Qui désinforme qui ?

 

 

 

Le blog précédent a donné lieu à de très nombreux commentaires mettant en cause l’impartialité des médias suisses, qui se livreraient, selon les commentateurs, à une désinformation, aussi grave que celle pratiquée en Russie. Certains esprits sont persuadés que la majorité des médias suisses diffusent de fausses informations et s’abstiennent d’en diffuser d’autres authentiques. Bref que la presse est aux ordres, voire contrôlée, par la Confédération ou par des lobbies jamais identifiés.

Pour juger sur pièces, considérons deux extraits du site TSR Info :

«  “Poutine l’incompris”, titrait la Weltwoche à quelques heures de l’attaque russe contre l’Ukraine. L’hebdomadaire proche de l’UDC reflète les vues d’une partie des élus du parti envers Vladimir Poutine. Aujourd’hui, la direction de l’UDC suisse s’oppose aux sanctions économiques contre la Russie au nom de la neutralité, une position qui divise la base du parti. »

« Magdalena Martullo-Blocher, patronne d’EMS Chemie et fille de l’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, invite les collaborateurs d’Ems-Chemie à se passer de l’expression “guerre en Ukraine” à l’interne et à parler de “conflit ukrainien”. L’entreprise suisse de la conseillère nationale … entend ainsi protéger ses employés en Russie….Selon les deux courriels d’Ems-Chemie, les employés doivent utiliser l’expression “conflit ukrainien”, car l’utilisation du mot “guerre” en rapport avec l’Ukraine est passible de prison en Russie. Cette mesure doit donc permettre de protéger les employés de l’entreprise suisse, notamment en Russie, ainsi que les affaires du groupe, écrit la direction. Les chefs des différentes divisions sont appelés à veiller au respect de cette règle.»

Que penser de ces deux dépêches ? C’est vrai ou c’est faux ? Si c’est faux, cela signifierait que la direction de l’UDC serait en réalité d’accord d’appliquer les sanctions et que la direction d’EMS-Chemie n’imposerait pas à ses employés d’éviter de prononcer le mot guerre. La TSR aurait inventé de toute pièce ces deux fausses informations pour déconsidérer l’UDC.

Mais celles-ci n’ont pas du tout été démenties et donc elles sont vraies. La TSR ne se livre pas à la désinformation. Elle publie deux informations véridiques qui nuisent à l’image de l’UDC et de de la famille Blocher dans l’opinion publique suisse. Si elle ne les avait pas publiées, c’est alors qu’elle aurait pratiqué la désinformation par abstention. Elle remplit donc son rôle de service public, mieux que des journaux qui ont esquivé ces publications. Cette diffusion n’est du reste pas sans danger : la TSR est menacée par une proposition de l’UDC de réduire drastiquement sa subvention. Un service public se met en opposition avec le premier parti suisse dont dépend son budget.

Les commentaires qui critiquent l’impartialité de la TSR proviennent de milieux qui auraient sans doute préféré que ces deux informations soient tues. Ils entretiennent donc une conception de l’information toute particulière : celle-ci ne peut mentionner que ce qui est favorable à leur parti et au-delà à une fraction de l’opinion publique dite populiste.

On en retrouve l’équivalent dans la plupart des pays. En France on peut même l’évaluer à 30% à l’occasion de la campagne présidentielle. Aux Etats-Unis la moitié des Républicains croient toujours que l’élection de Biden fut frauduleuse. La Hongrie refuse le passage d’armes à destination de l’Ukraine.

Poutine ferait-il école avec sa guerre qui n’en est pas une ? Son prestige demeure pour certains. Il suffirait d’être nationaliste pour être justifié quoi que l’on fasse. On laisse entendre qu’il se bat légitimement contre les Etats-Unis en détruisant l’Ukraine. Il existe ainsi une internationale populiste qui se rejoint sur les mêmes thèmes : chaque Nation est élue et se doit de rester pure en refusant l’immigration ; les universités sont des lieux de corruption mentale investies par des gauchistes ; la médecine officielle est entre les mains de firmes pharmaceutiques et mieux vaut se soigner par des remèdes naturels ; tous les musulmans sont des terroristes en puissance ; les politiciens élus sont corrompus de nature ; la démocratie élective est une dictature secrète ; la dictature est la véritable démocratie ; l’Ukraine est coupable de se défendre.

La guerre d’Ukraine dépasse les frontières de ce pays. Elle représente le conflit entre deux conceptions de la société. Comme en 1940, le camp des démocraties se réduit de plus en plus, tant l’aspiration à la dictature se répand. La Suisse n’en est pas exempte.

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

70 réponses à “Qui désinforme qui ?

  1. Bonjour,
    Je lis aussi sur d’autres blogs beaucoup de ces commentaires pro-russes, extremistes, souvent incohérents et absurdes. Il y a une petite minorité de trolls qui est très active, je suppose qu’il passe leur journée à répandre leurs arguments. J’ai même lu qu’il y a des programmes d’intelligence artificielle qui font ça automatiquement! Bref cela donne l’impression que beaucoup de gens partagent ces arguments mais ce n’est pas le cas. Néanmoins, comme souvent, une minorité très bruyante influence le débat, donc ce n’est pas sans effet.

  2. J’exècre l’UDC, Poutine et la guerre.

    Je pense néanmoins que la TSR a choisi un camp et ne publie pas les informations négatives sur les exactions des milices ukrainiennes. Ces informations peuvent être trouvées, mais pas sur la TSR.

    1. Selenski est membre d’un parti proche idéologiquement de l’UDC;
    2. La TSR n’explique pas l’origine du terme dézanification (guerre des roses) et n’expose pas les exactions récentes commises contre les populations russophones qui ont justifié ce terme.
    3. Les milices ukrainiennes commettent des crimes de guerre contre les Russophones depuis 2014, faisant plusieurs dizaines de milliers de morts;
    4. Les prisonniers russes (généralement de jeunes conscrits) sont torturés;
    5. Selenski a fait exécuter plusieurs de ses négotiateurs et des généraux fuient à l’étranger;
    6. Des forces spéciales américaines et européennes sont présents en Ukraine et se sont eux qui utilisent les armes modernes contre les Russes;
    7. L’Ukraine a voulu torpiller les négotiations de paix en frappant sur le sol russe vendredi.

    Et oui, la Russie est l’agresseure, tue, torture, détruit, et la CPI doit enquêter, instruire et juger les criminels de guerre. Mais, là, on parle de l’Ukraine.

    En d’autres termes, la présentation de l’information de la TSR respecte les 10 principes de la propagande de guerre:

    1. L’Ukraine ne veut pas la guerre ;
    2. la Russie est la seule responsable de la guerre (aucune mention des crimes commis sur les russophones au Donbass) ;
    3. le chef du camp adverse a le visage du diable (ou est fou, malade, etc.) ;
    4. c’est une cause noble que l’Ukraine défend et non des intérêts particuliers ;
    5. l’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si l’Ukraine commet des bavures c’est involontairement ;
    6. l’ennemi utilise des armes non autorisées ;
    7. l’Ukraine subit très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes ;
    8. les artistes et intellectuels soutiennent la cause ukrainienne ;
    9. la cause de l’Ukraine a un caractère sacré ;
    10. ceux (et celles) qui mettent en doute la présente propagande sont des traîtres.

    1. D’où viennent ces informations “que l’on ne trouve pas sur la TSR”. C’est bien la question.

      1. Pourquoi la TSR publie sans esprit critique ou mise en perspective la propagande de guerre ukrainienne ?

        « La seule solution que je vois, estime Colin Gérard, c’est un traitement journalistique sérieux, qui ne se laisse pas submerger par l’émotion, ainsi que des chercheurs qui font leur travail d’analyse et d’explication. »

        https://www.rfi.fr/fr/europe/20220321-guerre-en-ukraine-toutes-les-propagandes-ne-se-valent-pas

        Pourquoi ne publient-ils alors pas les déclarations de la femme enceinte ? après avoir largement publié sa photo ? et dénoncé les fakenews russes à son propos ? parce que ce qu’elle dit ne colle pas avec le récit ukrainien ?

        https://m.youtube.com/watch?v=6sFVtTvjCm8

        Pourquoi y a-t-il une bonne propagande ?

        “Il n’empêche que les Ukrainiens aussi diffusent de fausses informations. Ils amplifient largement les performances de leurs soldats, par exemple. « Il y a une partie propagandiste dans la communication ukrainienne, confirme Maxime Audinet. Elle héroïse les soldats morts et insiste sur le martyr du peuple ukrainien. C’est une propagande réactive, défensive, qui vise à soutenir le moral des troupes. »”

        1. La désinformation consiste à diffuser de fausses nouvelles : “Il n’y a pas de guerre”
          La propagande est autre chose, le fait de tous les pays en guerre. Elle n’est pas de la désinformation si on parle du martyre réel du peuple ukrainien et de l’héroïsme réel de ses soldats. C’est l’inverse qui serait de la désinformation : “Le peuple ukrainien ne subit pas de martyre et l’armée ukrainienne est en débandade”

          1. Donc, quand la TSR diffuse l’audio de l’Ile aux serpents, c’est de l’information ?

            https://www.20min.ch/fr/story/voici-l-exemple-typique-de-propagande-et-contre-propagande-349296672398

            alors qu’il n’y a eu aucune perte et que les douaniers s’étaient rendus ?

            Ou que la TSR a massivement diffusé l’image de la femme enceinte à la maternité de Marioupol mais refuse de diffuser son interview ? toujours de l’information.

            Vous me prenez pour un troll poutinolatre. Je demande juste :”aux internautes, surtout ceux qui ne vivent pas au cœur de ce genre de drames, de «prendre du recul sur ce type de contenu, émouvant», et à ainsi «éviter de partager» les publications dont les informations sont impressionnantes, pour limiter la «mésinformation».”

            cqfd.
            Je m’arrête là pour cette semaine.

    2. Selon vous c’est de la propagande TSR que de transmettre les nouvelles suivantes:

      “1. L’Ukraine ne veut pas la guerre ;
      2. la Russie est la seule responsable de la guerre (aucune mention des crimes commis sur les russophones au Donbass) ;
      3. le chef du camp adverse a le visage du diable (ou est fou, malade, etc.) ;
      4. c’est une cause noble que l’Ukraine défend et non des intérêts particuliers ;
      5. l’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si l’Ukraine commet des bavures c’est involontairement ;
      6. l’ennemi utilise des armes non autorisées ;
      7. l’Ukraine subit très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes ;
      8. les artistes et intellectuels soutiennent la cause ukrainienne ”
      9. la cause de l’Ukraine a un caractère sacré ;
      10. ceux (et celles) qui mettent en doute la présente propagande sont des traîtres.”

      En conséquence les propositions contraires sont des nouvelles véridiques :
      “1. L’Ukraine veut la guerre
      2. La Russie ne veut pas la guerre
      3. Poutine est honnête et sain d’esprit
      4. L’Ukraine ne défend que des intérêts particuliers
      5. La Russie ne commet des atrocités que par distraction.
      6. La Russie ne bombarde pas des objectifs civils
      7. La Russie ne subit que peu de pertes
      8. Les artistes et intellectuels réprouvent la cause ukrainienne
      9. La cause de la Russie est sacrée
      10. Ceux qui mettent en cause la propagande russe sont des traitres qui méritent 15 ans de prison”

      Dans quel monde vivez-vous?

      1. Je vis dans le monde réel, celui où il existe une définition des principes élémentaires de toute propagande de guerre:

        https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Principes_élémentaires_de_propagande_de_guerre

        Si vous contestez ces principes, élaborez une réflexion. C’est en revanche absurde de dire qu’il existe une propagande de guerre russe (ce qui est admis par tous, moi y compris bien sûr) pour nier la propagande de guerre ukrainienne.

        Et je le dis aisément: La Russie est l’agresseure, commet des crimes de guerre et use de la propagande de guerre à un niveau industriel. Et il n’y a aucune équivalence possible entre la stratégie de propagande russe et la stratégie ukrainienne : la première est fondée sur le mensonge et la désinformation, la seconde sur l’émotion.

        L’Ukraine se défend donc de manière héroïque, mais y compris au moyen de la propagande…

        Et vous?
        Pouvez-vous reconnaître que l’Ukraine n’a d’autre choix que de mener une guerre sans merci sur le seul terrain où elle a l’avantage stratégique : l’espace informationnel ?

        Et qu’on DOIT attendre de la TSR un esprit critique et une vérification des sources avant de relayer la propagande des deux camps. Ce que la TSR ne fait pas, car elle a choisi un camp.

      2. “L’Ukraine veut la guerre”.
        La guerre permet de souder la nation et de faire l’union sacrée.
        L’Ukraine reçoit bcp d’argent pour cette guerre pour les Occidentaux, mais avec des soldats ukrainiens.

          1. L’Ukraine ne pouvait pas vouloir la guerre contre la Russie parce qu’elle n’avait aucune revendication territoriale et parce que son armée n’en était pas capable.

          2. Ça doit être frustrant.

            Etre convaincu que la RTS est géniale puis voir que tous les commentaires sont d’un autre avis.

            Majorité reste silencieuse ? Ou vague de mécontentement réelle contre un travail d’information de la RTS objectivement seulement passable voire médiocre?

            Et je ne vous pas si vous aviez eu le malheur d’écrire votre soutien pour la RTS sur twitter… ce n’est plus la télé de papa, mais la pravda…

    3. Vos affirmations 5, 6 sont particulièrement peu crédibles et formulées en termes très généraux, et vagues! D’où les tenez-vous? La 7e c’est juste une opinion facile à contrer, nulle: les russes ont bombardé plusieurs dépôts de carburant à travers toute l’Ukraine, et ça ne serait pas pour torpiller les négociations ? Selon vous ?

      1. Lisez mon lien… 🤦‍♂️🤦‍♂️🤦‍♂️🤦‍♂️

        Les dix « commandements » mis en avant par l’auteur sont avant tout une grille d’analyse pédagogique et critique. Elle n’a pas pour but de prendre parti, ou de prendre la défense des « dictateurs », mais de constater la régularité de ces principes dans le champ médiatique et social. Au ban des accusés, on retrouve tant les vaincus que les vainqueurs :

        « Je ne tenterai pas de sonder la pureté des intentions des uns ou des autres. Je ne cherche pas ici à savoir qui ment et qui dit la vérité, qui est de bonne foi et qui ne l’est pas. Mon seul propos est d’illustrer les principes de propagande, unanimement utilisés, et d’en décrire les mécanismes. »

        1. Il y a une différence entre le propagande qui utilise des faits et celle qui fabrique des mensonges

  3. Toujours un plaisir de se faire traiter de collabo nazi un dimanche matin. Merci 😅
    Cette phrase n’est pas écrite au 1e degré; je le précise pour les journalistes ! 😮‍💨

    Vous voulez un exemple de propagande ?

    https://www.blick.ch/fr/news/suisse/references-a-la-scientologie-frederic-borloz-a-t-il-efface-des-traces-sur-wikipedia-id17372031.html

    A la lecture de cet article, il est impossible de penser que ce politicien, de droite, n’a pas modifié wiki. Alors qu’il le dément, que le journaliste n’a aucune preuve qu’il ment et que le politicien apparaît crédible. C’est manifestement les scientologues qui toilettent les articles qui parlent d’eux, et pas le politicien vaudois.

    Vous allez dire que c’est un article courageux? Non, c’est une boule puante du journal. Le Blick jette l’oppropre sans aucune preuve sur un membre de la coalition de droite à quelques jours du scrutin.

    Vous avez lu un article de la même veine sur des politiciens de gauche et plus rares encore Verts ? Du coup, je suis un méchant car j’observe que la presse majoritaire est pro gauche ?

    Et vous avez déjà essayé d’écrire une ligne d’information objective sur la page wiki d’un candidat de gauche? Vous êtes immédiatement effacé (2-3 jours), et la presse vous appellera troll, poutinolatre, etc.. et comparera le pseudonymat aux règles du Ku Klux Klan (fallait oser)…

    https://www.blick.ch/fr/news/suisse/la-sociologue-jen-schradie-decrypte-le-web-les-trolls-dextreme-droite-sont-anonymes-le-ku-klux-klan-letait-aussi-id17370944.html

    Je précise: je ne suis pas un suprémaciste blanc (je ne suis pas Blanc), je n’ai pas la nationalité suisse (ou européenne), je suis marié à une Ukrainienne (cela ne s’invente pas), je ne suis pas membre du KKK et je ne vote pas. Je ne suis même pas de droite, plutôt de centre-droit…

    Mon idéologie? les libertés. Et j’aime la science et crois en la science et en l’humanité pour notre avenir. Je déteste les partis qui appellent à la peur pour capter des voix (UDC, Verts).

    Ma motivation? ces articles qui appellent à la censure et à la réduction de nos droits. Vive le pseudonymat!

    Honte aux censeurs (dont vous ne faites pas partie).

    Je cite le Blick:
    “En Suisse romande, sur Twitter principalement, on observe des «trolls» anonymes, souvent d’extrême droite. Ils semblent très organisés…

    Le phénomène a débuté lorsque les médias ont permis à leur lectorat de commenter leurs articles. Ces trolls ont tendance à harceler des personnalités de gauche, des féministes, des antiracistes. Ils agissent en groupe, très rapidement, et ça n’est pas facile à vivre pour l’individu visé. Il y a même des bots (ndlr: des robots) qui font ce travail. Quand à leur anonymat, il ne me surprend pas. Les membres du Ku Klux Klan aussi étaient anonymes! Le but de ces trolls, de ces bots et de ces fermes à trolls est de créer le chaos!”

  4. Et pour faire plaisir aux journalistes…

    https://www.24heures.ch/le-ps-veut-des-toilettes-et-des-vestiaires-non-genres-dans-les-ecoles-652641365113

    Quelqu’un peut réveiller M. Payot et lui dire que des toilettes et des vestiaires non genrés à l’école = source de harcèlement contre les filles ? et un modèle d’oppression systémique ?

    Vous imaginez sérieusement envoyer vos adolescentes dans des VESTIAIRES non genrés?? C’est être conservateur que d’être contre ? Je dois être rassuré parce que la “nudité” y sera interdite? Du coup, c’est inclusif de devoir se cacher dans une cabine WC individuelle pour se changer ?

    C’est lutter pour la positivité de leur corps que de leur demander de se cacher pour le montrer ?

    🙈🙈🙈🙈🙈

  5. je suis tombé dans l’audimat,c’est la faute aux plutocrates.
    je suis tombé le diktat,c’est la faute à l’automate.

  6. “Qui désinforme qui ?” J’ai ma petite idée…
    “…par des lobbies jamais identifiés” Syndrome de l’autruche, naiveté ou désinformation délibérée?

    Pour ceux qui souhaitent un éclairage sur la guerre de l’information en cours, il y a le livre d’Ariane Bilheran et Vincent Pavan : Le débat interdit – Langage, Covid et totalitarisme.
    Pour ceux qui ont peur d’être désinformé par un écrit non approuvé par le ministère de la vérité, il y a la RTS, Heidi le Temps et autres médias de masse qui ont su garder le monopole de la vérité vraie (grace à l’omerta et la censure de tout ce qui remettrait en question le discours unique).

    P.S. Il faut se rappeler que la censure est un outil de contrôle des pensées. Quand nous n’avons pas accès à certaines informations, nous ne pouvons pas développer une pensée claire sur ce qui se passe vraiment. La censure infantilise, elle transmet le message : ne pensez pas par vous même – nous allons penser pour vous. Les ficelles du totalitarisme sont toujours les mêmes. Et loin d’apprendre de l’histoire, sommes-nous condamnés à revivre toujours les mêmes leçons?

  7. Pour être clair: je critique la TSR pour ses défaillances objectives de la couverture de la guerre d’agression de la Russie sur l’Ukraine.

    Cela étant, je suis pour l’Ukraine et je souhaite la défaite militaire la plus rapide possible de la Russie. Je prends pour un acquis de tous que la Russie désinforme.

    Nous avons cependant droit à un servic public de qualité, pas à une télévision qui diffuse de la propagande émotionnelle et est incapable de faire son travail d’informations.

    Je dénonce le fait qu’elle a choisi un camp dans une guerre qui n’est pas la nôtre.

    Un média doit informer, pas prendre parti pour un camp, même s’il s’agit du camp du bien.

    1. Il y a une différence radicale entre les mots propagande et désinformation : chaque camp dans un conflit fait forcément de la propagande ; il peut utiliser des informations exactes ou bien en inventer de fausses ; c’est clair que Russes et Ukrainiens font chacun de la propagande mais que les premiers inventent des faits et que les autres peuvent se contenter d’utiliser les faits réels, par exemple la destruction d’immeubles civils attestée par des films et le massacre des civils. C’est à la fois de la propagande et de l’information. Pourquoi la TSR ne la diffuserait-elle pas ? Parce que cela stigmatise la Russie?
      En revanche ce serait de la désinformation que de reprendre la doxa poutinienne selon laquelle ce n’est pas une guerre.
      En d’autres mots l’Ukraine est justifiée par la réalité d’une guerre d’agression qui s’en prend aux civils et à laquelle elle ne fait que se défendre. C’est à la fois un fait et de la propagande.
      La Russie ne peut pas diffuser des images de cette guerre puisqu’elle prétend que ce n’en est pas une. Elle est condamnée à la propagande par désinformation.

      1. Au moins, vous admettez que la TSR diffuse de la propagande de guerre.

        Je m’arrête là.
        Mais je vous invite à garder votre esprit critique et à vérifier si cette propagande ne contient pas de la désinformation.

        Ex: l’attaque de la maternité de Meriopol. Pourquoi le récit entourant les images de la femme enceinte qui a fait le tour des rédactions occidentales ne correspond pas avec l’interview de cette même femme ?

        https://m.youtube.com/watch?v=6sFVtTvjCm8&cbrd=1

        parce qu’elle est prisonnière des russes ? ou
        parce qu’elle dit la vérité ?

        Le mot “vérité” a encore un sens s’il contredit la propagande de guerre de la TSR ?

        1. Des images de villes ukrainiennes totalement détruites, des statistiques de millions d’Ukrainiens en fuite, me convainquent que cette propagande est factuelle et n’est pas de la désinformation. La TSR diffuse non seulement des images provenant des médias ukrainiens mais aussi et surtout des images prises par des journalistes occidentaux. C’est de l’information pure et simple et ce n’est même pas de la propagande ukrainienne.
          Du reste les autres télévisions occidentales diffusent ce même type d’images ou d’interview. Tandis que les Russes n’y ont pas accès et que la presse libre a été supprimée. La TSR ne fait de la propagande de guerre que dans votre perception imaginaire.

          1. “La TSR ne fait de la propagande de guerre que dans votre perception imaginaire.”

            Je vous rappelle simplement vos mots:

            “C’est à la fois de la propagande et de l’information. Pourquoi la TSR ne la diffuserait-elle pas ?”

            Je suis las. Je vous parle du manque d’objectivité de la TSR, vous me parlez d’émotions face à une guerre injuste et d’agression. Or je dénonce simplement le fait que la TSR reprend de la propagande de guerre émotionnelle.

            Ecoutez l’interview de la femme enceinte de Mariopol; comment les Ukrainiens ont refusé qu’elle nettoie son sang, comment elle a été sélectionné pour les images. La maternité a été attaquée, oui, puis le service propagande a fait que le journaliste d’AP puisse diffuser de l’émotionnel… Et la TSR a embrayé, demandant quasiment que l’on rentre en guerre à cause des images de ces femmes enceintes !

            Souhaitez-vous que l’Europe entre en guerre contre la Russie sur la base d’une opinion publique désinformée par une propagande de guerre ? N’avons-nous pas le droit à des faits authentiques, objectifs et sourcés ?

            Les images du déplacement en masse de millions de réfugiés, de bombardements sur les civils… ne sont-elles pas suffisantes ? Il faut en plus reprendre de la propagande de guerre émotionnelle ?

    2. J’observe moi aussi que les médias tels TSR et journaux romands et français, anglais etc. ont tendance à diffuser les informations les plus émouvantes. J’aimerais plus de faits avérés, de données quantitatives, d’informations sur ce qui se passe derrière les façades de cette tragédie, des réponses à mes pourquoi.
      Il y a moyen de s’informer ailleurs, il faut chercher. Essayez “Le Grand Continent” même s’il est du bord occidental.
      A tous: plutôt que de partir en pétard, dites-nous quel média vous ne déconseilleriez pas.

      1. bonjour Paul Bagnoud; allez donc vous balader sur le site de France Soir: francesoir.fr ; des personnes de compétences et origines variées expriment leur ressenti concernant l’Ukraine; est-ce vrai ou faux n’est pas pour moi la question, étant donné que je sais qu’ un gouvernement ment, ainsi que les médias mainstream; par contre ce qui m’intéresse c’est d’élargir mon champ de vision au contact de sources diverses; donc que Poutine se fasse traiter de boucher par Biden ne m’apprend rien, puisque je ne sais rien des exactions et autres crimes de guerre commis par les forces ukrainiennes eu guerre ! donc savoir si tel ou tel organe de presse ment ou pas, n’a plus de sens; un enfant de choeur surprend par son innocence, alors qu’un patron d’organe de presse, non ! bien à vous .

        1. A ma connaissance l’armée ukrainienne n’est lamais entrée en Russie et ne peut donc y avoir commis des exactions que dans l’imagination des propagandistes russes

          1. C’est une question intéressante…

            La population russe dit avoir subi à Krasny Oktvabr une attaque ukrainienne.

            https://t.me/zhest_belgorod/10134

            https://t.me/zhest_belgorod/10138

            Le gouverneur de Belgorod dit qu’il attend l’annonce officielle du ministère de la défense russe sur les causes de la déflagration pour s’exprimer sur les causes.

            https://t.me/vvgladkov/164

            Du côté ukrainien, la 19e brigade des forces armées ukrainiennes annonce une frappe Tochka-U.

            Puis, Igor Zhovka, le conseiller spécial et chef adjoint du cabinet du président ukrainien, a assuré que l’Ukraine n’est pas concernée” par cette explosion.

            Mon avis: la Russie ne veut pas admettre que ses troupes antiaériennes ont été incapables de détruire le missile ukrainien. Et les Ukrainiens ne veulent pas une escalade. Le tir a probablement été une initiatiative locale.

        2. Merci M. Serot, j’irai donc sur francesoir.fr.
          entre temps j’ai aussi cherché ailleurs, et je trouve que le Monde fait du bon travail. Le NY Times.
          J’ai trouvé grâce à d’autres un article capital de M. Jacques Baud, ici: https://les7duquebec.net/archives/271478.
          S’y trouvent même des infos (exactes?) sur les 2 personnes assassinées par des sbires du régime de Kiyv. (voir réponse de Etienne D. du 2 avril à 10h18).
          Très bon, même s’il parle beaucoup du régiment Azov et pas des mercenaires de la société “Wagner”. Donc il y a des brigades “à idéologie d’extrême-droite” des deux côtés. Et si elles s’anéantissaient?
          Continuons à chercher! M. Guy Mettan sur son blog du côté de la TdG, intéressant pour mettre qqch sur l’autre plateau de la balance, mais il charge tant qu’il peut le plateau favorable à Poutine.

  8. L’armée russe est présente dans un pays qui n’est pas la Russie. Elle s’y est installée sans discuter, sans prévenir, sans avoir l’approbation de pays autres, peut-être même pas de la Chine. Dès lors, on est contraint de s’interroger sur ses projets pour l’avenir: Poutine veut-il seulement aider les russophones de l’Ukraine ou envisage-t-il de s’emparer de la totalité de ce pays pour multiplier par deux sa puissance? Ensuite, en commençant par la Pologne, prévoit-il de se lancer dans un “jeu” progressif, pour dans un temps plus ou moins long, créer une Russie allant de Vladivostok à Gibraltar? Conception moyen-âgeuse qui referait le soviétisme et nous amènerait rapidement à la destruction de l’espèce humaine. Quelqu’un aurait forcément recours à la bombe. Mais les ukrainiens sont-ils totalement innocents? Je n’ai pas suivi les évènements en Ukraine ces dernières années. On parle de 14000 morts. Dommage que les journaux ne nous expliquent pas! Les journalistes sur le terrain nous disent: “regardez, je suis un héros”. Mais ils ne nous expliquent pas tout! Les causes, les pensées des uns et des autres, mystère! Qui sont-ils, ces 14000 morts? La Russie aurait dû porter ce problème devant l’ONU, exiger l’envoi d’une force multinationale et une réflexion mondiale sur cette question. Elle aurait pu envoyer des bus pour accueillir, au moins provisoirement, des ukrainiens russophones sur son sol. Elle aurait pu se contenter dès le début d’installer ses troupes uniquement dans les régions parlant russe de l’est de l’Ukraine. Parce qu’attaquer Kyiv, cela conduit à des monstruosités inqualifiables. L’Ukraine existe en tant que nation distincte de la Russie. Tout cela fait craindre au monde entier une guerre sans fin

    1. “La Russie aurait dû porter ce problème devant l’ONU, ..”

      Elle l’a fait. Et cela a conduit aux accords de Minks I et II, qui n’ont pas été respecté par l’Ukraine.

      “..exiger l’envoi d’une force multinationale”

      Etant donné que les militaires et paramilitaires ukrainiens étaient déjà très soutenus par les US et certains pays de l’UE, elle n’avait probablement pas envie d’avoir sur les bras une force additionnelle à combattre..

      “L’Ukraine existe en tant que nation distincte de la Russie.”

      Le pays semble très divisé entre pro-occidentaux à l’ouest et pro-russe à l’est. Il faut voir les cartes lors des élections, c’est très marqué. Elle finira probablement partitionnée à l’issue de cette guerre, du moins, certains le pensent.

  9. Merci a M. Neyrinck pour sa contribution à éclaircir les débats de l’actualité.
    Le TJ de la RTS est publique et plutôt généraliste; elle traite de façon équitable en priorité l’actualité suisse, mais ne délaisse pas pour autant l’international. Elle peut à l’occasion recourir à des commentaires de qualité. Toutefois pour approfondir un sujet d’actualité, pour mieux le comprendre, ce n’est pas difficile, il suffit de se connecter à d’autres programmes d’informations sur des chaînes TV comme BBC, France 5, Arte, où lire des livres, etc. Mais cela demande du travail et prend du temps.
    Les élucubrations politiques de l’UDC (famille Blocher et ses cadres ou sympathisants) participent à l’ambiance politicienne helvétique, mais sont évidemment inutiles et s’ajoutent à l’apocalypse cognitive ambiante.

  10. Existe-t-il encore un seul individu assez naïf pour se fier intégralement et exclusivement aux informations de la TSR ou du Temps?

    1. Existe-t-il un seul individu assez naïf pour croire que les information diffusées par la Russie aient quelque validité que ce soit?
      Très curieusement les informations diffusées par la TSR ou le temps coïncident avec celles d’autres médias dans d’autres pays tandis que la propagande russe n’est reprise par personne parce qu’elle n’est tout simplement pas crédible.

      1. “Très curieusement les informations diffusées par la TSR ou le temps coïncident avec celles d’autres médias…”

        Le plagiat et l’indolence ne sont pas les gages d’une bonne information. Toutes les rédactions pompent allégrement les contenus des agences de presse, AP, l’ATS et l’AFP notamment.

        Je trouve d’ailleurs positif que la RTS a envoyé un journaliste en Ukraine, enfin. Les reportages sont de meilleurs qualités avec lui. Il aura fallu attendre un mois… Vous noterez que les exactions ukrainiennes sur les civils russophones sortent d’ailleurs seulement depuis quelques jours.

        https://www.hrw.org/fr/news/2022/03/31/ukraine-des-abus-potentiels-contre-des-prisonniers-de-guerre-constitueraient-un

        https://www.leparisien.fr/international/guerre-en-ukraine-ce-que-lon-sait-des-images-de-personnes-ligotees-et-frappees-en-public-24-03-2022-K3CXP4K2DVE7ZDVPBHKSLP7FWM.php

        https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-des-militaires-ukrainiens-ont-ils-tire-dans-les-jambes-de-prisonniers-russes-20220402

        Etc etc
        Les images sont bien pires sur Telegram (surtout sur la population civile russophone), mais les sources plus aléatoires.

  11. La Russie a essayé de demander 20’000 casques bleu à l’ONU pour protéger la population russophone, mais l’Ukraine a refusé. Elle y a vu une volonté pour la Russie d’entériner la partition de son territoire.

    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/02/12/97001-20180212FILWWW00156-un-rapport-preconise-l-envoi-de-20000-casques-bleus-en-ukraine.php

    L’Ukraine voulait de son côté des casques bleu seulement à la frontière… comme si c’étaient les Russes qui commettaient des exactions sur les Russophones….

    *14000 morts = y compris les soldats ukrainiens. = total des morts.

    1. Il ne suffit pas de parler russe pour devenir de ce fait un citoyen russe dont la Russie doit assurer la protection, D’Où sort cette information de 20 000 casques bleus?

      1. La population russophone est russe (double citoyenneté) et a appelé à l’aide la Russie.

        Je vous invite à lire mon lien pour les explications sur les casques bleus.

        1. Il ne suffit pas à la Russie de donner des passeports à des citoyens de l’Ukraine pour avoir le droit d’envahir les territoires qu’ils occupent. Et si la France distribuait des passeports français à des Suisses romands?

          1. 14’000 morts à Genève en 8 ans, des exactions à sa frontière, des pourparlers à l’ONU qui s’embourbent, un renforcement des forces armées anti-Romandes, un prochain écrasement des forces militaires romandes…. et vous croyez que la France n’interviendrait pas militairement en Suisse romande ?

            Cela dit, sans résolution du Conseil de sécurité, cette guerre est illégale, injuste et un crime contre l’humanité. Dire que la population russophone souffre, ce n’est pas défendre la dictature de Poutine, mais rappeler les échecs de paix à l’ONU ! Je le rappelle: le 5 septembre 2017, Poutin a accepté (il y avait la coupe du monde de foot en 2018) l’envoi de casques bleus en Ukraine ! Pourquoi n’ont-ils pas été déployés ???

          2. Même si c’était le cas, la France n’a pas à se mêler des affaires d’un autre pays.

          3. Effectivement, si chacun s’occupait de ses oignons, le monde s’en porterait bien mieux!
            C’est le principe même de la neutralité suisse.

    2. Une lecture rapide de votre lien sur le figaro ne laisse pas du tout entendre qu’il s’agissait d’une demande de la Russie.
      Cet autre article de l’époque laisse d’ailleurs penser que c’est bien en raison de l’opposition de la Russie a un déploiement d’ampleur des casques bleus que cela ne s’est pas fait:
      https://www.eurotopics.net/fr/194774/des-casques-bleus-en-ukraine-orientale
      Dans tous les cas, c’est bien la Russie qui a un droit de veto au conseil de sécurité, et peux donc s’opposer à ce genre de démarche. Pas l’Ukraine.

      1. 2e phrase: “Le président Vladimir Poutine s’est dit favorable, en septembre dernier, à l’envoi de casques bleus dans le Donbass, …”

        Vous écrivez:
        “Dans tous les cas, c’est bien la Russie qui a un droit de veto au conseil de sécurité, et peux donc s’opposer à ce genre de démarche. Pas l’Ukraine.”

        Vous êtes drôle. Vous imaginez envoyer des casques bleus de l’ONU en Ukraine sans l’accord de l’Ukraine ? Ce ne serait plus des forces de maintien de la pays, mais une force ennemie.

        1. Parce que vous prenez pour argent comptant ce que dit Poutine ?
          Il reste qu’y a pas eu de casques bleus, bien que demandés par l Ukraine, et en dépit des déclarations “favorable” de celui qui n’a pas envoyé de troupes en Ukraine en 2014, et ne l’a pas envahie en 2022.

        2. Et pour reprendre votre article :

          “Certains diplomates et experts ont dans un premier temps avancé le chiffre de 50.000 soldats, mais Richard Gowan considère qu’il n’est pas réaliste d’attendre un déploiement si conséquent et que Moscou s’y opposerait.”

  12. La haine du mondialisme entraîne la haine des USA puis de l’OTAN, et finalement entraîne le soutien au dictatures et la détestation de leur gouvernement pour ne pas dire de leur compatriotes.
    En Russie, ils ont une excuse, le patriotisme pousse à croire l’absurde: Mariopol a été détruit par les ukrainiens ou les ukrainiens allait attaquer la Russie, ben voyons, sans armes offensives contre la 2ème armée du monde. L’histoire des nazis, par contre est une ficelle trop grosse pour certain.

    Croire par patriotisme, je n’en veux à personne. Dans le cas de cette frange pro-Poutine en occident, sont-ils victime d’une propagande ou de leur haine, je penche pour la réponse 2.
    A chaque fois qu’ils marquent leur soutien à Poutine, il lance une diatribe anti occidentale, c’est systémique.

    Bref, les pro-Poutine n’ariverront jamais à convaincre leurs compatriotes, et ils se sont construits par haine un mur de certitude imperméable à la raison. Il faudra une fois qu’on s’occupe de leur frustration.

    Les russes sont victimes de la désinformation, ici, c’est un choix idéologique basé sur la haine.

  13. Ceux qui oublie l’histoire sont condamnés à la revivre.
    1938 = annexion de l’Autriche par le 3e Reich
    2014 = annexion de la Crimée par la Fédération de Russie
    1938 = annexion des Sudètes sous prétexte que cette région est habitée par des germanophones
    2022 = annexion de fait de régions russophones de l’Ukraine
    1939 = attaque de la Pologne par le 3e Reich et la Russie
    2022 = attaque de l’Ukraine par la Russie
    1940 = attaque de la France, Belgique, Hollande, Luxembourg par le 3e Reich
    2023 = attaque de … ? par la Russie
    Avec l’armement nucléaire en supplément, ça ne vous fait pas froid dans le dos ?

    1. Tout se résume, tout le temps, à la répétition du nazisme ? Vous êtes simpliste dans votre argumentaire. On dirait du Poutine, et son “opération spéciale” contre le nazisme..

      Vous appelleriez une guerre contre la Russie une opération “spéciale”, “humanitaire” … “contre le nazisme” ?

      Le point goodwin est revenu à la mode?

      1. Sur la forme, je donne mon vrai nom quand je poste un commentaire.
        Je suis d’accord que “comparaison n’est pas raison”, mais la succession des événements est quand même similaire aux prémices de la seconde guerre mondiale, risque nucléaire en prime.
        Et quand je vois les images des zones libérées de l’occupation russe, je me demande si les tristement célèbres “Einsatzgruppen” n’ont pas fait des émules dans l’armée russe.

        1. Sur la forme, j’étais comme vous naïf par rapport à internet dans les années 1990-2000. Puis j’ai subi des raids en raison d’un mot, d’une opinion. Depuis, je vénère Dieu-le-pseudonymat.

          Se plaindre du pseudonymat, c’est comme se plaindre des droits de l’homme. Ce n’est que lorsqu’on en a besoin qu’on se rend compte de leur utilité ☺️ Heureux soit ceux qui n’ont pas subi de raids sur internet puis irl 😇

          Sur le fond, vous trouverez toujours une bonne explication au point Goodwin. Je vous laisse donc discuter avec Poutine lequel a raison de traiter l’autre camp de nazi.

          Les massagres de civils doivent être dénoncés tout le temp et en tout lieu. Ce qui se passe en Ukraine est insoutenable !

  14. Monsieur Neirynck,
    Vous êtes vraiment têtu. À croire que vous êtes payé pour répandre le mensonge. Il suffit de lire les commentaires de vos lecteurs pour réaliser à quel point vous vous complaisez dans l’émotionnel sans aucune justification si ce n’est celle de répéter ce que les autres ont dit avant vous. Je vous ai invité à lire les derniers livres de notre éminent compatriote M. Jacques Baud intitulés «Gouverner par les Fake news» et «Poutine Maître du jeu ?» et à réfuter ses allégations. Dans son deuxième ouvrage il donne notamment les définitions des termes ‘propagande’ et ‘désinformation’ et, lui, documente la propagande de la TSR parmi les autres médias occidentaux. Il n’est jamais trop tard pour apprendre et pour se défendre si on se sent injustement accusé.
    Quant à vos assertions sur les pourparlers diplomatiques Russo-Ukrainiens je vous propose la réflexion suivante:
    Une Ukraine neutre ?
    Le 28 mars 2022, les médias parlent d’une éventuelle neutralité de l’Ukraine, exigence première de la Russie à laquelle, malgré les annonces persistantes d’un échec de son intervention en Ukraine, celle-ci se voit irrémédiablement contrainte de devoir se soumettre. Dans cet heureux cas les intrigues américaines, les vitupérations de l’UE et les absurdes sanctions occidentales n’auront servi à rien !
    L’issue est toutefois loin d’être aisée. En effet, qu’est-ce que la neutralité ? Un article intéressant d’un journaliste de BFMTV, parfaite représentante de la bien-pensance courante, pose la problématique (Que signifierait une “neutralité” de l’Ukraine? Les exemples suédois, autrichien et suisse (bfmtv.com). Il en ressort que, pour le journaliste, le politicien ou le technocrate, il n’existe pas de définition de la neutralité mais uniquement des exemples pratiques tels que ceux de la Suède, de l’Autriche ou de la Suisse, chacun selon son bon plaisir. En conséquence, et pour ne pas trahir l’image que les médias donnent du ‘boucher’, Patrick Sauce, éditorialiste de BFMTV sur les questions internationales conclu en disant:

    «Main tendue de l’Ukraine (sur la question de la neutralité, NDLR), de l’autre le fait qu’on entérine l’annexion de l’est et la fin de la conquête de l’entièreté de l’Ukraine, ça pourrait permettre une sortie vers le haut».

    Il ne faudrait surtout pas que le méchant envahisseur ne se transforme en gentil pacificateur !

    Et si on demandait l’avis du juriste ?

    La définition donnée par l’Encyclopédie Wikipédia (Neutralité (relations internationales) — Wikipédia (wikipedia.org) est que la neutralité a d’abord été une notion coutumière. Toutefois, lors des conférences de paix de La Haye de 1899 et de 1907, les États ont exprimé le besoin de la voir codifiée, notamment par la Vème Convention du 18 octobre
    1907 concernant les droits et les devoirs des Puissances et des personnes neutres en cas de guerre sur terre et par la Convention du 20 février 1928 concernant la neutralité maritime.

    Le régime juridique de la neutralité, particulièrement développé en droit maritime, comporte quatre composantes principales:

    • un devoir d’abstention: un État neutre ne peut apporter son aide aux belligérants;
    • un devoir d’impartialité: tous les belligérants doivent recevoir un traitement identique;
    • un droit d’inviolabilité pour le territoire de l’État concerné; et
    • une liberté des relations commerciales: il n’existe donc aucun devoir de neutralité en matière économique, l’État neutre dispose du droit de poursuivre ses échanges commerciaux avec tous les belligérants.
    Les exemples cités dans l’article de l’éditorialiste de BFMTV, mentionnent entre autres la Suisse, État qui a choisi de la rendre perpétuelle. Neutre de facto depuis 1516, elle le devient officiellement à l’occasion du traité de Vienne de 1815.
    La neutralité suisse telle qu’inscrite dans sa constitution (La neutralité de la Suisse (admin.ch) repose sur cinq piliers:
    • S’abstenir de participer à la guerre;
    • assurer sa propre défense;
    • garantir l’égalité de traitement des belligérants pour l’exportation de matériel de guerre;
    • s’abstenir de fournir des mercenaires aux belligérants; et
    • s’abstenir de mettre son territoire à disposition des belligérants.
    Est-ce à cela que l’Ukraine se dit prête à adhérer ? L’avenir le dira.
    Mais à cela s’ajoute le problème du statut des minorités russophones du pays. L’Ukraine leur reconnaîtra-t-elle l’autonomie en son sein comme demandé, ce qui voudrait dire la conversion de l’Etat unitaire en Etat fédéral ou en Fédération comme la Russie ? Ou alors abandonnera-t-elle ces territoires à leur référendum d’accession à la Russie ?
    Il semblerait que le chemin soit encore long jusqu’à la paix . . .

  15. Dans son article d’opinion paru le 1er avril dernier dans ce journal sous le titre “Guerre nucléaire: concevoir l’inconcevable?”, Marc Chesney, professeur d’économie à l’Université de Zurich, écrit:

    “Pour que l’inconcevable ne se produise pas, pour que les armes de destruction massive ne soient jamais employées, les physiciens et les informaticiens qui concourent à leur développement et à leur possible activation, se doivent de cesser tous types d’activités dans ce domaine.”

    Pour avoir travaillé plusieurs années avec des ingénieurs – physiciens, électro-techniciens et informaticiens, entre autres – je n’ai pas constaté qu’ils étaient particulièrement concernés par les questions d’ordre moral. Les participants au projet Manhattan, à l’Université de Californie à Berkeley (UCB), n’ont-ils pas acquis à cette université son prestige pour y avoir développé les deux bombes atomiques qui ont éradiqué Hiroshima et Nagasaki en août 1965? Qui ne connaît le nom du physicien Robert Oppenheimer, responsable du programme de développement de la bombe H au laboratoire de Los Alamos, rattaché à l’UCB, et appelé pour cette raison le “père de la bombe atomique”? Qui pourrait en revanche citer un seul humaniste, philosophe, artiste ou écrivain issus de la même institution?

    Même s’il juge que les États-Unis auraient dû transmettre plus d’avertissements au Japon avant de bombarder Hiroshima et Nagasaki, Oppenheimer reste partisan de l’usage des bombes atomiques. Après la Seconde Guerre mondiale, il est nommé président du General Advisory Committee qui conseille la Commission de l’énergie atomique des États-Unis.

    Mais dans les années 1950, à l’époque du maccarthysme, le voilà opposé au développement d’armes thermonucléaires, ce qui lui vaut d’être discrédité par le gouvernement américain. En 1953, il voit son habilitation de sécurité révoquée en raison de son opposition au développement de l’arme atomique. Comme son alter ego Andreï Sakharov, le père de la bombe H soviétique, lauréat du prix Nobel de la paix en 1975, militant pour les droits de l’homme, les libertés civiles et la réforme dans son pays, il est passé du camp des faucons à celui des colombes sans avoir eu trop de difficultés à se convertir,semble-t-il.

    Pourtant, l’inconcevable s’est produit, avec Hiroshima et Nagasaki pour le premier et avec la surenchère du chantage thermonucléaire pendant toute la période de la guerre froide pour le second. Quelle position choisirait-il aujourd’hui avec la menace du recours à l’arme nucléaire que brandit Vladimir Poutine? Ne serait-il pas contraint par le pouvoir actuel de mettre ses réformes en sourdine?

    Leur conversion éthique n’était-elle donc pour les deux “pères” de la bombe H que du “nuclear-washing”?

  16. Erratum: A la douzième ligne de mon commentaire, lire “en 1945” (et non “en 1965”). Avec mes excuses.

    1. Je vais donner cet article comme exemple pour poser une question (sous 10).

      https://www.blick.ch/fr/news/monde/des-activistes-ukrainiens-enquetent-ces-hommes-ont-ils-perpetre-le-massacre-de-boutcha-id17381081.html

      Rappel:
      Le massacre de Bucha est réel.
      https://mil.in.ua/uk/news/oprylyudneno-suputnykovi-znimky-z-tilamy-u-buchi-do-deokupatsiyi/

      https://mobile.twitter.com/AnonOpsSE/status/1511270287358279686

      1.
      Des volontaires aspirent les noms de soldats russes présents en Ukraine.

      https://docs.google.com/spreadsheets/d/12o8O0eU-MCvagfKn5JMHPKvSPiQH4Qi4puv683dSG50/htmlview#gid=1572302153

      2.
      Un géorgien transmet à un compte twitter le nom et la photo d’un lt.-colonel russe. Et le désigne comme le responsable (présumé) du massacre de Bucha.

      https://mobile.twitter.com/InformNapalm/status/1510702039323533316

      3.
      Cet homme est le commandant d’une brigade d’infanterie motorisée des forces terrestres russes (64e brigade de fusiliers motorisés).

      https://mobile.twitter.com/RALee85/status/1496391294121357320

      Basée à Kniazé-Volkonskoïé, près de Khabarovsk, la brigade fait partie de la 35e armée du district militaire oriental.

      Cette brigade a combattu à Mazyr, à l’ouest de Homiel.

      4.
      Une chasse à l’homme est lancée.

      https://mobile.twitter.com/lecrypticcastle/status/1510750347744235528

      5.
      Anonymous a publié lundi les informations de 120’000 soldats russes en Ukraine.

      6.
      Le ministère de la défense ukrainien a aspiré les données de Anonymous, puis publié le nom des militaires russes présents à Bucha.

      https://gur.gov.ua/content/voennye-prestupnyky-neposredstvenno-uchastvuiushchye-v-sovershenyy-voennykh-prestuplenyi-protyv-naroda-ukrayny-v-h-bucha-voennosluzhashchye-64-otdelnoi-motostrelkovoi-bryhady-35-oa-vvo.html

      7.
      Le lt.colonel n’était selon le ministère de la défense ukrainien PAS présent à Bucha.

      8.
      Le Blick publie la photo et le prénom du lt.col….

      9.
      Le Blick se fonde donc sur les informations d’un twittos géorgien pour publier une information contredite par les données ukrainiennes.

      10.
      Le massacre est réel.
      Question.
      Quel officier russe est le commandant responsable? La personne désignée par Blick ? …

      Les auteurs russes du massacre doivent être jugés. Il faut une enquête.

      Que pensez-vous que la “qualité” de l’article du Blick?

      PS: je tiens à féliciter l’excellent travail de The Visual Investigations team du New York times ! Pourquoi n’avons-nous pas ce niveau de qualité en Suisse ??

      https://www.nytimes.com/2022/04/04/world/europe/bucha-ukraine-bodies.html

      https://mobile.twitter.com/malachybrowne/status/1511066858790785032

      1. Merci pour ces liens. L’article du Blick: pas mal, pas parfait, ils s’en tiennent à la première lettre du nom de famille du gradé, c’est encore trop à mon sens,
        Le témoignage d’une dame âgée de Boutcha me paraissait plein de bon sens et de réalisme.
        Elle disait qu’elle avait côtoyé de bon gars parmi les troupes “régulières”, (en treillis), des jeunes, mais qu’étaient arrivés aussi des hommes en uniforme noir et vert, dans la quarantaine, et brutaux, et elle pointait vers ceux-là pour la sauvagerie des crimes dont nous avons vu les victimes. Il y a probablement des auteurs dans les deux troupes. Je ressens dans ces images la rage d’avoir été délogés,que ce soit par les forces ukrainiennes, ou par l’ordre de repli.

        1. Le drone ukrainien (cf. l’article du New York times) qui a filmé le cycliste a survolé la ville le 3 mars.

          Je ne dis pas que tous les morts ont eu lieu jusqu’au 3 mars.
          Mais la majorité oui, c’est-à-dire dans les premiers jours de la prise de la ville.
          Les témoignages concordent.

          Les données publiques laissent donc penser que (la majorité des) exactions a plutôt été commise lors de la prise de la ville et non lors du départ des troupes russes .

          Les américains écrivent:
          “The video is aerial footage recorded by Ukraine’s military in early March when Russian forces still held the town. It has been independently verified by The New York Times.”

          Il y a par ailleurs de nombreuses vidéos où les mêmes troupes russes tirent sur des civils, puis reviennent quelques jours plus tard avec des vivres. Particulièrement chez les Tchétchènes. Sur les images, il s’agit de plus de vivres ukrainiens, donc pillés dans des magasins locaux.

        2. * sur ces images satellites, on voit que les exactions ont été commises entre le 28 février et le 19 mars.

          https://mil.in.ua/uk/news/oprylyudneno-suputnykovi-znimky-z-tilamy-u-buchi-do-deokupatsiyi/

          Les Ukrainiens pensent que la majorité des exactions sont intervenues entre le 9 et le 11 mars.

          “На знімках видно темні об’єкти розміром з тіло людини, що з’являлися на вулиці Яблонській в період з 9 по 11 березня.”

          Je suis le seul à trouver dommage que la presse suisse ne soit pas aussi précise que les Américains et les Ukrainiens ? Suis-je le seul à trouver important de savoir que les exactions ont été commises lors de la prise de la ville (et pas au départ des troupes) ?

          1. Avec toutes les précautions d’usage, le sentiment général est qu’il s’agit bien d’une crime de guerre de soldats russes mal encadrés et en état d’ébriété. Qui dit guerre dit crime de guerre. On ne met pas des jeunes de 18 ans dans un uniforme sans les faire paniquer et disjoncter. La responsabilité de la Russie est cependant totale puisqu’elle a engagé une guerre contre un vosin qui ne la menaçait en rien.

          2. Exemple d’un manque de précisions:

            https://www.24heures.ch/voila-pourquoi-des-mercenaires-centrafricains-veulent-se-battre-pour-la-russie-721345112683

            La partie:
            “Ce qui se cache derrière l’image de la jeune fille ligotée”

            Le fact-checking est correct.
            J’ai vérifié; il s’agit bien d’une femme rrom (et non russe).

            Mais à lire l’article…
            – c’est faux de dire que l’armée ukrainienne n’est pas responsable des actes de civils. L’armée/police est responsable de la sécurité publique, y compris celle des Rroms !

            – l’article ne dit pas si les Rroms sont les seuls à subir ce traitement inhumain;

            – l’article ne dit pas si les Rroms sont torturés (le pillori est un acte de torture) parce qu’ils sont a. une minoritée opprimée; b. perçus comme pro-russe; c. comme tout le monde.

            Le journaliste décortique la photo d’une Rrom torturee et il semble se contenter de dire “c’est pas une Russe”.

            C’est quoi le plus important? dire que les Russes mentent sur l’origine de la personne torturée ou dénoncer cet acte de torture ?

  17. Ces derniers jours dans la presse, il a été question d’interdire aux chercheurs russes de publier leurs travaux dans les revues occidentales. Faut-il alors leur interdire aussi de participer aux colloques, forums et conférences – y compris en ligne – et de s’affilier à des associations spécialisées autres que russes?

    Qui donc aurait le plus à y perdre – la recherche russe ou internationale?

    1. On peut retourner cette question en une affirmation. Si La Russie continue sur cette voie,elle retournera à la pratique d’avant la chute du mur de Berlin. Sous le régime soviétique les chercheurs russes ne participaient pas aux colloques organisés en Occident car ils étaient interdits de franchir la frontière de peur de faire défection. Le peuple russe était réduit en servage.
      Quant à leur interdire de publier dans des revues occidentales ce serait une décision de leur gouvernement. Aucun pouvoir politique occidental n’a le droit d’interdire des publications de quelque nature que ce soit dans des médias privés.

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