Le plus grand parti est celui des mécontents

 

 

« Les 215 délégués et déléguées de l’UDC suisse réunis samedi à Montricher (VD) ont prôné un triple non lors des votations du 28 novembre prochain. Ils ont également adopté à une large majorité une résolution “face à la politique parasite des villes de gauche rose-verte”. »

Cette posture ne surprendra personne. Comme tous les partis populistes du monde, le plus important parti suisse est une fédération de mécontents, qui sont opposés aux objets les plus divers. Qu’est-ce qui unit l’hétéroclite refus suivant : de l’UE, du passe sanitaire, des minarets, et même du suffrage féminin (Uri, Schwyz, Obwald, Glaris, Appenzell: le 2 février 1971), sinon une tactique réflexe, qui consiste à recruter tous ceux qui ont quelque raison d’en vouloir au « système », c’est-à-dire au fonctionnement démocratique des institutions et à la majorité constituée par les autres partis ?

Sans avoir besoin d’exposer un programme de gouvernement, qui diviserait les partisans du non à tout, on peut bâtir le plus grand des partis par la conjonction multi partisane de tous les mécontents. Lorsque tous les autres partis sont d’accord, il reste toujours une minorité de contrariés : il suffit de les leurrer par quelques déclarations tonitruantes pour se les adjoindre.

Exemple la loi Covid. Il y a ceux qui refusent de se vacciner et ceux qui refusent d’exhiber un passe sanitaire. Par rapport à l’ensemble de la population, ce ne sont que deux minorités. Mais elles constituent un renfort bien venu aux  autres partisans qui sont animés par un réflexe nationaliste, identitaire, intolérant à l’égard de l’Islam.

Dans cette logique de l’absurde, un élu a comparé le passe sanitaire à l’étoile jaune imposée par les nazis aux juifs. La politique du Conseil fédéral est assimilée à celle de l’apartheid. Alain Berset est traité de dictateur par des citoyens qui n’ont jamais vécu sous une dictature. Le conseiller fédéral Ueli Maurer critique ouvertement le travail du gouvernement en rupture manifeste de collégialité.

Interrogée au 19h30 de dimanche, Céline Amaudruz n’hésite pas une seconde à refuser les propos sur l’étoile jaune: “Bien évidemment que je les condamne, ce sont des propos qui sont absolument intolérables et je ne peux pas m’y associer.” Ce qui va de soi à Uri ne passe pas du tout à Genève, le propos est à ce point outrancier qu’il devient odieux.

Mais les autres excès de langage ? N’en parlons pas. La Conseillère nationale est pour la vaccination, mais contre le passe qui divise la population et restreint les libertés. Que dire alors des discours rassembleurs de Parmelin prônant l’unité de la nation ? Réponse subtile : “En tant qu’élue, je salue l’exemplarité de Monsieur Parmelin, en tant que citoyenne je remercie Monsieur Maurer”. Il y a donc deux Céline Amaudruz, tout comme il y a plusieurs UDC. En disant non à tout, on finit par se contredire et il faut avouer un double langage. Il faut à la fois garder les campagnes en accusant les villes et, à un autre moment, se révéler civilisé au point de devenir acceptable pour un urbain.

Et donc on se trouve devant une contradiction radicale : un parti habitué à dire non, pour recruter le maximum d’adhérents, est bien emprunté pour formuler les ouis qui constituent un programme de gouvernement. Les deux Conseillers fédéraux UDC ou bien ne sont pas d’accord entre eux ou bien feignent de ne pas l’être. Ce grand parti d’opposition est non seulement incapable de gouverner mais aussi ne le désire pas dans la configuration actuelle de concordance et de collégialité. Son seul objectif serait de conquérir une majorité absolue, de constituer un gouvernement homogène et de passer à un autre régime que la démocratie. Il suffit de comparer avec les démarches de Trump, Bolsonaro, Orban, Erdogan, Morawiecki pour comprendre que la démocratie est assiégée partout par le plus grand des partis, le plus dangereux, celui de tous les mécontents.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

65 réponses à “Le plus grand parti est celui des mécontents

      1. C’est vrai, sauf que trop souvent vous prenez vos opinions, basées sur pas grand chose, pour des vérités scientifiques absolues.

        1. Je dois dire que M. Neirynck tape souvent très juste, et que cela doit déplaire à certains.

          1. Le problème avec les gens comme vous est qu’ils ne savent pas qu’il ne savent pas et par conséquent pensent tout savoir. Leur certitude est telle qu’ils ne se rendent pas compte de leur ignorance étendue sur à peu près tous les domaines.

          2. @Sans partis pris
            Comment pouvez vous savoir avec certitude que ce n’est pas votre cas également ?
            Peut-être vous situez-vous simplement dans un autre vaste sous-ensemble d’ignorance.

        2. Tout d’abord il n’y a pas de vérité scientifique absolue. La définition d’un énoncé scientifique est simple : il faut qu’il soit réfutable, par la découverte de nouveaux faits expérimentaux.
          Le blog est toujours construit à partir de faits et de chiffres provenant de sources officielles. Ces données sont interprétées et cette interprétation n’est évidemment pas scientifique mais repose sur ma formation, mes préjugés, etc. Nulle part il n’est jamais affirmé que cette chronique serait scientifique. Vous m’attribuez une prétention dont je me garde bien.

        3. “Le problème avec les gens comme vous est qu’ils ne savent pas qu’il ne savent pas et par conséquent pensent tout savoir. Leur certitude est telle qu’ils ne se rendent pas compte de leur ignorance étendue sur à peu près tous les domaines.”

          Donc, vous, vous savez que vous savez, même si vous savez que vous ne savez pas que vous le savez. En logique, on appelle ça une tautologie. Mais dans votre cas, j’ai plutôt l’impression qu’à force de chercher l’issue du labyrinthe, vous êtes plutôt du genre de ceux qui finissent par en retrouver… l’entrée.

          “But man, proud man,
          Drest in a little brief authority,
          Most ignorant of what he’s most assur’d;
          His glassy essence, like an angry ape,
          Plays such fantastic tricks before high heaven,
          As make the angels weep.”

          – William Shakespeare, “Measure for Measure”

          1. Non. Je sais que je ne sais pas et j’accepte de ne pas savoir et changer d’avis si nécessaire. Et il n’y a pas de labyrinthe, ni d’entrée, ni de sortie. La vie EST, tout simplement.

  1. Le mécontentement est dangereux, mais il a souvent des causes bien réelles.
    Donc, plutôt que de viser les politiciens qui l’exploitent (de manière opportuniste), pourquoi ne pas le désamorcer en s’attaquant aux causes du problème?
    Ce pass sanitaire est une aberration. Il finira tôt ou tard par être décrit comme ce qu’il est: une fausse bonne idée et une vraie discrimination introduite dans le système légal, qui divise les gens entre citoyens de première et de seconde classe.
    D’ailleurs en mettant tous les politiciens qui vous déplaisent dans le même sac (Erdogan comme Bolsonaro ou l’UDC), vous tombez vous-même dans le populisme binaire.
    Ces politiciens ne sont que le miroir de vos présomptions.

    1. La seule façon de remettre en route une partie de l’économie, tourisme, restaurants, spectacles a été d’inventer ce passe qui n’est absolument pas une idée suisse. S’il n’existait pas, nous serions confinés sur le territoire national, ce qui serait insupportable. La véritable discrimination se produira en cas de nouvelle vague où la solution autrichienne sera irrésistible : ne confiner que ceux qui ne sont pas vaccinés.

      1. Le pire dans votre réponse, c’est que vous semblez croire que cela pourrait fonctionner.
        Si votre vaccin ne fonctionne pas aussi bien qu’annoncé, cela n’est pas la faute des non-vaccinés.

        1. La vaccin fonctionne aussi bien et mieux qu’annoncé avec une immunité au delà de 90%. Si l’épidémie se prolonge c’est uniquement de la faute des non vaccinés et certainement pas des vaccinés.

          1. Voilà l’étude de pfizer que CEDH a réclamé tout l’été…

            https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)02183-8/fulltext

            Et pour la Suisse:

            https://sciencetaskforce.ch/fr/evaluation-de-la-situation-epidemiologique-4-octobre-2021/

            Variant Delta et efficacité des vaccins

            Infection : on constate une convergence des preuves vers une efficacité réduite des vaccins à ARNm contre les infections au variant Delta du SARS-CoV-2, y compris les infections asymptomatiques. Le vaccin de Pfizer/BioNtech a une efficacité de 39 % (IC 95 % : 9-59 %) selon les données fournies par Israël[11] ; et de 79 % (IC 95 % : 75-82 %) selon les données récoltées en Écosse[12]. Un rapport de l’étude REACT a calculé que l’efficacité du vaccin contre l’infection était de 49 % (IC 95 % : 22-67 %) [13] (ce rapport n’opérant pas de distinction entre les vaccins utilisés en Angleterre). En résumé, on estime que les vaccins à ARNm permettent de réduire de moitié le risque de contracter la variante Delta du virus.

            Infection symptomatique : la protection vaccinale contre les infections symptomatiques par le variant Delta est réduite par rapport aux infections par Alpha. Selon un rapport de Public Health England[14], l’efficacité est passée de 89 % (IC 95 % : 87-90 %) contre le variant Alpha, à 79 % (IC 95 % : 78-80 %) contre la variante Delta (voir également[15],[16] ; Pfizer/BioNtech). D’après les données canadiennes, l’efficacité contre les infections symptomatiques par la variante Delta est de 85 % (IC 95 % : 78-89 %)[17] (Pfizer/BioNtech et Moderna). Des études menées en Israël[18] estiment l’efficacité à 40 % seulement (IC 95 % : 9-61 %). Plusieurs facteurs pourraient expliquer la faible efficacité de la vaccination contre le variant Delta en Israël : il s’y est écoulé davantage de temps depuis la vaccination que dans les autres pays, les deux doses de vaccin ont été administrées avec un intervalle de temps minimal (3 semaines) et seul le vaccin Pfizer/BioNtech a été administré, lequel semble être légèrement moins efficace que le vaccin Moderna.

            Évolution grave de la maladie / hospitalisation : la protection vaccinale contre une évolution grave de la maladie demeure élevée également pour le variant Delta. L’efficacité est d’environ 96 % [91-98 %] d’après les données du Royaume-Uni[19],[20] et 88 % (IC 95 %) : 78,9-93,2 %) sur la base de données provenant d’Israël[21]. (Ces estimations se réfèrent à la protection dont bénéficient les vaccinés par rapport aux non-vaccinés et ne sont pas ventilées en fonction des différents vaccins utilisés dans ces pays.) Selon une prépublication parue en Israël[22] et les analyses effectuées par Public Health England[23], la protection contre les évolutions graves de l’infection semble diminuer avec le temps. Dans l’ensemble, toutefois, environ 9 hospitalisations sur 10 peuvent être évitées par une vaccination complète.

            Transmission : La vaccination prévient la propagation du virus par au moins deux mécanismes : premièrement, en réduisant les infections, tant symptomatiques qu’asymptomatiques, et donc le nombre de personnes infectées ; et deuxièmement, en réduisant la propagation par les personnes infectées malgré la vaccination. En effet, même lorsqu’elle est infectée, une personne vaccinée est moins susceptible de transmettre le virus qu’une personne non vaccinée. Selon une nouvelle prépublication, après deux injections du vaccin à ARNm de Pfizer/BioNtech le risque de transmission d’une infection post-vaccinale par la variante Delta est plus faible d’environ 2/3[24]. Les raisons exactes de cette protection ne sont pas connues ; toutefois elle peut s’expliquer en partie par le fait que la phase infectieuse est plus brève[25] ou que le virus est moins infectieux chez les personnes vaccinées[26].

          2. Puisque le vaccin fonctionne si bien, de quoi avez-vous peur?
            Les non-vaccinés mourront et vous aurez la paix.
            Vous voulez vraiment des ghettos?

          3. La mort de non vaccinés dans les hôpitaux engendre une surcharge du personnel qui fait craindre un débordement. C’est la principale crainte des gouvernants. Par ailleurs se satisfaire de l’éradication des non vaccinés ne fait pas partie des valeurs de la civilisation qui s’efforce de prodiguer les meilleurs soins à tous.

          4. Vous ne parlez pas de cause mais de faute. Votre jugement de valeur est abominable. Vous avez désigné vos boucs émissaires. Aux non-vaccinés vous avez apposé une stigmate distinctive, alors qu’ils ne font qu’exercer le droit celui de ne pas être vacciné, droit voulu par le peuple.

            Mépris de la démocratie, boucs émissaires, cela me rappelle quelque chose.

            Ne vous est-il pas venu à l’esprit que la gravité de la pandémie est due à la létalité et à la morbidité lourde et que ceux pour qui celles-ci sont élevées sont candidats au statut de bouc émissaire ? Est-ce vous et vos pareils ou les non vaccinés le problème ?

          5. Il y a autant de vaccinés que de non vaccinés parmi les gens qui meurent du Covid. Le vaccin ne protège pas. Il cause des thromboses des mini caillots sanguins dans tout le corps, des taux de d-dimères inquiétants, favorise la reprise de cancers qui étaient en rémission, etc., etc. Les gens commencent à en prendre conscience de plus en plus massivement et c’est pourquoi il y a une résitance contre l’obligation vaccinale qui devient de plus en plus déterminée et irréductible. Beaucoup de gens vaccinés se solidarisent avec les non vaccinés, certains parce qu’ils regrettent de s’être fait vacciner, d’autres pas, mais du moment que de toute façon une personne vaccinée sait que le fait que les autres gens soient vaccinés ou non, n’a rigoureusement aucun impact sur leur propre risque de contracter le virus, car il peut être transmis par une personne vaccinée à une personne vaccinée aussi bien que par une personne non vaccinée, de plus en plus de vaccinés soutiennent donc désormais la revendication élémentaire des opposants à l’obligation vaccinale. Il n’y a aucune justification éthique ni morale ni politique à imposer un acte médical dangereux consistant à injecter des substances en phase expérimentale qui a déjà causé un nombre d’effets secondaires qui dans toute procédure normale aurait entraîné l’abandon des tests. Le mieux c’est aucun vaccin et souigner les gens avec de l’ivermectine qui a fait ses preuves dans l’état d’Uttar Pradesh en Inde où, prescrit conjointement avec d’autres trtaitements préventifs et curatifs ce médicament a permnis d’éradiquer le Covid. Aujourd’hui l’Uttar Pradesh est Covid free. Pour mémoire, il s’agit d’un état de 240 millions d’habitants et le taux de vaccination n’y est que de 11%. C’est la preuve définitive que le vaccin ne sert à rien et que de vouloir l’imposer en refusant de traiter, comme on le fait en Suisse, est une poolitique criminelle.

            M. Neirynck vit dans une bulle. Il est insensible auxc préoccupartions des gens. Il sous-estime complètement les mérites des arguments et des cas de conscience de ceux qui s’opposent, non pas au vaccin, mais à l’obligation vaccinale et à la contrainte scandaleuse que constitue le certificat Covid.

            Le vaccin n’est acceptable que s’il est facultatif et subordonné au consentement éclairé de chacun, après information honnête sur les risques, et s’il n’est pratiqué que sur des groupes à risque et en aucun cas sur les jeunes et les enfants, et si en même temps on donne la priorité au soin.

  2. A quelques jour de la COP26 à Glascow, cela aurait été plus judicieux de parler de ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous sépare.
    Cet article traduit, encore une fois, une vision politique étroite et peu inspirée, qui saura difficilement ravir les mécontents (minoritaires?) dont je fais partie…
    Le système politique qui me satisferait n’est ni autocratique ni pseudo-démocratique (car restant soumis aux corporations mondialistes supranationales), il est holocratique. Ce n’est pas une utopie que de voir loin et haut. Je voterais NON le 28 car c’est cohérent avec mes convictions.

  3. Effectivement, je partage votre résumé d’un rassemblement de mécontents (30% de la population). Mis à part dès propos populistes caractérisés, en boucle, le discours de ce parti (Schweizerische Volkspartei SVP, traduit par UDC en français !) devrait être reçu et analysé avec plus de méfiance élémentaire par les médias. Les propos populistes se généralisent partout, n’apportent strictement rien tout en profitant d’une culture démocratique qui n’est pas la leur.

  4. Un parti populiste comme l’UDC ne peut maintenir ses scores qu’en opposant violemment les uns aux autres, certainement pas en prônant l’harmonie et le consensus entre tous! Et, bien sûr, il faut pour que ça lui soit favorable que les “uns” qu’il entend mettre de son côté soient plus nombreux que les “autres” contre lesquels il s’élève. J’ai depuis longtemps dit que le jour où la cible favorite de l’UDC, les “étrangers du dehors” (!), ne serait plus assez “payante”, c’est contre une catégorie minoritaire de “mauvais” Suisses que l’UDC monterait les autres “bons” Suisses majoritaires. On y est! Et dire que certains n’ont toujours pas compris ce qu’est et veut ce parti.

  5. On ne peut balayer d’un revers de main – assorti d’un jugement négatif et presque insultant – 30% de la population. Vous défendez votre opinion, c’est votre droit strict, mais alors il y a contradiction avec le “sans parti pris”.
    Ne parlons pas seulement des mécontents, mais aussi des sujets de mécontentement: la non-application d’une décision démocratiquement prise par le peuple (initiative contre l’immigration de masse) était-elle un modèle de démocratie ? Quant à l’expulsion des étrangers délinquants (initiative également approuvée par le peuple), toutes les arguties juridiques frôlant la résistance passive sont bonnes pour éviter son application stricte. Après ces douches froides, y a-t-il lieu de s’étonner qu’une certaine réserve se fasse jour par rapport à la “démocratie” telle que vous la concevez ?

    1. Le blog rapporte un fait : dans la plupart des pays un parti rassemble les mécontents de toute espèce. Nulle part il n’est dit qu’ils ont tort d’être mécontents. Par nature toute décision politique crée des mécontents. Il n’y a aucun jugement négatif ou insultant dans ce fait. Mais le parti des mécontents ne parvient pas à gouverner car il mécontenterait de ce fait une partie de ses partisans.

  6. Vous dites que le parti le plus dangereux est celui des mécontents et qu’il s’agit (réflexe pavlovien) forcément de l’UDC. Ceci vous exonère, ainsi que les autres partis – qui sont eux ceux des contents j’imagine – de vous poser deux questions autrement plus fâcheuses. Le parti le plus dangereux n’est-il pas plutôt celui des abstentionnistes ? Il représente, lui, un bon 40% des citoyens que la démocratie indiffère souverainement, là où l’UDC n’oscille elle “que” entre un quart et un tiers des votants. Et si 30% de votants sont mécontents au point de voter pour un parti représentant selon vous un danger pour la démocratie, ne se peut-il pas que l’ensemble des autres partis puisse y porter une part de responsabilité ? Comment une proportion pareille d’électeurs finit-elle dans les bras de populistes dans un pays prospère et éduqué tandis que 4 personnes sur 10 ont définitivement renoncé à se rendre aux urnes, sinon parce que les autres options ne sont pas jugées crédibles ou qu’elle ne savent pas convaincre ?

    1. C’est parce qu’il est très difficile, voire impossible, de contenter tout le monde. Dans un pays démocratique les minoritaires dans une votation doivent se rallier, vouloir ou non, à la majorité, accepter au moins en principe que celle-ci a peut-être raison.
      Si en revanche les différentes minorités campent sur leur positions, voire les durcissent sous l’influence d’un parti qui les encourage, on aboutit petit à petit à la situation actuelle.

      1. Le peuple a accepté la loi fédérale sur les épidémies adoptée par le parlement, loi qui ne permet pas, et de manière délibérée, la vaccination obligatoire généralisée. Pourtant vous imputez à FAUTE la persistence de l’épidémie aux non vaccinés. A jeter l’opprobe sur ce groupe vous êtes un minoritaire tei…… Vous méprisez la majorité. Vous ignorez la démocratie. Vous êtes un mécontent à qui la loi ne suffit pas.

      2. Dans un pays démocratique, les minoritaires doivent se rallier à la majorité. Certes.
        Comme dans le cas de la votation sur le renouvellement des avions de combat où la gauche minoritaire use d’une nouvelle initiative dilatoire visant à contester par la bande la décision de la majorité ?
        Ou plutôt comme dans celui de la mise en oeuvre de l’initiative contre l’immigration de masse où c’est carrément le parlement qui biaise (à une lettre du lapsus fatal) la volonté des votants ?
        Ou encore comme dans le respect du libre choix du mode de transport à Genève, principe constitutionnel accepté par une majorité mais sans cesse mis à mal au profit d’une minorité ?
        Là où vous voyez l’UDC – dont je précise être ni encarté, ni supporter – comme un parti agrégeant les mécontents, j’en vois quant à moi partout ailleurs, qui eux aussi campent sur leurs positions, les durcissent sous l’influence de leurs partis respectifs et/ou de la doxa bien pensante et font qu’on aboutit à la situation que vous dénoncez. Sans parti pris.

      3. Une démocratie, ce n’est pas la dictature de la majorité, c’est un ensemble de mesures qui favorise le vivre ensemble et le dialogue.

        Où trouve-t-on le dialogue et la discussion publique aujourd’hui ? Elle est reléguée à des blogs et des commentaires d’articles. Elle ne trouve plus sa place dans les médias, soumis à la pensée unique du moment. Quiconque ne se rallie pas à cette doxa sera publiquement traité de débile mental (ou approchant) et de danger pour la société.

        Peut-on encore parler de démocratie, quand bien même nous votons tous les 3 mois ? Je ne pense pas. Il faudrait trouver un autre mot. (Démocrature ? Phobocratie ? ..)

        1. Dans mon livre Le Secret des Suisses, j’ai introduit la notion d’acratie, c’est-à-dire d’un système où le pouvoir est à ce point atomisé qu’on ne sait plus qui l’exerce, ni qui est responsable des erreurs

          1. Le contraire est le régime autocratique qui génère encore plus de mécontents , mais qu’on jette en prison !!!
            Une préférence ?

          2. Le concept d’acratie recouvre la réalité du pouvoir en Suisse. Or ce pays se porte plutôt bien, voir mieux que beaucoup d’autres. Si sou consultez mon livre vous verrez non seulement que je ne le critique pas mais que j’en fait l’éloge.

          3. Comme je crois vous l’avoir déjà rappelé à l’occasion d’un de vos précédents articles, le mot acratie (ou acratisme ou acrate), concept de philosophie politique, est inspiré de l’espagnol acracia, qui définit un état d’absence d’autorité, de domination, de pouvoir, synonyme d’anarchie:

            “acracia
            f. Doctrina que propugna la supresión de toda autoridad:
            acracia es sinónimo de anarquismo.”

            Diccionario de la lengua española © 2005 Espasa-Calpe:
            acracia

            La paternité du néologisme Acracia est parfois attribuée à Rafael Farga i Pellicer (1844-1890), militant syndicaliste catalan (Vladimiro Muñoz, El origen de la palabra Acracia, Espoir, Toulouse, 26 juillet 1970, in Reconstruir, Revista libertaria, no 76, 1972, page 43).

            En 1886-1888, Pellicer utilise l’expression dans des articles publiés dans Acracia, journal qu’il a fondé à Barcelone avec Anselmo Lorenzo. (Rafael Farga i Pellicer, Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62).

            Entre janvier et juillet 1887, il y publie une série de textes intitulés “Acratismo societario” ( Gonzalo Zaragoza, Anarquismo argentino, 1876-1902, Ediciones de la Torre, 1996, page 294).

            Bien entendu, chacun est libre d’interpréter le mot acratie comme il l’entend. Mais ne pensez-vous pas que sa quasi équivalence avec celui d’anarchie peut prêter à confusion? Le gouvernement suisse n’a pas la réputation d’être un modèle d’anarchie, semble-t-il.

          4. Acratie est différent d’anarchie précisément pour signifier autre chose. Ce n’est pas l’absence de pouvoir mais sa répartition jusqu’au point où on ne parvient plus à découvrir qui l’exerce. Le CF est un organe à sept têtes, dépendant du parlement qui lui-même dépend du peuple. Nulle part ailleurs le pouvoir est à ce point distribué. Mais il s’exerce de façon exemplaire, efficace, permanente.

          5. Ce concept d’acratie est intéressant. Néanmoins, il me semble bien qu’on sait très précisément actuellement qui détient le pouvoir, soit le parlement et l’exécutif. Concernant la gestion de cette crise, le parlement a accepté de signer un chèque en blanc à l’exécutif. On sait donc très bien qui a le pouvoir.

            En temps normal, donc sans parler de ce court-circuitage douteux du parlement par l’exécutif, le peuple élit ses représentants au parlement. C’est la règle du jeu. Par contre, quand j’élis un parlementaire, je n’ai aucune garantie qu’il va à son tour voter selon mon avis sur chaque objet précis. Ce n’est d’ailleurs pas possible. J’élis quelqu’un qui me semble avoir globalement les mêmes valeurs que moi, mais on est toujours très loin du 100%.

            D’où l’intérêts des votations, où chaque citoyen est appelé à donner directement son avis. Mais, et c’est là où le bas blesse, quel est le sens d’une votation sur un gros package dans lequel le parlement (ou l’executif) a mis tout en vrac ? Le citoyen est donc appelé à tout accepter ou tout rejeter en bloc.

            Il aurait été possible, et c’est là où je voulais en venir, de faire voter le peuple séparément sur les divers sous-objets de cette loi covid. Rien ne l’empêchait. Mais il ne l’ont pas fait. Ils préfèrent cette sorte de chantage: si vous ne votez pas bien (c’est à dire, si vous n’approuvez pas en bloc ce que nous faisons), il n’y a pas de plan B (argument typique des pervers narcissiques – on imagine bien qu’en cas de refus, ils ne démissionneraient pas et élaboreraient d’autres lois) et ce sera le chaos et la misère pour tous. Après réflexion, je pense que démophobocratie serait un terme adapté pour décrire cette forme de gouvernance par la peur et cette prise d’otage du peuple.

          6. Une politique dans un domaine est un ensemble de charges et de bénéfices pour la population. Le but du parlement est d’avoir la majorité lors d’une votation. Il n’y en a pas d’autre. D0nc c’est à la fois le bâton et la carotte. C’est de toutes les époques et de tous les régimes.

          7. J’aime bien ce terme d’acratie que vous citez.
            En fait, c’est ainsi que fonctionne WikipediA. Un quart de million de personnes de toutes cultures agissent spontanément dans le sens qui leur paraît bon et sans aucune hiérarchie. Et d’année en année, l’encyclopédie s’enrichit et s’améliore sans subside et sans publicité ce qui lui garantit une totale indépendance.
            Un pays pourrait-il être gouverné comme l’est WikipediA ? Certaines démocraties comme, entre autres, la Suisse et l’Islande n’en sont pas très loin, après tout.

            Les mécontents sont majoritaires. Moi-même, je suis mécontent. Je ne sais pas vraiment pourquoi alors disons que je suis mécontent par principe ce qui est la source de bien des erreurs. J’ai voté Hollande contre le petit Sarko puis j’ai voté Macron contre ce qui restait du LR et du PS et je suis bien foutu de voter Zeimour contre Macron. Et je serai encore sûrement mécontent. Mais, au fond de moi-même, je serai content d’être mécontent.

          8. Votre très intéressante intervention démontre que l’acratie helvétique est une spécialité locale, difficilement exportable. Peut-être dans les pays scandinaves ou anglosaxons. Peut-être aux Pays-Bas ou en Allemagne. Mais pas dans les pays latins qui peinent toujours à devenir de véritables démocraties, parce que les citoyens manquent des talents nécessaires. Affaire de culture, d’histoire, de traumatismes subis.
            C’est Daninos qui a eu cette belle formule : la France comporte soixante millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentements.
            Le citoyen français est effectivement content d’être mécontent parce qu’il n’a pas confiance dans le pouvoir politique. Depuis la Révolution de 1789, la France a changé dix fois de régime et beaucoup aspirent à changer encore en lâchant chaque fois la proie pour l’ombre.
            Un jour elle risque de retomber dans l’impasse Vichy. C’est ce qui se passera si nombreux seront ceux qui voteront Zemmour.

          9. Le crise actuelle fait voler en éclat la notion d’une démocratie atomisée. En effet une majorité de 4 des 7 conseillers fédéraux mène et gère tout le pays d’une main de fer lourde et implacable. Ils font foncer tout le pays dans le mur pour gagner les félicitations de Madame Merkel et de l’UE.

          10. C’est méconnaître les motivations des Conseillers fédéraux que d’imaginer qu’ils puissent être déterminées par madame Merkel. Il faut au minimum leur accorder la volonté de bien gérer la Suisse au mieux de leurs connaissances et de leurs capacités. Celles-ci sont limitées comme celles de tous les humains.

          11. @ Jean-jacques Louis

            Très intéressante intervention, en effet. Sur le site de la communauté française de Wikipedia, on peut lire, entre autres, ceci sous la rubrique “L’idéologie et la gouvernance de wikipedia.fr”:

            “…dans un système politique communautaire basé sur le consensus et une égalité statutaire politique, c’est bien la communauté toute entière qui fait lieu d’autorité. L’organisation de la communauté fr.wikipedia tire donc son originalité du fait qu’au sein de celle-ci, tous ses membres ont le pouvoir d’agir sur tous les autres membres […]…il existe des différences statutaires au niveau de l’accès aux outils techniques, et donc l’attribution d’un pouvoir d’action supérieur à un ensemble d’utilisateurs élus, mais .[…] cette possibilité d’action est en permanence jugulée par le fait qu’elle doit répondre à tout moment à l’approbation de la communauté et des règles d’usage qu’elle a édicté. Et cette pression de la communauté est d’autant plus forte que toute action faite au sein de l’espace fr.wikipedia est enregistrée et consultable par l’ensemble de la communauté sans aucun délai d’accès. ”

            (Source: https://fr.wikiversity.org/wiki/Recherche:Culture_fr_Wikip%C3%A9dia#L'id).
            %C3%A9ologie_et_la_gouvernance_fr.wikipedia).

            Si Wikipedia n’a pas de hiérarchie, elle a en revanche des règles communautaires auxquelles chaque participant doit se plier (les règles ci-dessus s’appliquent à toutes les autres communautés). Peut-on faire un rapprochement avec la notion d’acratie, telle que la conçoit Monsieur Neirynck au sujet de la Suisse? Le débat est ouvert.

  7. C’est complètement faux de s’imaginer que l’UDC ait la capacité de déstabiliser la démocratie sociale libérale progressisto mondialiste, covidiste, vaccino-fanatique et verte qui nous dicte ses volontés. L’UDC peut certes attirer à elle divers mécontents, car ce parti a des positions assez tranchées, qui divergent du mainstream sur certain sujets, notamment sur la question européenne et sur l’immigration. Sur ces deux sujets elle a la majorité derrière elle, car la majorité du peuple suisse est eurosceptique et souhaite une politique d’immigration beaucoup plus restrictive et ferme. Mais l’UDC ne parvient pas à imposer sur ces sujets là la volonté majoritaire de la base, car la coalition des euroturbos domine dans les conseils (assemblée fédérale et conseil fédéral). Il y a donc une déconnection entre les désirs de la population sur ces thèmes, exprimés en votations populaires, car la classe politique recrute ses membres par des réseaux de cooptation dans laquelle les intérêts antinationaux dominent.

    Ce que monsieur Neirynck feint de craindre (il le feint seulement car il est trop intelligent pour penser que ce soit un risque réel), c’est que l’addition des mécontents en période de crise, permette à l’UDC d’agglutiner à sa pelote électorale actuelle, d’envion 25%, toutes sortes de mécontents pour grossir énormément par effet boule de neige, parvenir à plus de 50% des suffrages et alors s’emparer d’un pouvoir total qu’elle exercerait d’une manière autoritaire, comme Victor Orban et son parti Fidesz en Hongrie.

    Ce scénario est pure fantasmagorie et monsieur Neirynck le sait très bien.

    J’ai espéré longtemps, étant donnée l’écrasante majorité populaire hostile à tout rapprochement supplémentaire avec l’UE, que le désir d’indépendance des Suisses ramène à l’UDC un soutien majoritaire, comme un raz de marée eurosceptique, et permette de virer de bord carrément face à Bruxelles. Mais je sais maintenant que c’est impossible car la politique ne donne jamais le pouvoir à un parti sur un sujet parmi d’autres aussi essentiel soit-il. Par exemple, il y a des gens qui sont obnubilés par le réchauffement climatique et qui se demandant pourquoi il n’y a pas une prise de conscience majoritaire permettant à un parti Vert de dominer la scène et imposer une société zéro carbone. Il n’y a aucune chance pour que cela se réalise car aucun “monothème”, fut-il ressenti comme vital par beaucoup de gens, ni celui de la souveraineté ni celui du climat, ne parviendra jamais à éclipser tous les autres thèmes. Et par conséquent les partis avec leurs sensibilités diverses, leurs programmes diversifiés, et leurs thèmes spécifiques, continueront à se partager le gâteau électoral avec des fluctuations marginales de leurs scores.

    L’UDC est parvenue à rassembler durablement environ un quart (25 %) de l’électorat sur un programme bourgeois libéral de droite patriote et eurosceptique. Dans des moments exceptionnels elle a pu bénéficier d’un courant ascendant qui l’a portée jusqu’à un peu moins de 30%, mais c’est une anomalie arithmétique qui ne dure jamais. Ce fut le cas lors des élections fédérales de 2007 à cause des intrigues perfides de l’establishment pour sortir Blocher du Conseil fédéral, qui avaient causé une adhésion sentimentale à sa personne et un fort soutien à son parti. Soutenez Blocher, votez UDC! Ce slogan avait cartonné et l’UDC avait tutoyé de peu les 30%. Mais cela n’avait pas duré et n’avait même pas empêché le complot de palais qui a permis à Eveline Widmer-Schlumpf d’évincer Christophe Blocher alors que ce dernier avait été plébiscité.

    S’il y avait des élections fédérales en 2021, l’UDC pourrait profiter de la gestion calamiteuse de la crise Covid par les autres partis – dont Uli Maurer a parfaitement raison de se désolidariser – car c’est le seul parti qui appelle à cesser la mascarade. Cela pourrait lui permettre de rééditer l’exploit de 2007. Mais rien de plus. Et comme les élections sont pour dans deux ans, d’ici là ce sujet sera retombé et l’UDC ne pourra plus en profiter.

    L’UDC n’est pas un parti attrape tout, c’est un parti qui a un programme bien défini, et qui défend une ligne économique libérale et patronale, donc il ne peut pas rassembler les électeurs de sensibilité de gauche, même pas sur un thème transcourant comme le covid.
    Ceci étant dit, le positionnement actuel contre les villes parasites est très habile, à mon avis, car il y a beaucoup de gens de la classe moyenne qui habitent à la campagne et qui en ont soupé de ces villes roses vertes où la gauche se crée une clientèle électorale captive à force de déficits et d’immigration massive. Cette politique de gauche irresponsable nuit au portemonnaie de beaucoup de gens, dont certains peuvent même être qualitifiés de ”bobos”, et qui pour des raisons pécuniaires pourraient être tentés par le vote UDC. Mais de toute façon il n’y a aucune chance pour que l’UDC devienne un parti uniqaue majoritaire rassemblant tous les mécontents. Monsieur Neirynck peut dormir sur ses deux oreilles.

  8. L’image utilisée par Madame Amaudruz s’inspire de celle d’Edouard Balladur, alors PM, quand il n’a pas condamné les propos du pape au sujet de l’usage de la “couverture” pendant l’acte sexuel à l’époque du Sida. Il avait dit; “si j’étais pape je serais contre son usage mais en tant que PM j’en suis favorable”. Personne à l’époque ne l’a critiqué pour un quelconque double langage, au contraire, sa position était saluée par tout le monde. Madame Amaudruz est de loin la plus grande combattante en faveur de la liberté dans toute la Romandie, les autres patriotes ne s’investissent pas autant qu’elle. Un dimanche soir, mariée depuis peu, certainement multimillionnaire, elle pouvait avoir d’autres occupations au lieu de s’endimancher pour venir au studio et nous défendre avec maestria et professionnalisme. Grand bravo et MERCI à elle !

  9. Voila un “échantillon” du PLUS GRAND PARTI DE LA SUISSE “MODELE”

    Viceprésidente,gestionaire de “FORTUNE” et “modele”,elle aussi :

    https://www.rts.ch/info/regions/geneve/8348741-celine-amaudruz-condamnee-au-penal-a-100-joursamende-avec-sursis.html

    https://www.letemps.ch/suisse/ivre-celine-amaudruz-appelle-conseiller-federal-rescousse

    https://www.udc.ch/parti/personnes/detail/celine-amaudruz/

    Un vrai modéle,la Suisse et son plus grand parti,sin on ne tient pas compte de l’abstention,plus de 50%
    plus grand encore

    1. Que celui qui n’a pas pêché lui jette la première pierre. suis content que vous avait dû cherché longtemps et ne pas l’avoir “attrapée” sur une affaire politique, et que votre triple références (3 articles de presse) restent au niveau du caniveau des eaux usées!

      1. chercher 5′,pas plus,je vous asure.
        Si vous voulez,ma mémoire me permet d’en passer de Google et je vous montre une douzaine de sentences à l’égard de “votre” chéri parti

  10. Analyse parfaite, M. Neirynck. Plus jeune, j’ai osé voter une fois UDC parce que j’étais mécontente sur un sujet précis. Cette faiblesse que je regrette aujourd’hui m’a fait comprendre d’où provenait la force brutale de ce parti. Sans parler de l’ignominie des propos de certains de ses membres.

    1. Seuls les gourous qui opèrent dans leurs propre-sectes peuvent avoir une analyse parfaite. L’auteur est d’une tendance, pour ne pas écrire d’une obédience, politique mondialiste à long terme et “Bruxaliste” à court terme, sous une étiquette formidable de “SANS PARTI PRIS” ! ça me rappelle un membre âgé de ma famille qui répète comme un refrain, à longueur des discussions, ILS NE FAUT PAS JUGER alors qu’il juge en permanence tout et tout le monde, sauf quand il dort !

  11. Le mécontentement connait plusieurs racines , dont une qui découle des décisions à l’opposé des promesses et qui poussent les citoyens dans l’abstention .
    Le populisme propose des idées absurdes , mais séduisantes tant qu’on essaie pas de les appliquer !!
    L’opposition à l’islam n’est rien d’autre qu’une réaction sectaire , telle qu’elle existait auparavant entre catholiques et protestants , parfois très violente ( encore récente en Irlande ) …
    Elle existe aussi entre chiites et sunnites depuis la mort du prophète …
    Difficile de mettre tout ce petit monde dans le même sac …

  12. Pour ne parler que de la pandémie l’alternative est la distanciation y compris de ne pas avoir à toucher par exemple les boutons d’un ascenseur (détection de proximité) ou qu’une rambarde soit en matériaux bactéricide et avoir assez d’espace pour respecter une distance de deux mètres avec une autre personne. On peut ajouter des lampes UV et des robots nettoyeur.
    Donc à la place de ce pass inique on met en place un urbanisme robuste, sauf que cela coûte cher en investissement.

  13. 59.29 % des personnes décédées sont vaccinées alors que 63.23 % de la population est vaccinée.
    (source covid19.admin.ch).

      1. “la classe d’âge des personnes décédées” ? Pourriez-vous nous décrire ce qu’est “la classe d’âge des personnes décédées.”

    1. Non seulement je ne m’en étonne pas, mais le blog est basé sur la constatation qu’il y a forcément toujours des mécontents des décisions du pouvoir.

      1. Vous admetterez que l’incompétence de nos élites et la technocratie de notre administration aident beaucoup dans ce mécontentement…

        A force de lire vos blogs rédigés au 2e degré, je ne sais plus quand vous vous étonnez ou vous moquez de la situation.

        1. Au premier degré le blog constate qu’il y a des mécontents, qu’il et inévitable qu’il y en ait dans n’importe quel système, mais qu’il est dangereux d’instrumentaliser sytématiquement tous ces mécontentements oor conquérir le pouvoir sans un projet pour faire mieux.

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