Après plus de 15 ans de vélo de route et 30’000 km, je suis tombé. Cette chute que tout cycliste redoute, celle qui casse, celle qui arrête net une saison de vélo, celle qui complique la vie professionnelle et familiale. Il n’aura fallu d’un rien, juste un léger contact avec la roue du vélo devant moi, pour me faire perdre mon équilibre et me précipiter par terre. Je suis tombé de tout mon poids, choc direct sur la hanche pour un verdict sévère : fracture du col du fémur, avec déplacement. Retour sur l’accident et mes 6 mois de rééducation.
Quand on pense chute à vélo, on pense souvent à un accident de la route avec une voiture ou alors à une chute dans une descente dangereuse. L’exposition au risque dans ces situations est évidemment plus grande. Mais les chutes les plus bêtes sont aussi souvent les plus méchantes, parce qu’elles arrivent par surprise, à un moment où le risque est limité, l’attention réduite et le corps pas prêt à cette éventualité. C’est exactement ce qui m’est arrivé. Je n’aurais jamais dû tomber dans ce contexte, quasi sans risque, et pourtant je suis tombé. J’aurais du pouvoir déclipser ma chaussure pour me rattraper, mais je n’ai pas pu. J’aurais dû pouvoir me protéger avec le bras, mais je n’ai pas pu. L’accident qui ne devait pas arriver se passe néanmoins, à cause d’une conjonction de petits facteurs malheureux.
Le col du fémur, une fracture de cycliste
On dit souvent que le col du fémur est une fracture de personnes âgées. Si cette population est effectivement à risque, les cyclistes le sont également lors de chutes lourdes sur le côté. Parmi les professionnels s’étant cassé le fémur, on peut citer Joseba Beloki, chutant dans la descente du col de Manse lors du Tour de France 2003 et poussant Lance Armstrong dans sa chevauchée mythique à travers champs (revoir ces images mythiques). J’ai pu aussi échanger avec de nombreux cyclistes amateurs à qui est arrivée cette même fracture. Même mon oncle, cycliste également, s’est cassé le col du fémur gauche, à 40 ans. Ca doit être une histoire de famille.
Une fois à terre, tout s’enchaine ensuite très vite. L’ambulance arrive en moins de 15 minutes, aux urgences dans l’heure et opéré dans les trois heures avec 3 vis de 10 cm dans le fémur. Je tiens à remercier le Dr Ballhausen qui m’a pris en charge très rapidement et qui a réalisé une intervention remarquable. Je n’ai eu aucune complication et la réduction de la fracture via ce triple vissage a été très efficace.
Pas le temps donc de se rendre compte de ce qui arrive, encore moins avec des opiacés antidouleurs dans le sang. C’est au réveil le lendemain que je réalise être au début d’une nouvelle page de ma vie. La première impression est évidemment physique, immobilisé, dans l’impossibilité de bouger du lit. Puis c’est le mental qui est ensuite touché, quand je me rend compte des lourdes conséquences, à tout niveau de la vie.
Si j’ai attendu 6 mois pour écrire ce post, c’est pour pouvoir faire un bilan, avec du recul et peut-être humblement partager des conseils avec d’autres cyclistes accidentés. Ces quelques lignes n’ont pas pour objectif de détailler un programme de rééducation, mais plutôt de présenter les grandes phases avec leurs objectifs, difficultés et récompenses.
6 mois pour retrouver 80% de mes capacités
A la date où j’écris ces lignes, soit 6 mois après l’accident, je m’estime avoir retrouvé environ 80% de mes capacités. Je marche sans boiter, je roule à vélo, je fais du ski de piste et je n’ai presque plus de douleurs quotidiennes. Il y a encore du travail – ces 20 derniers pour-cent – pour pouvoir courir, sauter, faire du ski freeride.
Ce qui a été déterminant dans ma rééducation est évidemment un programme de physiothérapie (kinésithérapie pour les français) suivi avec la plus grande des rigueurs. Ça parait évident de rappeler l’importance de la physio après une fracture de ce genre, mais j’avais sous-estimé l’effort que cela demande. Il faut savoir que c’est un programme de 4 à 5 mois minimum et extrêmement rigoureux.
Les six premières semaines ont été les plus frustrantes car ma charge réduite (10 kg de charge maximum sur la jambe, soit à peine son poids) ne me permettait pas beaucoup d’exercices possibles. J’ai privilégié les entrainements en piscine, environnement idéal où on arrive presque à oublier la fracture. J’ai également entrepris un programme d’électrostimulation pour limiter la perte musculaire. Si la machine et ses secousses électriques (plus fortes que je ne l’imaginais) sont amusantes au début, ces programmes sont rapidement ennuyeux. A la fin de cette première phase de six semaines, j’arrive dans un état mental plutôt bon, ces entrainements m’ont remotivé à suivre ce long chemin. Côté physique, je suis impressionné de la vitesse à laquelle les muscles de ma jambe ont fondu.
La phase qui suit est une montée en charge progressive, 15 kg sont ajoutés chaque semaine. Le vrai travail de physio peut enfin commencer. De nouveaux exercices sont proposés, semaine après semaine. Un jalon important est d’arriver à charger la moitié du poids, ce qui permet déjà par exemple de pouvoir faire des squats. Les muscles qui ont le plus perdu sont ceux des cuisses et des fesses. Un bon entrainement ciblé sur ces zones sera long mais indispensable pour renforcer la musculature autour de la fracture et récupérer au mieux.
En parallèle de ce programme de physio, j’ai suivi également quelques séances d’ostéopathie qui ont été très utiles. En effet, suite à l’accident et à l’immobilisation, je me suis retrouvé avec des gros blocages fonctionnels au niveau du bassin et des lombaires. La physio ne travaillant pas ces problèmes, c’est l’ostéopathie qui a apporté des solutions. J’ai commencé ce traitement 3 mois après l’accident et je l’ai poursuivi ensuite à raison d’une séance tous les mois. Je tiens à remercier Alexandre Crettaz, ostéopathe à Lausanne, pour son traitement appliqué, une excellente écoute et une connaissance approfondie des besoins spécifiques des sportifs.
Feu vert pour remonter sur le vélo
Le moment le plus important de ma rééducation a été le feu vert du chirurgien de remonter sur le vélo. Deux mois et demi après l’accident, j’ai pu enfin me remettre en selle. C’est évidemment un grand plaisir de retrouver ces sensations, cet effort (mesuré dans un premier temps) et de pouvoir à nouveau rouler dans le Lavaux. Evidemment je suis très loin de mes performances d’avant l’accident mais ce n’est pas l’important. J’ai même beaucoup pris de recul avec les chronos et les stats. J’ai d’ailleurs décidé de ne plus utiliser de Garmin. Je roule sans écran, tout au feeling. Je ne suis plus accro à Strava. Le vélo redevient seulement du plaisir et je savoure chaque kilomètre après avoir passé tout ce temps immobilisé.
Tout se passe dans la tête
Remonter sur le vélo m’a fait du bien physiquement mais m’a surtout permis de renforcer mon mental. Tout se passe dans la tête, surtout les premières semaines après l’accident. J’ai construit ma résilience avec des petits objectifs quotidiens, me permettant de me concentrer sur les progrès, même minimes. Le moral commande le corps et le corps fait du bien au moral.
J’ai arrêté ma physio 5 mois après l’accident. J’ai énormément appris sur mon corps grâce à ces séances et je suis désormais capable de prolonger mes entrainements seuls dans ma salle de fitness. La prochaine étape importante sera l’opération pour enlever les trois vis que j’ai dans le fémur, elle est prévue pour ce printemps. Suivront quelques semaines de rééducation post opératoire et mon objectif est de retrouver 100% de mes capacités, un an après l’accident, le 11 juillet 2019.
Jamais je n’ai eu une seule appréhension à remonter en selle. Le vélo n’est pas dangereux. C’était un accident. J’aurais pu avoir la même chose (ou bien pire) en voiture. C’est toujours mon sport favoris, mon moyen de déplacement en ville, ma manière de de décompresser, de me changer les idées, de m’évader.
PS : évidemment un remerciement tout particulier pour mes proches qui m’ont supporté pendant cette période difficile, à commencer par ma femme (enceinte de 8 mois lors de l’accident !), mes amis cyclistes ou non et mes collègues de travail. Votre soutien quotidien m’a donné la force nécessaire pour remonter le pente dans les meilleures de conditions.
bravo et content pour toi que tu te aies pu te remettre. good luck pour les 20% qui restent, amitiés, B.
Merci Boudewijn, c’est sympa ! A bientôt sur le vélo j’espère.
Bonjour, bien content que vous les cyclistes blessés ont malgré ces moments difficiles pu retrouver une vie «normale». C’était le 10 octobre dernier lorsque je partais pour un petit entraînement et allez voir ma fille à son match de basket. A peine parti et la roue avant chasse dans un virage à 90° pour monter sur la piste cyclable que j’empreinte 3 à 4 fois par semaine,chute de tout mon petit poids 75 kg sur le côté droit a toute faible vitesse, je pense à peine 15 à l’heure….grosse douleur dans l’aine mais je remonte sur le vélo pour faire les 15 kms pour aller voir ma fille jouer au lieu de retourner à la maison qui était à 1 km. J’ai jamais roulé si lentement puisque sur une jambe désormais. Après le match je n’arrivais plus à me lever et marcher. Urgence, radio, verdict, fracture du col du fémur et tout s’effondre lorsqu’on me dit vous êtes le prochain à être opéré pour un triple vissage, je craque, ma femme me rassure. Dur, dur la suite sans marcher pour 6 semaines, puis rdv post opération et cela va plutôt bien, mais 6 semaines d’arrêt supplémentaires pour reprendre la marche partielle 10 kg par semaines et kiné à domicile. Je pédales sur Home trainer pour garder les muscles sans forcer et juste tourner pour accompagner la jambe valide. J’y crois pour revenir et refaire mes activités d’avant vous m’avez conforté et boosté par aller de l’avant même si ça va encore être bien long….. Merci à vous tous. Sportivement
Hervé S.
Bonjour Hervé, désolé d’apprendre que vous avez eu également cette fracture du col du fémur avec triple vissage. On est presque tous ici à y être passé et ce que vous décrivez me rappelle exactement mon accident. Vous êtes bientôt à 2 mois et tout semble bien se passer. Je suis remonté sur un vélo 2 mois et demi après mon accident, donc pour vous cela pourrait être un très beau cadeau de Noël ! Courage et patience, le plus dur est derrière vous. Sportivement, Jérôme
bonjour : chute stupide en vélo en novembre 2019 par sortie de tempête..bien sûr qui n’aurait pas dû être programmée!!!!on ne refait pas le match!!Fracture du col du fémur non identifiée, seulement trois jours après car déplacement. Pose de prothèse totale de la hanche en urgence, sans problème, récupération ultra rapide : en janvier j’étais sur le vélo mais ayant entrainé une inégalité des membres inférieurs car opération en urgence sans possibilité de mesurer la prothèse au mn près..pas grave j’ai des semelles qui compensent sinon boiterie. J’ai repris à 63 ans le vélo mais avec des coques sans pédales automatiques (ça me rassure!!) mais je ne sors jamais sans mon “sur”cuissard spécial rembourré aux hanches (je ressemble à robocop) ; voilà on s’adapte, c’est le propre de la vie..je roule également avec d’autres prothésés de la hanche mais bien sûr l’approche de la prise de risque est différente. Je vous souhaite beaucoup de kms et le bonheur de continuer à pratiquer votre sport
Bonjour Michèle,
Quelle histoire votre accident ! Mais bien content de savoir que cela va mieux aujourd’hui et que vous êtes très vite remonté sur votre vélo. Mon père s’est aussi cassé le col du fémur en étant plus âgé (pas à vélo, mais à ski !) et il lui ont aussi posé une prothèse hanche. J’ai donc eu l’occasion de comparer son opération avec la mienne (triple vissage) et c’est vrai qu’il a pu remarcher beaucoup plus vite que moi. Impressionnant le progrès de ces prothèses.
Sinon, ça m’intéresserait de voir votre fameux sur cuissard à la Robocop ! 🙂
Salutations,
Jérôme
Ok Et voilà pour moi depuis 1 semaine, fracture du fémur
Difficile de penser à demain mais tous ces témoignages font du bien
Merci
Bravo Jérôme pour avoir traversé cette épreuve avec tant de panache et de bonne humeur, en menant de front naissance de bébé, rééducation et ICO!! Une belle leçon de courage et de résilience.
Merci Théophile, commentaire plus qu’apprécié !
Bravo et heureuse de lire que Garmin et Strava ne peuvent remplacer le feeling du cycliste qui apprecie vraiment l’effort personnel, les sensations sur sa machine et la balade ! C’est ça le vélo…chapeau à votre épouse pour tout ce qu’elle a dû assumer ! ?
Bonne remise en forme.
J’ai justement prévu un prochain post sur ce sujet, à suivre bientôt ici !
Et merci pour le petit mot concernant mon épouse. Je lui ai transmis et elle apprécie 😉 C’est vrai que j’ai eu beaucoup de chance d’être aussi bien entouré !
Idem en mars, mais ma compagne était enceinte de quelques semaines seulement ; )
Pas facile ces combo ! Ou en es-tu dans ta rééducation ? Et j’espère que le/la petit(e) va bien 🙂
Bonjour Jérôme,
Quel mauvais moment pour se casser la hanche. Les premiers mois ont dû être très frustrants car tu aurais voulu aider davantage votre femme.
J’ai eu la même experience que toi (un chevil cassé), quand ma femme etait enceinte à l’époque.
David
Hello David,
Je crois qu’il n’y a pas de bons moments pour sa casser la hanche (ou la cheville !) mais c’est vrai que là c’était un des pires ! Ces moments difficiles sont derrière nous maintenant (je me demander encore comment nous les avons passer) et la vie normale reprend progressivement sa place.
Jérôme
Bonjour,
Quel bonheur de lire votre post je suis exactement dans la même situation j’en suis à 2 mois après la chute et le chirugien vient de m’autoriser l’appui partiel et progressif et la reprise du vélo sur home trainer d’ici 2 à 3 semaines
Merci cela me boost d’avantage
Hervé
Bonjour Hervé, c’est justement pour ça que j’avais écris cet article, pour redonner espoir aux personnes qui passeront aussi par cette épreuve (y compris pour Chris Froome !). Vous avez passé le plus difficile, courage, patience et focus et tout se passera bien.
Bonjour,
Je vous donne des nouvelles car comme vous je pense que c’est important pour les personnes qui sont dans la même situation. Après 3 mois j’ai repris l’appui total, gros manque musculaire mais cela commence à revenir avec la kiné. J’ai repris le vélo sur home trainer d’abord car je n’arrivais pas à lever la jambe pour passer au dessus de la selle je devais monter sur un escabeau. J’en ai parlé à ma kiné qui m’a fait faire des exercices spécifiques (il fallait mettre la jambe sur la table comme si j’emjambais le vélo). c’était il y a 3 semaines. Aujourd’hui je suis sur des sorties sur routes d’environ 20 km et j’en fait un peu tout les jours pour remuscler. Le fait de faire du vélo c’est du temps de gagner pour la Kiné pour me faire d’autres exercices de la vie de tous les jours (se faire bousculer par quelqu’un, sont hélas la vie d’aujourd’hui) etc . J’ai été un peu long mais je voulais donner de l’espoir, pour tout vous dire j’ai 63 ans et aujourd’hui tout est presque revenu comme avant. Ne baissez pas les bras et surtout n’essayez pas d’aller trop vite il faut du temps au temps
Merci pour ce témoignage Hervé. J’ai l’impression de revivre ma rééducation, j’ai vécu exactement la même chose. J’en profite aussi pour donner des nouvelles de mon côté. Comme je l’ai écrit dans l’article, tout est revenu comme avant, je suis même plus rapide sur certaines sorties 🙂 J’ai eu le choix d’enlever ou non le matériel (3 vis de 10 cm pour moi). Je vais le faire fin Octobre, soit environ 16 mois après l’accident. A priori je pourrai remonter sur le vélo 2 semaines après l’opération et devrait attendre 6 semaines avant de reprendre une activité physique impliquant des chocs comme le ski par exemple. A suivre et bonne continuation Hervé !
Bonsoir Jérôme,
Merci pour ce partage qui m’a remonté le moral! Pour ma part, ça m’est arrivé il y a tout juste une semaine. La fracture ayant été déplacée et sur la longueur, le chirurgien m’a fait passer une barre de métal du haut de la hanche jusqu’au bas du genou, en plus de la visserie habituelle.
Beaucoup de douleurs, à la fois physiques mais aussi morales, sachant que 2020 devait être une belle année sportive pour moi (marathon, century, ironman) et que cela sera finalement une année de rééducation. J’espère que cela ne sera que partie remise pour 2021.
Encore merci et bon courage à Hervé également!
Amicalement,
Laurent
Bonjour Laurent, je suis désolé d’apprendre ça… J’espère que la lecture de cet article te redonnera du courage. Tu es au début d’un long chemin mais il faut prendre les choses les unes après les autres, ne pas regarder trop loin, se concentrer sur les petits progrès quotidiens et tout ira bien. Si ça peut t’aider un peu, sache que j’ai désormais enlevé mes vis l’automne dernier et que cet accident n’est plus qu’un vieux souvenir. Bon courage, Jérôme
Bonjour Laurent,
Effectivement il y aura des moments difficiles physiquement et moralement. Mais surtout ne cherches pas à précipiter les choses. Il faut laisser le temps de consolider les os et ensuite reprendre du muscle. Aujourd hui j’en suis à 9 mois après la chute j ai repris ke vélo tranquillement jusque décembre. Depuis le debut d année je suis sur des sorties de 50 à 70 km pour arriver à 120 fin mars debut avril. Je prepare la grande rando du nord ,Lille Hardelot 160 km et 1400 m de dénivelé, c est mon challenge, je préparais cette rando quand j ai chuté à 2 semaines du depart.
Courage à toi et bon rétablissement, car je suis sur tes projets 2020 se concretiseront plus tard mais tu les feras
Amitiés
Hervé
Bonjour Jérôme
Idem pour moi,enclouage col fémur avec 3 clous,chute de retour d’une sortie (toute bête et à faible allure) le 12 décembre 2019 Aujourd’hui,19 février 2020 ,je marche avec une canne et je boîte énormément….mais je vais y arriver!
Merci pour votre témoignage
Moi il est différent je ne suis pas cycliste mais je me suis pris un vélo 😅 il y a un mois maintenant et je n arrive à trouver de témoignages de personnes jeunes j ai 39 ans, ayant eu une fracture du col du fémur et…j ai peur de ne plus être comme avant.
Cela fait une semaine que je ne vois plus d évolution et pire des douleurs dans l aine ainsi qu un hématome me font souffrir lorsque je marche avec mes béquilles et une mauvaise posture me fait maintenant terriblement mal dans le dos j ai l impression d être cassée partout.
Le quotidien est compliqué seule avec deux enfants il m arrive de craquer le moindre acte du quotidien est un calvaire je craque…
Pouvez vous me dire quand avez vous réussi à conduire? Et si les douleurs décrites vous les avez eu aussi ? La difficulté à dormir aussi me pèse le manque d activités et la posture me font passés des nuits blanches.
J ai hâte que tout cela soit derrière moi reprendre mon travail d aide soignante, ma liberté et ne plus avoir peur de traverser la route…
Emmanuelle
Bonjour Emmanuelle, désolé d’apprendre votre accident, de vélo… Mon accident est arrivé lorsque j’avais 40 ans, donc vous pouvez prendre cet article comme un “témoignage de personne jeune” (ou pas trop vieille). Déjà il faut être patiente, un mois, c’est encore tout frais. Il faut attendre le cap des 6 semaines, fin de la première phase de calcification. A partir de ce moment là vous pourrez déjà commencer la physio / kiné et tout va commencer à aller mieux, petit à petit. Je crois que j’ai réussi à conduire après 5-6 semaines aussi. Il faut arriver à dormir en trouvant la bonne position. Dormant sur le côté, je me rappelle avoir réussi à retrouver une position correcte en positionnant un oreiller entre mes jambes, à essayer. J’imagine qu’être seule avec deux enfants à gérer doit être effectivement très difficile. De mon côté j’avais la chance d’avoir ma femme, qui bien qu’enceinte de 8 mois m’a beaucoup aidé. Nous avons aussi demandé un maximum d’aide auprès de notre famille, amis, voisins,… C’est indispensable car il est impossible de pouvoir tout gérer dans ces conditions exceptionnelles. Voir si votre assurance ne peut pas également vous rembourser une aide à domicile. Je vous souhaite bon courage, vous avez passé le plus difficile et j’espère vous relire ici quand tout ira mieux. A bientôt, Jérôme
Bonjour Emmanuelle,
Ne vous inquietez vous y arriverez, parfois vous aurez des doutes, mais vous les surmonterez. moi j’avais 63 ans quand c’est arrivé, 1 an plus tard j’ai repris ma vie comme avant. Maintenant je ne suis pas seul à la maison avec 2 enfants, et je conçois que c’est compliqué. J’avais toujours une douleur la kiné m’a conseillé quand c’était possible de faire de l’ostéopathie, en deux seances mes douleurs ont disparues. Ajourd’hui je le vois tous les 6 mois même si je n’ai rien on remet juste le corps d’aplomb.
bon courage à vous
Hervé
Et encore merci à Laurent car son blog m’a fait beaucoup de bien quand c’était compliqué
Bonjour Jérôme,
Simplement pour vous informer que j’ai enfin terminé ma kiné (15 mois), certes j’aurai pu arrêter avant mais le fait de continuer me permettait de faire des exercices plus orientés vélo.
Depuis j’ai refait une sortie de 130 km, avec comme objectif de grimper le géant des Flandres (le mont Cassel) environ 170 mètres d’altitude ( cela fera sourire certains) mais des pourcentages entre 7 et 16 %, même si dans les gros % ça était dur, j’ai réussi, cela veut dire aussi que tout est revenu comme avant ma chute, sauf peut être un peu la forme, mais c’est surtout du au confinement.
Encore un grand merci pour ce blog qui m’a fait beaucoup de bien quand moralement j’étais au fond du trou.
C’est pour cela que j’ai voulu témoigner pour vous dire que maintenant tout va bien et encourager d’autres personnes qui sont dans une situation que nous avons connus
Amicalement
Hervé
Bonjour Hervé,
Merci beaucoup pour votre témoignage qui j’en suis certain va encourager d’autres personnes qui ont également subi cette fracture, finalement pas si rare chez les cyclistes. Je suis très heureux que ce blog ai pu vous aider. C’était effectivement mon objectif, partager nos témoignages pour nous redonner espoir.
Je vous souhaite de beau tour à vélo !
A bientôt,
Jérôme
Merci Jérôme , Hervé aussi pour ces témoignages, j’ai chuté bêtement il y a 1 mois (mi juillet) en faisant un demi tour en arrivant chez moi , les pédales automatiques qui ne sont pas dégagées à temps, la chute presque au ralenti sur la hanche et la fracture du col….
Quelques séances de kiné en entretien mais trés légère car pas d’appuis pendant 4 semaines avec les vis…et normalement j’ai 30 séances à raison de 3/ 4 par semaine prescrites…ça me fait beaucoup moins que les 12 ou 15 mois de kiné que vous avez eu..? peut être qu’il faudra que j’en rajoute…
J’ai eu le droit de repose du pied depuis mardi avec aide de la béquille j’arrive assez bien à marcher en boitant je sens que les muscles ont fondu mais je me sens faible au niveau de la hanche et j’ai parfois des douleurs …j’espère pouvoir conduire d’ici 10 jours….en tout cas j’ai l’impression que pour vous cela a été possible….? Honnêtement j’espère retourner début septembre au travail….j’ai un travail sédentaire…Mais je ne pensait pas que ça durerait 6 mois….même si effectivement c’est le délai annoncé par le chirurgien pour être sûr de la consolidation…En tout cas merci de vos témoignages…ça rassure de voir qu’on peut revenir à son niveau d’avant…si on est sérieux…;) Je confirme que pour dormir sur le côté le coussin entre les genoux m’a beaucoup aidé les 3 premières semaines….(est ce que vous avez continué l’électrostimulation?)
Bonjour JP,
Désolé, j’étais passé à travers votre commentaire ! J’imagine que cela va déjà beaucoup mieux, 3 mois après l’accident. Pour moi le plus dur a clairement été les premiers deux mois, après tout revient vite, surtout dès qu’on remonte sur le vélo 🙂
Je viens de répondre à Philippe concernant l’ablation du materiel, cela peut vous donner un peu de visibilité sur le moyen terme si vous aussi vous souhaitez l’enlever.
Bon rétablissement !
Jérôme
Bonjour jérôme
Il y a 10 mois j’ai eu fracture col fémur triple enclouage, (cycliste chevronné et passionné) tout va bien,mais je désire me faire enlever les clous,d’ici 3ou 4 mois.Comment avez vous procédé?
Bien cordialement
Philippe Brun
Bonjour Philippe,
Désolé pour votre accident mais je vois que ça à l’air d’aller déjà bien après ces 10 mois. Je peux partager avec vous l’ablation de mon materiel, mais comme tout ce qui est dit dans ce post, je n’ai aucune prétention médicale, juste un partage de mon expérience, qui sera évidemment différente de la votre (voilà pour le disclaimer !).
Donc j’avais le choix d’enlever ou conserver le matériel, choix qui a été très vite fait. Je ne me sentais pas de vivre toute ma vie avec trois vis de 10 cm dans mon corps. Décision donc principalement de principe de ne pas garder ces corps étrangers qui ne servaient désormais plus à rien (après avoir fait leur boulot très convenablement, il faut tout de même le dire !). Je n’avais également pas envie de garder le materiel dans l’éventualité d’une nouvelle chute (ce que je ne souhaite pas !). Une fracture du fémur est déjà assez compliquée comme ça pour ne pas vouloir rajouter des vis qui aggrave encore les fractures.
J’ai ensuite décidé de retourner voir le chirurgien qui m’avait opéré en urgence, même s’il n’était pas dans la clinique dans laquelle j’avais géré le suivi post-opératoire et ma physio. Deux raisons pour ça, le Dr Ballhausen a fait un excellent travail en posant les vis, donc pourquoi aller voir quelqu’un d’autre ? Et il est toujours conseillé de se faire enlever le materiel par celui qui l’a posé.
Selon lui, la fenêtre de tir idéale pour l’ablation de ce materiel est entre 12 et 18 mois après l’opération initiale. Je les ai enlevé 15 mois après. Ce qui est bien avec cette opération, c’est qu’on a le choix de la date (contrairement à la première !). J’ai donc essayé de la positionner après ma saison de vélo et avant celle de ski 🙂
Concernant le format de l’opération, c’est de l’ambulatoire (en Suisse). J’étais déjà surpris avant mais encore plus après. C’est très étrange d’arriver le matin et de repartir l’après-midi, après cette opération qui n’est pas si anodine. Pour ma part, elle ne s’est pas exactement passée comme prévue. Déjà j’ai mal réagi à l’anesthésie générale, j’ai eu une semaine de forte nausée (pas de bol, rien à voir avec cette intervention précise finalement)… Ensuite, si on remarche tout de suite, j’ai eu une petite complication car une des vis a été difficile à repérer et à enlever. Ainsi, le chirurgien a dû agrandir la cicatrice initiale et bien écarter le muscle. Du coup de bonnes douleurs dans certains angles d’appui, comme monter les escaliers et appuyer sur la pédale d’embrayage. Ainsi, ce qui devait être une formalité de 3 semaines s’est transformée en une nouvelle période de physio de 9 semaines. Sur le moment j’étais assez énervé de devoir y repasser autant de temps mais a posteriori, qu’est-ce que 6 semaines de plus dans une vie ? Après cette période un peu plus longue que prévue, tout est allé très bien, aucune complication et un vrai plaisir d’enfin tourner cette page de presque 18 mois. J’ai été un peu plus prudent lors de mes premiers tours à vélo après l’ablation, pour éviter de retomber sur cet os encore un peu fragilisé. Mais pas de stress avec ça, j’ai très vite repris mon rythme habituel, sans appréhension. Je pense pouvoir dire que je sens plus de flexibilité dans mon fémur depuis que j’ai enlevé ces vis, même s’il doit y avoir aussi un peu de psychologique. Plus de deux ans après l’accident, je n’ai plus aucun problème à vélo, je pense même rouler encore mieux qu’avant. Si c’était à refaire, je n’irais pas jusqu’à dire que je le referais, mais cette épreuve m’a vraiment appris beaucoup de chose sur moi.
Bonne ablation à vous ! 🙂
Jérôme
Merci beaucoup Jérôme d’avoir pris le temps de me répondre avec tant de précision et de détails!C’est vraiment très sympa.
Je vous fais un petit message dans quelque temps.Bonne continuation à vélo!
Bien cordialement
Philippe B. Montpellier 34
Bonjour Jérôme
Je reviens à nouveau vers vous car j’ai procédé à l’ablation des clous après 17 mois et 15jours.Tout s ‘est bien passé. Pour l’instant appuis autorisé avec les cannes pendant 15 jours. Pour la reprise du vélo, je vais choisir l’extrême prudence et ne ferai que du home trainer pendant au moins 1 mois..
Je viens de relire votre témoignage sur votre ablation, c’est vrai qu’il faut” aller les chercher” ces clous et les muscles en souffrent
Je reviens vers vous dans un mois et vous dis ou j’en suis
Bien sportivement
Philippe
Jérôme rebonjour
Après l’ablation des 3 vis le 27 mai tout va très bien pour moi aujourd’hui (aucune douleur sauf une grosse balafre sur la cuisse droite)
Bonne continuation
Bien sportivement
Philippe
Excellentes nouvelles Philippe ! J’ai aussi cette balafre mais elle est placée très haut sur la jambe / hanche, donc bien caché par un maillot de bain 😉 Bonne fin de saison qu’on espérera douce. A bientôt
Salut,
Je suis très triste j’ai eu un grave accident à vélo j’ai 19ans je cherche du réconfort je voudrait appelle quelques un , j’ai pas d’amis qui font du vélo n’y ma famille .
En tout cas merci pour l’article et ta bonne humeur
Bonjour Jérome,
Je pourrais intitulé mon post “chuté se remettre en selle et rechuter” 2ans et demi après la 1ere
Heureusement beaucoup moins grave que la 1ere chute qui m’avait valu ma fracture du col.
Une sortie par un beau soleil et une grosse pluie d’orage, un virage une bande blanche et je me retrouve au sol, du coté de ma 1ere fracture(la roue avant qui s’est dérobée).
l’épaule qui frappe en 1er mais aucune fracture, des bleus et 2 semaines de repos une séance d’ostéopathie et j’ai refait une sortie .
Simplement pour dire que la chute fait partie de notre sport, mais que les conséquences ne sont pas les mêmes, même si on est très prudent.
J’étais avec les copains du club et j’ai pu remonter sur le vélo et rentrer en roulant (25 km)
A tous ceux qui ont chutés et qui hélas chuteront je voudrai leur dire de ne jamais baisser les bras
A bientôt
Hervé
Bonjour Hervé, j’ai eu peur à chaque ligne de votre message, je m’attendais au pire. Heureusement plus de peur que de mal. Et effectivement, on ne pourra jamais enlever le risque de chute dans notre sport. Il faut l’accepter, minimiser les risques et savoir qu’on s’en remet souvent très bien, comme les exemples dans les commentaires le prouvent. A bientôt et bonne fin de saison !
Bonjour Jérôme, j’aimerais avoir votre avis sur le fait que mon mari (68 ans), ayant été victime, comme vous d’une chute à vélo et d’une fracture du col avec vissage, début juillet 2021, boite toujours beaucoup, lorsqu’il marche sans canne (ce qu’il fait maintenant le plus souvent pour des petites distances), et ce, malgré les séances bi hebdomadaires de Kiné et la reprise du vélo de route (40 km à sa dernière sortie). Avez-vous eu ce problème et pourriez-vous me dire pendant combien de temps vous avez, vous-même boité? Il doit passer un scanner la semaine prochaine pour vérifier que tout va bien. Merci en tous cas pour votre témoignage qui nous a été très utile, et merci par avance pour votre réponse.
Bonjour Anne, je ne peux malheureusement pas vous renseigner. Je ne suis pas médecin et tous les cas sont tous très différents. Par exemple j’imagine que votre mari a eu droit à une prothèse de hanche alors que j’ai eu un triple vissage. Dans tous les cas, je ne m’inquièterais pas, l’accident a eu lieu il y a moins de 4 mois, c’est normal d’avoir encore des douleurs. Le plus important c’est d’être bien suivi par le chirurgien et de s’écouter. Le corps nous donne tous les signes à suivre pour une bonne guérison. Bon rétablissement à votre mari et merci pour votre commentaire.
Bonjour
Idem pour moi, triple vissage fracture du col du fémur, j’ai boité pendant 5 mois …..aujourd’hui, après ablation des 3 vis et presque à 2 ans de mon accident, je marche parfaitement (mais j’ai tjs des douleurs quand le temps change!….
Bien cordialement
Philippe B. (Montpellier)
Merci beaucoup pour votre commentaire. Cela nous rassure et nous fait du bien de prendre connaissance d’expériences similaires !. Bien cordialement
Oui, c’est intéressant de lire les divers commentaires Anne, rassurez vous, je pense que votre mari est largement dans les temps+ je suppose qu’il n’y a pas eu déplacement….
Donc, franchement, avec de la patience et beaucoup de prudence cela devrait aller bien mieux très vite…pour moi ce fût le 6eme mois ….mais comme le dit Jérôme chacun est différent! Courage et vive le vélo!
Erreur de ma part…..c’est à la fin du 7eme mois que je n’ai plus boité (accident 12/12 19 et fin de la boiterie fin juillet début aout 2020) je lâche ma canne au cours d’une promenade en forêt…
Oui c’est très long, mais vous allez y arriver sans problème!
Bcdt
Philippe B.
Merci pour vos encouragements ! Et ces précisions ! Nous allons nous armer de patience ! Bien cordialement
Anne
Merci Jérôme pour votre réponse rapide ! Mon mari a eu un triple vissage du col, comme vous, voilà pourquoi je me permettais de vous poser cette question concernant votre propre expérience. Mais, je sais que vous ne pouvez pas me donner d’indications médicales. En effet cela fait “seulement” 4 mois, mais cela paraît long. Cependant et heureusement il ne souffre pas. Nous allons essayer d’être patients ! Mille merci en tout cas !
Bonjour, Yves, 45 ans, chute en ski à faible vitesse le 10 février 2022 , skis croisés, lourde chute le poids du corps sur la jambe droite, 3 vis. Très dur les premières semaines mais bien suivi par médecin, chirurgien… Je voulais savoir à quel point les vis entravent la rééducation, j’ai vraiment l’impression d’un blocage douloureux sur certains mouvements. En tout cas quand je lis les témoignages, on a tous vécus la même chose et c’est vrai que les premiers jours sont particulièrement difficiles entre la douleur, le handicap, la dépendance vis à vie des proches, l’appréhension de la rééducation…
Après presque 4 mois on voit l’évolution et quoiqu’il arrive on progresse tous les jours mais il ne faut pas griller les étapes, il faut être patient et les améliorations arrivent de jour en jour…
Mes vis seront probablement enlevées l’année prochaine j’espère retrouver mes capacités une fois cette opération accomplie.
Bonjour Yves, merci pour le témoignage. A mon niveau, pas d’entrave à la rééducation avec le triple vissage. Les douleurs ont disparu progressivement en fonction de la mobilisation. A 4 mois tu devrais sentir assez vite les progrès du travail des dernières semaines. Bon courage mais je vois que tu as adopté la bonne attitude. Jérôme