Le cabinet Wealth-X – en partenariat avec UBS – a sorti la version 2014 de son rapport sur les UHNWI (Ultra High Net Worth Individuals, ces individus fortunés qui ont à leur disposition un capital d’au moins 30 millions de dollars US). Bizarrement, les médias ont l’air de n’avoir retenu qu’un appendice (p.29) établissant le top 10 des universités ayant le plus d’alumni UHNW. Mais le rapport soulève bien d’autres vérités sur ces ultra-riches, en tout cas plus utiles pour nous lecteurs helvétiques.
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Ce qu’il faut retenir du rapport (pour la Suisse) :
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La Suisse des enfants gâtés
En Suisse, nous avons plus de super-riches qui ont hérité de leur fortune que de personnes ayant fait leur fortune eux-mêmes. Seuls 43% des UHNWI en Suisse sont « self-made ». Jusque-là, pas de surprise. Mais c’est une sonnette d’alarme de plus qui nous supplie d’innover. Plus surprenant en revanche, c’est la comparaison de ce chiffre avec les 91% chinois. Plus de neuf UHNWI sur dix en Chine ont bâti leur fortune à la sueur de leur front. Un bel exemple à suivre.
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La Suisse, quand même bien peuplée
Malgré leurs faibles efforts, les UHNWI suisses sont quand même nombreux. La Suisse est le 7ème pays qui a le plus de UHNWI au monde – juste derrière l’Inde et la Chine, mais loin derrière les Etats-Unis. Nous sommes tout de même troisième en Europe, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni.
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La Suisse, refuge des super-riches étrangers
Nous sommes officiellement le troisième pays – après les Etats-Unis et le Royaume-Uni – où les UHNWI préfèrent acheter une résidence secondaire. À priori – avec la fin du secret bancaire et le franc fort – les prochaines années risquent de ne pas être aussi bonnes.
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La finance suisse prend trop de place
Presque un super-riche suisse sur trois travaille dans la finance, la banque ou l’investissement. Le problème est que ces trois secteurs ne sont pas ceux qui sont en meilleur état depuis l’ouragan du programme US, donnant officieusement la mort au secret bancaire. Le rapport de Wealth-X met en garde contre les dangers que la chute de ces secteurs pourrait représenter pour la population suisse des UHNWI.
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Crédit photo: DR/BMW