Rationner ?

 

 

Aujourd’hui lors d’une conférence de presse à Berne, les experts ont confirmé le danger d’une pénurie de combustibles pour cet hiver.

« La Confédération a élaboré un plan catastrophe en cas de coupures d’électricité l’hiver prochain en Suisse, en raison de la crise énergétique notamment liée aux sanctions contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine. Baptisé OSTRAL, il prévoit plusieurs échelons dans l’action. Les ménages seront appelés à réduire leur consommation et les entreprises, elles, doivent anticiper des réductions beaucoup plus drastiques. »

Face à une pénurie incontournable, un gouvernement a le choix entre deux politiques : ne rien faire ou bien rationner.  Abandonné à lui-même le marché fonctionnera selon sa logique : les prix monteront jusqu’à ce que la demande solvable équilibre l’offre. La demande non solvable est privée du produit. La rationalité de l’évolution darwiniste s’impose : seuls survivront les plus forts, les plus riches, les moins scrupuleux. C’est par cet instrument que nous sommes devenus ce que nous sommes : des compétiteurs féroces avec parfois des remords mineurs.

Ces derniers s’incarnent dans la politique de rationnement : fournir chacun selon ses besoins et non ses moyens, assurer le minimum vital aux plus déshérités. Durant la seconde guerre mondiale, l’outil de gouvernance fut le timbre d rationnement. Pour obtenir du pain il fallait non seulement le payer mais céder le timbre adéquat. Toute l’alimentation fut rationnée, hormis les fruits et légumes, mais aussi le charbon avec des coupures de gaz et d’électricité.

S’il faut passer à des mesures de contraintes, la plus menaçante est celle sur l’énergie, quelle que soit sa forme non renouvelable : gaz, charbon, fuel, essence, électricité, car elles sont interchangeables dans une large mesure. Limiter la consommation de gaz, d’électricité ou de fuel ne pose pas de problème par suite de l’existence de compteurs qu’il est possible de bloquer à un certain niveau. En revanche limiter la consommation d’essence serait malhabile avec les timbres de la méthode archaïque. Mais il est possible de contrôler la consommation par un moyen numérique, le paiement par carte. En imposant à tout conducteur la possession d’une carte de débit.

Encore faudrait-il établir une ration par ménages. Les uns font une navette pour se rendre au travail, d’autres n’ont que les courses locales parce qu’ils sont retraités. D’autres encore utilisent beaucoup le véhicule pour des raisons professionnelles. Cela promet un bel embrouillamini par une bureaucratie galopante.

Il aurait mieux valu ne pas en arriver là. Depuis 1990 notre production de CO2 a augmenté de 50% malgré toutes les actions menées pour la réduire prétendument. Notre dépendance en combustibles fossiles nous met sous la dépendance de pays aussi peu démocratiques que la Russie ou l’Arabie saoudite, qui n’hésiterons pas à utiliser leurs fournitures comme arme. Pour rassurer notre conscience, nous envoyons des armes en Ukraine mais nous finançons l’effort de guerre russe par nos importations : pressés par le besoin nous sommes incohérents. Notre négligence en matière climatique nous procure des feux de forêts, des inondations et des canicules.

Il faut comprendre maintenant que chaque pays qui se veut vraiment indépendant doit produire l’essentiel de ses besoins vitaux sur son territoire à commencer par l’énergie hydraulique, photovoltaïque et éolienne. Nous aurions pu l’apprendre voici un demi-siècle avec le Rapport du MIT sur les limites de la croissance dans une planète aux ressources finies.

Ces chercheurs estimaient en 1972 que la croissance s’effondrerait à partir de 2020. Cette prévision s’avère juste. La croissance économique des pays développés est anémique et celles des pays en voie de développement ont un coût écologique très lourd.

Si le CF est obligé de rationner (par voie d’ordonnances) cet hiver, on peut prédire la protestation des contestataires : comment ne nous a-t-on pas prévenus ?

 

 

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

115 réponses à “Rationner ?

  1. Entre 1990 et 2020, le produit intérieur brut (PIB) et la population ont augmenté plus fortement que la consommation finale d’énergie: l’efficacité énergétique s’est accrue de 65%, tandis que la consommation d’énergie par personne a diminué de 26%. L’énergie «grise», à savoir l’énergie consommée à l’étranger pour la fabrication et le transport des produits importés, n’est toutefois pas prise en compte.
    Source : https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/energie/consommation.html

    Depuis 1990, les émissions de gaz à effet de serre générées sur le territoire suisse ont reculé de 19 %.
    Si l’on tient compte des émissions générées à l’étranger par la production des biens importés en Suisse, les émissions annuelles par habitant sont plus que doublées.
    https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/climat/en-bref.html

    Voici quelques pistes de réflexion :
    La mondialisation voulue par les élites (WEF) a fortement contribué à l’augmentation des émissions de CO2 depuis 1990.
    Les 1% les plus riches contribuent à plus de 15% des émissions globales (la vente de jets privés explose…).
    La finance et sa planche à billet investi massivement dans les énergies sales…(La Banque nationale suisse (BNS) est le plus gros pollueur du pays!)
    L’équation I = PxAxT (Paul Ehrlich et John Holdren)
    L’équation CO2 = PxSxExC (Yoichi Kaya)
    La population suisse s’est accrue de 1,5 million d’habitants en 30 ans (principalement par l’immigration).
    Augmentation de la mobilité (lié à la pénurie de logements en local et à l’augmentation des prix, etc.).
    Etc…

    Le rapport du MIT a été la thématique centrale du Forum de Davos en 1973…
    Cela n’a pas empêché la mondialisation et la libéralisation des marchés qui s’est accélérée depuis 1990 (grâce à eux). Après la fête, la gueule de bois…Les théories de l’effondrement (Ehrlich, Tainder, Diamond, Orlov, Servigne/Stevens,…) deviennent de plus en plus des futurs probables car nous suivons la voie la plus défavorable (celle du Business as usual). Ce qui se passe au Sri Lanka peut aussi se passer en France et pourquoi pas aussi en Suisse…
    Mais si (selon Edgar Morin), le futur probable de notre civilisation est la désintégration. Le futur improbable, mais possible, est la métamorphose (changement de paradigme). Nous en sommes malheureusement encore loin.

  2. Mais s’il vous plaît, arrêtez avec … les éoliennes et le photovoltaïque. Pour les barrage, sans plus de neige en montagne, ça ne servira à rien !
    Il a été démontré à plusieurs reprises dans ces blogs que ces sources imprévisibles et incontrôlables sont en fait un cauchemar qui sert à alimenter les théories fumeuses des Verts, mais utiliser le charbon quand pas de vent ou soleil (Allemagne).
    Vous qui êtes ingénieurs, vous ne savez pas qu’il faudrait 3000 éoliennes fonctionnant 24h/24 pour remplacer une centrale Nuke ?
    Parlons donc de l’incapacité de nos gouvernements au cours des dernières décennies à prévoir notre indépendance énergétique.

      1. Une éolienne de 1MW de puissance nominale ne produit que 20% du temps ici et au mieux 30% en zone côtière, faites vos calculs. 1600 MW en continue contre 0,2 MW par éolienne soit 8000 éoliennes sans tenir compte que la production des éoliennes ne se stocke pas et qu’il faut compenser en l’absence de vent.

        1. La récupération de l’énergie renouvelable, essentiellement le Soleil, suppose la conjonction de tous les moyens, pas seulement les éoliennes, et d’abord des mesures d’économie.

        2. On peut stocker…
          – hydrogène par électrolyse (oui, “c’est pas un bon rendement”, mais au final, ça marche quand même)
          – la fameuse “grue” avec ses blocs de bétons qu’elle déplace pour “redonner” de l’électricité (projet suisse sauf erreur)
          – les lacs de rétention des barrages (bah oui, c’est une forme de stockage)
          – les batteries (qui posent un autre problème, mais voilà : elles existent)
          – condensateurs (là aussi, c’est une autre paire de manche)

          Bref… des solutions existent. Pas parfaite – et comparé au nucléaire, c’est… bah on ne peut pas comparer (cette votation était d’une bêtise….. m’enfin, c’est voté). Mais il y a des possibilités.
          Si déjà l’électricité des parties communes des immeubles (hors buanderie) était générée sur place, ça serait déjà pas mal, en fait..

          1. CÉDRIC JEANNERET, la fonte des neiges en haute altitude et le manque d’eau va rendre inutile les lacs de montagnes qui seront vides.
            Batteries: quid recyclage GREEN? Personne n’en parle jamais!

          2. Mettez les puissances et capacités en face de vos propositions et vous verrez combien d’énergie vous pouvez stocker avec (poids par exemple) et comparez avec un réacteur nucléaire qui fournit 24/24 pendant 9 ans avec un volume de combustible correspondant à la citerne d’un petit camion à lait.

        1. Au sujet de votre commentaire “il n’y aura plus d’eau….” c’est faux. Le réchauffement augmente les pluies, et encore plus sur les montagnes, en remplacement partiel de la neige !

    1. La Suisse vient de mettre en service une pile de 900 MW capable de stocker 20 millions de kWh: Nant de Drance. Se serait bête de ne pas l’utiliser.

      Il faut se mettre à jour: oui, les renouvelables sans moyen d’absorber les pointe et de stocker l’énergie sont un cauchemar lorsque utilisés à large échelle. Mais si on se donne la peine de construire l’infrastructure à côté, alors on ne plus tenir votre discours.

      Concernant les barrages, si on construit des STEP, pompage-turbinage, alors le problème futur du remplissage des barrages devient secondaire.

  3. Et dire qu’on a débuté le démantelement de notre principale centrale nucléaire après le début de la guerre… et qu’on se félicite.

    https://www.tdg.ch/le-demantelement-de-la-centrale-de-muehleberg-est-en-bonne-voie-943524912564

    Du coup, vas falloir raser le Valais et y construire des centrales à charbon…🤪

    https://www.rts.ch/info/monde/9236721-un-village-allemand-et-son-eglise-rases-pour-retourner-a-l-ere-du-charbon.html

    Votez Vert.e.x.s, iels ont les bonnes solutions en tout 🤪. Et surtout, votez pour l’écriture inclusive, ça nous sauvera des rationnements.

    Plus sérieusement: les Verts ont le même discours apocalyptique que les UDC.

    Les UDC disent: les migrants commettent des délits, ce qui est factuellement faux à conditions socio-éco comparables, puis coupent les budgets d’intégration, les jettent dans la précarité et disent: regardez, il y a une hausse des petits délits de la part des étrangers.

    Les Verts disent: la technologie tue, puis coupent les budgets et créent un climat anti-technologie décarbonnée et disent: regardez, il y a une hausse de la dépendance aux énergies carbonnées.

    Je vous invite à lire le reportage sur greenpeace et sa dépendance aux dons et, donc, au discours apocalyptique.

    https://www.lepoint.fr/politique/l-autre-visage-de-greenpeace-20-07-2022-2483839_20.php

    Ils ont eu tort depuis les années 1970, mais leur discours de la peur les ont porté au pouvoir où ils ont mis en place des mesures qui nous foutent dans la m…

    Regardez en France: ils se sont opposés aux mesures contre les incendies en 2021, puis instrumentalisent le mégafeu pour dire: votez pour nous, la planète brûle. Regardez l’Allemagne…

    Arrêtez de voter pour les pyromanes, arrêtez de voter Verts et UDC !!

    1. N’importe quoi. Muehleberg était la plus petite centrale nucléaire suisse et parmi les plus vieilles. Elle a atteint 40 ans de service comme prévu et son exploitant ne voulait plus investir pour la maintenir. Personne n’a obliger les FMB de fermer cette centrale.

  4. Tout cela ne montre qu’une chose, à mon sens : le manque de vision à moyen et long terme de nos politiques.

    Rien n’a été fait pour réellement remplacer le nucléaire. L’éolien patine, le solaire coule. Les toits publics attendent leur panneaux, malgré les promesses de 2017. Les procédures pour installer sur du vieux sont trop longues et coûteuses, et les oppositions pour des raisons de “Protection du patrimoine” ou “Protection du paysage” bien trop nombreuses.

    On s’est bien trop reposé sur une Europe de toutes façons hostile à la Suisse, jalouse de notre réussite, et qui oublie bien trop vite les milliards de cohésion, et les milliers (millions?) d’emplois frontaliers offerts par la Suisse. Avec, pour conséquence, une chute assez impressionnante du niveau de formation, preuve en est le “manque de personnel qualifié” faisant la une des médias depuis des semaines (bizarrement encore plus suite à l’arrivée des ukrainiens)…

    Pourtant, les signes de potentiels problèmes à venir ne datent pas d’hier – la France enlisée dans son nucléaire en panne et vieillissant, l’Allemagne tentant de sortir du charbon avec plus ou moins de succès, et, surtout, ce gaz qui transite à travers toute l’Europe en provenance majoritairement des pays de l’Est, dont la stabilité ne tenait qu’à une seule personne, avec le résultat qu’on connaît maintenant.

    Quand Bruxelles a accepté de labelliser le gaz en “vert”, alors que cette ressource n’est pas franchement “locale”, et que la Suisse a misé sur cette source pour pallier aux potentiels déficits d’électricité, le signal était pourtant clair : ça n’ira pas. La demande augmentera, les prix aussi, et ce indépendamment d’une guerre alors inconnue.
    Mais voilà : on s’est accroché aux débris du bateau “énergies fossiles” en perdition, tentant tant bien que mal de ménager le chou, la chèvre et le loup. Pour, au final, voir le loup bouffer la chèvre qui venait justement de bouloter le chou, et en rester tout surpris.

    Et, comme toujours, ce sont les mêmes qui vont devoir payer, et compenser : l’industrie ne pourra pas se passer du gaz, ou même le limiter, donc il faudra les soutenir avec des subventions diverses; les propriétaires ne pourront pas procéder aux changements de chaudières, et reporteront sur les loyers et les charges des locataires, pour pouvoir payer le gaz, et provisionner les fonds pour, peut-être, changer les systèmes de chauffage pour se déconnecter du réseau gazier… Sans parler encore des taxes qui vont émerger dans le but de créer un Nième “fond climat”, caisse noire à l’utilité plus que douteuse, qui ira au final renflouer les poches d’autres projets en déficit par un tour de passe-passe, comme d’habitude.

    Nos politiques ont une vision à court voire très court terme – surtout orientée sur leur nombril pour se faire mousser un peu, et sans tenir compte des besoins réels de leur employeur, à savoir nous, le peuple qui les avons mis en place…

    Pour couronner le tout, histoire de bien nous enfermer, le DDPS et son choix d’avions de combats et, surtout, son claquage de porte au nez de nos voisins directs, la France, avec qui des négociations qui auraient permis de nous sortir de pas mal de mauvais pas avaient pourtant abouti.
    On marche sur la tête et, ma foi, on va récolter ce qu’on a semé, à savoir : pas grand chose. Des portes closes, des croc-en-jambes et des demandes de versements supplémentaires pour “améliorer la cohésion”, sans aucune garantie du moindre retour sur investissement.

    «Brace yourself, Winter is coming», comme disait l’autre. Sauf qu’en lieu et place des Marcheurs Blancs, on aura une armée de taxes, entourloupes et restrictions…

  5. Que l’on commence par rationner l’accès aux énergies aux écologistes qui ne demandent que cela. Ils devraient même être volontaires s’ils sont en phase avec leur discours….
    Quand aux barrages, essayez donc d’en construire un nouveau, ces mêmes écologistes s’y opposeront (cf Siven en France). Enfin, l’éolien et le photovoltaïque ne peuvent subvenir aux besoins car intermittent, les allemands ont finalement admis l’ineptie car il faut les backuper par une source stable pour réguler le réseau électrique et en Allemagne c’est le charbon et le gaz qui est utilisé pour cela.

    1. Remarquez…
      éolien + photovoltaïque + biogaz (celui des paysans dans leurs cuves à purin) + stockage (cf mon autre commentaire listant les possibilités), on pourrait avoir une situation bien plus confortable.
      Associé à une réduction drastique du gaspillage dans les magasins (toutes ces lumières, enseignes, vitrines, la clim à 15° et le chauffage à 26…..) on pourrait presque s’en sortir, non ? Ou c’est complètement utopique ?

      1. Vous jouez sur des ordres de grandeur de centaines de kWh alors que le problème est de l’ordre de centaines de MWh voir GWh.

  6. On parle de plan de rationnement… Nous avons plusieurs mois devant nous pour nous préparer à faire face à cette possibilité. Et si on était positif et que l’on se questionnait plutôt sur la manière de consommer responsable, c’est-à-dire avec un réelle souci de limiter le gaspillage. C’est l’occasion de poser un regard critique sur tant de décennies où la course au profit s’est souvent faite au détriment d’une consommation respectueuse.
    Je me permets là de rappeler ce que j’ai déjà écrit dans un autre blog: la consommation électrique des ménages est essentiellement du gaspillage. C’est-à-dire l’énergie perdue dans l’isolation des réfrigérateurs (95%), congélateurs (97%), chauffe-eau (50%), sans parler du courant de standby d’une bonne dizaine d’appareils branchés en permanence. Bref, la consommation électrique des ménages n’est pas le fait d’un aspirateur que l’on utilise 2x par semaine, mais de consommateurs plus ou moins constants. Une autre idée est de vérifier la consommation des réfrigérateurs et congélateurs de plus de 5 ans… on pourrait avoir des surprises. Les chauffages électriques sont peu nombreux, mais il doivent impérativement être remplacés, voire interdit. Avec cette canicule, on va probablement avoir plus d’arbres séchés sur pied. Autant faire des réserves de bois. S’il fallait baisser la température des locaux, le risque que des accapareurs d’électricité utilisent ce moyen pour éviter d’avoir à porter une petite laine est trop grand.
    Pour ce qui est des matériaux isolants, les plaques d’isolation sous vide peut permettre une isolation mince et efficace des appareils pour surmonter la crise.
    J’observe qu’après la pandémie, les défis qui se posent à nos gouvernants sont de plus en plus techniques. Ors, s’ils ont démontrés d’indéniables compétences économiques durant la pandémie, leur formation technique laisse souvent à désirer et les lobbies pourraient être tentés d’en profiter pour faire du brouillage.
    Chacun peut mesurer la consommation de ses appareils à l’aide d’un petit compteur que l’on trouve dans le commerce pour moins de 20.-.
    Il est probable que me permettrait de poster un nouveau commentaire lorsque j’aurai plus d’info sur l’évolution de la consommation d’un congélateur ou d’un réfrigérateur au cours des années.

    1. Les ménages gaspillent, certes. Par habitude, par manque de multi-prises avec interrupteurs.

      Mais que dire des vitrines et enseignes allumées 24/7 pour rien ? La veille d’une TV (assez commun dans un ménage) ne représente rien, comparé aux lampes d’une succursale Migros ou Coop – sans parler des autres – qui sont allumées toute la journée, même si elles ne servent à rien parce qu’il y a le soleil.

      En parlant des magasins – que dire aussi des congélateurs bahuts ouverts ? Ou des armoires frigos sans portes ? Et la clim et/ou chauffage qui nous font des chocs thermiques dès l’entrée ? Si on doit commencer à pointer des (gros) consommateurs inutiles, on pourrait commencer par là, non ?

      Après, oui : les ménages consomment. Oui, y a des appareils en veille (j’en ai, pour des raisons pratiques, parce que branchés sur un UPS, parce que ce sont les appareils que j’utilise tous les jours pour le boulot, en télétravail).

      Oui, “on peut mieux faire”.
      Oui, les vieux frigo/congélo peuvent être une horreur au niveau isolation et, partant, consommation.

      Mais considérons donc les responsabilités : qui va remplacer le vieux frigo encastré ? Le propriétaire ? Mais s’il fonctionne encore, aucune raison, si ? Le locataire ne le fera pas, c’est certain – il n’a pas à débourser de sa poche pour l’électroménager fourni dans le logement.
      Quant au congélateur – souvent “privé”, parce qu’en général on a juste un combi frigo/congélateur dans la cuisine – le changer est un coût.
      À l’heure actuelle, avec l’augmentation des prix dans les produits quotidiens, ça va devenir pas mal compliqué d’allonger encore une plaque pour changer son gros congélateur. Du coup, qui va le changer, réellement ? Et même s’il est changé, ça ne se verra même pas sur la facture d’électricité qui prendra l’ascenseur de toutes manière – allez, peut-être 2 ou 3% de moins ? Quelques francs, donc, mais rien à voir avec le prix de l’appareil. Et il faut aussi penser à l’empreinte du recyclage de ces appareils… Il vaut mieux quoi, au final ? Jeter un appareil qui fonctionne parfaitement, mais serait un peu gourmand ?

      Et, accessoirement : que penser de la volonté politique de passer à une mobilité 100% électrique, basée sur des accumulateurs et non une source propre (pile à combustible, par exemple) ? C’est une fuite en avant, sans aucune solution réelle derrière pour nous soutenir.

      1. Pour ce qui est des congélateurs et réfrigérateurs, l’augmentation de consommation due à l’âge est essentiellement provoquée par la perte ou la contamination du gaz de refroidissement. En principe, il est possible de recharger, de manière similaire aux climatisations de voitures.

        1. Non car les frigos et congélateur ont des compresseurs étanches donc sans possibilité de recharger. Les voitures c’est pour pouvoir démonter le moteur pour réparation que cela est nécessaire.

          1. Je l’ai déjà pratiqué il y a de nombreuses années. A l’époque, La Bonne Combine le faisait couramment. J’ai contrôlé sur mon réfrigérateur actuel, c’est toujours possible bien qu’il n’y ait pas de prise et de bouchon prévu à cet effet comme sur une climatisation automobile.

  7. Parlons des éoliennes ! Le but des “Perspectives énergétiques 2050+” de la Confédération est d’arriver à produire 4,3 TWh par l’éolien. Notons en passant que ce chiffre est exactement celui des pertes actuelles du réseau électrique ! On peut aussi calculer, avec un facteur de charge favorable de 20%, qu’il faudrait disposer de 2,45 GWp de puissance-crête installée, soit aussi de 409 énormes éoliennes de 6 MWp chacune. Dans les 28 années qui nous séparent de 2050, cela équivaut à inaugurer une éolienne tous les 25 jours… non-stop ! L’éolien n’est donc certainement pas une partie de la solution en Suisse.

  8. Quel est l’indicateur pertinent? L’augmentation des émissions de CO2 ou l’augmentation de sa concentration dans l’atmosphère ? Selon l’observatoire Mauna Loa – référence en la matière – de 1990 à nos jours, la concentration mesurée du CO2 dans l’atmosphère (courbe de Keeling) a augmenté de 19%.

  9. Bonjour Monsieur,

    En ces temps de selfies et d’égoïsmes variés, nos sociétés sont-elles capables d’encaisser un phénomène de cassure brutale des habitudes ?
    Comment concilier la peur de l’avenir, la frustration ( et l’intolérance à la frustration..), le court-termisme érigé en dogme, et les nécessaires transitions vers d’autres exigences ?
    Que faire pour éviter les radicalisations improductives ou dangereuses dans ce contexte ?

    Bref, nos psychologies ( au sens de manière de concevoir nos vies ) devront évoluer aussi vite que la technologie pour assurer stabilités sociales et politiques.
    Est-ce possible ?
    Et il serait indispensable que cela soit possible…

    Voilà des questions ( pouvant paraître accessoires à certains) que se posent aussi des psychologues et des sociologues.

    Arnold Toynbee disait : les civilisations meurent par suicide, non par meurtre…

    Merci pour ce blog !

    1. Du grand n’importe quoi votre commentaire. Certes les écolos ne sont pas irréprochables, mais l’UDC ne vaut pas mieux. Les énergies renouvelables ont du potentiel, mais voilà, vos maîtres à penser “agrariens” aidés des autre partis bourgeois ont tout fait pour saboter leur progression.
      Je suis un quinqua, mais heureusement je ne réfléchis pas comme une vieille ganache.

  10. Cette crise ne ressemble à aucune autre car ceux qui l’ont provoqué par l’abandon de la neutralité crient au loup et s’agitent pour colmater les trous de leur politique de subordination. La TDG a titré un article l’autre jour “que le soutien de la population à la neutralité a diminué”. Avant de lire, je pensais que le soutien avait baissé de 65 à 55 % or, la neutralité est plébiscitée à 89%. Edifiant, excusez du peu de soutien à 89% !

  11. Vous n’avez rien compris.

    https://www.greenpeace.org.uk/challenges/environmental-justice/race-environmental-emergency-report/

    “Nous soutenons que les résultats de l’urgence environnementale ne peuvent être compris sans référence à l’histoire du colonialisme britannique et européen, qui a mis en mouvement un modèle mondial d’extraction racialisée des ressources des personnes de couleur … Ce rapport, rédigé par deux organisations de premier plan dans leurs secteurs respectifs, rappelle au monde quelque chose qui devrait être d’une évidence flagrante – la crise climatique est aussi une crise raciale. Ce rapport confirme que nous ne pouvons pas surmonter l’urgence environnementale à laquelle est confrontée la planète entière sans aborder les schémas de la disparité raciale mondiale».

  12. Si on nous fait subir un rationnement c’est uniquement à cause du gaz russe, qui ne sera pas livré par suite d’une politique coupable, et condamnable, de nos autorités qui ont violé la neutralité, ce qui consiste à mettre en danger l’ensemble du pays simplement parce que ces messieurs dames ont perdu la boule et ne comprennent plus la nécessité de la neutralité.

    S’il y avait un danger pour la patrie, une guerre par exemple, qui nous menace directement comme en 39-45, on accepterait le rationnement. Ce serait normal. Là ce n’est pas normal.

    Nous n’avons aucun intérêt en Ukraine. Nous sommes neutres et attachés à la neutralité à 95 % de l’opinion publique. Nous n’avions donc pas à prendre position et encore moins à nous mêler sur cette affaire qui ne nous concerne absolument pas. Nous avions de bonnes relations diplomatiques avec la Russie, il fallait les conserver et donc ne pas prendre de sanctions pour nous vautrer dans la soumission aux injonctions d’un pouvoir étranger. C’est donc uniquement la faute de ces incapables et irresponsables, si aujourd’hui nous sommes en danger car nous sommes numéro trois sur la liste des pays hostiles à une superpuissance mondiale nucléaire et si en plus nous allons être rationnés, ce qui est moins grave mais aurait pu, et dû, être évité.

    Par conséquent, nous n’avons aucune raison d’accepter ce rationnement stupide. Nous devons faire savoir que nous ne l’acceptons pas parce que nous contestons les décisions politiques qui en sont la cause.

    Nous devons signer l’initiative pour le retour à la neutralité intégrale et armée, et ne voter désormais plus que pour des candidats qui auront publiquement condamné les sanctions, appelé à la levée desdites sanctions et qui se seront engagés solennellement à revenir à la neutralité intégrale et armée le plus vite possible.

    Tant que ce n’est pas fait la Suisse est en danger. Il y a péril en la demeure.

    Il faut virer au plus vite tous ces irresponsables qui mettent en danger la survie de la Suisse et qui nous ont mis dans un état de guerre avec la Russie ce qui est gravissime. Et il faut les remplacer par des patriotes conscients, lucides, réalistes, qui ne soient pas des toutous de l’OTAN, qui soient conscients de la nécessité de la neutralité armée pour notre survie en tant que pays, et qui ne veulent pas nous entraîner dans les guerres insensées de l’OTAN.

    Il ne s’agit pas du rationnement. Si nous laissons ces fous continuer dans leur délire, non seulement nous aurons le rationnement, mais en plus nous aurons la guerre et l’occupation du territoire car ces gens ont démantelé notre armée depuis 30 ans et nous ne serons pas en mesure de nous défendre quand ils auront réuissi à déclencher la guerre. Il faut refaire notre armée maintenant, mais pour une défense territoriale indépendante et pour la neutralité, pas comme une force auxiliare de l’empire combattant.

    Le plus important c’est de revenir à la neutralité et chasser les mauvais dirigeants qui nous mettent en danger.

    Nos dirigeants nous ont mis en danger car ils sont sous la pression des puissances étrangères. Soyons indulgents pour eux et pardonnons leur faiblesse de caractère, mais mettons les sous la pression du peuple, qui doit prévaloir sur les pressions étrangères. Le peuple connaît l’importance de la neutralité,. Il est le maître des conseillers fédéraux et des parlementaires. Il doit le leur rappeler et il doit leur rappeler leur devoir.

    1. Etes-vous sûr que ce retour à la neutralité garantirait la fourniture de gaz à la Suisse? Croyez-vous en la bonne foi de Poutine?

      1. Au Congrès de Vienne en 1814-1815, l’empereur de Russie Alexandre 1er a été parmi ceux qui ont permis à la Suisse de rester indépendante, neutre et armée. Jamais la Russie n’a causé de misère à la Suisse depuis. Oui, je pense que Putin n’aurait eu aucune raison de nous nuire si nos dirigeants n’avaient pas bradé notre neutralité. Une initiative populaire va d’ailleurs prochainement être lancée pour rétablir cette neutralité, et je peux vous garantir que le gouvernement va être désavoué à une très forte majorité.

        1. Un empereur de Russie avait reçu une éducation d’aristocrate. Poutine l’a reçu dans une police politique adepte de la torture et du non droit.

        2. Il est vrai que parmi les grandes puissances (Angleterre, Russie, Prusse et Autriche) sorties victorieuses des guerres napoléoniennes, c’est la Russie qui s’intéresse le plus à la Suisse – le corfiote Capo d’Istria, ministre des affaires étrangères d’Alexandre 1er, reçoit en 1813 de celui-ci l’instruction de “sauver (la Suisse) du despotisme français” et l’aider à “redevenir elle-même et de prendre part (…) au grand œuvre de la restauration européenne” (Michelle Bouvier-Bron, Archives Jean Capodistrias, tome IV. La mission de Capodsitrias en Suisse (1813-1814), Corfou 1984, p. 19).

          Mais c’est surtout à Capo d’Istria et au Genevois Pictet de Rochemont, représentant de la Diète fédérale au Congrès de Vienne, que la Suisse et en particulier Genève et Vaud doivent leur indépendance. Ce sont en effet eux qui rédigent l’acte final adopté tel quel au Congrès de 1815 par les grandes puissances, garantissant la neutralité armée de la Suisse. Voici d’ailleurs ce que dit Pictet de Rochemont de son collaborateur et ami Capo d’Istria:

          “(…) de tous ceux qui se sont intéressés à nos succès, personne ne l’a fait avec plus de suite, de bienveillance, d’intelligence et d’effet que le comte Capo d’Istria. Dans quatre-vingts douze conférences (=rencontres) que j’ai eues avec lui, je l’ai toujours trouvé semblable à lui-même, le meilleur guide, le meilleur conseil, et d’une patience que rien n’a pu lasser quoique les affaires de la Suisse lui aient souvent donné de justes sujets de dégoût et que la grande négociation de la Pologne et de la Saxe lui fût principalement confiée, ce qui aurait pu faire excuser son indifférence pour les intérêts de la petite Genève. » (Lucien Cramer, Correspondance diplomatique de Pictet de Rochemont et de François d’Ivernois, Genève-Paris 1914, I, XXIII).

          De plus, comme M. Neirynck le rappelle, Alexandre 1er, qui a rendu une visite personnelle à Pestalozzi à Yverdon-les-Bains pour s’enquérir sur ses méthodes éducatives, avait reçu une autre éducation que celle des brutes tortionnaires du KGB – son précepteur était le Vaudois de la Harpe, qui n’a pas peu contribué à lui proposer un projet de monarchie constitutionnelle. De même, un autre Vaudois, Pierre Gilliard, sera le précepteur des enfants de Nicolas II. Or, on voit mal quel pédagogue, même vaudois, aurait formé un Poutine, petite frappe de quartier devenue grande… grande frappe nucléaire, aux méthodes de l’école du KGB. Poutine est la caricature d’un empereur, c’est un tsar de carnaval qui ne croit qu’en la seule école dont il ait gardé quelque “leçon”, celle de l’enfant pauvre de quartier populaire qu’il était, la force brute du hooligan.

          Il conviendrait de ne pas confondre les serviettes et les torchons.

      2. Pas seulement sûr, mais certain, et par ricochet l’on pourra vendre un peu plus d’électricité hydrauliques en hiver à l’UE, sans enfreindre les conventions.

      3. En matière de founiture de gaz, oui. La Russie a toujours honoré scrupuleusements ses contrats. Evidemment face à des pays qui prennent des sanctions illégales contre elle, et les sanctions sont des actes de guerre, c’est différent. Si la Suisse avait été correcte et n’avait pas pris ces sanctions suicidaires, Poutine aurait fait son possible pour que nous ne manquions pas de gaz. C’est clair.

        Mais le CF a cru devoir déclarer la guerre à la Russie. Nous sommes donc tout en haut de la liste des pays hostiles à la Russie. Normalement le CF devrait démissionner en bloc. De toute notre histoire on n’a jamais vu une politique de privocation contraire à la neutralité et mettant en danger notre survie de manière aussi gravissime.

          1. On aurait obtenu des conditions favorables si on n’avait pas déclaré la guerre à la Russie (sanctions = actes de guerre). Même la Hongrie, qui est pourtant membre de l’UE et de l’OTAN, a pu négocier des arrangements et obtenir de bnones conditions pour la livraison du gaz. Alors la Suisse pouvait l’obtenir encore plus facilement.

        1. La Suisse n’achète pas de gaz directement à la Russie parce que la Suisse ne possède pas de pipeline direct entre la Suisse et la Russie.

          Il est impossible pour la Suisse de faire bande à part avec la Russie, car il faut passer par des pipelines européens. Et la Suisse ne possède pas de port pour le gaz liquéfié.

          A moins que vous ne voulez aller chercher votre gaz en camion, croire que la Suisse peut si elle se couche devant Poutine obtenir du gaz pour passer l’hiver est un voeu pieu qui n’engage que vous.

    2. Gus, on achète notre gaz à l’Allemagne et l’Italie.

      Il n’y a pas de conduite entre la Russie et la Suisse… on a beau être neutre les russes vont pas nous construire un oléoduc pour nos beaux yeux.

      1. Faux, le fait que l’UE est fourni par le gaz russe ne lui laisse aucun choix à part celui de laisser transiter ce même gaz vers la Suisse. Décrétez un embargo contre la Suisse est contraire à la Charte de l’ONU, la seule raison d’ailleurs pour laquelle j’avais voté oui à notre adhésion à l’ONU.

          1. C’est vrai, d’ailleurs les USA et l’OTAN non plus n’obéissent pas à l’ONU. Mais Poutine aurait intérêt à nous fournir du gaz si nous étions neutre, donc non hostiles.

        1. L’embargo ne serait pas contre la Suisse, mais contre la Russie, Gus.

          Et si la Russie coupe l’approvisionnement des pays de l’OTAN, elle ne peut techniquement pas faire une exception pour la Suisse (faute d’Oléoduc, de contrat, etc.).

          Aprèsla matraque magique, voilà l’oléoduc magique de l’UDC?

    3. 100% juste. Il y en a qui disent “ouais mais pour bombarder: les obus devraient traverser les cieux de pays de l ‘OTAN”. Faux et archifaux, il peut bombarder en passant par l’atmosphère, un domaine où son usage n’est pas réglementé par l’ONU !

    4. Oui à une neutralité armée, mais attention, cette neutralité ne doit être en rien (le chantage au gaz) soumise, au mauvais maître dirigeant le nouvel empire russe.

      1. Aucun chantage: la neutralité veut dire: on ne prend pas parti pour l’un des deux camps belligérants. Jamais. C’est une régle claire, parfaitement prévisible qui nous proitège. C’est tout. Aucun chantage là dedans. Seulement la dignité d’un pays neutre.

        Nos autorités ont cédé au chantage de l’OTAN et elles ont trahi la neutralité. C’est ça la vérité, pas l’inverse. La Russie n’a fait aucun chantage sur nous. C’est l’OTAN qui a fait un chantage et nos dirigeants qui ont cédé, et qui ont déclaré la guerre à la Russie.

        C’est pourquoi notre swécurité est en péroil actuellement et accessoirementc’est la raison pour laquelle vous allez geler cet hiver.

        1. “La Russie ne fait aucun chantage sur nous”.
          Ce “nous”, c’est l’Occident, dont la Suisse fait partie, OTAN ou pas OTAN.
          Patriote, à l’instar des marxistes, vous pratiquez l’inversion !

  13. @ M. Jacques Neirynck / 21 juillet 23:11

    La neutralité de la Suisse est devenue trompeuse, elle ne fournit pas directement des armes mais facilite leur acheminement. Les sanctions sont des moyens indirects de fortifier un camp contre l’autre, cela n’est pas moins destructeur que des bombes dirigées sur les infrastructures ou destinées à miner le moral. Est-il possible de garder sa « bonne foi » en prétendant que les règles de la neutralité sont respectées ? Il serait plus honnête de se pencher sur les conséquences de décisions qui, sans enfreindre ces règles, sont en opposition avec le but visé dans leur élaboration : contribuer à la paix. Songeons donc à ce que signifie « la bonne foi » en prenant plus de recul, et si celle-ci ne serait pas moins essentielle que la confiance réciproque qui a été cassée quant à la représentation que la Russie se faisait des traditionnelles valeurs de la Suisse : elle y croyait de bonne foi.

    Les raisonnements se heurtent afin de déterminer qui est honnête dans cette guerre. Il vous semble évident que l’agresseur est russe, et que le pays envahi est une victime. Le sont-ils chacun à part entière ? Est-on objectif en voulant croire que l’Ukraine est un pays dont la population est proche des idéaux européens ? Il faudrait à mon avis prendre la peine de se pencher sur les idéaux des peuples ayant hérité de la culture russe, dont l’Ukraine puisque c’est d’elle qu’on parle le plus actuellement, et je ne pense pas que l’on soit vraiment en mesure de comprendre « ce qui est russe ou ne l’est pas, ou doit le rester ou être chassé… »

    Vous aimez les positions claires, celles que vous prenez en désignant des faits démontrables. Y a-t-il des faits vous permettant de démontrer la mauvaise foi d’un Poutine contre la bonne d’un Zelensky ? Les idéaux de paix sont-ils obligatoirement inoffensifs parce que soutenus par la « vraie bonne foi » et les raisonnements qui s’y accordent ?

  14. Certains semblent ne pas avoir compris que la Suisse n’est aujourd’hui plus dans la même situation que celle qui lui a permis d’échapper en grande partie aux conséquences des deux grandes guerres du XXème siècle en Europe (au prix d’une position moralement discutable d’ailleurs; pouvait-on réellement en 39-45 être “neutre” vis-à-vis du nazisme et laisser les autres nations payer seules le prix fort pour son éradication?). Cela a été rendu possible parce que notre “neutralité” (assez relative, comme on le disait à l’époque: “Les Suisses travaillent 6 jours sur 7 pour le Reich allemand, … et prient le septième pour sa défaite”!) a été reconnue et acceptée par TOUS les belligérants. Il suffit qu’une seule partie à un conflit ne reconnaisse pas/plus ladite neutralité pour que celle-ci tombe de fait. Or dans le conflit actuel ni la Russie (Poutine a clairement dès le début mis la Suisse dans le “panier” des états européens selon lui corrompus et tarés qu’il veut “dénazifier”) ni les Occidentaux ne l’acceptent plus. Les deux camps ont explicitement demandé à la Suisse au début du conflit de choisir son camp; plus possible de ménager à la fois la chèvre et le choux! En particulier, ne pas appliquer les sanctions c’est permettre à la Russie de les contourner et donc se placer objectivement dans son camp et se mettre à dos les pays occidentaux; inversement, appliquer ces sanctions, même a minima, et c’est la Russie alors qui nous place dans les pays qu’elle considère hostiles.
    D’autre part, même si elle était reconnue de part et d’autre, la neutralité ne nous assure plus la protection dont nous avons pu bénéficier au siècle passé. En cas de conflit qui se généraliserait à toute l’Europe, et qui deviendrait alors inévitablement nucléaire, notre territoire serait tout autant rendu inhabitable que celui de nos voisins, même si nous n’étions pas directement la cible de missiles nucléaires. Et ce ne sont pas nos fameux abris anti-atomiques qui y changeraient quoi que ce soit; ils ne protègent que contre l’effet direct du souffle des explosions, il n’est pas possible d’y survire pendant des semaines et des mois dans un environnement totalement dévasté. De même, il est faux de mettre la pénurie de gaz qui menace sur le fait que notre pays ne se serait pas montré assez “gentil” avec Poutine. Admettons que l’on décide de se placer dans son camp et qu’il veuille bien alors continuer à nous vendre son gaz, il le fera grâce à un pont aérien?! Car par où sinon nous parviendra ce précieux combustible s’il ne peut plus passer par nos pays voisins qui n’auraient alors plus aucune raison de nous “faire des fleurs”? De gré ou de force, la Suisse est bien obligée de retrouver le sens du mot “solidarité” (à la base d’ailleurs de la création de notre pays par trois petites communautés alpines qui ont décidé au 13ème siècle d’unir leurs forces pour lutter contre des puissances environnantes hostiles), notre sort est cette fois intimement et inévitablement lié à celui de nos voisins européens avec lesquels nous partageons les même valeurs.

    1. @CEILTEACH

      Totalement faux. Pendant la 2ème guerre mondiale notre neutralité n’a jamais été acceptée ni reconnue par les USA.

      Il a fallu que Churchill mette tous son poids dans la balance pour que les USA ne nous boycottent pas complètemente après la guerre.

      D’ailleurs vous êtes dans cette é.cole de pensée. Vous ne comprenez rien à la neutralité.

      La neutralité ne rencontre jamais l’assentiment des belligérants. Le neutre n’est l’ami de personne, il a tout le monde contre lui, le sommant de prendre parti. Il y a toujours un prix à payer pour cette neutralité. Si nos autorités avaient eu du courage politique elles auraient du accepter de payer le prix pour la neutralité, et pour le bien du pays, allant même jusqu’à subir des sanctions contre la Suisse pour son refus d’appliquer ces sanctions illégales.

      Le CF n’a pas eu le courage de défendre les intérêts suisses et il s’est vautré dans la soummission à l’OTAN. Le résultat c’est que maintenant nous ne sommes plus respectés et nous sommes en guerre avec la Russie, numéro trois sur la liste des pays hostile. Est-ce que nos concitoyens mesurent la gravité terrifiante de ça?

      Nous n’avons jamais été depuis 1815 dans un tel péril. Et c’est entièrement par la faut de nos mauvais gouvernants.

      1. « La neutralité ne rencontre jamais l’assentiment des belligérants ».

        Pas du tout, la neutralité de la Suisse a régulièrement été reconnue et appréciée par de nombreux pays en désaccord choisissant Genève ou Lausanne pour négocier. Votre notion particulière du patriotisme est en décalage avec les valeurs de la neutralité que vous assaisonnez d’une mauvaise sauce. Qui est prêt à avaler cela ?

        1. Je parle des belligérants qui souhaiteraient que la Suisse les aide, parce qu’elle se trouve entre eux. Pas des belligérants à l’autr bout du monde. Pendant la 1ère guerre mondiale, l’Allemagne aurait voulu que la Suisse l’aide militairement, la France aussi. Ces puissances ont respecté la neutralité suisse uniquement parce que l’armée suisse était prête à la défendre et lors de la 1ère guerre notre armée était mieux préparée que lors de la 2ème.

          Et je répète: les Américains n’ont jamais accepté notre neutralité pendant la 2ème guerre mondiale.

      2. En adoptant les sanctions des pays occidentaux contre la Russie, comme elle l’a fait avec celles de l’ONU dans le passé, en quoi la Suisse met-elle en cause sa neutralité? Petit rappel:

        “Le droit de la neutralité s’applique aux conflits internationaux et non aux conflits internes, qui représentent la plupart des conflits actuels. Ne relève pas d’un conflit international au sens du droit de la neutralité une opération militaire décidée par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), car celui-ci agit sur mandat de la communauté des États pour rétablir la paix et la sécurité internationales. Aussi le droit de la neutralité n’empêche-t-il pas les États neutres de soutenir de telles opérations.”

        – “La neutralité et les sanctions de la Suisse”, Mission de la Suisse auprès de l’Union européenne (https://www.dfae.admin.ch/missions/mission-eu-brussels/fr/home/dossiers-prioritaires/neutralitaet-der-schweiz.html).

        Le problème que soulèvent les sanctions économiques occidentales est non pas qu’elles équivalent à une déclaration de guerre à la Russie, ce qui relève du pur fantasme et même de ce que les psychiatres appellent “délire d’interprétation” (ou délire systémique), mais qu’elles n’aient pas été adoptées de manière explicite et formelle par l’ONU, comme le relève “Allnews – la finance suisse dans l’e-media” du 22 mars dernier à propos de la position chinoise sur les sanctions:

        “Un autre petit coup de pouce potentiel pour la Chine serait une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies appelant explicitement à des sanctions économiques à part entière contre la Russie. L’Assemblée générale a adopté de telles résolutions par le passé et les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (dont la Russie et la Chine) ne peuvent pas y opposer leur veto. À cet égard, la récente résolution de l’Assemblée générale rédigée par les États-Unis condamnant l’invasion russe a raté le coche en n’incluant pas une recommandation selon laquelle les pays membres imposent des sanctions économiques à la Russie. Cela aurait placé les sanctions occidentales actuelles sous la bannière de l’ONU.”

        (https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/les-sanctions-contre-la-russie-peuvent-elles-fonctionner-sans-la-chine).

        1. Justement, ces sanctions sont illégales en droit international car elles n’ont pas été prises par l’ONU. Par conséquent, les appliquer est contraire au droit de la neutralité.

          1. Jusqu’à preuve du contraire, tous les Etats qui soutiennent les sanctions sont membres de l’ONU et trois d’entre eux y ont le droit de veto. Où est l’illégalité?

          2. En quoi refuser de commercer avec un pays est illégal ?
            En quoi refuser des visas pour un nombre ciblé de personnes serait illégal ?
            Reste les mises sous séquestres, mais qui sont sujettes à décision de justice.
            Le gouvernement russe ne cesse de répéter (et faire répéter à ses perroquets patriotes) que les sanctions affectent plus ceux qui les ont prononcées que ceux qui les subissent – Poutine devrait donc être ravi qu’elles continuent à être appliquées…

            Par contre, balancer des missiles de croisière sur les infrastructures grainieres 18 ou 20h après avoir signé un accord pour que ce grain puisse être exporté, ça c’est “légal” selon vous?
            Patriote peut-être, mais de quel pays? Celui au marteau et faucille selon l’ évidence.

  15. Tiens, pour une fois je suis d’accord avec DOMINIC.

    DOMINIC exprimerait-il la vox populi majoritaire qui veut revenir à la neutralité ?

    1. Où l’entendez-vous, cette voix du peuple ?.. Les sondages sont des indices qui ne permettent pas de prévoir sûrement les résultats d’une votation (si elle devait avoir lieu), et une vingtaine de personnes qui donne ses opinions dans un blog, encore moins. On ne peut pas évoquer un « retour » à la neutralité puisque les règles qui la définissent sont restées inchangées, c’est plutôt ce qu’on en attendait dans les faits qui pour une part (majoritaire ?) est décevant : l’image qu’on se faisait de cette « bonne neutralité » est maintenant secouée pour certains, et applaudie par d’autres. Nous aurons finalement l’occasion de mieux comprendre, au cours du temps et des évènements, les implications de notre neutralité qui ne sort pas de ses rails, mais en empruntant l’un de ses aiguillages resté jusqu’ici inutilisé (à moins que je me trompe), nous allons peut-être dérailler. Quel dommage pour la locomotive !

      1. Vous êtes trop sibyllin. Un de vos messages ci-dessus laissait à penser que vous désapprouviez les sanctions prises par la Suisse et les pensiez dangereuses et contraires à la neutralité. Maintenant, vous nous donnez une nouvelle définition de la neutralité, très élastique. C’est donc que les gens aujourd’hui, vous y compris, ne comprennent plus le sens de la véritable neutralité suisse qui se définit comme permanente et armée. Bien entendu, nous savons bien que la neutralité est toujours un ajustement fin, une pesée d’intérêt car on ne parvient jamais à être neutre à 100%. Disons qu’avant on était neutre à 80%. Mais maintenant avec ces sanctions, on est neutre seulement à 10%. C’est à dire qu’on n’est plus du tout neutre. Il y a toujours une certaine souplesse dans la mise en oeuvre d’une politique de neutralité, mais il y a une ligne rouge qui ne doit JAMAIS être franchie. On ne doit jamais prendre contre l’un des belligérants des mesures qui en droit international sont des actes de guerre. Les sanctions sont des actes de guerre. La Suisse si elle est neutre, ne doit jamais prendre de sanctions économiques contre quiconque. Elle doit se limiter au courant normal des affaires, comme on l’a fait avec l’Afrique du sud à l’époque. On ne peut pas avoir une neutralité trop élastique, sinon on n’est plus crédibles, on n’est plus prévisibles, donc on devient une menace potentielle pour ceux, comme la Russie, qui s’attendaient à ce que nous soyons neutres. On se met donc en danger militairement car on devient une cible. Et la preuve c’est que les Russes nous ont mis tout en haut de la liste des pays hostiles. Une telle chose ne saurait être, si on était resté neutre.

        1. Mes opinions ne varient pas d’un commentaire à l’autre, j’ai exprimé ici (et déjà ailleurs) ma réprobation des sanctions auxquelles la Suisse s’associe. Il ne me semble pas donner une nouvelle définition de la neutralité suisse, je rappelle comment elle est définie juridiquement, et fais part de ma déception en rapport de l’image que je m’en faisais. La participation aux sanctions est légale, je vois une contradiction quant à l’état d’esprit pacifique que je croyais être l’un des fondements de cette neutralité, et ce qu’il en est maintenant : une prise de parti pour un camp qui s’exprime ainsi : « Il est juste que l’Ukraine gagne la guerre, donc nous l’aiderons ». Je me faisais des illusions sur cette neutralité qui a dévoilé ses rouages. Quand je donne mon sentiment d’une neutralité hypocrite, je ne peux la critiquer sur le plan légal puisqu’elle est en accord avec les règlements qui la constituent, elle n’a donc pas besoin de jouer dans la souplesse que vous m’attribuez quand j’en parle. Dans les discussions sur le rôle que la Suisse joue dans cette guerre, j’entends dire : « Nous avons le droit de… » Ce genre de droit, c’est celui que se donne toute armée en guerre, j’aurais souhaité que l’on ne s’exprime pas ainsi dans le cadre de notre neutralité qui n’a jamais été mise en danger par la Russie.

          Le malentendu sur le sens de mon dernier commentaire est à mon avis dû à cette allusion moqueuse de M. Martin selon laquelle j’exprimerais la « vox populi » majoritaire… Quand je lui demande où il l’entend, cette forte voix, je ne fais qu’émettre des doutes sur ce que moi je n’ai encore pas entendu, et ne saurais donc faire un pronostic sur une possible votation. En plus on ignore pour le moment ce qu’elle pourrait apporter (de nouveau ou de vieux ?) à notre neutralité.

          1. @DOMINIC

            Cette allusion n’était absolument pas moqueuse, elle était au contraire laudative.

            Il y a là un complet malentendu entre nous, et je le déplore. Car je me suis sincèrement réjoui de lire chez vous des propos en faveur de la neutralité, propos avec lesquels je me sentais d’accord. J’ai donc espéré que vous exprimiez un sentiment majoritaire, commun à de nombreux concitoyens qui n’acceptent pas ces sanctions contraires à la neutralité. C’est dans ce sens que j’ai parlé de vox populi.

            En effet, on essaie (la propagande de guerre du CF essaie) de nous faire accroire que l’opinion suisse accepte cette violation inouïe des règles de la neutralité, qui nous met en grave danger. Il me semble pourtant qu’on nous ment et que c’est le contraire qui est vrai.

            Certes la conception de la neutralité a un peu évolué et elle n’est plus comprise de manière aussi stricte qu’elle ne l’était, disons avant que nous adhérions à l’ONU, mais la majorité de nos concitoyens désapprouve cette politique insensée alors que la Russie ne nous a pas attaqués. Confusément, une majorité sent que c’est mal, et très dangereux, de prendre des sanctions. Les gens ne sont pas dupes de la guimauve qu’Ignazio Cassis nous sert pour justifier sa mauvais action.

            Même si vous n’avez pas de la neutralité exactement la même conception, très rigoureuse, que moi, je sens que vous exprimez un sentiment majoritaire d’attachement à la neutralité et de désapprobation pour ces sanctions.

            Donc je répète mon compliment, car c’en était un et certainement pas une moquerie : je souhaite que vos propos aient été, peut-être à votre insu, l’expression du sentiment majoritaire, c’est à dire la vox populi.

            Ai-je dissipé le malentendu?

          2. @ Martin

            Merci d’avoir pris la peine de rédiger ce message, je me suis trompé sur le sens de votre commentaire et m’en excuse. Je n’en ajouterai pas plus étant donné que M. Neirynck a donné le signal : « Pas de bouton rouge, une réponse est sans intérêt, ne dépassez pas la charge maximale de l’ascenseur ! »

  16. Pour le moment, on exporte notre électricité vers l’Italie et, étrangement, la France.

    https://www.swissgrid.ch/fr/home/operation/grid-data/current-data.html#importations-exportations

    Cet hiver va cependant être tendu.

    Le niveau des fleuves/rivières n’est pas assez haut pour que les centrales nucléaires fonctionnent à plein; et on ne peut pas élever le niveau de nos lacs ET assurer un débit suffisant…

    La France va donc faire pression pour qu’on augmente le niveau de ses fleuves/rivières rendant impossible le remplissage de nos lacs de montagne.

    Dans le rapport de force, on sera les dindons… surtout qu’on stocke notre gaz en France… et qu’elle refuse de donner des garanties qu’elle ne les confisquera pas au nom de la solidarité européenne… acheter des couvertures et habituez-vous aux douches froides… 😢

  17. Certains ne semblent décidément pas très au clair avec la signification et les implications du statut de neutralité de la Suisse, et mélangent un peu tout. Le statut de neutralité de la Suisse essentiellement l’oblige: 1/ à ne pas prendre part à un conflit en soutenant MILITAIREMENT l’un ou l’autre belligérant, 2/ à ne pas laisser un belligérant utiliser son territoire pour obtenir un avantage stratégique sur son(ses) adversaire(s) (raison pour laquelle ladite neutralité est ARMEE). Cette neutralité a bel et bien été respectée par TOUS les belligérants pendant la Seconde guerre mondiale), même si les Alliés ont considéré que la Suisse s’était trop compromise avec le Troisième Reich en contribuant financièrement et industriellement à l’effort de guerre allemand, surtout au début de la guerre, et que les Etats-Unis voulaient un temps que la Suisse soit pour cela condamnée à payer des réparations de guerre, ce à quoi Churchill s’opposa. La preuve du respect de notre neutralité est que la Suisse n’a connu que quelques violations aériennes de son territoire “par erreur”, même dans les périodes les plus délicates du conflit. La malheureuse Belgique, tout aussi neutre que la Suisse, n’a pas eu cette chance parce que le passage par son territoire offrait un avantage stratégique trop important pour que son statut de neutralité soit respecté.
    Pour en revenir plus spécifiquement au sujet de l’article, la Suisse ne peut pas dans les circonstances actuelles ne pas se fâcher avec un camp ou l’autre pour éviter tout problème d’approvisionnement. Si nous appliquons les sanctions internationales, nous nous mettons la Russie de Poutine à dos; si nous ne les appliquons pas, c’est avec tout le “camp occidental” que nous nous mettons en “délicatesse”, donc avec nos voisins par lesquels tout ravitaillement doit nécessairement transiter (sauf passer par un point aérien, et encore, il faudrait obtenir les autorisations de survol!). Nous n’y sommes pas habitués, je sais, mais la Suisse est cette fois bien obligée de choisir son camp.

    1. @CEILTEACH

      Ce que vous dites est faux. Et je vais le démontrer.

      Vous affirmez que: “Le statut de neutralité de la Suisse essentiellement l’oblige … à ne pas prendre part à un conflit en soutenant MILITAIREMENT l’un ou l’autre belligérant.”

      C’est faux car vous oubliez que la prise de sanctions économiques est un acte de belligérance au même titre que la livraison d’armes ou l’engagement armé dans le conflit, contre l’un des deux belligérants.

      La neutralité ne pourrait autoriser la Suisse à prendre le parti d’une quelconque manière, par un engagement militaire ou par de simples sanctions économiques, que si la Suisse est attaquée. La Russie a-t-elle attaqué la Suisse, militairement ou dans ses intérêts économiques ? Non. Par conséquent la Suisse n’avait pas le droit d’attaquer la Russie, se joignant ainsi à la belligérance économique de l’Union Européenne sous domination OTAN.

      J’ai bien étudié ces questions quand j’étais jeune, d’une part pendant mes études droit dans le cours de droit international public, et aussi en tant qu’officier dans divers cours où cette question était abordée. C’était dans les années 1980 et à l’époque on était sérieux en matière de neutralité, ce qui hélas n’est plus le cas. Ainsi on m’a enseigné que si nous sommes attaqués, la neutralité implique qu’à la minute même, nous devenons l’allié des ennemis de notre agresseur.

      Votre argument est spécieux car vous avez mis en majuscule le mot militairement. Par celà vous souhaitez minimiser la gravité des sanctions économiques en suggérant que seule une action militaire serait contraire à la neutralité. Une action économique en revanche, serait permise, selon vous. Or c’est faux.

      Prenons l’exemple de la 1ère et de la 2ème guerre mondiale. Le conflit était entre la France et l’Allemagne en 14-18 et en 39-45 entre la France et l’Axe Berlin Rome. Selon votre théorie, la Suisse aurait pu prendre des sanctions économiques contre l’Allemagne ou la France, ou contre l’Axe en 39, sous prétexte que cela n’aurait été qu’économique et non militaire, donc permis aux neutres. Non évidemment, ç’aurait été impossible et équivalant à une déclaration de guerre qui aurait immédiatememnt déclenché, de manière justifiée, une opération contre nous et nous aurions été entraînés dans la guerre.

      D’ailleurs dans la 2ère guerre la Suisse a pris grand soin de maintenir des exportations à peu près égales vers les pays de l’Axe et vers les Alliés, aussi longtemps que cela a été possible, pour ne pas favoriser l’un des deux belligérants, et cela a même continué un certain temps après l’occupation de la France, en passant par la zone non occupée.. Evidemment à partir d’un certain moment cela n’a plus du tout été possible car la Suisse s’est retrouvée complètememnt encerclée et les Allemands ont été capables d’empêcher que soit exporté aucun matériel qui puisse être utile à l’effort de guerre des Alliés. A partir de ce moment-là, il ne s’agissait plus pour la Suisse que de survivre et il est certain que l’industrie suisse a fourni du matériel de guerre à l’ Allemagne mais c’était absolument impossible de l’éviter. Certaines entreprises suisses, en représailles, se sont vues interdire de vendre leurs produits aux USA pour les punir d’avoir fourni à l’ Allemagne du matériel à usage militaire. Cela a été le cas notamment des montres Zenith et cela prouve bien que les USA n’ont pas reconnu la neutralité de la Suisse.

      C’est vraiment se moquer du monde d’ôser prétendre que puissent être conformes à la neutralité suisse d’une quelconque manière, des sanctions de l’UE (illégales car non approuvées par l’ONU), reprises spontanément par la Suisse que rien ne l’obligeait à le faire, sauf les pressions du principal belligérant, les Etats Unis d’Amérique, dans ce qui est une guerre par procuration entre deux grandes puissances : eux et la Russie.

      Que le CF se soit laissé forcer la main, c’est certain. Mais on espère quand-même que ces personnes ont tremblé, senti des sueurs froides leur couler dans le dos et la terre se dérober sous eux quand ils ont pris cédé aux pressions.

      Maintenant puisque nos gouvernants sont sans courage, il ne nous reste plus qu’une chose à faire pour conjurer ce péril qui nous menace, comme nous n’avons jamais été menacés depuis 1815 : signer l’initiative pour le retour à la neutralité et l’adopter en votations populaires.

  18. C’est effrayant de voir tous ces gens qui sont prêt à accepter un rationnement de leur chauffage, parfaitement inutile, simplement parce qu’ils ont gobé le narratif à dormir debout que le pouvoir a inventé .

    J’invite tout le monde a visionner cette vidéo et s’imprégner de cette analyse brillante faite par l’un des rares qui voient clair:

    https://www.youtube.com/watch?v=E4wwXxxLkb4

    Je la recommande tout particulièrement à Pierre-Aain Tissot, s’il est encore capable de supporter une réflexion rationnelle.

    1. Je connais bien Slobodan Despot pour lequel j’ai de l’amitié mais je ne le prendrai jamais comme maître à penser. Il est pour ce qui est contre et contre ce qui est pour. Le pouvoir n’est pas parfait mais il n’invente pas des narratifs à dormir debout.

      1. ll ne s’agit pas de le prendre comme maître à penser mais de savoir si ses constats sont exacts et avérés ou pas. Pour moi ils sont exacts et avérés.

        Pour moi c’est clair à 100% que l’ensemble des narratifs actuels du pouvoir en place, ou la matrice si vous voulez, qu’on nous impose sur le covid, sur la vaccination, sur l’Ukraine, sur la non-neutralité présentée comme neutralité, sur la diversité présentée comme une force et l’homogénéité présentée comme une faiblesse, sur l’agenda LGBT, sur l’effondrement total du système voulu par le pouvoir à cause de ses décisions irrationnelles, et je dirais même sur l’urgence climatique, sont complètement à dormir debout et aberrant. ll est insensé q’il se trouve des gens pour y croire. Je trouve Slobodan Despot très modéré dans ses réflexions, mais il est dans le vrai et il a une capacité brillante à exposer la vérité qui désatabilise les menteurs au pouvoir.

        Ceci dit, votre capacité à être ami avec lui est sympathique et montre que vous êtes un homme d’esprit.

    2. « Une réflexion rationnelle » ?
      Venant de M. Slobodan Despot, d’origine serbe et pro-russe notoire ?
      J’ai écouté ses derniers propos et j’ai également lu Antipresse il y a quelques années.
      Sans surprise, M. Despot reprend, comme maints conservateurs égarés, en l’embrouillant à l’envi, la propagande des mauvais maîtres dirigeant la Russie d’aujourd’hui.
      Ainsi, l’Occident est coupable de tout, y compris de l’agression russe en Ukraine !
      Toujours l’inversion marxiste, chère aux pro-russes aveuglés et, malheureusement aussi, à une partie de l’UDC…

  19. Oui, les sanctions contre la Russie fonctionnent très bien en Europe: il faut rationner l’énergie et mettre ainsi en péril notre société de consommation. Il va falloir fermer certaines fabriques et les relocaliser à l’étranger ? Par exemple, en Chine, où les matières premières et l’énergie sont très bon marchés et abondants ? Cela pourrait alors la décider d’envahir Taiwan ?

    Quand un système est pourri, il finit par s’effondrer. La société de consommation a vécu car rationnement et croissance ne font pas bon ménage… le green washing a ses limites ! Pendant que le Suisse vivra à la bougie, Google continuera de collecter un nombre de données par nano-secondes dans des infrastructures bel et bien physiques et demandant une quantité d’énergie phénomènale ? On rationne mais on prétend aussi que le retard dans le déploiement de la 5G pourrait bien nous mettre hors jeu dans la course à la croissance. Tout cela manque de cohérence: on ne peut pas continuer cette fuite en avant.

    Et je vois mal comment les USA pourraient réinventer leur culture en quelques mois: croissance et de l’accélération sans limite. Leur emprise sur le monde sera alors de courte durée. Et si le futur est à l’instauration d’un système de contrôle étatique, je vois mal comment les partis politiques traditionnels vont survivre. L’inspiration du C.F. semble plutôt venir de Chine que des USA… il suffira d’ajouter un “pass énergie” au “pass sanitaire”.

    Bonne chance à tous dans ce délire collectif. Un retour au bon sens même s’il faut un certain courage politique me semble salutaire. Une simple réduction de la vitesse permet de réduire la consommation de 20-25 % ! Et il existe des dizaines de pistes pour apprendre à vivre autrement: semaines de 4 jours, etc.

    Oser parler de “disette” alors que l’obésité est devenu un problème de santé publique plus grave que la Covid en Europe, c’est indécent. Dans le domaine du travail, par exemple, je ne suis pas certain que de traiter 500 courriels par jours nous a rendu plus efficaces. On a même réussi à rendre la production de monnaie plus énergivore qu’un jacuzzi avec la mode des bitcoins et autres cryptos.

    Bref, le gaspillage est partout et il faudrait lever le pied dans plusieurs domaines: transport, alimentation, travail, etc.

    Mais pour cela, il faudra changer nos mentalités car nous avons été éduqué dans le mythe de la vitesse et de la croissance à tout prix. Ferrari et Porsche font encore rêver. Tesla doit son succès à la translation du même modèle marketing au moteur électrique. Ce n’est pas le modèle à suivre.

    Car le rationnement amène la frustration donc le désordre social. Après, le délire Covid et celui de l’Ukraine, les partis populistes se réjouissent d’engranger les gains de la colère populaire. Il suffira alors de désigner un bouc émissaire et nous pourrions à nouveau vivre les pires moments de l’Histoire.

    1. La SSR n’est pas plus de gauche que de droite dans ses émissions.
      La redevance est de fait devenue obsolète car elle impacte tout le monde. Ce n’est plus la taxe initiale frappant les seuls détenteurs d’un poste mais un impôt de capitation, le plus injuste de tous.

      1. “La SSR n’est pas plus de gauche que de droite dans ses émissions.”

        C’est l’opinion typique d’un homme de gauche qui a été conforté dans ses idées par des programmes tv de gauche.

        Montrez moi donc une seule émission de droite de la TSR; rien qu’une seule. Le tirage du loto excepté.

        1. J’ai travaillé douze ans à Bon Entendeur à faire des émissions d’information objective.
          Infrarouge met en scène des défenseurs de thèses opposées.

          1. Soyons sérieux.
            ABE est l’émission la plus carricaturalement de gauche. Cette émission est totalement inféodée à la FRC, lobby de gauche. Cette émission, en poussant de manière carricaturale le droit des consommateurs (idée de gauche), a fait tellement de mal à la Suisse (libéralisation des prix, destruction de la Poste, etc).

            Quant à Infrarouge, la parole n’est pas équitablement donnée, le choix des titres est un parti pris de gauche, le choix des invités favorise la gauche, etc. Cette émission est moins pire que forum (navire amiral de la gauche) mais penche très nettement à gauche ! Esther M. travaille où aujourd’hui ? comme par hasard ?

          2. Pour avoir été à l’origine d’ABE, je puis vous assurer que ses rapports avec la FRC furent distants. En donnant des informations objectives sur des produits et des services on remplit un devoir de service public. Le prix d’un produit et sa qualité ne sont pas des secrets d’Etat. Le droit des consommateurs à être informé est une idée de bon sens. Le droit de les tromper par la publicité un non sens.

          3. Opposer les droits des consommateurs à ceux du citoyen = une idée de gauche.

            Tous ceux qui se présentent comme défenseurs des consommateurs, sont des politiciens de gauche.

            A droite, on privilégie le libre marché et la responsabilité individuelle.

            A ABE, on privilégie les réglementations tatillonnes, le démantellement des régies publiques et on y ment à la ménagère. On lui fait croire qu’acheter moins cher est un progrès, alors que son pouvoir d’achat résulte, en Suisse, des protections tarifaires, de l’existence de son emploi et du fonctionnariat.

            ABE est la carricature de la socialedémocratie de gauche, soit une émission construite pour des bobos fonctionnaires qui se lèvent à 09h00 et se rendent à vélo faire leurs courses dans un supermarché bio avant de commencer une “dure” journée de labeur à nos frais.

            https://m.youtube.com/watch?v=NUW3tw6e7wg

          4. Le libre marché qui est notre règle suppose la rencontre entre l’offre et la demande. Pour remplir son rôle celle-ci devrait avoir une information parfaite de l’état du marché, des prix et des qualités. C’est un idéal inatteignable mais le minimum est de fournir au consommateur la meilleure information disponible.
            Votre accusation de mensonge est particulièrement grave et non fondée, car toute fausse information est susceptible d’un action judiciaire. Au début d’ABE dans les années 70, les producteurs ont systématiquement engagé des actions judiciaires qui ont finalement démontré que l’information diffusée était toujours fondée sur une enquête, l’achat des produits et l’analyse en laboratoire.
            Je me permets de rappeler que Migros et Coop ont ainsi été dénoncées pour substituer les étiquettes de péremption lorsque la date était dépassée. Cela me paraissait tellement invraisemblable que j’ai effectué moi-même des vérification. Et c’était bien le cas.

          5. “car toute fausse information est susceptible d’un action judiciaire”.

            Pas ce que j’ai dit.
            Le mensonge est idéologique et politique.

            ABE fait croire qu’une baisse des prix en faveur des consommateurs = un bien pour la société.

            C’est faux.
            Une société fondée sur le consommateur = un rêve de la gauche sociodémocrate.

            Dans la réalité, il n’est pas possible de garantir notre pouvoir d’achat si on cherche le prix le plus bas.

            Tous nos problèmes actuels résident dans ce mensonge.

            Il est plus important de garantir des infrastructures, un savoir-faire, des emplois en Suisse que protéger les consommateurs. La contre-partie est la paix du travail et des salaires hauts.

            Nous n’aurions jamais dû ouvrir Swisscom, la Poste, l’électricité, les transports, l’assurance-maladie à la concurrence du moins-disant!

            Pour un pays comme la Suisse, il est impossible d’investir dans notre avenir et de payer des bons salaires avec cette idéologie gauchiste d’ABE.

            ABE, Monsieur Prix, la FRC = la gauche qui scie notre pouvoir d’achat au nom de la protection des consommateurs.

            Après oui, parfois, ABE a dénoncé des choses utiles. Cela ne retire pas le fait qu’il s’agit d’une émission de gauche. Même la gauche n’a pas tort tout le temps.

          6. Tout dépend de votre définition de la gauche. Personnellement je me suis tenu à distance des idéologies de gauche comme de droite par suite de mon métier de chercheur scientifique. La seule chose qui m’est intéressé est la réalité. ABE ne s’est pas tenu à promouvoir les produits les moins chers mais ceux qui réalisaient le meilleur rapport qualité prix. Sur le marché libre certains réussissent mieux que d’autres et méritent que cela se sache. Pour moi c’est une réalité objective.
            Si elle vous dérange c’est que vous concevez le marché comme influençable par toutes les méthodes utilisables afin que celles-ci compensent les déficits de compétence.

          7. Au sujet d’ Infrarouge, désolé, cette émission met en scène des défenseurs de thèses opposées, oui, mais à condition qu’ils pensent tous la même chose sur certains sujets comme par exemple la vaccination covid et l’interdiction de soigner cette maladie.

            Pourquoi le symathique Alexis Favre, présentateur d’Infrarouge, n’a-t-il jamais invité le Prof Dr Raoult, ni le Prof Dr Péronne ? C’est la preuve que cette émission est une émission de propagande où la liberté d’expression doit être soigneusement canalisée dans le tunnel très étroit des opinions autorisées par le vrai pouvoir.

            En l’occurence dans l’affaire covid chacun a senti où était le vrai pouvoir. Infrarouge a été son porte voix zélé, passant sous silence toute voix divergente. C’était écoeurant.

            Le mensonge de base selon lequel il était impossible de traiter le covid, a été défendu avec acharnement comme un dogme. Ceux qui le contestaient n’ont pas eu voix au chapitre. Personne ne peut nier ce fait.

          8. Ou je suis simplement pour une Suisse des PME, produisant localement et employant des résidents, aidées par des régies publiques fortes.

            ABE n’examine pas le rapport qualité/prix, mais le prix/capacité à se conformer à des normes bureaucratiques européennes et toujours plus nombreuses.

            A 99%, c’est une prime aux grandes multinationales étrangères face aux PME suisses, car ces dernières ne peuvent pas s’adapter aussi rapidement aux nouvelles normes de l’UE, conçues sur la base du lobbyisme des multinationales.

          9. @Pas d’accord.

            C’est parce que vous vous êtes impliqué dans le sujet et avez cherché vos propres informations.

            Mais la RTS le fait en permanence. Le “débat” est de façade. Ils vont soit inviter un alémanique de droite qui s’exprime mal en français soit inviter une personne romande de droite qui se dit opposé, mais sur des nuances. Typiquement, il dira qu’il est pour (sur le principe), mais que c’est trop cher ou mal pensé. Il n’y a donc pas débat sur le fond, mais sur la forme, ce qui permet d’irriguer l’opinion des idées de la gauche.

            En revanche, du côté gauche, lorsqu’ils sont dans le camp opposé, la RTS prendra soin d’inviter un opposant qui s’exprime bien et qui avancera une opposition dogmatique.

            La RTS s’assure donc que les participants pensent globalement “ni de droite ni de gauche, mais à gauche”.

            Je vous invite à regarder:

            La pensée de droite:
            https://m.youtube.com/watch?v=xmwGkwO6lOg

          10. @NOBILLAG

            Vous étiez parti d’ABE et nous voici à Mediapart, dont il n’était même pas été question plus tôt, que l’on sache – puis, de Mediapart vous swappez sur la RTS avant de pivoter vers le régime police/école (ou école de police). Votre dextérité à tourner en rond, voire à faire du sur-place, est remarquable. Seriez-vous adepte du mouvement brownien ?

            J’ai collaboré avec la RTS bien avant que Darius Rochebin ne me ravisse la belle – à vrai dire, je n’avais pas son talent de tripoteur d’arrière-trains, à ce grand ami d’anthropos, notamment du côté femelle. Pendant mon premier séjour aux Etats-Unis, j’étais aussi, entre autres, correspondant de l’Agence France-Presse, qui est un service public. Je ne crois donc pas être tout à fait imperméable aux contraintes de la fonction d’Etat, ceci d’autant moins que j’ai aussi été fonctionnaire à plus d‘une reprise, en particulier comme enseignant. Et là, en assimilant flics et profs, pour avoir donné un grand coup d’épée dans l’eau, le vôtre était imparable.

            En effet, à nous autres enseignants n’est-il pas reproché d’avoir des manières de flics ? Claude Duneton, enseignant, écrivait à ce sujet : “On dit que les profs ont des manières de flic! Quelle erreur! Il suffit de réfléchir deux minutes: ce sont les flics qui ont adopté nos manières.” (Claude Duneton, «Bonnes manières» in «Le Monde de l’Education», octobre 1979, p. 34).

            Comme je n’ai pas pour habitude de scier la branche sur laquelle je suis assis, je serais bien le dernier à vouloir «défunder» (excellent exemple de français mondialiste, soit dit en passant) la police. J’ai d’ailleurs toujours été bien poli avec la Maréchaussée. Mais ce que vous semblez ignorer c’est qui inculque sa flouze de bidet gauchiste aux enseignants – pour l’école de police, je ne sais pas, même si j’ai enseigné à de futurs auxiliaires de police, les «polaux» comme on les appelait dans mon école et que ceux-ci ont été parmi mes meilleurs élèves, sans jamais me poser de problème de comportement et les seuls à venir en classe bien équilibrés, aux physique comme au mental, par le fait même de leur formation. Je les ai toujours regrettés. Si ce n’avait été que pour eux, je serais resté prof à vie.

            Mais revenons au lavage de cerveau pédagogique: comme tout aspirant au métier d’enseignant, autrefois réputé le plus merveilleux du monde mais aujourd’hui toujours plus difficile à distinguer du plus vieux, j’ai dû subir le stage obligatoire de la formation pédagogique, sorte d’école de recrues pour futurs pions de la République. C’est là qu’on endoctrine les chiens de garde du système – là qu’on leur seringue ‘ad nauseam’ les doctrines les plus fumeuses sur la centration socio-constructiviste sur l’élève, les théories d’éveil, édulcorant soporifique destiné à anesthésier l’élève contre toute velléité d’esprit critique, et la pédagogie par objectifs – discours de droite s’il en est un. En effet, qui a des objectifs sinon les entreprises et les militaires?

            Est-ce d’ailleurs un hasard? Le fait est que le directeur de la formation pédagogique était un ancien commandant d’artillerie qui s’inspirait des méthodes du “boot camp” pour faire marcher son école au pas de l’oie, et plus d’un de ses subordonnés était gradé. Dans le genre «Total bullshit», ces précurseurs de la post-vérité étaient imbattables.

            Quoi de surprenant si l’un de mes camarades stagiaires, docteur en physique valaisan enrôlé dans les troupes d’élite de montagne, me disait qu’il vivait sa formation comme une seconde école de recrues? Sous d’autres latitudes on pourrait assimiler la formation des maîtres à une “opération militaire (très) spéciale”.

            Quand vous affirmez, sans en apporter la moindre preuve, que c’est la gauche qui inculque son idéologie aux policiers et aux enseignants, ne vous trompez-vous pas de cible? C’est exactement l’inverse qui est vrai – comme autrefois l’Eglise imposait le célibat aux prêtres pour mieux les tenir sous son contrôle, l’instruction publique, qui a usurpé le rôle éducatif de l’Eglise, n’a-t-elle pas toujours préféré prendre les devants en coupant l’herbe sous les pieds, par la surveillance et le contrôle, de ceux qui pourraient la juger un jour?

            Il est vrai qu’à notre époque où la confusion des genres est la norme, et en particulier dans un pays dont les citoyens sont réputés pour avoir un flic et un prof dans l’âme, il est bien difficile de dire qui est qui.

            “Flic ou prof, qu’est-ce qui est pire ? Flic, c’est meilleur pour l’image de marque, paraît-il.” (Claude Duneton, encore lui)

          11. Vous êtes volubile et manquez de clarté dans l’objet de vos propos.

            Sachez cependant que j’ai le plus grand respect pour l’ATS/AFP et que j’aimerais que la RTS disposât de la même rigueur dans l’objectivité des faits.

            Je viens de lire cet article de Watson (oui, encore un autre journal).

            https://www.watson.ch/fr/international/etats-unis/562935376-josh-hawley-le-plus-grand-lache-de-la-politique-americaine

            A votre avis, l’emploi de ces qualificatifs s’applique à quel camp ? Aucun parti-pris éditorial ?

            1) lâche, hypocrite, poule-mouillée, partisan, aspirant-tribun, risée de la nation, pseudo-révolutionnaire, vraisemblablement pris de panique, très ambitieux,

            2) enquête méticuleuse, bien résolue, aborder les sujets préoccupant la base du parti, succès grandissant,

          12. En tout cas, pour le Blick, Mediapart est bien un “journal de gauche”.

            “Le journal de gauche, habitué à s’en prendre au système, met …”

            https://www.blick.ch/fr/news/monde/colere-et-accusations-adama-traore-cette-mort-qui-hante-les-banlieues-francaises-id17703460.html

            Il doit donc être possible d’objectiver la ligne éditoriale de la RTS.

            Pour moi, selon mon ressenti qui vaut ce qu’il vaut, notre tv publique a bien une ligne éditoriale politique de gauche.

          13. @NOBILLAG

            “A votre avis, l’emploi de ces qualificatifs s’applique à quel camp ? Aucun parti-pris éditorial ? […]”

            C’est une excellente question, je vous remercie de l’avoir posée.

            Traduisez: Ma réponse est que je n’en ai pas sinon, à tout prendre, celle-ci:

            On constate qu’une fois encore, faute de pouvoir prouver vos allégations, vous avez l’art de détourner le débat (ou de noyer le poisson). Nous voici maintenant sur le site de Watson et son reportage sur l’assaut du Capitole – bien loin d’ABE et de son prétendu “gauchisme”, non?

            Ai-je été assez bref?

            @ALINE D.

            Oui, Mediapart est bien un journal de gauche et ne le cache pas. Nul doute qu’il apprécie la publicité gratuite que lui offrent “Blick” et vous-même en le rappelant.

            ABE

          14. Ce que je trouve génial avec les gens de gauche c’est qu’ils se croient autorisés à juger en permanence la pensée des autres. Ils nous racontent leur vie, puis lorsqu’ils sont confontés à des éléments qui les gênent, ils endossent leur habit de juge et affirment sur un ton péremptoire: vous êtes hors sujet, vous n’avez pas prouvé, vous ne pensez pas bien, vous êtes sot, etc.

            Et bien, chers penseurs de gauche, dites-nous en quoi ABE ne défend pas l’idéologie pro consommateurs?; et en quoi cette idéologie n’est pas un monument de la pensée de gauche?

            Veuillez donc descendre de votre hauteur, vous mettre à hauteur d’hommes et présenter une argumentation à l’appui de vos dénégations.

            Ce sera drôle si vous essayez de démontrer que ABE n’a pas une ligne politique de gauche. Les syndicats aussi, tant que vous y êtes…

          15. Les syndicats ont une ligne de gauche parce que c’est leur fonction. Il n’y a rien de déshonorant à cela.
            ABE et la TSR n’ont pas une ligne de gauche parce que leur fonction est de renseigner de façon objective. Seul les classera à Gauche celui qui voudrait un service public d’information ne diffusant qu’une idéologie de droite, façon Trump, Orban ou Poutine.

          16. “…dites-nous en quoi ABE ne défend pas l’idéologie pro consommateurs?;”

            Peut-être conviendrait-il que vous définissiez d’abord ce que vous entendez par “idéologie pro consommateur”. Existe-t-il un “Manifeste du parti consumériste” comme il en existe un du parti communiste? Ou un “Mein Kampf” de l’agriculture bio? (Faut-il rappeler que Hitler était végétarien et que Lénine a rétabli une forme de capitalisme avec sa désastreuse “Nouvelle Economie Politique” (NEP)?)

            Existe-t-il aujourd’hui un seul ouvrage du niveau de celui de Ralph Nader, paru en 1973, “The Consumer and Corporate Accountability”, de “It Happened in the Kitchen: Recipes for Food and Thought” ou encore de “The Frugal Shopper (avec Wesley J. Smith) du même auteur? C’est en 1965, année où j’ai commencé mon stage de journaliste en Californie (navré d’en rajouter à mon inculture bio) que Ralph Nader, de confession grecque orthodoxe, a publié un livre destiné à faire date dans la défense des consommateurs face aux lobbies industriels, “Unsafe at any speed” (Dangereuse quelle que soit la vitesse). Dans ce véritable best-seller, qui a marqué toutes celles et ceux de ma génération, il attaquait frontalement la très puissante industrie automobile américaine (les Big Three de Detroit) et plus particulièrement le mastodonte General Motors (GM). Un mouvement tel que celui d’ABE ne s’inscrit-il pas dans la continuation de l’action et de la pensée de ce précurseur de la défense des consommateurs? Si c’est pêcher par “gauchisme” que de le croire, alors encore une fois, je plaide coupable.

          17. Vous êtes convaincu de la neutralité de la RTS car vous avez exactement la même ligne politique. Vous la trouvez donc équilibrée.

            Si vous demandez à 100 inconnus la position éditoriale, 87 vous répondront qu’elle est de gauche. C’est une évidence, surtout pour ABE.

            Le directeur de la SSR a même dû s’expliquer sur le biais de ses chaînes et de ses collaborateurs.

          18. @ M. O. C.
            Ralph Nader est un militant vert de gauche. Merci donc d’avoir illustré et confirmé mes propos.

            @ M. Neirynck
            Je vous prédisais, en effet, le résultat du sondage.

            Je constate que vous avez, tout deux, aucun argument à opposer à cette évidence: la RTS a une ligne éditoriale politique de gauche et ABE en est le plus flagrant exemple. CQFD.

            Defund SSR.

        2. “C’est l’opinion typique d’un homme de gauche qui a été conforté dans ses idées par des programmes tv de gauche.”

          Un(e) journaliste n’est ni de droite, ni de gauche. Dans leur écrasante majorité, les journalistes servent d’abord les intérêts des media qui les emploient, que ce soit la presse écrite ou audio-visuelle. Le prétendu “gauchisme” que vous leur attribuez est typique de quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds dans une rédaction. Affirmer que tous les journalistes sont des gauchistes sans rien connaître au monde de la presse, ce n’est pas juger, mais préjuger.

          Un(e) journaliste ne lit pas son journal avec les mêmes yeux que ses lecteurs. Il connaît les techniques de base requises pour agir sur leur opinion. Ces techniques sont quasi universelles et remontent au moins à Aristote, père des mass media. Non seulement la numérisation n’y a rien changé mais elle les rend, au contraire, encore plus manifestes.

          Il est donc tout à fait ridicule de soupçonner Monsieur Neirynck, qui peut justifier d’une longue expérience des media, de “gauchisme”. Ce qui est non pas de gauche, qui suppose un minimum de jugeotte, mais tout simplement gauche, c’est bien une remarque telle que la vôtre.

          1. Je ne dis pas que les journalistes d’ABE sont de gauche. Je dis que la ligne éditoriale d’ABE, et l’idéologie pro consommateurs qui la soustend, est de gauche. Merci de mieux me lire la prochaine fois.

            Et, oui, je pense que M. Neyrinck, qui a participé à la création d’une émission de gauche, est un politicien de (centre) gauche. Mais, là, j’enfonce une porte ouverte.

        3. Pour ma part, j’ai plutôt l’impression que les jérémiades permanentes entretenues par l’UDC et les libéraux sur cette question ont conduit la TSR à donner à ces deux partis une prise de parole quasi systématique. À tel point que lorsque les jeunes socialistes lancent une initiative, c’est le journaliste qui lit l’intitulé de l’initiative (30sec), et on a droit à une interview de M. Nantermod qui a 2min pour nous expliquer à quelle point c’est une mauvaise idée. C’est purement subjectif, mais j’ai le sentiment que depuis 2-3 ans, il y a un net glissement dans ce sens.
          Cela dit, si pour vous le PDC est le centre gauche, il ne doit en effet pas y avoir grand chose à droite de vos idées.

          1. Et vous pouvez bien sûr me citer un autre exemple d’une initiative lancée par les jeunes de n’importe quel parti de droite (pdc compris) qui aurait eu les honneurs de passer à l’antenne de la RTS ?

            Soyons sérieux.
            Le simple fait que la RTS mentionne les projets des jeunesses socialistes, sans jamais mentionner ne serait-ce que l’existence des jeunesses politiques autre, est une preuve de son dysfonctionnement.

            La RTS a même réussi l’exploit d’interviewer Colin Vollmer, porte-parole inclusivité du PS, pour illustrer le camp fédéral du scoutisme !

            https://www.rts.ch/play/tv/redirect/detail/13263499

            Même quand il y a un mouvement apolitique, ils nous sortent un porte-parole du PS (et se cachent bien de le dire) !

        4. “Je ne dis pas que les journalistes d’ABE sont de gauche. Je dis que la ligne éditoriale d’ABE, et l’idéologie pro consommateurs qui la soustend (sic), est de gauche.”

          Comme un(e) scientifique, un(e) journaliste laisse parler les faits – ‘solamente i fatti’- et garde ses opinions personnelles au vestiaire. Journaliste de formation, j’ai appris le métier dans un quotidien de la région de Los Angeles au milieu des années soixante.Notre journal, qui a obtenu le prix Pulitzer du journalisme d’enquête en 1968 et a été classé par le magazine “Newsweek” parmi les dix meilleurs quotidiens régionaux des Etats-Unis, avait une ligne éditoriale de centre droite bien marquée. Pourtant, son indépendance – appelez-la “idéologique” si vous voulez – ne l’était pas moins. il a refusé de soutenir la candidature de Ronald Reagan au poste de gouverneur de la Californie.

          Dès son entrée en fonctions comme nouveau gouverneur en janvier 1967, la première mesure que Ronald Reagan a prise fut de licencier le président de l’Université de Californie (UC) à Berkeley, Clark Kerr, qu’il accusait d’être un “dangereux libéral” (entendez: “gauchiste”) et rendait responsable à titre personnel des désordres contestataires qui régnaient sur les campus de la prestigieuse université. Kerr, économiste de renommée mondiale qui se savait surveillé par le FBI, avait choisi notre journal pour donner sa version des faits. Je n’ai jamais oublié son entrée à la dérobée dans la rédaction un matin pluvieux de février de cette année-là par une porte de service, venant du parking et non par l’entrée principale, son pardessus détrempé, son crâne de quadragénaire déjà dégarni et avec la démarche voûtée d’un repris de justice. “Qui est ce fugitif, ce sans-grade, ce paria – un évadé d’Alcatraz?”, nous étions-nous demandé alors, mes collègues et moi. Aussitôt entouré par le directeur-propriétaire et les principaux rédacteurs du journal, prévenus de sa venue, Kerr a été emmené au bureau du “managing editor” (fonction intermédiaire entre la rédaction et l’administration dans la presse américaine, sans équivalent dans la presse européenne). Il avait été convenu entre le président déchu de l’UC et les responsables du journal que leur entretien resterait secret. Notre journal n’a pas moins été parmi les premiers à avoir appris ce jour-là que Kerr avait été victime d’un coup monté fomenté par Reagan, de collusion avec le directeur du FBI et celui de la CIA, ancien ‘alumnus’ de Berkeley et ami de Reagan.

          En 1967, nous avons publié une série d’enquêtes, auxquelles j’ai pris part, dénonçant les malversations de magistrats et élus locaux au préjudice de minorités ethniques. Ces enquêtes nous ont valu une série de procès qui nous ont menés jusqu’à la Cour Suprême des Etats-Unis – procès que notre journal à tous gagnés. Cela faisait-il de nous des gauchistes pour autant?

          Comme celle du citoyen, depuis quand la défense des consommateurs est-elle un délit? Si ABE et Monsieur Neirynck, lorsqu’ils dénoncent des pratiques de la Coop et de la Migros confirmées par les faits, sont coupables de tendances “gauchistes”, alors je veux bien plaider coupable comme encore plus à gauche que la gauche la plus caviardée.

          ABE

          1. Vous êtes amusant.

            Mediapart est un journal de gauche. Nous sommes tous d’accord. Pourtant, Mediapart a dénoncé les violences sexistes et sexuelles de la gauche. Et c’est normal. Cela n’en fait pas un journal de droite.

            Ce que vous ne comprenez pas, c’est que le service public doit, lui, être idéologiquement neutre. La RTS n’est pas un média comme les autres.

            Pourtant, la gauche trouve p. ex. que le service public de la police/école est trop à droite. Elle impose dès lors des cours aux policiers/enseignants de sensibilisation à la pensée de gauche, à la fragilité de gauche, etc. Et toute la gauche applaudit cette refonte, afin que les policiers/enseignants adoptent les codes de gauche. Puis la RTS se sert des codes de gauche pour critiquer le travail de la police/école.

            La RTS a une ligne éditoriale de gauche, pro UE, pro mondialisation, pro progressisme. Tout le monde en est conscient. Sauf que la gauche tient à son porte-étendard et interdit la critique. Un journaliste, qui pense à gauche, pense juste et sa critique est interdite.

            Or j’aimerais une RTS idéologiquement neutre, donnant la parole équitablement à tous.

            Donc, comme je suis insatisfait de la qualité de la RTS, je dis defund la SSR. Et vous, vous dites defund la police. 😆

    1. Le résultat de la BNS dépend du marché des monnaies sur lequel aucun politicien de droite ou de gauche n’a d’influence.

      1. Je vous invite à le dire à celui qui a détruit les hôpitaux publics dans le canton de Vaud et qui s’attaque maintenant à la Confédération:

        – “On sait donc que, structurellement, la BNS présentera chaque année un bénéfice de 20 milliards. C’est une nouvelle donne.”

        – “Pourquoi cet argent ne revient-il pas? Là, ça sent la manœuvre. Je le pense.”

        – “Non, maintenant que la BNS réalise régulièrement des bénéfices record, il n’est plus fondé. Et la tendance va se poursuivre, ou alors ils ne croient plus au capitalisme. Si tel est le cas, il faut que le Conseil fédéral déclare qu’il ne croit plus au capitalisme. Ce serait un scoop!”

        https://www.illustre.ch/magazine/pierre-yves-maillard-le-moment-est-venu-de-se-battre-pour-lavs

        PYM, qui a prouvé ses erreurs politiques à maintes reprises, doit démissionner. A défaut de servir, il pourrait disparaître en prenant sa retraite politique.

  20. Si vous voulez passer l’hiver, ne cliquez pas sur ce lien !

    https://m.youtube.com/watch?v=kJQP7kiw5Fk

    “Rabih Bashroush, un chercheur de l’Université East-London et membre du projet Euroca financé par la Commission européenne, a calculé combien les 6 milliards d’écoutes du clip vidéo de la chanson «Despacito» ont demandé en énergie. Cela correspond à la consommation d’électricité du Tchad, de la Guinée-Bissau, de la Somalie, de la Sierra Leone et de la République centrafricaine réunies en une seule année, peut-on apprendre par la BBC: «Les émissions totales pour diffuser cette chanson pourraient être de plus de 250’000 tonnes de dioxyde de carbone».”

  21. On a pas déjà assez de problèmes ? pour que des parlementaires UDC et Verts nous fassent une Pelosi…

    La médiocrité de notre représentation politique est affligeante !

    https://www.letemps.ch/suisse/ambassadeur-chine-esperons-suisse-saura-distinguer-vrai-faux

    Après l’affaire Maudet, y a pas matière à ce que le Ministère public de la Confédération s’intéresse à ces voyages tout frais payés… ?

    https://www.letemps.ch/suisse/voyages-discrets-gratuits-parlementaires-taiwan

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