Entre Israël et les nations arabes, une paix plus que bienvenue

Le 13 août dernier, Donald Trump annonçait sur son compte Twitter la reconnaissance réciproque entre Israël et deux monarchies du Golfe. Autrement dit, l’établissement de relations diplomatiques entre l’Etat hébreu et deux pétro-monarchies: les Emirats arabes unis et Bahreïn. Deux mois plus tard, c’est le Soudan qui annonçait à son tour une normalisation des relations avec Jérusalem. Enfin, au début de ce mois, le Royaume du Maroc devenait la sixième nation arabe à officialiser ses relations avec Israël. Après l’Egypte (1979) et la Jordanie (1994), quatre nouveaux pays musulmans s’apprêtent à ouvrir des ambassades et développer des relations économiques dans des secteurs comme le tourisme, la technologie (y compris militaire) et l’énergie. Pourquoi les Etats-Unis voulaient-ils absolument ces accords? Face aux critiques des Palestiniens et de certains pays européens, n’est-il pas réjouissant de voir deux peuples, l’un juif et l’autre arabe, faire la paix?

De droite à gauche: le Président Donald Trump, le Ministre des affaires étrangères bahreïnien, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le Ministre des affaires étrangères émirati descendent les marches pour aller signer les accords d’Abraham, Washington DC, 15 septembre 2020. Photo: The White House

Passer le relais à des puissances régionales

Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, Donald Trump a complètement dynamité les relations internationales établies depuis 1945. Lors d’un précédent article en date du 1er novembre dernier, j’avais déjà expliqué ma position. Je ne suis pas tout à fait en désaccord avec la politique étrangère de Donald Trump. Il fallait bouger un peu les lignes suite à des années d’immobilisme. Après des années de présence dans cette région du monde, il est temps à mon avis que d’autres puissances, internationales avec la Russie ou la Chine, ou régionales avec la Turquie ou les Emirats arabes unis, prennent le relais quant à assurer la stabilité là-bas. Ces pays sont des alliés et on peut compter dessus. Le retrait de l’ensemble des troupes américaines doit se poursuivre.

L’Iran, ennemi de tous

Le premier but recherché à travers cette normalisation est d’appeler les nations arabes à isoler et étouffer économiquement la République islamique d’Iran. L’autre objectif est de vendre du matériel de défense américano-israélien aux pays de la Ligue arabe. Qui sont les soutiens et les ennemis de l’Iran? Je vous recommande cet article du Figaro qui explique les relations entre l’Iran et chacun des pays ci-après. Pour résumer, les “amis” de Téhéran sont: la Syrie, le Liban, l’Irak et le Yémen. Les ennemis sont composés de l’Arabie saoudite, du Bahreïn, du Soudan et d’Israël. Il y a trois pays qui sont plutôt défavorables à l’Iran bien qu’ils entretiennent des relations bilatérales: les Emirats arabes unis, la Jordanie et l’Egypte. Enfin, il y a les pays médiateurs avec le Qatar, Oman, la Turquie et le Koweït. Donald Trump avait promis un retour des sanctions contre l’Iran, c’est presque chose faite. On doit aussi beaucoup à la Suisse pour son rôle primordial dans la désescalade des tensions récurrentes entre Washington et Téhéran.

Une paix sur le long terme

Je suis personnellement satisfait de voir un pays comme Israël chercher la paix avec ses voisins arabes. Une nouvelle page se dessine dans cette région du monde, habituée aux conflits et aux guerres sans fin. Ces accords de paix seront bénéfiques pour l’ensemble de la région et ici en Europe. Je crois sincèrement qu’une paix peut durer dans cette région du Moyen-Orient. La création d’un Etat palestinien ou le sort des réfugiés palestiniens sont discutés depuis des années sans vraiment de grandes avancées. Cette question commence à ennuyer les monarchies du Golfe elles-mêmes. Le temps a passé, l’ennemi a changé. J’espère que l’Arabie saoudite sera le prochain pays à normaliser ses relations avec Israël. Cependant, attention aux Palestiniens, ils ne doivent pas être oubliés mais faire partie d’une quelconque solution.

Trump et les relations internationales : pourquoi était-ce nécessaire de les bouleverser?

Ne devrait-on pas considérer Donald Trump comme un faiseur de paix, notamment avec la Corée du Nord? Trump a-t-il tenu ses promesses de campagne sur l’accord nucléaire avec l’Iran? Donald Trump n’est-il pas le nouveau pacificateur au Moyen-Orient entre l’Etat hébreu et les monarchies arabes du Golfe? Que pense Trump de notre pays la Suisse? Et Donald Trump n’a-t-il pas raison de secouer les pays européens pour qu’ils augmentent leurs contributions dans l’OTAN? Autant de pays et autant de questions. A deux jours d’un scrutin présidentiel hors norme, j’ai choisi de porter un regard personnel sur le premier mandat présidentiel de Trump, mettant l’accent sur ses relations avec quatre pays dont la Suisse et une organisation militaire. 

Trump et la Corée du Nord

Donald Trump restera dans l’histoire des Etats-Unis comme le premier Président à avoir rencontré de près le dirigeant suprême nord-coréen Kim Jong-un. Rappelez-vous, au début de son mandat, Trump était très hostile envers la Corée du Nord. En août 2017, il avait promis carrément “le feu et la fureur” si ce pays émettait encore des menaces contre les Etats-Unis. Pourtant, entre 2018 et 2019, les déclarations de guerre entre les leaders américain et nord-coréen vont se fondre pour laisser place à des discussions plus constructives. Durant cette période, Donald Trump et Kim Jong-un se rencontrent à trois reprises. Le 12 juin 2018 à Singapour, le 27 février 2019 à Hanoï et le 30 juin de la même année dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées. Les images sont fortes voire irréelles alors que Washington et Pyongyang se menaçaient mutuellement de destruction en 2017. Seule ombre au tableau pour le locataire de la Maison Blanche, il n’est pas parvenu à obtenir un accord signé par son homologue nord-coréen pour renoncer aux armes atomiques. Le 45ème Président des Etats-Unis se définit souvent comme “un génie” et à juste titre dans cet exemple. Il est l’ARTISAN du grand rapprochement entre son pays et la Corée du Nord.

Le Président américain Donald Trump aux côtés du leader nord-coréen Kim Jong-un, lors de leur première rencontre à Singapour en juin 2018. Image exceptionnelle pour deux nations qui se menaçaient de représailles en 2017. Photo : Intell News

Trump et l’Iran

Au printemps 2018, Donald Trump annonce que son pays va se retirer unilatéralement de l’accord nucléaire avec l’Iran. Un texte négocié en partie en Suisse, sur les rives du lac Léman. La Confédération suisse joue un rôle de messager entre Washington et Téhéran. Berne représente les intérêts américains en Iran et les intérêts iraniens aux Etats-Unis depuis 1980. Les sanctions contre la République islamique d’Iran seront “les plus dures de l’histoire”, a promis le Président américain. Il a annoncé qu’il s’attaquerait à toutes les entreprises internationales qui continueraient de commercer avec l’Iran. Les Etats-Unis ont le droit de ne pas souhaiter des échanges économiques avec l’Iran. Par contre, il est inacceptable qu’ils imposent au reste du monde de faire de même. Chaque pays doit choisir souverainement les relations qu’il veut avec un pays. L’objectif de Trump sur l’Iran est clair: étrangler le régime des mollahs, le forcer à renégocier un accord nucléaire et lui interdire de développer ses missiles balistiques. Le retrait des Etats-Unis de cet accord était une promesse de campagne. Promesse tenue! Une manière pour lui de montrer à sa base qu’il dit ce qu’il fait et qu’il fait ce qu’il dit.

Trump et Israël

Le 14 mai 2018, les Etats-Unis inaugurent leur ambassade dans la capitale israélienne. Le transfert de l’Ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem marque une véritable rupture avec le consensus international. En effet, la communauté internationale ne reconnaît aucune capitale définie à Israël. Ce geste, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ne l’oubliera jamais. Autre dossier important tant pour Israël que les Etats-Unis, c’est celui des normalisations de relations entre l’Etat hébreu et les monarchies du Golfe. Après l’Egypte (1979) et la Jordanie (1994), les Emirats arabes unis et Bahreïn devenaient en septembre dernier deux nouveaux pays arabes à établir officiellement des relations avec Israël. Et dernièrement, c’est le Soudan qui a annoncé la création d’une relation diplomatique avec Jérusalem. D’autres nations arabes devraient suivre, notamment l’Arabie saoudite. Certes, Donald Trump a promis un plan de paix entre Israël et la Palestine pour résoudre ce vieux conflit. Mais au-delà de cette question complexe, les nations arabes se lassent de ce conflit et ont envie de s’associer à Israël pour faire barrage à l’influence grandissante de l’Iran. Donald Trump, avec ces accords de paix, est encore une fois un grand ARTISAN de la paix entre des nations qui hier se tapaient dessus.

Le Président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et les Ministres des affaires étrangères des Emirats arabes unis et du Bahreïn réunis à la Maison Blanche pour des signatures d’accords historiques entre l’Etat hébreu et deux monarchies du Golfe, Washington, 15 septembre 2020. Photo : Israel Ministry of Foreign Affairs

Trump et la Suisse

Durant les huit ans de pouvoir de Barack Obama (2009-2017), celui-ci n’a jamais porté la Suisse dans son cœur. Il n’a jamais reçu un(e) Président(e) suisse à la Maison-Blanche ou même fait un déplacement officiel à Berne. Pourtant, il s’est rendu à plusieurs reprises en Europe. Dommage car la Suisse et les Etats-Unis partagent beaucoup de valeurs communes comme la démocratie libérale ou le fédéralisme. Seul fait marquant, Barack Obama a remercié en janvier 2016 le Gouvernement suisse pour son travail lors des négociations sur le nucléaire iranien. Mais même si je suis métisse, je ne le porte pas dans mon cœur. Barack Obama a été très dur envers la Suisse, mon pays d’accueil. Il nous a humilié et a mis fin à notre secret bancaire alors que l’Etat du Delaware est un paradis fiscal, le comble! Quant les deux otages suisses Max Göldi et Rachid Hamdani étaient retenus en Libye, les Etats-Unis comme l’Europe n’ont rien fait pour les sauver. Alors que ce sont quand même des puissances qui comptent sur la scène internationale. Par contre, son vice-Président Joe Biden a au moins fait plusieurs fois le déplacement en Suisse pour assister au Forum de Davos. Et sa femme Jill Biden s’est montrée très intéressée par le modèle d’apprentissage suisse. Une élection de Biden mardi prochain ne signifierait pas forcément une dégradation des relations Berne – Washington.

Sous la présidence Trump, les relations entre Berne et Washington se portent à merveille. Contrairement à son prédécesseur, Donald Trump est venu à deux reprises au Forum de Davos (2018 et 2020). En quatre ans, le Président Trump aura rencontré trois chefs d’Etat suisses : les socialistes Alain Berset et Simonetta Sommaruga à Davos en 2018 et en 2020 ainsi que l’UDC Ueli Maurer à la Maison Blanche en 2019. De plus, un accord de libre-échange Suisse – Etats-Unis est en pleine discussion. Enfin, Donald Trump apprécie le rôle important de notre pays pour son rôle de bons offices entre les deux ennemis jurés, les Etats-Unis et l’Iran. Trump aime la Suisse et la Suisse aime Trump. Profitons de ces bonnes relations pour avancer sur des sujets d’intérêts communs. Mérite à Trump d’être venu personnellement deux fois en Suisse et d’avoir invité un Président de la Confédération en exercice à la Maison Blanche pour une visite officielle.

Le Président américain Donald Trump reçoit son homologue suisse Ueli Maurer à la Maison Blanche. Au menu des discussions : l’Iran et un accord de libre-échange Suisse – Etats-Unis. Washington, 16 mai 2019. Photo : The White House
Au tour de la Présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga d’accueillir son homologue américain au WEF de Davos. Les discussions ont porté à nouveau sur l’Iran et l’accord de libre-échange entre les deux pays. Davos, 21 janvier 2020. Photo : The White House

Trump et l’OTAN

En décembre 2019, le 70ème anniversaire de l’OTAN a été célébré à Londres en présence de plusieurs Présidents et Premiers ministres. Il existe des dissensions croissantes entre Washington et les capitales européennes en matière de défense. Dès son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump avait taxé l’OTAN d’obsolète avant de se raviser. Il exige à raison, et il l’a rappelé au sommet de Londres que les alliés paient leur part du gâteau et qu’au moins 2% de leur PIB soit consacré au budget de l’alliance. Les Européens ont promis des efforts dans les années à venir. Il est bon de se rappeler que cette demande américaine pour augmenter les dépenses militaires ne provient pas de l’administration Trump mais existait déjà sous l’ère Obama. Le ton et l’approche étaient simplement différents. La demande de Donald Trump est légitime et l’Europe, ce vieux continent qui dominait le monde autrefois, doit impérativement prendre ses responsabilités pour protéger ses citoyens et ses frontières. Sinon, le continent européen risque d’être menacé comme la France ces dernières semaines par le terrorisme islamiste.

 

La démocratie américaine est-elle réellement en danger?

Que retenir du premier des trois débats présidentiels américains? L’actuel Président Donald Trump et le candidat Démocrate Joe Biden se sont affrontés mardi soir à Cleveland (Ohio) et franchement il n’y a pas grand chose à retenir. Ni Trump ni Biden ont gagné cette première manche. Les grands perdants sont avant tout les citoyens américains avec un débat dans lequel il n’y avait pas de réponses à leurs soucis. Affrontements permanents et attaques personnelles, je ne peux constater qu’une seule chose : la démocratie américaine, une des plus vieilles du monde par ailleurs, est en danger.

Le débat de fond est mort. Ce constat est triste, inquiétant mais pourtant bien réel dans un pays comme les Etats-Unis. Donald Trump et Joe Biden ont offert aux citoyens américains et au reste du monde un débat plus que navrant. Alors que les Américaines et les Américains attendaient des réponses concrètes sur le COVID-19, la situation de l’emploi ou encore les émeutes dans plusieurs villes du pays, ils ont eu le droit à un duel théâtral. “Menteur”, “clown”, “vous allez la fermer!” ou encore “il n’y a rien d’intelligent chez vous”, voilà une sorte de résumé des échanges entre deux septuagénaires qui se battent pour le fauteuil présidentiel. Qui pourrait imaginer un débat de la sorte chez nous en Suisse? Personne à mon avis. On aurait pu s’attendre à un président sortant qui fasse le bilan de ses quatre années au pouvoir et à un adversaire qui défende sa vision de l’Amérique avec des idées nouvelles. Ce premier débat peut faire sourire vu d’Europe mais je m’inquiète de la santé de la démocratie dans le pays des libertés.

Un mauvais signal pour les démocrates, un bon signal pour les autocrates

Ce “débat”, si on peut appeler ça un débat, est un très mauvais signal envoyé aux pays où la démocratie et l’Etat de droit existent un peu voire pas du tout (Hongrie, Chine, Egypte, etc.). Les Occidentaux ne peuvent s’empêcher de le répéter à chaque rencontre avec un dirigeant autoritaire ou un dictateur : par exemple “nous sommes inquiets de la situation des droits de l’Homme et de la démocratie chez vous”. Pas sûr que ceux-ci prêtent beaucoup d’attention à ce genre de message. Bref, comment convaincre ces pays où règnent l’autoritarisme de choisir la voie démocratique quand le pays de l’oncle Sam offre un débat tout sauf constructif mais axé sur la haine de l’autre? Ce débat renforce justement le besoin de pouvoir absolu et le rejet net de la démocratie libérale. Donald Trump n’a d’ailleurs jamais caché ses bonnes relations avec des dirigeants controversés. Au détriment des relations d’autrefois avec les Européens.

Le Président Donald Trump discute avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, considéré par certains comme autoritaire, New York, 24 septembre 2018. Photo : The White House

Election à venir plus qu’inquiétante

En raison de la pandémie de COVID-19, les votes par correspondance seront nombreux. Comme à son habitude, le 45ème Président des Etats-Unis d’Amérique a jeté le doute sur la validité de l’élection du 3 novembre prochain. A la question du journaliste expérimenté de Fox News, Chris Wallace, il n’a pas voulu s’engager à ne pas revendiquer la victoire et a appelé sa fidèle base au calme dans le cas où le résultat ne serait pas clairement établi. Joe Biden, de son côté et comme tout bon démocrate qui se respecte dans ce monde, a promis de respecter le verdict final. Avec un président américain qui menace de ne pas reconnaître le résultat de l’élection présidentielle, quel constat dresser vu de Suisse? La démocratie américaine est en danger!

Trump-Biden / Biden-Trump : le combat des papys

Le Président américain Donald Trump (74 ans) et son adversaire démocrate Joe Biden (77 ans) s’apprêtent à partir ou repartir en campagne à travers les Etats-Unis pour tenter de remporter la présidentielle du 3 novembre prochain. Les deux papys de la politique ont été officiellement choisis par leur parti respectif pour s’affronter ces prochaines semaines. Dans une Amérique tellement divisée, la campagne s’annonce tendue. Explications aussi en fin d’article sur le rôle exact de vice-Président aux Etats-Unis.

Après les Démocrates la semaine passée, c’était au tour des Républicains d’organiser leur convention. Aux Etats-Unis, une convention se déroule chaque été précédant l’élection présidentielle. Elle permet au candidat, démocrate comme républicain, et à son colistier d’être investis par leur parti. Sans suspense, Donald Trump a été officiellement choisi par les délégués du “Grand Old Party”. C’est depuis les jardins de la Maison Blanche que le Président Trump a accepté son investiture. Le choix du lieu est à la limite de la légalité quand on sait que la Maison Blanche est un bâtiment fédéral et qu’il est donc payé par les deniers publics. Quant à son actuel vice-Président Mike Pence, il est reconfirmé comme candidat officiel à la vice-présidence des Etats-Unis d’Amérique. Lors de la convention nationale républicaine qui se tenait à Charlotte dans l’Etat de Caroline du Nord, il a déclaré que : “L’Amérique a besoin de quatre ans de plus de Donald Trump à la Maison Blanche”. Pas sûr que tous les citoyennes et citoyens américains pensent la même chose, l’Amérique étant plus que jamais divisée entre conservateurs et progressistes sur de nombreux sujets de société. Pendant les quatre soirs de la convention, Joe Biden a été au centre de toutes les attaques. Donald Trump allant même jusqu’à dire que : “Joe Biden sera le fossoyeur de la grandeur de l’Amérique”.

Le Président Donald Trump débarque de Marine One à Asheville dans l’Etat de Caroline du Nord au premier jour de la convention nationale républicaine, 24 août 2020. Photo : The White House

Biden-Harris, un partenariat idéal

L’actuel locataire de la Maison Blanche accuse souvent son adversaire démocrate d’être “socialiste”. La RTS avait proposé en début d’année une analyse comparative des candidats démocrates avec l’échiquier politique suisse. Résultat pour Joe Biden : en Suisse il serait plutôt chez les Verts libéraux donc à droite. L’allocution prononcée par le vice-Président Pence n’a pas dû plaire aux Démocrates. Ces derniers ont tenu leur convention à Milwaukee dans l’Etat du Wisconsin. Tout comme son futur adversaire, Joe Biden a prononcé un discours pour accepter sa candidature. Il a promis notamment de “tourner la page de la peur et des divisions”. Le choix de sa colistière avec qui il va faire campagne est aussi surprenant. Retenez bien ce nom : Kamala Harris. Fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, elle deviendrait la première femme de couleur à accéder à la vice-présidence si Joe Biden et elle remporteraient la présidentielle du 3 novembre prochain. Avec ce choix, le candidat démocrate espère gagner le vote de la communauté des Noirs américains. Joe Biden devra aussi miser sur les réseaux sociaux pour remporter l’élection présidentielle. En tant que spécialiste médias sociaux, son image numérique est moins bonne que celle de son adversaire Donald Trump. L’actuel Président américain dispose de 15 fois plus d’adeptes sur Twitter et Facebook et génère nettement plus de recherches sur Google. Rappelons qu’en 2015 Donald Trump a remporté la primaire républicaine “grâce” à un usage immodéré des réseaux sociaux. La campagne jusqu’au 3 novembre se jouera aussi sur les réseaux sociaux à coup de publicité et de publications imagées vantant les mérites de l’un comme de l’autre. Comme les Démocrates ont préféré organiser leur convention en ligne, signe qu’ils prêtent attention aux conseils scientifiques demandant d’éviter les grands rassemblements, c’est devant des délégués connectés que Kamala Harris a accepté sa nomination à devenir peut-être vice-Présidente de Joe Biden.

Convention virtuelle chez les Démocrates et un peu moins chez les Républicains

Les conventions de nomination pour les deux principales formations politiques américaines ont été pas mal restreintes à cause de la pandémie du coronavirus. En temps normal, une convention c’est un véritable spectacle voire show politique. Elle regroupe dirigeants et notables du parti ainsi que de simples militants. C’est à ce moment-là qu’ils décident quel visage ils vont donner au parti pour les quatre prochaines années. Le coronavirus est passé par là et a littéralement chamboulé cette tradition de la vie politique américaine. La convention démocrate s’est pas mal déroulée en ligne, elle a été un peu moins chez les Républicains. Au contraire de Joe Biden qui est resté chez lui, Donald Trump a préféré faire le déplacement en Caroline du Nord. De même que l’actuel vice-Président Mike Pence.

L’ancien Président Bill Clinton s’exprime au troisième jour de la convention nationale démocrate, Denver dans l’Etat du Colorado. Photo : Shayne Adamski

A quoi sert le vice-Président aux Etats-Unis?

Dans les institutions politiques américaines, outre le rôle très important de Président, il y aussi le vice-Président. Depuis 2016, ce poste est occupé par le conservateur Mike Pence. Si vous voulez tout savoir sur le rôle exact de vice-Président des Etats-Unis, je vous recommande en cliquant sur le lien ci-après les explications de Valérie de Graffenried, correspondante du Temps aux Etats-Unis.