La paix à Kaboul?

 

 

A Kaboul, la débâcle de l’Occident, prétendument chrétien, face aux talibans musulmans est un classique du genre, dont la première fût la conquête de Jérusalem en 1099 par les Croisés, assortie du massacre de la population civile toutes religions confondues. Ce plus long conflit du monde se poursuivra-t-il jusqu’à ce qu’une communauté réussisse à éliminer l’autre ? De son côté, l’Allemagne vient de se prononcer sur la légitimité d’Israël à se défendre contre les missiles de Gaza.  Le souvenir de ce que fut l’attitude de ce pays à l’égard des Juifs pèse lourd. Les échanges récurrents de bombes en Palestine ne sont que la lointaine séquelle de ce que fut l’antisémitisme des chrétiens pendant vingt siècles. L’acte fondateur de l’Etat d’Israël a été la Shoah qui fut l’aboutissement de plusieurs siècles d’antijudaïsme. Ces exemples, à côté de bien d’autres, démontrent que l’intrication du politique et du religieux produit le pire : le meurtre, l’attentat, la guerre, le génocide au nom de Dieu, qui deviennent des devoirs et non plus des péchés.

Les trois religions monothéistes ne peuvent s’empêcher de nourrir un conflit triangulaire. Il est insoluble parce qu’il se justifie au nom de Dieu, confisqué par chacune des religions. Les différents théologiens se rendent bien compte qu’il s’agit du même Dieu, mais ils prétendent chacun jouir d’une relation privilégiée, d’un fil direct avec le Ciel. Ils ne font pas la guerre eux-mêmes, ils la déplorent même benoitement. Mais en revendiquant chacun le monopole de la vraie religion, ils entretiennent la bonne conscience des combattants.

A un moment ou l’autre de leur histoire, toutes les religions ont été impliquées dans ce détournement spirituel. Et la guerre devient alors absolue, puisqu’elle ne se limite pas à un conflit d’intérêt, mais devient une croisade, laïque (le communisme, le nazisme) ou religieuse (Saint-Barthélemy, révocation d l’Edit de Nantes, djihad). Du XVIe au XVIIIe siècle, l’Europe a été le théâtre de cette folie. Un ultime avatar en Suisse est l’odieux et ridicule article de la Constitution fédérale interdisant la construction de minarets, et plus récemment l’interdiction de la burqa, encore plus mesquine La majorité du peuple suisse, qui ne pratique aucune religion, ne supporte pas qu’une nouvelle tradition surgisse en son sein.

Ne serait-il pas nécessaire de clarifier, de vérifier et de purifier ce que les hommes appellent religion ? Et cela vaut pour toutes les confessions, y compris le christianisme, avec ses différentes chapelles. Le critère d’une fausse religion ne serait-il pas sa prétention à être unique ? La marque des vraies religions ne devrait-il pas être la tolérance, l’humilité et le respect des autres confessions ?

Il faut que chaque croyant reconnaisse que tout autre croyant lui est semblable, ni inférieur, ni supérieur, mais distinct, inscrit dans une tradition différente, son frère dans la foi. Il n’est donc pas nécessaire ou essentiel de le convertir. La personne qui prétend avoir une ligne directe avec le Ciel est au bord de la folie et peut devenir meurtrière avec la meilleure conscience du monde. Elle finit par croire qu’elle garantit son salut éternel en supprimant les infidèles. Si elle croit en plus que ses meurtres lui assureront le paradis, elle devient un danger public.

Ceci vaut aussi pour ce qu’il faut bien appeler des religions laïques, qui nient la transcendance, et la remplacent par une idéologie : le racisme, le nationalisme, le marxisme, le productivisme, l’écologisme. Les sociétés évoluées négligent par trop leur hygiène spirituelle. Par un paradoxe révélateur, elles sont souvent crédules face à des superstitions grossières comme l’horoscope, la numérologie, la voyance, la télépathie, la géomancie, l’imposition des mains par un rebouteux. Elles sont tellement férues de rationnel, qu’elles succombent au déraisonnable parce que la Nature a horreur du vide. Elles suscitent en leur sein des jeunes affolés par leur vacuité spirituelle, qui se jettent dans le djihad en désespoir de cause.

Il n’y aura pas de paix entre les peuples s’il n’y a pas de paix entre les religions. Ou plus exactement si toutes ne conviennent pas qu’il n’y a qu’une seule religion universelle, qui inclut donc les agnostiques. Dès lors surgit une interrogation fondamentale : peut-on, doit-on organiser une Eglise quelconque sur un modèle centralisé ou bien faut-il accepter une diversité d’opinions et de pratiques, en fonction de la géographie ou de la sociologie ?

On sait par expérience qu’un modèle centralisateur de l’Etat est destructeur de l’unité réelle qu’il prétend incarner dans une uniformité de façade. Si l’on prétend imposer la même « religion » à un Suédois et à un Zaïrois, on court à l’échec, tant les cultures, les sensibilités, les circonstances sont différentes. Il serait temps que les prélats prennent la mesure des avancées de la société civile, qui est devenue plus tolérante, plus ouverte, plus bienveillante, plus respectueuse : en un mot plus chrétienne que certaines Eglises.

Nous sommes la première société où la plus large communauté est celle des incroyants et des non pratiquants de toute nature. Ils vivent en paix avec eux-mêmes parce que tout simplement ils vivent dans un pays en paix. L’Etat n’est pas organisé pour et par une coterie de riches et de généraux. Il existe une véritable solidarité à l’égard de tous les défavorisés, handicapés, pauvres, chômeurs, malades, personnes âgées, prisonniers. Ce n’est pas parfait, mais cela a le mérite d’exister. A la limite si certains, ravagés par une crise, ne parviennent plus à se nourrir, spontanément surgissent des distributions alimentaires. Le pouvoir ne se mêle plus de la sexualité des adultes consentants. La peine de mort et la torture sont abolies. Les femmes et les enfants sont moins maltraités qu’ils ne le furent ici et qu’ils ne le sont encore ailleurs. Ce sont autant de manifestations d’une véritable religion, celle qui relie entre eux tous les vivants.

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

61 réponses à “La paix à Kaboul?

  1. Nous sommes la première société où la plus large communauté est celle des pleurnicheurs, des faibles.

    Ils ne vivent que parce que des gros bras leur assurent la sécurité, au prix de leur santé ou de leur vie. Nous avons abandonné l’héroïsme pour l’égoïsme. Nous avons quitté le beau pour la faiblesse.

    https://m.youtube.com/watch?v=Z18kxQXRLeU&t=186s

    Notre société est moribonde. Pour un rhume, on se cache sous nos draps 18 mois …

    1. “Pour un rhume, on se cache sous nos draps 18 mois”, si vous connaissiez des personnes souffrant du “Covid-long” alors qu’elles sont normalement “dans la force de l’âge”, voire même plus jeunes encore, vous ne parleriez pas ainsi, c’est proprement insultant pour les souffrances de ces personnes. Et, même si ce n’est heureusement pas mon cas, je ne parle même pas de ceux/celles qui ont perdu un proche à cause de ce “simple rhume”.

      1. 1500 à 5000 personnes meurent chaque année de la grippe en Suisse. C’est proprement *** de vous moquer de leur mort.

        A moins de 200’000 morts par année, c’est pour moi une gripette. A la fin, tout le monde meure.

  2. Ce que vous décrivez, c’est la vie des cigales qui gaspillent toutes les ressources des patientes et économes petites et travailleuses fourmis.

    Nous avons gaspillé les richesses de nos ancêtres, qui ont souffert et se sont privés pour nous les mettre à disposition, et vivons à crédit grâce à l’hélico monnaie de la BNS.

    Nous vivons dans la honte et le déshonneur.

  3. Ces conflits inter religieux montrent à quel point on a atteint le paroxysme de l’absurdité de l’existence de Dieu ! Un Dieu tout puissant , comme aiment les religions à le décrire , ne correspond en aucun cas à la réalité . On assiste plutôt à un Dieu spectateur des horreurs de l’humanité…
    De cette démonstration par l’absurde , on peut tout à fait en déduire que l’hypothèse de base est fausse et que la notion de Dieu n’est que le fruit de l’imagination des hommes . Cela d’ailleurs explique bien les divergences entre religions , chacune revendiquant en être l’unique dépositaire …
    Dieu serait-il si faible qu’il doive compter sur les poseurs de bombes ?
    L’accumulation des absurdités de cette hypothèse est sans fin , la seule manière d’en finir est de renoncer au dogme …
    Ce qui me sidère est de voir de grands intellectuels soutenir la vraisemblance de l’existence de Dieu qu’aucune logique ne supporte …
    A moins qu’ils y trouvent des compensations , des récompenses , de la gloire, des richesses , du pouvoir ,…
    Pouvoir et religions vont bien ensemble , c’est sans doute dans ce sens qu’il faut comprendre leurs intérêts … et peu importe la Vérité…

    1. J’aime assez votre argumentation, qui rejoint ce que je pense aussi. Il y a une contradiction fondamentale de prétendre d’un côté qu’il existerait un Dieu “tout puissant” et de l’autre qu’il laisserait faire les atrocités que l’on observe malheureusement chaque jour. Comment pourrait-il le tolérer? Des parents responsables (et eux, pourtant, ne le sont pas “tout puissants”!) ne laissent pas leurs enfants commettre de graves erreurs sans les remettre (ou au moins tenter de les remettre en l’occurrence, puisqu’ils n’ont précisément pas la toute puissance) sur le droit chemin!

    2. Votre démonstration par l’absurde ne peut pas se faire avec autant d’inconnues. Vous dites que Dieu est un spectateur des horreurs de la terre et vous sous-entendez que s’il existait vraiment, Il n’y aurait pas ces horreurs. Seulement voilà, les religions disent que Dieu a donné la liberté à l’homme, qui est donc aussi libre de faire le mal. Et si vous regardez le nombre exorbitant de miracles, on ne peut pas dire que Dieu est passif.

      1. La souffrance des maladies ne dépend pas du mal de l’homme mais de sa condition biologique. Les séismes ne sont pas le fait de l’homme mais de la géologie de la planète. Il y a des horreurs dues seulement à la Nature.

      2. “les religions disent que Dieu a donné la liberté à l’homme”, en effet les religions devaient bien trouver une “explication” à ce qui est inexplicable et inacceptable. Mais, précisément, il y a alors contradiction, car si une de Ses créatures peut aller contre Sa volonté, alors Dieu n’est pas (ou, en tout cas, plus) tout puissant. Et cette créature paraît par ailleurs bien peu parfaite si on voit les atrocités qu’elle est capable de commettre. Et s’il n’y avait que l’Homme, mais comme le fait remarquer Monsieur Neirynck, la Nature globalement n’est pas plus parfaite (tremblements de terre, ouragans dévastateurs, cruelles maladies … ). Ah oui. c’est vrai, dans ce cas c’est l’oeuvre du Diable, autre “invention” des religions pour tenter d’expliquer une vérité dérangeante! Mais, de nouveau, Dieu n’est alors pas tout puissant puisque le Diable peut contrecarrer Ses plans. Bref, pour croire à cette notion de “Dieu tout puissant”, il faut mettre de côté ses capacités de raisonnement, … capacités que Dieu lui-même nous aurait octroyées selon les mêmes sources; encore une contradiction! Quant au nombre “exorbitant” de miracles, pourriez-nous nous en citer au moins quelques-uns (de crédibles)?

        1. Oui ! cher CEILTEACH ! Les miracles sont partout. Je vous en propose un remarquable. A la suite des fortes pluies de ce printemps, j’avais une solide crainte que les poissons de mon étang ne supporteraient pas tant d’eau. Eh bien miracle ! Ils ne se sont pas noyés !

        2. Je ne vois pas en quoi le fait qu’une des créatures de Dieu se retourne contre sa volonté est un signe de faiblesse. Au contraire c’est d’une grande force de nous laisser faire ce que l’on veut (même si l’on doit payer des conséquences de ses actes). Les religions n’ont pas non plus dit que l’homme était parfait (d’ailleurs tout le monde le voit) puisqu’elles disent que seul Dieu est parfait. L’homme est capable du meilleur comme du pire. Les religions ne disent pas non plus que les maladies et catastrophes naturelles sont l’œuvre du diable (d’ailleurs elles disent même que sans diable, il y aurait encore du mal sur terre). Vivre est un privilège, pas un droit. Dieu ne nous a pas promis que nous vivrons jusqu’à un certain âge. (Quand je dis que vivre est un privilège, cela ne signifie pas qu’un homme a le droit de retirer ce privilège). Et si vous vouliez un exemple de miracle, (car je pense que l’autre commentaire ironique ne vous suffit pas) je vous donnerai l’exemple des apparitions de Fatima, où environ 10000 personnes (y compris des incroyants) ont vu le soleil danser dans un rayon de 10km autour des apparitions. 10000 personnes sont-elles assez crédibles?
          P.S. Il est possible qu’il y ait des approximations dans ce commentaire et que ma vision ne soit pas l’exacte doctrine Chrétienne.

          1. On peut tourner les choses comme on veut, mais au vu des horreurs qui se passent dans le monde, soit il n’existe pas de “Dieu tout puissant”, qui devrait y mettre immédiatement fin, soit alors s’Il existe Il n’est guère compatissant vis-à-vis des souffrances de Ses créatures, pour la plupart innocentes. Et si par ailleurs celles-ci sont aussi imparfaites, elle n’y peuvent rien; qui est censé les avoir créées?
            Quant au “miracle de Fatima”, à supposer que tous ces gens soient de bonne foi (c’est le cas de le dire!), les hallucinations collectives existent, c’est même un phénomène bien connu, surtout au sein de collectivités de personnes partageant une même foi. Il y a bien aussi de part le monde des groupes de personnes certaines d’avoir vu des petits hommes verts débarqués de soucoupes volantes. Pourquoi ne pas les croire tout autant? Il est d’ailleurs frappant que ces phénomènes se manifestent pratiquement toujours au sein de groupes de personnes déjà convaincues. Ce serait pourtant plus efficace et “productif” si cela arrivait à des personnes sceptiques; à quoi sert de convaincre des gens déjà convaincus?
            Mais chacun est bien entendu libre de croire ce qu’il veut. La caractéristique d’une croyance est qu’elle n’est pas rationnelle, et donc ne peut s’imposer sur la base de preuves tangibles (sinon, ce serait un fait scientifique).

          2. Le concept même de miracle est une survivance d’une vision animiste, qui dominait voici des siècles et qui subsiste dans les personnes les moins bien instruites.

          3. Cher QUELQU’UN. Vous avez pour moi la totale liberté de penser ce que bon vous semble et mon ironie n’est pas destinée à vous faire changer d’avis mais à relativiser le phénomène fallacieux des miracles. Vous avez, comme moi, suivi un catéchisme religieux sans prendre la peine, par la suite, d’ouvrir les yeux sur les réalités du monde qui nous entoure. L’orage était, par ignorance, attribué aux colères de Dieu, nos connaissances l’expliquent différemment. Personnellement j’ai abandonné la foi (par laquelle on explique tout et n’importe quoi) et retrouvé une ouverture de pensée qui demande certainement plus de courage. La Nature n’est pas tendre et ne le sera jamais. Chaque espèce vivante recherche, avant toute chose, sa propre pérennité sur terre, même au détriment d’autres espèces. Et c’est pour moi un grand mystère. L’Homme dans tout ça n’échappe pas à ce constat. Le malheur est, qu’au sommet de la pyramide, nous pensions pouvoir nous affranchir de la Nature. Ses agissements rappellent qu’il n’en est rein. Mon optimisme me laisse à penser que nous sommes en train d’en prendre conscience. Pour moi, et je rejoins Jacques Brel : « Je crois que Dieu ce sont les Hommes et un jour ils sauront »
            Mais revenons aux Talibans et pour moi, il est temps qu’on leur fiche la paix. Je parie que si on y parvient, (leur foutre la paix !) leur sourate de tuer du mécréant ne sera plus aussi motivante que de reconstruire leur pays. S’ils ont quelques siècles de retard sur l’évolution des civilisations, c’est peut-être un peu de notre faute. La encore mon optimisme me fait penser que les femmes recouvertes d’un drap noir par cette stupide société patriarcale, finiront par revendiquer leur place, comme le font les femmes occidentales. Le temps fera son travail mieux que nos stupides injonctions.

          4. Ceilteach, j’ai pourtant précisé dans mon commentaire que des incroyants aussi avaient vu ce miracle. Dire que c’est une hallucination collective parce que des gens avaient la même croyance est faux.

            M. Neirynck, Il y a pourtant de très grands philosophes qui sont Chrétiens. Et ils sont extrêmement instruits. Si par instruit vous entendez « savoir les réalités matérielles scientifiques », sachez que je suis très intéressé par la science et que cela ne m’empêche pas de croire.
            Je vous souhaite une bonne journée

          5. Mes connaissances scientifiques ne m’empêchent pas non plus de croire. Pas à tout. Pas aux miracles.

          6. @Quelqu’un: Et moi, j’ai pourtant précisé dams mon commentaire: “SURTOUT au sein de collectivités de personnes partageant une même foi”, pas exclusivement; il y a un “effet d’entraînement” connu. Et vous oubliez de préciser qu’il y a aussi beaucoup de personnes qui auraient dû voir ce phénomène et qui n’ont rien vu. Et de toute façon “voir le soleil danser” peut avoir de nombreuses explications sans crier au miracle. SI ces faits extraordinaires étaient aussi avérés que vous voulez le faire croire, ils auraient fait les gros titres de la presse dans le monde entier et on en parlerait encore. Sans revenir sur les petits hommes verts également “vus” par de nombreuses personnes, il y a des centaines et des centaines de spectateurs qui ont de même “vu” une locomotive et même des monuments entiers disparaître sous leurs yeux par la magie d’un fameux prestidigitateur. S’ils ne savaient pas assister à un spectacle, ils auraient aussi pu crier au miracle, appuyé par le témoignage d’un très grand nombre de personnes.
            Encore une fois, les croyances sont une chose, la vérité scientifique en est une autre. On ne peut mettre les deux sur le même plan, l’une se prouve, l’autre pas (il faut avoir la “foi”, et on l’a ou on ne l’a pas, on ne peut se forcer à croire ce qui ne peut être démontré).

  4. @J. Neirynck
    “Le critère d’une fausse religion ne serait-il pas sa prétention à être unique ?”
    puis:
    “Il n’y aura pas de paix entre les peuples s’il n’y a pas de paix entre les religions. Ou plus exactement si toutes ne conviennent pas qu’il n’y a qu’une seule religion universelle, qui inclut donc les agnostiques.”
    Vous vous contredisez vous-même.
    Que chaque religion ait la prétention à être vraie est naturel, même si cela est prétentieux, car personne ne possède la plénitude de la vérité. Mais l’homme est souvent prétentieux. Heureusement, la prétention humaine a ses limites. Qu’il n’y ait plus qu’une religion, voilà le totalitarisme appliqué!
    Par ailleurs, je ne crois pas que la guerre ait sa source dans la religion. La guerre a sa propre source dans les conflits entres humains. La religion n’est qu’un outil fédérateur pour légitimer la guerre – guerre qui était déjà là de facto entre divers groupes humains.
    Et l’Etat dans tout cela? Puisse-t-il ne pas nourrir la prétention d’être religieux, car cela ne lui sied guère. On a vu au XXe siècle combien l’Etat prétendant au messianisme a engendré de victimes.

    1. La religion universelle est celle du respect et de la compassion envers tous les êtres humains. Elle ne doit pas être pour autant organisée avec un clergé, des rites, des dogmes. Le seul totalitarisme acceptable est celui du bien-être de tous.

      1. La compassion est certes universelle, mais cela n’est pas une religion. C’est une attitude humaine de la personne envers celui ou celle qui souffre. Alors cultivons la compassion.
        Mais penser qu’il y aurait un “totalitarisme acceptable”, sous couvert d’altruisme, me paraît très dangereux. Extrêmement dangereux et culpabilisant – et très peu spirituel.
        En réalité, il n’y a PAS de solution aux problèmes humains dans des règles universelles ou des systèmes politiques ou religieux.
        Mais que chacun cultive la compassion, c’est un bon début.

  5. Vous écrivez “L’Etat n’est pas organisé pour et par une coterie de riches et de généraux. Il existe une véritable solidarité à l’égard de tous les défavorisés, handicapés, pauvres, chômeurs, malades, personnes âgées, prisonniers… Le pouvoir ne se mêle plus de la sexualité des adultes consentants. La peine de mort et la torture sont abolies…”. J’ai du mal à retrouver les USA dans cette description de “l’Occident”. Rajouter des exemples pour chacune des phrases alourdirait mon commentaire, mais on les connait touts. Peut-être n’en font-ils pas vraiment partie?

    1. Les Etats-Unis ne sont pas un exemple ne serait-ce que par la persistance de la peine de mort. On ne doit donc pas juger l’Occident sur les USA.

  6. Il faudrait expliquer à Monsieur Giot la différence entre un agnostique, que vous évoquez dans votre billet, et un athée, qui trouve absurde de croire en l’existence de Dieu. Je n’ai pas le courage de le faire ici. Par contre, je veux bien essayer d’expliquer la différence entre le déisme, qui est philosophique, et le théisme, qui est religieux. On peut être théiste sans être déiste. Il y a des gens, incroyants, rationalistes, méfiants à l’égard de tout ce qui n’est pas du domaine de la science, qui font tout à coup la rencontre d’une transcendance, à travers le visage d’une personne, à la suite d’un accident, parfois après une longue recherche, parfois non… Ils continuent à se méfier des arguments philosophiques de l’existence de Dieu (la nécessité d’un créateur, le “dessein intelligent”, l’harmonie des choses qu’on appelle le beau, etc.), mais ils sont soudain sûrs, d’une certitude qui ne va plus bouger durant le reste de leur vie, qu’un être transcendant leur a parlé et que cette parole fonde une alliance, c’est-à-dire une promesse, une espérance. Forcément, le nombre des gens qui ont entendu une telle parole fait que le nombre de ces paroles, quand elles se cristallisent en un système de pensée et une institution, conduit à des systèmes de pensée et des institutions inconciliables entre eux. Mais inutile de chercher à fonder une nouvelle religion qui précéderait la fondation des systèmes de pensée et des institutions. Cette religion existe déjà, cela s’appelle le prophétisme. Mettez deux prophètes ensemble, ils n’auront pas de problème à se mettre d’accord. Par contre, comme tout le monde ne fait pas l’expérience de la rencontre dont j’ai parlé, il est nécessaire que les religions existent et s’opposent. Une personne n’ayant aucun héritage particulier qui voudrait s’y retrouver, peut être conduit malgré tout à choisir une religion plutôt qu’une autre à partir d’une étude rationnelle de ses sources et de ses témoins, même si son choix, au final, ne sera pas entièrement rationnel, il dépendra souvent de sa propre origine, de sa culture et de son éducation. Il aurait aussi le choix de la religion déiste que vous nous proposez, mais il devra alors renoncer au prophétisme. Et donc à l’espérance.

  7. Vous confondez dans votre article deux notions pourtant bien différentes: la tolérance et la légitimation. Vous dites qu’une religion qui se dit être la seule vraie religion est fausse car les valeurs principales des religions doivent être la tolérance. Cependant, il n’y a aucune incompatibilité entre tolérance et de se dire de la vraie religion. On peut tolérer une autre religion sans pour autant dire que c’est bien et la légitimer. Vous dites ensuite qu’il n’est pas nécessaire de convertir. Je ne sait pas ce qu’il en ait pour les autres religions mais pour le Christianisme, il y a deux raisons de convertir. La première (sur laquelle vous vous appuyez pour dire qu’il est inutile de convertir) est une mauvaise raison qui existe dans chaque religion. C’est de convertir pour que les autres pensent comme soi. Il est évidemment malsain de convertir pour cette raison. Mais le Christianisme a une autre raison (excellente celle là) de convertir (je le répète, je ne sais pas ce qu’il en est des autres religions). C’est que tout simplement les Chrétiens pensent que nous ne sommes pas sauvés si nous ne sommes pas baptisés. Ainsi, il est du devoir d’un homme de convertir les autres pour qu’ils soient sauvés. Ensuite vous dites que les gens qui croient détenir la vérité peuvent devenir dangereux pour les autres car ils pensent que supprimer les infidèles le fera aller au paradis… en sous entendant que c’est la même chose pour toutes les religions ! (Bizarrement, j’ai l’impression que certaines religions en particulier en sont sujettes. L’Islam par exemple ? Mais non c’est bien connu que les attentats de ces dernières années ont été commis par des Chrétiens) Mais l’église va jusqu’à dire de tendre la joie gauche quand on vous a frappé la droite et de prier pour nos ennemis et vous la mettez pourtant dans le même sac ? Alors que le Christianisme prône l’amour inconditionnel de tous les hommes et dit que Dieu aime autant chaque homme sans aucune préférence ? C’est mesquin. Alors oui, je suis d’accord que on doit laisser à chaque homme le choix de ses croyances mais ce n’est pas mauvais de dire que l’on détient la vérité et ce n’est pas mauvais non plus de faire du prosélytisme si c’est pour une raison altruiste.

    1. S’il faut être baptisés pour être sauvés, l’immense majorité des hommes sont damnés. La conquête des Amériques par les chrétiens européens est un exemple de conversion obligée et de massacres

      1. Le christianisme affirme qu’il faut être baptisé pour être sauvé. Cela relève de la foi librement consentie. L’islam aussi affirme que toutes les personnes qui refusent de croire en Mahomet, sont condamnés à l’enfer éternel. Si l’islam se limitait à cet article de foi, vous pouvez affirmer que l’islam et le christianisme sont deux religions qui sont équivalente.
        Malheureusement, cette affirmation est contraire à la vérité. Dans le christianisme, Jésus comme ses apôtres n’ont jamais ordonné de combattre et de tuer ceux qui refusent de se faire baptisés.
        Si l’église en tant qu’institution, a ordonné le meurtre de ceux qui refusent le baptême, il est clair qu’elle a agit en contradiction flagrante avec l’enseignement du Christ. Elle ne trouvera aucune parole dans l’Evangile, qui justifie le meurtre ou l’utilisation de la violence ou de la haine. Bien au contraire, Jésus a abrogé et interdit toute forme de violence, y compris envers les ennemis du christianisme. Il suffit de se référer à ses paroles :
        « Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. MAIS MOI, JE VOUS DIS : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. (Evangile de Matthieu 5, 45-48)
        Dans le Coran et la Sunna de Mahomet, l’ordre de combattre et de tuer ceux qui refusent la soumission à l’islam, est clairement établi dans plusieurs endroits.
        Les chrétiens et les Juifs qui refusent de se convertir à l’islam et de reconnaitre Mahomet comme Sceau des Prophètes, sont considérés comme les pires créatures :
        (S98, V6) : « Les infidèles parmi les chrétiens et les Juifs qui ont reçu les Écritures (Torah, Psaumes et Évangile), ainsi que ceux qui parmi eux associent à Allah d’autres divinités (comme Jésus, le Fils de Dieu et le Saint Esprit) iront au feu de l’Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires des créatures. »
        Le Coran justifie l’anéantissement des chrétiens parce qu’ils affirment que Jésus est le Fils de Dieu :
        (S9, V30) : « Les chrétiens disent : “Le Christ est fils de Dieu”. Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comment osent-ils s’écarter (de la vérité) ? »
        Le Coran instaure la haine et l’inimité entre les musulmans et l’ensemble des mécréants :
        (S60, V4) : (Adressez-vous ainsi aux infidèles) : « Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul. »
        L’islam attaque les chrétiens, les Juifs et les pratiquants d’autres religions, au seul motif qu’ils ne reconnaissent pas qu’Allah est le seul Dieu et que Mahomet est son Prophète, et qu’ils n’appliquent pas les prescriptions de l’islam.
        (S9, V5) : « … Tuez ceux qui associent d’autres divinités au seul Allah (les chrétiens qui croient au Père, au Fils et au Saint Esprit) où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent (en se convertissant à l’islam), accomplissent la Salat (la prière musulmane) et acquittent la Zakat (l’impôt musulman), alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
        (S9, V14) : « Combattez-les. Allah, par vos mains, leurs infligera le supplice, les couvrira d’ignominie, vous donnera la victoire sur eux et guérira les poitrines d’un peuple croyant (de la haine qu’ils ont envers les infidèles). »
        (S9, V123) : « Ô vous qui croyez ! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous; et qu’ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu’Allah est avec les pieux. »
        (S47, V35) : « Ne faiblissez donc pas et n’appelez pas à la paix alors que vous êtes les plus hauts, Allah est avec vous et Il ne vous frustrera jamais (du mérite) de vos œuvres. »
        (S9, V29) : « Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager (Mahomet) ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité (l’islam), parmi les chrétiens et les Juifs qui ont reçu les Écritures (c’est-à-dire la Torah, les Psaumes et l’Évangile), jusqu’à ce qu’ils versent la capitation de leurs propres mains, après avoir accepté l’humiliation. »
        Dès les premières années de l’islam, Mahomet et ses compagnons ont appliqué ces préceptes en faisant la guerre, en pratiquant le pillage et en réduisant les femmes de leurs adversaires à l’esclavage sexuel.
        En ignorant cette différence fondamentale entre le message du Christ et celui de Mahomet, ainsi que la différence entre Jésus qui n’a jamais utilisé la violence pour conquérir le pouvoir et Mahomet qui a conquis le pouvoir politique par la violence, ont induit les gens dans l’erreur.
        Si des chrétiens tuent au nom du christianisme, ils le font en contradiction avec les préceptes du Christ. Si des musulmans tuent au nom de l’islam, ils le font en conformité totale avec les préceptes du Coran et les actes de Mahomet.
        Le fait de dire que les chrétiens et les musulmans adorent le même Dieu, est en contradiction total avec les textes sacrés des deux religions.
        Dans l’Evangile, on lit :
        « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. 17Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Evangile de Jean : 3, 16-17)
        Il en est tout autrement dans le Coran, où le fait de tuer et de se faire tuer pour Allah, est un pacte éternel entre cette divinité et ses fidèles :
        (Sourate 9, Verset 111) : « Certes, Allah a acheté aux croyants, leurs âmes et leurs biens ; en contrepartie, Il leur donne le Paradis. Ils doivent combattre dans le sentier d’Allah : ils tuent et ils se font tuer. C’est une promesse authentique qu’Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l’Évangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu’Allah à son Pacte (ou engagement) ? Réjouissez-vous donc de l’échange que vous avez fait : Et c’est là une réussite suprême (un très grand succès) pour vous. »
        Le fait d’ignorer ces différences fondamentales entre l’enseignement de l’islam et celui du christianisme, ne peut qu’engendrer des erreurs grossières dans la compréhension des deux religions.

        1. Ce commentaire suppose que la révélation aussi bien du christianisme que de l’Islam soit limitée par des textes vieux de plus d’un millénaire pour le moins. C’est supposer que l’humanité se soit arrêtée dans son évolution aussi bien biologique que technique et que spirituelle.

          1. Pourtant, l’Église et l’islam s’appuient encore sur ces textes. En quoi le fait que ces écritures soient veilles de plus d’un millénaire dit qu’elles ne sont plus bonnes ? Au contraire, beaucoup des écrits d’aujourd’hui vont dans le sens des évangiles et vont plutôt les enrichir que les réfuter. De plus, nous voyons que beaucoup de gens appliquent à la lettre ces textes. Vous ne croyez quand même pas que les attentats islamistes que subit régulièrement l’Europe n’ont rien à voir? L’humanité a bien évolué, mais rien ne nous dit que elle a évolué dans un sens contraire à ces textes.
            Moi
            P.S. Essayez de faire un petit effort et de répondre en un peu plus que trois lignes face à un texte argumenté.

          2. Sans trop le dire, les religions font le tri dans les Ecritures sur ce qu’elles appliquent. Ainsi les églises chrétiennes et juives n’appliquent plus les prescriptions du Deutéronome sur l’exécution des homosexuels ou des adultères, de même que sur le massacre de toutes les êtres vivants lors de la conquête d’un territoire. L’Islam en Indonésie n’a pas la rigueur de celui de l’Arabie Saoudite. Il est impossible et absurde d’appliquer aujourd’hui des règles de droit qui étaient pertinentes voici plusieurs siècles. L’humanité évolue en dépassant ces textes : notre rapport actuel au divorce, à l’homosexualité, à l’avortement, au prêt à intérêt s’est adapté aux besoins de la société.
            Mon texte dit clairement que les attentats islamistes est suscité par une interprétation particulière du Coran. Il en est de même des interférences des USA En Irak et en Afghanistan.

          3. Cher Monsieur,
            Vous dites : « es églises chrétiennes et juives n’appliquent plus les prescriptions du Deutéronome sur l’exécution des homosexuels ou des adultères, de même que sur le massacre de tous les êtres vivants lors de la conquête d’un territoire. »
            En fait, les lois du Deutéronome ne s’adressait qu’au peuple d’Israèl et ne concernaient pas les autres nations. En plus, Jésus par sa célèbre phrase sur la femme adultère : « que celui d’entre vous qui n’a jamais péché, jette la première pierre » a abolit les lois du Deutéronome.
            Quand l’Evangile parle ainsi : « car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean : 1,17), cela signifie que Jésus a abolit les châtiments et les tribunaux qui obligeaient les hommes à obéir à la loi par la peur, mais il a mis la loi dans le cœur des hommes pour qu’ils obéissent par amour du prochain.
            Jésus, comme les apôtres ou l’Eglise n’ont jamais lapidé l’adultère ni appliqué les lois du Deutéronome.
            Quand à l’ordre de massacrer toute la population lors des conquêtes, il n’a été prescrit que dans la cadre de la conquête de la Terre promise. Il n’existe pas de commandement dans la Bible qui ordonne de massacrer des peuples au seul motif de leur refus de se convertir au judaïsme ou au christianisme. De plus, les commandements qui s’adressait à Moïse dans l’Ancien Testament, ont été abrogé par Jésus-Christ dans l’Evangile :
            « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. MAIS MOI, JE VOUS DIS : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. (Evangile de Matthieu 5, 45-48).
            Par contre, le Coran prescrit l’ordre éternel de combattre, de tuer et de réduire à l’esclavage ceux qui refusent de se soumettre aux préceptes du Coran. Cette prescription du Coran est valable en tout temps et en tout lieu. Elle s’applique à toutes les nations de la Terre, jusqu’au Jour du Jugement dernier.
            Pour les châtiments corporels, Jésus comme ses apôtres n’ont jamais lapidé ou flagellé une personne. En revanche, les prescriptions du Coran ont été appliquées par Mahomet lui-même et ses compagnons, aussi bien la lapidation, la décapitation la flagellation ou les amputations.
            Les préceptes du Coran de la Sunna de Mahomet constituent la Charia. Elles sont institutionalisés en tant que « lois divines » dans les pays musulmans encore aujourd’hui. Dans le Code civil (mariage, filiation, répudiation, héritage, adoption, liberté religieuse…) , l’immense majorité des pays musulmans appliquent les lois de la Charia d’une manière rigoureuse.
            Les châtiments corporels et les exécutions qi sont prescrits dans le Coran, sont encore appliqués encore aujourd’hui dans beaucoup de pays musulmans (République islamique d’Iran, Arabie. Yémen, Soudan etc…) et même en Indonésie dans la grande province musulmane d’Aceh : regardez ce reportage de l’AFP et les nombreux articles qui relatent l’application des châtiments prévus par les textes sacrés de l’islam. Et même lorsque ces châtiments sont suspendus, rien ne garantit un retour en arrière pour appliquer avec rigueur les préceptes de textes fondateurs de l’islam (Coran et Sunna de Mahomet) comme on l’a vu avec le retour de Khomeiny en Iran ou la victoire des Talibans en Afghanistan.
            Alors qu’il y a beaucoup de voix dans le monde musulman qui appellent à abroger les préceptes barbares de ces textes, on trouve en Occident des penseurs qui exonèrent les textes fondateurs de l’islam de leur responsabilité accablante dans les barbaries qui ensanglante le monde musulman quotidiennement. Le fait d’exonérer ces textes sacrés de l’islam de leur responsabilité accablante dans les discriminations et les injustices qui frappent les femmes, les homosexuels, les apostats et d’autres groupe de la société dans les pays musulmans, constitue un mépris inacceptable envers les victimes innocentes de la Charia musulmane.
            On ne peut pas garder le silence devant l’enseignement des ces textes fondateurs de l’islam, y compris dans nos pays européens. Ce silence constitue une complicité inacceptable avec la barbarie de la charia et un mépris à caractère raciste, envers les victimes qui subissent quotidiennement ces lois iniques.
            Il est temps de montrer notre solidarité envers ces victimes en condamnant sans appel les prescriptions inacceptables qui figurent dans les textes sacrés de l’islam et qui sont institutionalisées en tant que lois dans les législations des pays musulmans.

          4. Entendez-vous dire que l’Ancien Testament n’appartient plus à la Bible en ce sens qu’il ne concernerait pas les chrétiens? Pourquoi l’imprimer alors avant le Nouveau Testament.
            Les chrétiens se sont rendus coupables de massacres et de génocides. Le dernier en date fut au Rwanda, avant lui la Shoah. Les gardiens des camps de concentration nazis étaient des chrétiens. On peut argumenter que c’étaient de mauvais chrétiens et que rien dans le Nouveau Testament ne les poussait dans cette action, en oubliant la figure de Judas et l’accusation de déicide accolée au peuple juif pendant des siècles. Par réciprocité il faut alors proclamer que les djihadistes sont de mauvais musulmans. Il faut bien admettre que nous ne sommes ni meilleurs, ni pires que les autres.

          5. Premièrement, on ne peut pas vraiment dire que les nazis appréciaient les Chrétiens. Ils étaient athées et détestaient les religions autant que les communistes. Si il y avait des Chrétiens, ce n’est pas la religion Chrétienne qui leur a dit de faire ces horreurs. Deuxièmement, nous avons justement dit que dans le coran, exécuter les mécréants était inscrit. Les djihadistes ne sont donc pas de mauvais musulmans. Ils sont en parfaite cohérence avec leurs commandements.

          6. On ne peut pas se dire pire ou meilleur qu’un autre mais on peut dire de religion qu’elles sont pires ou meilleures que d’autres

  8. Les chroniques de Monsieur Neyrinck sont souvent intéressantes ; la dernière m’interroge. Elle fait le lit de l’opinion publique majoritaire, en retard de plus d’un siècle, qui considère que la mort de Dieu est un acquis scientifique. A l’opposé de la science positiviste du 19ème siècle, arrogante et sûre d’elle-même, matérialiste et fermée, celle de la fin du 20ème siècle et du 21ème qui commence, s’ouvre sur un univers qui s’étend à l’infini. Plus modeste, consciente que sa curiosité naturelle pose plus de questions qu’elle n’en résout, ouvre plus de portes qu’elle n’en ferme. Elle sait qu’elle ne résoudra jamais tout, à cause du théorème d’incomplétude ou d’indécidabilité de Gödel. Le principe d’incertitude d’Heisenberg a condamné le “démon de Laplace”. Mais dans la conscience populaire, l’idée prévaut qu’il n’y a plus de vérité, que tout est relatif, et le besoin de spiritualité est couvert, comme vous le remarquez justement, par toutes sortes de paradis artificiels qui cachent la fuite devant l’angoisse d’une condition humaine qui a perdu ses valeurs et ses racines. Non, la vérité n’est pas inaccessible. La cause des guerres de religion n’est pas la foi mais le fanatisme.

    1. Le texte ne parle pas de la mort de Dieu mais de l’absurdité des querelles entre religions qui prétendent se l’approprier. Il dit explicitement que tous les croyants doivent se reconnaître comme “frères dans la foi”. On est loin de l’athéisme d’origine scientifique que vous soupçonnez.

      1. Cher Monsieur, je crois vivre en paix avec moi-même (votre dernier paragraphe) car j’ai remplacé le mot Dieu par le mot hasard dans toute lecture. C’est extrêmement amusant. Ensuite extrêmement apaisant. Car je ne suis plus l’instrument d’un Dieu vengeur mais plutôt un énergumène formaté à vivre en paix dans sa meute. Le charme est que toutes les meutes ne se ressemblent pas, certaines sont plus affamées que d’autres.

        1. “…j’ai remplacé le mot Dieu par le mot hasard..”

          Avez-vous songé à le remplacer par le mot “moi”? Qui dit “je crois en Dieu” ne sous-entend-il pas en réalité “je crois en moi”, comme qui dit “je t’aime” veut dire plus que souvent “je veux coucher avec toi”?

      2. “Le texte ne parle pas de la mort de Dieu mais de l’absurdité des querelles entre religions qui prétendent se l’approprier”
        Je n’ai pas écrit que vous parliez de la mort de Dieu mais que votre texte faisait le lit de ceux qui le croient.
        Il n’y a qu’à lire les réactions qu’il a suscité pour en être convaincu.

        1. Je ne sais pas ce que c’est que de faire le lit. Si je plaide pour un dialogue interreligieux, je n’encourage pas l’incroyance.

  9. Etonnant déferlement de critiques pour un papier emprunt de vos qualités habituelles de synthèse.
    J’apprécie particulièrement le final qui évoque notre pays sans le nommer. Libre à chacun d’y voir une communauté plus large.

    1. Ces critiques reposent toutes sur le biais fondamental : je ne suis pas sauvé, sinon à titre excetionnel si je remplis tous les rites et toutes les conditions. Je ne suis pas sauvé si les autres ne sont pas damnés. Telle est la religion primitive qui est encore pratiquée.

  10. Oui ! l’analyse de J. Neirynck est raisonnable, au sens de Descartes, pour qui la raison est le bon sens. Permettez que j’y ajoute ceci : Nous vivons dans un pays ou les églises sont au centre des villes et des villages et du paysage depuis la nuit des temps. Elles étaient l’espace de ralliement des citoyens, leur lieu d’écoute de partage et de réconfort. Elles avaient leurs justifications en des temps durs ou le curé, l’instituteur et le syndic régnaient en maitre par leurs connaissances et leur culture. Tout ceci existe encore, bien que les enseignements du « régent » (et d’Internet) aient permis aux plébéiens de s’émanciper en dehors des dogmes professés par le curé. Les églises sont vides car la connaissance à prévalu sur le christianisme ambiant qui aidait les gens à mourir. Un cycle se termine après deux millénaires. Est-il raisonnable de recommencer en laissant faire les promoteurs des minarets ? J’en doute.

    1. Je doute pour ma part qu’en interdisant les minarets on empêche la propagation de l’Islam. Je redoute en revanche qu’en leur accordant le satut de persécuté, on ne les authentifie et ne les aide.

      1. Cette deuxième phrase est la raison pour laquelle je me suis détourné des votations.

        Vous utilisez des termes, comme persécution, sans en connaître visiblement la définition et vous stigmatisez toujours la majorité silencieuse qui ne vote pas comme vous le souhaitez.

        La meilleure aide que l’on peut donner aux minorités religieuses (ou autre), c’est de les encourager dans l’exemplarité et de leur demander de faire preuve de discrétion jusqu’à leur totale intégration. Dans l’espace privé, c’est la liberté qui prime. Dans l’espace public, c’est la neutralité confessionnelel qui prime, tandis que dans l’espace civique (les lieux où l’on se rencontre), c’est la discrétion qui s’applique. La liberté implique la discrétion.

        J’ai la liberté de me promener tout nu; cette liberté m’engage à ne pas le revendiquer (hors de ma salle de bain).

        Vouloir brusquer la majorité, au profit de minorités agissantes et revendicatrices, conduit toujours et inmanquable à des conflits. Avoir construit des minarets en Suisse est un signe politique, pas religieux. Il était à l’époque, et il l’est toujours, impensable de procéder à un appel aux prières depuis le sommet d’un minaret. Il s’agissait donc d’un bâtiment architectural marquant une présence de l’islam politique. Le peuple suisse l’a rappelé. Les musulmans l’ont bien compris. Et même les musulmans les plus exaltés n’ont pas manifesté contre la Suisse, parce qu’ils respectent et comprennent ce type de décision. Ils se disent cependant que le nombre et le temps jouera en leur faveur. Des politiciens, visiblement, aimerait leur faire gagner du temps. C’est regrettable. Je me suis donc détourné des votations à cause de propos tels que ceux que vous venez de tenir. Vous êtes l’élite. Mais vous manquez de bon sens.

  11. “Le pouvoir ne se mêle plus de la sexualité des adultes consentants” à l’exception de l’inceste entre adultes consentants (frères et sœur, par exemple) qui reste punit par l’article 213 du Code pénal suisse. Mais je me demande quand cet article a été appliqué pour la dernière fois…

  12. Bonjour,

    lorsque l’humanité prendra conscience que Dieu n’existe pas elle aura fait un grand pas vers plus de paix et de responsabilité…(mais ce sera probablement dans un autre siècle).

    1. Merci Dominique vous avez le mot de la fin qui « tue » tous les bavardages aux sujets de textes sortis de leur contexte souvent millénaire et de ce fait obsolète au 21eme siècle. Je ne dis pas que la science ou la technique vont tout expliquer ou résoudre, ni que les religions n’ont rien à nous « conseiller » mais comme vous le suggérez, abandonnons cette obsession à déléguer nos vies à un hypothétique Dieu.
      En prolongement de votre conclusion je souhaiterais un blog, une recherche, une prospection, etc. avec pour titre : « Partons de l’hypothèse que Dieu n’existe pas ». Vaste programme ! A développer !

      1. Je suis prêt à tenir le pari parce que Dieu est un mot-valise qui couvre toutes sortes de conceptions alors que la seule attitude est de ne pas en avoir. S’il existe une transcendance, elle chappe à notre réflexion.

        1. Entièrement d’accord. “Dieu”, ou à une certaine époque, “les Dieux”, a de tout temps été effectivement un mot-valise, d’une part pour expliquer l’inexplicable en couvrant l’ignorance de faits scientifiques à une époque donnée, d’autre part pour imposer aux êtres humains certains comportements, parfois pour le meilleur, mais aussi souvent pour le pire (que de guerres de religions dans l’Histoire!). Et de ce point de vue les différentes religions ne se distinguent guère les unes des autres (les seules différences sont éventuellement dans le temps), les Chrétiens n’ont malheureusement pas été en reste dans l’Histoire pour essayer de “convertir”, pardon “sauver” (!), ceux qui ne partageaient pas leur foi, quitte à les torturer, voire massacrer, au besoin pour leur “apprendre à vivre”! Et cela en interprétant à la lettre des passages d’écrits très anciens, dont la science a pourtant bien montré qu’ils devaient au mieux être pris dans un sens symbolique seulement (même si, de nos jours encore, même certains “chrétiens”, sans parler d’adeptes d’autres religions, prétendent encore les prendre au pied de la lettre!).

      2. “Partons de l’hypothèse que Dieu n’existe pas”… une nouvelle forme de croyance pour vous rassurer dans votre rationalité. Pas sûr que cette hypothèse soit moins réductrice que les croyances plus anciennes.
        Le fait est que la vie existe et qu’elle demeure inexplicable. On peut le regretter, ou on peut s’en féliciter. Personnellement, je me réjouis que la réalité résiste encore et toujours à votre rationalité dont vous avez fait une idolâtrie.

        1. Il y a une différence radicale entre une hypothèse et une croyance : la première n’est pas assurée et n’est émise que pour découvrir quelles en sont les conclusions.
          La vie n’est pas inexplicable au sens où l’on ne saurait pas comment elle a surgi. C’est une propriété de la chimie du carbone. Il existe peut-être d’autres formes mais dans les conditions de notre planète c’est la seule qui a surgi. Il n’y a pas de preuve de l’existence de Dieu, même la vie.

          1. La vie existe partout. Même une pierre est vivante et se transforme continuellement, c’est juste une question de temps.
            Que l’on connaisse tel ou tel fonctionnement ou processus du carbone n’explique pas la vie et ne l’expliquera jamais. C’est un constat que notre univers est vivant, pas une hypothèse, ni une croyance.
            Quant à prouver l’existence de Dieu, ce serait encore plus prétentieux que d’expliquer la vie.
            Et pour le reste, c’est à mes yeux une attitude face à la vie – certains ne veulent s’intéresser qu’à ce qu’ils maîtrisent pour augmenter leurs champ d’action illusoire face à la vie. D’autres préfèrent s’émerveiller de ce que la vie nous dépasse et vivre.
            Ces attitudes existent autant dans l’athéisme que dans les diverses religions. Même au sein de chaque religion, ces deux attitudes existent. Même au sein de chaque personne, ces deux attitudes sont perceptibles.
            Malheureusement, de nos jour, il est devenu bienséant de réduire au silence la partie de nous-même qui oserait encore et toujours ne pas se plier à la maîtrise impérieuse de l’homme. Pourtant c’est impossible de la détruire complètement…!

  13. Je conçois fort bien que Dieu, s’il existe, n’« appartienne à aucune chapelle ». Mais je ne suis pas d’accord pour mettre « dans le même sac » le christianisme, respectueux de l’Autre et se différentiant dès l’origine de la puissance étatique, avec la religion musulmane qui est tout le contraire. Amar Bouberguig l’a bien rappelé avec citations à l’appui.
    Quand les musulmans auront fait le ménage dans leur Coran en supprimant tous les articles agressifs appelant à la mort de l’Autre, on en reparlera. Mais pour le moment, le livre ayant été prétendument écrit par Dieu et donc par définition « immodifiable », on n’y est pas du tout.
    Pour résoudre un conflit, il faut soit un vainqueur (par la raison ou par la force), soit un accord entre les parties hostiles, soit une tolérance de l’autre. Avec l’Islam on aura du mal à parvenir à une solution pacifique puisqu’il s’est donné (ou plutôt que « Dieu » lui a donné) pour projet de « soumettre » l’Autre. Le mot soumission n’est pas neutre pour un système de pensée totalitaire que les chrétiens ont beaucoup de mal à comprendre puisqu’ils font la différence entre politique et religieux alors que les musulmans ne le font pas.

  14. Cher Professeur,
    Pour donner suite aux réponses que vous aviez données sur les préceptes de l’islam qui instaurent des discriminations à caractères qui figurent encore aujourd’hui dans les législations de la quasi-totalité des pays musulmans, j’aimerai me référer à des faits concrets.
    Je vous envoie en document joint, les bases coraniques et les actes de Mahomet qui ont donné naissance à ce racisme qui est institutionalisé dans les lois officielles des pays musulmans :
    https://drive.google.com/file/d/1eppxNUzQUF3IwrvqHXJe4GrUlFIsSTFY/view?usp=sharing

    Je me limiterai dans ce commentaire aux lois racistes qui excluent de la société les bébés nouveaux nés qui sont abandonnés par les femmes célibataires ou les mères filles. Dès leur naissance, ces bébés sont exclus de la société et privés des droits qui sont garantis aux autres enfants, au seul motif que Mahomet pour épouser Zaynab, la femme de son fils adoptif Zayd, a dû interdire l’adoption pour ne pas être condamné par la loi qui condamne l’inceste. Dans le monde musulman, des dizaines de millions d’enfants abandonnés subissent cette loi barbare.
    Un autre exemple du racisme musulman, concerne l’interdiction faite à la femme musulmane d’épouser un non musulman.
    Tariq Ramadan montre sur cette vidéo son soutien total à cette loi raciste. Sur cette vidéo, on peut voir Tariq Ramadan prêcher l’interdiction faite au non musulman d’épouser une musulmane :
    https://www.youtube.com/watch?v=ueoU1T_hRgo&t=14s

    Vous aviez écrit un livre avec Tariq Ramadan et vous aviez écrit : « « en prônant un islam pacifique, réfléchi, positif, Tariq Ramadan embarrasse tous ceux qui essaient, au contraire, de l’identifier au terrorisme, à la violence, au machisme ». Alors que dans la réalité, Tariq Ramadan donne une légitimité divine au racisme.
    .
    Je ne comprends pas votre soutien à cet odieux racisme. Le fait d’exonérer l’islam de sa responsabilité accablante dans ces discriminations inhumaines, constitue un mépris inacceptable pour les dizaines de millions de femmes et d’enfants innocents qui sont victimes de la barbarie prescrite dans la Charia et les textes sacrés de l’islam.

    1. Je ne suis pas musulman et je n’approuve pas toutes les prescriptions du Coran. Tariq Ramadan ne jouit pas de ma liberté et il est tenu de prêcher le Coran. J’enregistre ce fait sans approuver pour autant tout ce qu’il dit. J’ai cependant été frappé dans nos discussions sur la distance avec ce qu’il publie. Il a en privé des opinions qu’il ne peut pas défendre en public. Tout le problème vient de ce que l’Islam ne contextualise pas le Coran en le considérant comme la parole de Dieu lui-même. Cette évolution tarde et ce retard explique nos divergences.
      Est-ce pour autant que la femme n’est pas discriminée dans l’Eglise catholique? Il y a aussi une façon machiste d’interpréter la Bible, par exemple dans la définition des ministères. Au lieu de scruter les failles de l’Islam, cherchons les nôtres.

      1. On ne peut mettre sur le même plan la pratique du christianisme et les textes sacrés de l’Islam. Il faut comparer ce qui est comparable, le témoignage des Evangiles et les textes sacrés de l’Islam. Le problème avec l’Islam, ce sont les textes (dont beaucoup prônent la violence et l’inégalité), ce n’est pas le cas dans le christianisme (qui prône l’amour du prochain). Qu’il y ait eu des déviances par rapport aux Evangiles dans le cas du Christianisme, c’est incontestable mais il n’y a pas eu de déviance par rapport au texte dans le cas de l’Islam, simplement un certain amollissement inavoué dans la pratique, par certains, et c’est là le problème. Les Talibans sont les protestants de l’Islam mais ce dont la paix du monde a besoin ce sont des révisionnistes affirmés du Coran et ceux-là sont rares et mal-aimés par, je crois, le plus grand nombre (du fait du caractère sacré du Livre).
        Quant à votre dernière phrase, je pense sincèrement que vous vous trompez de combat. Ce qui menace la paix du monde aujourd’hui c’est le talibanisme pas le christianisme.

        1. La dernière phrase de mon texte est : “Ce sont autant de manifestations d’une véritable religion, celle qui relie entre eux tous les vivants.” Elle ne traite ni de l’Islam, ni du christianisme.
          Bien d’accord qu’il faut des révisionnistes des textes sacrés, surtout pour le Coran, mais aussi pour la Bible, qui contient deux Testaments, dont le premier n’est pas moins violent que le Coran. Les textes les plus sévères contre l’homosexualité et l’adultère, existent dans les deux traditions mais ne sont plus appliqués. C’est une forme de révision

          1. Je faisais référence à la dernière phrase de votre commentaire (celui précédant le mien) : “Au lieu de scruter les failles de l’Islam, cherchons les nôtres”, et non pas à la dernière phrase de votre article.
            Et je ne parlais pas de la Bible qui contient effectivement des textes très violents, mais des Evangiles qui n’en contiennent pas. L’amour du prochain est la principale nouveauté du christianisme (avec le fameux “mon royaume n’est pas de ce monde”).

          2. L’amour du prochain n ‘est pas une exclusivité chrétienne. Dans le Lévitique 1918 : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” que Jésus ne fait que citer. On retrouve la formule ” ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fasse” .Dans le zoroastrisme, le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme, l’hindouisme etc….
            Dans l’Islam j’ai trouvé cette citation :Selon Abou Hourayra , le Prophète a dit : « Dieu – Puissant et Majestueux – dira le jour de la Résurrection :
            « O fils d’Adam, J’étais malade et tu ne M’as pas rendu visite ! »
            L’homme répondra : « Seigneur, comment aurais-je pu Te rendre visite alors que Tu es le Maître des mondes ? »
            – « Ne savais-tu pas que Mon serviteur untel était malade ? Pourtant, tu ne lui as pas rendu visite. Si tu l’avais fait, tu M’aurais trouvé auprès de lui. O fils d’Adam, Je t’ai demandé de Me nourrir et tu ne l’as pas fait ! »
            – « Seigneur, répondra l’homme, comment aurais-je pu Te nourrir alors que Tu es le Maître des mondes ? »
            – « Ne savais-tu pas qu’untel t’avait demandé de le nourrir ? Et, pourtant, tu ne l’as pas fait. Si tu l’avais nourri, tu aurais trouvé la récompense de ton action auprès de Moi. O fils d’Adam, Je t’ai demandé à boire et tu ne M’as pas abreuvé ! »
            – « Seigneur, comment aurais-je pu Te donner à boire alors que Tu es le Maître des mondes ? »
            – « Untel t’a demandé à boire et tu as refusé de l’abreuver. Ne savais-tu pas que si tu l’avais abreuvé, tu aurais trouvé la récompense de ton action auprès de Moi ? »
            Pratiquement une citation de l’Evangile dans le mode négatif mais exprimant la même pensée.

            Toutes ces religions de la même région et de la même époque sont des syncrétismes.

  15. Je précises les liens internet sur Tariq Ramadan qui prêche l’interdiction raciste faite au non musulmans d’épouser une musulmane :
    ————————————————————————————–

    https://www.youtube.com/watch?v=ueoU1T_hRgo&t=14s

    —————————————————————————————-

    La documenation détalillée sur les préceptes de l’islam et les actes de Mahomet qui instaure des discriminations à caractére raciste :
    —————————————————————————————–

    https://drive.google.com/file/d/1eppxNUzQUF3IwrvqHXJe4GrUlFIsSTFY/view?usp=sharing

    ——————————————————————————————

Les commentaires sont clos.