Il a fallu la énième mort d’un cycliste sur la route, celle de Davide Rebellin le 30 novembre dernier, pour que ma colère sorte. La mort à vélo se banalise mais nous ne devons pas nous résigner à l’accepter.
Je prends le vélo tous les jours, toute l’année, pour accompagner mes enfants à l’école ou pour faire du sport. Je refuse de me résigner à accepter ces morts comme des dommages collatéraux d’une société du tout-voiture qui n’arrive pas à évoluer.
Je dois admettre avoir remarqué une évolution positive du comportement des automobilistes en ville ces dernières années (à Lausanne, où je réside). Le développement d’infrastructures vélo adaptées et l’augmentation du nombre de vélos (la masse critique) ont eu un impact positif sur la sécurité des cyclistes. Je vois aussi une autre cause, empirique, les bouchons croissants dans les villes, faisant chuter la vitesse moyenne des voitures et par conséquent les risques pour les mobilités actives.
Le cyclisme ou la gestion des risques
La situation en dehors des villes est tout autre. C’est sur ces routes qu’un cycliste se sent le moins en sécurité, cerné par un trafic croissant, de voitures toujours plus nombreuses, plus grosses et plus rapides, protégé par trop peu voire aucune infrastructure adaptée. Comme tout cycliste, j’ai développé au fil du temps une sorte de sixième sens qui m’alerte des dangers potentiels sur la route. Bruit d’accélération derrière moi, type de voiture, profil de conducteurs, anticipation d’une portière qui pourrait s’ouvrir sur la piste cyclable,… Loin d’être infaillible, l’analyse de toutes ces informations permet à un cycliste de mesurer constamment les risques. Car oui, rouler à vélo c’est gérer des risques, à tous les instants, des risques qui peuvent nous blesser grièvement (comme 1’350 cyclistes l’année dernière en Suisse) ou nous tuer (39 cyclistes tués en 2021 en Suisse). Si on ramène à la part modale, un cycliste a 16 fois plus de risque de mourir sur la route qu’un automobiliste, et 48 fois plus d’avoir un accident grave [1]
Le smartphone au volant
Si vous n’avez jamais utilisé votre smartphone au volant, vous pouvez passer ce paragraphe. Je roule 6’000 km par an à vélo et j’ai vu ces dernières années une augmentation significative des fautes d’inattention des automobilistes à cause d’une utilisation du smartphone au volant. Si les conversations téléphoniques, mêmes avec kit main libre, avaient déjà commencé à détourner l’attention des automobilistes de la route, l’utilisation croissante des smartphones est cette fois un niveau de danger bien plus important. On le sait tous, les concepteurs d’applications s’appliquent à intégrer des mécanismes addictifs pour augmenter le nombre de fois où l’on consulte son smartphone et le temps passé sur ces applications. Travaillant moi-même dans la tech depuis plus de 20 ans, je connais bien cette économie qui s’est construite sur l’attention des utilisateurs. Si cette utilisation constante du smartphone crée de nombreux travers dans notre vie de tous les jours (c’est un autre débat…), son utilisation croissante par les automobilistes est alarmante. Je ne veux pas mourir pour un message WhatsApp, une vue sur Instagram ou un like sur TikTok.
Prévention et répression
Ce problème est connu de tous mais que fait-on concrètement ? Lors de mes 6’000 km cette année, je n’ai vu aucun contrôle de police. Et vous, quand avez-vous vu pour la dernière fois un contrôle de police sur la route pour repérer les utilisations du smartphone au volant ? Il faut organiser une campagne de prévention et de répression pour lutter contre ce fléau.
Ne pas avoir peur
Loin de moi l’idée de dissuader de rouler à vélo. Si vous êtes cycliste, novice ou expérimenté, vous ne devez évidemment pas avoir peur et continuer de rouler, toujours de manière très prudente. Et si ce thème vous parle, vous pouvez rejoindre ou soutenir des associations qui s’engagent en faveur de la pratique du vélo, comme Pro Vélo (Lausanne, Genève,…), ou l’ATE (Vaud, Genève,…).
Pour conclure, merci à Denis Maillefer et son très beau texte sur la mort de Davide Rebellin “Et puis un jour tu pars sur la route pour mourir“. Il a su trouver les mots qui expriment exactement ce que je ressens depuis la mort de ce cycliste. Cette lecture m’a également poussé à écrire cet article. Le but n’était d’accuser personne, ni de vouloir relancer cette guerre cycliste – automobiliste que je ne cautionne pas. Je l’ai écrit juste pour partager ce que je ressens devant ces morts de cyclistes et ne pas me résigner à les accepter.
[1] Sources :
– Office fédéral des routes (OFROU) : Statistique des accidents de la circulation 2021 (Suisse)
– Office fédéral de la statistique : Comportements de la population en matière de transports (Suisse)
Il y a aussi l’injustice de mourir quelques semaines après avoir entamé une retraite bien méritée après 30 ans de carrière pro.
En tant que cyclistes, nous savons trop bien que les camions, avec leurs mauvais angles de vision, représentent un danger particulier. Mais trop de camionneurs sont négligents – lisant des livres, regardant la télévision ou sont sur leurs smartphones comme tu l’as dit. Dans ce cas de Davide Rebellin, il semble que le chauffeur ait déjà été condamné pour délit de fuite.
Quant au trafic, la congestion des routes et autoroutes de l’agglomération lyonnaise, où j’habite, était de 110% ce matin, soit une hausse de 75% par rapport à l’année dernière ! Une bonne nouvelle, une voiture qui ne bouge pas ne peut pas tuer directement et une mauvaise nouvelle en termes de pollution et l’espace pour nous les cyclistes.
Ciao Davide, RIP !
je fais des milliers de kilomètre dans les villes en voiture. Je suis fanatique de vélo mais je suis consterné par le manque de civisme, d’éducation, de respect de certains cycliste dans les villes.
En deux heures dans Lausanne j’ai eu 3 dépassements sur la droite juste avant un virage à droite …. 5 feux grillés!!!! donc 5 mort potentiel car à 30km/h sur un capot ça fait mal.
J’ai reçu 2 politesse d’honneur et des insultes car je conduis une jeep pour livrer mes cartons trés lourds.
Je regrette que vous ne mentionner pas ces comportements de cycliste.
La mort d’un cycliste ne doit pas nous empécher de voir la réalité des villes. Surtout dans Lausanne qui devient une jungle de vélo et de trottinettes manquant de respect.
Bien bien d’accord avec vous. En ville de Lausanne, en un an, j’ai compté le nombre de cyclistes qui s’arrêtent à un feu rouge : deux! Deux seuls respectueux du code de la route. J’ai vu des vélos avec deux enfants dans une charrette devant et un derrière, passer allègrement un feu rouge, monter sur le trottoir suivant, puis rouler sur un passage pour piétons, sur le trottoir suivant…pour rejoindre la route d’en face sans s’arrêter au feu rouge . J’ai faillit écraser un vélo au milieu de ma route alors qu’il avait lui, brûlé un feu rouge, j’ai sursauté mille fois quand un vélo a frôlé mon rétroviseur droit ou mon parce-choc avant en zig zaguant dans une file arrêtée à un feu. J’ai craint mult fois d’emprunter un passage pour piétons protégé par des feux non respectés par les cyclistes …etc.
Alors oui, les cyclistes sont à risques . Oui ils sont vulnérables en dehors des villes. Mais en ville, ils ne respectent rien et exaspèrent tout le monde….qui à terme, perdra de sa pitié en lisant l’annonce triste d’un décès injuste
Bonjour,
Je suis aussi cycliste sportif et je partage totalement votre avis .
Par le passé ( j’ai 51ans), il m’est arrivé, parfois, de passer au rouge.
Jeunesse insousiante.
Depuis des années déjà, j’ai retrouvé mon cerveau.
Meilleures salutations.
Merci Jérôme pour ce partage auquel je souscris. Aucun contrôle de mon côté également durant mes périples à vélo…par contre beaucoup de contrôle de vitesse à Pully / Lutry dans les zones 50kmh. Alors oui c’est bien…mais flasher de l’inattention à 52km que certains montent la corniche à 120kmh…y a comme qqch qui coince. Sans compter les scooters qui remontent les fils en se moquant de la ligne continue (ne dit-on pas qu’il s’agit d’un mur infranchissable).
Un point positif selon moi, l’augmentation des cyclistes aura un effet sur mes mêmes cyclistes lorsqu’ils reprendront leur voiture….car en étant cycliste on anticipe autrement derrière le volant….et si ces cyclistes peuvent ensuite eux-mêmes devenir plus soucieux des autres, alors tout le monde y gagnera.
Via Sicura traite très sévèrement les cas d’addiction à l’alcool et autres drogues. Celui qui est identifié comme dépendant devra démontrer son sevrage avant de récupérer son permis.
Il devrait en être de même avec les drogués dépendants au smartphone.
PS. Un jour, un agent de police m’a expliqué qu’il était effroyablement compliqué de coller un contrevenant qui pianote sur son smartphone. Le délit étant plus grave qu’un “simple” usage téléphonique, il justifierait présence d’un avocat, “souvent d’un traducteur”, en bref une “grosse journée de travail” pour poursuivre une unique infraction. La faute “au nouveau code de procédure pénale”. Résultat : la police regarde ailleurs.
Info ou intox ? Dans tous les cas, c’est inquiétant.
Merci Jacques, je trouve très juste le parallèle entre addiction à l’alcool et au smartphone. J’espère vraiment que la police va enfin se pencher sérieusement sur ce problème grave.
Via Secura est malheureusement en mauvaise passe, avec des révisions prévues pour réduire les amendes et peines encourues par les chauffards. La Suisse étant un pays farouchement attaché aux voitures, ces mouvements politiques semblent pleinement être fait à but électoral. Et aussi soutenu par une certaine franche de la population, probablement peu intéressée aux autres utilisateurs mais seulement à la durée de leurs trajets pour se rendre au boulanger.
Cette article totalement orienté et manipulé me parait dans la mouvance du délire de certains cyclistes extremistes dont vous faites partie Mr Bailly.
1 – Selon les statistique du BPA, 43% des cyclistes ne porte pas de casque .. 1ere mesure pour réduire les risques en vélo.
2 – le sempiternelle refrain des voitures plus grosses et plus puissantes .. faut pas vraiment nier la réalité pour dire que la vitesse des voiture (et la puissance hou là là les vilains …) n’est pas du tout la cause des accidents avec les cyclistes.
3 – Prendre l’exemple de Davide Rebellin en Italie pour en faire un parallèle en Suisse est totalement ridicule. Tout le monde remarquera que la façon de rouler en Italie est légèrement différente de la Suisse. Il y a un poil plus de respect des règles ici.
4 – La vitesse inadapté des cycliste est en cause dans 20% des accidents de vélos, il faudrait déjà balayer devant chez soi non ?
5 – Les cyclistes qui ne respectent pas le code de la route sont responsable de 200 collisions provoquant des blessures graves ou des décès, soit environ 10% des accidents graves sur les routes suisses. Il sont évidement victime des accidents qu’ils provoquent.
https://www.tdg.ch/les-cyclistes-a-lorigine-de-200-collisions-graves-chaque-annee-143746865777
6 – “Selon les données enregistrées par la police, les cyclistes non motorisés victimes d’accidents graves sont les principaux responsables de ces derniers dans deux tiers des cas.” rapport BPA Sinus 2022 page 44.
7 – 61 % des accidents graves de vélo électrique consistent dans des pertes de maîtrise. rapport BPA Sinus 2022 page 42.
8 – “Un peu plus de la moitié des accidents graves de vélo classique enregistrés par la police sont des pertes de maîtrise. Celles-ci sont dues le plus sou- vent à l’inattention / la distraction (20 %), à l’alcool (16 %) ou à une vitesse inadaptée (14 %). Les col- lisions graves, quant à elles, résultent pour la plu- part (55 %) d’un refus de priorité. ” rapport BPA Sinus 2022 page 44.
Bref, le discours du: “c’est la faute des autres” devient pénible à entendre .. On peut vouloir torde la réalité pour l’adapter à vos idéologies, il en reste pas moins que vos insinuations sur la fautes des autres sont fausses.
Les cyclistes sont les responsables des accidents dans 2/3 des cas, chiffre BPA à l’appui.. un point c’est tout.
Vous feriez mieux de faire de l’information sur les cyclistes au lieu d’accuser les autres ou les automobilistes tout le temps si vous souhaitez régler le problème.
A bon entendeur.
Et vous osez parler d’article orienté et manipulé? Alors que vous nous faites un délire qui est un exemple du genre? Mouhahhaha!
Lisez le rapport du BPA 2022 au lieu de vous murer dans vos convictions sans fondements.
Tous mes donnée sont chiffres à l’appui d’un organisme neutre et factuel .. pas de « Mouhahaha » sans fond et ridicule comme cet article sur mes propos , juste des faits.
Je sais c ‘est difficile d’accepter les fait quand on arrive pas à démontrer l’inverse de manière argumentée.
ABE.
Le titre du Blog est « Mourir à Vélo ».
La cause majeure d’accident des cyclistes n’est certainement pas l’utilisation du Smartphone par les automobilistes mais la perte de maîtrise du cycliste n’en déplaise à Mr Baillet qui travaille dans la tech depuis 20 ans et qui écrit un article ou Blog non chiffré ou mal chiffré, non documenté, orienté et faux sur la cause des accidents en vélo alimentant une légende urbaine que ce sont les conducteurs des grosses voitures en excès de vitesse téléphonants avec leurs smartphones qui sont responsables des accidents des cyclistes.
Encore une fois, lire le rapport Sinus 2022 du BPA page 42,43,44,45.
Vous avez lu cet article? https://www.24heures.ch/et-puis-un-jour-tu-pars-sur-la-route-pour-mourir-856068851841
Une seule phrase contredit tout votre discours: “mais les automobilistes ne meurent jamais à cause des erreurs des cyclistes. Ou bien?”
Vous avez le droit de jongler avec des chiffres, je ne vais pas les vérifier, ça n’a pas d’importance. Si vous dites que 2/3 c’est à cause des cyclistes mêmes, ça veut dire que 33% sont à cause des automobilistes. Combien des automobilistes meurent chaque années à cause des cyclistes? Osez répondre à la question et prenons soin des piétons, cyclistes et tous les autres utilisateurs doux de l’espace public.
Votre liste ne mentionne pas que l’usage de l’iPhone/Androïde au volant est une cause fréquente d’accident provoqué par un(e) conducteur(ice). Et pourtant elle est bien réelle et concerne les conducteurs de voiture, camion, bicyclette, trottinettes.
Je trouve votre remarque au point 4 particulièrement odieuse et révèle beaucoup sur votre personne. Tout le monde doit mieux faire. Ce n’est pas à la minorité d’entreprendre une correction afin que l’obèse majorité daigne bouger l’auriculaire. Proportionellement, la majorité fautive de corriger le tir de prime abord.
Et vos chiffres sont soigneusement choisis d’une image bien moins reluisante pour les automobilistes pour composer votre commentaire transpirant de haine. Le site du BPA dit tout le contraire dans cet article très récent: https://www.bfu.ch/fr/dossiers/rouler-a-velo-classique-ou-electrique, 1/3 des cas le cycliste est fautif.
Vous choisissez minutieusement les données qui vous plaisent, hors la réalité est autre. Comme un climatosceptique…
Le rapport Sinus 2022 (votre lien: https://www.bfu.ch/fr/dossiers/rouler-a-velo-classique-ou-electrique) montre des chiffres tels que cités par Laurent pour les accidents avec décès:
– piétons: dans 40% des cas, le piéton est responsable (p47)
– cyclistes non motorisés: dans 70% des cas, le cycliste est responsable (p.44)
– cyclistes motorisés électriques: dans 75% des cas, le cycliste motorisé est responsable (p.43)
– motos: dans moins de 70% des cas, le motocycliste est responsable (p.41)
Il est intéressant de noter que les cyclistes motorisés électriques sont un plus souvent responsables que les autres deux roues selon les rapports de police et beaucoup plus souvent responsables que les piétons. Ces chiffres montrent que les cyclistes e-motorisés sont loin de pratiquer une mobilité douce.
Je partage totalement votre avis quant à l’utilisation du smartphone, qui est aberrante lorsque l’on prend le volant… mais cela vaut pour les cyclistes également. En effet, il m’arrive parfois de voir des cyclistes qui roulent sans tenir leur guidon et en regardant une série sur leur smartphone (et souvent sans casque)! Un automobiliste qui roule en regardant son smartphone est inconscient, mais un cycliste l’est, à mon avis, bien plus encore, puisqu’il court bien plus de risques qu’un automobiliste. Pour ma part, je suis plutôt pour les transports publics et la marche à pied… comme ça, plus trop de soucis.
Quoi qu’il en soit, j’ai également été choquée de ce qui est arrivé à Davide Rebellin et je partage votre colère. Qui que nous soyons, nous devrions toutes et tous nous comporter de façon beaucoup plus responsable vis-à-vis de nos semblables, et pas seulement sur la route…
Cordialement,
Natacha
Bonjour Natacha, je suis évidemment entièrement d’accord avec vous, l’utilisation du smartphone n’est pas compatible avec la conduite d’un véhicule, y compris les vélos. Regarder une série sur son vélo sans tenir le guidon me parait plus relever du suicide qu’autre chose…
Quelques chiffres clés sur l’utilisation du smartphone au volant :
– Téléphoner au volant multiplie par 3 le risque d’accident
– Écrire un message en conduisant multiple par 23 le risque d’accident
– Envoyer un message nécessite de quitter 5 secondes la route des yeux
– Près d’un accident corporel sur 10 est lié à l’usage du téléphone au volant
– 2 secondes au téléphone à 130 km/h équivalent à une distance d’arrêt de plus de 150 m
Le smartphone est le seul dispositif qui cumule les quatre sources de distraction qui peuvent détourner l’attention d’un conducteur :
– auditive (l’attention est détournée par ce que l’on entend),
– visuelle (l’attention est détournée par ce que l’on voit),
– physique (l’attention est détournée par ce que l’on fait),
– cognitive (l’attention est détournée par des pensées).
Source : Sécurité Routière https://www.securite-routiere.gouv.fr/les-medias/nos-campagnes-de-communication/au-volant-le-telephone-peut-tuer
C’est un beau message de réconciliation. Tout le monde est fautif. Je fais 8000kms de vélo/an et 50000km de voiture. Les mauvais comportements sont partagés et il faudrait bien que tout le monde respecte son prochain comme s’il était son frère et non comme quelqu’un qu’il faut dépasser pour arriver avant lui, avoir plus de like ou que sais-je.
Dans près de 70 % des cas, le cycliste chute seul
En ce qui me concerne, je prend la route tous les jours avec ma petite voiture. En effet il me faudrait plus de 2h pour rejoindre mon lieu de travail en transport public et gagner le double pour y loger ma famille.
Je croise très souvent des vélos que ce soit dans les cols du Jura ( précipice d’un côté, falaise de l’autre) sur des routes ou il n’y a pas ou peu d’espace pour doubler, mais également entre les villages de plaine.
A cette période de l’annee: nuit le matin, nuit en fin d’après midi, beaucoup de vélos roulent sans lumière, ou si petite que je vous défie de les voir avant les 10 derniers mètres surtout quand il pleut!
Et en plus, des velo-cargo avec enfants!!!
Alors franchement! Deux sous de jugeote ! Dans ces conditions ne prenez pas de risque, les automobilistes n’ont ni la vision ni les reflexes de superman!
Les vélos sont des dangers public dans ces conditions, militez pour des pistes cyclables secure plutôt que de venir vous plaindre que rouler sur la route est risqué.
Chacun à le droit de mettre sa vie en danger comme il l’entend (en fumant ou en prenant son velo) mais c’est assez peu respectueux de ceux qui sont obligé de prendre leur voiture pour aller travailler. Tout le monde ne peut pas se permettre de vivre à 2 arrêt de bus de son travail et je vous garantie que la voiture coûte bien moins chers que les loyers en plaine.
Les automobilistes ont une machine à tuer entre les mains. S’ils ne sont pas capable de contrôler celle-ci, ils ne conduisent pas !
Mettre la faute sur les autres c’est se décharger du poids de ses responsabilités, plus grande lorsqu’on a un véhicule lourd.
Je suis piéton et les voitures qui grillent odieusement la priorité aux passages cloutés sont légion. Un conducteur sur son natel, un autre qui accélère pour apeurer et ne pas s’arrêter, celui qui bloqué sur un passage piéton démarre alors que les piétons ont le feu vert puis nous hurlent dessus alors que l’il sera bloqué 5m plus loin. Il y a bien trop de tocards sur les routes. Jacques Tati l’a très bien représenté dans son film Trafic. Film comique mal-aimé car il remue le doigt dans une plaie trop grande.
Mon choix est sans équivoque si je dois subir une collision avec un cycliste (ils ne sont pas tout blanc) ou une voiture typique utilisée en Suisse (grosse berline ou SUV 4×4) et qui projettent un enfant d’un mètre au sol alors qu’il devrait passer dessus pour espérer s’en tirer. Le principal danger sur les infrastuctures routières, ce sont les automobilistes, pas les cyclistes (ou tous les autres utilisateurs, car vous n’êtes pas seuls !)
Quand on est vulnérable, et le cycliste est vulnérable, on se protège un maximum : habits voyants, lumière efficace, casque, et respect du code de la route. En ville , quasi aucun cycliste ne s’arrête à un feu rouge, enfant embarqués ou non. Ils empruntent les trottoirs et les passages pour piétons, zig zaguent entre les voitures à l’arrêt, regardent aussi leur smartphone ….et se croient dispensés de suivre les règles du code de la route ( les connaissent ils seulement : je me pose souvent la question ) . Alors le cliché du bobo méchant en voiture dans son suv: je vous invite à faire un petit tour à Lausanne , carrefour Caroline par exemple ….et partout où il y a des feux rouges, Georgette etc . On en reparle ensuite
Non, c’est l’automobiliste qui fait attention. On ne va pas promouvoir des réductions de peines aux automobilistes car on ne porte pas un gilet jaune sur un passage piéton. Votre pensée auto-centrée est sans équivoque.
On donne des permis de port d’arme uniquement à des personnes aptes à en manipuler une, il en va de même pour la voiture. Vous avez un outil, vous l’utilisez avec parcimonie et étant informé des risques qu’il présente à vous et aux autres. Si vous ne comprenez pas ceci, vous n’êtes certainement pas apte à conduire une quelconque voiture. J’espère ne pas vous croiser sur les routes.
Et le vélo ne doit pas, lui, se soumettre au code de la route ? Un vélo est un permis pour brûler les feux rouges, circuler sur les trottoirs et les passages pour piétons, zigzaguer entre les voitures à l’arrêt au feu rouge avent de brûler celui ci, ne pas respecter les règles élémentaires de prudence en se sachant vulnérable ?? L’automobiliste que je suis doit rouler tous feux allumés de jour comme de nuit, et le pôõvre cycliste, a le droit de rouler sans feux, habillé de noir, sans casque , dans la pénombre……et de pleurnicher ensuite qu’il est vulnérable
Donc à vous lire, l’automobiliste que je suis , est un dangereux prédateur, et le cycliste que vous êtes , un ange tout blanc auquel tout est permis, surtout de ne rien faire pour sa propre protection .
Vous avez le même outil que les automobilistes: le code de la route . Serait ce un gros mot pour vous ?
De nombreux passages piétons correspondent à des passages pour les cyclistes. A d’autres endroits des passages piétons sont le seul moyen pour un cycliste (qui vient d’une petite route pour chercher une autre petite route en face, le tout justement pour éviter les voitures) pour traverser un grand boulevard en sécurité. A mon grand étonnement les voitures ne s’arrêtent quasi jamais, des fois ils accélèrent carrément quand ils voient que c’est un cycliste qui attend au passage et non un piéton. Les messages ci-dessus confirment ce sentiment. Mais comment peut-on se fâcher avec les cyclistes, qui attendent à un passage uniquement parce qu’ils veulent traverser une grande route ,devenue trop dangereuses, en sécurité? Parce que les automobilistes perdent 5 secondes?
« un cycliste qui attend au passage et non un piéton »
Puisqu’il semble qu’il y a des spécialistes parmi les commentateurs, comment considérer ce cas ?
Faut-il considérer le cycliste comme un piéton, donc prioritaire ?
Ou faut-il le considérer comme un véhicule s’engageant sur une route principale, donc non prioritaire ?
Jusqu’à preuve du contraire, il me semble qu’un vélo est considéré comme un véhicule au même titre qu’un autre, non ?
Ceci ne cessera que quand on aura à ménage des pistes cyclables séparées pour tous les itinéraires, comme en Hollande.
Et non, un peu de peinture sur la route ne fera pas l’affaire. Regardez le nombre d’enfants, de femmes et de retraités à vélo pour vous rendre compte si l’infrastructure est adaptée.
Les gens s’imaginent trop que le cyclisme est une affaire urbaine. C’est au contraire à la campagne qu’il a le plus d’avenir ! Car y construire des pistes cyclables est beaucoup moins cher, les routes bien plus dangereuses, et les gens y sont beaucoup plus isolés. On se doit d’offrir l’autonomie aux enfants des campagnes grâce à un réseau de pistes cyclables.
J’ai la chance d’habiter aux Pays-Bas où les infrasctructures sont conçues pour faciliter la coexistence des piétons, des cyclistes et des automobilistes, tant en milieux urbains, péri-urbains qu’en pleine campagne. Pendant mes weekends, je roule sur les digues de la province du Zeeland pendant des heures sans croiser une seule voiture et c’est un pur régale. Dans les grandes villes comme Amsterdam, c’est un peu plus sport: il y a de véritables embouteillages de vélos. Je suis de temps en temps en Suisse et j’observe la circulation: les cyclistes et les conducteurs sont relativement disciplinés. Pour ma part, hors des Pays-Bas, je ne fais que du VTT pour éviter les voitures que je ne pas l’habitude de croiser ici. Je crois que ce serait dangeureux de m’aventurer sur une voie normale.
Tous les jours je vois des vélos griller les feux-rouges, les stops, remonter les files en doublant un coup par la droite, puis par la gauche, tourner sans indiquer leur volonté de changer de direction avec le bras, rouler à la nuit tombée sans lumières et habillé de noir, doubler des camions par la droite, camions qui n’ont aucune visibilité sur les côtés, rouler à la vitesse de scooteurs avec des vélos électriques et sans casques…
Je pense qu’il faut savoir se remettre en cause avant de jeter l’opprobre aux autres.
Quand à vos remarques sur la taille et la puissance des véhicules, elle est juste ridicules, car 80km/h sur une route c’est 80 que ce soit en berline, break ou SUV 4×4 ou pas 4×4 et ceci indépendamment de la puissance du moteur. Vous affichez juste votre jalousie envers ceux qui ont une “grosse” voiture sachant que le 4×4 SUV n’est pas du luxe quand on habite à la campagne en altitude là où le chasse-neige passe que quand tous les grands axes sont déneigés… C’est une question de sécurité aussi.
Que chacun respecte les règles de circulation (y compris les vélos) et tout le monde se portera mieux.
Bravo. Tout est dit. Vous avez oubli de mentionner les enfants dans des charrettes devant ou sur des sièges arrière, avec le conducteur qui ne connaît absolument pas les règles de circulation, et essaye de traverser un carrefour en brûlant les feux rouges et en roulant alternativement sur les trottoirs et les passages pour piétons .
Quant à ceux qui mettent les Pays Bas en exergue , ils ont juste oublié que c’est un pays plat , archi plat
Je pense que la dernière ligne de votre commentaire vise mon propre commentaire. Mon point de vue est mesuré, à tous égards, ayant moi-même vécu dans les Pyrénées et en Valais. Je fais juste remarquer que les Pays-Bas ont une belle infrastructure cycliste; d’ailleurs, de nombreuses familles suisses y viennent en été pour rouler en toute quiétude, sachant que la probabilité de rencontrer une mouette est plus élevée que celle d’être dépassé par un camion de 40 tonnes. Quant à la platitude pour juger de la pertinence du cyclisme en ville, je vous prie d’essayer de rouler à vélo à Paris qui n’est pas connu, jusqu’à présent, comme étape de montagne lors du Tour de France. On pourra objecter que l’ascension de Montmartre favorise outrageusement les grimpeurs aguerris.
Dire que Paris est plat c’est ne pas connaitre cette ville !
Vous avez raison: Montmartre, la remontée des Champs-Elysées (Place de la Concorde – Arc de Triomphe), Boulevard de la Grande-Armée, Montagne Sainte-Geneviève.
Mais également toute la petit couronne, de Clamart à Neuilly en passant par Meudon, Sèvres, St-Cloud, La Défense etc… Prenez la RN118 depuis le pont de Sèvres pour vous en rendre compte…
Un tel débat est émotionnel et chacun y va de son ressenti et de son expérience… les idées s’affrontent mais un fait demeure : la route tue et c’est un espace qui se partage.
Il y a automobiliste et automobiliste, comme il y a cycliste et cycliste.
Certains sont des conducteurs du dimanche, d’autres des pilotes de lignes droite !
Idem à vélo !
Il ne s’agit pas de savoir qui a tort ou raison : tout dépend des circonstances.
Il y a aussi des inconscients parmi les vulnérables…
Parmi les difficultés de cohabitation, je vois un problème dans le fait de mettre dans les mains du quidam un engin à moteur, sans qu’il ait acquis la maîtrise nécessaire.
C’est dangereux pour lui et pour autrui.
Un coureur cycliste qui s’entraîne augmente sa vitesse en fonction de ses aptitudes physiques, il roule en peloton dans les courses et acquiert l’adresse et les bons réflexes (école du velo).
Le velo électrique permet à son usager de rouler à la vitesse des pros, sans la maîtrise acquise par des heures de pratique.
En gros, en e-bike, ça roule vite, mais ça ne sait pas rouler.
Ancien coureur, j’ai passé plus de temps sur la route que certains automobilistes, en toutes saisons et avec des équipements moins performants que ce que nous offre le marché actuel (eclairage led, textiles, etc.).
Sans la vigilance et l’attention des usagers de la route, le respect des distances de dépassement (combien de fois ai-je été frôlé par des voitures), le casque, le coupe-vent fluo et le clignotement des leds sont des gadgets inutiles.
Un velo prend un virage aussi vite qu’une voiture… Je pense à ces dépassements imbéciles avant virage à droite, soit en coupant la route du velo qui poursuit la sienne, soit en freinant devant le velo à peine doublé…
En descente c’est encore pire, un coureur cycliste descend plus vite que certains automobilistes… non parce qu’il joue les trompe-la-mort, mais parce qu’il a acquis une maîtrise et une science de la trajectoire.
J’assume ma responsabilité en cas de chute (revêtement, nid de poule, gravillons, gibier, feuilles mortes, peinture, voies ferrées, etc..), mais il y a une impossibilité pour l’automobiliste d’assumer la sienne en cas de lésions corporelles graves. Parce qu’elle le dépasse.
Ne reste alors qu’un estropié à vie ou un disparu…
Les angles mort sont connus et redoutés par tous les chauffeurs routiers, ce n’est ni une découverte, ni une fatalité.
Comme les grilles d’écoulement ou un passage à niveau en oblique pour le cycliste.
La route a ses pièges. La sécurité est l’affaire de tous. Le refus de priorité est un manque de respect, d’où qu’il vienne. Mais ça ne donne pas le droit de tuer.
En ville, les feux de signalisation sont souvent mal coordonnés, d’un carrefour à l’autre.
J’ai pu ne pas respecter le signal lumineux parfois, mais pas n’importe comment et certainement pas en coupant la route… si ça ne gêne personne… (vert pour les piétons… mais aucun piéton et pas de trafic…)
Encore une fois, la cohabitation sur la route est à l’image de notre société individualiste….
Or, la route se partage