Le fédéralisme, c’est quoi ?

La Conférence nationale sur le fédéralisme se déroule ces jours à Montreux. Deux jours pour repenser le fédéralisme, à travers des débats, des analyses, des points de vue. La course vers la centralisation arrange certains, dérange d’autres et en laisse très peu indifférents.

Le fédéralisme, c’est quoi ?

  • Le fédéralisme c’est un mythe suisse, 75% des Suisses disent y être attachés… mais seulement 35% des gens en ont une idée assez vague
  • Le fédéralisme c’est une force, qui a grandement aidé la Suisse à conserver son unité, en préservant sa diversité.
  • Le fédéralisme c’est le principe du power sharing qui caractérise la Suisse, avec la séparation assez stricte des pouvoirs
  • Le fédéralisme c’est un frein aux réformes, puisqu’il y a plus de gens à convaincre, ce qui crée des blocages dans la mise en oeuvre
  • Le fédéralisme c’est un gage de qualité des réformes. Il permet l’expérimentation et une adaptation des solutions proposées aux réalités de chacun.

Au cœur du fédéralisme, il y a encore la subsidiarité. Ce fameux concept inventé d’abord par l’Église catholique pour répartir les tâches entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel. La subsidiarité fonctionne selon 2 principes : on n’a pas la possibilité de le faire à un niveau donc c’est le niveau supérieur qui s’en charge. Ou alors un niveau supérieur est mieux à même de réaliser la tâche. C’est une considération bien souvent purement politique et subjective. Une région ou une commune sera d’ailleurs capable de le faire alors qu’une autre sera dans l’incapacité de le faire et pourtant l’uniformisation, la standardisation est imposée à tous. Sommes-nous face à la dictature de la médiocrité ?

Et pourtant, celui que nous rêvons n’est pas celui que nous avons

Nous avons idéalisé notre fédéralisme et pour retrouver la formule gagnante, c’est de réalisme dont nous avons besoin. Le statut de fédéralisme de coopération qu’on nous prêtait est bien loin de coller à la réalité. Concrètement, la Suisse est un pays très décentralisé, où certaines choses se réalisent au niveau local, mais le fédéralisme qui s’applique chez nous est un fédéralisme d’exécution, là où les décisions viennent du haut- comprenez par là la confédération – sans plus grande prise en compte des besoins exprimés par le bas du système – que sont les communes.

Nous l’avons voulu

De par l’évolution sociétale, nos changements de mode de vie, notre désintérêt face à une identité locale… Nous laissons, peu à peu, le consommateur qui est en nous prendre le dessus sur le citoyen que nous étions. Nous voulons des prestations de qualité, nous voulons un standard. Nous avons pu le constater avec l’exemple de l’harmonisation scolaire. Pourquoi ? Et bien parce que les gens déménagent et retrouver ce même programme de formation partout en Suisse est dans l’intérêt de nos petits, bien évidemment. Mais finalement, cet argument s’applique à tous les domaines. C’est un phénomène sociologique assez simple : on compense la mise de côté de nos traditions, de nos spécificités locales, qui sont finalement d’une légitimité populaire par une légitimité “de rationalité”, censée venir de la loi et de la technique scientifique. Le résultat est sans appel: plus on éloigne le pouvoir, plus il devient complexe, plus la bureaucratie nous éloigne du bon sens. A première vue, il n’y a aucun moyen mais surtout aucune volonté populaire d’en sortir.

La fin du fédéralisme ?

Se passer du fédéralisme est inimaginable. Le fédéralisme a toute son utilité d’un point de vue fiscal pour le prélèvement des impôts. Il prend aussi tout son sens dans la réalité politique puisque les cantons servent de base à la répartition des parlementaires au niveau fédéral. Sanas oublier la réalité administrative qui permet à la confédération de déléguer des tâches, gérées ensuite par les cantons et de soulager, ainsi, l’appareil administratif fédéral.

Si nous devions dessiner un idéal : la confédération poserait le cadre, les cantons dessineraient les contours, les communes rempliraient les formes. Mais pour que ce système fonctionne parfaitement, chaque commune et chaque canton devraient avoir les mêmes capacités, ce qui n’est pas le cas à ce jour et ce qui rend parfois la centralisation évidente.

Anticiper est politique

Si le fédéralisme d’exécution est une réalité, l’engagement aux niveaux communal et cantonal est pourtant nécessaire pour comprendre l’évolution et faire gagner le fédéralisme sur la centralisation, quand bien même cette dernière est parfois source de simplicité à court terme.

Chacun à son niveau est à même d’influencer les décisions fédérales, afin d’appliquer ensuite des lois et des règlements qui laissent suffisamment de marge de manœuvre pour tenir compte des spécificités locales. Se résigner à être figés par la loi et les règlements est un choix lourd de conséquences pour la société, que nul responsable politique ne pourra assumer.

La sécurité alimentaire : sur le bulletin c’est bien, dans le caddie c’est mieux !

L’Union suisse des paysans (USP) a rapidement fait comprendre au monde politique qu’elle n’était pas la seule à se préoccuper de la sécurité alimentaire dans notre pays. En seulement 5 mois, elle a récolté les 150’000 signatures pour son initiative et a démontré, ainsi, l’intérêt et le soutien de la population.

 

L’article qui dit tout mais ne fait rien

Chercher des contre-arguments serait faire preuve de mauvaise foi. Si l’application soulève des interrogations, les objectifs semblent faire l’unanimité, pour garantir l’approvisionnement de la population en denrées alimentaires : la préservation des terres et des ressources, une production adaptée aux conditions locales et aux exigences du marché, des relations commerciales transfrontalières qui contribuent au développement durable et la lutte contre le gaspillage alimentaire. Un concept global, qui va de la fourche à la fourchette ou du champ à l’assiette.

L’énoncé est simple, les objectifs sont clairs et le chemin paraît tracé. Pourtant, les parties prenantes sont, elles, bien nombreuses et si le citoyen est amené à se prononcer sur un article constitutionnel, ce sont les producteurs, les transformateurs, les distributeurs et les consommateurs qui vont devoir se mettre à table pour que l’engagement devienne réalité.

 

L’écrire, c’est bon pour la conscience. Le faire, c’est bon pour l’avenir

Inscrire la sécurité alimentaire dans la Constitution en revient davantage à afficher de bonnes intentions qu’à agir concrètement pour préserver nos terres agricoles et nos ressources. Tant que nous préférerons acheter du porc élevé juste derrière la frontière, au porc élevé par nos producteurs, nous encouragerons une diminution de la production locale avec, à la clé, des pertes au niveau économique, au niveau de l’emploi, du savoir-faire et nous nous rendrons de plus en plus vulnérables.

Si le Conseiller fédéral Schneider-Amann a déjà annoncé qu’en cas de oui, le contre-projet n’aura pas de conséquences pratiques immédiates, le peuple peut déjà influencer les décisions des distributeurs par ses préférences de consommateurs, sans demander que la plaine de l’Asse devienne un champ de bananes mais en focalisant son attention sur les aliments disponibles dans nos contrées.

 

La solution passera par une réduction des coûts

Un encouragement à la production suisse par une consommation responsable serait un premier pas important. Mais la solution passe aussi par des mesures pour réduire les coûts de production et les tâches administratives. Que ce soient les critères de construction et de production imposés par certains distributeurs, les contraintes administratives auxquelles sont soumis les agriculteurs ou encore la difficulté à trouver de la main-d’œuvre, sans parler des contraintes liées à l’aménagement du territoire ;  les perspectives sont de plus en plus sombres et l’image dont usent les publicitaires correspond de moins en moins à la réalité du monde paysan.

Il va falloir aimer le travail en équipe car seul, personne ne fera progresser la situation alors que tout un chacun bénéficiera de son amélioration. La transparence dans le domaine de l’origine des matières premières, l’abandon de critères excessifs en matière de construction des exploitations agricoles, la simplification des mesures administratives, ou encore une collaboration directe et constante entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs ; ce sont quelques mesures qui permettraient aux familles paysannes d’entrevoir de meilleures perspectives et d’envisager des investissements à long terme, permettant ainsi aux générations futures de poursuivre l’activité.

La vieille prévoyance

Nous attendions une réforme en phase avec notre temps. Flexibilité, équilibre des 3 piliers, équité de traitement, respect du contrat intergénérationnel. Voilà ce que la société demandait ! Le Conseil fédéral l’avait promis. Mais le résultat n’est pas à la hauteur. On dirait que les architectes de ce projet avaient pour mission la mise à mort de l’AVS. Certains se réjouissent déjà de voir le système s’écrouler. Ils ont tort, les solutions existent. Et elles seront possibles si le peuple refuse ce projet le 24 septembre prochain.

 

La réforme proposée : arroser sans cibler, ni compter

Dans le rouge depuis 2014 et annonçant 766 millions de perte en 2016 encore, les résultats de notre AVS sont préoccupants. Ils pourraient devenir alarmants si aucune mesure n’est prise. Nous sommes confrontés à une espérance de vie plus longue, à l’arrivée des baby-boomers à la retraite et au souhait de bon nombre de citoyens de prendre leur retraite quelques années avant l’âge de référence.  Tant mieux ! Pourtant, de l’autre côté de la balance se situent les actifs, ceux qui travaillent et versent des cotisations pour pouvoir financer les rentes. Ceux-là sont de moins en moins nombreux : 6.5 cotisants pour 1 rentier en 1948, 2.3 cotisants pour 1 rentier en 2035. Nul besoin d’être un génie en mathématiques pour constater qu’il y aura toujours plus d’argent qui sort que d’argent qui ne rentre. Trois solutions se profilent pour maintenir l’équilibre : soit on cotise davantage, soit on diminue les rentes, soit on recule l’âge de la retraite.

Dans ce contexte, augmenter les rentes des futurs retraités de CHF 70.- pour compenser la baisse du taux de conversion dans le second pilier  va à l’envers du bon sens et n’améliore pas véritablement la situation des personnes dans le besoin. Les retraités actuels ne bénéficieront que marginalement de cette augmentation, car elle est déductible des prestations complémentaires pour ceux qui en touchent (donc sans effet réel), et elle est imposable pour ceux qui paient des impôts.  Et tous paieront davantage puisqu’ils contribueront, via l’augmentation de la TVA également prévue dans ce projet, au financement de la présente réforme. Les études de cas concrets démontrent déjà qu’au final, le revenu des retraités ne sera pas plus important qu’aujourd’hui, alors que le coût supplémentaire à charge des personnes qui travaillent se chiffrera à 1,4 milliard de francs par année.

 

Le comble d’une réforme sur la prévoyance : l’absence de pérennité

L’objectif du Conseil fédéral était double : maintenir durablement les rentes à leur niveau et assurer la santé financière des 2 principaux piliers. Le premier objectif est loin d’être rempli puisque la perte annuelle sera déjà de 3 milliards en 2030 avec cette réforme. Dans ce contexte, le niveau des rentes ne pourra pas être maintenu, à moins d’accepter un endettement constant au détriment des générations futures. La réforme passe également à côté du second objectif, en proposant d’augmenter les rentes au détriment de la santé financière du 1er pilier. L’ajustement de l’âge de retraite des femmes, l’augmentation de la TVA ou encore l’adaptation des charges sociales ne permettront pas de compenser ce surcoût. La pérennité est pourtant essentielle dans le domaine de la prévoyance : la réforme doit être durable, sans quoi elle ne respecte plus le contrat intergénérationnel et ne peut qu’être rejetée par celles et ceux qui la financent.

 

Un refus pour garantir l’équilibre

La réforme comprend aussi des mesures qui visent à garantir l’équilibre recherché dans notre système de prévoyance. Il s’agit de l’alignement de l’âge de retraite des femmes à celui des hommes, du renforcement du financement des rentes ou encore de la plus grande flexibilité prévue pour anticiper ou reporter sa retraite. Même s’il convient de saluer ces mesures, elles ne permettront pas de maintenir l’AVS à flot durablement. La réforme que nous voulons est  celle qui garantira le niveau des prestations et assurera un équilibre pérenne entre les générations. Pour ce faire, la solution consiste à procéder par paquets en séparant strictement le premier et le deuxième pilier. Dans un premier paquet se retrouveront l’uniformisation de l’âge de la retraite à 65 ans, le financement de l’AVS par un prélèvement sur la TVA et la flexibilité de l’âge pour partir à la retraite. Le second paquet permettra, quant à lui, de renforcer le 2ème pilier grâce à une baisse rapide du taux de conversion, à la garantie que le système ne désavantage plus l’emploi multiple ou  à temps partiel ou encore à encourager l’emploi de collaborateurs plus âgés par un aplanissement des prélèvements salariaux.

 

Un rejet tourné vers l’avenir

L’expérience montre que nous ne pouvons nous passer de réforme mais celle-ci est déséquilibrée et les échecs seront encore nombreux si l’on persiste sur cette voie. Comment convaincre les actifs de payer davantage si en même temps on scie la branche sur laquelle ils sont assis ?  Il faut une réforme de l’AVS qui n’accélère pas la chute du système et qui tienne enfin compte du nombre d’années d’activité (également pour l’éducation des enfants), de la pénibilité du travail ou encore qui favoriserait les cotisations supplémentaires. Refusons cette réforme qui ne procure aucun avantage pour construire une nouvelle réforme profitant à tous.

La LRens cible les ennemis de nos libertés

Entre respect de la sphère privée et garantie de la sécurité, les auteurs de la loi sur le renseignement (LRens) ont dû peser chaque article, afin d'en faire une protection face aux menaces actuelles, sans tomber dans l’extrême de la surveillance généralisée, pratiquée par d’autres.

Préservés, nous ne le sommes pas. Par nos valeurs et notre comportement, nous représentons ce que certains ennemis, les terroristes en particulier, rejettent. Peu importe le profil, le nombre ou le lieu, atteindre la cible représente leur victoire et la peur ou l'enfermement sont les symboles de notre défaite.

 

La liberté : un droit qu'il faut garantir

Alors que le terrorisme a fait plus de 270 morts en Europe en une seule année, personne ne peut nous reprocher d’être envahis par la peur lorsque nous apprenons la survenance d'un attentat à quelques kilomètres de chez nous, sur une place que nous avons fréquentée, touchant des individus de moins en moins anonymes à nos yeux. La peur nous enferme, elle nous prive de liberté et nous en venons à mesurer à quel point la liberté n'est jamais acquise. Elle est un droit mais aussi un combat du quotidien, voire un devoir envers les générations futures.

Reprocher à la Loi sur le Renseignement de porter atteinte à notre sphère privée est la réaction naturelle de tout défenseur des libertés, craignant une surveillance généralisée. Mais être libéral, c'est défendre la liberté responsable et consciente. Quand bien même nous la voudrions totale, elle se veut parfois dictée pas un contexte que nous ne pouvons maîtriser et qu’il serait fatal d’ignorer. Le terrorisme, quant à lui, ne peut nous ôter la liberté mais, par ses actions, il parvient peu à peu à nous contraindre d’y renoncer. Loin des réactions émotionnelles, la Suisse reste timide mais prend les menaces aux sérieux et réagit. A la surveillance généralisée pratiquée par certains, la loi suisse préfère la recherche ciblée des informations et met en place un système nécessitant l'aval de trois instances avant de donner l’autorisation de rechercher des informations. Nul doute que cela calmera la ferveur des plus téméraires.  Si certains se sentent encore épiés, ce doit être qu'ils font partie de la dizaine de cas touchés par ces mesures par année.

 

La sécurité : un service et non un droit

Entre sécurité et liberté, il n'y a ni opposition, ni comparaison. La sécurité est un service, la liberté est un droit qui s'applique où que l'on soit. Il n'y a d'ailleurs pas lieu de penser réduire l'un pour renforcer l'autre et comme disait déjà Franklin "Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'un ni l'autre et finit par perdre les deux". L'Etat n'a aucun intérêt à réduire la liberté, il a pour mission de garantir la sécurité et si la frontière est parfois difficilement perceptible, il est le premier gagnant lorsque les citoyens sont libres et responsables. 

Responsable, l'Etat l'est aussi et l'ignorance pratiquée n'est pas digne d'un État prenant à cœur sa mission de protection des citoyens. L'ignorance ne garantit pas la sécurité et nos voisins l'ont bien compris puisque les services d'espionnage étrangers viennent se servir sur notre territoire, sans véritablement se poser de questions à propos de notre sphère privée, ni même de ce qu'en pense notre gouvernement.

 

Se doter de moyens adaptés et cohérents

La cible est claire et peu de personnes se sentiront visées, à moins qu’elles ne pratiquent le terrorisme, l’espionnage, la prolifération d’armes de destruction massive ou qu’elles ne préparent des attaques contre des infrastructures critiques.

Le but aussi est clair. La LRens est appelée à organiser la nouvelle répartition des tâches dans le domaine du renseignement ; elle répartit les rôles et les missions entre les différents acteurs de la lutte contre le terrorisme et remplacera la loi fédérale instituant des mesures visant au maintient de la sûreté intérieure, ainsi que la loi fédérale sur le renseignement civil.

Nous ne pouvons attendre de l'Etat qu'il garantisse notre sécurité face aux menaces ciblant notre modèle de société, tout en lui refusant les moyens nécessaires pour accomplir cette mission. Refuser cette loi reviendrait à exiger de la Confédération qu'elle nous protège armée de glaives et de boucliers, face à une division de blindés. Lorsque les dangers évoluent, les outils pour se protéger doivent évoluer dans le même temps, sans quoi nous deviendrons de plus en plus vulnérables, au détriment de notre bien-être, de notre liberté et de notre stabilité, tant politique, qu’économique.

 

Préférons la clairvoyance à l'ignorance, car nos ennemis ne sont pas sans savoir.

Se reposer ou être libre

Une citation de Thucydide pourrait prendre tout son sens dans le débat actuel sur le revenu de base inconditionnel, "Il faut choisir, se reposer ou être libre". Détachée de toute époque, cette citation met en évidence notre relation à notre existence au-delà de notre relation au travail quotidien.



L'abandon n'est pas une solution

Effrayés par la révolution numérique, les initiants préfèrent abandonner plutôt qu'innover. Nous sommes à un tournant et avons la possibilité, soit de créer de nouveaux emplois, soit simplement de renoncer aux nôtres. Si certains préfèrent l'option de la simplicité, ils doivent être conscients qu'ils incitent, non seulement à renoncer à notre travail, mais aussi à notre savoir, à notre indépendance, à nos valeurs, pour faire de chaque individu, non plus un être indépendant mais un rentier soumis au diktat d'un Etat qui ne lui fait plus suffisamment confiance.



La liberté apporte davantage de dignité que la rente

La dignité est un principe cher à la droite. Ce sont les radicaux qui se sont battus pour que la dignité ne soit pas une exclusivité ou le privilège des classes les plus aisées, mais bien qu'elle soit le moteur de notre société libérale et équitable. Ce sont les radicaux qui ont convaincu de l'importance d'un filet social et qui ont su construire un système capable d'attribuer une aide aux citoyens dans le besoin, sans pour autant rendre tout un chacun dépendant de l'Etat. Le revenu de base inconditionnel ne contribue pas à la dignité, il contribue à l'enrichissement personnel, et met ainsi fin à un système de solidarité. Verser un revenu de CHF 2'500.- par mois à un patron gagnant déjà dix fois ce montant et verser le même montant à une personne invalide n'ayant pas la possibilité de vivre du revenu de son travail n'a rien de rationnel, c'est une absurdité.





L'abandon de valeur qui a un coût

Si les chiffres effraient tant ceux qui pourraient être séduits par un revenu de base inconditionnel, ce dernier va rapidement les ramener à une réalité, loin de toute idéologie. Car, vouloir renoncer à la relation entre le travail et la valeur de celui-ci n'est pas sans conséquences financières, bien au contraire. Ce ne sont pas les mieux lotis qui vont s'en plaindre puisqu'ils verront leur revenu augmenter de CHF 2'500.- par mois, mais ce sont tous ceux que nous dissimulons derrière des chiffres pour nous éviter de penser qu'ils sont nos voisins, nos amis, nos parents, nos enfants. Une fois les économies promises réalisées, nous pourrons alors véritablement manquer de parler des abus dans les assurances sociales et sortir notre masque de la honte car nous aurons privé des individus et des familles dans le besoin d'aides entre 18 et 140 milliards,  pendant que nous nous verrons attribuer un revenu sans condition, sans effort.  





La Suisse qui se couche

Alors que nos voisins rêvent de se lever tôt pour aller travailler et contribuer à la croissance de leur pays, la Suisse deviendrait, si cette proposition venait à être acceptée, la victime d'une révolution numérique dont elle aura manqué d'en faire une opportunité. Bien loin du paradis promis par les initiants, ce sont les portes de l'enfer qui nous sont ouvertes. Notre Suisse qui occupe les premières places en matière d'innovation prendrait dorénavant ses aises en queue de peloton. Les rois du travail que nous sommes deviendraient les rois de la paresse. Notre label suisse saurait convaincre seuls les plus médiocres… Ceci jusqu'au jour où nous devrions aller frapper à la porte de l'Europe en demandant de l'aide pour financer notre système idéal et nous nourrir, car la Suisse ne serait plus qu'une coquille vide. Vide de savoir, vide de valeurs, vide d'ambitions, vide de rêves.



Mais nous avons encore le choix, nous reposer ou être libres

La fusion fait la force

La fusion est un outil qui a prouvé son efficacité pour répondre à des problèmes financiers, politiques ou encore administratifs. Dans le cas présent, elle est une opportunité pour renforcer une région. Le préfet de la Gruyère, Patrice Borcard, a fait preuve de son sens politique, a démontré son courage et surtout sa passion pour la région plutôt que pour son siège, puisque le terme fusion éveille d'abord la hantise face à une possible perte d'identité, la résistance au changement ou encore la crainte de voir disparaître l'ambiance villageoise. Ces réactions sont naturellles et une fois l'émotion passée, nous pouvons et devrions tenir compte de la réalité. Qu'avons-nous maintenant?

 

25% des conseillers communaux ont démissionné durant la législature

L'engagement politique, le travail de milice sont devenus, pour bon nombre, synonymes de sacrifice plutôt que de service à la société, non pas en raison du manque d'intérêt pour la tâche mais en raison du manque de reconnaissance et de la difficulté à assumer les responsabilités qui accompagnent la fonction. Celui qui s'engage ne compte pas le temps et il vaut mieux ne pas compter le retour sur investissement. Seuls les passionnés et les fous veulent bien s'y lancer et, dans certaines conditions, l'engagement politique des miliciens a atteint ses limites. Limites prouvées par les chiffres, alarmants, en Gruyère, où nous dénombrons 25% de démission dans les conseils communaux depuis les dernières élections, le double de la précédente législature.

 

21'500 habitants à Bulle, 1'250 habitants dans le Haut-Intyamon

Le déséquilibre se fait sentir entre les régions. Développer une commune, Bulle en l'occurence, semble être une évidence au vu de sa force économique. Pourtant, une ville se développe aussi grâce à l'attractivité de la région. Telle une entreprise, une région se développe par pôle. Nous y trouvons le tourisme, l'agriculture, l'économie, le sport et chaque pôle est essentiel à la stabilité de la région. Renforcer l'une des villes, sans veiller à la stabilité globale revient à affaiblir toutes les villes et/ou villages alentours, au détriment de la région.

 

1 district, 70 associations et ententes intercommunales

En Gruyère, comme dans bien d'autres régions, la régionalisation est déjà effective. Que ce soit en termes d'écoles, d'EMS, de mobilité, de soins à domicile, de service social…. des associations existent pour chacun de ces domaines et rassemblent toutes les communes qui, finalement ne sont totalement indépendantes que pour des tâches secondaires.

 

Avant la fusion, 33 sociétés de jeunesse. Après la fusion, 33 sociétés de jeunesse

Les fanfares, les choeurs, les clubs sportifs ou culturels, les associations, les sociétés de jeunesses sont les premières concernées par cette fusion. Non pas parce qu'elles sont appelées à disparaître, surtout pas. Parce qu'elles sont appelées à se développer et à gagner la place qu'elles méritent, celle de poumon de leur commune.

Telle que proposée dans le projet de fusion, la région pourrait compter sur une instance régionale pour avoir une vision globale. En parallèle, des administrations communales géreraient tant la partie administrative que la partie technique. Cette proposition ressemble étrangement à la réalité et revient à officialiser une situation déjà en vigueur et à organiser l'avenir, en tenant compte des défis.

L’explosion démographique, frein à l’attractivité économique ?

La question est légitime pour une ville comme celle de Bulle, où la population a plus que doublé entre 1983 à 2014 pour atteindre 21'749 habitants. Si l’augmentation démographique nécessite de nombreuses mesures en aval, elle provoque également des effets qui impactent l’attractivité économique. Dès lors, osons nous demander si l’attractivité économique qui peut être à l'origine de l’augmentation démographique peut également être un frein au développement de notre région.

Tendance à la mobilité quotidienne
De nos jours, les personnes pendulent de plus en plus volontiers. Ceux qui déménageaient auparavant pour se rapprocher de leur lieu de travail, se déplacent aujourd'hui au quotidien pour rejoindre leur lieu de travail. Il y a de nombreuses raisons à cela, dont le développement des moyens de mobilité, l'évolution sociale comme le fait que les deux membres du couple travaillent ou encore le changement de plus en plus fréquent du lieu de travail durant une carrière. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle tendance pose la question de la diversité au sein d'une commune, car si l'attractivité économique est la cause de l'évolution démographique, elle est toujours nécessaire au maintien d'une bonne qualité de vie et au dynamisme de la commune. Nous pouvons nous passer de cet argument pour attirer de nouveaux habitants, nous ne pouvons, par contre, pas nous passer de l'attractivité économique sur le long terme, au risque de voir les habitants s'en aller vers des régions plus dynamiques et prometteuses.

L'encouragement par les conditions plutôt que par l'emploi
La qualité de vie, la beauté des paysages, le dynamisme de la population, le coût de l'immobilier, le faible taux d'imposition sont autant de facteurs qui peuvent expliquer la venue de nouveaux habitants, choisissant le chef-lieu gruérien pour vivre. La croissance démographique est d'ailleurs la preuve de l'attractivité de la commune et de sa capacité à se vendre au-delà des frontières. Se vendre oui, mais à qui ? La commune sait parfaitement comment se comporter vis-à-vis d'individus et de familles en quête d'un lieu où il fait bon vivre et de plus en plus de services se créent ou se développent pour accompagner la population et la laisser se sentir dans un véritable cocon. La formule fonctionne et la croissance de 2.1% de la population en 2013 l'a encore une fois prouvé, mais qu'en est-il des acteurs économiques ?

La croissance démographique, une opportunité qui comporte certains risques
Sans variante de développement territorial, l'explosion démographique sera un frein pour l'attractivité économique. Car si personne ne doute des compétences de la commune pour mettre en valeur ses atouts au service de la population, chacun reste conscient qu'il en faudra davantage pour accueillir de nouvelles entreprises et permettre aux entreprises de la commune de s'agrandir. Ces acteurs qui créent de la valeur, apportent leur savoir, forment notre jeunesse, contribuent à la construction des infrastructures méritent non seulement notre attention mais doivent savoir qu'ils sont les bienvenus à Bulle. Pour cela, le développement territorial est l'un des sujets à aborder rapidement, afin de s'assurer que la commune puisse disposer des zones dont elle a besoin pour assurer son attractivité économique, pourquoi pas en les compensant dans des communes limitrophes. La société et l'économie sont indissociables et toutes deux ont besoin de l'autre pour perdurer. Au contraire, si l'une s'impose sur l'autre, elle pourrait l'étouffer. Dans le domaine bien particulier de l’aménagement du territoire, l’utilisation des sols pour les constructions privées laisse présager une pénurie qui nuira au secteur économique.

Le politique a son rôle à jouer
Tout politicien connaît l'importance de la diversité au sein d'une commune, d'une région, d'un pays et se doit d'agir également pour préserver cette diversité. Aujourd'hui, la prévision et l’action en amont sont nécessaires pour garantir la qualité de vie et l'évolution d'une commune comme celle de Bulle. L'évolution démographique n'est pas impossible et peut être positive, mais pour cela, elle doit être accompagnée et guidée. Le laisser-faire ne fonctionne pas et il y a lieu d'agir, par étapes, sans empressement, en saisissant l'opportunité de mieux faire. Tout règlement doit être réfléchi pour s'assurer qu'il n'est pas contraire à l'intérêt général et qu'il est bien applicable de la même manière pour l'individu que pour l'entreprise. Dans le cas contraire, des exceptions devraient être prévues. Il ne s'agit pas d'accorder des privilèges, il s'agit de permettre et d'encourager la création d'emplois. Le bâton de pèlerin que certains ont eu l'humilité de saisir dans l'intérêt des citoyens doit à nouveau être l'outil du quotidien de ceux qui se disent défenseurs de l'intérêt général. Car, si des règles suffisent pour calculer un taux d'imposition par rapport à différents facteurs, ce n’est pas dans les livres qu’on enseigne comment attirer les entrepreneurs.

Travailler et laisser travailler
Le politique a son rôle à jouer, certes… mais ! être favorable à une politique libérale signifie d’abord focaliser les efforts dans des domaines de compétence bien particuliers, tout en permettant à d’autres d’être performants dans leur propre domaine. Il est de la responsabilité du politique d’œuvrer au quotidien, sans relâche, pour rendre sa commune attractive d’un point de vue économique. C’est toutefois en le faisant dans le respect des frontières avec le privé qu’il en récoltera le meilleur profit. Reconnaître l’importance de la cohabitation entre société et économie, en étant capable de travailler sans empêcher quiconque de travailler, voilà un défi qui, s’il est relevé, profitera à tous. 

Islam: un éveil contre la radicalisation

Mieux connaître pour vivre en paix

Un concept vieux comme le monde que chacun s'efforce de pratiquer par la recherche légitime de la paix. Antoine de St-Exupéry le disait bien "seul l'inconnu épouvante les hommes. Mais pour quiconque l'affronte, il n'est déjà plus l'inconnu". L’islam est aujourd’hui la grande inconnue et lorsque l’extrême nous semble être la norme, il est de notre devoir d’en empêcher l’essor, en étant des citoyens informés plutôt que des sujets manipulés. C'est dans l’intérêt de chacune et chacun, quelle que soit sa religion.

 

Une énième bataille contre l'islam

Alors que l'UDC fribourgeoise suit sagement sa section mère dans sa guerre contre l'islam, en déposant une initiative contre le centre islam et société, nous savons à quel point il est capital d’informer plutôt qu'affoler la société à propos d'une religion méconnue, salie au quotidien par des extrémistes. L’Etat islamique vous effraie ? Moi aussi ! Nul ne peut accepter des coutumes ou des pratiques contraires aux lois et règlements de son pays. Nul ne peut accepter les atrocités commises contre des innocents et la Bible comme le Coran les désavouent. Savoir sera toutefois notre plus grande arme, à défaut de pouvoir combattre de véritables terroristes dont les interdictions à l’encontre de l’islam ne peuvent que réjouir et encourager.

 

Une initiative anticonstitutionnelle

Ceux qui posent la question de l'incompatibilité des valeurs musulmanes avec notre culture n'y donnent aucune réponse concrète. La recette est connue, elle a fonctionné par le passé en termes électoraux. L’interdiction des minarets en est l’exemple, sans pour autant freiner la radicalisation d’individus musulmans. Et pourtant, que ce soit par cet exemple ou alors par la présente initiative, l’UDC suggère l'ignorance tout en bafouant notre Constitution.
Sur la forme d'abord, une initiative se veut être de portée générale. Pour respecter cette règle, l'UDC aurait dû proposer l'interdiction de tout centre traitant de questions religieuses et/ou de l’intégration de certaines religions. Il aurait pu espérer atteindre son objectif, tout en se moquant de l'article 8 de la Constitution, qui assure à chacune et chacun l'égalité, quelles que soient ses convictions religieuses notamment. Mais le calendrier électoral était sans doute prioritaire.
Sur le fond, cette initiative est contraire à l'article 20 de notre Constitution, qui assure la liberté de recherche et de l'enseignement. Ce n'est pas à l'Etat de déterminer quelles sont les recherches à mener par une Université ou les cours à enseigner. La liberté de recherche est fondamentale pour la prospérité d'un pays et pour que de nouveaux horizons s'ouvrent au-delà de l'existant, au-delà des seules recherches qui semblent évidentes et prometteuses.

 

Objectif : Informer

Toute femme et homme politique reconnaît l'importance d'informer. Une société informée est une société de citoyens libres et responsables, au contraire d'une société de sujets vivant dans l'ignorance. Informer mène à savoir et savoir mène à une meilleure cohésion. Il n'est pas question de comprendre, d'adhérer ou même d'apprécier l'autre, mais uniquement de savoir et d'être capable de distinguer le bien du mal, tout en respectant une croyance autre que la nôtre.
Ce centre a trois objectifs principaux : la recherche dans le cadre du dialogue interreligieux, l'enseignement des valeurs occidentales aux musulmans, l'information et l'échange pour des personnes en contact avec des musulmans.

 

Qui décide ?

Anticonstitutionnelle et électoraliste, voilà deux principales caractéristiques de cette initiative. Mais nous sommes capables d'y répondre sans jouer les juristes, ni donner tant d'importance à un parti qui a fait de l'initiative son sport électoral.
Nous avons le choix : soit bafouer deux de nos libertés fondamentales que sont la liberté de croyance et la liberté de recherche et faire ainsi un énorme pas en arrière, soit aller de l'avant en enseignant les principes de notre civilisation pour que cette religion soit dorénavant pratiquée en toute transparence par les musulmans, pour renforcer ainsi la base saine, tout en freinant l'émergence d'un extrémisme.
Nous pouvons affronter l'inconnu pour en faire notre allié plutôt que notre ennemi, à nous de choisir.

Politique énergétique : Profitons du changement

Sous les feux des projecteurs un jour, puis totalement ignorée le lendemain, la politique énergétique est pourtant l’un des plus grands défis de notre société. Jusqu’à présent, consciemment ou pas, nous avons distingué l’approvisionnement énergétique de notre environnement alors qu’ils sont intimement liés. Tout comme nos habitudes alimentaires ont une influence positive ou négative sur notre existence, l’approvisionnement énergétique influence en bien ou en mal notre environnement. Dans ce sens, la stratégie énergétique 2050 est le résultat d’une réflexion du Conseil fédéral et du Parlement, qui ont tous deux décidé, en 2011, la sortie progressive du nucléaire, considéré comme un approvisionnement peu favorable à notre environnement. Un projet ambitieux mais surtout participatif et si eux l’ont décidé, nous allons être les acteurs de cette évolution, afin que la société à 2000 Watt ne soit pas le seul rêve des écologistes mais bien l’exploit de toute une société, qui ne subit pas les conséquences mais bénéficient des retombées de ce changement.

 

 

2000 Watt au lieu de 5000 à 6000 Watt

Une société à 2000 Watt alors que nous en sommes aujourd’hui entre 5000 et 6000. 1 tonne d’émission de CO2 par personne et par an alors que nous nous situons aujourd’hui à 6 tonnes environ. Une diminution des besoins énergétiques alors que nous sommes de plus en plus nombreux à consommer. Les objectifs sont clairement exprimés et s’ils paraissent aujourd’hui irréalistes, ils doivent pouvoir être atteints pas à pas, en faisant preuve d’ingéniosité, de responsabilité et en acceptant le changement, aussi dans notre sphère privée.

Pour vivre ce changement, l'évolution technologique sera l'un de nos alliés car elle nous permettra de trouver des solutions, tant pour produire de l'énergie, que pour en utiliser moins. En termes de production, exclure l'un des moyens est aujourd'hui risqué et nous gagnerons sans doute à diversifier nos méthodes d'approvisionnement.

 

 

Pendant que les chinois comptent 10 voitures pour 1000 habitants…

Nous pourrons toujours nous comparer aux Américains pour nous donner bonne conscience. C’est un exercice simple qui nous évitera de trop nous fatiguer à prendre des mesures pour préserver notre environnement, alors que la continuité nous apporte un certain confort. La comparaison peut toutefois se faire aussi bien avec les Américains qu’avec les Chinois. En quelques chiffres, pendant que les USA utilisent environ 770 voitures pour 1000 habitants, nous en utilisons 500 pour 1000 habitants. A quelques milliers de kilomètres, les Chinois se contentent d’environ 10 voitures pour 1000 habitants…

L’innovation dont font preuve les constructeurs automobiles va nous permettre de moins consommer et le développement des transport en commun va nous permettre de nous déplacer autrement. Mais on ne peut se reposer sur ces seuls acquis. A nous également de changer notre comportement pour penser au meilleur moyen à utiliser lors de chaque déplacement et diminuer, ainsi, la part actuelle de 39%, utilisée pour les transports, par rapport à la totalité de la consommation énergétique.

 

 

Les bâtiments représentent 46% de la consommation

Si les transports représentent 39% de notre consommation, ce sont les bâtiments qui remportent la palme. La mise en œuvre du premier paquet de mesures va, dès lors, incontestablement toucher le domaine du bâtiment, en renforçant l’efficacité énergétique. On ne le dira jamais assez, la meilleure économie est faite par celui qui ne consomme pas dans l’idéal, par celui qui ne gaspille pas également.

Notez qu’il est prévu que nous consommions -16% d’énergie d’ici 2020 et -3% d’électricité. Nul besoin de s’alarmer mais une nécessité certaine d’agir lorsque nous pouvons constater que nous utilisons aujourd’hui seulement 2 à 3% d’énergies renouvelables sur la totalité de notre consommation. A l'heure où certaines méthodes de construction et certains matériaux nous permettent de construire ou de rénover des bâtiments qui s’autosuffisent en énergie, notamment par la production et l’utilisation d’énergies renouvelables, ainsi que par l’efficacité énergétique du bâtiment, nous avons tout intérêt à les utiliser. L’augmentation de confort, le respect de notre environnement et les économies faites sur l’énergie non utilisée semblent être des arguments suffisamment pragmatiques pour prendre nos responsabilités sans en demander davantage à l’Etat.

Le secteur du bâtiment est également une opportunité à saisir pour les entreprises de la construction qui ont un marché à développer. Sur les 1.5 millions de bâtiments que compte la Suisse, 2/3 ont plus de 30 ans et sont mal isolés. Nul doute que la demande va augmenter. Il est donc temps de former des employés et de s'informer sur les moyens à proposer à de futurs clients pour rénover leur habitation.

 

 

L’Etat est l’architecte des 4 piliers, nous en sommes les constructeurs

L’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, les centrales électriques et la politique énergétique extérieure sont les 4 piliers de la politique du Conseil fédéral, qui est l’architecte de ce changement. Sans pratiquer la politique de l’arrosoir en attribuant des subventions à qui veut bien installer un-demi panneau solaire sur le coin de son toit ou créer une nouvelle association au nom aussi vert qu’aux objectifs peu clairs, c’est en créant un cadre simple et des synergies entre les différentes associations que l’Etat peut véritablement renforcer cette politique.

A nous ensuite de prendre les décisions en toute connaissance de cause et de bénéficier du retour de nos investissements. Car pendant que l’augmentation des taxes fait réagir et provoque notre grogne, la rentabilité d’une installation et l’impression du devoir accompli éveilleront une véritable satisfaction. Certains l'ont d'ailleurs déjà compris.

Si des moyens sont à disposition, la recherche et le développement en ont sans nul doute besoin et les retombées seront bien plus intéressantes pour l’ensemble de la population. Si du temps doit être consacré, qu’il le soit pour discuter des conventions avec l’étranger afin de pouvoir importer durant les périodes de manque car aussi durables soient les énergies renouvelables, elles présentent le fâcheux inconvénient de ne pas être stockables pour l'instant.

En nous impliquant, nous trouverons les solutions et donnerons sens à notre participation pour faire de ce rêve un véritable exploit.

A nous de jouer !