Des milliers de personnes et 132 organisations demandent que la Suisse accueille un important contingent de réfugiés bloqués sur les îles grecques

Photo © Aris Messinis/AFP

Si la Suisse a reçu peu de demandes d’asile ces dernières années (1), si elle a réussi à renvoyer des milliers de personnes, c’est grâce à sa situation géographique, au système Dublin et à la politique européenne d’asile qui permet d’une part le blocage des requérants d’asile sur les îles grecques et d’autre part les “push-backs” et refoulements de réfugiés vers la Turquie et la Libye. 

 

Mardi 16 juin sera gravé dans la mémoire de nombreux militants, experts de l’asile et parlementaires. Le Conseil national adoptait enfin une motion (20.3143) intitulée  « Accueil de réfugiés en provenance de Grèce et réforme des accords de Dublin ». Elle demande au Conseil fédéral de s’engager au niveau européen en faveur d’une amélioration importante de la situation dans les îles grecques, de s’engager au niveau européen en faveur d’une réforme des accords de Dublin et en faveur d’une répartition équilibrée des réfugiés en Europe. 

 

Dans la foulée du Conseil national, une importante délégation d’organisations (2) déposait ce mardi 23 juin, l’appel signé par 50’000 personnes et 132 organisations non gouvernementales demandant au Conseil fédéral de relocaliser un contingent de réfugiés bloqués sur les îles grecques. 

 

La Suisse a récemment augmenté son aide sur place mais la situation sur les îles y est si grave qu’elle doit faire plus, par solidarité envers la Grèce et par humanité envers des personnes menacées dans leurs pays d’origine. Les 23 requérants mineurs non-accompagnés arrivés en Suisse en mai dernier et les 27 autres qui doivent arriver demain 27 juin sont accueillis au titre du droit au regroupement familial prévu par le Règlement Dublin (art.8).  

 

Sur Forum (RTS) Monsieur Yves Nidegger, conseiller national UDC genevois, déclarait qu’il avait pu constater lors d’une visite dans les camps, que la plupart des personnes qui s’y trouvaient étaient des migrants économiques. Je me demande comment il a pu vérifier cela. La majorité des requérants d’asile bloqués sur les îles viennent d’Afghanistan, de Syrie, de Pakistan et d’Iraq et pour affirmer qu’une personne n’a pas de motifs d’asile, il faut pouvoir l’auditionner en présence d’un interprète qualifié, ce qu’il n’a pas fait. 

 

Il y a aussi de nombreux “migrants économiques” dans ces camps, je ne dis pas le contraire mais avec le temps, les cours internationales et les tribunaux nationaux en Europe considéreront qu’ils ont été si persécutés et maltraités sur le chemin de l’exil qu’ils obtiendront le statut de réfugié ou un statut humanitaire. Je me réjouis de ce moment. Et tous les mensonges de l’UDC ne pourront rien contre cette reconnaissance et cette protection bien méritée. 

 

  1. Statistiques en matières d’asile 2019
  2. Pétition d’évacuer MAINTENANT, pétition d’Amnesty International et l’appel du réseau Migrationscharta.ch.

 

Jasmine Caye

Avec une expérience juridique auprès des requérants d'asile à l'aéroport de Genève, Jasmine Caye aime décrypter l'information sur les réfugiés et les questions de migration. Elle a présidé le Centre suisse pour la défense des droits des migrants (CSDM) et continue d'assister des personnes en procédure d'asile. Les articles sur ce blog paraissent en version courte sur un autre blog ForumAsile.

26 réponses à “Des milliers de personnes et 132 organisations demandent que la Suisse accueille un important contingent de réfugiés bloqués sur les îles grecques

  1. Occupons nous d’abord des dizaines de milliers de ressortissants suisses, étrangers qui vivent et travaillent dans notre pays et qui vont se trouver dans la précarité… A moins que ces milliers de personnes et ces 132 organisations assument totalement les frais de cet accueil tout au long de leur séjour en Suisse. Et je pense que dans tous les pays européens ce serait la même réponse.

  2. … donc l’UDC ment car “les cours internationales et les tribunaux nationaux en Europe considéreront qu’ils ont été si persécutés et maltraités sur le chemin de l’exil qu’ils obtiendront le statut de réfugié” … vous êtes sûre de votre syllogisme ?

    La qualité de réfugié dépend d’une persécution des organes du pays d’origine, pas des conditions de l’exil…

    Les cours internationales vont donc peut-être condamner la Grèce pour traitements inhumains (vraisemblable) et d’autres pays pour ne pas avoir accueilli des personnes bloquées en Grèce (imaginable, par exemple pour un mineur qui demande un regroupement familial)…. mais vous ne trouverez jamais une cour internationale qui accordera le statut de réfugié pour des traitements inhumains survenus pendant l’exil… car il n’existe tout simple pas de traité international qui prévoit un examen de la qualité de réfugié par une cour internationale… torture (comité de l’ONU), oui, traitement inhumains (CEDH), oui, droit de l’enfants (comité de l’ONU), oui… mais la qualité de réfugié.

    Ou qqchose m’échappe ?

    1. Non ce n’est pas ce j’ai écrit. Monsieur Nidegger a affirmé que la plupart des personnes bloquées sur les îles étaient des migrants économiques. C’est faux et il n’a pas les informations pour déclarer cela.
      Oui vous avez raison quand vous dites “la qualité de réfugié dépend d’une persécution des organes du pays d’origine, pas des conditions de l’exil”. Parfaitement mais je pense que de nombreux requérants d’asile sont persécutés parce qu’ils sont migrants. Et je pense que le droit et la jurisprudence va évoluer. Pas tout de suite mais avec le temps. Je corrige aussi ma dernière phrase ainsi: “Il y a aussi de nombreux “migrants économiques” dans ces camps, je ne dis pas le contraire mais avec le temps, les cours internationales et les tribunaux nationaux en Europe considéreront qu’ils ont été si persécutés et maltraités sur le chemin de l’exil qu’ils obtiendront le statut de réfugié ou un statut humanitaire“. Quand je parle des cours internationales je pense surtout à la CourEDH et au Comité des Nations Unies contre la Torture (CAT). Elles peuvent empêcher le renvoi d’une personne vers un pays tiers ou vers un pays d’origine comme vous le savez. Merci pour votre commentaire.

      1. D’accord sur:
        1. Mr Nidegger n’est pas habilité à se prononcer sur les motifs de fuite (personne ne va s’exprimer sur des faits aussi intimes devant un inconnu, entouré probablement de policiers lors de sa visite). Et c’est vrai qu’il est allé en Grèce ? (pas trouvé la preuve, via google);
        2. Les conditions inhumaines de séjour dans un camp en Grèce peuvent conduire à rendre impossible un renvoi depuis la Suisse (du moins un certain temps). Et c’est horrible d’avoir une admission provisoire renouvelable chaque année,… à la condition de ne pas “se remettre” de son ptsd…faudrait une autorisation plus stable!

        En revanche, la CEDH reçoit de plus en plus de juges des pays illébéraux (la jurisprudence se durcit donc, pas s’adoucit…). Au regard de 3 CEDH, si la personne a pu prendre un avion de Grèce à Genève, ce sera dur à faire admettre un traitement inhumain en cas de retour dans un pays qui n’est pas en guerre (et si le pays est en guerre (Syrie/Afghanistan/…), les juges préféreront opter pour ce motif…). Me réjouis de lire vos retours de jurisprudence. Mais je conseillerais plutôt les différents comité de l’ONU 😉

  3. Viendra un jour ou les nations vont abolir la convention des réfugiés de l’onu et le droit d’asile qui va avec.
    Je me réjouis de ce moment.

    1. Bonjour Kris,
      Je n’oublie pas la chance de ma naissance et le fait que un jour je pourrai , ou ma descendance, bénéficier de la protection d’un État qui respectera la Convention. La roue tourne. J’ai beaucoup de respect et encore plus d’admiration pour les pères et les mères qui doivent prendre leurs enfants et partir avec rien et faire des milliers de kilomètres pour arriver en Suisse. La Convention des réfugiés nous protège tous.

      1. Bonjour
        Je n’ai pas ce problème de repentance universelle comme si le fait d’être né dans un pays privilégié nous faisait redevable envers la terre entière.
        Il y a aussi des pauvres en suisse.
        Il y a aussi des gens qui sont à l’aide sociale.
        Il y a aussi les milliards de l’aide au développement que les pays européens versent aux pays africains, entre autres.
        Donc que les gens ciblent volontiers la suisse au lieu d’aller trouver leurs voisins proche me laisse plutôt pantois.
        Les syriens, irakiens et j’en passe pourraient trouver refuge en arabie saoudite, en iran, dubai, qatar, les emirats arabes unis, pays qui leur sont proches culturellement et richissimes.
        Pourquoi ils n’y vont pas ?
        Regardez une carte du monde.
        Tous les pays que je viens de citer sont géographiquement infiniment plus proches que l’europe.
        Pourquoi ils n’y vont pas ?
        Parce que ces pays là n’en veulent peut être pas mais eux n’ont aucune culpabilité à le faire savoir Si un jour votre votre appartement est en feu, vous courez demander de l’aide à votre voisin le plus proche, vous n’allez pas 3 quartiers plus loin sous prétexte d’y trouver le voisin avec une villa et piscine.
        Ce qui perdra l’occident est sa culpabilité mal placée.
        Et puis, quand on est dans un pays avec 25% de sa population étrangère, on n’a de leçons à recevoir de personne.

    2. Lamentable, courageux annonyme! Le fait d’avoir la chance de vivre (pour le moment en tout cas) dans un pays sûr, prospère et respectueux des droits de ses citoyens, ne justifie pas, et même au contraire, de n’avoir aucune empathie pour ceux qui n’ont pas une telle chance. Les nations civilisées ne vont pas abolir les conventions qui protègent les réfugiés; l’Eglise accordait le droit d’asile aux persécutés depuis déjà fort longtemps, ce n’est pas une invention récente. Rappelons-nous aussi que nombre de Suisses ont dû jusqu’il n’y a pas si longtemps s’exiler faute de trouver dans le pays les moyens de subsistance pour eux et leurs familles. La prospérité helvétique est relativement récente, et bien présomptueux qui penserait qu’elle est garantie jusqu’à la fin des temps (surtout si nous commettons l’erreur de nous refermer de nouveau sur nous-mêmes!).

      1. @pierre andré haldi :
        il y a une différence entre accorder l’asile à quelqu’un et accorder l’asile à des nations entières.
        Je vous rappelle au passage que si la suisse est suisse c’est qu’elle s’est construite à travers les siècles par des générations de suisses et que rien n’est du au hasard.
        L’homogeneité du monde occidental est ce qui lui a permis de se construire sur tous les domaines et d’avoir jusqu’aux environs des années 80 une certaine tranqulliité interne.
        La suisse a connu la faim comme certains autres pays dans leur histoire, l’italie, le royaume uni, la France, les usa et j’en passe.
        Tout ce petit monde ne s’est pas pour autant mis à émigrer en masse et quitter le pays.
        Quand l’abbé pierre lançait un appel pour aider les gens qui mourraient de faim et de froid à Paris , c’est toute la nation française qui s’est sentie concernée par cet appel et il n’y a pas eu dans les jours, semaines ou années qui ont suivi des charters d’avions ou des bateaux remplit de pauvres gens allant trouver refuge en afrique, ou ailleurs, sous peut être, des hospices meilleurs.
        L’asile a été au tout départ construit avec l’idée qu’il fallait éviter les horreurs de la 2nd guerre mondiale.
        Et il ne concernait que les pays européens même s’il y avait la possibilité de l’étendre aux autres pays dans le monde.
        Mais cela n’a jamais été l’intention première.
        Le problème que j’ai avec tous les spécialistes de la misère humaine et universelle est que personne parmi ces belles âmes n’a jamais le moindre mot de culpabilité envers les pays d’origine qui sont les premiers à devoir être tenus pour responsables du sort de leurs ressortissants.
        Le sort des réfugiés concerne en premier lieu leurs pays d’origine , pas l’europe.
        Chaque pays doit sa prospérité d’abord à soi même.
        La suisse est suisse car les suisses l’ont construite, pas les africains.
        Nous n’avons aucune dette envers personne.
        Les pays africains voulaient leur liberté, ils l’ont eu.
        A eux de se prendre en charge et personne dans le monde occidental n’acceptera jamais que l’europe devienne une nouvelle afrique.
        Personne, ou presque.

        1. Tout à fait d’accord.

          Je citerais la Corée du Sud comme le meilleur exemple d’un peuple et d’une nation qui ont choisi de prendre en main leur destinée.
          Après la guerre de Corée, ce pays était au bord du précipice, mais a réussi l’exploit de passer en 40 ans du pays le plus pauvre du monde à un pays membre de l’OCDE.
          Ils ont dû affronter la crise de la famine et de la surpopulation, et développer une économie sous une constante menace sécuritaire venant de la Corée du Nord et face à l’hostilité de la Chine et du Japon.
          C’est juste une question de mentalité.

        2. Je partage tout à fait votre développement, et notamment “si la suisse est suisse c’est qu’elle s’est construite à travers les siècles par des générations de suisses et que rien n’est du au hasard.”
          En effet, la suisse n’a pas toujours été prospère en rappelant que nos ancêtre étaient principalement de simples paysans. Ils ont construit ce pays avec une approche pragmatique propre aux gens de la terre.

      2. Votre argumentation est peu convaincante, car si nous avons effectivement la chance de vivre dans un pays sûr et prospère, c’est grâce aux ancêtres suisses qui ont construit notre pays, pas ceux qui se sont exilés.

        1. Grâce aux “ancêtres suisses”, hum! Regardez un peu qui a fondé la plupart de nos fleurons industriels; pas mal d’émigrés parmi eux! Et, à part ça, l’ASILE ne consiste pas, et n’a jamais visé, à “être octroyé à des nations entières”!

          1. Bien sûr que la suisse a aussi bénéficié de compétence d’émigrés, intellectuelles et de main d’oeuvre. Cela étant, il y avait un équilibre qui se perd maintenant de manière de plus en plus dangereuse.

          2. Pouvez vous me dire cher monsieur de quels pays avaient émigré les famille Sulzer (Sulzer), Escher (Crédit Suisse), Escher, Wyss (Escher-Wyss), Bally (chaussures Bally), Reinhardt, Volkart (Gebrüder Volkart Winterthur), André (Andre Frères, Suisse Atlantique), Demaurex, Cuendet (copropriétaires des précédentes et fondateurs d’Aligro), Schenkel (négoce de vins), Hasler (Hasler Télécom), Landis, Gyr (Landis & Gyr), Schmidheiny (Holderbank financière devenue Holcim), Bobst (Bobst), Zellweger (Zellweger Uster), Rieter (machines textiles), Saurer (Saurer Arbon, camions), Bühler (Bühler, leader mondial des machines pour l’alimentaire), Firmenich (Firmenich), Wander (Ovomaltine), Guiguoz (produits laitiers), Peter, Cailler, Kohler (chocolateries, plus tard rachetées par Nestlé), Lindt, Sprüngli, Suchard (chocolat aussi), Prager (Mövenpick), Georg Fischer (machines Georg Fischer), Wilsdorf (Rolex), Duttweiler (Migros), Pictet, Lombard, Odier, Darier, Hentsch, Ferrier, Lullin, Sarasin, Forcart (banques), Hoffmann (Hoffmann La Roche), Sandoz, Clavel, Respinger, Geigy (Ciba, Geigy, Sandoz, actuellement Novartis), Tissot (Tissot), Piaget (Piaget), Huber (Alusuisse, fabrique suisse de locomotives, etc.), Stadler (Stadler rail), Oswald, Blocher (Ems Chimie), Burrus, Rinsoz, Ormond (tabac), Baumgartner (papier), Blancpain (brasseries, horlogerie), Veillon (Veillon), Zschokke, Losinger (travaux publics, aujourd’hui Implenia) etc., etc.

            Je pourrais continuer la liste encore très très longtemps, mais ça commence à me fatiguer. Et ce que je suis en train de vous démontrer est vraiment trop évident.

            Vous pourrez toujours me dire que Henri Nestlé était d’origine allemande mais ce n’était pas un “étranger” car là d’où il venait c’était le même pays que chez nous. C’est tout près et c’est la même race, pareil pour la famille Boveri. L’associé de Walter Boveri s’appelait Brown et il était anglais. Où est le métissage? Nous avons aussi quelques familles juives très appréciées comme les Maus, Nordmann, Brunschwig (Manor, Bon Génie, grands magasins), ainsi que les Bloch (Camille Bloch, chocolat), et dans l’horlogerie Braunschweig, Blum, Bloch, ils étaient presque tous alsaciens, c’est la porte à côté. D’accord, Kudelski était tchèque, mais toujours un pays européen très similaire à la Suisse.

            Il faut arrêter une fois par toutes de mentir en nous disant que la Suisse a été bâtie par des étrangers. C’est faux et c’est insupportable. Le jour où un type comme Tijiane Diouwara sera capable de monter une entreprise de mille collaborateurs au lieu d’organiser des manifs racistes antisuisses, on en reparlera.

            Je veux quand même vous mettre au pied du mur cher monsieur Haldi. Soyez gentil et essayez au moins d’improviser une petite liste avec quelques noms d’étrangers ayant monté en Suisse des grandes entreprises comparables à celles que j’ai citées. On va voir combien vous en trouverez.

            Vous relevez le défi?

        2. P.S: “… si nous avons effectivement la chance de vivre dans un pays sûr et prospère, c’est grâce aux ancêtres suisses qui ont construit notre pays”. Il est instructif à ce propos de lire le dossier qu’un grand hebdomadaire romand publie cette semaine sur certains de ces “ancêtres” – de Pury, et autres notables de Neuchâtel, Genève, Lausanne, Zürich, Berne et Saint-Gall – qui ont bâti leurs fortunes, et fait en partie celles de leurs villes, sur la traite des noirs et l’esclavage. Je ne leur jette pas la pierre, car à l’époque cela était considéré comme un commerce comme un autre, mais cela devrait nous inciter à nous gargariser un peu moins de nos “mérites” ou de ceux de nos ancêtres et à être un peu plus ouverts et empathiques vis-à-vis des problèmes que certaines populations doivent affronter aujourd’hui; même si, bien sûr, nous ne pouvons à nous seuls soulager toute la misère du monde, au moins pouvons-nous y prendre aussi notre part.

          1. J’ai de la peine à comprendre le rapport que vous faites entre la construction de notre démocratie, fédéralisme, Etat de droit, culture, éducation et la traite d’humains noirs effectuée par quelques personnalités dont il faut quand même que vous remontiez jusqu’au 18e siècle pour illustrer un exemple.
            Et je ne vois pas pourquoi l’on devrait mettre de côté notre fierté patriotique parce que “la Suisse n’a pas tout fait juste dans le passé” et que cela offense maintenant certains groupes ethniques.
            Ou alors, qu’est-ce que je devrais me révolter en tant que protestant contre les statues de Louis XIV !

            Quant à la misère du monde, si c’est vrai qu’à nous seuls, nous ne pouvons pas soulager toute la misère du monde, je ne pense pas que l’Union Européenne avec ses 450 millions d’habitants en soit capable non plus.

  4. Je signe tout de suite une pétition pour que la Suisse aide financièrement ces personnes à se réinstaller dans leurs pays d’origine. Où s’ils sont en danger dans les pays d’origine car considérés comme des opposants politiques, dans un pays de la même région du monde qui voudra bien les accueillir.

    Il y a des milliers de traîne-savates d’Afrique de l’Ouest qui nous accostent dans la rue en plein Lausanne pour nous vendre du shit. J’ai demandé pourquoi tous ces “commerçants” à la sauvette ne sont pas mis dans le premier charter et retour à l’expéditeur. On m’a expliqué qu’il sont considérés comme “demandeurs d’asile” et comme ils se sont débrouillés pour détruire leurs papiers d’identité, les autorités suisses, qui sont vraiment bonnes pâtes, ne savent pas dans quel pays il faudrait les expulser si leur demande d’asile n’est pas acceptée.

    De telles filouteries sont insupportables. Jusqu’à quand nos autorités et le peuple suisse accepteront-ils de se laisser danser sur le ventre ainsi?

    Je suis d’accord que la confédération n’a pas à dépenser des millions pour payer des traducteurs sachant le fulfulde, le bambara, le dioula, etc. (et d’ailleurs, comment savoir si ces traducteurs seraient fiables ?) En revanche il doit être assez facile de déterminer de quelle sous-région ces gens proviennent. Par exemple: Afrique de l’Ouest. Si c’est l’Afrique de l’Ouest, on affrète un charter pour n’importe quel pays de la sous-région, et roulez jeunesse. Chacun peut choisir si on le débarque au Sénégal, au Mali, au Burkina, en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry ou Bissao, ou au Nigéria. Et si le gouvernement d’un de ces pays refuse le rapatriement d’un de ces honnêtes commerçants, alors la Suisse suspend immédiatement l’aide au développement pour ce pays là.

    Je suppose qu’il doit être possible de pratiquer un peu de la même manière en Asie centrale (Afghanistan, Pakistan, etc.)

    Mme Caye nous dira que cette politique serait contraire à telle ou telle convention de l’ONU que la Suisse a eu la faiblesse de signer. OK. On dénonce cette convention.

    1. Bonjour,
      La vente de stupéfiant dans la rue est très problématique en effet. Les personnes qui vivent de cela en Suisse renvoie aussi de l’argent à leur famille dans leur pays d’origine. Les ambassades de ces pays collaborent de manière très irrégulière aussi lorsqu’il s’agit d’organiser des renvois.
      Néanmoins, je pense qu’il est important de ne pas généraliser. Les dealers fâchent tout autant des requérants d’asile honnêtes qui sont pour la plupart immensément reconnaissants envers la Suisse et ses institutions.

      1. Chère Madame,
        Je ne suis pas sûr que vous mesurez toute la portée de cette phrase: “Les personnes qui vivent de cela en Suisse renvoie aussi de l’argent à leur famille dans leur pays d’origine.”

      2. Merci d’avoir pris la peine de répondre à mon message, qui était pourtant un peu provocateur dans le ton.

        Donc, vous reconnaissez que les dealers de rue africains, qui infestent les centres villes dans toute la Suisse, sont une vraie nuisance, même de votre point de vue de défenseur professionnel des migrants, car ils nuisent aux demandeurs d’asile honnêtes.

        Dans ce cas là, pouvez-vous m’expliquer comment il se fait que les services de Mme Sommaruga laissent ce scandale se poursuivre ? J’aimerais vraiment le savoir.

        Ce n’est tout de même pas imaginable que nos autorités aient signé des accords internationaux qui permettent de pareils abus! Donc, jusqu’à plus ample informé vous comprendrez que je pense, et sans doute presque tout le monde pense comme moi, que cela devrait être possible de mettre ces délinquants dans des charters sans autre forme de procès.

        Mais nous sommes très mal gouvernés Mme Sommaruga est totalement incompétente. Pas seulement elle. Aussi les responsables cantonaux.

        Au sujet de l’apport positif à la balance des paiements des pays africains de ces petits traficants, ainsi que des prostituées africaines qui font de la concurrence déloyale à leurs collègues suissesses, et autre immigrants illégaux qui envoient chaque mois des mandats Western Union en Afrique, je trouve que votre argument n’est pas mauvais. Je suis moi même un ami de l’Afrique et j’ai envoyé depuis des années des mandats Western Union très importants au Burkina pour aider une famille de mes amis là-bas.

        Mais la la Suisse, comme état, n’a pas à venir en aide financièrement à l’Afrique en encourageant la racaille de ces pays à commettre des actes délictueux en Suisse.

        Je proposerais une politique consistant: d’une part à doubler l’aide au développement en Afrique (et dans d’autres pays du monde) en concentrant cette aide sur des projets vraiment valables, excluant la corruption, qui peuvent être supervisés par les fonctionnaires compétents de la DDC et même par des gens dévoués comme vous. Mais, et c’est le deuxième point peut-être le plus important: cette générosité devrait avoir pour CONTREPARTIE ET CONDITTION SINE QUA NON la remigration immédiate de tous les illégaux provenant de ces pays, ainsi qu’une politique stricte d’immigration zéro à l’avenir.

        Et si les pays dans lesquels nous ferons remigrer tous ces gens font des difficultés, alors il faudra immédiatement suspendre ces budgets d’aide au développement pour les pays non coopératifs, quitte à les réactiver plus tard dès qu’ils auront accepte le retour chez eux de leur ressortissant délinquants.

        Cela vaudra mille fois mieux pour tout le monde que la politique actuelle qui consiste à ce que la confédération et les cantons sont – de fait – des auxiliaires des traficants de chair humaine, passeurs, traficants mafieux et proxénètes, dont les victimes ensuite renvoient un peu (un peu seulement) de leurs gains au pays par Western Union. Ca ça n’est pas une politique c’est un scandale.

        Je suis convaincu que la Suisse a un poids politique et économique suffisant pour que la politique que je propose soit efficace à condition qu’elle soit menée par des gouvernants à poigne.

        Les seuls qui s’y opposeront, bien entendu, sont ceux qui de toute façon veulent transformer la Suisse et l’Europe entière en un gigantesque Soweto.

  5. Je résume:
    – infractions à la Stup;
    – blanchiment d’argent (envoi de l’argent de la drogue à l’étranger);
    – escroquerie (prestations sociales touchées indûment);
    – infractions fiscales (non déclarations de revenus);
    – infractions à loi sur les étrangers (séjour illégale);
    – infractions à la loi sur le travail (travail au noir);
    Etc.

    Et les principaux pays de provenance (Nigéria, Guinée) ne font aucun problème pour reprendre leurs ressortissants et dans des délais très brefs (avec ou sans papier)…
    Et la cour eur.DH accepte les pratiques sévères en matière de renvoi de trafiquants de drogue…

    Le problème est donc exclusivement interne à la Suisse (manque de volonté politique)!

    Depuis que la presse a révélé que le service des migrations genevois avait engagé 2 étudiants pour gérer la régularisation de milliers de travailleurs au gris… je ne serais pas surpris que la section renvoi n’a qu’une petite poignée de fonctionnaires (complètement dépassés) pour organiser les renvois… Qui a des infos à ce sujet ?

    1. @RADIS CURIEUX

      Merci. Très intéressantes vos précisions au sujet des vendeurs de shit africains et du fait que ce serait très facile de les renvoyer par le premier charter. Même la CEDH serait d’accord.

      Que fait l’UDC? Ils sont complices ou quoi? Pourquoi on ne parle pas de ça matin midi et soir?

      Je vais fonder un nouveau parti populiste beaucoup plus virulent que l’UDC et on va taper dans le tas. Il faut absolument que le Conseil fédéral soit contraint à s’expliquer sur le pourquoi de son laxisme scandaleux avec ces petits traficants.

      1. L’UDC et le MCG adoptent la haine et la peur comme ligne politique. Un peu comme comme Protectas avec les cambrioleurs. Sans eux, pas besoin de l’entreprise pour protéger votre maison des intrusions ! UDC et MCG c’est pareil, leur carburant c’est la racaille. Si elle disparaît, quelle ligne politique devront suivre ces partis ? Privés de leur “carburant”, ils devront trouver un nouvel axe de la peur.

        En tout cas, ce que j’ai lu de ces milices d’autodéfense à Neuchâtel ne me dit rien de bon. La faute en incombe aux juges gauchistes “Winnie l’ourson”, qui relachent la racaille après que les forces de l’odre les aient interceptées.

  6. Et les étudiants genevois, certainement gauchistes, chargés de régulariser tous les clandestins à Genève… Ca aussi c’est énorme.

    Ca ne m’étonnerait pas que ce soit aussi des types qui n’aiment pas assez leur pays pour faire leur école de recrues, des civilistes quoi. Généralement on les planque dans ce genre de sinécures nuisibles, pour soigner leur pseudo conflits de conscience bien au chaud, au lieu de les obliger à faire des travaux de force du genre déblayer des avalanches, transporter des pierres, damer des chemins en montagne, aide en cas de catastrophe, etc.

    Il faut un grand coup de balai! L’UDC est beaucoup trop molle.

  7. Je suis lassé de cet angélisme de cette gauche irresponsable, “droitdelhommiste”, qui s’oppose à l’universalisme des Lumières. Avec cet aveuglement, on laisse rentrer des migrants économiques qui viennent juste profiter des subventions et de l’argent facile, et, dans certains cas, nous imposer le voile, la soumission des filles et des femmes, le communautarisme etc.. ce qui fait le beurre des partis comme l’UDC et le MCG. Que cette gauche bien pensante, se promène à Lausanne où, le soir, on compte un deale tous les 10 mètres, des racailles dans les logements locatifs sociaux, la racaille islamiste imposer so mode de vie, et la gauche vert pomme trouve cela tellement cool et traite de fasciste qui ose, comme moi contester le fait que l’on n’exige rien de ces populations. La Suisse c’est un collectif. Il faut donc montrer que l’on veut en faire partie et en respecter les règles. Comme par hasard, c’est la racaille qui ne porte pas le masque dans les transports, qui menace de tabasser qui ose faire une remarque, qui ne se lève pas lorsqu’une personne âgée cherche un siège . A un moment, il faudrait promulguer la LAICITE en Suisse (car en osant critiquer l’islam on se fait traiter de fasciste, alors que dans le cadre LAIC, il suffirait de dire: pas d’ingérence du religieux dans la sphère publique), limiter l’arrivée des migrants et être plus exigeants avec eux plutôt que de déverser des millions en appartements confortables et autres allocations. Cela nous éviterait ce clivage avec les migrants soutenus par les gentils politiques, socialistes et verts et, de l’autre les méchants fascistes. Tout étranger qui vient en Suisse doit se plier aux règles du pays et montrer son engagement pour faire partie de la communauté citoyenne. Après noirs, blancs, gris, roses, jaunes etc… ce n’est que malhonnêteté intellectuelle, car, comme l’écrivait Claude Lévy Strauss en 1969 (désolé de prendre un frouze comme référence), que, pour les êtres humains, le concept de race n’existe pas.

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