Les camionneurs canadiens obstruent Ottawa parce qu’ils ne sont pas d’accord avec les mesures sanitaires prescrites par leur gouvernement. Bien entendu, ils ont tout de suite fait école : en Europe leurs émules méditent de faire subir le même sort à Paris et Bruxelles. Et bien évidemment ce genre de fantaisie ne se produira pas à Moscou ou Pékin.
Car le droit de manifester constitue une liberté fondamentale dans une démocratie, mais il n’autorise pas de bloquer la circulation et de klaxonner sans cesse. Ces manifestants cumulent deux ignorances : celle de leurs institutions qui permettraient d’agir sur la gouvernance dans une parfaite légalité, sans empoisonner les habitants de la capitale ; celle du bienfondé des mesures prises par les autorités publiques pour contenir l’épidémie de façon à ne pas déborder les hôpitaux. Comme ils ne connaissent rien en Droit ou en Biologie , il s’inventent au nom de la liberté le droit d’agir comme si ces sciences n’existaient pas. Moins on en sait, plus on croit savoir. Car on ne sait pas ce que savoir veut dire.
Même en Suisse il se trouve des citoyens pour manifester dans le même sens, en allant jusqu’à envahir la place fédérale et à tenter de forcer les barrages. A force de se renseigner sur les réseaux sociaux, ils sont persuadés d’une part que la Suisse est devenue une dictature et d’autre part que la lutte contre l’épidémie est complètement aberrante. Sur ce dernier point, ils nourrissent une foule de croyances, qui sont à la fois simultanées et contradictoires : le virus a été fabriqué délibérément dans un laboratoire pour pouvoir produire des vaccins ; les vaccins ne servent pas à protéger ni de la maladie, ni de la contagion ; les vaccins produisent des effets secondaires plus graves que la maladie elle-même ; et même carrément, les vaccins tuent. Ils découvrent toujours l’un ou l’autre site sur le Web qui les conforte dans une ou plusieurs de ces absurdités. Dans les commentaires de ce blog, ils enjoignent de les consulter et expliquent que ceux-là seuls détiennent la véritable information, parce que tous les médias sont manipulés par les lobbys pharmaceutiques. Sous-jacente est une conviction dévastatrice : les experts scientifiques eux-mêmes se trompent ou sont manipulés. La seule vérité est celle qui s’oppose à la version officielle. Les professionnels de l’infectiologie sont bêtes, corrompus ou fous.
Cette croyance en une sainte ignorance commence à informer certaine démarche au niveau le plus haut. Le Conseil fédéral a rompu les négociations avec Bruxelles en ignorant ou en feignant d’ignorer qu’il y aurait des représailles, à savoir la réduction de la Suisse au statut d’Etat tiers, en pratique l’exclusion d’Erasmus et d’Horizon. Il en va de même pour le Royaume-Uni après le Brexit.
A cette sanction frappant la science, la réaction du gouvernement était prévisible : ces subsides de l’UE dont la science suisse est privée seront remplacés par ceux de la Suisse, qui est tellement riche. Il suffit que le contribuable paie. D’ailleurs, la Science n’est pas une activité telle qu’il faille l’insérer dans une collaboration internationale : nous sommes déjà tellement forts que nous n’avons pas besoin des autres.
Face à ce blocage, les écoles polytechniques suisses avec des universités britanniques ont lancé la campagne “Stick to Science” pour appeler les Etats membres de l’UE à une collaboration en matière de recherche. Cette vertueuse démarche n’a aucune chance d’aboutir. Le monde universitaire de l’UE n’a pas le pouvoir d’influencer les décisions de Bruxelles. D’ailleurs, ce n’est même pas dans son intérêt. Comme la recherche suisse est coupée de la collaboration avec celle de l’UE, les plus prometteurs des jeunes chercheurs cesseront de venir en Suisse pou aller la où l’herbe est plus tendre.
Pour le professeur en études européennes à l’Université de Fribourg Gilbert Casasus, invité mercredi passé dans La Matinale, la stratégie des chercheurs suisses face à l’Europe est “contre-productive”. Il les appelle à refuser les mandats du Conseil fédéral pour s’opposer à sa “position antiscience”. Gilbert Casasus estime cette démarche académique erronée : “Si les chercheurs suisses sont aujourd’hui exclus de la recherche européenne, c’est la faute, et uniquement la faute, du Conseil fédéral. Cela me fait penser à un pompier pyromane qui allume un incendie et qui appelle la caserne pour l’éteindre. Et ensuite, il prend la parole devant les médias pour dire à quel point c’est scandaleux tous ces pyromanes. Tous les chercheurs devraient refuser de prendre des mandats que leur offre le gouvernement fédéral. C’est une arme à double tranchant, mais il faut qu’il y ait une mobilisation des chercheurs suisses contre la position antiscience du gouvernement fédéral.”
Verdict sévère : la position antiscience du gouvernement. Comment est-ce possible. Simplement parce qu’il pourrait être de plus en plus influencé par le mouvement antiscience de la rue. Les manifestants contre la politique sanitaire agrègent des groupes hétéroclites : gilets jaunes, routiers, insoumis, zahdistes, partisans du New Age, naturopathes, intégristes catholiques ou évangéliques, véganes, fascistes attardés, admirateurs de Poutine ou de Trump, sonneurs de cloches. Evidemment parmi eux une bonne fraction des 10% d’illettrés complets que rejette l’enseignement obligatoire public. Au-delà les illettrés fonctionnels estimés à 30% qui sont incapables de comprendre le sens d’un texte simple ou de rédiger un rapport. Cela fait beaucoup de monde, beaucoup d’électeurs.
D’où peut provenir cette surenchère de l’ignorance, sinon de l’école obligatoire qui abandonne sa mission essentielle, celle pour laquelle elle fut fondée voici deux siècles : apprendre, simplement mais sérieusement, à lire, écrire et calculer. De l’histoire, de la géographie, des sciences naturelles, du dessin, du chant, de la gymnastique comme compléments. Mais ceux-ci, à part le dernier, sont inaccessibles à des analphabètes.
Or cette école publique est souvent entre les mains d’une certaine gauche dont l’idéologie aspire à l’instruction du peuple. Cependant si, avec un peu d’effort et d’intelligence, l’instruction atteignait réellement ces objectifs, il y aurait moins d’ignorants, donc de déshérités, donc d’électeurs pour ce genre de parti. En toute inconscience, l’enseignement obligatoire renâcle donc à cette fonction. Le but n’est plus d’apprendre mais de socialiser dans une ambiance décontractée. D’où la réforme révélatrice de l’orthographe. Puisqu’elle demande un effort et qu’il faut tout faire pour l’éviter, abolissons l’orthographe normative, dotons la d’un flou artistique.
La démocratie repose sur des citoyens éclairés. Moins ils le sont, plus ils s’y sentent tellement mal à l’aise qu’ils préfèrent manifester dans la rue que de glisser un bulletin dans l’urne. Aux Etats-Unis, la moitié des électeurs ont été persuadés que l’élection de Biden résulte d’une fraude massive. En Suisse la moitié des électeurs s’abstiennent le plus souvent de voter, parce qu’ils ne comprennent rien aux objets proposés.
Cela dit, l’Allemagne nous soutient, comme l’Autriche, la Finlande et bien d’autres.
https://www.rts.ch/info/sciences-tech/12859298-l-allemagne-ne-comprend-pas-l-exclusion-de-la-suisse-du-programme-horizon-europe.html?rts_source=rss_t
La Commission européenne pliera, car sa démarche n’a aucun sens.
En réalité, la Commission nous impose des sanctions pour nous faire plier, sans l’accord des Etats membres.
Cette incapacité à pouvoir comprendre le monde au delà de sa lorgnette borgne et méprisante est juste stupéfiante. La faillite des élites? Assurément!
Que les subsides aux universités viennent de Bruxelles ou de Berne ne change rien, à la base, ce sont les citoyens qui paient des impôts !
Les instituts suisses ne sont pas privilégiés par l’UE !
Il ne faut pas être si naïf…
Drôle d’article. On essaie d’y créer des liens entre des évènements sans en démontrer raisonnablement les relations. C’est tiré par les cheveux et ça sent l’amalgame.
Mélanger les véganes bobos avec l’extrême droite, par exemple. Et on finit avec l’école et le manque d’instruction. Peu de science mais beaucoup de croyance.
Ce qui est intéressant, c’est que ce type de démarche était plutôt l’apanage de l’extrême droite.
Je pense que les causes du mal de notre société sont bien plus profondes que ça.
Ce qui m’irrite:
“apprendre, simplement mais sérieusement, à lire, écrire et calculer. De l’histoire, de la géographie, des sciences naturelles, du dessin, du chant, de la gymnastique comme compléments”
Car non: lire et écrire ne sert à rien, si je ne suis pas capable de penser. A commencer de reconnaître mes compétences et d’accepter la part de l’autre dans mes nécessaires incompétences.
Elle devrait aussi être capable de permettre la différence entre le réel et la fiction, entre le fait et le phantasme (la prétendue victoire de Trump est bien plus un phantasme qu’une fake news.)
Elle devrait aussi apprendre le respect. Pas seulement de l’élève envers le professeur, mais aussi le respect du commun. Y compris dans le savoir. Mais aussi le respect des dons de l’élève, comme de ses limites. Et bien entendu, l’école n’est pas, ne peut pas être le seul lieu de ces apprentissages.
J’aurais été plus clair en écrivant:
…en acceptant ce que l’autre m’apporte dans mes nécessaires incompétences.
La question est bien posée dans le blog : est-il possible d’enseigner à penser à des gens qui ne savent pas lire? C’est mettre la charrue devant les bœufs.
Bien évidemment. La connaissance et la pensée ne sont pas forcément liées à l’écriture.
L’écriture est un conservatoire de la pensée. On peut aussi penser sans l’écriture.
Cela dit, votre billet est un peu confus.
J’ai beau m’opposer aux mesures sanitaire en cours – que je juge très dangereuses pour l’état de droit et je l’ai répété souvent – mais je ne soutiens absolument pas les mouvements des camionneurs canadiens.
Ces mouvements sont des impostures intellectuelles.
Cette crise ne se résoudra pas par un bras de fer, elle se résoudra par l’analyse critique des mesures – qui fera que les personnes qui ont pris des mauvaises mesures seront remplacées face aux résultats.
Et non pas par le blocage des routes.
Mais existe-t-il encore un sens critique?
D’ailleurs, doit-on forcément être pris pour un ignare ou un extrémiste si l’on critique le gouvernement?
Pas forcément. Cela dépend de la façon dont on critique. Certaines façons dénoncent l’inculture.
Félicitations pour cette énumération bien comprise, mais tout de même un peu inquiétante pour l’avenir de notre société. Concernant la pandémie virale (Covid) j’avais tenté, avec modestie et naïveté, d’expliquer à quelques personnes opposées, les mesures sanitaires élémentaires préconisées par l’Etat. Le médico-scientifique que j’ai été, à vite abandonné devant ce mur fait d’ignorances, de croyances et de sottises que j’avais en face de moi.
Les camionneurs canadiens protestent contre la vaccination obligatoire individuelle. Puisque la peine de mort est abolie au Canada et en Europe, quelle autre violence d’Etat pourrait être plus abjecte?
Ne pas organiser de vaccination pour ceux qui en ont besoin.
Une fois de plus, le coup de projecteur de Jacques Neyrinck est comme un coup de claxon, un rappel à la lucidité. Merci infiniment.
. The secularization of society was supposed to free people from religion, yet individuals are converting en masse to such fundamentalist faiths as Protestant evangelicalism, Islamic Salafism, and Haredi Judaism
rapidfs
En plus des survivances de vieilles croyances, il y a de nouvelles “religions” : le libéralisme, le mondialisme, l’écologisme,…
Je préfére la lucidité d’ Edgar Morin … Selon Edgar Morin, “la crise favorise les forces les plus contraires” et parfois, les colères “rendent l’esprit aveugle et unilatéral”. L’intellectuel espère que les “forces créatives” et les “forces lucides” puissent “s’imposer bien qu’elles soient encore très dispersées et très faibles”. Edgar Morin à franceinfo
Il y a une chose qu’on a oubliée. Depuis vingt ans, a commencé un processus où tout a commencé à se dégrader dans le monde. La crise de la démocratie n’est pas seulement en Amérique latine, mais aussi dans les pays d’Europe, et elle nous menace aussi. La domination du profit illimité qui contrôle tout, ce n’est pas seulement dans des pays étrangers, c’est aussi chez nous. La crise écologique, ce n’est pas ailleurs, c’est aussi chez nous. Donc, l’esprit doit affronter les crises pour les dominer et les surmonter. Sinon, on en est des victimes. On a vécu comme des somnambules pendant dix ans pour arriver à une guerre mondiale épouvantable. Je ne dis pas que les conditions sont les mêmes parce que ce n’est pas l’Allemagne qui nous menace, mais nous voyons des tas de conflits qui surgissent dans le monde. Et nous voyons aussi se mettre en place les éléments d’un totalitarisme qui n’a plus rien à voir avec celui du siècle dernier.
Merci à Edgar Morin , le centenaire lucide sur France Info … ttps://www.francetvinfo.fr/culture/livres/edgar-morin/2021-edgar-morin-espere-que-les-forces-creatives-et-lucides-vont-s-imposer-face-a-la-crise-du-covid-19-meme-si-elles-sont-encore-tres-faibles_4240965.html
“Aux Etats-Unis, la moitié des électeurs ont été persuadés que l’élection de Biden résulte d’une fraude massive”
Combien de démocrates pensent que l’élection de Trump était le fruit d’une manipulation russe? malgré tous les démentis des gens instruits américains, russes et autres…
Et combien croient qu’il faut frapper préventivement la Russie pour l’empêcher d’envahir (le nom d’un pays qu’ils ne connaissent même pas)…. ?
@Dasiba: Il y a quand même une “légère” différence. entre les deux croyances que vous évoquez. Dans le cas de l’élection de Biden, AUCUNE enquête aux Etats-Unis (et il y en a eu un certain nombre!) n’a montré de fraudes ayant pu fausser les résultats de l’élection de 2020. Par contre, l’ingérence russe dans l’élection de 2016, sans pour autant aller jusqu’à affirmer péremptoirement qu’elle a suffit à modifier le résultat final, a bel et bien été prouvée par une “special counsel investigation” dont le rapport a été publié en 2019 (donc sous la Présidence Trump!).
Ce que j’ai lu de plus sensé depuis longtemps. Oui cela peut sembler bizarre d’amalgamer certaines maladies de nos/notre société(s). Mais le diagnostic est bien posé : une dé-mission (?) de l’éducation/instruction aussi bien de la part des organismes officiels que des familles. Comment faire accepter à qqun qu’il se trompe, alors que notre société médiatique ne valorise que les opinions et non les faits ?
Le sens critique ne peut se baser que sur le savoir, qui généralement demande de l’effort, et le raisonnement qui en demande souvent encore plus. Enlevez les deux (voire les trois), et il ne reste que les croyances, celle en la liberté individuelle permettant de fouler aux pieds les plus grandes valeurs de la démocratie.
Je nous souhaite bonne chance, nous en aurons besoin
Qui s’en souvient encore? Au milieu des années 80, sous le titre ronflant de “Maîtrise du français”, l’ancien Département vaudois de l’Instruction Publique et des Cultes (DIPC) introduit à grands renforts de trompettes, de falbalas et de flonflons la méthodologie du français dit “renouvelé” dans les classes primaires et primaires supérieures. Cette méthode dont le matériel imposé aux élèves comme aux enseignants, qui n’ont pris aucune part à son élaboration, selon une tradition féodale bien établie à l’école publique, est aussi pesant et inesthétique que coûteux, propose de pallier aux insuffisances de l’apprentissage de la langue maternelle en privilégiant une pédagogie par “objectifs” centrée sur l’élève, les activités dites d'”éveil” et surtout en valorisant l’expression orale sur l’écrit. Celui-ci est jugé à tort ou à raison “élitiste” et discriminatoire, quand ce n’est pas – grand leitmotiv débité avec la régularité d’un plan quinquennal par les nouveaux apôtres de la Charte de Pau d’octobre 1968 sur l’école nouvelle – autoritaire et normatif (à cette même époque, Roland Barthes décrète que le langage est fasciste).
Les auteurs de la méthode, d’ailleurs aux profils les plus flous, se veulent pourtant adeptes de la théorie générative transformationnelle formulée dans les années 50 par le linguiste et philosophe russo-américain Noam Chomsky. Dans la préface à “Maîtrise du français”, aujourd’hui oubliée au point que même son éditeur ne se souvient plus de l’avoir publiée, ils ont l’honnêteté d’admettre que pour des raisons d’applications pratiques en classe, ils ont dû prendre “quelques libertés” avec leur théorie de référence. Celle-ci ne sera pas moins mise en pratique par des pédagogues aussi zélés qu’incompétents, sans formation en linguistique – ils le disent eux-mêmes – et portés par leur incompétence même à mettre en oeuvre des notions théoriques pourtant, selon Chomksy “himself”, sans buts pédagogiques avérés mais dont ils ignorent tout, sous forme de dogme, de diktat et d’oukases. La dictature a vite remplacé l’autorité.
Elle est exercée autant sur les élèves que sur les maîtres. Sur ces derniers, la formation sert de prétexte à l’institution pour tenir ces subversifs déguisés en sages, dont elle se méfie, pour les garder sous sa surveillance et son contrôle quasi policier, comme autrefois l’Eglise avec le bas-clergé. Celles et ceux qui osent mettre en question une telle formation, cause de polémiques sans fin, sont éliminés sans autre forme de procès – sinon ceux du style de Moscou. Le résultat est à la hauteur des attentes:
Selon les enseignants eux-mêmes, dont seuls quelques rares téméraires se risquent, à l’époque où “Maîtrise du français” est introduite, à en témoigner en public, les élèves ne savent non seulement plus écrire mais, eu égard à l’oral, c’est encore pire (laissons aux experts le soin d’apprécier les résultats en calcul). Quant aux quatre auteurs de la méthode, ils ont disparu des radars depuis longtemps. Selon une haute responsable de l’enseignement public, leur approche n’aura pas moins été “le fiasco du siècle”.
Mais plus de trente après leurs activités dites d’éveil, elles, produisent toujours en série autant de zombies apathiques et amorphes, de futurs petits-bourgeois conformistes et consommateurs, d’électrices et électeurs éclairé(e)s – surtout par l’absentéisme – que l’école enfourne chaque matin par troupeaux entiers en classe comme des moutons menés à l’abattoir.
Enfin, sur les objectifs de la pédagogie qui se veut du même nom, un peu d’attention permet de vite constater qu’elle est d’abord inspirée de l’entreprise, quand ce n’est pas de l’art de la guerre. Ainsi, dès les années 80 pour certains l’enseignement de l’histoire doit être conforme au nouveau rite dit des “ITC” – “I” pour “Information, “T” pour “Travail et “C” pour “Contrôle”.
Or, comme l’explique un ancien directeur de la formation pédagogique, professeur d’histoire à l’origine de l’introduction de cette approche révolutionnaire, c’est son expérience de commandant d’artillerie qui la lui a inspirée. Il la décrit ainsi à l’un de ses stagiaires: “Dans l’artillerie, on commence par se renseigner sur la cible (c’est la phase d’information). Ensuite, on balance les pruneaux (Travail) et enfin on vérifie les dégâts (Contrôle)”.
S’il n’est pas trop regardant sur la portée éthique de ses actes, en pratique, le futur l’enseignant se rend vite compte des avantages qui lui procure une telle méthode. Face à sa classe (désormais promue au statut peu enviable de cible, sinon de chair à canon) il dispose de cinq minutes pour la première phase (I); puis il laisse travailler ses élèves pendant les trente-cinq minutes suivantes (phase T) et enfin consacre les cinq dernières minutes – toujours les plus critiques comme à la télé ou sur feue l’émission “Cinq Colonnes à la Une” – pour vérifier les résultats acquis (phase C). Pendant trente-cinq minutes sur quarante-cinq, avec un peu d’expérience et seul bénéficiaire de cette didactique d’avant-garde, il aura appris au moins une chose: à se la couler douce à son pupitre tandis que ses élèves turbinent.
Passé de son pupitre d’élève à celui du maître sans avoir jamais quitté l’école, il persistera à dire qu’il forme les jeunes pousses qui lui sont confiées pour la vie, lui qui est passé à côté de la vie. Et grâce aux ITC, il peut attendre sa retraite en toute sérénité.
En fait de pédagogie active, son enseignement a muté en tir automatique.
Sun Tzu, Klausewitz et le général Jomini sont priés de revoir leur copie.
Dans un tel système, où l’incompétence rare est souveraine, comme s’accordent à le dire Denis de Rougemont, Edmond Gilliard, Ivan Illich, Henri Roorda, Claude Duneton, Claude Klotz et tant d’autres, les meilleurs sont éliminés. Seuls les médiocres survivent. Sinon à faire tourner l’usine capitaliste, l’école a-t-elle jamais eu d’autre but que de se perpétuer elle-même?
Merci pour cette excellente analyse historique. Ce n’est pas l’école obligatoire qui veut se perpétuer mais les pédagogistes retranchés dans la HEP.
Tout à fait d’accord. En effet, si les pédagogistes n’existaient pas, les HEP et autres HES auraient-elles jamais eu besoin d’être créées?
L’ancêtre de la HEP s’appelait SPES, mot qui veut dire espoir en latin et désignait l’ancien Séminaire Pédagogique de l’Enseignement Secondaire. Mais les candidats stagiaires qui, leur diplôme enfin en poche, poussaient la porte de l’espoir et avançaient en conquérants sur ce qu’ils croyaient être la voie royale de l’enseignement, devaient encore en découvrir la condition humaine pour que le cycle guerrier soit complet.
Car quand ils comprenaient que SPES pouvait aussi bien se lire comme “Séminaire Pratique d’Endoctrinement Socialiste”, il était déjà trop tard. Il ne leur restait alors plus qu’à se soumettre ou à déserter. Faut-il d’ailleurs s’étonner si les pédagogues prolifèrent en proportion égale, sinon supérieure à la désertion des maîtres?
“Les pédagogues!… Le plus souvent, c’est des gens qui enveloppent l’enfant de papier pour ne pas sentir sa peau.” – Edmond Gilliard, “L’école contre la vie”
“Même l’incompétence rare ne peut battre celle de l’instruction publique” – Ivan Illich
J’en ai une autre : si vous êtes capable de faire quoi que ce soit, faites-le ; si vous n’en êtes pas capable, enseignez-le ; si vous n’êtes pas capable d’enseigner, devenez pédagogue.
Et bien! Maintenant on “descend” les enseignants, ceux qui les forment…et mêmes les Hautes écoles suisses! Ou quand on rejoint ceux qu’on prétend critiquer….à moins que ce ne soit du 3e degré (d’humour?) chez M. Neirynck…
Quant à ceux qui citent I. Illich – il est vrai que sa pensée est intéressante, sauf que lui même n’a pas prêché par l’exemple. Car il a fait de grandes études, y compris jusqu’au doctorat, et a enseigné dans des universités tout ce qui il y a de plus “classiques”, y compris après son aventure du CIDOC. A se demander comment ses étudiants pouvaient arriver là sans être passés pour le système d’enseignement qu’il critiquait.
La critique porte sur la méthode pédagogiaque par sur les enseignants obligés de l’appliquer.
Ôtez-moi d’un doute. Le sujet, c’est bien d’essayer d’éviter les manifestations intempestives, qui ne servent à rien et qui “emmerdent” tout le monde? Ou bien sommes-nous dans ce blog à la table d’une auberge espagnole?
Une solution simple, efficace et rapide à la première question (plus immédiate que le sempiternel recours à une réforme de notre Ecole) serait de durcir énergiquement les bases légales qui encadrent le droit de manifester, et d’assurer que ces dispositions renforcées soient strictement appliquées. Bien entendu sous couvert du respect absolu de notre tradition consensuelle et démocratique.
Heureusement, la menace d’un spectre des gilets jaunes envahissant le Pays semble peu probable, et notre législation en la matière peut paraître suffisante.
Néanmoins, si de telles manifestations venaient à prendre de l’ampleur, notre Parlement actuel serait-il en mesure de perdre de son laxisme habituel?
Excellent article, mais quelques bémols.
1. Manifestation
Le droit de manifester n’inclut certes pas la perturbation de la vie des autres, mais il faut reconnaître qu’une manifestation “à l’eau tiède” ne sert – malheureusement – pas à grand chose.
2. Exclusion de programmes académiques de l’UE
Un élément manque à votre analyse: quel était le coût pour la Suisse pour sa participation aux programmes de l’UE ? Était-il significativement plus bas (ou plus élevé) que celui d’un financement “helvético-suisse” ?
3. Instruction publique
Brighelli a écrit dans un de ses livres que l’élève n’était pas à l’école pour “s’exprimer”, mais pour écouter, prendre des notes, apprendre, quoi ! Effectivement l’école a depuis pas mal de temps délaissé ce qu’on pourrait appeler son “coeur de métier” pour se transformer progressivement presque en garderie. La multiculturalité n’est pas un concept abstrait dans certaines classes où une proportion importante d’élèves n’est pas de langue maternelle française. Pour ne pas “stigmatiser” ces derniers, il faut abaisser le niveau d’exigences et le résultats est ce que vous décrivez: catastrophique !
1. Une manifestation chaude revient à tordre les institutions pour obtenir plus que cela auquel on a droit. Je ne trouve pas que cela soit bon.
2. J’aurais pu ou dû mentionner que la participation suisse aux programmes européens fut largement bénéficiaire en termes financiers. Mais là n’est même pas l’essentiel. Ce qui importe en science, c’est l’échange car o n peut buter indéfiniment dans un laboratoire sur un défi résolu par ailleurs, sans du reste que cela fasse nécessairement l’objet d’une publication. En science, comme en art ou en cuisine, le contact humain est fondamental. On apprend par l’exemple journalier et par des secrets de fabrication jalousement gardés.
3. Bien d’accord. On dépense un pognon de dingue pour ne pas enseigner. Plutôt que de garderie, je parlerais de Club Med.
2. Excellente question.
Sur la dernière période (2014-2020), la Suisse a contribué à hauteur de 1703 millions de francs [1], alors que les institutions suisses ont bénéficié en retour de 1627 millions – soit un léger déficit de ~12 millions par année pour la Suisse.
Sur la période précécente (2007-2014), on trouve un léger bénéfice de ~38 millions par année alors que sur celle d’avant , c’est presque parfaitement équilibré.
En comparaison, le SNSF (la source de financement principale de la recherche) dispose d’un budget d’environ 1000 millions par année [2] – soit très largement supérieure au bénéfice/déficit lié à la participation de la Suisse à ces programmes européens.
Sources:
[1] https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/en/home/research-and-innovation/international-cooperation-r-and-i/eu-framework-programmes-for-research/horizon-2020/ch-status-horizon-2020.html
[2] https://www.snf.ch/en/g8XOw4OxWxBfnLiQ/page/annual-report-2020
Marre de ce défaitisme ambiant et ces discours de « losers » consistant à affirmer que la Suisse sera très affaiblie sur le plan scientifique sans accès à « Horizon Europe ». Je pense que la Suisse doit arrêter de pleurer, se retrousser les manches et trouver des solutions alternatives. En tout état de cause, l’Europe est de plus en plus larguée sur le plan des avancées technologiques et l’avenir se situe plutôt en Asie et aux USA.
Pour mémoire, Singapour ne participe pas non plus à « Horizon Europe ». Ça ne l’empêche pas d’être un pays très avancé sur la plan de la recherche scientifique et de l’innovation.
‘Comme ils ne connaissent rien en Droit ou en Biologie’ . . . et vous, Monsieur Neirynck, quelles sont vos qualifications en droit ou en biologie ? Que vous le niiez ou non, notre pays, havre historique de la démocratie directe, s’est depuis l’avènement du Coronavirus progressivement muée en état totalitaire. Les droits fondamentaux du citoyen, celui de la liberté de disposer librement de son corps en particulier sont honteusement bafoués. Nos concitoyens ont été tellement endoctrinés qu’ils en ont oublié leur droit d’initiative au point de sombrer dans la manifestation de rue. Lamentable en effet, mais à qui la faute ?
@ B.J. Wohlwend: Dans la vie en société, aucune liberté individuelle ne peut être absolue. Toute liberté individuelle s’arrête là où commence celle des autres. D’où la nécessité parfois d’y mettre des limites, en particulier dans des circonstances exceptionnelles (catastrophes, pandémies, guerres … ). Pour ceux qui n’en supportent aucune (de limite), la seule solution est d’aller vivre en ermite, suffisamment loin de leurs semblables pour ne pas interférer avec eux!
“Toute liberté individuelle s’arrête là où commence celle des autres”.
Et la liberté d’interdire ou d’obliger s’arrête là où les autres devraient s’occuper de leurs problèmes plutôt que de prétendre résoudre les vôtres (et je reste poli).
Et là, ça a dérapé sec ces derniers mois, données scientifiques à l’appui…
Oser parler de “mettre des limites” alors que l’on parle de vaccination de masse obligatoire avec rappel tout les 4 mois y compris des individus jeunes qui ne représentent pas un risque pour les autres, c’est assez fou. On vaccine des personnes guéries. Des jeunes doivent être triple vaccinés pour garder leur pass et étudier mais développent quand même la maladie. Le nombre d’exemple est sans fin. C’est un fiasco total ! Quand aux formes graves, oui, ils faut vacciner les personnes à risque, cela n’autorise pas à em…. le reste de la population peu concernée.
C’est allé beaucoup trop loin ! Du jamais vu !
Ces quelques blocages de camions ne sont pas grand chose en comparaison. Il est grand temps de revenir à la normale.
“…données scientifiques à l’appui…”
Lesquelles?
Dis-donc, vous semblez très observateur… peut-être une petite sieste involontaire ? Toujours un problème quand on s’assoit au dernier rang de la classe. On répète donc pour ceux qui suivaient pas:
1. Efficacité du vaccin contre la transmission (critère principal de limitation de liberté de personnes peu concernées pas les formes graves, c’est à dire 80 % de la population)
– Etudes Israël en Juin 2021 sponsorisées par Pfizer, pas brillant; env. 50 % contre Delta durant 6 mois puis chute rapide, nouvelles études durant l’automne (divers pays): on tombe à 30 %. Sauf qu’on a à faire à un variant 3x plus contagieux. Une autre étude alerte les politiques en décembre 21 (avant Omicron) sur la contagiosité des vaccinés et donc que le pass n’est pas le bon outil pour lutter contre la pandémie:
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666776221002581?via%3Dihub&fbclid=IwAR0LcsPj0hwKF8uWZA0IBT-W2jIh5UdXReJ3QhCNjBuEoe94w4SWoO2hqxY
Puis avec Omicron, plusieurs études sont faites In-vitro puis dans divers pays (Afrique du Sud, UK, Suède). Constat: le vaccin ne sert quasiment plus à rien contre la transmission sauf peut-être avec une 3ème dose (PDG Pfizer dixit).
Dans la pratique, même avec 3 doses, il n’y presque plus de différence entre vaccinés et non-vaccinés en ce qui concerne la transmission. Contre BA.2, c’est encore pire ! Le ministre de la santé Israélien vient d’ailleurs de le déclarer haut et fort et décrété la fin du green pass pour cette même raison (même si la mortalité était en hausse car le pass ne servait plus à rien).
D’ailleurs, il fallait être vraiment être bouché pour croire encore une efficacité du vaccin contre la transmissioin en janvier 2022 avec Omicron: 500000 cas par semaine en Suisse… le status vaccinal ne joue plus aucun rôle. Les pays avec le plus fort taux d’incidence sont les plus vaccinés. En France, le ministre de la Santé restera dans les annales de l’histoire: alors qu’il fustigeait dans un discours “les non-vaccinés qui propagent la maladie”, il l’a transmit à certains collègues car il était malade et porteur malgré ses 3 doses de vaccin. Rétro-pédalage de la communauté scientifique qui parle de “vaccin traitement” (donc post-infection pour réduire les formes graves).
J’aurais d’ailleurs dû faire confiance à mon médecin en mai 2021: j’arrive tout fièrement 2 semaines après ma 2ème dose et l’enlève mon masque à la consultation. Il me demande de le remettre immédiatement. Je m’offusque: “mais je suis vacciné”. Il me répond alors qu’il est très improbable qu’un vaccin puisse protéger efficacement contre la contagion avec un virus de la famille des Corona. La suite lui a donné raison: on fait des formes légères mais on transmet au voisin.
2. Les formes graves pour protéger les hôpitaux.
Là, pas besoin d’études poussées pour le confirmer, toutes les données scientifiques sont en ligne sur le site de l’OFSP: en deux ans, la population des moins de 40 n’a jamais mis en danger le système de santé avec des hospitalisations pour cause Covid. La mortalité est extrêmement basse (Covid arrive très largement derrière toutes les autres causes de mortalité dans ces tranches d’âge). Au plus haut des vagues avant que la vaccination ne soit disponible, on comptait une dizaine d’hopitalisation chez les moins de 30 ans et plus 300 chez les plus de 80 ans…
Conclusion:
On a fortement réduit les libertés d’une grande partie de la population sans aucune base scientifique. La plupart des jeunes ont fait 3 doses de vaccins (ou décidé d’attraper la maladie) pour pouvoir continuer à vivre à cause du passeport Covid alors qu’ils ne représentaient pas un danger plus important pour les autres en étant non-vaccinés et qu’ils ne terminaient qu’extrêmement rarement aux soins intensifs à cause du Covid.
Une vaccination ciblée sur les personnes à risque aurait donné les mêmes résultats.
Je vous laisse donc à vos croyances et à votre morale bon marché tant qu’elle n’empiéte pas sur les libertés des autres sans aucun fondement.
Ce qui est exagéré est insignifiant, alors la gestion de cette crise à été totalement insignifiante.
Bon, je vous laisse à vos croyances et je retourne à mes études plus scientifiques.
1.
” Etudes Israël en Juin 2021…”
Lesquelles?
“…nouvelles études durant l’automne…”
Lesquelles?
“Une autre étude alerte les politiques…”
Laquelle? Ah oui, l’article du “Lancet”. Excellente référence le Lancet – surtout par le nombre de ses rétractations passées.
“Puis avec Omicron, plusieurs études sont faites…”
Lesquelles?
2.
“…toutes les données scientifiques sont en ligne sur le site de l’OFSP…”
En effet, et en particulier celles-ci:
“Patients first hospitalized between Oct 01 2021 and Nov 30 2021-Age Groups 10-19 : 40%
60-69 26.5%
70-79 24%
80+ 4.2%
Sources: OFSP, #5. Intensive care unit (ICU) admission
5.1. ICU admission across demographic and risk groups
(file:///tmp/mozilla_aldn0/Januar%2022%20Bericht%20FR.pdf).
” Au plus haut des vagues avant que la vaccination ne soit disponible, on comptait une dizaine d’hopitalisation (sic) chez les moins de 30 ans et plus 300 chez les plus de 80 ans”, écrivez-vous.
Avec 40% d’hospitalisés chez les 10-19 ans contre 4.2% chez les 80+, étrange comme la situation semble s’être retournée depuis que le vaccin est disponible, non?
Mais je dois être victime de mes fantasmes. Je retourne donc à mes croyances et à ma morale à quatre sous, ainsi qu’à ma sieste et vous laisse retrouver pour votre part à vos sérieuse études nostradamiques.
Au fait, êtes-vous inscrit en post-doc ou seulement en master à la Trump Academy?
“Avec 40% d’hospitalisés chez les 10-19 ans contre 4.2% chez les 80+” ??? Ou avez-vous lu ça ? J’ai beau chercher…
En deux ans de pandémie (avant et après vaccin), le taux d’hospitalisation des 10-19 n’a jamais dépassé 2.8 (durant une seule semaine) alors qu’il atteignait 54.38 chez les plus de 80 ans récemment même avec omicron. En moyenne sur 2 ans, ce taux est autour de 0.5 chez les 10-19.
Quand à la mortalité, il y eu un seul décès dans la semaine du 22 mars 2021 en deux ans.
Chez les 80+, on compte encore une centaine de morts par semaine tout status vaccinaux confondus.
La seule mortalité chez les triples vaccinés de plus de 80 ans la semaine dernière est supérieure à celle des 10-19 durant toute la pandémie, A noter qu’au pic sans vaccination, le groupe 80+ comptait plus de 450 morts par semaine.
Il est plaisant de dialoguer, encore faut-il un minimum d’attention et d’écoute de la part du contre-argumentaire. Or il n’y même pas l’embryon d’un essai de compréhension: avez-vous seulement lu et compris le sens de mon commentaire ?
Et pourtant, ma conclusion est celle de la plupart des gouvernements qui lèvent aujourd’hui les mesures: nous avons affaire à un virus dangereux pour 20 % la population (les personnes âgées et les personnes avec des co-morbidités) et un vaccin qui n’empêche pas la transmission. Corollaire: levée du pass et vaccination ciblée sur les groupes à risque.
Si même une étude du Lancet vous rebute et que vous ne prenez même pas la peine d’en prendre connaissance, alors quel intérêt à vous citer BMJ, les études de Pfizer, celle du l’université d’Oslo, celles sponsorisées par la fondation Melinda Gates en Afrique du Sud, etc
Je fais une 2ème tentative avec ces liens mais on en fait pas boire quelqu’un qui n’a pas soif de connaissance:
https://drive.google.com/file/d/1CuxmNYj5cpIuxWXhjjVmuDqntxXwlfXQ/view
https://files.ssi.dk/covid19/omikron/statusrapport/rapport-omikronvarianten-10122021-ek56-version2
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.12.08.21267417v1
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.12.08.21267491v1
Quand au fait que le vaccin n’empêche pas la transmission, plus personne ne se risque à prétendre le contraire, même les épidémioloues qui animaient les média ces 12 derniers mois.
Je pense en effet que vous vivez dans le fantasme et la croyance. Je ne pensais pas qu’un jour des personnes pourraient devenir plus difficiles à gérer que les antivax.
Cela risque de devenir un problème car ce que vous lirez probablement prochainement dans la presse rejoint mes conclusions.
Allez-vous devenir les complotistes post-pandémie ?
Monsieur Pignon,
Désolé, le lien que je vous ai indiqué n’était pas le bon. Vous trouverez toutes les données fournies par l’OFSP selon les tranches d’âge et par classement (hospitalisations, suspicions d’infection, etc.) au lien suivant:
https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/suche.html#'220208_Sent%20Covid-19%20Verdacht%20W05_final_f.pdf‘
Ce lien vous renverra au rapport suivant, téléchargeable en format PDF:
‘Rapport Sentinella relatif au COVID-19, semaine 5/2022’
Peut-être vous rassurera-t-il quant à mes penchants à la divagation, dont je ne suis par ailleurs pas immunisé, hélas.
Cordialement et sans rancune, j’espère.
Monsieur Pignon,
Petite précision pour faciliter vos recherches: les données que j’ai fournies dans mon premier message proviennent du document suivant:
‘Surveillance sentinelle hospitalière du COVID-19
État des données au : 2 4 janvier 20 22’.
Ce document est disponible en format PDF sur le site de l’OFSP:
https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/krankheiten/ausbrueche-epidemien-pandemien/aktuelle-ausbrueche-epidemien/novel-cov/situation-schweiz-und-international/monitoring.html#-333695872
Les données que j’ai indiquées font référence à la page 18 (colonne de droite) du document.
Cordialement.
Merci pour ce document qui permet de comprendre la confusion.
Pour avoir analysé des données durant des années pour des études scientifiques, je vous garantis que les chiffres sont trompeurs.
En revanche, ceux-ci confirment parfaitement mes dires:
Page 10: seulement 229 hospitalisations chez les 10-19 du 02.20 à 11.21 et 0 mort !
…contre 5401 hospitalisations et 1366 décès chez les 80+.
…4653 hospitalisations et 733 morts chez les 70-89 ans.
Votre tableau page 18 illustre probablement un très triste constat.
Chez les 10-19 ans, 229 hospitalisation (soit seulement 1 % du total des d’hospitalisations !!!) et 48 admissions en ICU (sur 3375 au total) soit environ 1.4 % du total des ICU !!!
Mais, il est bien spécifié que sont inclus tous les patients même ceux dont la cause d’hopitalisation n’est pas Covid, ce chiffre inclus donc une forte proportion de “avec Covid” car selon l’office des statistiques, la 1ère cause d’hospitalisation dans ce groupe d’âge sont les accidents.
Cette hypothèse se confirme car il n’y eu aucun décès sur ces 48 cas d’ICU alors que la proportion est malheureusement de 33 % de décès en moyenne.
Et maintenant le très triste constat: oui, seuls 6.1 % des 80+ ont été admis en ICU…. mais il y eu 1366 décès (20 %) dans les hospitalisations dans ce groupe d’âge !
Donc, la majorité sont morts en arrivant à l’hôpital ou étaient dans un état où ils n’auraient pas supporté une ventilation invasive avec coma artificiel. C’est horrible. Ce chiffre est en fait bien plus élévé car dans les EMS (non comptabilisés ici), les patients de plus de 80 ans n’étaient même pas redirigés sur les hôpitaux.
La confirmation se trouve dans le groupe des 70-79 ans, on retrouve ce pourcentage de 20 % en ICU mais une mortalité qui reste malheureusement très haute chez les personnes vulnérables (733 décès sur 938 ICU !!!), Ce qui confirme qu’à cet âge, les formes graves ne pardonnent pas.
A noter que nous ne disposons pas encore des données Omicron qui changent passablement la donne. On pourrait aussi affiner l’analyse en incluant les personnes avec un BMI trop haut (facteur de risque).
Eh oui, c’est un terrible virus mais, comme je l’ai déjà mentionné (et votre document le confirme), il touche surtout les personnes âgées et vulnérables.
Mais. à partir du moment où un vaccin était disponible pour protéger cette population (65+ et co-morbidités), il n’y avait plus aucune raison d’imposer de telles restrictions de liberté au reste de la population (pass, etc). Par ailleurs, si vous avez pris connaissance de mes documents, vous savez maintenant que la vaccin ne jouait plus de rôle contre la contagion.
Merci donc pour votre document qui confirme la thèse que j’ai postée initalement.
On a empiété sur des libertés fondamentales pour rien occasionnant ainsi une crise majeure de société. Les mesures à partir de septembre ont été disproportionnées. Les dégâts économiques et sanitaires (suicides, autres maladies, etc) sont considérables. La seule pauvreté engendrée par l’inflation risque de provoquer une mortalité indirecte plus importante.
Il est temps que cela cesse !
Monsieur Haldi, je suis parfaitement d’accord avec vous sur le principe mais, dans le cas présent, quelle différence faites-vous entrer vaccinées et non-vaccinés. Est-ce que les vaccinés sont moins contagieux que moi, non-vacciné?
“Health Ministry Director General Nachman Ash said the decision to nix the Green Pass in most cases was due to its lack of “effectiveness.”
“Because Omicron also infects the vaccinated, the [Green] Pass has lost effectiveness in most places and we decided to reduce its use to only high-risk places. It is part of the trend of living with the virus,”
Traduction: fin du green pass devenu inefficace contre Omicron, transmission et infection.
Et pourtant Israël était la vitrine du vaccin Pfizer. Il est aujourdhui largement admis que le vaccin n’empêche plus la transmission surtout avec le sous-variant BA.2.
Israël change de stratégie et focalise la vaccination sur les personnes à risque (les plus de 80 ans actuellement), une 4ème dose leur sera proposé car la 3ème dose n’est efficace que 3 mois.
Le reste de la population récupère sa liberté.
Plus des deux-tiers de la population vaccinée de son plein gré, gratuitement et sans la moindre contrainte, dont un peu plus de neuf médecins (91% en juillet dernier déjà) sur dix vaccinés contre le Covid-19, soit bien plus que la moyenne suisse – ils ont aussi été plus infectés par le virus que le reste de la population, selon une étude de la Fédération des médecins suisses (FMH) citée par Radio-Lac le 1er novembre 2021 (https://www.radiolac.ch/actualite/suisse/les-medecins-suisses-plus-vaccines-que-le-reste-de-la-population/).
Plus le niveau de formation est élevé, plus le nombre de vacciné(e)s augmente aussi, selon les données officielles qui relèvent le même taux en fonction de l’âge (la grande majorité des personnes âgées, faut-il le rappeler, est vaccinée et ce n’est pas elle qui encombre les hôpitaux).
Selon vous, c’est donc ça la dérive totalitaire de la Suisse?
J’applaudis des deux – parce que malgré la vaccination complète, je n’en ai pas plus – mains!
Tout d’abord, personne “n’encombre” les hôpitaux.
Penser ainsi, c’est déjà une vision terrifiante de la société et des personnes les plus fragiles en particulier.
Et parmi les personnes hospitalisées, il y a des gens vaccinés, comme des gens non-vaccinés.
Par ailleurs, il y a aussi des personnes qui ont fait une réaction graves aux vaccins qui se retrouvent à l’hôpital. Selon les chiffres, 4685 personnes ont déclaré une réaction grave suite la vaccination en Suisse.
Ce n’est pas rien, et ce chiffre est de l’aveu-même de Swissmedic sous-évalué.
Sur 6 millions de vaccinés, 4685 fait moins d’un millième de réactions graves. A comparer avec plus de 12000 morts principalement non vaccinés
Comparaison n’est pas raison. Il y a tellement de paramètres: âge, état de santé, qualité de vie, etc. Ce raccourçi est peu scientifique.
Ce calcul doit, à minima, être fait par tranche d’âge. Il faut aussi considérer la durée de protection du vaccin (le terme de “vacciné” est éphémère contre les coronas), le fait qu’il ne protège pas forcément de formes longues non plus, etc.
Il faudra aussi intégrer les effets à plus long terme du vaccin et de la maladie (et les comparer chez les vaccinés et le non vaccinés). Car il n’est pas certain qu’avec Delta, certains vaccinés aient échappés à des atteintes de l’endothélium.
Vous pouvez aussi faire une réaction au vaccin après la 1ère ou le 2ème dose et faire une formes grave car mal protégé contre le prochain variant.
Le vrai benchmark serait de le comparer à un vaccin contre un virus d’une létalité comparable par tranche d’âge (Omicron s’approche de la grippe actuellement).
Le type de variant et l’âge du patient me semblent être des facteurs bien plus importants que la seule vaccination.
Pas exemple, on compte actuellement 101 décès pour 100’000 hts par semaine chez les plus de 80 ans pour un taux d’incidence de 600, on est à 0 chez les 30-39 (taux incidence de 3275) et 0.38 chez les 40-49 (taux incidence de 2940), toujours non vaccinés.
Donc, il y a 5 fois plus de cas des chez les 40-49 et 265 fois moins de morts que les chez les 80 ans. ça fait quand même un facteur de plus de mille fois ! (chez les non vaccinés) – Source OFSP.
Par contre, le taux d’effets secondaires est plutôt linéaire dans toutes les tranches d’âge voire légèrement supérieur chez les jeunes…
Votre calcul est-il de la Sainte Ignorance ?
Sur les 12’000 morts, combien sont morts seraient de toute manière morts de mort naturelle 2 ans après?
Sur les 4685, combien étaient jeunes et en bonne santé?
Indice – la moyenne d’âge des personnes touchées par les effets indésirables graves est de 54 ans. Ce qui signifie qu’il y a bcp de jeunes dedans.
Quelle est la moyenne d’âge des personnes décédées?
C’est cela qu’il faut comparer, si vous voulez faire une comparaison qui tienne la route.
D’autant plus quand on sait que la vaccination n’empêche pas la contamination.
Je n’ai jamais vu de vaccin qui cause autant d’effets indésirables à court terme, et nous n’avons même pas de vue à long terme.
“Quelle est la moyenne d’âge des personnes décédées?”
Pourquoi faites-vous comme si le document que vous citez ne contient pas déjà la réponse à vos pseudo-questions ?
Pourquoi faire peur avec des morts post vaccin, quand le document dit:
“Dans 199 des cas graves, on a constaté le décès de la personne vaccinée après un laps de temps plus ou moins long. Les personnes décédées avaient en moyenne 79,5 ans. Une analyse approfondie de ces cas sur la base des données disponibles a montré que malgré une association temporelle, il existe d’autres causes plus probables susceptibles d’expliquer l’événement.”
https://www.swissmedic.ch/swissmedic/fr/home/news/coronavirus-covid-19/covid-19-vaccines-safety-update-12.html#55_1622739193620__content_swissmedic_fr_home_news_coronavirus-covid-19_covid-19-vaccines-safety-update-12_jcr_content_par_tabs
“Selon les chiffres, 4685 personnes ont déclaré une réaction grave suite la vaccination en Suisse.”
1. Les antivax encouragent aux autodéclarations farfelues.
2. Ce n’est pas 4685 personnes qui ont déclaré une réaction grave, car une personne peut déclarer plusieurs réactions graves. Et, comme il s’agit d’autodéclarations, beaucoup de réactions “graves” sont en fait “non graves” (fièvre, céphalées, fatigue, frissons, nausées et vertiges…).
Ce qui est important: “Les déclarations d’effets indésirables que l’institut a reçues et analysées jusqu’à présent ne modifient pas le profil bénéfice-risque positif des vaccins contre le Covid-19 utilisés en Suisse. Les EI connus de ces vaccins sont mentionnés dans les textes de l’information concernant le médicament, qui sont publiés sur http://www.swissmedicinfo.ch et mis à jour en permanence.”
Votre post aura une tonalité étrange pour tous les personnes qui ont souffert de ces réactions graves – et qui n’étaient pas anti… vu qu’elle se sont vaccinées.
Et vous vous trompez, c’est bien 4685 personnes qui sont comptées. Si vous ne savez mêm pas lire le document, vous êtes dans la sainte ignorance dont parle ce billet.
Par ailleurs le document déclare, sous “information complémentaires”:
“Le nombre de réactions de vaccination pourrait être plus élevé que le nombre d’annonces.”
Ils savent très bien que les nombre de déclaration est inférieure à la réalité. Car c’est toujours le cas, vu qu’il faut faire l’effort de déclarer le cas.
Enfin, je n’ai pas parlé des décès suite aux vaccins, mais des décès suite au covid, qui concernent pour l’immense majorité des eprsonnes très âgées – à mettre en perspective avec des vaccins qui ont des effets indésirables surtout pour d’autres tranches d’âges, notamment les plus jeunes.
Vous faites de la désinformation. C’est un manque de respect pour ceux qui sont passé par là. Votre démarche n’a rien à envier aux complotistes de tous poils.
Vous pouvez auto-déclarer ce que vous voulez mais ça ne sera pas inclu dans les statistiques.
La majorité des déclarations passent par le médecin: c’est un processus lourd et complexe. Beaucoup d’informations sur l’état de santé sont demandées. Le simple fait qu’il faille entrer la date, le numéro de lot des vaccins et l’endroit où la vaccination a eu lieu permet de filter automatiquement les fausses déclarations.
En fait, tout est fait pour vous dissuader de remonter un cas. On estime le nombre d’effets indésirables largement supérieur à ce qui est rapporté. De plus, la majorité des gens ne font pas le lien entre un problème et le vaccin. Cela prend du temps et c’est généralement en parlant à d’autres personnes qu’ils en prennent conscience. ça peut donc prendre beaucoup de temps.
Swissmedic prend ensuite quelques mois pour vous contacter. C’est ensuite un processus très lourd. Alors votre log, il est loin d’être à jour.
Dans tous les cas, il sera quasiment impossible de démontrer le lien entre le problème et le vaccin. Car un lien de temporalité n’est pas suffisant et, même si toutes les autres causes ont été écartées, ce n’est pas une preuve mais simplement un élément statistique.
Bref, le fait de minimiser ces effets secondaires encourage la méfiance et, si vous n’avez aucun facteur de risque, à chacun de juger comment il décide de “jouer” avec sa santé.
Votre profil bénéfice-risque, c’est des généralités et le rôle du médecin c’est de traiter un cas particulier.
Heureusement, d’autres pays sont moins frileux et les avocats vont s’en donner à coeur joie mais ça sera comme pour le diesel-gate, toute la planète a été indemnisée (USA en tête) et les Suisses attendent encore.
@ Samy
“EIV graves, 4 685 (38,0 %)”
Il n’est pas fait mention de 4685 personnes, mais de 4685 déclarations d’effets indésirables présumés de vaccins (EIV).
Une personne peut déposer plusieurs EIV. Et c’est généralement le cas.
@ Julien
“La majorité des déclarations passent par le médecin”
Non. Si vous vous étiez donné la peine de lire le document, vous auriez lu:
“Au total, 6 006 déclarations (48,7 %) ont été établies par des professionnels de la santé [38,1 % médecins, 7.4 % pharmaciens, etc] . Les citoyens ont en outre la possibilité de déclarer les effets secondaires présumés de médicaments sur une base volontaire: 6 318 déclarations (51,3 %) provenaient directement de patients touchés ou de leurs proches.”
Le reste de votre message omet que les complotistes ont eu tort sur tout, tout le temps depuis le début de la pandémie….
Vous avez tort de les lire et de vous soumettre à leur discours. Vous valez mieux que cela. Vous n’êtes pas un mouton; développez votre propre pensée sur la base de faits, pas sur la base d’affirmations biaisées de personnes qui soit ont peur soit exploitent votre peur.
@ Pour info
Certaines personnes auront plusieurs réactions indésirables, vous avez raison. Autrefois, le nombre de réactions était aussi mentionnées (cf. https://www.swissmedic.ch/swissmedic/fr/home/news/coronavirus-covid-19/covid-19-vaccines-safety-update-4.html), mais cella n’est plus le cas dans les derniers rapports de Swissmedic.
Ce sont des CAS qui sont nommés. Chaque cas concerne un patient, qui peut avoir plusieurs réactions (mais cela n’est plus spécifiés).
En dessous, vous avez aussi l’âges des patients et leur sexe.
Donc arrêtez de minimiser le nombre de personnes touchées, en détournant des chiffres officiels.
“Donc arrêtez de minimiser le nombre de personnes touchées, en détournant des chiffres officiels.”
Et les “chiffres officiels” sont pourtant complétés par :
1. “Il appartient au déclarant d’indiquer s’il considère le cas comme grave ou non grave. Conformément aux pratiques internationales de pharmacovigilance, cette classification n’est revue que lorsqu’un événement déclaré comme non grave est considéré comme un EI grave sur la base d’informations complémentaires.”
2. “Le plus souvent, de la fièvre, des céphalées, de la fatigue, des frissons, des nausées et des vertiges ont été rapportés. Ces réactions connues sont également prédominantes parmi les cas non graves.”
= On ne peut pas dire plus clairement que des réactions communément admises comme “non graves” sont déclarées comme graves dans une majorité des autodéclarations.
Je ne minimise donc rien. De votre côté, vous prenez un chiffre mais omettez de le remettre dans son contexte. Cela s’appelle un bobard par omission 😅
@ pour info.
Vous propagez vraiment l’ignorance?
https://www.swissmedic.ch/swissmedic/fr/home/news/coronavirus-covid-19/covid-19-vaccines-safety-update-5.html#accordion_1021685681632478617960
Tout est expliqué, inutile de rajouter une couche d’ignorance ou de confusion dessus.
Et de toute manière, la proportion d’effets graves en Suisse semble similaire à celle des pays voisins. Donc aucune raison de remettre en doute ces données comme vous le faites.
Donc oui, il y a des cas graves, et il semblent assez nombreux , parfois avec des arrêts de travail très long. Et parfois pour des personnes très jeunes, autrefois en bonne santé.
“Plus des deux-tiers de la population vaccinée de son plein gré, gratuitement et sans la moindre contrainte, …”
Sans la moindre contrainte ? Elle est bien bonne, celle-la. Le certificat COVID, sésame pour aller au restaurant, au cinéma, au fitness, au musée, pour voir un proche en EMS, pour sortir de Suisse, pour juste garder son boulot, etc., ça vous dit quelque chose ?
Combien ne se seraient pas fait vacciner s’ils n’y avaient pas été forcés par ce chantage ?
Il y a une différence entre l’obligation autrichienne et ela liberté laissée aux Suisses. Si certains sont obligés de se vacciner s’ils veulent poursuivre leur vie ordinaire, c’est moins une contrainte pour eux qu’une sécurité pour les autres. C’est leur choix.
Il n’y a pas d’obligation vaccinale effective à ce jour en Autriche et il est fort possible que cette loi ne soit jamais appliquée. Je renonce à exposer la situation juridico-politique tant les contextes juridiques et politiques vous sont étrangers.
Quant au fait d’être vacciné il ne contribue guère à la sécurité des autres. Là aussi vous semblez être complètement largué.
Incroyable: le canton d’URI a voté en faveur de l’aide de la presse ! Que s’y passe-t-il? des zurichois y ont déménagé pour du télétravail à la montagne ??
” La crise de la démocratie n’est pas seulement en Amérique latine, mais aussi dans les pays d’Europe, et elle nous menace aussi. La domination du profit illimité qui contrôle tout, ce n’est pas seulement dans des pays étrangers, c’est aussi chez nous. La crise écologique, ce n’est pas ailleurs, c’est aussi chez nous. Donc, l’esprit doit affronter les crises pour les dominer et les surmonter. Sinon, on en est des victimes. On a vécu comme des somnambules pendant dix ans pour arriver à une guerre mondiale épouvantable. Je ne dis pas que les conditions sont les mêmes parce que ce n’est pas l’Allemagne qui nous menace, mais nous voyons des tas de conflits qui surgissent dans le monde. Et nous voyons aussi se mettre en place les éléments d’un totalitarisme qui n’a plus rien à voir avec celui du siècle dernier.
” Edgar Morin ( Le centenaire lucide )
ttps://www.francetvinfo.fr/culture/livres/edgar-morin/2021-edgar-morin-espere-que-les-forces-creatives-et-lucides-vont-s-imposer-face-a-la-crise-du-covid-19-meme-si-elles-sont-encore-tres-faibles_4240965.html
” Cette pandémie est une sorte de répétition générale de ce que pourrait être un État, tel qu’il existe déjà en Chine, de la surveillance et de la soumission généralisée.” Edgar Morin
Tout ce qui est exagéré est insignifiant.
Citons Michel Audiard pour une citation pleine d’intelligence : ” Les cons, ç’a ose tout, c’est à cela qu’on les reconnait ” . Et en ce moment, nous sommes servis !