Une série de portraits sur de jeunes candidat-e-s en campagne en pleine pandémie, épisode 3.

Novices ou expérimenté·e·s en politique malgré leur jeune âge, découvrez dans une série de portraits comment de jeunes candidat·e·s à un exécutif d’une ville vaudoise appréhendent la campagne face aux restrictions sanitaires. Entre les débats publics qui tombent à l’eau, les mains qui ne se serrent plus, comment se réinventer et faire de la politique autrement ? Nous leur avons notamment demandé quels moyens ils comptaient utiliser pour convaincre les citoyennes et les citoyens. Tour d’horizon avec Vincent Imhof, 39 ans, candidat de l’Alliance Centriste Veveysanne à la Municipalité (exécutif) de Vevey.


Julien Rilliet: En deux phrases, qui êtes-vous ? 

Vincent Imhof: Je m’appelle Vincent Imhof, 39 ans, je suis marié, j’ai 2 enfants et je suis au Conseil communal depuis 2015 où j’ai participé à diverses commissions tout au long de la législature, dont celle de l’énergie que j’ai présidée. Actuellement, je termine un master en énergie et développement durable dans le bâtiment à l’école d’ingénieur HES-SO.

Il y a une année, personne ne savait faire de campagne en période de confinement. Comment avez-vous appréhendé ces derniers mois en sachant que convaincre un électorat en respectant les mesures sanitaires serait compliqué ? 

La section des Vert’libéraux est toute nouvelle à Vevey et il n’est pas facile d’informer le public de cette alternative qui s’offre à eux. En temps normal, nous aurions organisé des conférences, des réunions et fait du porte-à-porte pour discuter avec les gens. Tout cela n’est malheureusement pas possible pour cette campagne.
Au final, nous combinons communication digitale via les réseaux sociaux et communication traditionnelle en étant présents sur les marchés au contact de la population.
Les affichages en ville sont aussi un canal important de communication et, en tant que Vert’libéraux, nous avons fait le choix de n’en mettre qu’un nombre restreint et de ne pas inonder la ville. La qualité plutôt que la quantité, on pourrait dire que ça fait partie de nos valeurs.

De nombreux partis estiment que la campagne demande plus d’énergie que d’habitude, vous partagez ce constat ? 

Après cette législature relativement chaotique, on remarque une forte volonté des gens de s’engager pour le bien de la Commune et c’est bon signe pour Vevey. Par contre, les électeurs se retrouve avec une offre pléthorique qui rend le choix difficile. Notre parti et Le Centre (anciennement PDC Vevey) avons choisi de ne présenter qu’un unique candidat à la Municipalité en ma personne et je suis fier de pouvoir représenter nos idées écologiques et progressistes dans ces élections à la Municipalité.

Au temps du Covid, j’imagine qu’un accent particulier a été mis sur le digital. Quelle a été votre réflexion là-dessus ?  

Notre apparition à Vevey étant relativement récente, nous ne bénéficions pas, comme d’autres partis, de pages sur les réseaux sociaux qui ont déjà plusieurs années d’ancienneté. Mais nous voyons cependant cela comme une opportunité pour nous de susciter la curiosité du public face à quelque chose de nouveau. Et c’est justement une nouvelle dynamique que nous désirons apporter à la ville et à la Municipalité.

D’où notre slogan : « Pour rafraichir le climat et la Municipalité. »

©2021 Luca Carmagnola – Looka Photographe – ALL RIGHTS RESERVED

Le prochain épisode paraîtra prochainement.

[EDIT: Cette série de portrait s’arrête au 3ème épisode. Après avoir répondu favorablement, le candidat des Vert·e·s et la candidate du PS n’ont finalement pas donné suite à cette demande d’interview.]

Julien Rilliet

Ayant été au centre de diverses campagnes nationales et après avoir été le chargé de campagne du parti socialiste vaudois, Julien Rilliet s’est spécialisé dans la communication politique. Désormais à la tête de sa propre entreprise de consulting, il porte un regard amusé sur la politique d'ici et d'ailleurs et la façon dont ses principaux acteurs tentent de la réinventer.