D’abord je regarde le paysage, puis le paysage me regarde

Basé à Genève, le collectif Dénominateurs communs engagent des démarches expérimentales qui placent l’imaginaire collectif, le génie du lieu et l’expérience sensible de l’espace au centre de leur projet artistique. Ils créent des fictions poétiques inspirées par le réel. Leur travail artistique relie art vivant et territoire en imaginant des dispositifs qui mettent en scène la relation du vivant à son milieu. Ce jour-là à Genève, sur la plaine de Plainpalais dans le cadre des ateliers de l’UNIGE, Maria Da Silva, metteure en scène, et Nicolas Dutour, architecte paysagiste HES, menaient le jeu autour de l’étrange familiarité pour trois participant-e-x-s, Annie, Juana et Ilias.

Morceaux choisis

 

 

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Leur prochain rendez-vous, le samedi 14 mai, 17H _ 18H
Pavillon ADC
place Sturm 1
1206 Genève

Sisyphe(s) – collectif Dénominateurs Communs – pour les familles
Ils sont deux. Deux corps en mouvement. Ils s’attirent. Ils se repoussent. Des masses soumises aux lois de la gravitation. Ils ont un but commun : construire la plus haute tour du monde. Sans jamais s’arrêter. Ensemble et séparément. Jusqu’où iront-ils? Et si les lois de l’univers étaient un jeu d’enfant?

Performance envoûtante et immersive dans une quête et une enquête sur le temps. Le temps qui passe quand on pose des briques en bois les unes sur les autres, toujours plus haut. Alors, le temps qui passe en un éclair ou qui s’arrête? La quête c’est chercher la nature même du temps, d’aller au plus près de la physique quantique pour tordre la ligne toute droite qui dit le passé, le présent et le futur. Et puis, j’apprends que le temps est relatif, pire qu’il n’existe pas. Mais si le temps n’existe pas, pourquoi je ressens ses effets sur mon corps? C’est quoi alors cette sensation des années qui passent?
L’enquête c’est mon rapport intime au temps. C’est comprendre comment mon corps évolue dans le temps. Pourquoi j’éprouve la nécessité de tuer le temps. Enfin, je dis le tuer, comme certains diraient qu’ils le gagnent. Une question de perception après tout. Nous sommes toutes et tous des Sisyphes qui tentons de résister à l’écoulement du temps. Mais y arrive-t-on réellement?
Cette proposition est une tentative de résistance. C’est le désir de faire exister un espace-temps hors du temps. Une invitation à savourer le temps mort, comme on savoure une plaque de chocolat.

Avec Noémie Alberganti et Oscar Sanchez
Conception et mise en scène Maria Da Silva

https://fetedeladanse.ch/geneve/programme/sisyphes-performance-pour-enfants-et-familles/

Joëlle Gagliardini

Joëlle Gagliardini enseigne aujourd'hui le dessin et l'illustration de mode à la HEAD - Genève. Illustratrice du réel, elle s'installe dans les théâtres et les jardins, pour saisir les images et les mots des habitant.e.s de ces territoires vivants.