignerons, il n’y a aucune allusions ni référence chrétienne! Le seul personnage qui se rattachait à ces religions était Saint-Martin qui a été écarté du spectacle.

    Un problème dans le tableau de la noce, je ne pense pas, le problème vient du gouvernement suisse et donc du peuple! Depuis la création de la Fête des Vignerons une seule règle est en vigueur pour devenir « marié de la noce », il faut se marier dans les mois qui suivent la fête. Cependant, en Suisse, malheureusement, un couple homosexuel ne peut pas se marier, il peut seulement se pacser…
    Pour changer cela, il faut faire une initiative populaire et je serai la première personne à la signer!

    Une dernière chose, la Fête des Vignerons n’est pas un énième festival estival comme vous le décrivez, mais bien une région, la riviera vaudoise, qui vibre pour cet évènement depuis 1797.
    Il n’y a pas une année entre chaque fête ou ne nous en parlons pas.
    Cet évènement nous est cher!

  23. Bonjour Laure,

    Je partage votre point de vue à 100% ! Aucune femme, aucun couple gai…
    Et autant d’argent dépensé (ou plutôt bien investi) pour faire remonter la consommation d’alcool en Suisse ce n’est pas très responsable pour nos générations futures…

  24. Deux membres de ma famille sont décédés à Genève de maladies liés à l’alcool (alcool de raisins). Je n’ai aucune sympathie pour les empoisonneurs.

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