Un non au Pacte migratoire de l’ONU est un oui à l’extrême-droite

Demain au Conseil des Etats le débat sera chaud sur la question de la signature du Pacte migratoire pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (Pacte migratoire). Il paraît que certains députés PLR s’aligneraient aux députés UDC pour s’opposer à la signature de ce texte pragmatique.

Le Pacte mondial migrations FR est un texte de principes et d’objectifs. Il est non contraignant juridiquement. Il ne menace pas les frontières ou la sécurité suisse bien au contraire. Il ouvre la voie à une meilleure collaboration politique, économique et technique avec les pays d’origine. Il accroît notre crédibilité vis-à-vis de ces pays, il encourage les pays d’origines à mieux coopérer entre eux dans les questions migratoires et c’est aussi pour cela que le Pacte migratoire de l’ONU représente un avancement majeure dans la gestion des problèmes migratoires.

L’extrême-droite ronge le fonctionnement des institutions suisses

Les débats autour du Pacte migratoire de l’ONU montrent à quel point l’extrême-droite en Europe et l’UDC en Suisse sont une menace pour nos institutions.

Lors de sa séance du 10 octobre 2018, le Conseil fédéral décidait d’approuver le pacte. Ce n’était pas un coup de tête bien au contraire. Dans son communiqué le Conseil fédéral déclarait, qu’ après une analyse très précise (1) de l’incidence du Pacte migratoire sur la politique intérieur et extérieur de la Suisse, ce texte allait dans le sens  des intérêts de la Suisse qui d’ailleurs appliquait déjà les recommandations du pacte dans les divers domaines politiques envisagés. Ce texte correspond totalement aux priorités définies par le Conseil fédéral et le Parlement en matières de migration (2).

Avant de se décider, le Conseil fédéral a fait son travail habituel de due diligence et les commissions parlementaires comme les offices suisses spécialisés ont été régulièrement consultés durant le processus de négociation à l’ONU entre septembre 2016 et juillet 2018. Toutes les consultations sont décrites avec précision dans le dossier explicatif du Département des affaires étrangères (DFAE) intitulé La Suisse et le pacte migratoire.

Après trois votes négatifs et un vote positif au sein de quatre commissions parlementaires, le Conseil fédéral fait volte-face et décide de ne pas se rendre à Marrakech les 10 et 11 décembre 2018 mais de soumettre le texte à l’avis du parlement. Une décision maladroite très critiquée car elle fragilise le rôle et l’image internationale du Conseil fédéral.

Le Pacte migratoire n’est pas ce que prétend l’UDC

 

Le Pacte migratoire est une liste de 10 principes et de 23 objectifs. Il met à la disposition des Etats des outils concrets devant permettre de gérer les migrations avec efficacité et dans le respect de la dignité humaine. Ce texte ne crée pas d’obligations nouvelles et n’est pas juridiquement contraignant, il ne réclame pas d’augmentation ou de diminution du nombre de migrants. Il propose surtout des solutions pratiques pour éviter des flux migratoires inutiles, protéger les migrants de multiples violences, aider les pays à mieux penser, coordonner leurs efforts en matière d’accueil.

Précisons que le texte est centré à la fois sur les migrants et sur la souveraineté nationale.(3) Parmi les objectifs on peut citer:

  • la collecte de données précises sur les flux migratoires (1),
  • la minimisation des facteurs structurels qui poussent les personnes à quitter leur pays d’origine (2),
  • l’assurance que tous les migrants ont une preuve d’identité légale adéquate(4),
  • la mise à disposition  de voies légales de migration (5),
  • la limitation des abus contre les travailleurs migrants (6),
  • le sauvetage des vies et la coordination internationale d’efforts contre la disparition des migrants(8),
  • la prévention et le combat pour éliminer la traite des personnes dans le contexte migratoire (10),
  • la gestion des frontières de manière intégrée, sécurisée et coordonnée (11),
  • la détention des migrants seulement en dernier recours (13),
  • l’accès aux services de base pour les migrants (écoles, hôpitaux etc) (15),
  • la promotion d’un discours public fondé sur des preuves (objectif 17),
  • l’investissement dans le développement des compétences des personnes migrantes (18),
  • la création des conditions permettant aux migrants et aux diasporas de contribuer pleinement au développement durable (objectif 19) et
  • la coopération pour faciliter le retour et la réadmission dans un lieu sûr et digne (objectif 20).

Aucun de ces objectifs ne porte atteinte à la souveraineté ou à la sécurité de la Suisse.

Regarder le Pacte migratoire de l’ONU à l’envers

 

Gardons-nous de la vision égocentrique de certains pays (4)– influencés par l’extrême-droite populiste – qui ont déjà renoncé à adhérer au pacte. Cette vision sous-estime l’immense apport du texte pour l’Europe car:

  • il permettra de mieux combattre la traite d’êtres humains et les réseaux criminels liés,
  • il permettra de mieux combattre l’exploitation des travailleurs étrangers (illégaux ou légaux) dans les pays du Golf par exemple, exploitation qui poussent les travailleurs à migrer vers  l’Europe,
  • il permettra de mieux combattre la mauvaise foi de certains pays au retour de leurs citoyens,
  • il permettra de mieux combattre les politiques agricoles dommageables à l’environnement qui provoquent des immenses déplacements de populations,
  • il permettra de mieux combattre les nombreux décès de personnes aux frontières qui auraient préféré retourner au pays d’origine plutôt que de croupir dans des prisons dangereuses,
  • il permettra de mieux combattre les erreurs évitables  des gardes-frontières constamment partagés entre l’aide aux migrants et leurs responsabilités de sécurisation des frontières, (5)
  • il permettra de mieux combattre la diffusion de fausses informations aux migrants de la part de trafiquants et de fausses informations à la population de la part de mouvements d’extrême-droite xénophobes et racistes.

Une illustration avec le cas du Maroc aux portes de l’Europe. Ce pays est une plateforme d’arrivées et de départs de clandestins qui cherchent du travaille au Maroc puis tentent de continuer leur route vers l’Espagne, la France, l’Allemagne ou la Suisse. Mais des milliers de personnes migrantes ont aussi décidé de s’installer et de rester au pays et ce grâce à la campagne de régularisation entreprise entre 2014 et 2017 qui a bénéficié à 50’000 migrants clandestins dont 90% sont des Sub-sahariens. Pour permettre leur intégration, le royaume a mis en place des programmes dans les domaines de la santé, de l’éducation, du logement et de la formation professionnelle.

Si d’autres pays parviennent à offrir des possibilités similaires aux personnes migrantes en protégeant leur droits fondamentaux cela ne peut que contribuer à la sécurité de la Suisse. Le Pacte migratoire de l’ONU permettra de travailler dans ce sens.

Merci à Jürg Lauber notre ambassadeur suisse à l’ONU

 

Pour terminer, un mot de remerciement à Monsieur Jürg Lauber, notre ambassadeur à l’ONU qui a représenté la Suisse lors des négociations onusiennes. Nommé par le président de l’Assemblée générale des Nations unies pour conduire les négociations avec l’ambassadeur mexicain, son travail a été salué par l’ensemble des représentants de l’Assemblée générale (en juillet 2018) et par le Président de la Confédération, Alain Berset venu en personne à New York pour défendre le Pacte migratoire. Son mandat de négociateur avait été préalablement approuvé par deux conseillers fédéraux, Didier Burkhalter (affaires étrangères) et Simonetta Sommaruga (justice et police).

Toute les valeurs diplomatiques de la Suisse, le respect pour le multilatéralisme et l’attachement à nos valeurs humanitaires, seront peut-être piétinés si le Parlement fédéral se laisse avoir par des députés qui n’ont probablement même pas lu le texte en entier.

Le Pacte migratoire de l’ONU était jusqu’au 15 octobre uniquement disponible en anglais. Il vient d’être traduit en allemand et en français. Les commission parlementaires n’ont pas eu accès aux versions traduites. C’est peut-être de là que vient l’incompréhension. Pathétique. (6)

 

Lire aussi:

L’avis de Peter Maurer, Président du CICR (Le Temps)

L’excellente opinion de François Nordmann, Ancien ambassadeur pour la revue Domaine Public et publiée sur le site d’information SwissInfo:

Les articles de Stéphane Bussard et Bernard Wuthrich pour Le Temps

Lire le dossier complet du Conseil fédéral: La Suisse et le Pacte migratoire, Documentation du DFAE, non datée (PDF, 50 pages)

Pacte migratoire de l’ONU en français ici: Pacte mondial migrations FR


  1. Le Conseil fédéral a chargé la Structure interdépartementale pour la coopération migratoire internationale (IMZ) de faire une analyse de l’incidence du pacte  sur les politiques intérieure et extérieure de la Suisse. Cette analyse est disponible dans le dossier du DFAE “La Suisse et le pacte migratoire“.
  2. Ces priorités sont “la réduction de la migration irrégulière, notamment en combattant ses causes, en renforçant la sécurisation des frontières et en luttant contre la traite et le trafic des êtres humains; une meilleure protection des migrants en agissant dans les régions d’origine; une migration de main-d’œuvre régulière, en adéquation avec les besoins du marché du travail domestique; l’encouragement de l’intégration et l’exigence d’intégration; la promotion de la coopération dans le domaine des renvois et obligation de réadmission des ressortissants nationaux. Voir la Note d’information concernant la position de la Suisse sur le Pacte de l’ONU sur les migrations.
  3. Le pacte mondial réaffirme le droit souverain des États à déterminer leur politique nationale en matière d’immigration, et leur prérogative de régir l’immigration au sein de sa sphère de compétence nationale.
  4. Etats-Unis, Hongrie, Autriche, Australie, Pologne ont refusé de signer le pacte.
  5. Propos tenus par Polly Pallister-Wilkins à la conférence donnée au CICR le 27 novembre 2018 “Humanizing BordersSi aucune version complète allemande / française existe, est-ce sur la base des documents inclus dans le dossier LA SUISSE ET LE PACTE MIGRATOIRE que les parlementaires se sont fait une idée du texte?
  6. Question au DFAE (28 novembre 2018) posée en français: “Sur le site de l’OIM il n’existe qu’une seule version anglaise du Pacte migratoire de l’ONU. Est-ce que le DFAE a procuré aux membres du Conseil fédéral et aux membres du parlement (CN et CE) une version complète en allemand et ou en français? Réponse du DFAE en allemand: “Bei der Diskussion des Migrationspaktes im Bundesrat (14. September und 10. Oktober) sowie beim Versand der Konsultationsunterlagen an die zuständigen parlamentarischen Kommissionen (15. Oktober), war lediglich die englische Version verfügbar. Zwischenzeitlich liegen auch offizielle Übersetzungen auf DE und FR vor (hier beigelegt)”. C’est à dire: Lors de la discussion du pacte sur la migration au Conseil fédéral (14 septembre et 10 octobre) et de l’envoi des documents de consultation aux commissions parlementaires compétentes (15 octobre), seule la version anglaise était disponible. Entre-temps, les traductions officielles en DE et FR sont disponibles”. Les voici: UNO Migrationspakt DT et Pacte mondial migrations FR

Jasmine Caye

Avec une expérience juridique auprès des requérants d'asile à l'aéroport de Genève, Jasmine Caye aime décrypter l'information sur les réfugiés et les questions de migration. Elle a présidé le Centre suisse pour la défense des droits des migrants (CSDM) et continue d'assister des personnes en procédure d'asile. Les articles sur ce blog paraissent en version courte sur un autre blog ForumAsile.

19 réponses à “Un non au Pacte migratoire de l’ONU est un oui à l’extrême-droite

  1. Oui, je crois que comme le Parlement l’a fait en son temps, il faut mettre le Cassis de Dijon à la porte.

    Et j’irai même à faire un déni de démocratie en disant que les crasses UDC n’ont rien à faire au Parlement.
    La Suisse tourne en rond, depuis que ces boucs de Zottel bénéficient de riches fascistes pour biaiser le jeu!!!!

  2. N’est-ce pas les mêmes qui disent cela, que ceux qui veulent remettre l’Aquarius en mer ?
    Et pourtant, jour après jour, depuis que ce bateau est à quai, il n’y a PLUS de morts en méditerranée centrale:
    https://missingmigrants.iom.int/region/mediterranean?migrant_route%5B%5D=1376

    Comment dès lors croire ceux qui nous ont menti ces trois dernières années ?

    Et comment croire que ce pacte n’est pas “juridiquement contraignant” alors que “Peter Maurer estime l’accord primordial, car il définit des critères harmonisés pour une migration ordonnée” (AFP, mercredi 28 novembre 2018 à 11:57).

  3. Madame,
    Pourriez-vous m’expliquer en quoi un texte non-contraignant aurait une quelconque influence sur les états qui torturent, tuent et pire encore les migrants?
    Comment pouvez-vous dès lors défendre l’idée selon selon laquelle ce texte ne changerait rien en Suisse, mais dans des états qui bafouent systématiquement les droits humains, universels et contraignants? Il y aurait un effet magique attaché à ce pacte?

    ou, comme l’UDC le prétend, ce pacte n’aura un effet que dans les etats démocratiques, pour interpréter en faveur des migrants les droits existants, en les étendant plus encore (p. ex. restreignant plus encore les possibilités de détention administrative) ?? et qu’il était donc nécessaire d’en débattre démocratiquement au parlement (la faute politique du CF étant de n’avoir pas soumis la question plus tôt aux chambres)

    1. Monsieur,
      Malheureusement les commissions parlementaires n’ont pas eu accès au texte du Pacte migratoire en version allemande ou française mais seulement dans sa version anglaise. Ce qui est problématique car le texte du Pacte migratoire n’est pas facile à comprendre si on ne connaît pas les questions migratoires à fond. La preuve est que tous les offices spécialisés dans la migration en Suisse ont été sérieusement consultés tout au long des négociations.
      Le Pacte migratoire est un texte qui demande aux Etats de respecter les droits humains des migrants tout au long du parcours migratoire en les informant clairement sur leurs alternatives et sur ce qui les attends en Europe ou dans d’autres pays de transit (Libye, Maroc etc.). Le Pacte migratoire demande aux Etats d’entreprendre des politiques de prévention de la migration en collaborant les uns avec les autres. Il demande aux Etats de coordonner leurs efforts de sécurisation des frontières avec intelligence afin d’éviter par exemple les problèmes frontaliers entre l’Italie et la France: se renvoyer des groupes de migrants sans aucune concertation. Et puis le cas du Maroc est très intéressant aussi.
      Non je pense que le Pacte migratoire est visionnaire et nous aidera pour la gestion migratoire dans le futur. Le CICR, l’OIM, le secrétariat d’Etat aux migrations sont aussi de cet avis. A savoir encore une fois que, contrairement à ce que l’UDC et l’extrême droite en Europe souffle au monde, le Pacte n’accorde aucun nouveaux droits.

      1. Ok, mais vous ne répondez pas à ma question. Pourquoi des états qui ne respectent pas le droit international contraignant (interdiction de la peine de mort, de la torture, etc) respecteraient un pacte non-contraignant? N’a-t-il dès lors pas pour seul but d’influencer les bons élèves de la communauté internationale?

        Et comment pouvez-vous me garantir que ce texte ne sera pas appliqué en Suisse par les tribunaux pour étendre leur interprétation du droit actuel en faveur des migrants (p. ex. pour les détentions administratives, vu les doutes de l’administration à ce sujet) et contre la volonté populaire exprimée lors des votations?? p.ex. comme la CEDH qui utilise du soft law (recommandations du Conseil de l’Europe), même non ratifié par la Suisse, pour condamner notre pays… par analogie.

        Enfin, merci de ne pas me réduire à l’extrême droite juste parce que je ne partage pas votre enthousiasme sur ce texte… c’est assez blessant.

        1. Monsieur,

          Nous ne devons pas idéaliser ou diaboliser le pacte migratoire mais rester réaliste vous avez raison. Je n’ai jamais pensé que vous teniez des propos d’extrême droite et je suis désolée si mon message est mal passé.

          Pour répondre à votre question je pense justement que le fait que ce texte soit non-contraignant est bien, c’est une feuille de route pour travailler, coopérer ensemble, se rapprocher, discuter. Sur le deuxième point, les tribunaux appliquent déjà tous les droits humains réaffirmer dans le Pacte. Certains prétendent que le Pacte ouvre la voie à “un droit à la migration” mais c’est impossible car ce droit existe déjà pour nous tous dans certaines conditions (papiers, visas etc.). Par contre c’est vrai que le Pacte migratoire demande aux pays de “Faire en sorte que les filières de migration régulière soient accessibles et plus souples” (objectif 5) et ce pour éviter que des personnes prennent des risques inconsidérés sans véritables possibilités de travail mais aussi pour éviter que les migrants utilise la procédure d’asile pour s’établir dans un pays ce qui est long et coûteux aussi. C’est aussi mieux si les somaliens sont autorisés à travailler légalement au Kenya, les syriens au Liban ou en Turquie ou les honduriens au Mexique.
          En somme plus je lis ce Pacte plus je le trouve intelligent pour la Suisse et pour le monde.
          Merci pour vos commentaires.

  4. Et voilà une habitude de la gauche qui ressort…… ou comment faire passer des lois ou autres en diabolisant la droite.

    Du coup la droite devient directement « l’extrême droite », bientôt on arrivera au terme de « nazisme » histoire de bien faire peur….

    Un peu trop facile non?

    Si on regarde le sondage du jour, si le peuple devait se prononcer, ça serait NON (journal 24H du 27.11.2018)

    Jusqu’à quand cette mascarade va-t-elle durer?

    Jusqu’à ce qu’un événement en Suisse montre le vrai visage de ces migrants, et que la qualité de vie de chaque citoyen suisse soit détruite….

    1. En l’occurence je suis membre du PLR (GE). Mais il m’arrive de ne pas être d’accord avec ce parti. Et oui ce sont les députés de l’UDC et du PLR et même PDC qui se sont prononcés contre le Pacte migratoire. L’influence des partis d’extrême-droite européens a joué un rôle important.

  5. Israël a également refusé de signer le pacte. Probablement un oubli dans l’article afin de ne pas alimenter, hélas, une fois de plus cette fameuse “extrême droite”…

  6. Crisis Groupe =présidente Louise Harbour =Georges Soros derrière Crisis Groupe…Alors là vos théories de miracle soudain …que les nations les plus stupides en compassion,les 56 de l’OCI débile et musulman…composent en toute amabilité avec Guterres…pour accueillir les flux migratoires ou les moduler ….avec nous….les mécrants,les croisés à envahir…”voir le plan d’envahissement ISESCO pondu par ces amoureux de la paix,de la bienvaillance”…Vous êtes une dinde appelée à être rôtie dans le feu de la géhenne musulmane,sitôt que ces millions de coucous-envahisseurs,auront submergé l’Occident !

  7. Si refuser ce pacte qui promeut officiellement des “migrations de remplacement” c’est être d’extrême droite, alors 75% de la population européenne est d’extrême droite.

    Il y a un consensus majoritaire désormais dans tous les pays européens en faveur de l’immigration zéro et d’une politique de co-développement avec les pays du sud pour que ces gens restent chez eux et que les indésirables soient rapatriés..

  8. “Un non au Pacte migratoire de l’ONU est un oui à l’extrême-droite”.

    N’est-ce pas ce genre d’affirmation qui révèle un esprit totalitaire ?
    Signez ou bien vous faites partie de l’axe du mal ! Merci on appréciera cette vision binaire de la réalité. Ce procédé de Reductio ad Hitlerum est détestable : vous n’êtes pas d’accord avec moi donc vous êtes des fachos. Ce n’est pas parce que l’UDC est contre que ce texte est admirable, renseignez-vous un peu et apprenez : en logique on appelle cela un sophisme. Je ne suis d’aucune extrême ni de droite ni de gauche ni du centre mais je me permet de lire et de réfléchir sur ce texte sans pour autant tout accepter.

    S’il y a de bonnes choses il y en a d’autres problématiques, notamment sur la liberté d’expression (on ne pourra plus critiquer les migrations sans craindre une sanction ce qui aboutira à une auto-censure), sur le flou du concept de migrants (parfois synonyme de réfugiés, parfois non, on mélange aussi, parfois, immigrations légales et illégales), etc.
    Le texte est non-contraignant, il est quand même normatif et destiné à être respecté et devenir un droit dur. Des ONG pourront se retourner contre les Etats qui vont perdre de leur souveraineté (par peur d’un procès).

    Le risque me semble double, par rapport à la nature des migrants et à leur nombre.
    L’appel d’air se fera à la fois pour des migrants très bien qualifié et d’autres sans qualification : ce qui sera sans doute très profitable pour les transnationales mais beaucoup moins pour l’Afrique (fuite des cerveaux) et pour les autochtones (baisse des salaires, chômage). C’est très noble de donner les mêmes droits aux migrants (y compris le regroupement familiale) qu’aux autochtones mais pour autant que le pays puisse supporter économiquement cette charge, sinon c’est juste de l’idéologie qui conduira à une situation sociale chaotique.

    Avant de vouloir une immigration universelle et régulière (et possiblement excessive) ne faudrait-il pas se donner les moyens de bien intégrer les migrants qui sont déjà sur le territoire (je ne parle pas seulement de la Suisse), d’aider l’Afrique en arrêtant de piller ses ressources naturelles (et humains), et en arrêtant les guerres pseudo humanitaires (dont les raisons économiques sont évidentes) qui crée tant de mort, de blessés, de séparations et de réfugiés ?
    Je suis pour l’accueil de réfugiés et d’immigrés (selon les capacités de chaque pays, et en permettant un débat) sans pour autant signer ce pacte qui me semble mélanger des propositions de bons sens et d’autres complètement idéologiques.

    Si vous me dites que je suis d’extrême-droite parce que je le refuse je pourrais autant vous dire que vous êtes d’extrême centre (extremisme néo-libérale) parce que vous l’accepter, puisque la premier bénéficiaire de ce pacte pourrait être les grandes corporations et la finance.
    https://www.payot.ch/Detail/politiques_de_lextreme_centre-alain_deneault-9782895962465

    1. Bonjour,
      Si vous faites une revue précise des partis en Europe qui ont mené le NON au Pacte migratoire de l’ONU ce sont les partis d’extrême-droite, pas ceux du centre-droit, ni le centre, ni les partis socialistes. La grande majorité des hommes au pouvoir qui ont déclaré ne pas vouloir signer ce pacte sont Trump, Orban (Hongrie), Kurz (Autriche) et puis d’autres pays comme la Pologne. En Allemagne aussi, les attaques sont venues du AfD Partei. En France, Le Pen s’est engagée contre le pacte de manière virulente. Dans les commissions parlementaires, tous les membres UDC ont voté contre et ont aussi été soutenu par le PLR. Bien sûr que l’on peut être contre le Pacte migratoire de l’ONU et ne pas être d’extrême-droite. Je connais beaucoup de personne dans cette situation. Néanmoins l’attaque organisée des partis d’extrême-droites contre ce texte est un fait. Le journaliste du Temps Stéphane Bussard l’a aussi constaté comme beaucoup d’autres journalistes en France et en Allemagne. J’aimerais aussi précisé qu’en général j’approuve tous les commentaires même de personnes qui ne s’identifient pas et de celles qui sont à l’opposé de mes positions. Les seuls que je n’approuve pas sont des commentaires avec des propos ouvertement racistes et xénophobes.

      1. Bonjour,
        Merci pour la réponse mais vous me stupéfiez.
        Encore une fois le fait que ce texte soit soutenu par des partis d’extrême droite n’en fait pas pour autant un texte d’extrême droite, comme vous le reconnaissez vous-même en disant que l’on peut être contre ce texte sans être d’extrême droite.
        Comment pouvez-vous soutenir deux propositions contradictoires :
        “Un non au Pacte migratoire de l’ONU est un oui à l’extrême-droite.”
        “Bien sûr que l’on peut être contre le Pacte migratoire de l’ONU et ne pas être d’extrême-droite.”

        Ce n’est pas une attaque personnelle mais contre des erreurs de raisonnement, hélas de plus en plus répandue (ce texte onusien en contient ne nombre. En l’occurrence une tendance au raisonnement binaire et en même temps la présence d’affirmation incompatible entre elles).
        Ce n’est pas anodin (une faute de raisonnement n’est pas une simple faute d’orthographe) et révèle un déni de réalité ou des positions idéologiques. Car la vérité n’est pas créé par un discours fût-il onusien, mais un discours est vrai si, et seulement si, il est cohérent avec lui-même et conforme à la réalité des faits.

        Suggestion (pour vous mais aussi pour tout en chacun) : posez votre plume le temps d’une remise en question, inscrivez-vous à des cours de logique élémentaire pour apprendre à raisonner correctement.
        Car les idéologies qu’elle qu’elle soient (même avec les meilleures intentions) n’ont jamais rien apporter de bon.

        1. Oups faute de frappe.
          Lire : Encore une fois le fait que LE REFUS de ce texte soit soutenu par des partis d’extrême droite n’en fait pas pour autant UN REFUS d’extrême droite, comme vous le reconnaissez vous-même en disant que l’on peut être contre ce texte sans être d’extrême droite.

        2. Monsieur,

          Je ne suis absolument pas d’accord avec vous. L’attaque contre le Pacte migratoire est venue des partis d’extrême-droite. Le titre de cet article tel qu’il est formulé “Un non au Pacte migratoire est un oui à l’extrême droite” ne signifie pas du tout “si vous refusé le pacte vous êtes d’extrême droite” comme vous l’avez interprété. Mais plutôt, si vous refusez le pacte migratoire vous abonder dans le sens des partis d’extrême-droite ou peut-être vous êtes du même avis que l’extrême droite. Ainsi dans certaines votations il m’arrive de donner mon vote à une initiative soutenue par le PDC ou le PS ou les verts sans être de ces partis, sans même me sentir à gauche ou au centre. Ainsi je dis “oui au PDC, au PS ou aux Verts” sans être forcément de leurs côtés à chaque votation.
          C’est ainsi qu’il fallait interpréter le titre qui je suis d’accord est un peu provocateur.

          1. Bonjour,
            L’émotion empêche la réflexion alors permettez une transposition.
            1) L’ONU affirme : Le soleil brille.
            2) Des partis “P “disent : Le ciel est couvert.
            3) Un individu “I” dit : Le ciel est couvert.

            De ces trois propositions vous ne pouvez pas en conclure que I soutient P parce que I dit la même chose que P à savoir que le ciel est couvert.
            La vérité ne provient pas du discours de l’ONU : ce n’est pas parce que l’ONU dit qu’il fait beau qu’il fait beau, mais le discours de chacun est vrai ou faux en fonction de son adéquation avec la météo en cours. C’est du simple bon sens. Ou croyez-vous à une infaillibilité onusienne (sur le modèle de l’infaillibilité pontificale) ?

            La suite relève de la croyance et non plus de la recherche de la vérité. Vous pouvez croire, ou faire croire, à tort ou à raison, que, adhérer, ou ne pas adhérer, à ce texte va faire le jeu de tel ou tel parti, peu importe ce n’est pas la question.
            Chacun est libre d’avoir une opinion en fonction de sa lecture du texte de l’ONU sans tenir compte de celles d’autrui. Une critique fondée sur des arguments ne signifie EN AUCUN CAS que “vous abonder dans le sens des partis d’extrême-droite”.
            “Un non au Pacte migratoire est un oui à l’extrême droite” ne vous semble pas relever d’une attitude extrémiste (sous couvert de provocation) ?
            Comme disent les enfants : C’est celui qui dit qui est.

            Heureusement Noël est proche alors S.V.P. offrez-vous quelques livres de logique élémentaire.

          2. Est-il vrai que maintenant que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté ce pacte, il s’impose à la Suisse? , comme les fachos l’affirment en se référant à un discours de Merkel?

          3. Non le Pacte migratoire – texte non contraignant juridiquement – ne s’impose pas à la Suisse actuellement. La Suisse n’a pas approuvé ce texte. Le 14 décembre, le Conseil fédéral a décidé de mandaté le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) pour préparer un arrêté fédéral simple permettant aux chambres du parlement de se prononcer sur la signature ou non du pacte onusien. Le DFAE a jusqu’à fin 2019 pour préparer l’arrêté.

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