Du grand n’importe quoi

On se doutait depuis longtemps que le Conseil fédéral n’avait, en matière de transition climatique, ni des idées très claires, ni un plan global, ni une volonté politique affirmée. La droite, qui dispose de la majorité du Conseil fédéral, a longtemps défendu la thèse qu’il n’y avait pas de réchauffement climatique, que l’activité humaine ne pouvait l’influencer, que c’était un fantasme des milieux scientifiques et que ce leurre nuisait à l’économie. Un déni de réalité typique. Le dérèglement manifeste du climat en 2022 a fait taire ces climato-sceptiques. De là à élaborer une véritable politique pour tenir compte de cette réalité, il ne fallait pas l’attendre.

On vient donc d’apprendre un plan d’économies de l’électricité du Conseil fédéral, qui prend le problème à rebours du bon sens : si les combustibles fossiles ne sont plus utilisés, le seul vecteur énergétique sera l’électricité. Il faut donc s’attendre à et prévoir une croissance de sa consommation si les logements sont chauffés par des pompes à chaleur et que les voitures sont électriques. Il fallait donc se préparer à produire plus. On n’en a rien fait ou si peu : 41 éoliennes en Suisse produisent 146 Gigawattheures soit 0.5% de la consommation ; l’Autriche dispose de 1400 éoliennes couvrant 13% de la consommation ; en Allemagne 23% de la consommation. La Suisse ne serait pas contrainte d’économiser si elle produisait plus. C’est un réflexe tardif de gagne-petit. La vertu suppléera l’intelligence.

La plus contreproductive des mesures est un projet d’ordonnance qui prévoit de limiter l’usage des véhicules à batterie aux trajets strictement nécessaires. La même mesure n’est pas prescrite apparemment pour les véhicules à essence, dans l’idée que le pétrole est toujours disponible et qu’il n’est pas la cause du réchauffement. On voudrait saboter le développement des voitures électrique que l’on n’agirait pas autrement et rien ne permet d’affirmer que ce n’est pas dans certains milieux l’intention secrète. La mesure est du reste totalement inapplicable car on ne voit pas la police arrêter un véhicule et décider si le déplacement est ou non indispensable. Par ailleurs, l’UDC et le PLR rejettent la limitation de la vitesse sur les autoroutes à 100 km/h, mesure qui serait contrôlable. On n’a même pas eu recours à l’idée simple de dimanche sans voitures.

Dans une telle situation d’urgence, il ne sera pas autorisé non plus de visionner des DVD ou des vidéos en streaming et il faudra se passer de jeux vidéo ; cesser de repasser, arrêter les hottes de cuisine et les chauffe-plats ; chauffer à 18 degrés si vous utilisez une pompe à chaleur et à 20 degrés si vous chauffez au gaz ( ?) ; exception pour les EMS mais pas pour les seniors dans leur domicile ; il n’est pas exclu de couper le courant des hôpitaux mais pas de l’hôtellerie et des remontées mécaniques. Toutes ces mesures sont inapplicables et incontrôlables car on ne voit pas la police être désignée pour faire irruption dans les domiciles privés et surprendre les délinquants en flagrant délit de repassage ou de jeux vidéo. Elles sont le résultat d’un amalgame de réactions des lobbys concernés

En résumé, c’est du grand n’importe quoi, un bricolage improvisé dans la panique, un alibi si des coupures de courant sont effectuées. Notre excellent Conseil fédéral, si bien adapté à la gestion de routine, est dépourvu lorsque la situation s’altère gravement. En cas de guerre on élit un général muni des pleins pouvoirs. Il est temps de nommer un général de l’énergie.

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

107 réponses à “Du grand n’importe quoi

  1. Et les barrages que de multiples procédures compliquées ainsi que les défenseurs de la nature ne permettent plus de construire depuis des années.
    Il en va de même pour les procédures fédérales qui reportent la mise en route de “centrales” biomasse, et les centrales de panneaux solaires qui restent en projet pour les mêmes raisons.
    La gestion de l’électricité en Suisse (si elle existe) est passée des mains des techniciens et ingénieurs aux mains des politiciens qui en font un argument électoral et donc pendant des années les dits politiciens se sont positionnés pour se faire réélire ….. sans plus !

    1. Pas tout à fait. Les Verts, par exemple, sont aussi favorables au projet actuel d’augmenter les capacités de stockage de nos barrages. Il faudra de toute façon en passer par là.

  2. Bonjour M. Neirynck. 1. « Le dérèglement manifeste du climat en 2022 a fait taire ces climato-sceptiques. » Pas du tout, hélas. Ils avancent toujours que des ères plus chaudes ou froides ont toujours existé et que c’est un cycle normal de la Terre. Bref, ce genre d’approximations. 2. « L’Association des entreprises électriques suisses table sur un potentiel réalisable de min. 0,8 TWh d’ici 2035 et de max. 14 TWh à l’horizon 2050. Une production de 14 TWh correspond toutefois à un scénario extrême qui prévoit une utilisation de 50% de la surface adaptée au PV et de près de 30% de la surface bâtie. » Nous avons consommé en 2021 quelques 62 TWh, si on rajoute les 19% de nucléaire de 2021 qu’il faudra compenser, on arrive à 73,78 TWh à produire. Selon les scénarios, un parc automobile totalement électrique ferait grimper la demande totale en électricité de 19 à 24%, disons 20% donc 12,4 TWh, soit 86,18 TWh au total à produire. Si on prévoit une production PV de 10 TWh pour 2050, ça fait quand même 14 TWh supplémentaires à trouver, et compter uniquement sur l’éolien me paraît très, très optimiste pour ce faire. On aimerait bien savoir le calcul utilisé par le CF pour avancer que la stratégie est réaliste… Quant aux mesures, on suit un peu les mêmes aberrations qu’on a vues pendant le covid: lupanar = commerce essentiel mais bibliothèque pas… Bref, pleins pouvoirs non merci ! Question subsidiaire: le CF a-t-il seulement rendu les pleins pouvoirs acquis lors de la pandémie ? Dans les faits, pour se faire amender pour un appartement trop chauffé, on peut se poser la question.

    1. Merci pour ces renseignements. En effet, l’éolien à lui seul ne suffira pas. Il faut utiliser toutes les filières de récupération de l’énergie solaire.

  3. D’accord avec vous.
    Il nous faut un “général” qui s’occupe de l’avenir énergétique. Il nous faut des gens compétents pour ce domaine, et il n’y en a guère chez les élus. Ce sont principalement des avocats, des paysans et une cohorte venant des sciences sociales. Vous étiez une exception je pense.

    Le DETEC dirigé par un paysan ou une aide sociale, ça ne le fait pas. Il faut des ingénieurs.

    Guisan à été nommé parce que le CF n’y connaissait rien dans la guerre. De même aujourd’hui, le CF est incompétent, incompétence s’expliquant par l’absence d’ingénieurs. Nous sommes dans une crise de même calibre que l’époque de Guisan, le CF doit donc nommer une personne du domaine.

    Sommaruga et Parmelin ont montré leurs limites, et je ne vois personne au CF qui soit au niveau. On a vraiment besoin d’un “général “.

  4. Je suis absolument pour le sabotage de la voiture électrique – qui est un non-sens écologique, en plus de piller encore plus les ressources en métaux rares de la planète pour produire des batteries énromes.
    Mieux vaut en rester au moteur thermique – en diminuant l’utilisation des moteurs thermiques et la taille de véhicules, que de vendre l’illusion du tout électrique écologique – avec des tesla de quasi 2 tonnes.
    Voyez-vous des avions électriques ou des camions électriques, des cargos électriques, des fusées électriques?
    Non. Ce n’est ni l’avenir, ni écologique.
    L’électricité, au niveau des transports, c’est intéressant pour le train ou les transports urbains – sans batteries. Le poides et la taille des batteries pose problème et pollue énormément.

      1. D’accord avec vous. L’hydrogène a beaucoup plus de potentiel pour fournir une alternative écologique, pour autant que la production d’hydrogène soit basée sur une énergie durable.
        Il faudrait justement que ce ne soit pas le marché qui décide, mais une réflexion portée sur le long terme.

      2. @Jacques Neirynck
        Je suis un partisan de l’hydrogène depuis les années 70 mais pas de l’hydrogène utilisé dans une pile à combustible car, dans ce cas, nous nous retrouvons dans la même situation qu’avec le lithium des batteries en devant utiliser un catalyseur au platine qui doit être acheté à l’étranger et dont les réserves ne sont pas inépuisables.

        En 1974, peu après le premier choc pétrolier, j’ai transformé le V8 d’une Chevrolet Camaro pour le faire fonctionner à l’hydrogène. Ce fut un travail difficile car, si je suis chimiste, officiellement, je ne suis pas mécanicien. J’ai usiné un arbre à cames adapté à l’hydrogène mais, malheureusement, je n’étais pas bien équipé pour le cémenter. Néanmoins, malgré une perte de puissance (mais il en avait à revendre), ce moteur a fonctionné correctement en ne dégageant que de l’eau.

        Par rapport à la voiture électrique, un véhicule fonctionnant grâce à un moteur thermique à l’hydrogène présente de nombreux avantages, notamment au niveau des constructeurs automobiles qui, depuis un siècle, disposent de l’équipement et d’un savoir-faire considérable pour fabriquer des moteurs thermiques.

    1. Il est évident que les batteries au lithium vont devenir obsolètes, les batteries au silicium sont peut-être la solution économique, et peut-être que nous trouverons mieux dans le futur. Il nous faudra de toute façon des avancées technologiques pour sortir du nucléaire.

  5. Vous écrivez ” Le dérèglement manifeste du climat en 2022 a fait taire ces climato-sceptiques. “.
    Sans pour autant être climato-sceptique, je suis désolé, mais dans le cas présent vous confondez climat et météo.

    Pour ce qui est du fond de votre article, je suis d’accord, c’est du grand n’importe quoi d’autant que le chauffage électrique (avec ou sans pompe à chaleur) est le plus propre si la source d’électricité et propre. A noter qu’en dessous de zéro, la gain d’un pompe à chaleur tends vers zéro par rapport à un chauffage électrique classique (radiateur à bain d’huile ou plancher à infra-câbles).

    Enfin, ces derniers jours les éoliennes n’auraient rien produit car pas de vent (situation classique en hiver), tout comme les panneaux solaires qui ne produisent rien quand le jour tombe et peu en hiver quand le soleil est faible et bas sur l’horizon.

    Le site https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere montre bien que sans production nucléaire, point de salut sauf à faire comme l’Allemagne et remplacer le nucléaire par le charbon et le gaz…

    1. Le rendement d’une pompe à chaleur dépend de sa source chaude. Si c’est l’air votre remarque est évidente. Si c’est l’eau du lac comme à l’EPFL, le rendement est constant.
      Il n’est pas prouvé que le nucléaire soit indispensable. L’énergie solaire bien récupérée est suffisante.

      1. Ah bon comment, ayant des panneaux solaires chez-moi, en juin je produit 35 kWh par jour, mais depuis lundi, je n’ai produit que 1 kWh en 3 jours avec la neige et le brouillard. De toute manière en hiver, avec le courtes journée, le soleil plus faible et bas sur l’horizon, j’arrive au maximum pour une journée ensoleillée à 3 kWh, soit 10 fois moins qu’en été. Comment suis-je supposé couvrir mes besoins avec une production si faible qui plus est qui ne commence que vers 8h pour finir vers 16h30 ? Le solaire est une impasse car trop variable sur la journée, les saisons, la météo et impossible à stocker de manière économique.
        Idem pour l’éolien qui produit peu en hiver. Allez voir le site que j’ai indiqué et regardez et comparez les productions entre l’été et l’hiver, vous pouvez choisir de visualiser 8 semaines sur les 6 dernières années.
        Il faut une source stable de base, en France elle est nucléaire en Allemagne elle était gaz+charbon et est maintenant charbon faute de gaz vu que l’Allemagne sur un coup de tête a décidé de fermer ses centrales nucléaires devenant ainsi le pays européen le plus polluant et émetteur de CO2 et particules fines.
        A ce jour seul le nucléaire est la source la plus fiable et propre qui existe.
        Pour information, le combustible d’un réacteur de 1600 MW représente une petite citerne de camion en volume et produit cette puissance de 1600 MW pendant 12 années (on fait une rotation par tiers pour maintenir une puissance constante). A titre de comparaison, une centrale a charbon de cette puissance consomme un train de charbon par jour !
        La France qui a fermé les deux réacteurs de Fessenheim pour de raisons purement politiques a remis en route la vielle centrale à charbon de St-Avold qui a une puissance équivalente et qui a nécessité l’importation de charbon par cargos, péniches puis camions….

        1. Et d’où provient l’uranium? Du Niger et du Kazakhstan, pays réputés pour leur stabilité. Ils peuvent nous jouer le même tour que le gaz russe.

          1. En majorité du Canada, de Namibie mais aussi d’Australie, la France en avait extrait de son sous-sol dans le passé, elle peut tout à fait reprendre l’exploitation de ses mines si nécessaire. Même la Suisse en a dans son sous-sol…. On n’est pas dépendant du Niger et du Kirghizstan.
            Enfin si les gouvernements Français en recherche d’électeurs n’avaient pas fermés le surgénérateur Super-Phoenix et dernièrement Astrid pour uniquement faire plaisir aux verts (décision qui fait scandale aujourd’hui) on pourrait aujourd’hui régénérer l’uranium et tourner quasiment en cycle fermé sans avoir besoin d’en importer.
            Votre argument ne tient donc pas, l’uranium n’est pas une source rare et il en faut si peu pour faire tourner un réacteur.
            1 gramme d’Uranium équivaut à 3 tonnes de charbon, 2 tonnes de pétrole, 1,7 tonnes de gaz naturel (2600 m3).
            Dans un réacteur nucléaire il n’y a que 1 m3 d’uranium pour 12 années de production continue ce qui au final après retraitement correspond à un volume ridicule de déchets qui pourraient être retraités pour du nouveau combustible si on n’avait pas fermé Astrid.
            (A comparer aux millions de tonnes d’émissions de particules fines, CO2 cendres, scories et autres résidus de combustion des centrales à énergies fossiles qui correspond à un train entier de charbon par jour pour la même puissance qu’un réacteur nucléaire de 1200 MW).

          2. Je connais bien Superphénix sur lequel j’ai publié le livre “Les cendres de Superphénix”, Desclée de Brouwer, Paris. La fermeture du réacteur est due à une pléthore de pannes qui rendaient l’exploitation hasardeuse. Votre accusation des Verts ne repose sur rien. A l’époque ils ne pesaient pas grand chose en politique.

          3. Malheureusement vous avez tord, les verts ont toujours négocié leur soutient à la gauche en contrepartie du sabordage du nucléaire. Idem en Allemagne dont ont voit l’ineptie de fermer des réacteurs pour ouvrir des centrales à charbon. En France, la centrale à charbon de ST-Avold réouverte il y a deux mois après des années d’arrêt produit autant que les deux réacteurs de Fessenheim stoppés pour raison électoraliste verte.
            SuperPhoenix était un prototype en cours de développement et aurait mis la France à l’abri tout comme Astrid. Mais non, les verts ont réussis à tout saborder.

          4. Superphénix était tellement affecté de malfaçons qu’il était impossible de le faire fonctionner. Exemple : le couvercle de la cuve s’est effondré sur celle-ci lors du montage, les mesures antisismiques ont été bâclées, etc. Je vous renvoie à mon livre sur le sujet. Une émission de la TSR a été diffusée à ce sujet.

    2. Classique en hiver ? C’est en hiver qu’il y a généralement le plus de vent si jamais, et nous ne sommes pas vraiment encore en hiver… « La vitesse du vent la plus élevée en Suisse a été mesurée lors de la tempête hivernale Vivian en 1990 sur le Grand Saint-Bernard. » Quant au nucléaire, n’oubliez pas que la France n’a presque pas d’hydroélectricité. Si vous voulez prendre un argument en faveur du nucléaire, prenez plutôt les pays scandinaves, et même là il est hasardeux de comparer avec la Suisse car ils consomment bien plus là-bas à cause du froid. Se passer du nucléaire est sans doute possible en Suisse, je pense, très optimiste mais possible. La seule chose qui m’inquiète est le prix du kWh dans le futur…

        1. Je suis curieux de savoir comment vous arrivez à cette conclusion, non pas que je ne vous croie pas, mais j’avais simplement entendu l’inverse, en tout cas qu’il le serait. De plus, les ENR n’ont pas un coût fixe. Et si je ne m’abuse, le kWh communal aux bornes électriques est aujourd’hui bien plus cher que le kWh qu’un propriétaire produit avec ses panneaux, donc moins cher est déjà relatif.

          1. Le prix payé au compteur n’a rien à voir avec celui à la production. Il y a le transport et les taxes.

          2. J’imagine qu’il y a quand même une corrélation. J’ai lu pas mal d’info contradictoires, dont un article ici de 2020 de la Romande Energie qui disait le PV plus cher à produire que le nucléaire (respectivement entre 18 et 31ct/kWh contre 5,1 et 12,5), mais il semblerait plutôt que les prix entre les deux se valent aujourd’hui, le prix du PV ayant bien diminué ces dernières années pour se situer entre 6 et 10 ct/kWh. Il semble qu’il devienne même le moins cher de toutes les sources d’énergie à l’avenir.

        2. Faux, il est de 42 € le MWh pour le nucléaire alors qu’il est de plus de 100 € le MWh pour le moins cher du renouvelable. Revoyez vos chiffres qui sont manipulés par les verts.
          Ils sont d’autant plus faux que dans ces 100 € on n’inclus pas les subventions qui grèvent encore plus le prix du renouvelable. Certaines sociétés implantent des éoliennes sans se soucier de leur rentabilité, car qu’elles tournent ou non, elles sont fiscalement gagnantes.
          Donc non, le nucléaire et très largement moins cher que les ENR.

          1. “Le coût actualisé moyen pondéré de l’électricité (LCOE) mondiale des nouveaux projets éoliens terrestres ajoutés en 2021 a chuté de 15 %, en glissement annuel, à 0,033 USD/kWh, tandis que celui des nouveaux projets solaires photovoltaïques à grande échelle a chuté de 13 % par annuellement à 0,048 USD/kWh et celle de l’éolien offshore a baissé de 13 % à 0,075 USD/kWh. Avec une seule centrale solaire à concentration (CSP) mise en service en 2021, le LCOE a augmenté de 7 % en glissement annuel pour atteindre 0,114 USD/kWh.”
            Soit 33 USD/MWh, le tiers du chiffre mentionné dans le commentaire. Sur Internet on trouve une pléthore de chiffres.

          2. A ce jour, aucune ENR n’est sous les 42 € du MWh soit 4,2 cts du kWh. On est bien voir très largement au dessus en coût de mise en œuvre sans inclure la source stable pilotable pour stabiliser sa production.
            De plus, le rachat des productions ENR par les distributeurs se fait quasiment partout au dessus du prix de vente de l’électricité, donc très largement au dessus du prix du kWh nucléaire.

        3. C’est une erreur de comparer 1 à 1 le coût de production d’un kWh issu de deux filières dont les taux d’utilisation (facteur de charge, FC) sont très différents. Il faut regarder le “service rendu”, c-à-d. que vous disposiez de ce kWh au moment voulu. Avec un FC de seulement 10% pour le photovoltaïque et de 20% pour l’éolien terrestre (en regard des 80 à 90% du nucléaire), il faut alors prévoir un “back-up”, un appoint important avec, par exemple, des centrales à gaz pour combler ces lacunes de production (nuit, hiver, calme plat), ou devoir recourir à un stockage de surplus engrangés durant l’été. Passer sous silence ces coûts supplémentaires de backup et de stockage est donc cacher la vérité des coûts.

          1. La stratégie est précisément de stocker ce surplus de production du PV en augmentant la capacité de stockage des barrages.

  6. J’ai envie de vous donnez raison, mais vous ne pouvez pas arrêter la phrase du réchauffement en dénonçant l’activité humaine sans dénoncer l’accroissement irréfléchi des humains dans 2 régions du monde. Je ne puis vous applaudir. A 5 ou 6 milliards ça allait, mais à 8 nous sommes dans la surpopulation. J’espère que vous n’allez pas me répondre que ces peuples commencent à s’instruire et que dans 30 à 50 ans ils vont agir contre la surnatalité, car il faut que leurs gouvernements agissent maintenant.

    1. Nulle part dans ce blog on ne nie l’effet de surpopulation. Vous m’attribuez une thèse que je n’ai pas défendue.

  7. Monsieur Neyrinck,
    En ce qui concerne le CF vous avez parfaitement raison. Les technocrates se sont emparés du pouvoir politique. Incompétents, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et leur intérêt personnel. Plus de vue d’ensemble, plus de planification à long terme, Il faut en effet redonner à notre CF les compétences nécessaires pour la protection de l’intérêt du pays, de l’intérêt général. Un général pour l’énergie, oui, mais également d’autres généraux pour les autres secteurs de notre économie.
    En ce qui concerne le réchauffement de l’atmosphère, toutefois, est-il bienvenu de s’y référer alors qu’un hiver des plus rudes a déjà montré le bout de son nez ! Je pense, comme PRAGMATIQUE que vous confondez climat et météorologie. Comme les écologistes qui confondent politique et respect de la nature, leurs analyses et le pansement sur une jambe de bois qu’ils proposent n’offre qu’une solution dans l’immédiat. Remettez un forestier et un spécialiste de l’aménagement du territoire aux commandes et vous retrouverez une compétence autre que celle, navrante, des écologistes.
    Quant aux problèmes énergétiques, avec l’élimination du nucléaire et du gaz couplée à l’inefficacité des énergies dites renouvelables, comment les conducteurs de véhicules électriques au coût exorbitant pourront-ils recharger leurs batteries ?

    1. Je n’ai jamais confondu climat et météo. C’est précisément ce que l’on fait en prenant la vague de froid actuelle pour une preuve qu’il n’y aurait pas de réchauffement climatique.

  8. Des australiens auraient trouvé le moyen de mettre l’hydrogène sous forme de poudre. Qu’en est-il de cette possibilité? Il me semble que cela aurait un énorme intérêt pour le stockage et le transport à l’heure où on multiplie les véhicules utilisant ce carburant? Et aussi pour la protection contre les rayons cosmiques quand nous irons sur d’autres planètes?

      1. Il doit s’agir, par exemple, d’un hydrure métallique “réversible”, probablement l’hydrure de magnésium, MgH2, un solide qui contient 7,7% en masse d’hydrogène et qui se décompose entre 287 °C et 327 °C en redonnant du dihydrohène H2 ; ou encore du Mg2FeH6 qui peut “stocker” jusqu’à 150 kg de H2 par m3 ; il y a encore toute une série d’hydrures complexes candidats : LiBH4, NaBH4, LiAlH4, NaAlH4 ! La chimie n’a, je crois, pas encore fini de proposer des réactions et des substances permettant ce stockage sous forme solide, à température et pression ambiante, du H2.

  9. Les USA annoncent une percée majeure dans le domaine de la fusion !

    https://www.llnl.gov/news/national-ignition-facility-achieves-fusion-ignition

    “192 lasers se sont focalisés sur une capsule de la taille d’un grain de poivre et ont simulé ainsi le cœur d’une étoile. Ce sont les premiers pas vers une énergie propre qui pourra révolutionner le monde”.

    Plutôt que se coller la main sur le bitume, et si nos universitaires se mettaient au travail ?

      1. N’en déplaise aux climato.alarmistes, l’année la plus chaude enregistrée était 2016 selon les satellites et institutions NOAA, NASA , …
        Il faut prendre en compte les variations naturelles qui ont boosté les températures de ces dernières décennies…mais qui vont revenir à un minimum prochainement…
        L’EPFL ne peut pas créer une centrale à fusion toute seule …et cette filière n’est pas pour demain …adapter tous les immeubles non plus …
        Nous avons tout le siècle pour la transition énergétique…
        Ceci dit, les mesures annoncées par le CF sont effectivement complètement loufoques et dignes du vigneron de service, n’arrivant pas à établir de hiérarchie entre les consommateurs…
        Ce qui est à la portée du premier étudiant universitaire venu …
        Il est évident que tous les services critiques doivent être équipés de générateurs électriques à défaut de réseau électrique de secours !
        Les gros consommateurs devraient suspendre ou différer leur production pour décharger le réseau en cas de surcharge ,,,
        Il me semblait pourtant avoir lu ces directives avant l’hiver , Parmelin aurait-il perdu la mémoire ?

          1. « En 2021, la température moyenne sur la planète était supérieure d’environ 1,1 0C à l’époque préindustrielle (1850-1900). Cette valeur dépasse de 1 0C les niveaux préindustriels pour la septième année consécutive. Depuis les années 1980, chaque décennie est plus chaude que la précédente. » On se fiche un peu de l’année la plus chaude en fait, le constat est assez clair il me semble…

  10. Bah, vu le nombre d’associations, regroupements et autres qui se mettent en travers de la moindre éolienne, voire du moindre panneau solaire, tout en voulant flinguer le nucléaire, il n’y a rien d’étonnant. Le conseil fédéral n’est pas seul fautif à ce niveau, même s’il aurait dû prendre le taureau par les cornes et faire en sorte que les procédure d’opposition soient expédiées en quelques semaines au lieu d’années.

    Aussi, les politiques régionales sont tout autant fautives. Un exemple dans mon voisinage immédiat : la centrale biogaz de Courtemelon, à deux pas de Delémont, Jura. Il aura fallu plus de 10 ans avant que les travaux ne puissent commencer, parce que la politique de Delémont ne voulait pas que ce soit un regroupement de paysans locaux qui gère la chose, et s’est donc opposée au projet…
    Tout ça pour tirer la couverture à soi, récolter les lauriers du “on a fait un truc pour le climat, vous voyez” – et pendant ce temps, le prix du gaz naturel a explosé dans la région.

    Bref…

    1. C’est humain j’ai envie de dire, il faudra toujours faire avec l’hypocrisie. Au demeurant, chaque nouvelle construction est obligée d’avoir 20% de sa production électrique par le PV et je crois 30% pour le chauffage.

  11. Je crois qu’il faut cesser de nous citer en exemple les milliers d’éoliennes d’Allemagne, d’Autriche ou du Danemark.
    Il suffit de regarder les émissions de CO2 du secteur énergétique national (issues des carburants et combustibles) des pays voisins et de les comparer :
    Allemagne : 628 millions de tonnes, France : 273, Autriche : 58, Suisse : 33, Danemark : 28.
    Comme ces pays ont des populations fort différentes, il faut voir les émissions par habitant pour une comparaison équitable :
    Allemagne : 7.5 tonnes par habitant, Autriche : 6.6, Danemark : 4.8, France : 4.0, Suisse 3.8.
    Nous n’avons, je crois, pas à rougir et surtout pas à suivre ces mauvais exemples.

    1. Le blog ne prétend pas que nous ayons à rougir mais que Conseil fédéral n’a pas fait preuve de prévision dans la fourniture d’électricité.

      1. Vous devez donc bien admettre qu’il y a non seulement corrélation, mais aussi causalité entre le grand nombre d’éoliennes dans ces pays et leurs émissions de CO2 plus élevées, puisque, plus il y a d’éoliennes, plus il faut d’installations de backup aux agents fossiles dans ces pays pour combler leurs intermittences.
        .
        Cela dit, vous avez raison sur l’impéritie du Conseil fédéral depuis 10 ans. Mais rappelons quelques faits historiques : jusqu’en mai 2011, il y avait sur la table de Mme Leuthard trois projets de nouveaux réacteurs à établir sur les sites actuels pour se substituer le moment venu à la désaffectation des anciennes centrales. Leur examen était déjà très avancé et les procédures d’autorisation allaient débuter, conformément à l’ancienne loi sur l’énergie nucléaire. Le potentiel auquel on a renoncé — suite à la décision de sortie, malencontreuse et précipitée (sans attendre les analyses de l’IFSN sur les implications pour la Suisse suite à Fukushima), prise par le Conseil fédéral le 25 mai 2011 — était de 36 TWh par an, de quoi assurer de couvrir une bonne part de la future augmentation de la demande (de 60 TWh actuellement à plus de 85 TWh en 2050), soit bien au-delà des 24 TWh du nucléaire existant. On n’en a pas voulu, et on a aussi fermé indûment Mühleberg, une centrale qui était plus sûre le 21 décembre 2019 que lors de son inauguration, ayant fait continûment l’objet de mises à niveau sécuritaires modernes. Ainsi on a déjà perdu 3 TWh par an, dont 1,5 TWh précieux en hiver qui vont nous manquer. D’ici 2050, en bref, il s’agira de trouver 50 TWh nouveaux, dont 30 TWh en hiver, ne l’oublions pas (24 TWh du nucléaire actuel qui aura disparu, plus 26 TWh pour 5 millions de véhicules électriques et 1,5 à 2 millions de chauffages à pompe à chaleur).
        .
        Les quelque 850 éoliennes prévues dans les utopiques « Perspectives énergétiques 2050+ » de la Confédération ne produiront que 4,3 TWh par an, mais au prix de combien d’installations de backup nécessaires aussi bien pour combler leurs lacunes de production que celles, encore bien plus nombreuses, des milliers de futures installations photovoltaïques. On y répond en avançant le recours à des installations de stockage saisonnier d’excès d’électricité solaire en été. Le besoin hivernal manquant sera de bien plus de 10 TWh (les importations futures sont aléatoires et surtout très hypothétiques) ; et il faut savoir que la Grande-Dixence représente 2 TWh turbinables sous 2 GW en seulement 40 jours. Combien en faudrait-il pour assurer un besoin de stockage de 10 TWh disponible durant chaque semestre d’hiver ? L’installation de secours de Birr (aux agents fossiles !) qu’a acquise le Conseil fédéral est de 0,28 GW, pouvant produire tout juste 7 GWh par jour ; de plus, elle produira du CO2 (5000 tonnes par jour) et elle a coûté un demi milliard. L’impéritie continue vraiment, vous avez raison. Et aucun des quatre scénarios de l’AES présentés il y a deux jours ne peut être qualifié de réaliste, car ils misent tous sur des importations hivernales provenant de l’UE alors que nos pays voisins vont tous être également confrontés au dilemme de sortir et du fossile et du nucléaire, ce qu’il est impossible de réaliser simultanément.

        1. Les installions de pompage turbinage existante sont disponibles pour assurer les creux de l’énergie éolienne ou solaire.

          1. Quelles puissances instantanées ?
            Elle ne peuvent couvrir ces besoins, on oublie les ordres de grandeur en jeux et le fait qu’elles ne sont pas extensibles à l’infini.

            Où voulez-vous construire de nouveaux barrages en Europe sans avoir les verts contre vous ? Voyez ce qui se passe pour de simples bassines pour l’agriculture, alors des barrages…

          2. Je ne parle pas des creux quotidiens, mais du futur nécessaire stockage saisonnier.
            À quelles installations de stockage pensez-vous pour pouvoir assurer ce manque de plus de 10 TWh en hiver ?
            L’installation de pompage-turbinage de Nant de Drance, à laquelle vous pensez, c’est 0,9 GW, capable de pomper 25 GWh en 28 heures et d’en restituer 20 GWh en 20 heures, et cela environ 125 fois par an (soit au total 2,5 TWh fournis par an sur 3,1 TWh consommés), donc avec 80% de rendement, et ayant coûté 2,2 milliards.
            Cependant, elle n’est pas prévue pour assurer un stockage saisonnier, mais journalier sur un cycle de 48 heures au mieux.
            Où sont les autres, et où seront les futures autres, pour arriver à au moins ces 10 TWh à restituer en hiver (soit 12,5 TWh à stocker en été !), soit une production moyenne à assurer d’environ 55 GWh par journée d’hiver et un pompage de 69 GWh en moyenne par jour à stocker en été avec, par exemple, des excès de production photovoltaïque ?

          3. Vous supposez un déficit d’énergie renouvelable en hiver alors que les éoliennes fonctionneront. Une filière de stockage est la production d’hydrogène en été. Enfin le recours aux énergies renouvelables ne se conçoit pas sans un effort d’économie.
            On aura beau trouver des arguments en faveur du nucléaire, il demeure que celui-ci est dangereux, à la merci d’une erreur humaine et que statistiquement une autre fusion de coeur finira par se produire qui déconsidèrera une fois de plus la filière.

          4. Pour votre information, l’hiver est la saison ou les solaire ne produit quasiment rien et l’éolien non plus car il y a très peu de vent en hiver.
            Quand au nucléaire il a fait moins de morts que les barrages qui se sont rompus ou les centaines de mineurs qui périssent chaque année en extrayant du charbon.
            Désolé, mais les ENR ne peuvent pas suppléer le nucléaire, regardez le site https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere pour vous en convaincre.
            Le cas de l’Allemagne devrait vous faire changer d’avis, arrêt du nucléaire et explosion du charbon malgré des milliards investi dans des ENR non pilotables,

          5. D’où sort cette légende selon laquelle le vent ne souffle guère en hiver. Ce n’est pas mon expérience, ni celle de nombreux sites en sens contraire:
            “les éoliennes produisent le plus en hiver au moment où la demande d’électricité est la plus forte. D’après RTE, dans son bilan électrique 2011, « Le pic de production éolienne en 2011 a été enregistré le mercredi 7 décembre avec près de 5 350 MW.”
            La seule certitude à terme c’est que le non renouvelable ne se renouvellera pas, qu’il deviendra rare et coûteux et cause de conflits. C’est vrai pour les fossiles comme pour l’uranium. Il faudra bien se satisfaire du renouvelable, le solaire et la géothermie

          6. Regardez le site Météo Suisse… Pas de vent, la couche de nuages sur le plateau… Typique de l’hiver en Suisse. Production éolienne zéro. Solaire quasiment zéro…

    2. Je crois qu’il faut surtout être honnête, et vos 3,8% semblent sortir d’un chapeau. « Depuis 1990, les émissions de gaz à effet de serre générées sur le territoire suisse ont reculé de 19 %. L’objectif fixé par la loi sur le CO2 n’a donc été manqué que de peu. En 2020, la Suisse a rejeté dans l’atmosphère une quantité de gaz à effet de serre correspondant à 43,4 millions de t d’équivalents-CO2 (sans inclure le transport aérien et maritime international), soit 5 t d’équivalents-CO2 par habitant (dont 4 t de CO2 par habitant).

      Si l’on tient compte des émissions générées à l’étranger par la production des biens importés en Suisse, les émissions annuelles par habitant sont plus que doublées (environ 13 t d’équivalents-CO2 par habitant en 2019). L’empreinte gaz à effet de serre helvétique est donc bien au-dessus de la moyenne mondiale, qui avoisine 6 t d’équivalents-CO2 par personne. » De plus, l’unité de charge écologique du nucléaire (UCE/kWh) suisse est de ~550, contre ~100 pour le PV par exemple. L’impact réel de la France sur l’environnement est donc très loin de vos chiffres.

      1. Les 3,8 tonnes de CO2 par tête mentionnées en comparaison internationale ne relèvent que du seul secteur énergétique national, comme précisément indiqué. Il est clair que les produits importés (et aussi exportés) contiennent et de l’énergie grise et du CO2 gris. On peut tenter de faire une statistique de cette empreinte CO2 grise, mais la balance est très délicate à établir pour bien tenir compte de tout ce qui entre et sort dans un pays.
        Concernant les UCE/kWh — une nouvelle méthode très intéressante, encore à affiner pour vraiment tenir compte d’un maximum de paramètres pertinents, outre le CO2 et les autres GES —, n’oublions pas que les « Perpectives énergétiques 2050+ » prévoient plusieurs dizaines de TWh par le photovoltaïque, de quoi représenter quelques milliers de milliards d’UCE par an, surtout lorsqu’on sait que la très grande majorité des modules PV viennent hélas de Chine. Ne tomberait-on pas de Charybde en Scilla ?

        1. Les panneaux sont de plus en plus fabriqués en Suisse, ou en Allemagne, avec des rendements de 21-22% au mieux pour l’instant, la qualité de la finition compensant la plus-value par rapport aux panneaux chinois. Pour ce que je pense de tout ça, voir mon premier message plus haut, je suis partisan de cette démarche mais ça me paraît une stratégie très optimiste, surtout pour le zéro émission de CO2.

          1. L’assemblage des panneaux oui, mais nullement la production des cellules photovoltaïques. Il n’y a aucune usine capable de produire les cellules photovoltaïques en Suisse. Elles sont simplement mises sur des panneaux en Suisse, c’est tout.
            Désolé….

          2. Soyez plutôt désolé de vous renseigner si mal, alors que je vous en donnais les moyens… « Le développement, la production, la vente, la logistique et l’administration sont ancrés dans le siège à Deitingen. Le coeur du site est le site de production high-tech, spécialisé dans les moyennes séries et les produits sur mesure. Notre centre logistique est le plus grand entrepôt de panneaux solaires de Suisse.

            Capacité annuelle 400 mégawatts
            120 collaborateurs
            Ligne de production entièrement automatique pour les panneaux bi-verre
            Fabrication industrielle de panneaux spéciaux de toute taille, forme et couleur
            Solutions de montage sur mesure.

            Notre deuxième usine est située à Ningbo, une ville côtière de la province chinoise de Zhejiang.

            Capacité annuelle 700 mégawatts
            140 collaborateurs, dont 30 en R&D et contrôle de qualité
            Ligne de production entièrement automatique pour les panneaux standards
            Ligne de production semi-automatique pour les panneaux sur mesure
            Traçabilité complète de tous les matériaux bruts et de l’assurance qualité. »
            3S aussi produit déjà en Suisse.

          3. Vous avez une fonderie qui produit les cellules photovoltaiques en Suisse ???? Merci de me donner les informations, car le coeur des panneaux ce n’est pas son assemblage, mais les cellules qui proviennent d’usines hautement spécialisées dont je ne voir pas de trace en Suisse ni sur le site de la société. Elle le mettrait en avant si c’était le cas.
            Merci d’être précis, car assembler n’est pas fabriquer….

  12. Jacques Neirynck, en réponse à Pragmatique à propos de Super-Phénix:
    “Votre accusation des Verts ne repose sur rien. A l’époque ils ne pesaient pas grand chose en politique”.
    Peut-être, mais ils compensaient par une hyperactivité, au point de tirer au lance-roquettes sur la centrale de Creys-Malville. Ce n’est pas un député écologiste durant 14 ans au parlement genevois qui va me démentir.

  13. Concernant le stockage de l’hydrogène sous forme de poudre, on en parle sur beaucoup de sites. J’ai cherché sur qwant. Il serait intéressant de savoir jusqu’où cela peut être utilisé: transport, compression voire pour la propulsion. Peut-être vais-je poser la question à la société Air liquide dont j’ai quelques actions. Mais, logiquement, ça devrait être du plus haut intérêt. Voici quelques exemples:
    https://www.largus.fr/actualite-automobile/hydrogene-en-poudre-des-chercheurs-annoncent-une-decouverte-revolutionnaire-30001030.html
    ou
    https://www.clubic.com/energie-renouvelable/actualite-431181-hydrogene-en-poudre-cette-invention-a-tout-pour-devenir-le-carburant-du-futur.html
    ou
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/un-procede-de-transformation-en-poudre-pourrait-revolutionner-le-stockage-de-lhydrogene-1782742
    ou d’autres…
    Concernant les ressources en uranium, je suis allé une fois faire du ski en France. Le moniteur nous a dit que sa montagne en était bourrée.

  14. Le simple fait de désigner un général signifierait que l’urgence est reconnue. Nous voyons dans les derniers développements qu’au contraire devant la pénurie annoncée, le réflexe est conservateur: Monsieur Fuel et Nucléaire va empoigner le problème. Quelque soit le débat sur les voitures électriques, nous n’avons aucune solution pour remplacer le diesel. Sans diesel, pas de transport, pas de marine et pas d’agriculture… Bonjour l’ambiance!

  15. Vous manquez d’indulgence. Je vous a connu plus tolérant durant la crise Covid pourtant le casting était presque le même. Souvenez-vous, les masques étaient inutiles car nous n’en avions pas. Maintenant c’est l’électricité mais c’est à cause de Poutine !

    Alors, arrêtez de critiquer ces mesures qui ont fait leurs preuves. C’est pas parfait mais il faut jouer le jeu et être un bon citoyen. N’oublions pas que nous sommes en guerre et qu’il ne faut donner aucune chance à Poutine de s’en sortir.

    Car la critique peut mener au complotisme donc à l’exclusion sociale.

    D’ici peu, des mesures beaucoup plus efficaces comme le Pass Energétique devraient voir le jour. Il sera connecté à tous nos appareils et nous permettra de limiter nos activités à l’essentiel (transports, loisirs, etc). Mais pas question de réintroduire le télétravail car les gens de bossent pas à la maison, c’est bien connu.

    Grâce à notre société numérique, nous disposons de tout les outils nécessaires pour une meilleure utilisation de l’énergie. C’est formidable !

    Mais heureusement, cela ne durera pas et nous serons délivrés de ce confinement énergétique dans un an. Car le lobby nucléaire est capable de construire des centrales nucléaires en moins de 11 mois !!! Elle seront sûres et efficaces. D’une part, on utilise des technologies hyper-éprouvées mais surtout on va tout paralléliser pour aller plus vite. On a aussi bien simplifié les choses et enlevé beaucoup de bureaucratie réglementaire. Aucun danger. De plus, un suivi de la radioactivité sera assuré: une cage avec des oiseaux sera placé à 100 m de la centrale, Et si un oiseau meurt, la centrale sera stoppée immédiatement.

    En attendant, quelqu’un a proposé une application qui préviendrait les autres locataires si la température de votre appartement dépasse 19 degrés durant plus de 15 minutes à moins de 2 mètres.

    Franchement les “plus de 19 degrés” ne méritent plus le titre de citoyens. On devrait leur retirer le droit de vote.

    Ayez confiance. Vive la science !

    1. Il est impossible de construire une centrale en 11 mois. Où avez-vous trouvé cette fausse information?
      La crise de l’électricité était prévisible mais non prévue et les mesures proposées sont inapplicables, incohérentes et incontrôlables, tel est le sujet du blog. Donc on n’a pas de plan.

      1. Effectivement, difficile de construire une centrale nucléaire en 11 mois….

        J’avais pourtant forcé le trait et la carricature dans mon commentaire pour m’assurer qu’il ne serait pas pris au 1er degré.

        Tout cela nous vous rappelle rien ? Tout ressemblance avec des faits et des personnages réels n’est pourtant que fortuite.

        Il est vrai que la crise électrique était aussi imprévisible que la crise sanitaire et la guerre en Ukraine. Il faut donc se confirmer aux instructions des autorités !

        1. Il est déjà difficile de publier des informations exactes. Il vaut mieux ne pas caricaturer pour ne pas brouiller les messages.

      2. Je crois qu’il faut prendre au 2e degré (voire plus) le commentaire de Jean D. (qui fait le parallèle entre la construction d’une centrale nucléaire et la mise sur le marché des vaccins anti – covid).

        @Jean D. En dépit de votre avis concernant les mesures édictées par le CF pendant la pandémie, au moins celui-ci s’est appuyé sur des avis éclairés. Il n’y avait certes pas de général, mais il y avait des professionnels de tout bord, réunis dans un gremium consulté par le CF.
        Pour la problématique énergétique, une telle construction ne serait pas suffisante en soit, au vue du temps long dans lequel les actions devraient être menées et coordonnées. D’où le général.

        1. Je n’évoque pas uniquement les vaccins mais le manque de préparation et des mesures qui méritaient le même titre “un grand n’importe quoi”.

          J’aurais bien aimé voir l’auteur de ce blog s’insurger alors.

          Et ce n’était pourtant pas la première épidémie. Après le SIDA, H1N1, SARS, MERS, de nombreux rapports ont tiré les leçons: mais nous avons fait exactement le contraire. Nous avons sous-réagit plus sur-réagit.

          Quand aux experts, excusez-moi, ils étaient tous sauf alignés et chacun à poussé sa petite solution jusqu’à ce que le plus puissant s’impose. Le spectacle du “chacun tire la couverture à soi” était pitoyable. Rien de scientifique là-dedans.

          Sans compter le nombre de fois où ils se contredisaient le lendemain. Pour moi, un expert, c’est quelqu’un qui maîtrise son sujet au delà de la moyenne et quand il ne sait pas, il l’admet et ne fait pas des déclarations péremptoires.

          Tout a été géré dans le court-terme sur la base d’indicateurs très restreints, sans considérer le bilan gloabal et les conséquences à moyen-long terme. Or, un expert, ça sert aussi à ça: être visionnaire et savoir se projeter dans le temps. Car gouverner, c’est prévoir.

          Donc, il va se passer la même chose pour cette crise énergétique: le lobby du pétrôle a déjà réussi son coup (voitures électrique et pompes à chaleur punies à court terme). Mais le nucléaire, très puissant, va s’imposer avec une mauvaise solution (la construction de nouvelles centrales ont déjà débuté dans de nombreux pays) tout comme dans le cas de la gestion de la crise sanitaire.

          Le parallèle est parfait. Cela illustre que ce n’est pas la science mais bel et bien le commerce qui est aux commandes.

          Dans ce contexte, il arrivera ce qu’il arrivera et il faudra pas s’étonner si une partie grandissante de la population se lasse et se moque de ces mesures.

          D’ailleurs le trafic routier et aérien dépasse déjà celui avat la pandémie et et le télétravail a vécu.

          1. Vous n’avez pas suivi: en cas de problème d’approvisionement d’électricité, le chauffage avec les pompes à chaleur sera limité à 19 degrés sans compter les coupures élecriques qui empêcheront de se chauffer. Le fait d’avoir installé le solaire ne sera d’aucune utilisé. A cela s’ajoute une explosion du coût de l’électricité bien pire que le fuel et le gaz.

            Ceux qui ont gardé le fuel ou les gaz, on fait des stocks et n’auront pas de problèmes.

  16. Monsieur CHRISTOPHE DE REYFF propose une hypothèse intéressante sur ce que pourrait être le stockage de l’hydrogène sous forme de poudre. Il voit cela comme une association de ce gaz à d’autres substances chimiques. Il y aurait d’autres possibilités. Dès lors se posent de nouveaux problèmes: ce mélange est-il facile à réaliser au point de vue industriel et coût (nitrure de bore), est-il facile de récupérer l’hydrogène à partir de ce mélange (chauffage sous aspiration), ce mélange peut-il être un carburant? Chauffage donc nécessité d’apport d’énergie. C’est un moyen de stockage plus facile que sous forme liquide ou gazeuse et non pas l’élaboration d’une poudre d’hydrogène comme corps pur. Pas de miracle! Et il faut que cela soit plus simple et moins coûteux que l’hydrolyse

    1. Voyez, entre autres, les travaux de R&D sur la question des hydrures métalliques réversibles qui ont été menés en Suisse par Louis Schlapbach et Andreas Züttel
      (par exemple, « Hydrogen-storage materials for mobile applications », Nature, vol. 414, n° 6861,‎ 15 novembre 2001, pp. 353-358) :
      https://www.nature.com/articles/35104634

  17. Parce que vous défendiez la censure des droitards de twitter, en 2020, … c’est jouissif d’écouter la gauche ce matin !

    https://twitter.com/elonmusk/status/1603643215336218624

    Il faut soutenir la liberté d’expression de tous, tout le temps. Mais les écouter se lamenter ce matin, après deux ans de censure de la droite, c’est extatique. Merci de respecter ces 5 minutes de bonheur; dès à présent, je vais reprendre la défense de la liberté d’expression.

    1. Soutenir la liberté d’expression absolue, c’est accepter les appels à la haine et à la violence en société qui menacent la sécurité de celle-ci, alors que les droitards prônent la liberté et la sécurité de la nation ; la droite n’est pas cohérente.

        1. Certes, mais où en parler si personne n’ouvre ce sujet… Et je trouve que c’est un sujet important et intéressant, qui d’ailleurs n’a jamais été définit au niveau de la société occidentale, seulement par la justice. Bref, j’aurais dit ce que j’en pense, navré pour la parenthèse.

      1. Il semble qu’il y ait un problème avec les commentaires envoyés sur le site blogs du “Temps”. J’ai fait la même expérience sur un autre blog avec un commentaire que je pensais avoir été censuré mais qui apparemment n’avait simplement pas été reçu par sa destinataire. D’où un désagréable imbroglio. Le “Temps” devrait se pencher sur ce problème.

  18. Les éoliennes pour l’hiver ? Oui, mais ! En France, par exemple, en janvier 2022, les quelque 8’000 éoliennes du pays ont produit moins de 2% de la consommation d’électricité du pays durant la forte vague de froid accompagnée d’un anticyclone et donc d’un air calme. Les fameux 34% en été et 66% en hiver de production éolienne promise ne sont de loin pas une garantie d’en disposer quand ce serait nécessaire.

    1. Et alors? Faut-il ne pas construire d’éoliennes à cause d’une défaillance? Nous avons les barrages comme complément. Si l’on se reposait sur le nucléaire, on pourrait aussi se retrouver en panne comme la France aujourd’hui.

      1. En panne comme la France, oui, si les politiques décident de saborder le nucléaire comme cela a été fait depuis 20 ans. La situation de la France avec 26 réacteurs en maintenance en même temps tient uniquement aux décisions politiques erratiques. D’abord ils voulaient fermer 26 réacteurs, puis quelques années non, il faut les mettre en pleine puissance… Résultat, les investissements pas faits ont été faits au même moment, mais après avoir viré une main d’oeuvre qualifiée…
        Le gouvernement a même demandé en septembre si on pouvait remettre Fessenheim en route pour décembre !!! Ben non, on ne redémarrer pas en 3 mois ce que l’on a décidé d’arrêter il y a deux ans. Résultat, on brûle à St Avold du charbon venu par bateau du Canada !
        Ensuite, à l’ASN vous avez des anti-nucléaires qui font tout pour retarder le redémarrage des centrales en faisant du zèle et vous ajoutez un gouvernement qui n’a toujours pas abrogé la décision de fermer 12 réacteurs et vous avez le tableau.
        Les sénateurs qui interrogent les anciens responsables d’EDF découvrent enfin le laxisme des gouvernements face aux alertes sur des risques de pénurie qu’ils ont ignoré préférant écouter les délires des verts et de la décroissance comme solution universelle.

        1. Le pouvoir politique ne freine pas le nucléaire gratuitement, pat caprice ou par idéologie mais parce qu’il est dangereux et donc incertain. Si une seule centrale parmi les 500 en fonctionnement a une fusion de coeur, ce sera un tolle populaire. La politique est asservie à l’opinion publique et à la volonté démocratique.

          1. Rupture du barrage de Malpasset près de Férjus : 423 morts.
            Rupture du barrage de Minas Gerais au Brésil (2019) 200 morts
            Rupture du barrage d’Attapeu au Laos (2018) +130 morts
            Rupture du barrage du Val de Stava (Italie) (1985) 361 morts
            Rupture du barrage de Morvi en Inde (1979) près de 15 000 morts
            Rupture du barrage de Banquiao en Chine (1975) Entre 26 000 et 240 000 morts !
            Rupture du Barrage de Vajont en Italie (1963) 1900 morts
            Rupture du Barrage de Puentes (Espagne) (1802) 608 morts
            Rupture du barrage de Gleno (Italie) (1923) 500 morts
            South Fork aux Etats-Unis qui fait 2.200 morts en 1889
            Iruhaike au Japon qui provoque la mort de 1.200 personnes en 1868.
            L’Inde: Tigra en 1917 (1.000 morts)
            Panshet en 1961 (1.000 morts),
            Khadakwasla en 1961 également (1.000 morts)
            Machu en 1979 (2.000 morts).
            etc… et je ne liste que les plus mortels….
            je fais la liste des morts dans les mines de charbon:
            Rien que pour la France https://mineurdefond.fr : le nombre total de Mineurs tués par la mine durant les 245 années d’exploitation du charbon en France serait de 72.415 victimes.

            Je crois que ces chiffres parlent d’eux-mêmes….

          2. Merkel a cédé aux coups de boutoir des verts pour fermer ses centrales et booster le charbon et s’appuyer sur le gaz qui n’arrive plus par gazoduc mais par méthanier (bien plus polluant).
            Hollande et Marcon l’on fait par pur calcul électoral pour avoir les votes des verts en décidant sans base rationnelle de faire passer le nucléaire de 75 à 50% …
            Sarkozy l’avait relancé avant que Hollande défasse tout.
            Quand au danger, voir mon commentaire précédent sur le nombre de morts des barrages et du charbon…

          3. Il y a une différence majeure dans le danger du nucléaire : il stérilise définitivement une portion de territoire et les retombées finissent par infecter une plus large zone. Vous surestimez le poids politique des Verts et sous-estimez la capacité d’un ministre à intégrer l’ensemble des données avant de prendre une décision. L’abandon du nucléaire n’est pas le résultat d’un complot mais de l’enlisement technique de la filière.

          4. Vous mélangez le cas de Tchernobyl qui était une centrale sans enceinte de confinement et où on a bricolé un essai et les centrales EPR qui ont une enceinte de confinement où on ne contamine pas le territoire si jamais il devait tout de même se produire un accident. Les EPR de nouvelle génération ont une double enceinte de confinement et 4 circuits de secours indépendants….
            Il fait cesser de tout voir en noir, les catastrophes des pétroliers et de la Chimie ont fait plus de dégâts sur l’environnement que le nucléaire.
            Les barrages ont fait plus de morts que le nucléaire, mais vous continuez à considérer cette technologie comme la peste alors qu’il n’y a pas d’alternative autre que le gaz, pétrole, charbon. Regardez les ordres de grandeur en jeux.
            Chine + Inde, c’est 800 centrales à charbon qui vont ouvrir dans les 10 ans qui viennent car le charbon est moins cher que le nucléaire, mais eux se moquent du CO2…

          5. Les progrès faits dans la construction des centrales nucléaires ne les mettront jamais à l’abri d’une catastrophe, car les erreurs sont humaines dans la conception et dans l’utilisation. Si de nombreux pays ont renoncé au nucléaire, c’est en connaissance de cause non suite à un complot.

          6. Toutes les autres sources d’énergie ont fait plus de morts que le nucléaire ! Cela ne vous dérange pas… La grande Dixense peut se rompre, une erreur de calcul est toujours possible et on ne controle pas la nature, alors pourquoi accepter la grande Dixense qui pourrait faire des milliers de morts et rayer une vallée complète alors que la sécurité d’une centrale nucléaire est bien meilleure et les procédure de qualité et suivit bien plus strictes ?
            Vous n’êtes pas cohérent, vous avez une position irrationnelle sur le sujet.
            Quand aux politiques, ils n’y comprennent rien et se sont fait entuber par les verts depuis des décennies et se rendent compte de l’impasse où cela les a menés quand en 2022 on risque des coupures de courant. Avec les verts ce serait pas un risque, mais pas de courant du tout en hiver.

          7. On ignore le nombre de morts de Tchernobyl compte tenu de la capacité de mensonge des autorités soviétiques.

          8. Zéro mort à Fukushima !
            Plus aucune centrale de type Tchernobyl n’existe… C’est comme si vous voulez comparez un avion de l’époque de Clément Ader avec un Airbus…

          9. Au fait, vous avez demandé la fin de toute l’industrie chimique après les catastrophes de Sévézo et Bopal ? Ils ont fait bien plus de victimes et pollution de l’environnement…
            Vous avez vraiment deux poids deux mesures car vous êtes anti-nucléaire et refusez toute ouverture d’esprit sur cette technologie parfaitement maitrisée.

          10. Elle n’est pas maîtrisée et c’est bien pourquoi de nombreux gouvernements y ont renoncé : coûteuse en investissement et en entretien, potentiellement dangereuse, impopulaire. C’est une impasse technique.
            En remontant dans mes écrits on trouvera des condamnations de Bopal et Seveso. J’ai participé à l’émission d’A Bon entendeur sur ce sujet

  19. J’ajoute que la part actuelle de l’éolien en France est de près de 6,7% de la production annuelle nationale brute d’électricité, soit environ 37 TWh sur un total de 560 à 570 TWh, avec une puissance-crête installée de 18,8 GWp, soit avec un facteur de charge moyen de 22,5%. En Suisse, avec le petit parc éolien actuel, le facteur de charge moyen est en-dessous de 20%, ce qui ne laisse pas augurer des exploits en hiver.
    Du reste, les « Perspectives énergétiques 2050+ » de la Confédération ne prévoient pour 2050 « que » 4,3 TWh d’électricité d’origine éolienne, dont, peut-être, au mieux 2,8 TWh en hiver. La demande du pays sera alors non plus de 60 TWh, mais de 80 à 90 TWh, dont 48 à 54 TWh en hiver (car 10 millions d’habitants, 1,5 à 2 millions de pompes à chaleur et 5 millions de véhicules électriques obligent…), des dizaines de TWh supplémentaires qui sont encore bien loin d’être garantis par une production nationale, quelle qu’elle soit dans la diversité de ses technologies.

    1. “Le Danemark figure parmi les pays européens les plus productifs en matière d’énergie éolienne. Avec ses 16 353 GWh, le pays peut couvrir 46,8% de sa consommation d’électricité totale.”
      C’est donc possible. La Suisse a simplement pris du retard à cause des recours et des discours défaitistes.

      1. Très bien ! Mais vous oubliez de redire ici que le système énergétique du Danemark, à cause justement de sa composition trop riche en éoliennes — et donc trop riche en systèmes de backups obligés à agents fossiles, soit pour 22% sur les 53% restants —, émet 4,8 tonnes par habitant alors que la Suisse, quasiment sans éoliennes, 1 tonne de moins. Si l’on était au niveau d’émission du Danemark, cela représenterait plus de 8,5 millions de tonnes de CO2 émises en plus ; une bagatelle ? Le constat est clair : augmenter le nombre d’éoliennes en Suisse signifiera aussi augmenter les émissions de CO2 pour la même raison de backups fossiles obligés — soit plusieurs fois l’installation de Birr voulue cet hiver par le Conseil fédéral, par exemple, avec 5’000 tonnes de CO2 par jour pour 7 GWh produits, soit l’équivalent d’une année de production d’une grande éolienne de 4 MWp.
        La causalité évidente est la même pour l’Allemagne et l’Autriche.
        J’ai déjà donné ci-dessus les émissions de CO2 par habitant provenant du secteur énergétique pour ces pays. Il est intéressant de regarder aussi les consommations d’énergie primaire par habitant en 2021 (et en 2010) : Autriche : 166 (181) GJ/hab, Allemagne : 152 (172), France : 144 (172), Suisse : 123 (160), Danemark : 115 (151). Malgré sa consommation la plus faible par habitant, le secteur énergétique du Danemark émet plus que la Suisse (toujours en tonnes de CO2 par habitant). Ou bien voyez-vous une autre explication dans les systèmes énergétiques de ces trois pays sans (ou désormais quasiment sans, en Allemagne) nucléaire ?

Les commentaires sont clos.