Pourquoi nous ne nous vaccinons pas

 

 

La Suisse est en retard par rapport à ses voisins en matière de vaccination. Or nous ne manquons ni de finances, ni de personnel. Mais une fraction de la population n’en veux pas. Au lieu de chercher maintes explications et excuses, il faut mettre en exergue cette déclaration courageuse faite par un récalcitrant : « je préfère encore mourir que d’être vacciné ».  Selon une certaine rumeur, son vœu le plus cher fut exaucé, il eut la joie de mourir sans avoir succombé aux prescriptions du pouvoir. Un esprit libre dans un corps maitrisé. Un héros helvétique.

La raison bien cachée de ce refus de la vaccination semble liée au fond à celui de la médecine préventive, qui est contraire au génie suisse et à l’esprit, si l’on ose dire, de l’assurance maladie. Celle-ci est faite pour guérir, et donc logiquement pas pour empêcher d’être malade. Comparons le coût dérisoire d’une vaccination avec les frais d’un malade grave intubé pendant dix jours : il est clair que la rentabilité des prestataires de soin (et de l’assurance) est mieux garantie dans le second cas. Evidemment cela entraine une explosion des coûts de l’assurance qui grimpent cinq fois plus vite que les salaires, au rythme de 4% par an. Mais nous n’aurions pas le meilleur service de santé du monde si nous lésinions sur les coûts. Nous ne saurions même pas qu’il est le meilleur si nous ne l’utilisions pas dans ses ressources les plus sophistiquées. Mieux vaut mourir ruiné mais tardivement que solvable mais précocement. Dans la vie future, les francs suisses ne servent à rien.

Et forcément je peine à payer mon assurance maladie qui mange 20% de ma pension. Comme tout le monde. On me dit qu’elle augmente parce que c’est ma faute et que je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même. Si je ne dépensais pas tellement en soins, mon assurance coûterait moins. Un bon truc, répètent inlassablement de bonnes âmes, consisterait à prévenir plutôt qu’à guérir. Il faut empêcher que la maladie se déclare. Mais ce n’est qu’un vœu pieux, la dissimulation du véritable objectif qui est de soigner. C’est comme la Croix Rouge : s’il n’y avait plus de guerres, il faudrait la dissoudre. Perte d’emplois, perte de renommée, ignorance de l’histoire.

Car la prévention est contraire à l’esprit même de l’institution comme j’en fis l’expérience à mes dépens dans une aventure qui résuma toute la médecine et toute l’assurance. Nous avions projeté un voyage de contemporains en Côte d’Ivoire. L’agence de voyages avait recommandé de se faire vacciner. Un médecin spécialiste dressa un projet extensif : vaccinations contre la fièvre jaune, la paratyphoïde, la poliomyélite ; sérum contre l’hépatite ; protection contre la malaria par des comprimés de chloroquine à 100 mg, tous les jours, une semaine avant le départ et quatre semaines après le retour. Lors de mon voyage précédent au Sénégal, il suffisait d’un seul comprimé de chloroquine par semaine. Le médecin rétorqua que le parasite de la malaria a eu le temps depuis lors de s’habituer à la chloroquine. Même au rythme d’un comprimé par jour, je courrais encore des risques. Il les prévint par un second produit, la méfloquine, à prendre si jamais je commençais à avoir la fièvre.

Vaccinés et bourrés de médicaments, nous prîmes l’avion pour Abidjan. Nous étions susceptibles plus que d’autres d’attraper de vilaines maladies, contre lesquelles nous n’avions aucune immunisation naturelle à cause de l’hygiène maniaque de l’Helvétie. Le premier soir, à table durant le dîner, nous nous sommes tous mis à parler de plus en plus fort, puis à crier. En effet, la chloroquine, que nous croquions à belles dents depuis une semaine, a pour effet collatéral de rendre sourd, en engendrant des sifflements horribles dans les oreilles. Nous avons tous bu pour nous consoler et oublier, mais cela sifflait de plus belle.

Le lendemain, un médecin, pratiquant en Côte d’Ivoire, assura que la chloroquine ne servait pratiquement plus à rien. Nos oreilles sifflaient sans que nous fussions protégés pour autant. Je lui présentai mon médicament de secours, la méfloquine. Il ne faut surtout pas en prendre, me dit-il, ce produit donne des hallucinations et rend définitivement fou les personnes prédisposées. Comme je craignais d’appartenir à cette catégorie, je jetai à la poubelle le médicament qui avait pourtant coûté assez cher. Le médecin me confia un troisième anti malarien, l’Halfan, dont il m’assura qu’il était à la fois efficace et sans effets secondaires. Je ne le crus pas, car comment imaginer qu’un médicament puisse produire un effet utile sans en engendrer de néfastes. Je jetai également ce troisième produit. Après tout, la malaria n’est pas toujours mortelle. Et mieux vaut tout de même mourir que de subir des effets secondaires dont on ne sait rien alors que la mort nous est tellement familière. Même réflexe à cette époque que pour les antivaxs d’aujourd’hui.

Rentré à Lausanne, j’envoyai naïvement les factures de médecin et de pharmacie à ma caisse maladie, qui me les renvoya avec une lettre de reproche. Une lettre circulaire, les seules qui s’échangent entre une bureaucratie et un individu, mais le préposé avait tout de même écrit de sa main à l’encre rouge en travers du formulaire un commentaire personnel tant l’indignation l’étouffait : “Ne demandez pas le remboursement de la médecine préventive !” A l’encre rouge, la couleur de la honte. J’avais osé prendre des mesures pour ne pas tomber malade et j’osais en demander le remboursement, tout comme si j’étais vraiment tombé malade. Je me suis rendu compte, mais un peu tard, que je prenais le chemin de l’escroquerie.

J’ai ainsi compris qu’il ne faut pas se prémunir contre les maladies pour trois raisons : tout d’abord, on n’est pas absolument protégé ; ensuite, on risque sérieusement des effets secondaires en ingérant les produits préventifs ; enfin une caisse maladie n’est pas là pour vous aider à ne pas devenir malade mais pour vous aider à guérir après que vous eussiez pris soin de tomber malade. Il faut donc au minimum consentir cet effort. C’est fait. Mes sifflements d’oreille persistent et s’amplifient. La caisse maladie m’a fait savoir qu’elle était prête à payer six mille francs un appareil auditif pour cette maladie médicalisée à titre préventif, afin d’éviter la malaria que je n’ai pas eue.

Molière en a tiré la conclusion voici quatre siècles dans Le malade imaginaire : « Ne vous avisez surtout pas de mourir sans l’autorisation du médecin ! ». Il aurait pu préciser : « et de refuser de tomber malade. ». Certains Suisses, les meilleurs, ne se vaccinent pas afin de donner du grain à moudre aux soins intensifs des hôpitaux. Au risque de leur vie. Cela s’appelle la solidarité nationale.

 

 

 

 

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

59 réponses à “Pourquoi nous ne nous vaccinons pas

  1. Très pertinente analyse. Pourquoi ne nous inspirons-nous pas de l’ancienne sagesse chinoise (Eh oui, ce pays ne nous envoie pas que des virus!) où, paraît-il, on payait son médecin tant qu’il vous évitait de tomber malade, mais plus quand on le devenait car il avait alors failli? C’est en tout cas ce que m’a affirmé un ami d’origine chinoise.

  2. Là il semble que l’on touche le fond, pas le fond de la pensée, mais plutôt les bas-fonds de l’absence de pensée qui s’insinue partout dans ce texte puérile aux relents nauséabonds (dans l’air du temps).
    Exit l’intelligence, voici venu le temps du fast-thinking, une pensée autosuffisante et indigeste qui ne nourrit plus. Je viens de perdre 20 minutes de ma précieuse vie.

    1. Il faut comprendre que c’est une parodie des publications contre le vaccin. C’est pour rire! C’est une forme de débat où l’on exagère les arguments des opposants pour mieux les démonter.

      1. Ah… pourtant j’aurais presque cru que cela traduisait au contraire le fond de votre pensée…
        Mais finalement, mon commentaire c’était aussi pour rire, car quand toute cette hystérisation collective sera enfin terminée, on en rigolera dans les bistrots (si on ne meurt par avant). Et on se dira : « Ah qu’est ce qu’on se racontait comme bêtises. » « Et tout ces trucs débiles qu’on a fini par se dire ou croire…dingue. »

  3. En Suisse, on est convoqué officiellement pour accomplir son service militaire et apprendre à défendre la Patrie. Cette instruction est en fait une préparation face à un danger potentiel, une prévention. Pour ce qui concerne la santé des citoyens, son financement est de votre responsabilité personnelle. Une loi fédérale du 18.3.1994 régit même une assurance maladie à laquelle tout Suisse est obligatoirement soumis (LAMal). Diverses entreprises, évidemment en concurrence, se partagent ce marché de la maladie. Toutefois, la notion élémentaire de prévention dans le domaine de la santé peinait à s’imposer officiellement. Les arguments avancés par le corps médical, chiffres à l’appui et soutenus par la FMH étaient systématiquement contrés par l’OFSP les caisses maladie et leurs relais politiques.
    Depuis des recommandations ont été mises en place, non obligatoires, tels que le mammographie, l’échographie au cours de la grossesse, la coloscopie de dépistage, la vaccination etc. Une prévention santé publique se met discrètement en mouvement.

  4. Les crevettes en Côte d’Ivoire Ô les délicieuses crevettes, en plus cinquante pièces pour l’équivalent du prix d’un pain torsadé chez nous !

  5. Comme, en bon mouton de Panurge, courageux mais pas téméraire et néanmoins respectueux des consignes en vigueur j’avais évité de quitter mon domicile depuis le 16 mars 2021 sans signaler à mon médecin les effets secondaires possibles dus au confinement, à la sédentarité, au surpoids et à l’isolement, quand je l’ai appelé pour la première fois plus d’un an après pour faire avec lui mon bilan de santé, je n’ai rien eu de plus à lui dire qu’à mon grand regret, je n’avais rien de particulier à lui annoncer. De fait, pour la première fois sans doute depuis fort longtemps et quitte à le décevoir, je ne m’étais même jamais porté aussi bien.

    j’en ai profité pour lui demander comment il avait vécu la crise sanitaire:

    – Mal, m’a-t-il répondu. Comme mes patients (entendez, selon la nouvelle AOC médicale: clients) ne venaient plus, par crainte d’être contaminés, le manque de travail m’a stressé.

    C’était bien la première fois que j’entendais dire que le “dolce far niente” était une cause de stress.

    Dans “Nemesis médicale” (Seuil, 1975) Ivan Illch a soumis la médecine occidentale contemporaine à une attaque en règle. Selon lui, la médicalisation déjà au cours au milieu du siècle dernier de tant de vicissitudes de la vie – la naissance et la mort, par exemple – causait souvent plus de mal que de bien et faisait de nombreuses personnes des patients à vie. Statistiques à l’appui, il a montré l’étendue choquante des effets secondaires postopératoires et des maladies induites par les médicaments dans la société industrielle avancée. Il a présenté à un large public la notion de maladie iatrogène, (Illich, 1974b) qui avait été scientifiquement établie un siècle plus tôt par l’infirmière britannique Florence Nightingale (1820-1910). D’autres ont depuis exprimé des vues similaires (par exemple Neil Postman dans “Technopoly: The Surrender of Culture to Technology”, New York: Knopf, 1992). La polémique autour des effets secondaires possibles de la vaccination ne rend-elle pas la thèse d”Illich plus actuelle que jamais?

    De même, dans sa thèse “Deschooling Society”, parue en français sous le titre d'”Une Société sans école” (Seuil, 1971) et aujourd’hui disponible en source libre et en ligne (http://digamo.free.fr/illich1971.pdf), Illich montre que la médiocrité des élèves n’est pas accidentelle. Elle est même créatrice d’emplois. Plus le mal perdure, plus il faut de monde pour y remédier. Et moins on dispose de temps pour les former, plus l’incompétence des maîtres devient dès lors une condition de survie pour l’institution scolaire. Il en déduit que “même l’incompétence rare ne peut battre celle du système scolaire” (I. Illich, “Une Société sans école”).

    Ailleurs, il ajoute que, par analogie, sans criminels la police serait inutile. Il faut donc favoriser l’expansion de la pègre. Comme l’armée, la police n’assure pas la sécurité des sociétés, elle en exprime les craintes. Les guerres, remèdes habituels au chômage, sont donc nécessaires pour assurer l’emploi et la bonne marche de l’économie. Les Etats-Unis, qui n’ont connu que deux années de paix dans leurs 245 années d’existence, ont-ils bâti leur prospérité sur autre chose que la guerre?

    “War is all commerce.” – Evelyn Waugh

    Mais pour en revenir à lui, qui donc lit encore Illich, figure de proue de la contre-culture des années soixante, dans les facultés de médecine et les HEP?

    1. La médecine est parfois iatrogénique, c’est tout à fait vrai. De même que les sciences et en fait tout processus pour tenter d’améliorer qqch peuvent aussi l’être. Il faut donc garder cela à l’esprit.
      Mais ça ne signifie nullement qu’elles sont toujours iatrogéniques, ni même de façon générale.

      1. Où est-il dit que les sciences (lesquelles, d’ailleurs? sont toujours, ou même de façon générale, latrogéniques?

        1. J’ai généralisé le risque iatrogénique à toutes les sciences. Un scientifique dont j’ai oublié le nom l’a fait avant moi.
          Je ne dis pas que vous avez parlez des sciences. Mais que comme les sciences en général, la médecine est _parfois_ iatrogénique, pas toujours.

  6. “Dans la vie future, les francs suisses ne servent à rien” dites-vous.
    Avant de me rendre dans l’au-delà, quelqu’un peut-il me dire si le Diable accepte les BitCoins.

    Cela dit, même si l’article est comique, il a néanmoins un fonds de vérité. Si on nous empêche de tomber malades, il faudra envoyer les médecins à Pôle Emploi. Et c’est un cercle vicieux car, si les gens ne vont plus chez le médecin, ils tomberont moins facilement malade car, c’est bien connu, c’est en allant chez le médecin qu’on tombe malade. Rien qu’en passant dans la salle d’attente pleine de gens malades, on risque déjà d’attraper la Covid, une hépatite, peut-être même le choléra.

  7. Parodie sympathique mais manichéenne, sans parti pris sinon celui de peindre les non-vaccinés sous les traits d’attardés complets. On imagine sans peine le portrait-robot que s’en font les bien-pensants : électeurs UDC, bas du front, sonneurs de cloche, le plus souvent de vieux suisses-allemands. Je me trompe ?

    La réalité est bien différente pourtant mais il vous semble plus simple de véhiculer cliché après cliché, dans quel but ? Mystère…

    Parodie pour parodie, en voici une autre.

    Taux de personnes ayant reçus au moins 1 dose (état au 21.10.2021):
    CH = 65.5% AT = 64.4% DE = 68.4% FR = 75.4% IT = 76.8%

    La Suisse n’a donc que 13% de ‘retard’ sur l’Italie meilleur élève.

    En vaccinant tous les 0 à 9 ans, on rejoint la France à 75% et en éclusant le solde des 10-19 ans qui ne le sont pas encore, on passe à 82% Ajoutons le solde des 20-29 ans et nous sommes médailles d’argent, juste derrière le Portugal à 86%

    Restera à convaincre 14% de vieux réacs récalcitrants d’y passer, s’ils ne trépassent pas avant, améliorant du coup significativement nos statistiques et nous faisant passer pour les meilleurs du monde !

    Il semblerait donc que la grosse moitié des non-vaccinés ne sont pas ceux que vous raillez mais les enfants et jeunes de ce pays, dont les autorités n’ont eu de cesse de rappeler qu’ils n’étaient ni contagieux, ni concernés jusqu’il y a peu, pas étonnant d’observer ce ‘retard’ donc en faisant preuve d’un peu d’honnêteté intellectuelle.

    1. “On imagine sans peine le portrait-robot que s’en font les bien-pensant…”

      40 ans et plus, majoritairement des femmes, divorcé/célibataire, emploi stable (fonctionnaires ou rente de situation, type notaire/rentier AVS…), a de bons revenus mais des dettes, cercle social limité, passe beaucoup de temps sur facebook (pas d’instagram), hobby limité (yoga, randonnée, …), mange bio mais pas vegan, n’a pas de médecin de famille, médecine alternative (homéopathie, …), traits de personnalité marquées avec penchant dépressif/agoraphobe, .. et prend de multiples pseudos sur les forums pour s’autoconvaincre qu’il/elle n’est pas seul.e dans son délire.

    2. Ce qui compte pour mieux combattre cette pandémie au moyen de la vaccination est de parvenir à un taux de vaccinés de 80 %. Vouloir se rassurer, comme vous le faites, en relativisant le retard de la Suisse qui n’a « que 13 % » d’écart avec « le meilleur élève » ne traduit rien sur l’échelle des risques sanitaires. S’il s’agissait des mondiaux du football, j’apprécierais certainement vos évaluations intellectuellement honnêtes des équipes et votre connaissance du terrain, mais ici nous traitons d’un sujet qu’il est préférable d’aborder autrement…

      1. Je ne souhaite aucunement me rassurer (il faudrait pour ça que je sois inquiet ce qui n’est pas le cas). J’explique simplement – certes avec un peu d’ironie – l’origine du retard vaccinal pris par la Suisse de façon objective et montre qu’une grande partie de celui-ci relève de choix faits sciemment par les autorités (vaccination non-recommandée aux enfants/jeunes jusqu’il y a peu) qui représentent un potentiel de +20% et permettrait de parvenir au 80% de taux de vaccinés que vous mentionnez.

  8. Pourquoi ne pas se vacciner?
    Afin de conserver un groupe témoin et vérifier si ce vaccin fonctionne (ou pas), et dans quelle mesure!
    Les Suisses sont des gens pragmatiques, ils aiment bien juger sur des faits et pas seulement de beaux discours et des lendemains qui chantent.
    Par ailleurs, on constate que les pays qui ont une tradition d’une certaine méfiance de l’Etat, comme les pays d’Europe de l’Est ont des taux de vaccination bien plus bas.
    Cela a peut-être affaire avec la culture politique des pays respectifs. Mais est-ce le principal? Ce qui serait plus intéressant, ce serait de prouver que les pays qui vaccinent plus ont des populations en bien meilleure santé.
    Est-ce vraiment le cas? C’est loin d’être évident.
    Donc, pour l’heure, je me réjouis de ce que nombreuses personnes se posent des questions et posent des questions.

    1. Cette attitude fait fi d’une expérience remontant à trois siècles : les multiples vaccins ont éradiqué ou atténué la fréquence ou la virulence de certains affections. Pourquoi celui-ci fait-il l’objet d’un tel scepticisme? C’est comme si on venait d’inventer un tout premier vaccin. L’expérience montre quotidiennement que ceux qui meurent ne sont pas vaccinés. Cela parait suffisant.

          1. Mais vous conviendrez que votre “parti qui n’existe plus” pullule de complotistes…

            A une époque, il était composé de colonels et plus de l’armée.
            Aujourd’hui, le Centre est composé de … ?

          2. Il est vain de me confondre avec “mon” parti. Il va de soi que je n’ai pas toujours été d’accord et encore moins avec les autres. Pourquoi me reprocher des fautes que je n’ai pas commise?

          3. Vous avez une voix forte.

            Pourquoi ne pas dénoncer celles et ceux qui font tellement de mal à ce (beau) parti et qui se maintiennent au pouvoir à l’encontre du bon sens?

          4. Parce que l’intitulé de ce blog est une chronique politique sans parti pris, c’est-à-dire centrée sur des faits et des choix fondamentaux et pas sur la politique politicienne.

      1. Ces vaccins contre le Covid sont bien trop récents. Ils n’ont pas 3 siècles. Par ailleurs certains vaccins ont complètement échoués et ont été abandonnés par le passé. Il n’y a pas un vaccin, mais des vaccins (plus ou moins efficace, plus ou moins dangereux)
        Nous ne possédons aucun recul pour mesurer les effets potentiels de ces nouveaux vaccins. De quelle expérience parlez-vous?
        Connaissez-vous beaucoup de non-vaccinés qui soient morts dans votre entourage en 2021? Je n’en connais aucun. Mais je connais déjà bcp de personnes qui ont subis des effets indésirables suite au vaccins. Bien entendu, on me répondra que cela n’est pas une preuve (c’est aussi ce que l’on disait du tabac, de l’amiante, de tous les produits cancérogènes). Certes, mais c’est un indice temporel, qu’on jette actuellement par dessus l’épaule avec beaucoup de dédain.
        Dommage que notre époque ait mis de côté le sens critique. Désormais, critiquer devient un défaut. Et vacciner devient une religion, un acte de foi en la science.
        Or la science n’est pas basée sur la foi, mais sur l’observation.
        C’est devenu un acte religieux, qui donne bonne conscience.
        La science est en train de perdre toute sa méthodologie pour devenir dogmatique. C’est la fin de la science si cela continue ainsi.
        Il n’y a pas de science sans débats et contestations, de vérifications, de points de vue divergents. D’ailleurs quand l’Etat prétend dicter la science et la santé, on marche sur une voie dangereuse.
        Vous avez confiance dans tous ces nouveaux vaccins par a priori.
        C’est votre droit le plus absolu. Mais le corps humain est très complexe, avec beaucoup d’inconnues. Et, c’est le droit absolu des personnes d’accepter ou pas ces vaccins.

        1. Personne n’est mort dans mon environnement mais cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas eu plus de 10000 morts en Suisse. De ce que l’on sait, ils n’étaient pas vaccinés.

          1. 10’000 morts en 2020 – c’était les premières vagues de l’épidémie, avec beaucoup de personnes fragiles, beaucoup de personnes décédées en EMS.
            Ces personnes sont décédées en 2020 et elles ne peuvent mathématiquement plus décéder en 2021 (vaccin ou pas).
            Si il y avait 10’000 morts parmi les non-vaccinés en 2021, nous en serions informés dans les médias, vous ne croyez pas?

          2. Erreur, les vaccinés Pfizer meurent malgré le certificat fédéral, valable une année, les protégeant. En date du 24.10 (moyenne 7 jours) on constate :
            -1.71 décès de non vaccinés, 1.00 décès de vacciné Moderna (mortalité en augmentation) et
            -1.14 décès de vaccinés Pfizer alors que l’on attendrait moins de 0.78 morts au vu du taux de vaccinés Pfizer s’élévant à 20.4 %.

            Plus d’un mort évitable par jour dû à la bureaucratie helvétique qui n’a pas encore commencé à proposer les 3ème doses. Berset qui attendait l’autorisation a failli. Une fois de plus.

      2. Ne cédez pas à la propagande Pr., lisez la presse anglaise et vous saurez que tout le monde est égal devant le virus, à moins que les suisses ne soient génétiquement différents des anglais. Remarquez, c’est possible, puisqu’ils roulent en voiture du mauvais côté de la route ! Je n’ai pas évoqué Israël, bien que sa presse était la première à confirmer que le Delta n’est pas “couvert” par le vaccin. J’écris “couvert” à contrecœur car ce mot laisse croire, probablement à tort, que le vaccin était efficace contre les autres variants du virus.

    2. “Afin de conserver un groupe témoin et vérifier si ce vaccin fonctionne (ou pas)”
      C’est très bien oui dans une démarche scientifique et même de diversité (cf. le crapaud). Mais soyons honnête, quelle proportion des non-vaccinés ont ne serait-ce que penser à ça ? 2% ? 0.1% comme motivation première ?

      Et pas besoin de 25% de non-vaccinés pour cet objectif.

      1. Dans l’idéal, il faudrait 50% de non-vaccinés pour éprouver l’efficacité des divers vaccins, avec des populations comparables (âge, maladies, état de santé). Avec des vaccinés volontaires, sans pass sanitaire.
        Ainsi, on saurait vraiment quelle type de personnes tirent bénéfice du vaccin.
        Malheureusement, on a mis la charrue avant les bœufs et décidé a priori que le vaccin était bon de manière absolue et qu’il fallait aller le plus vite possible. Dans l’idée d’éradiquer le virus grâce au vaccin (une idée auquel à laquelle je ne crois pas, comme une grande partie des spécialistes, de même que des politiques).
        Seul le temps dira ce qu’il en est. Et si le vaccin était défavorable pour un type de population? On l’apprendra ces prochaines années.
        C’est bien dommage d’avoir procédé ainsi, surtout pour les personnes jeunes, qui ont beaucoup à perdre en cas d’effets indésirables graves à long terme (cancer par exemple). Car le Covid ne représentait pas une grave menace pour elles.
        Or un cancer sera une grave maladie, pour quel bénéfice?
        Eviter 1 semaine de fièvre?
        C’est ridicule. D’autant plus que les vaccinés sont toujours transmetteurs potentiels.
        Quant aux personnes jeunes à risques (obésité, diabète, immunodéficience, etc.), elles existent de toute manière. Le Covid n’est qu’un facteur parmi d’autres.
        Il est clair que les personnes en mauvaise santé ont potentiellement plus d’intérêt à éviter une infection. Mais même parmi ce type de population, un groupe de non-vaccinés permettrait de clarifier l’efficacité des différents vaccins à long terme.
        Malheureusement, la prudence n’est plus de mise. C’est une fuite en avant, en négligeant complètement le long terme.

          1. La situation russe, brésilienne ou péruvienne n’est pas celle de la Suisse.
            La santé générale des populations y est très différente de la Suisse.
            Si vous voulez comparer, comparez entre cantons suisses. Ou entre départements de France métropolitaine.
            Ou entre pays d’Europe occidentale. Vous diriez des choses plus pertinentes sans doute.

  9. “La Suisse est en retard par rapport à ses voisins en matière de vaccination.”
    Peut-être qu’une partie significative des Suisse s’en foutent du ranking. Nous avons très peu de décès COVID et cela peut sembler une performance suffisante. Peut-être aussi qu’il en va du vaccin comme des votations: à défaut d’une information de qualité, beaucoup s’abstiennent.

    1. L’information, en particulier de Berset, a été constante et transparente. Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

      1. Effectivement, Berset a clamé dès décembre 2020 l’innocuité des vaccins à ARNm. Quoique l’on sache ou pense savoir à ce jour à ce sujet, à l’époque il était téméraire de le dire. Dès lors Berset n’est pas crédible.

        1. La politique est l’art de rendre possible ce qui est souhaitable. On souhaitait maîtriser l’épidémie et la seule arme était le vaccin si on voulait surmonter le confinement ruineux pour l’économie, la formation, la culture et même la santé mentale. Il faut donc décider avec des marges d’incertitude en courant des risques. En ce sens Berset et le CF ont été de bons politiques et Ueli Maurer s’est révélé inférieur à sa fonction.

          1. Le seul vaccin est insuffisant. Le redémarrage en terres vaccinées le démontre.

            Des mesures de protection sont nécessaires.

            Or celles qui sont en cours en Suisse ne sont pas respectées à Genève avec la complicité des autorités d’exécution qu sont largement sous les ordres de Poggia.

            De plus, l’usage du certificat covid en fait une passoire : personnel et moins de 16 ans admis sans certificat, passoires Pfizer-vaccinés de plus de 6 mois et double-piqués du jour admis, promiscuité.

            Bref, on est peut-être reparti pour un nouveau semi-confinement mortellement tardif. Le retard à la troisième dose lui aussi est mortel.

          2. En résumé vous confondez propagande et information. Finalement, vous avez raison: mon ouïe est rétive à certains discours. Pour moi, l’information consiste en des valeurs chiffrées et fiables (par exemple l’efficacité réelle du vaccin et la diminution attendue du nombre de morts par la vaccination contrainte de personnes ayant un système immunitaire suffisant), mais aussi des objectifs identifiables, quantifiables et planifiables.
            En d’autre termes: que signifie sortir du COVID?
            Pourquoi est-ce important ? Parce que la lutte contre le COVID a tout d’une guerre dans laquelle nous renonçons à un certain nombre de libertés et au fonctionnement normal de notre démocratie pour atteindre un objectif. Non seulement le général a le devoir d’être excellent, mais toute les guerres sans objectif clair sont immanquablement perdues. Les US sont des spécialistes en la matière.
            Mon hypothèse est la suivante: la COVID ne peut pas disparaître dans un avenir prévisible. Il faut donc aménager notre avenir en fonction de cela. L’objectif principal ne peut être que de limiter l’impact sur l’espérance de vie, sur la qualité de vie et sur notre démocratie. C’est donc un compromis à chercher. Une des voies est d’appliquer des mesures différenciées entre les personnes ayant des déficiences immunitaires et les autres. Ainsi on préserve l’espérance de vie des uns et les libertés des autres.
            Pour entamer ce débat, il faut un consensus qui n’est possible qu’en se débarrassant des dogmes et de personnes qui n’ont plus pour passion que la peur de mourir.

      2. Berset ne nous a pas informé de quel délit ou quel crime les restaurateurs (et contrevenants) de Zermatt sont accusés. Peut-être le savez-vous ?

    2. “Nous avons très peu de décès COVID …”

      Vous critiquez le manque d’informations de qualité, mais mettez en avant celle concernant les décès ? Cohérence?

      Prouvez-moi que j’ai tort:

      j’affirme que les chiffres de la mortalité en Suisse de la covid sont massivemenr sous-évalués en 2021.

      Depuis que l’OF de la statistique exige un test positif du covid pour comptabiliser un décès comme dû au covid, il y a rupture de la continuité statistique par rapport à 2020; plus encore maintenant que les tests sont payants

      1. Faux quant au nombre de décès : les études de surmortalité le démontrent.

        Faux. Si les tests payants, tout comme les vaccinations, entravent l’identification des cas covid, ils ne changent pas le recensement des décès liés au covid.

      2. Vous affirmez à tort. Les chiffres de surmortalité 2020 en Suisse montrent au contraire que le nombre de morts Covid était alors légèrement surévalué.
        Cela n’est pas le cas de tous les pays. Certains pays ont sous-évalué l’épidémie en 2020.
        En 2021, il n’y a pour le moment pas de surmortalité évidente.
        Mais vous avez raison de dire que si la politique de tests change, l’évaluation de l’épidémie en serait biaisé. C’est le cas pour les non-vaccinés, qui sont testés bcp plus testés que les vaccinés.
        Il faudrait continuer de tester les vaccinés.
        Or comme on a choisi de punir les non-vaccinés et de favoriser les vaccinés, on a biaisé la stratégie de test.
        On devrait tester de manière équitable entre les deux groupe, pour mesurer réellement l’efficacité des vaccins dans le temps. Actuellement, on ne souhaite pas le faire. On souhaite uniquement favoriser la vaccination à tout prix. La stratégie de test en découle.
        C’est une stratégie problématique sur le plan méthodologique.

        1. Pour la surmoralité, pourriez vous nos donner vos chiffres. Peut-être sont-ils plus précis que ceux dont j’ai souvenir.

          1. Les chiffres officiels de la mortalité hebdomadaire sont disponibles sur le site de l’administration fédérale. On peut assez facilement extrapoler la surmortalité générale à partir de ces chiffres.
            Ensuite, il suffit de comparer cette surmortalité avec les chiffres des morts du covid en 2020.
            Si vous voulez, je peux refaire le calcul à l’occasion.

          2. Au 31.12.2020, il avait été calculé 7812 morts du Covid en Suisse.
            Selon les statistiques fédérales des décès, il y a eu au maximum 8000 morts supplémentaires en 2020 (par rapport à 2019 et 2018). Mais vu que la pyramide des âges de la population avance (vieillissement de la population, avec une augmentation logique du nombre de décès), la surmortalité réelle est en réalité un peu plus basse (de l’ordre des 7’000-7’500 morts). Soit un peu plus de 10% de surmortalité.
            Avec la prise en compte du vieillissement de la population, en Suisse, on a ainsi une surmortalité un peu plus basse que les chiffres annoncés des morts du Covid.

  10. Pourquoi ne vaccine-t’on plus ? Parce que le temps dévaccinne plus que l’on ne vaccine. Pourquoi laisse-t’on la dévaccination progresser ? Par ce que que Swissmedic étudie la question pendant que des morts inutiles surviennent.

    1. Il est cependant vrai que les processus d’approbation des boosters (rappels) par la FDA et le CDC ont été biaisé par des manipulations administratives (Directrice du CDC) et pressions politiques (Président). Il convient donc de prendre ces approbations d’urgence, basées sur des données insuffisantes et de piètre qualité, avec des pincettes. Seuls doivent être booster (si elles le veulent) les personnes immunodéficientes ou à l’immunosenescence démontrée (l’âge est un indicateur statistique et une sérologie, toute proxy qu’elle soit, un indicateur individuel). Swissmedic pourrait donner une approbation restreinte rapidement, quitte à l’élargir plus tard si des données le justifient.

        1. Pendant ce temps des dévaccinés meurent. Il ne faudra donc pas vous étonner si un survivant d’un dévacciné décédé commet un jour l’irréparable. Votre morgue n’est pas pour limiter un tel risque.

  11. Vive l’humour noir ! “Pourquoi nous ne vaccinons pas ?”

    https://www.business-humanrights.org/fr/derni%C3%A8res-actualit%C3%A9s/nig%C3%A9ria-sant%C3%A9-pfizer-paiera-75-millions-de-dollars-de-compensation/

    https://www.cbsnews.com/news/johnson-johnson-talc-powder-cancer-lawsuits-bankruptcy-ltl-management/

    Pfizer a été condamné plus de 75 fois… la confiance, c’est précieux ! Peut-être une explication plus valable à la non-vaccination que votre prose influencée et moralisatrice.

    Quand à la médecine de prévention ? Alcool, tabac, malbouffe, stress, sédentarité ? Pas très important, il suffit de prendre des pilules toute la vie, n’est-ce-pas ?

    Les vaccins, c’est un moins bon business que les pilules parce que si c’est efficace ça ne rapporte pas grand chose une fois la maladie sous contrôle. Donc pas dans les priorités des laboratoires avant… Covid ! (roulement de tambours)

    Enfin un virus qui mute fréquemement, 6 mois seulement d’immunité vaccinale partielle donc un virus qui continue à circuler largement parmi les vaccinés. Impossible à éradiquer, c’est 2 rappels par an pour conserver son “pass” pour une clientèle captive à vie. Le paradis pour certain, l’enfer pour les autres.

    Science sans conscience…

    Rendez-vous dans 6 mois ou un an pour le prochain épisode !

    1. “c’est 2 rappels par an pour conserver son “pass” pour une clientèle captive à vie. Le paradis pour certain, l’enfer pour les autres.”

      Vous n’en savez rien et ne tenez pas compte des dernières connaissances.

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