Pronostique: dans les îles grecques se construiront de grands centres de procédure et de renvoi

Probablement paralysée par la colère et la tristesse, j’ai dit à mon entourage que je n’écrirai pas sur l’incendie de Moria (île de Lesbos, Grèce) qui a ravagé, dans la nuit du 8 septembre, le plus grand camp de réfugiés en Europe (1). Mais je souhaite tout de même partager mon pressentiment sur le rôle de Lesbos et des îles voisinent dans la future organisation du système d’asile et de migration en Europe. 

Sur les cendres du camp de Moria ou à côté, un nouveau centre de procédure verra prochainement le jour. Il sera certainement surveillé et administré par une société privée experte en sécurité (2) dont les marges opérationnelles se feront sur la livraison de repas périmés, de soins médicaux au rabais, de renvois brutaux et bien d’autres exactions. Ce problème est d’ailleurs à l’ordre du jour du Conseil des droits de l’homme, réuni jusqu’au 2 octobre pour sa 45ème session. 

A Lesbos, le gouvernement grec rêve  d’un nouveau camp depuis des mois. Il verra donc le jour malgré l’opposition importante des habitants de l’île. Pour l’instant ce sont les tentes de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qui offrent un nouveau toit aux personnes d’accord d’en bénéficier. Beaucoup n’en veulent pas, préférant dormir sur des bouts de cartons en espérant pouvoir être bientôt relocalisés vers un centre de procédure sur le continent. Sauf pour des personnes très vulnérables, les transferts vers la terre ferme ne se produiront pas. Ce serait encourager d’autres feux, dans d’autres camps surchargés, dans d’autres îles. 

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Race of the Human Spirit, une course pour rendre hommage à la résilience des réfugiés et des migrants

André Bélibi Eloumou est un sportif Franco-Camerounais de 34 ans qui a couru 3000 kilomètres entre Cherbourg et Rabat en 2018, puis 4’500 km en quatre mois entre Brooklyn et Los Angeles en 2019. Il a fait ces deux courses pour rendre hommage à son père qui a parcouru des milliers de kilomètres entre le Cameroun et la France dans les années septante.  Sa première course (“La Migrante”) puis la deuxième (“AndreRunUSA”) sont aussi des hommages au courage et à la résilience des réfugiés et des migrants qui parcourent souvent des milliers de kilomètres avant d’atteindre un pays sûr. Le 3 octobre prochain, André Bélibi Eloumou sera au départ d’une autre course à Genève. Il vous invite à y participer. Vous trouverez toutes les informations utiles sur la page Facebook Race of the Human Spirit. André Bélibi Eloumou est une étoile positive que rien ne semble décourager. J’ai eu l’occasion de le rencontrer. Il m’a dit ce qui l’anime.

 

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Refoulements illicites vers la Libye, comment punir les Etats responsables?

Photo © UNHCR/Ahmed Ben Madi

 

Depuis le mois de janvier 6’500 requérants d’asile (1) et migrants interceptés en mer Méditerranée ont été refoulés en Libye où la guerre civile et la crise du coronavirus ont encore aggravé leur  situation.

 

La «politique des ports fermés» et la criminalisation progressive des organisations civiles de sauvetage, leur blocage dans les ports italiens, associés au retrait des missions de l’Union européenne de recherche et de sauvetage ont créé le vide en mer Méditerranée où principalement deux acteurs sont présents: les garde-côtes libyens et les navires marchands. Les sauvetages et refoulements opérés par les navires marchands Nivin (novembre 2018) et Panther (janvier 2020)  en sont les exemples parfaits.

 

Renouvellement de l’accord entre l’Italie et la Libye

 

Malgré l’aggravation de la situation humanitaire, l’Italie (soutenue par l’UE) a renouvelé le mémorandum d’entente de 2017 avec la Libye. Avec ce deuxième volet entré en vigueur en février 2020 et durant ces trois prochaines années, l’Italie et l’UE continueront de financer les équipements, les activités et les formations des gardes-côtes libyens afin de juguler les arrivées depuis la Libye.

 

Depuis 2017, l’UE a accordé plus de 300 millions d’euros pour soutenir des projets de sécurisation de la frontière avec la Libye et 41 millions d’euros viennent d’être alloués en décembre 2019. Cette politique migratoire a permis une baisse importante des arrivées sur les côtes italiennes et maltaises mais le coût humain est énorme et des observateurs constatent qu’elle alimente les factions armées en chair à canon.

 

Graphique: The New Humanitarian

 

L’Europe finance la guerre civile en Libye

 

Fin juillet, le meurtre de trois jeunes soudanais commis par des membres d’une milice proche des gardes-côtes, et ce juste après avoir été interceptés en mer, a encouragé l’Organisation internationale des migrations (OIM) à sortir de son silence en avouant que la moitié des personnes refoulées en Libye depuis janvier, soit 3’000 ont littéralement disparu des radars. Parmi elles il y aurait des centaines de femmes et d’enfants.

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Avec “Stateless” Netflix s’en prend aux violences contre les requérants d’asile en Australie

“Stateless” (Apatrides) est une série fiction basée sur des faits réels. Co-créée par Cate Blanchett, Tony Ayres et Elise McCredie, l’histoire se déroule dans un centre australien de détention administrative. Elle raconte, entre autres, la détention de Cornelia Rau (Sophie), une jeune allemande mentalement fragile effectivement enfermée durant 10 mois dans le centre de détention administrative de Baxter où elle a subi les mêmes mauvais traitements que les requérants d’asile qui s’y trouvaient.

Comment Cornelia Rau a atterri là et quelles ont été ses conditions de détention? La série évoque son incroyable parcours en croisant son histoire ahurissante et surréaliste avec celle de quelques autres personnages: Ameer un réfugié afghan fuyant les talibans, Cam un agent de sécurité australien et Clare, responsable du département de l’immigration en charge d’examiner les demandes d’asile. Tous trois doivent faire des choix cornéliens pour survivre et défendre leurs positions. 

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De nombreuses anomalies sont constatées dans la statistique en matière d’asile

D’étranges procédés dans la statistique mensuelle et annuelle en matière d’asile donnent, depuis des années, une fausse idée du nombre réel de demandes en Suisse.

Dans une communication du 28 avril 2020, le SEM expliquait que les demandes d’asile sont différenciées entre les demandes primaires déposées directement par un requérant (dans un aéroport, à la frontière, dans un centre fédéral), les demandes secondaires, enregistrées à la suite de demandes présentées antérieurement en Suisse (naissances, regroupements familiaux, demandes multiples) et les relocalisations depuis un autre pays européen. 

 

Des statistiques “gonflées”

Une enquête de l’équipe de Vivre Ensemble montre que des personnes qui n’ont rien à voir avec la procédure d’asile sont comptabilisées comme requérants d’asile. L’article de Sophie Malka (1) intitulé Les bébés de réfugié-e-s gonflent les statistiques des demandes d’asile est sidérant. Voici un extrait. 

Lorsque, dans son dernier communiqué de presse sur les statistiques de l’asile, le Secrétariat d’État aux migrations indique que «les principaux pays de provenance des requérants d’asile dont les demandes ont été enregistrées au mois de mai sont l’Érythrée, l’Afghanistan, la Syrie», personne ne peut imaginer que sur les 102 demandes érythréennes, 98 sont le fait de nouveau-nés, que 16 des 50 demandes afghanes ou 24 des 48 demandes syriennes sont juste des naissances. Ce qui est encore plus surprenant, c’est que ce ne sont pas seulement les enfants de demandeurs d’asile qui sont ainsi comptabilisés. Mais aussi ceux des réfugiés ou titulaires d’une admission provisoire établis en Suisse depuis des années !”

L’enquête révèle d’autres originalités qui exagèrent les demandes d’asile en Suisse. Ainsi les regroupements familiaux de personnes admises à titre provisoire (permis F) et de réfugiés statutaires (permis B) comptent comme nouvelles demandes d’asile alors que beaucoup n’en déposent jamais. En effet, les parents, conjoints ou enfants venus rejoindre un membre de la famille titulaire d’une admission provisoire (permis F) sont souvent directement inclus dans l’admission provisoire de leur proche dans le cadre d’une procédure cantonale relevant de la Loi sur les étrangers et l’intégration (LEI). Cette formalité n’a rien à voir avec la procédure d’asile. Si elles peuvent déposer une demande d’asile, la majorité ne le fait pas.

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Des milliers de personnes et 132 organisations demandent que la Suisse accueille un important contingent de réfugiés bloqués sur les îles grecques

Photo © Aris Messinis/AFP

Si la Suisse a reçu peu de demandes d’asile ces dernières années (1), si elle a réussi à renvoyer des milliers de personnes, c’est grâce à sa situation géographique, au système Dublin et à la politique européenne d’asile qui permet d’une part le blocage des requérants d’asile sur les îles grecques et d’autre part les “push-backs” et refoulements de réfugiés vers la Turquie et la Libye. 

 

Mardi 16 juin sera gravé dans la mémoire de nombreux militants, experts de l’asile et parlementaires. Le Conseil national adoptait enfin une motion (20.3143) intitulée  « Accueil de réfugiés en provenance de Grèce et réforme des accords de Dublin ». Elle demande au Conseil fédéral de s’engager au niveau européen en faveur d’une amélioration importante de la situation dans les îles grecques, de s’engager au niveau européen en faveur d’une réforme des accords de Dublin et en faveur d’une répartition équilibrée des réfugiés en Europe. 

 

Dans la foulée du Conseil national, une importante délégation d’organisations (2) déposait ce mardi 23 juin, l’appel signé par 50’000 personnes et 132 organisations non gouvernementales demandant au Conseil fédéral de relocaliser un contingent de réfugiés bloqués sur les îles grecques. 

 

La Suisse a récemment augmenté son aide sur place mais la situation sur les îles y est si grave qu’elle doit faire plus, par solidarité envers la Grèce et par humanité envers des personnes menacées dans leurs pays d’origine. Les 23 requérants mineurs non-accompagnés arrivés en Suisse en mai dernier et les 27 autres qui doivent arriver demain 27 juin sont accueillis au titre du droit au regroupement familial prévu par le Règlement Dublin (art.8).  

 

Sur Forum (RTS) Monsieur Yves Nidegger, conseiller national UDC genevois, déclarait qu’il avait pu constater lors d’une visite dans les camps, que la plupart des personnes qui s’y trouvaient étaient des migrants économiques. Je me demande comment il a pu vérifier cela. La majorité des requérants d’asile bloqués sur les îles viennent d’Afghanistan, de Syrie, de Pakistan et d’Iraq et pour affirmer qu’une personne n’a pas de motifs d’asile, il faut pouvoir l’auditionner en présence d’un interprète qualifié, ce qu’il n’a pas fait. 

 

Il y a aussi de nombreux “migrants économiques” dans ces camps, je ne dis pas le contraire mais avec le temps, les cours internationales et les tribunaux nationaux en Europe considéreront qu’ils ont été si persécutés et maltraités sur le chemin de l’exil qu’ils obtiendront le statut de réfugié ou un statut humanitaire. Je me réjouis de ce moment. Et tous les mensonges de l’UDC ne pourront rien contre cette reconnaissance et cette protection bien méritée. 

 

  1. Statistiques en matières d’asile 2019
  2. Pétition d’évacuer MAINTENANT, pétition d’Amnesty International et l’appel du réseau Migrationscharta.ch.

 

La sphère privée des criminels présumés sera-t-elle bientôt mieux protégée que celle des requérants d’asile ?

La protection de la sphère privée est un droit fondamental dont le respect concerne toutes les personnes en Suisse y compris les requérants d’asile. Un avant-projet de modification de la Loi sur l’asile (LAsi) prévoit malheureusement de le dissoudre. Ce texte soumis à consultation autorise l’inspection des supports mobiles de téléphones, tablettes, ou ordinateurs, lorsque l’identité, la nationalité ou la trajectoire d’un requérant d’asile ne peuvent être établis sur la base de documents d’identité ou d’autres moyens raisonnables. Les centres sociaux protestants (CSP) et l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) dénoncent une atteinte disproportionnée au respect de la vie privée des requérants d’asile. Le Préposé fédéral à la protection des données est aussi très critique et constate le caractère discriminatoire et complètement contre-productif de l’avant-projet.

 

A l’origine du projet ? Grégor Rutz, conseiller national UDC

 

En mars 2017 son initiative parlementaire” réclamait l’accès aux supports mobiles des requérants d’asile parce que 70 à 80 % d’entre eux ne présenteraient pas de documents d’identité originaux à leur arrivée en Suisse entraînant des risques sécuritaires et des charges additionnelles pour les services de l’état civil.

En février 2020, la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N) proposait un avant-projet de modification de la Loi sur l’asile (LAsi) autorisant l’accès aux données des supports mobiles des requérants d’asile lorsque l’identité, la nationalité ou l’itinéraire ne peuvent être établis ou afin de faciliter l’exécution des renvois, la lutte contre les passeurs et l’élucidation de crimes de guerre. 

 

L’accès aux données personnelles sans consentement libre est illégal

 

Un des points les plus controversé du projet de loi touche au consentement du requérant d’asile.  Le Préposé fédéral à la protection des données insiste là-dessus. Pour que les fouilles soient légales, le consentement libre de la personne est primordial. Dans son rapport explicatif, la CIP-N assure à tort qu’il n’est pas prévu de saisir les supports de données mobiles des personnes concernées sans consentement. Cependant, comme le projet lie le consentement à l’obligation de collaborer, pour éviter le pire, un requérant d’asile se verra contraint de remettre son téléphone mobile. S’il s’y oppose, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) estimera qu’il a violé son devoir de collaborer (art. 8 al.1, let. g, P-LAsi). Il classera ou rejettera sa demande d’asile.

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L’Ocean Viking repart bientôt en mer. Interview de Caroline Abu Sa’Da, directrice de SOS Méditerranée Suisse

Photo © Anthony Jean / SOS MEDITERRANEE


 

SOS Méditerranée est l’organisation humanitaire qui affrète l’Ocean Viking. Depuis 2016 et avec l’aide de ses partenaires Médecins du Monde puis Médecins sans frontières (MSF), l’organisation a sauvé des milliers de réfugiés abandonnés en pleine mer au large des côtes libyennes. Entre le 15 et le 19 février dernier, l’Ocean Viking a porté secours à 276 rescapés, sa dernière rotation avant l’imposition des mesures d’urgences pandémiques, la clôture des ports et des frontières. 

De retour à Marseille, un différent de stratégie opérationnelle a sonné le glas du partenariat avec Médecins sans frontières (MSF). Fallait-il repartir ou non en mer? Pour MSF, l’urgence humanitaire l’exigeait. Une stratégie de court terme selon SOS Méditerranée car l’urgence sanitaire covid-19 et le risque de fermeture des ports italiens et maltais ne le permettait pas.  Résultat: le partenariat vieux de quatre ans a été rompu par MSF juste avant Pâques.

J’ai souhaité comprendre pourquoi et ce que cela impliquait pour l’organisation. Caroline Abu Sa’Da est la directrice de SOS Méditerranée Suisse depuis octobre 2017. Je la remercie d’avoir répondu à mes questions. 

 

                 Photo © Miguel Bueno

 

Le 20 février vous avez annoncé avoir procédé au sauvetage de 276 personnes au large de la Libye. Etait ce votre dernière opération de sauvetage? 

Oui nous avons porté secours à 276 personnes et c’était notre dernier sauvetage. On a eu une autorisation de débarquement à Pozzallo en Sicile qui a été assez rapide et on a été placé en quarantaine jusqu’au 8 mars. Le navire est reparti le 17 mars vers Marseille au moment où les frontières ont commencé à se fermer. Nous avons choisi de rentrer aussi parce que les autorités italiennes nous ont informés qu’ils auraient besoin de place dans leurs ports pour d’autres navires commerciaux. Une fois à Marseille nous avons commencé à réfléchir à la suite des opérations. 

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Ce printemps noir en Méditerranée centrale

Depuis le mois de mars, l’assistance humanitaire est particulièrement difficile et complexe en Méditerranée centrale alors que les traversées augmentent depuis la Libye. Les sauvetages en Méditerranée souffrent depuis longtemps d’une politisation extrême mais les récentes mesures de sécurité sanitaires contre la propagation du Covid-19 décidées par les gouvernements ont rendu l’assistance aux migrants et aux réfugiés encore plus difficiles. 

 

Il y a eu la fermeture des frontières rendant les relocalisations et les réinstallations impossibles, il y a eu la fermeture des ports rendant le débarquement des rescapés en mer et l’approvisionnement des navires humanitaires extrêmement complexes et il y a eu le blocage des navires humanitaires dans les ports. La politique sanitaire des gouvernements européens a malheureusement aussi été le prétexte pour empêcher l’arrivée de personnes en demande de protection et, si possible, les refouler illégalement en Libye

 

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Les relocalisations d’enfants mineurs non accompagnés sont possibles malgré le COVID-19

C’est presque inimaginable. Les relocalisations d’enfants mineurs non accompagnés bloqués depuis des mois sur les îles grecques sont enfin possibles et ce malgré la fermeture des frontières dues au COVID-19. Il suffit de volonté politique et de bonne coordination pour permettre à des enfants non accompagnés (3 à 15 ans) bloqués depuis des mois en Grèce de faire le voyage vers le Luxembourg et l’Allemagne. Les images montrant des enfants très jeunes monter dans l’avion qui doit les mener en Allemagne font tellement de bien.

Elan de solidarité envers les enfants mineurs non accompagnés en Grèce

 

Début mars, de nombreuses organisations humanitaires ont alerté les Etats membres de l’Union européenne sur la situation humanitaire inquiétante dans les centres hotspots en Grèce et demandé à ce que les enfants mineurs non accompagnés soient rapidement relocalisés. Plusieurs Etats ont répondu à cet appel. C’est le cas de l’Allemagne, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, l’Irlande, la Lituanie, le Luxembourg et le Portugal, qui se sont mis d’accord sur la relocalisation progressive de 1600 mineurs non accompagnés bloqués sur les îles grecques depuis des mois. Les promesses de relocalisation concernent aussi des mineurs non accompagné sans attaches familiales en Europe.

 

Premières opérations de relocalisation

 

Le 15 avril, 11 enfants se sont envolés vers le Luxembourg, le 18 avril  49 enfants (entre 3 et 15 ans) sont arrivés en Allemagne, d’autres opérations de relocalisations vont suivre ces prochaines semaines. La Suisse rejoindra l’effort avec le transfert imminent de 22 mineurs non accompagnés qui ont de la famille en Suisse (1). 

 

En Grèce, l’organisation METAdrasi a participé aux quatres missions d’accompagnement des enfants sélectionnés pour les relocalisations vers le Luxembourg et l’Allemagne et parle des missions les plus complexes et les plus exigeantes jamais réalisées sur les 5 100 missions entreprises au cours de neuf dernières années (2). Selon Lora Pappa, fondatrice de l’organisation “ces transferts représentent une grande réjouissance et montrent que les choses se font rapidement lorsqu’il y a la volonté politique.”

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