L’irrésistible ascension de la démocrature. 

 

Le néologisme démocrature désigne une forme originale de gouvernance, qui combine les apparences formelles de la démocratie avec la montée discrète d’une dictature. Ce mouvement devient  universel, car la Chine démontre qu’il est possible de devenir la première puissance économique mondiale sans pratiquer,  même en apparence, la démocratie. C’est à contrario  la parfaite dévaluation du modèle américain, qui a illustré longtemps qu’une démocratie exigeante menait à la réussite économique au point d’en apparaître comme la condition nécessaire. Cette image d’Epinal a été désacralisée le 6 janvier lorsqu’une foule d’émeutiers, à l’instigation de Trump président non réélu, s’est lancée à l’assaut du Capitole et a réussi à pénétrer dans le saint du saint jusqu’à ce qu’un factieux s’asseye symboliquement dans le bureau de la présidence du parlement. En transposant à peine, c’est comme si le Vatican se transformait en Las Vegas.

Dès lors que le modèle incontournable de la démocratie est doublement saccagé, la tentation de l’abandonner perfidement devient irrésistible. Poutine en devient l’emblème : il retourne au modèle impérissable du tsarisme : les opposants en prison, la montée en puissance militaire, le contrôle des médias, les velléités de conquêtes admirablement réussie en Crimée et en voie de matérialisation en Ukraine, le panslavisme restauré. L’UE majoritairement démocratique est impuissante devant la montée en puissance militaire de la Russie : ses institutions l’empêchent de devenir la grande puissance unifiée qui seule pourrait résister à la montée de la démocrature. En son sein même la Hongrie et la Pologne commencent à vaciller. Dans un pays à peu près normal comme la France, l’addition des sondages en faveur de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour porte à 35% les partisans d’une révision des institutions de la République. En Suisse même, le parti les plus important, l’UDC, rassemble une constellation hétéroclite de mécontents qui en viennent à vilipender de dictateur le suave Alain Berset défendant à la retirette les mesures indispensables pour contenir l’épidémie, décidées du reste par le Conseil fédéral in corpore.

Dans le reste du monde c’est pire, les apparences de la démocrature ne sont même plus respectées. Le prototype est l’Afghanistan : pendant vingt ans les Etats-Unis ont exercé l’esprit missionnaire de la démocratie sur un peuple qui n’en voulait pas et qui n’a du reste jamais rien voulu que son indépendance de montagnards. Les Anglais, les Russes et les Américains s’y sont brisés les dents. Dès lors le pays est retourné à la théocratie de la dictature des talibans. La minorité des Afghans qui avaient été attirés par le modèle démocratique n’ont plus d’autre ressource que de s’exiler vers l’Europe qui n’en veux pas.

Inspirés par ce beau modèle les militaires reprennent le pouvoir en Birmanie en inculpant la présidente régulièrement élue. Tunisie, Soudan, Ethiopie, Mali dérivent. En Inde, Narendra Modi à la tête d’un parti nationaliste hindou s’en prend aux minorités religieuses pour assoir son pouvoir sur la plus stable des bases : la collusion entre religion et pouvoir. La Pologne s’inspire aussi de cette plus archaïque des gouvernances : donner à César l’investiture exclusive de Dieu en s’en prenant à l’avortement et à l’homosexualité. Eric Zemmour a beaucoup de succès en France en invitant les musulmans “à se christianiser” et en proclamant que la “France sans l’Eglise n’existe pas”.

La démonstration de l’impéritie démocratique est complétée par l’échec des Etats-Unis dans la gestion de l’épidémie : le pays le plus riche du monde doté des meilleures universités présente le triste record mondial du nombre de morts 846 905, soit une incidence de 700 morts pas 100 000 habitants. La Chine se glorifie (sans doute après quelque manipulations statistiques) de 4 636 morts soit une incidence peu crédible de 3 , mais il faut cependant ajouter quelque foi à cette comparaison écrasante car ce pays n’hésite pas à confiner une ville de 13 millions d’habitants de la façon la plus stricte en interdisant même les sorties pour l’approvisionnement en alimentation. C’est évidemment une tautologie de constater qu’un pouvoir fort contient mieux une épidémie qu’un pays aux traditions libérales mais la démonstration est cependant instructive. Cela rejoint la démonstration précédente qui devient une tautologie : en cas d’urgence un pouvoir fort fait mieux qu’une démocratie pointilleuse.

Si cette dérive vers la démocrature s’accentue, la Suisse parait la mieux armée pour y résister grâce à deux principes : la concordance signifie la participation de tous les partis au gouvernement et donc l’impossibilité de le confisquer par un parti majoritaire ; la démocratie directe remet le pouvoir ultime entre les mains du peuple. Tant que ces deux principes seront respectés, nous serons en sécurité. Dès que l’un d’eux sera mis en cause, l’alarme devra résonner. L’acratie helvétique est lente et donc peu efficace en cas d’urgence mais elle préserve l’essentiel.  Elle ne peut être menacée que par l’un de ses excès : un culte exagéré d’une liberté sans limites. C’est au nom de cela que des émeutiers ont tenté d’envahir le Palais fédéral. Il faut s’en souvenir.

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

61 réponses à “L’irrésistible ascension de la démocrature. 

  1. Je résume: après deux ans d’incompétences, d’ordres et contre-ordres absurdes, nos gouvernants abandonnent et nous disent de nous contaminer.

    https://www.blick.ch/fr/news/monde/en-cinq-points-pourquoi-le-variant-omicron-est-porteur-despoir-id17111678.html

    Omicron est aussi grave que la souche originale, mais deux années d’erreurs ont déjà tué les plus vulnérables.

    Vous imaginez la magnifique société qu’on aurait pu bâtir avec les centaines de milliards dilapidés pour masquer leurs errances..

    Avec moi: Berset & Cie: démission !

    1. Vous faites donc partie de ceux qui attaquent nos institutions et qui ne s’en cachent pas.

      1. Demander la démission n’est pas “attaquer” les institutions, mais faire usage de ses droits démocratiques que les institutions ont juré de protéger.

        Ne pas le voir, c’est attaquer la démocratie, à l’instar des discours russes, chinois, hongois… qui veulent limiter nos libertés de contester le pouvoir “pour notre bien”.

        1. C’est au parlement d’élire ou de ne pas réélire un conseiller fédéral. Le droit d’initiative populaire n’inclut pas la révocation d’un conseiller fédéral.

          1. Et alors ?
            Vous voulez m’interdire de dire “Berset & Cie démission” au motif que nous ne sommes pas en démocratie directe, mais semi-directe ?

            Chers parlementaires, si vous me représentez, dites avec moi: Ueli Maurer démission !

            C’est plus politiquement correct ?

          2. Vous êtes libre de dire Berset démission mais pselon nos institutions pas de le démissionner. Personne n’a jamais dit Maurer démission. Telle est l’exigence de notre pacte confédéral.

          3. Et pourquoi donc ? Qu’est-ce qui s’oppose à inscrire dans la constitution “Berset est viré” ?

          4. C’est bien la l’origine du quiproquo . Vous semblez oublier que lors de la 1ere constituante auto proclame en France, l’abbe Seyes déclarait «  Nous avons le choix entre la représentation parlementaire et la démocratie.Bien entendu, nous ne choisirons pas la démocratie. » Etienne Chouard démontre très bien qu’une constitution écrites par les représentants ne peut protéger les peuples s’il ne l’écrivent eux -memes ou la valident par un référendum en ayant le pouvoir de révocation.
            Vos inversions accusatoires concernant les partisans de Trump au Capitole sont par contre illustratrices de cette démocrature. Vous passez sous silence que leurs auteurs sont les mêmes qui ont échoué dans la tentative de manipulattion du Russiagate qui se retourne contre eux.
            Aldous Huxley décrit très bien en 1957, dans « Retours vers le meilleur des mondes » les méthodes employées par ceux qu’il appelle déjà « les oligarques, les élites au pouvoir » dont la Suisse n’est pas exempte , notamment dans le statut extra territorial accordé à la BRI.

    2. @Arthur P.: Et si ces Messieurs/Dames suivaient votre injonction, vous êtes évidemment prêt à les remplacer, et sûr que vous allez gérer cette pandémie avec beaucoup plus de compétence et de réussite!. MDR!

  2. Sur le fond, je suis 100% de cet avis et même plus: qu’est-ce qui pourrait bien sauver la démocratie lorsque le pouvoir réel est déjà concentré en si peu de mains: la richesse financière (0,00003 % possèdent 60% de la richesse mondiale) ou le pouvoir numérique (qui pour s’opposer à Microsoft). Il serait miraculeux que la démocratie puisse résister à un tel déséquilibre. Probablement, la seule possibilité pour justifier la modération des puissants est la conscience qu’une société de deux classes est instable par nature. Il faut un troisième étage au pouvoir pour qu’une civilisation puisse subsister.

  3. « la Suisse parait la mieux armée pour y résister »

    Je n’y crois pas un instant.

    Il y a un mouvement très profond qui traverse toutes les sociétés en ce moment, et qui n’épargne pas la Suisse, que l’on pourrait qualifier de mondialisation de l’esprit de vengeance : les femmes veulent se venger des hommes, les anciens colonisés des anciens colonisateurs, les pays émergents des pays développés, les orphelins des idéaux collectivistes du capitalisme libéral, les jeunes des « boomers », les moralistes des cyniques, etc.

    Ce « victimisme » haineux et revanchard se retrouve partout, depuis la volonté de puissance agressive de la Chine jusqu’aux péripéties clochemerlesques de Claude-Inga Barbey. Tout est imprégné de cette rage qui n’attend qu’une étincelle pour exploser.

    Beaucoup veulent en découdre avec « l’ancien monde » porteur de la démocratie et de la liberté considérés comme le masque faussement bienveillant de l’oppression des plus « vulnérables ». La fascination contemporaine pour le perdant, la victime ou le réprouvé, amène certains à préférer l’instauration d’une dictature protectrice que le maintien des libertés vues comme des avantages de privilégiés. L’esprit du temps est plutôt favorable à l’instauration, par la force si nécessaire, des « liens qui libèrent » plutôt qu’à l’exercice éclairé de la liberté individuelle.

    Ce mouvement de fond, mélangé à un idéalisme faussement compassionnel qui mixe allégrement les avancées de la science, les théories sociales les plus délirantes et, surtout, les intérêts bien compris mais forts discrets de multinationales et de régimes politiques forts qui méprisent la démocratie et ses principes, est en train de déboucher en Occident sur une dérive de toute la société vers ce que je qualifierais de « progressisme autoritaire ».

    Avec, comme corollaire, cette même prédisposition que les communistes de la grande époque qui, au nom d’un idéal du Bien, ont commis les pires exactions.

    Je vous avouerais que je ne suis pas très optimiste …

    1. Le blog dit bien non pas que la Suisse échappera mais qu’elle est armée grâce à la concordance et à la démocratie directe. Et invite à les défendre.

      1. Concordance ? 70 % des gens en Suisse ne savent pas écrire en français et inversement.

        Il y a deux millions de personnes en trop. Nos infrastructures ne tiendront pas, sauf investissements massifs.

      2. « elle est armée grâce à la concordance et à la démocratie directe »

        Je pense au contraire que les tentations d’imposer une certaine forme de dictature de la majorité sont de plus en plus présentes en Suisse sur le plan politique. Elles cohabitent paradoxalement sans problème avec un minoritarisme agressif actif sur le plan sociétal.

        Pas sûr que notre démocratie sorte gagnante de tout cela.

          1. Je pense que l’introduction du passe sanitaire et du passe vaccinal (2G), toutes choses égales par ailleurs, a déjà fait sauter ces verrous.
            Nos démocraties ont franchis un seuil dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences.

    2. On a juste moins d’argent pour arroser le feu de la contestation. Et les algorythmes qui ont fait le printemps arabes jouent contre nous.

      La maison brûle.

    3. @Olivier caillet
      Il est vrai que quand les domines demandent des comptes aux dominants, ca cree des intincelles.
      Les dominants detestent au plus haut point la critique et la mise en cause des “usages” encestraux. Pour eux, il faut que tout reste figer et que la domination perdure.

  4. La question fondamentale est de savoir si oui ou non la démocratie est le modèle de société indépassable pour l’éternité. Votre intéressante analyse penche – avec regrets – vers la négative. Quant à la Suisse, c’est vrai qu’elle est – pour l’instant – mieux armée que la plupart des pays, mais pourra-t-elle vraiment résister à la tendance si d’aventure des pays importants de l’UE basculaient ? Après la victoire d’Hitler sur la France en 1940, donc dans des circonstances plus dramatiques et dangereuses qu’actuellement, le choix était “Adaptation ou Résistance ?”. Certains penchaient pour l’adaptation (pétition des 200) mais heureusement la résistance l’a emporté. Puissions-nous être digne de nos ancêtres…

    1. Nos ancêtres ont avant tout cherché à s’en tirer le mieux possible dans une période très difficile et on ne peut pas aujourd’hui leur en jeter la pierre, nous qui vivons bien confortablement au sein d’un continent maintenant pacifié (mais attention, ce qui a été fait après la Seconde guerre mondiale pour réaliser cette pacification pourrait tout aussi bien être rapidement défait). Mais de là à les qualifier de “résistants” … Etant de la génération qui a grandi juste après la guerre, je me souviens dans mon enfance de cette observation, souvent relevée alors, que pendant la guerre (surtout les premières années) “les Suisses travaillaient 6 jours sur 7 pour le Reich allemand, et priaient le 7ème jour pour sa défaite”! Les compromissions de la Suisse avec le régime nazi, et la non-participation de notre pays à l’élimination de celui-ci, ont d’ailleurs failli voir notre pays considéré comme complice de ce dernier par les Alliés lorsqu’ils “soldaient les comptes” à la fin de la guerre.

  5. J’ai commencé à apprendre le Chinois. Faites comme moi; nos nouveaux maîtres seront tolérants.

    我愛你們,大師們。

  6. Tout ceci ne parle guère en faveur d’une adhésion à l’EU !!! Ou alors je n’ai rien compris !
    PS – Cher Monsieur Neirynck, êtes-vous toujours aussi jeune que le laisse supposer votre magnifique portrait ?

  7. Vu de france: c’est le résultat d’hommes et femmes politiques de peu d’honnête qui ne voient dans la démocratie que le moyen d’être aux commandes et d’y rester le plus possible afin d’assouvir leur ego personnel. En clair ils. Sont malhonnêtes et pensent d’abord à eux avant la france et les français. Des lors, voter pour eux n’a plus de sens. La démocrature devient alors la seule solution possible car elle fait re’aitte l’espoir de l’ordre, la sécurité, une justice qui renoue avec son nom et la reconnaissance du mérite, qui n’est pas toujours liée à la réussite. Enfin, dire les choses Franchemment suffit à positionner un homme (Zemmour) comme un véritable espoir. Et Zemmour, ce serait un peu ma démocrature. Mais je tiens à dire à travers un exemple, que chez vous, il semble que la démocrature soit un fait averé côté police:
    J’ai eu une fois un accrochage un peu “sport” en voiture sur l’autoroute, vers Zurich. Nous nous sommes arrêtés pour faire un constat. La police est arrivée : nous sommes restés 6 heures au commissariat, je n’ai pas pu faire de constat et donc N’ai jamais été rem oursé par mon assurance !!!
    En revanche, la police ne m’a laissé repartir qu’après avoir fait une Empreinte de ma Carte bleu de 1200 euros de mémoire. Je n’avais jamais vu en Europe une telle confiscation des droits d’un citoyen !

    1. “Je n’avais jamais vu en Europe une telle confiscation des droits d’un citoyen !”

      Je soutiens notre police.
      Bravo à nos femmes et hommes qui risquent leur vie pour nous protéger et assurer notre tranquilité publique.

      Un délit routier sur l’autoroute est tout, sauf une banalité.

  8. Monsieur Neirynck, je retiens une chose de votre propos, celui concernant la démocratie directe en Suisse. Si la démocratie telle qu’elle a dégénéré en occident est vouée à la mort avec celle de notre civilisation, il est une démocratie traditionnelle qui, elle, ne peut mourir. Vous citez l’Aghanistan, ce qui m’incite à vous proposer le cas d’espèce suivant:

    En Afghanistan, la situation actuelle est terrible. Mais il faut réaliser que c’est l’Occident qui en est la cause. Imbu de lui-même, arrogant et colonialiste, l’Occident veut obliger le monde entier à adopter sa culture et, en particulier, sa ‘démocratie’. Une soi-disant démocratie dite représentative dans laquelle, contrairement à la démocratie directe, comme en Suisse, le citoyen n’a pas son mot à dire ! La démocratie directe, la vraie démocratie, a toujours été la règle dans les civilisations tribales. La démocratie de l’Arbre à Palabres et la justice du Roi Salomon !

    Lorsque j’étais fonctionnaire de l’ONU en Afghanistan, entre 1963 et 1971, j’étais en contact avec le Gouvernement, contrôlé par le Parlement (la ‘Loya Jirga’) dont les représentants étaient les chefs de tribu, élus par leurs membres en fonction de leurs mérites personnels. Dans les ministères, les ministres recevaient périodiquement les citoyens qui le désiraient et qui, assis le long des parois de leurs immenses bureaux, présentaient, chacun à son tour, ses problèmes et doléances. Chacun était écouté et recevait une réponse personnalisée.

    Pour l’Occident, malheureusement, le tribalisme et le nomadisme sont des tares qu’il faut éradiquer ! Plus de 40 ans de guerre. . . Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas connu la paix. L’Occident a armé les islamistes et financé la corruption. Tout a commencé avec l’invasion russe en 1979 dans le seul but de s’ouvrir un accès à la mer. Le reste de l’0ccident, américains en tête, ont suivi pour des motifs néo-colonialistes. Il était temps qu’ils se retirent du pays.

    Les Afghans en paient le prix mais ils sont chez eux et règleront leurs problèmes par eux-mêmes, selon leurs droit et coutumes. Ils vont connaître une période d’extrême orthodoxie puis reviendront forcément à un régime plus libéral. Ils vont réapprendre le patriotisme et le respect mutuel, leur tradition ancestrale ! Plutôt que de fuir, les Afghans doivent rester et luter au pays, comme l’a fait Massoud !

  9. Le régime français actuel ne serait-il pas un peu , voire plus qu’un peu, tsariste ? A votre avis ?
    Le mien est compris dans la question.

    Pour les EU, ils tendent vers 830’000 décès dus au COVID , chiffre effarant, pour une population qui tend vers les 336 millions d’habitants, à coup de (en chiffres ronds) 10’000 naissances et un solde de population de + 6000 par jour pour un jour ordinaire comme le 1er janvier 2021, cela fait 247, bientôt 250 décès pour 100’000 habitants.
    Ne devrait-on pas dire “le pays le plus riche du monde doté de la plus forte proportion d’obèses et diabétiques, d’une classe de travailleurs pauvres de x millions d’habitants, etc; x étant peut-être un peu supérieur à 6 suivant les sources, sans compter tous les pauvres qui ne travaillent pas”. 12 à 15 % de la population selon une autre source: https://moneyconnexion.com/poor-vs-middle-class-vs-rich-in-usa.htm

    1. La République française n’emprisonne pas les opposants, ne contrôle pas les médias, ne revendique pas des gains territoriaux. Si Poutine se comportait comme Macron il ne nous menacerait pas.

      1. Qui donc menace qui? Que fait l’OTAN, qui n’est pas un club de whist – on l’a vu au Kosovo -, aux portes de la Russie avec ses troupes, ses lance-missiles, ses avions et ses navires de guerre alors que le Pacte de Varsovie n’existe plus depuis trente ans? Et qu’avait à faire l’Union Européenne en Ukraine?

        Quand Vladimir Poutine, qui parle couramment allemand et anglais – peut-on en dire autant des dirigeants européens en sens inverse? – , est venu au pouvoir, la première chose qu’il a faite fut de tendre la main aux Occidentaux. Ceux-ci ne lui ont répondu que par l’arrogance et le mépris. Oublieraient-ils qui a défendu l’Occident contre l’invasion des hordes barbares dans le passé? Quel pays a-t-il payé le plus lourd tribu pour libérer l’Europe des dictatures fascistes pendant la Seconde Guerre Mondiale?

        Dans une récente émission Forum, Guy Mettan, l’un des rarissimes journalistes
        suisses à bien connaître la Russie, dont il a obtenu la nationalité, dénonçait comme pure propagande occidentale l’accusation faite aux Russes de maintenir une base aérienne près des frontières ukrainiennes pendant la crise actuelle. Or, cette base, comme le journaliste bi-national l’a relevé, se trouve à plus de trois cent kilomètres de l’Ukraine et plus proche de la Biélorussie que de celle-ci. Quant aux mouvements de troupes supposés traduire une prochaine invasion de l’Ukraine, ce même journaliste qui se trouvait à Moscou la semaine précédente et à Kiev trois semaines plus tôt tournait en ridicule la propagande occidentale en signalant que ni à Moscou, ni à Kiev, la population n’en faisait état.

        Comme la Crimée, l’Ukraine est d’abord une affaire russe. Si la Russie avait voulu l’envahir, comme disait Poutine il ne lui aurait pas fallu trois semaines pour le faire.

        Même si une nouvelle forme de guerre froide est en cours, parler de “menace russe”, n’est-ce pas raviver les cendres d’un discours décati aux relents de l’ancienne?

        1. Le blog ne traite pas spécialement de cette menace russe mais de la dérive vers une démocrature. L’emprisonnement des opposants, la liquidation de la liberté de la presse, la conquête de la Crimée ne sont pas des fantasmes mais des réalités. L’Ukraine est un pays indépendant qui n’est pas une partie de la Russie. Il semble que dans votre esprit l’URSS continue d’exister au point que la Russie puisse revendiquer tout ce qui en fit partie. A cette aune l’Allemagne peut revendiquer l’Alsace Lorraine.

          1. Bien sûr, vous avez raison (je ne reviendrai donc pas sur les équivalents occidentaux des programmes de “ré-éducation” russes ou chinois à l’égard des dissidents, récalcitrants et autres réfractaires aux régimes en place, auxquels nos asiles psychiatriques et autres services dits de “réinsertion” n’ont rien à envier question zèle et efficacité, ni à la presse condamnée à s’auto-censurer par le seul jeu de la concurrence capitaliste, et encore moins aux affaires de Crimée et d’Ukraine, qui sont d’abord des questions internes à la Russie).

            Revenons-en donc à la démocrature. Je croyais y avoir fait allusion dans un précédent commentaire et sous un autre pseudo (j’apprécie à cet égard encore assez la liberté de la presse, qui permet de garder un semblant de vie privée) en évoquant la théorie platonicienne de la dégradation des Etats. Cette théorie célèbre, que tout bachelier connaît, n’offre-t-elle pas bien des possibilités de rapprochements avec la période actuelle, en particulier avec les manifestations de haine, voire d’appels à la violence et aux montées en puissance des populismes de tous bords dans une frange non négligeable de la population qui croit voir dans le retour d’un “homme fort” au pouvoir la solution simple à des problèmes complexes qui la dépassent, à tous les désordres économiques, politiques et sociaux? La crise sanitaire en cours ne nous en donne-t-elle pas assez d’exemples?

            A cet égard, Platon ne serait-il pas le meilleur sociologue des populismes?

          2. Où ai-je écrit que la Russie puisse revendiquer tout ce qui en fit partie? Les articles d’un Guy Mettan et, en particulier, la série très intéressante qu’ouvre Le Temps depuis décembre dernier avec les contributions de son envoyée spéciale Veronika Dorman à Moscou et à Nijni-Novgorod me paraissent des sources autrement plus qualifiées et fiables que les préjugés du premier russophobe venu. Par exemple, dans son article du 27 décembre dernier, “Trente ans après sa chute, l’URSS transpire encore en Russie”, Veronika Dorman, citant un sociologue russe, Lev Goudkov, écrit:

            “… la survivance des institutions a permis la reproduction de l’homme (Staline) et du système”[…], “le poutinisme, un “totalitarisme de rechute”, “peu sympathique, mais plus flexible, plus pluraliste que du temps de l’URSS”, serait en fait “une sorte de réaction à l’effondrement du système communiste, qui va durer encore longtemps. Nous sommes toujours dans la phase de l’effondrement. Le changement rapide, c’est une illusion. Ce n’est pas une affaire de quelques années, il faudra plusieurs générations.”

            (https://www.letemps.ch/monde/trente-ans-apres-chute-lurss-transpire-russie).

            Dans l’article que publie aujourd’hui Nadia Sikorsky sur son blog sous le titre “Le chemin vers l’amnésie collective”, la rédactrice-en-chef de Nasha Gazeta dénonce la décision de la Cour suprême russe de liquider l’ONG Mémorial International: “L’affaire de Mémorial est pour moi un papier tournesol de la société russe d’aujourd’hui”, écrit-elle avant de conclure: “Le Système qui se croit invincible triomphe aujourd’hui en oubliant le colosse aux pieds d’argile. Entre temps, la décision honteuse de liquider “Mémorial” peut être considérée comme historique dans le sens qu’elle restera dans l’Histoire d’où rien ne s’efface réellement.”

            Ma famille, qui appartenait à cette génération systématiquement effacée de l’Histoire qui fut celle de l’émigration russe des années 1920, serait bien la dernière à la contredire à cet égard, je peux vous l’assurer.

            (https://blogs.letemps.ch/nadia-sikorsky/2022/01/03/le-chemin-vers-lamnesie-collective/).

      2. Poutine n’a pas encore dit qu’il emm… les non-vaccinés (question d’éducation, sans doute). Qui donc est le dictateur?

  10. Dans sa théorie de la dégradation des Etats (anacyclose), au livre VI de La République, Platon décrit la démocratie comme le dernier stade avant la dictature. A vous lire, n’en serions-nous pas arrivés là?

  11. Interesting article, asking good questions:
    https://eand.co/what-kind-of-year-is-2022-going-to-be-63c7a99792ef
    Extract
    That is why fascism and extremism and fanaticism are rising. People are left in a vacuum. They are losing confidence and trust in their institutions. Look at America, which is an extreme case. Neither side of politics has solved any of America’s real problems, from growing poverty to rising despair to a middle class that imploded into ruin — and so people gave up on politics and democracy itself.
    Hence, the rising tide of Trumpism, which is almost sure to reclaim American democracy in 2022, and ensure a Trump “victory” in 2024. That is what happens when people — quite literally — give up on democracy, because their politics has failed.
    Democracy will continue to erode around the world, fascism and fanaticism rising, precisely because both sides of our politics are now a complete failure. They offer no solutions to any real problems whatsoever. Conservatism says there are no real and grave problems we face, while liberalism says let this or that billionaire exploit you and you’ll be better off. Neither of these positions makes any sense whatsoever anymore — which is why the average person is easily seduced by demagogues.

  12. Bonjour Monsieur Neirynck,

    Je suis étonnée et déçue que quelqu’un comme vous propage cette idée farfelue que certains de nos concitoyens ont voulu envahir le palais fédéral. Cette fable a été reprise par les médias traditionnels à des fins de discréditer ceux qui questionnent la politique du conseil fédéral, ce qui, à ma connaissance est encore permis. Et surtout, ceux qui s’opposent à la pensée unique et s’indignent des mensonges à répétitions et des politiques absurdes mises en place par nos soi-disant sept sages. Propager cette idée ne sert qu’à diviser un peu plus notre société et à exciter les têtes brûlées. Nous n’en avons vraiment pas besoin. Je m’attendais à mieux de votre part.
    Un beau début d’année.

    1. La TSR a diffusé dans son téléjournal l’assaut donné par des manifestants aux grillages posés devant le Palais fédéral. La police a réussi à les repousser en utilisant des jets d’eau. Ce n’est pas une fable mais un événement qui s’est réellement produit le 16 septembre. Voici le témoignage de Reto Nause municipal en charge de la sécurité à Berne : “Polizei verhindert möglichen Sturm aufs Bundeshaus. Heikler Einsatz an aggresiver Massnahmen-Skeptiker-Demo. Danke für das Vorgehen!”
      La video de l’attaque se trouve ici
      https://www.bluewin.ch/de/news/schweiz/freiheitstrychler-weisen-verantwortung-fuer-ausschreitungen-zurueck-887125.html

      1. “möglichen”

        Ils lisent dans les esprits maintenant 🙂

        Le professeur de droit dit bien à la SRF que l’analogie avec Washington est contre-productive. Il faut accepter et assumer que quelques demeurés secouent des grilles lors d’une manifestation. La sanction du rinçage est suffisante; pas besoin d’en faire des opposants politiques.

        https://www.srf.ch/news/schweiz/corona-demo-bern-toleriert-unbewilligte-corona-demos-nicht-mehr

        En revanche, si les grilles extérieures avaient été prises d’assaut (ce qui n’a pas été le cas), je soutiendrais l’analogie.

        Et pas touche aux policiers !

        1. Je n’avais jamais vu auparavant des grilles fermer l’accès du Palais fédéral. La Ville de Berne a pris une sage précaution qui ne s’est pas révélée inutile.

      2. Magnifique démonstration de fake news. Une dizaine d’excités viennent secouer les grilles derrières lesquels on les a parqué au moment où la police met en mouvement son dispositif, on appel cela un possible assaut du Palais Fédéral… Ce que des esprits faibles traduisent par tentative d’assaut du Palais Fédéral repoussé par la police. Heureusement qu’une infime part de la population est crédule, sinon nous aurions eu droit à des mesures restrictions politiques et policière encore plus drastiques en cette sombre période.
        A noter que la très courte séquence vidéo que vous exhibez comme preuve est particulièrement partiale puisqu’elle ne montre ni les forces de police, ni le contexte (ce qui précède et explique l’action).
        De manière générale, l’information est effectivement un enjeu crucial. Tant la presse que les canaux officiels ne semblent pas à la hauteur, préférant se faire mousser comme dans l’exemple que vous citez (possible tentative de prise d’assaut…). Il y a aussi une question troublante: qui sont ces “scientifiques” qui mettent leur crédibilité au service de thèses délirantes dans les milieux antivax? qui finance des films pour soutenir cela? Je ne suis pas loin d’imaginer que c’est de l’intox soutenue directement par l’industrie pharmaceutique pour discréditer les sceptiques. Car des raisons raisonnables de scepticisme vis-à-vis de la politique sanitaire suivie restent légitimes. C’est même un principe de base démocratique.
        On a déjà assisté à de l’intox pour discréditer HCQ.

  13. vu de France , je suis d’accord avec jamin , sur l’ego et le peu d’honneté de nos hommes politques français . de là a voter zemmour , non … le pb de la France , ce sont ses institutions, du coup le peuple n’a jamais la parole , car notre vote de sert à rien , quand un monarque suffit à musler le parlement godillot …
    le sieur Macron avait pourtant parlé de mettre une dose de proportionnelle dans son programme, que j’ai encore sous la main …
    je pense que la democratie, tout au moins son mode de fonctionnement devrait etre étudié d’une façon plus scientifique, par des universitaires, statisticiens, mathématiciens , et historiens, mais pas par des hommes politiques, puis soumis à référendum . Nous sommes très très loin de cela.
    De plus , les medias, les reseaux “sociaux” ont sans doute aussi un role nefaste dans la devoyure de la democratie, la finance et le lobby de l’armenent aussi, et la main mise du masculin (dont je suis) sur les décisions aussi . les solutions ne sont donc pas simples, d’ou mon idée de faire appel aux tetes pensantes citées plus haut ….

    1. Vous allez adorer le parlement 25 % Macron, 25 % Pécresse, 25 % Rassemblement Z et 25 % Melenchon.

      Vous allez adorer la démocratie plurimajoritaire 🙂

  14. Je quitte les blogs du Temps.

    Prenez soin de vous. Nous avons besoin de vos prises de position, même si je ne vous lirai plus. J’abandonne.

  15. On ne sait pas quel est le bon système de gouvernance.
    Néanmoins on constate que lorsqu’on laisse un seul personnage à la tête d’une entreprise ou d’un état ça finit en général assez mal. (faillite ou révolte). Les entreprises ont des conseils d’administration qui limitent un peu les dégâts mais malheureusement il n’y a qu’un directeur qui souvent fait capoter l’entreprise ou la met en difficulté. (Swissair ou le CS en sont un bon exemple) Pour les états le problème est le même. Les royautés ou les empires ont tenus de nombreux siècles car derrière eux (ou avec eux) ils y avaient des épouses et des familles qui temporisaient les ardeurs du régnant. Effectivement laisser une personne toute seule à la tête d’une entreprise ou d’un état c’est prendre des risques considérables. La confédération Suisse sans le savoir a peut-être trouver la martingale.

  16. Monsieur Dinard, enfin quelqu’un qui ne récite pas les inepties habituelles sur la Russie. J’apprécie également Monsieur Mettan, un universaliste d’expérience et non un occidental ignard et imbu de sa soi-disamt supriorité. Merci pour ce message encourageant.

  17. Le dernier paragraphe concernant la Suisse est très optimiste, pour ne pas écrire sarcastiquement trop rigolo. Du moment où dans des familles suisses, comme la nôtre, les parents souhaitent voir ses enfants malades du Covid pour obtenir le “pass partout” car nous refusons le vaccin, cela veut dire qu’une dictature sans précédent est à l’œuvre, et que les partis politiques ce sont mécaniquement convertis sous le poids des lobbies en association de malfaiteurs, qui n’ont qu’une idée en tête, qui est de réprimer le peuple pour plaire à l’UE, en imitant mesure par mesure ce que l’Allemagne fait. La Taskforce était capable d’annoncer dans la même déclaration que les vaccins ARNm ne sont pas efficaces contre Omicron et de forcer encore plus à la vaccination et à la 3ème dose. Une attitude qui n’a rien de comparable dans les annales de la répression des régimes obscures, ils innovent ! Avec la Chine c’est différent, c’est mieux présenté intellectuellement, car le régime se revendique du parti unique, totalitaire par essence.

    1. J’ignore les circonstances qui entourent votre existence ainsi que vos sources d’information mais votre image du pays où vous vivez est tellement éloignée de la réalité que l’on en vient à se poser des questions en lisant votre texte. Il est publié à titre documentaire en désavouant la plupart de vos assertions.

  18. En 1989, quand le Mur de Berlin est tombé, je n’ai pas cru un seul instant que cela annonçait le triomphe des démocraties. Au contraire, j’ai immédiatement pensé au danger que cette chute représentait pour les démocraties ou prétendues telles qui existaient en 1989 en consacrant le triomphe de la pensée unique qui allait nous amener à un One World dirigé par les USA.

    Ce ne sont pas les institutions de USA qui ont triomphé mais des entreprises privées de ce pays qui, en un demi siècle, se sont emparées de quatre-vingt-dix pourcents de la richesse mondiale avec la Chine comme seul adversaire réaliste.

    Il était inévitable qu’un tel état de faits n’amène la population occidentale à perdre toute confiance dans des élus dont l’incompétence ne peut rivaliser qu’avec leur cupidité. Depuis le départ du Général, à l’exception de Mitterrand, la France n’a été dirigée que par des gredins placés en garde à vue et, parfois même, emprisonnés.
    C’est une situation semblable qui avait porté Hitler au pouvoir et qui va maintenant nous offrir des Trump et des Zemmour.

    La Suisse de 40-45 était restée un îlot de démocratie et j’ose espérer qu’elle le restera au milieu de la démocrature fasciste qui s’installe.

    1. “La Suisse de 40-45 était restée un îlot de démocratie”

      Le Conseil fédéral s’était octroyé les pleins pouvoirs, de peur que le peuple soit conquis par les idées fascistes.

      Vous fantasmez et réécrivez l’histoire.

      1. @ A
        C’est quand même grâce à ces pleins pouvoirs du Conseil National que la Suisse et ses consulats sont restés les seuls endroits où des citoyens menacés ont pu se réfugier.

        Il est des cas où les pleins pouvoirs garantissent la démocratie. Un individu isolé qui met en péril la vie d’autrui est passible d’un délit. Alors qu’on ne vienne pas prétendre que c’est un acte totalitariste d’exiger un pass sanitaire quand une minorité d’illuminés mettent en péril la vie d’une population en refusant un vaccin qui pourrait enrayer une épidémie.
        La survie d’une démocratie est à ce prix.

        1. Une ministre au pouvoir actuellement en Autriche s’est subitement élevée contre la vaccination obligatoire de son gouvernement en disant que “si seulement ce vaccin était sûr et s’il était efficace” l’on pourrait envisager la vaccination obligatoire, un autre ministre a pris position contre l’obligation v….également. Selon la presse du jour l’Allemagne et l’Autriche vont rétropédaler à ce sujet !

          1. Pourquoi détourner ce qu’elle a dit ?
            Et pourquoi ne pas citer votre source ?

            Karoline Edtstadler a déclaré qu’elle était en faveur de la vaccination obligatoire.

            Elle a ajouté que la vaccination devait être conforme à la Constitution (autrichienne), et donc “que la mesure sera concrétisée seulement s’il est prouvé que les vaccins sont suffisamment efficaces contre le coronavirus. Si le vaccin n’offre pas une protection suffisante, il faudra reconsidérer le projet”.

            https://www.sn.at/panorama/oesterreich/impfpflicht-nur-bei-wirksamer-impfung-114557497

            C’est une réserve juridique, pas une remise en cause du projet de rendre obligatoire les vaccins. Au pire, comme elle le dit, il faudra adapter les vaccins au variant qui circulera en février.

            Je n’ai pas trouvé quel ministre autrichien “a pris position contre l’obligation”. J’aimerais dès lors connaître votre source.

        2. Les vaccins à ARNm, à ADN et à virus neutralisés ne sont pas aptes à enrayer l’épidémie de sars-cov-2, version omicron. De quel vaccin parlez-vous `donc ?

  19. La démocrature formelle, si l’on peut dire, a été le résultat d’une décision du Parlement (Conseil national et Conseil des Etats) de renoncer à exercer leur prérogatives et de conférer au Conseil fédéral (CF = l’exécutif, pour les lecteurs étrangers), les pleins pouvoirs. C’était durant la 1ère et durant la 2e Guerre mondiale. Logiquement, on se serait attendu que dès le retour à une situation post-guerrière, ledit CF, renonce à ses pleins pouvoirs, respectivement que le Parlement le rappelle à l’ordre et reprenne ses responsabilités. Ce fut loin d’être le cas, certains parlementaires trouvaient même que la situation était…plus efficace.
    La situation a-t-elle changé ?
    Formellement, oui. Le Parlement n’a pa donné au CF les pleins pouvoirs pour “maîtriser” la pandémie. En fait, il a renoncé à exercer son contrôle critique à l’égard des décisions de l’Exécutif. Quant au 4e pouvoir, la presse, elle sert la soupe. Le Conseil de la presse a annoncé clairement qu’il soutenait sans réserve la politique du CF dans ce contexte. En fait de presse, ce ne sont ni les journalistes, ni les rédacteurs en chef qui sont à blâmer, mais les groupes de presse, les éditeurs, qui attendent la décision prochaine quant à des subventions. Ne parlons pas de la SSR qui n’est pas en charge de l’information, mais de la diffusion des communiqués et des conférences de presse (sic) du Département de l’intérieur et de l’OFSP, alignée, le petit doigt sur la couture du pantalon, sans poser de question, sans remettre quoique ce soit en cause, sans chercher à confronter les affirmations de manière objective.
    Oui, la démocrature par abandon gagne chaque jour du terrain en Suisse, tant au niveau fédéral que cantonal. Même si ce n’était pas parfait avant, on a connu mieux….

  20. ” Celui qui se croit sans maitre , le temps sera son maitre … ” Tous les historiens savent que les dictateurs deviennent mégalo en prenant de l’ âge … Les intellectuels de l’ Europe se demandent , sans oser en parler , quels sont les plans du systéme russe pour le vieux continent , car l’ on voit que des dirigeants commencent à envier la longévité de la dictature à la russe … et lui font des yeux doux …Et se presentent comme amis , avec le sourire … Les penseurs pressentent qu’ en cas de crise grave au sein de l’Europe , le pouvoir russe se presentera en sauveur … Ce que l’on voit en Bielorussie , les migrations orchestrées n’ ont elle pas comme seul but de déstabiliser l’ Europe … ? C’est bien le silence des agneaux sur cette question ! On le voit dans le Monde , que des armées prenent les pleins pouvoirs … Une image en dit plus qu’un long discours … Car je suis artiste peintre , témoin de son époque…Que Saint Sergeï protège l’immense Russie … Dame Nadia Sikorsky , merci pour votre courage … http://www.galerie-com.com/oeuvre/-on-voit-la-spiritualite-d-un-dzar-a-la-maniere-dont-il-referme-sa-porte-dans-l-histoire-…-/408361/ http://www.galerie-com.com/oeuvre/-navalny-2021-ou-le-reve-perturbe-de-l-histoire-…-/446427/
    http://www.galerie-com.com/oeuvre/-peut-t-on-noyer-l-espoir-en-l-avenir-d-un-vaste-peuple-dans-une-tasse-de-the-…-navalny-/435054/
    Serge , Montpellier , Occitanie , France , le 04 janvier 2022 . ( nuageux )

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