La gauche reconnaît que l’affichage publicitaire est une nécessité pour leurs partis. Pourtant, ils ne reconnaissent pas ce même droit aux entreprises dont l’activité en dépend. Le double standard de la gauche genevoise est à déguster sans modération…
Merci à la Tribune de Genève pour la publication ce jour de mon opinion sur l’initiative Zéro Pub. Le 12 mars prochain, votons NON à un projet dogmatique, symbole d’une vision totalitaire sur le rôle (ou si on en croit la vision des initiants, l’absence du rôle) des entreprises créatrices d’emplois dans notre société.
Zéro pub? Et si on montrait l’exemple?
Un des piliers du management consiste à montrer l’exemple. Un manager qui n’est pas exemplaire dans ses actions, qui n’est pas au cœur de l’action, est un manager qui a de grandes chances de ne pas être écouté ou suivi.
En politique aussi, il est essentiel de montrer l’exemple. Un politicien qui use de sa position pour améliorer sa propre situation plutôt que de se préoccuper du bien commun n’est pas crédible. De même, un politicien qui vit à mille lieues de ce que vivent ses concitoyens aura bien peu de crédit.
Et c’est bien le problème de l’initiative dite «Zéro pub» en Ville de Genève. Portée notamment par les socialistes et les Verts, elle vise à interdire l’affichage publicitaire commercial… tout en préservant la publicité politique et culturelle.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Les Verts et les socialistes de la Ville de Genève ont reconnu clairement, par vote municipal, que l’affichage publicitaire était une nécessité pour les partis politiques en période de votations ou d’élections. Ils ont confirmé ne pas être disposés à se passer de ces supports. Pourtant, ces mêmes partis ne reconnaissent pas le droit de faire campagne aux entreprises dont l’activité en dépend. Ils préfèrent voir ces sociétés s’éteindre ou devoir licencier leur personnel. Le double standard de la gauche genevoise est à déguster sans modération.
Selon eux, l’affichage publicitaire serait une «pollution visuelle». Mais que dire des faciès de leurs candidats et candidates durant une campagne? Un plaisir visuel peut-être? Et que dire des affiches culturelles, qui ne sont pas toujours des joyaux visuels et qui occupent déjà 80% de l’espace publicitaire? Sans parler de la libre expression populaire voulue par les initiants, qui verra assurément fleurir dessins vulgaires et injures. De toute évidence, la notion de pollution visuelle est un critère des plus subjectifs.
À gauche de l’hémicycle, cette déconnexion des réalités semble s’inscrire jusqu’au bout des ongles. Et deux exemples l’illustrent à la perfection.
En fin d’année, la Ville de Genève utilisait l’affichage pour promouvoir les commerces de «Noël au jardin», le marché qui prenait ses quartiers au bord du lac.
Voilà donc notre administration qui promeut un événement maison… dont le but est de vendre les produits des commerçants qui, bientôt, ne pourront plus promouvoir leurs produits, à cause de cette même administration…
Plus généralement, les initiants défendent la communication dite non commerciale, et qui habille 80% des affiches publicitaires en Ville de Genève. Donc un musée ou une salle de théâtre a le droit de promouvoir la vente de ses billets, parfois à prix fort… mais la tomate GRTA n’a qu’à bien se tenir: loin du bal!
Et à moins de deux mois des élections cantonales, voilà une expression qui devrait séduire quelques électeurs…
Il ne faut pas en vouloir à la gauche, qui est pleinement dans la cible de ses priorités, à savoir; déconstruire, démolir, altérer, casser notre société, pour niveler notre niveau de vie vers le bas, dans la perspective de rattraper celui des pays des alentours.