Depuis le début on est collé au rêve
Collé au rêve
Collé au rêve
Aujourd’hui, j’ai assisté à une répétition du spectacle C’est ça, la vie de Willy Dupond, de Fabrice Melquiot et Mariama Sylla. De l’extérieur, le théâtre Am Stram Gram sommeille. À l’intérieur, rien n’arrête les comédien.nes de jouer. Lumière, régie, technique, toutes et tous présent.es pour une pièce enfermée. Le coeur qui bat comme au premier jour.
Comme l’écrit Fabrice Melquiot dans la lettre du théâtre publiée le 14 janvier 2021 :
« Ainsi, nous sommes face aux faits, l’esprit entre les mains.
Et quand on le fait jouer, à distance des empêchements à la mode, naissent des images, des sensations, des mondes intérieurs, qui nous sauvent d’un présent peu doué pour la joie.
Les livres, les tableaux, les spectacles, tournent entre les doigts qui ont faim d’autre chose ; ces mains animées, qui tentent de s’extraire de la litanie des calamités, d’objecter au refrain des désastres.
La vie est là ; elle cherche à être encore la vie.
Et si les faits sont là eux aussi, éreintants, notre désir n’en démord pas : nous jouerons pour les fantômes, nous frotterons notre esprit à celui des camarades, nous aiguiserons nos lames, nous creuserons de nouveaux sillons pour nos pas incertains et nous reconstruirons autant de fois que nécessaire.
(…)
Que les esprits battent au cœur des mains. »
Morceaux choisis
Ta place c’est juste là
Très près de nous
La vie est faite de mensonges
Je peux parler en marchant ?
Je crois pas. Ça t’aiderait ?
Y a un micro bloc de sens
Ce qui est important c’est que tu trouves toi ta souplesse intérieure
Sens-toi libre d’habiter les relations comme tu l’entends
Depuis le début on est collé au rêve
Collé au rêve
Collé au rêve
Ce que je veux c’est que tu éprouves
Que tu cherches
C’est toi plus que le résultat
Avec nous
Pas dans ta tête
Ça va aller plus vite
On va carrément accélérer Robert
Charlotte, donne ton regard à Catherine
Il ne s’agit pas de commenter avec mes mains mais ça m’aide
Oui je suis tendue
Tu sens quand tu es dans la lumière ?
Tu sens c’est chaud
Quand on dit pas de pathos
C’est quand ça passe par la tête plutôt que par le corps
Ressentir
Pour être plus avec les autres
Si tu arrives à flotter dans ta concentration
Chance
C’est un laboratoire de recherche
Mon corps, si j’y pense vraiment
Je fonds en larmes
J’étais à jardin
Tout oublié
Un pas deux pas
Tout est revenu
Le corps
Fais confiance
L’émotion c’est nous qui devons l’avoir
C’est toujours plus fort si toi tu luttes contre
Que tu ne te laisses pas aller aux larmes
Rob c’est un peu chelou comme tu dors
Tes jambes à l’extérieur Charlotte
Tu les lèves
Et ho, j’ai pas signé du cirque moi
Ce truc de l’année de l’oreille
Peut-être
On peut chercher Cathy
La voix du milieu
Pas dans l’énergie là-haut
Un peu plus tu vois
Frankie t’arrive à bailler les bras en l’air ?
Rob, faut pas que tu anticipes le Think of you
On fait la chanson
J’aime quand tu chantes
T’as mis de la batterie ?
Sur le combat ?
Quel combat?
Y en a plein des combats.
C’est quoi ?
Après le secret y a quoi ?
En même temps tonton
T’es le seul mec que je connaisse qui dort en manteau de fourrure
Toi ça te traverse ce truc
Rob faut que tu restes dans le rond
Vos regards peuvent se rapprocher mais pas vous
Est-ce qu’il faut les deux armes ?
Oui les deux
D’abord un cri
Alex ?
Tu peux nous filer un coup de main sur la hache
Fabrice a très envie de faire la bagarre
Ça marche la béquille dans les testicules
Ça marche toujours
Je flippe là
Béa déplace-toi en crabe
Tu te retrouves à cour de béa
Et vous freezez
Béa tu peux l’arrêter
Tchac
Est-ce que Béa peut te réexpédier là d’où tu es arrivé
On s’arrêterait sur cette image
C’est ça , la vie de Willy Dupond
Les dates de janvier sont en cours de report
Texte, mise scène Fabrice Melquiot
Co-mise en scène Mariama Sylla
Jeu Robert Bouvier, Benoît Dattez, Charlotte Filou, Leo Mohr, Cathy Sarr, Laurent Schefer, Béatrice Schrenzel, Claude Thébert, Catherine Tinivella Aeschimann
Son Gautier Teuscher
Lumière Rémi Furrer
Régie Julien Talpain
Production Théâtre Am Stram Gram – Genève
Les dates de janvier sont en cours de report, toutes les informations sont sur le site du théâtre.
Ouf, un truc de ouf.
Votre avant dernière création est un chef d’oeuvre, vous devez être bien malheureuse, chère Joëlle, mais c’est à ce prix, la vie, Lily 🙂
Après m’être focalisé sur la magnifique et si attrayante jambe de femme, me suis rendu compte que tout ça cachait un visage d’homme, en arrière-plan.
Tout ça pour dire qu’on ne visualise pas les mêmes choses, femmes de Vénus et hommes de Mars 🙂