Le changement climatique, ici et maintenant.

 

L’été a été riche en événements prévus par ceux qui savent et imprévus par ceux qui cultivent l’ignorance. Incendies en Grèce, Turquie, Russie. Déluges en Allemagne, Belgique, Chi ne et Inde. Des morts, des villages brûlés, des récoltes perdues, des températures jamais atteintes. Tout cela avait été prédit et ignoré par les pouvoirs. Le sixième rapport du GIEC est venu apporter la confirmation : on ne peut plus douter que le climat est ébranlé par l’activité humaine et le réchauffement s’accélère ici et maintenant. L’augmentation de 1,5° est désormais inévitable même si on ne projetait pas davantage de CO2 dans l’atmosphère à partir de maintenant. Car depuis la première prise de conscience vers 1990 la production de gaz de serre n’a pas ralenti. Il y a toujours 82% d’énergie primaire qui repose sur les combustibles fossiles mais la croissance de la demande a été constante. Les pires contributeurs sont la Chine et l’Inde dont les besoins ont été multipliés entre trois et quatre fois.

On peut difficilement le leur reprocher puisque ces deux pays avaient grand besoin de se développer et que rien ne les empêchait de prendre exemple sur l’Occident gaspilleur. C’est donc aussi ici et maintenant, dans la Suisse heureuse, qu’il fait basculer dans un autre système. Ce ne sont pas les moyens qui manquent pour capter l’énergie renouvelable, c’est la volonté politique. Il semble que l’opinion publique avance sur cette voie plus vite que le pouvoir.

A son actif on ne peut mettre que des mesure homéopathiques et l’échec de la loi CO2. Celle-ci était à base de taxes, c’est-à-dire que l’on comptait sur le marché pour réguler ce que l’on n’avait pas la force de gouverner. En renchérissant l’essence, le mazout et les voyages en avions, on rétablirait une barrière sociale, qui permettrait au riches de continuer à polluer et aux gens modestes de se priver, en d’autres mots une prime paradoxale aux pollueurs. Toujours dans le même esprit délirant, la Suisse achète aux pays pauvres des droits à polluer. C’est tellement immoral que cela en devient absurde.

Ce qui est en jeu c’est la survie de l’humanité dans sa composition actuelle de huit milliards d’individus. La première prise de conscience doit donc être la décroissance démographique. La seconde, la réduction de la dépense énergétique des pays riches. La troisième l’impératif du développement des énergies renouvelables. Comment imaginer une telle révolution des esprits ?

Il faut commencer par éliminer le poison de la désinformation. Lors des blogs antérieurs sur ce sujet, on a tout entendu et son contraire : il n’y a pas de réchauffement climatique ; s’il y en a un, il ne dépend pas de l’activité humaine ; s’il dépend de celle-ci, il est impossible de changer d’activité économique dans les proportions nécessaires. Ces trois thèses ont été développées universellement par les partis populistes selon leur logique fondée sur le déni de la réalité pour complaire à la fraction ignorante de l’opinion publique et se faire porter au pouvoir par celle-ci.

Changer de mentalité politique n’est pas impossible face à une catastrophe. Ce fut par exemple le cas de l’Allemagne d’Adenauer passant en peu d’années du soutien du nazisme à une démocratie modèle. CE fut celui de l’Afrique du Sud passant de l’apartheid à la réconciliation de ses différentes tributs. Le rapport du GIEC ne suffira pas à mobiliser les pouvoirs politiques. Dans un mois on n’en parlera plus. Les années prochaines apporteront leur lot de désastres écologique jusqu’à ce que finisse par céder le barrage de l’indifférence, de l’égoïsme, de l’insensibilité.

Comment faire pour ne pas se laisser aller à ce scénario catastrophiste ? Comment trouver les ressources spirituelles pour opérer une révolution économique ? Le Pape François a publié l’excellente encyclique Laudato si, que l’on ne peut qu’approuver. Mais concrètement n’a pas été levée la contradiction que représente une encyclique précédente Humanae vitae, qui considérait que les procédés contraceptifs étaient des « péchés ». Il en va ainsi pour tous les pouvoirs : ils n’ont pas l’humilité de reconnaître qu’ils se sont dans le passé récent largement trompés. C’est là que se trouve la racine de la tétanisation actuelle.

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

52 réponses à “Le changement climatique, ici et maintenant.

  1. Les projections sur la COVID se sont toutes révélées fausses à quelques semaines d’intervalle.

    Qu’est-ce qui nous prouvent que les projections du GIEC ne sont pas aussi alarmistes?

    Ce n’est pas le GIEC qui disait qu’il n’y aurait plus une seule forêt en Suisse en 2000 ?

    Les catastrophes climatiques de cet été ne sont-elles pas la conséquence des confinements puis reprise rapide de l’économie ?

      1. Par quel lien les confinements ont permis à Venise de revoir des dauphins dans ses lagunes ? 🙂

        https://www.vogue.fr/lifestyle/article/venise-des-dauphins-apercus-nageant-dans-les-canaux

        Nous nous sommes tous émerveillés du meilleur air, etc. pendant le confinement (fermeture des industries polluantes, moins de voitures sur les routes, moins d’avions, …)

        Et la reprise soudaine des économies (polluantes notamment) ne produiraient aucun effet sur le climat ? Et ne suffiraient pas à expliquer en bonne partie les catastrophes climatiques de cet été ?

        Vous croyez que l’homme et ses machines n’influencent pas le climat?????

    1. C’est peut être que nous (scientifiques, politiciens et peuples de la terre*) ne sommes pas à la hauteur des enjeux. Ce qui se joue au niveau de la planète est important pour notre survie pas pour celui de la planète (car elle s’en remettra) de toute façon.
      *A l’exception des peuples premiers. Qui ont su perpétuer le respect de leur Mère la Terre.

      1. Les choses ne se passeront pas comme M. Neirynck le dit. Un vent de révolution se lève sur la France. Dans quelques semaines ou mois Macron sera chassé par des “populistes”, comme Louis-Philippe en 1848. Et ce ne sera pas le Rassemblement national de Marine Le Pen qui le remplacera. Ce sera un nouveau pouvoir issu du soulèvement populaire, et ce pouvoir sera antimondialiste et incontrôké par l’oligarchie. Ca va faire une belle pagaille. Je ne réjouis déjà. Ca créera une onde de choc qui fera dévier et probablement échouer la mise en place de la dictature mondiale. Le nouveau pouvoir, un peu turbulent, ne sera plus contrôlé par les young leaders à la solde du forum de Davos. Le narratif oligarchique GIEC-Davos-Greta Thunberg-Bill Gates devra être abandonné. Aus États Unis aussi, il y aura des surprises qui n’iront pas dans le sens du scénario écrit d’avance auquel M. Neirynck accorde crédit. Le système va s’effondrer, c’est sûr, mais les résultats ne seront pas ceux qu’on pense.

        1. Un système qui s’effondre engendre de grandes souffrance pour le peuple. Ni le Royaume de France, ni l’Empire des Tsars, ni l’empire d’Allemagne ne jouissaient d’une légitimité incontestble, mais les régimes qui leur ont succédés se sont révélés encore pire, du point de vue des morts par violence qu’ils ont produits. Les résultats ne seront pas ceux que vous pensez.

          1. C’est très probable que la révolution (ou réaction) qui vient causera des souffrances. Mais plutôt moins que ce que causerait le parachèvement de la dictature mondiale de contrôle numérique total voulue par les maitres du monde actuels. Et de toute façon c’est de leur faute. Cela ne se produirait pas s’ils n’avaient pas tenté d’exploiter cette épidémie pour impiser le pass sanitaire mondial et la vaccination obligatoire.

        2. “… et ce pouvoir sera antimondialiste et incontrôké (sic)…”

          Si vous voulez prendre le pouvoir, commencez peut-être par contrôler votre orthographe. Et relisez votre histoire. Les révolutions n’ont jamais commencé d’en bas. Ce sont les aristocrates qui les ont faites. C’est le même marquis de La Fayette, de retour d’Amérique, qui a ouvert les Etats-Généraux, le 5 mai 1789, et qui a présenté au peuple, quarante ans après, Louis-Philippe Bourbon, dit “Bourbeux”, depuis le balcon de son hôtel de Nice. Tous nos collégiens le savent.

          Ni Montesquieu, ni Saint-Just, ni Jefferson, ni Monroe, ni Bakounine, ni Herzen, ni Lénine ne venaient de la “basse”. Même Rousseau, qui vivait à la Grand-Rue, à Genève, et non dans les Rues-Basses, avait été sevré par sa “chère Maman”, la baronne de Warens, une Veveysanne convertie au catholicisme et agente du Vatican, et par le marquis de Girardin, qui l’a hébergé jusqu’à sa mort. Il est vrai qu’il n’avait pas étudié ses classiques dans 20 Minutes ou Blick, lui.

          Comme il ne conduisait pas et, écolo avant l’heure, ne surfait pas sur Internet pour éviter le réchauffement climatique, il n’avait pas besoin de s’agiter dans les rues pour dénoncer une hausse des taxes CO2.

          Les manifs de rues? Les barricades? Très peu pour lui. Il appréciait trop les salons des aristos, ses bienfaiteurs.

          Un manuscrit posthume, découvert il y a peu au château d’Ermenonville, sa dernière demeure, portait ces mots signés de lui:

          “Ah, ça ira, ça ira, ça ira…. les gilets jaunes à la lanterne… ah, ça ira, ça ira, ça ira…”

          1. C’est très intéressant que vous commenciez votre commentaire par la critique de l’orthographe. Je me suis fait la même réflexion que vous en voyant « incontrôké ». Mais après avoir réfléchi j’ai remarqué que son orthographe était parfaite : c’est une faute de frappe. Si c’était une faute d’orthographe, cela m’étonnerai qu’il y ait un circonflexe sur l’O. Avant de critiquer, vous devriez revoir votre logique.

          2. @Moi
            Bien sûr, ma petite pointe sur “contrôké” n’avait pour but que de titiller “Gilet Jaune”. Comme vous, j’étais certain qu’il s’agissait d’une faute de frappe et que pour le reste son orthographe était parfaite. Après tout, mon clavier me tape parfois “pet” pour “pied”.

            J’espère toutefois que Gilet Jaune, dont je respecte par ailleurs sans réserve le point de vue, ne m’en tiendra pas trop rigueur.

            En revanche, je ne vois pas très bien à quel circonflexe manquant, ni à quel “O” vous faites allusion. On savait que le chapeau de la cime était tombé dans l’abîme, mais pas encore que celui de l’ô faisait des histoires d’O. Sans doute ai-je dû manquer quelque chose d’essentiel et ne demande donc qu’à me corriger.

            Car, comme dit le proverbe, “la lettre tue”. Foi d’ancien correcteur.

            Cordialement.

  2. Depuis des décennies les politiques ont pu repousser les réformes du système capitaliste à plus tard (l’économie est plus importante que l’écologie). A présent nous voilà dans l’impasse, le changement aurait dû être mené depuis les années 90. Au lieu de cela nous avons eu la globalisation de l’économie et la libéralisation des marchés entraînant de multiples aberrations. Les banques centrales poussent encore et toujours dans la direction de la croissance et de l’inflation…La BNS continue à investir massivement dans les énergies non renouvelables, etc. Nous pauvres citoyens, nous sommes perdus, écartelé entre deux niveaux de réalité, désespérés par l’état de la planète, noyés sous les taxes qui ne servent qu’à acheter de nouveaux avions de combat…
    Nous n’allons pas gagner la guerre au CO2…cette guerre là nous sommes déjà en train de la perdre.

  3. Excellent article, mais j’ai le sentiment qu’en filigrane il y a aussi une critique de la démocratie, surtout directe comme celle que nous avons en Suisse.
    Evidemment un hypothétique dictateur pourrait décider de mesures efficaces et coercitives sans risquer d’être contesté, mais en Suisse c’est plus compliqué; faut-il le regretter ? La gravité de la situation est-elle arriver à un point justifiant de passer par dessus bord la démocratie ?

    1. Où voyez-vous une critique de la démocratie? Si critique il y a, n’est-elle pas plutôt à chercher du côté d’une certaine gauche pensottante, de Pères la Vertu auto-proclamés et de néo-Tartufe qui crient à l’urgence climatique avec cinquante ans de retard, après avoir bien craché dans l’assiette des bourgeois qui les ont nourris – et pas rien qu’en filigrane?

      Les prédicateurs de sobriété prolifèrent comme des cancrelats, de nos jours. Ils font penser au banquier Taillefer, ce personnage de Balzac, dans “Illusions perdues”, qui décide pour changer de l’ordinaire de s’offrir un repas Chez Flicoteau, le restaurant des pauvres le plus populaire de Paris, sorte de resto du coeur du XIXe siècle. Après avoir festoyé à son gré il en ressort, fort satisfait, un cigare aux lèvres. Assis à même le trottoir devant l’entrée, un mendiant lui tend la main et le supplie:

      – Pitié, mon bon seigneur, vous n’auriez pas un Louis ou deux à partager? J’ai faim.

      Taillefer sort son cigare de la bouche et lui répond:

      – Tu as faim? Tu as bien de la chance, vois-tu. Parce que moi, je ne peux pas m’offrir le luxe d’avoir faim.

      1. A tout réduire à des combats politiques de “gauche” vs “droite”, on est certain de se planter.
        Votre commentaire est l’illustration de l’amorce des récupérations politiques menant à l’immobilisme.
        Il est temps de soit construire ensemble, soit se taire.

  4. Merci pour votre article, mais je nuancerai sur plusieurs points, car je suis bien plus catastrophiste que vous:
    1) Le GIEC n’est pas fondamentalement opposé aux gouvernements, vu que c’est un organisme intergouvernemental.
    2) L’idée que la population est plus à même d’avancer, je suis assez d’accord sur le fond, car un vrai changement ne peut venir qu’avec la responsabilité personnelle et avec une solidarité sincère entre les gens.
    3) Poison de la désinformation – oui, exactement. Mais où est la désinformation? Telle est la question. A force de ne parler que du CO2, on oublie tous les autres poisons qui ont engendré la crise actuelle – notamment la surconsommation et la financiarisation de l’économie, la destruction des liens de proximité. Sortir du CO2 sans changer le fond, c’est sans doute sauver une bonne partie de l’économie… mais pour aller à la catastrophe quand même (catastrophe sociale et écologique).
    Bref, à dire la vérité, je ne suis pas sûr que la gouvernance économique actuelle soit réformable, car sa dépendance au pétrole et à la finance est totale. Il faudrait recommencer les choses d’en bas, et le plus vite serait le mieux, et tout ce qui est valable tiendra le coup – si la solidarité entre les gens est réelle.
    Les gens ont besoin de sens. On pourrait vivre heureux avec beaucoup moins d’énergie et de consommation si le lien social et le cadre de vie sont humains et bienveillants. Or tout se déshumanise. On le voit avec la crise du Covid – où l’on traite les personnes comme des statistiques et des formulaires, QR-code, etc.
    Cette déshumanisation bloque les vrais changements et engendre toujours plus d’agressivité. Donc avant de paniquer pour faire bouger telle ou telle variable de l’équation des ressources (que je ne nie pas), il faudrait revenir au coeur du problème – qui est de ce que nous sommes devenus. On ne peut pas faire des changements profonds sans retrouver le coeur de l’humanité, qui est d’être en relation les uns avec les autres, et pas dans une concurrence et rivalité exacerbée.

    1. « le cœur de l’humanité, qui est d’être en relation les uns avec les autres, et pas dans une concurrence et rivalité exacerbée »

      Je n’y crois pas un instant.

      Si des solidarités peuvent se créer dans des groupes homogènes (tribus, pays, partis, clubs, religions, catégories sociales, etc.), les groupes entre eux resteront toujours en compétition, parfois violente.

      L’Homme nait bon, c’est peut-être vrai, mais uniquement envers ceux qui lui ressemblent.

      1. L’homme nait libre. Quant à se comporter bien ou mal, c’est un ensemble de choix et d’habitudes qui entrent en jeu.
        Libre à vous de ne pas croire à la relation. Pour ma part, je crois que c’est la seule chose qui reste quand on creuse un peu.
        Mais si l’on regarde notre éducation contemporaine, on se rend compte à quel point la valorisation de l’individualisme nous a rendu peu solidaires. Et c’est déplorable. Si vraiment des temps plus difficiles nous attendent, il sera impossible que la société. Cela passe par des relations plus humaines.

        1. « L’homme nait libre »

          Là non plus, je ne suis pas d’accord avec vous. L’Homme nait dépendant et sa nature profonde, son éducation, tout le pousse à la dépendance envers les autres membres de son groupe (ce qui va d’ailleurs dans votre sens).

          La liberté s’apprend, se conquiert souvent à la dure, et elle mène le plus souvent à une certaine forme de solitude.
          La cohésion du groupe s’accommode en général mal de la liberté des individus qui le composent.

          « Libre à vous de ne pas croire à la relation »

          Je crois à la relation dans un groupe déterminé.
          Je ne crois pas à la relation universelle.

          « Si vraiment des temps plus difficiles nous attendent, il sera impossible que la société [s’en sorte ?] »

          Je vous rejoins sur ce point.
          Si les choses devaient se détériorer, je pense qu’on assisterait à une lutte pour la survie avec une sélection darwiniste des individus ou des groupes les plus aptes.
          En tant qu’Occidentaux confortablement assis sur nos acquis et totalement dépendants de la science et des technologies, il n’est pas dit que nous en sortions gagnants …

          1. OK, c’est histoire de nuances. Je dirai plutôt que l’homme naît de et dans la relation. Il ne naît pas seul.
            Quant à la liberté, il l’acquiert en partie, mais il naît aussi avec. Chaque enfant est différent et chaque enfant éprouve ses parents sans cesse pour que sa liberté ne soit pas ôtée.
            Enfin, je ne crois pas vraiment que les adultes soient plus libres que les enfants. C’est plutôt un apprentissage des convenances sociales et culturelles, qui bien souvent nous enlèvent pas mal de liberté, même si c’est avantageux.
            Pour le reste, ce qu’il faut se demander, c’est quels liens sont vraiment des liens de relations. Et quels liens sont des liens de dépendance. Les premiers sont intéressants, les seconds moins.
            Alors si vous êtes d’accord sur le besoin de solidarité, c’est l’essentiel. Le temps venu, on verra bien où est la solidarité et où elle n’est pas.

          2. “Alors si vous êtes d’accord sur le besoin de solidarité, c’est l’essentiel”

            Je suis d’accord sur le besoin de solidarité lorsque les circonstances l’exigent.
            Je ne suis pas d’accord sur le solidarisme comme principe de fonctionnement permanent d’une société.

            L’entraide lorsque c’est nécessaire oui, l’assistanat et le collectivisme non.

            En ce qui me concerne, le principe de liberté (quel que soit le sens que chacun lui donne) restera toujours très au-dessus des autres.

          3. Il serait intéressant d’énoncer un critère qui permette de faire la différence entre l’entraide ou l’assistanat. Sinon ce ne sont que des mots que chacun peut interpréter comme il l’entend.

          4. Tout est dans la démarche qui sous-tend l’aide apportée. Le but est-il de rendre la personne en difficulté à elle-même ou de la maintenir dans un état de dépendance sous le prétexte de la solidarité ?

            Pour revenir à la vaccination obligatoire, puisque c’est le sujet de votre blog, est-on face à un exercice de la solidarité entre des citoyens responsables qui aspirent à recouvrer leur liberté d’agir ou à la tentation d’instaurer un rapport malsain de domination sur des masses irresponsables et insouciantes qui aspirent juste à retourner au travail, partir en vacances, aller en boîte et faire la fête ?

            Certainement qu’il n’y a pas de réponse binaire, mais les récentes évolutions en Israël ou dans le sud de la France, entre autres, semblent plutôt pencher vers la deuxième hypothèse : pour la majorité le consentement à la vaccination est moins un acte de solidarité qu’un désir de préservation de son mode de vie et de sa personne … et, paradoxalement, d’un retour à cet individualisme irresponsable que dénonce SAMY dans ses commentaires.

            Comme il le dis très justement, l’avenir nous dira où est la solidarité et où elle n’est pas.

          5. @ Jacques Neirynck
            La question n’est pas dans les mots et notions.
            Les relations bienveillantes entre les personnes engendrent des mécanismes de solidarité lorsque des situations l’exigent. Favoriser les relations entre les gens. Ce qui permet d’affronter les situations difficiles sans que tout doivent être décrété par l’Etat.
            @ Olivier Caillet
            Comme vous, je place volontiers la liberté et responsabilité personnelle au-dessus de la plupart des autres principes. La solidarité est la conséquence d’une société qui fonctionne bien. Sans liberté, pas de responsabilité, et sans responsabilité, pas de relation véritable.

  5. N’est-il pas ironique d’appeler aujourd’hui à la décroissance démographique et à la réduction de la dépense énergétique, après avoir vilipendé la gestion d’une épidémie qui a provoqué 4 à 5 million de morts dans le monde et appelé à vacciner toute la population le plus vite possible quoi qu’il en coûte?
    Je partage, tout à fait, l’objectif de réduction drastique des émissions de GES et suis, parfaitement, d’accord avec les moyens envisagés.
    Cependant, il faut accepter que l’énergie c’est la productivité du travail, donc la civilisation industrielle et donc notre confort, nos études longues, nos retraites, notre système de santé (dont notre espérance de vie et nos vaccins anti-covid),…
    Qu’un physicien me corrige mais il me semble que l’énergie mesure le changement d’état d’un système ; moins d’énergie c’est moins de capacité à transformer notre environement. La sobriété c’est renoncer à une partie de notre contrôle sur le monde. C’est accepter de s’exposer à l’aléatoire. Cela ne semble guère être notre point fort.

    1. On ne demande pas tant à réduire la consommation d’énergie que son gaspillage et sa production par combustibles fossiles.

  6. Le paradoxe des climatologues du GIEC est qu’ils ne peuvent pas déterminer l’effet de serre de chaque gaz de l’atmosphère en watts/m2 ( H2O, CO2, O3, cH4, N2O ,…), parce qu’il est très difficile de le mesurer ( pas un seul institut dans le monde ne publie ces valeurs ), mais par contre ils peuvent donner la valeur exacte au dixième de watt près celle du forçage radiatif anthropique ! Bizarre ?
    Si le NOAA peut estimer la progression de ce dernier paramètre à un watt sur 30 ans, alors l’augmentation ne sera que +0.2 degré vers 2050 !
    Je rappelle que l’effet de serre naturel global est mesuré à plus de 150 watts/m2 …puisque c’est la différence entre la température du sol et celle mesurée au sommet de l’atmosphère.
    L’impact humain sur le climat reste de l’ordre de 2%, sans preuve !
    D’un autre côté, le rapport du GIEC a gommé les variations naturelles de son rapport ( premier diagramme ), alors il doit craindre que la température chute de 1/2 degré avant 2030 pour un taux de CO2 inchangé à 420 ppm ! Comme ce fut le cas après le pic climatique des années 1941-44 … on se retrouvera dans une phase négative du cycle AMO ….
    Il ne faut pas confondre les feux de forêts causés par l’activité humaine détruisant les biotopes , avec le climat …
    Bien sur qu’il faudra se passer des fossiles qui ne sont pas éternels, mais il faut que les industriels soient en première ligne ( Mme Merkel n’a jamais levé le petit doigt contre ses constructeurs de voitures ! La publicité peut toujours vanter les gros 4×4 vrombissant! )
    Les nouveaux projets de chauffage ne sont toujours pas contraints d’adopter les pompes à chaleur !
    Mais par contre, on voudrait taxer le pétrole , soit les usagers qui n’ont pas les moyens de changer de technologie encore hors de portée des petites bourses !
    Cette politique fait donc la part belle aux consommateurs aisés et on s’étonne des manifestations des gilets jaunes !

  7. Vous voulez combattre la désinformation et vous avez raison.
    Vous prétendez – alors que les sinistres ne sont pas encore maîtrisés et qu’aucune enquête n’a pu être réalisée – que les feux de forêts seraient la cause du réchauffement climatique.
    Que disent les rares études disponibles ?
    Le départ des feux serait provoqué:
    39% malveillance humaine (pyromanie, conflit d’occupation du sol, etc)
    23% loisirs (mégots, barbecues, etc)
    21% travaux forestiers ou agricoles
    9% causes accidentelles (décharges, lignes électriques, incendie de voiture)
    8% origine naturelle (150’000 éclairs touchent la terre en Suisse annuellement)
    La canicule – qui n’a rien à voir avec le réchauffement climatique – peut accélérer la sécheresse et faciliter le développement des feux, c’est évident.
    Mais – et aussi longtemps que l’on aura pas démontré le contraire – jamais encore un feu de forêt n’a été déclenché par une combustion spontanée provoquée par le réchauffement climatique.
    Alors, désinformation, désinformation, vous avez dit désinformation ?

    1. Si la cause est accidentelle, l’ampleur est due à la sécheresse provoquée par le réchauffement.

      1. Votre réponse n’est malheureusement pas recevable.

        En effet, l’analyse d’un feu de forêt est une opération complexe et protéiforme qui repose sur 7 domaines.

        Gestion des forêts
        – Entretien, débroussaillage, nettoyage, rajeunissement, choix des plantations, construction d’accès, surveillance, etc.
        – Politique officielle, bases légales, budgets, moyens engagés, application des décisions, etc.

        Politique des constructions
        – Types de constructions : routes, bâtiments, lignes électriques, accès et activités humaines dans les forêts.
        – Politique officielle, bases légales, normes techniques et sécuritaires (distances minimales entre bâtiments et forêts).
        – Adaptation du service du feu à ces constructions.
        – Contrôles de l’application des lois sur le terrain, etc.

        Mesures préventives
        – Information de la population, construction d’accès, aménagement de réserves d’eau, plans d’évacuation, concept d’intervention, organisation des moyens d’intervention, observation et surveillance des forêts, etc.
        – Politique préventive, bases légales, budgets nécessaires, adhésion de la population, pilotage des mesures, etc.

        Influence de la météo
        – Température, sécheresse, vent, précipitations, saisons, phénomènes météo inhabituels (goutte froide, dôme de chaleur, etc), cycles naturels (La Nina, El Nino, etc), rythmes des catastrophes (orages de la décennie, du siècle, du millénaire), lois des séries, etc.

        Déclenchement des feux
        – Eclairs (Chaque année en Suisse 150’000 éclairs touchent le sol), irruptions volcaniques, lignes électriques, accidents de véhicules ou d’aéronefs, incendies d’habitations, défrichements mal contrôlés, décharges, négligences humaines (mégot, grills), actions criminelles, etc.

        Gestion des incendies
        – Effectifs des pompiers, moyens terrestres et aériens disponibles, instruction des spécialistes, disponibilité en eau, distances d’engagement, accès aux feux, nombre de feux, délais d’interventions, etc.

        Expériences historiques
        – Analyse des feux précédents, enseignements tirés, mesures correctives décidées et instrumentalisées, pilotage de ces mesures d’optimisation.

        A cela s’ajoutent des facteurs aggravants qui complexifient encore la problématique.

        – S’il est possible de gérer une petite forêt dans un pays riche, la démarche s’avère impossible pour les grandes forêts de la planète : Sibérie, Canada, Brésil, Pologne. Surfaces, distances et budgets rendent une influence humaine illusoire.

        – Les coûts de l’intervention humaine dépassent rapidement les possibilités budgétaires de la plupart des pays et le prix insuffisant du bois ne peut influencer la situation.

        – Pressions démographiques, modes, et mobilité exercent une pression croissante sur la nature.

        – Inconscience, corruption, cupidité et déni sont autant de facteurs de risques supplémentaires.

        – Les moyens de défense incendie sont et seront toujours déficitaires par rapport aux besoins, ici comme partout.

        – Les enseignements dégagés des catastrophes précédentes – pour autant qu’ils soient tirés et acceptés – sont rarement suivis d’effets conséquents.

        Réduire l’analyse des feux – pour des questions idéologiques et sans enquête préalable – au réchauffement climatique revient à s’interdire – par principe – de découvrir les leviers permettant d’atténuer la fréquence et la gravité des événements.

        Qui osera affirmer que la multiplication d’éoliennes ou de véhicules électriques exercera une quelconque influence sur les pyromanes, la foudre ou la négligence humaine ?

        1. La cause d’un incendie de forêt est bien la foudre ou la négligence humaine. Mais la’ampleur de l’incendie, la difficulté de le combattre tien à la sécheresse qui provient du réchauffement climatique.

        2. @ Mr Altermath :
          Merci pour cet excellent exposé sur l’analyse d’un feu de forêt. il met clairement en évidence la complexité du problème.
          Sur les 7 domaines que vous proposez, il y en a 5 qui ont un bilan négatif. Tous ceux qui dépendent uniquement du facteur humain. Comme vous le dites, bilan autant dramatique que “la forêt est grande”…
          Vous y rajoutez tous les facteurs aggravants, qui, certes, complexifient, mais surtout tirent vers le bas le problème, et le compte est bon : bilan négatif…

          Pour le déclenchement des feux , il y a une partie d’aléatoire dû à l’environnement (éclairs, volcans…) et une partie encore dû à l’humain : bilan mitigé à négatif…
          reste l’influence de la météo : bilan totalement aléatoire localement.

          il semble donc que, même sans considérer le changement climatique, le bilan global pour ce qui est de la tendance à l’augmentation de la fréquence des feux de forêts est plutôt négatif, et surtout à cause de l’influence humaine…

          Si notre influence sur l’environnement est tellement négative ne serait-ce que sur les feux de forêts, alors il semble évident que nous ayons une influence négative sur la globalité de l’environnement. Une sorte de catalyseur qui fait monter plus vite en température …

          Peu importe son origine, il semble quand même que la tendance est plutôt au réchauffement : les 4 dernières décennies ont été chacune à leur tour les plus chaudes jamais enregistrées. Et rien ne démontre, à ma connaissance, que nous allions dans le sens d’un refroidissement…

          le rapport du GIEC de 2001 parlait de “la forte probabilité” de l’influence humaine. 20 ans plus tard, on parle d’influence humaine “sans équivoque”…

          le proverbe ci-dessous devrait donc servir de préambule à toutes réflexions sur le sujet. Cité par St-Exupéry et Senghor, on le retrouve aussi dans la culture amérindienne :
          “La Terre ne nous appartient pas, ce sont nos enfants qui nous la prêtent…”

        3. Dans votre liste manque me semble t il un élément, à savoir l’état d’entretien des moyens de transport du courant électrique par les sociétés d’électricité privatisées en Californie, en Grèce et peut être ailleurs aussi. Mais bon vous l’avez peut être inclus dans « négligences humaines ».

      2. Non, pas seulement la sécheresse. Je connais bien le problème de la Taïga pour y avoir travaillé. La Taïga a toujours connu des incendies de forêts provoqués par la foudre et par ses nombreux volcans. Du temps des Soviétiques, ces incendies ne prenaient jamais les proportions connues aujourd’hui pour la simple raison qu’à cette époque, la sécurité avait priorité sur la rentabilité et les coupe-feu étaient entretenus.

        La Taïga connaît aussi depuis toujours un autre fléau. D’Avril à Octobre, des orages violents y ont toujours provoqué des inondations, bien avant qu’on parle de crise climatique.
        Quant au reste de la Sibérie, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle connaît des températures extrêmes: 110 °C d’écart entre le jour le plus froid et le jour le plus chaud en Yakoutie.

        Et c’est là une des raisons pour laquelle le public commence à se lasser de cette crise climatique. Même si elle est indéniable, les média confondent trop souvent météorologie et climatologie et ça, c’est la porte ouverte à tous les négationnismes ou, du moins à toutes les hérésies.

    2. Vous confondez “événement déclencheur” et “condition (grandement) amplificatrice”. Le premier n’est évidemment pas dû au réchauffement climatique, mais la deuxième, oui, ô combien!
      Alors, dénégation, dénégation, vous avez dit dénégation 🙂 ?!

      1. Une amplification estimée à 2% !
        Le forçage radiatif anthropique estimé à 3 watts/m2 par rapport aux 150 watts/m2 de l’effet de serre naturel !
        Impossible à mesurer in vivo …

  8. Bonjour à tout le monde.
    Il semble bien que nous nous dirigeons tout droit vers un monde à la Mad Max.

  9. Bonjour. Pour “l’action” nous pouvons oublier. La crise de la Covid, amplement plus simple à traiter, a montré que nous sommes incapables d’une action coordonnée au niveau mondial. Dès qu’il y a crise, il a repli égoïste nationaliste. L’Occident en est bientôt à 5 doses de vaccins par personne, quand l’Afrique serait bien plus à 5 nouveaux variants par personne. Et pourtant nous continuons dans notre égoïsme, en monopolisant les doses au détriment des pays qui en ont réellement besoin. Alors, pour ce qui est d’agir contre les réchauffement climatique…

    Réduire la population mondiale? Mais comment? En réduisant les naissances? Mais des pays comme le Japon ou l’Allemagne ont largement montré les limites de cette approche. Une “population de vieux” ne permet pas de faire tourner une économie. Et qui a envie de vivre dans une société de “travail permanent”? Alors, réduire le nombre de vieux? Pour cela il faut accepter de ne plus “tout soigner”. De ne plus investir dans la médecine gérontologique. Sommes-nous prêts à cela?

    Sinon, il reste une “solution”, simple, rapide, efficace, pour cette réduction drastique de population. Et en plus elle a la “bonne idée” de relancer l’économie mondiale. On lui doit d’ailleurs “30 ans de prospérité”. Il s’agit bien sur d’une “bonne” troisième guerre mondiale. Mais franchement, qui, à part l’industrie militaire a envie de cette solution?

    1. Qui a envie de cette solution ? Personne, bien entendu. Comme personne dans la population ne souhaitait les deux dernières.
      Mais l’Amérique a eu besoin de la seconde pour occuper l’Europe et être en position de force vis-à-vis de Moscou.
      Et ce fut la dernière guerre officiellement gagnée par les USA.
      Mais, en quittant l’Afghanistan, ils vont gagner la suivante contre l’Europe qui va se retrouver envahie par des millions de réfugiés d’une autre culture et d’une autre religion.

  10. Heureux les “sachants” autoproclamés !!!
    Un peu de modestie ne siérait-elle pas aux scientifiques ou prétendus tels ? A reconnaître avec simplicité que nous ignorons encore énormément de choses, tant sur le virus que sur le réchauffement…
    Souvenez-vous des sombres prédictions des années 70 : des sanglots dans la voix, les meilleurs spécialistes prédisaient la mort des forêts, causée par les pluies acides et autres fadaises. 50 ans plus tard et très heureusement, force est de constater la belle santé de nos amis les arbres !

    1. Ceci ne signifie pas que l’épidémie de Covid n’est pas une réalité tout comme le réchauffement climatique. La science ne prétend pas être infaillible mais elle a eu plus souvent raison que tort.

      1. La question n’est plus de savoir s’il y a réchauffement, puisqu’il est mesurable, mais de savoir quelle part est attribuable à l’humain ! Et malheureusement , nous n’avons pas des capteurs assez précis pour distinguer le naturel de l’artificiel .
        Le GIEC prend référence de la température qui régnait au XVIII ème siècle pour justifier l’augmentation actuelle , en prenant soin d’effacer les optima climatiques passés !!!

        1. Votre raisonnement est tout simplement inepte: quand bien même vous auriez raison, peut importe d’où vient la balle qui nous tuera. Il faut tout mettre en oeuvre pour s’en protéger.

    2. @Markefrem “La belle santé de nos amis les arbres!” Vous voulez rire? Venez donc rien que dans l’Arc jurassien pour voir comment les forêts se portent bien!!! Enormément d’arbres sont en train de crever à cause de la chaleur/sécheresse des années précédentes, du bostryche, etc.. Il y a des coupes rases et il est dangereux de se promener dans certaines zones à cause des chutes de branches mortes. Regardez aussi les incendies de forêts en ce moment dans tout l’hémisphère nord à cause des températures extrêmes et de la sécheresse estivale, la déforestation des zones tropicales, etc… Comment pouvez-vous écrire de telles inepties, alors que la situation n’a jamais été aussi grave? Le problème des pluies acides responsables du dépérissement des forêts dans les années 70 a été corrigé depuis et n’est absolument pas comparable avec les dévastations actuelles.

      1. Cher contradicteur,
        Voyagez un peu, que diable, randonnez comme moi en Valais, au Tessin, dans les Grisons, pour constater la santé de nos forêts. Le Jura (mon pays d’origine) est hélas un cas particulier, dû à la géologie je crois.

    3. Le fait que les forêts n’ont pas disparu dans les pluies acides est la conséquence d’une action forte pour régler ce problème suite aux alertes lancées par la communauté scientifique.

      Et de même pour le trou de la couche d’ozone.

      Notons que dans les deux cas les milieux conservateurs et les industries impliquées ont résisté autant que possible que cela soit par le déni, les fausses informations ou l’agitation de la peur de la montée des prix.

      De manière intéressante les sociétés de “relation publiques” impliquées dans ces manœuvres dilatoires d’alors sont les mêmes que celles impliquées dans le déni climatique.

      L’état de notre société face au problème climatique est celui d’un alcoolique qui refuse de lâcher la bouteille tant que son médecin n’est pas capable de prédire quel verre, exactement, sera celui de trop pour une Cirrhose fatale.

      Je terminerais par relever qu’aucun scénario qui tient la ligne des +2°C ne peux se passer de coupes drastiques dans le CO2 couplée au déploiement de capture du CO2 à grande échelle en commençant immédiatement.

      Je ne crois pas que la majorité de la population mesure bien la nature dévastatrice d’un changement de au delà de +2°C en un siècle.

  11. A qui la sixième livraison des “experts” du climat peut-elle bien servir?
    Aux “décideurs”? Ceux d’entre eux qui s’informent le font directement auprès de leurs chercheurs. Aux scientifiques des domaines couverts? Ils connaissent déjà. Aux journalistes ou aux blogueurs? Les cinq pages du communiqué de presse leur suffisent. A madame ou monsieur Tout-le-monde? Risible!
    Huit and de travaux, 3 949 pages de rapport, 234 auteurs de 66 pays, 14 000 références, …, pour pas grand-chose. A-t-on réellement progressé fondamentalement sur les bases scientifiques du climat, comme le laisse entendre le titre de l’ouvrage? Les observations et les mesures sont certes plus nombreuses et de meilleure qualité; le maillage des simulations numériques est plus fin; quelques nouveautés de second plan leur ont été incorporées.
    C’est très insuffisant et l’exercice ne sort pas d’un essai de prédiction de l’avenir.

    1. Vous voulez qu’ils continuent jusqu’à dire: “on s’était trompé, tout va bien !” ?
      > C’est très insuffisant et l’exercice ne sort pas d’un essai de prédiction de l’avenir.
      On attends vos contributions, pour nous prédire le passé. Ou pas.

    2. @Pierre Jacquot
      Vous avez raison, tout ça ne sert plus à rien. Pas parce que le travail des scientifiques est très insuffisant et risible comme vous osez l’écrire, mais parce qu’il est sans doute déjà trop tard pour éviter un désastre majeur dans le courant de ce siècle. Auparavant, il faut craindre également que la multiplication des catastrophes à court terme et l’inertie des “décideurs” ne finissent par provoquer une très grande colère au sein des populations et que cela ne déborde dans la rue de façon fort peu plaisante. À vous suivre, on pourrait penser que les prévisions du Giec sont des foutaises et qu’il ne se passera strictement rien. Au vu de la situation actuelle, cette présomption de l’avenir me semble non seulement complètement irréaliste, mais aussi et surtout très irresponsable.

  12. Décroissance ? Oui, bien sûr, 8 milliards d’hommes sont trop pour la nature…
    Il faudrait moins d’amour, plus de vasectomies, etc…

    Gorki a écrit: «  l’amour n’est qu’un en incompréhension de l’homme devant les lois de la nature. »

    Selon Héraclite « tout ce qui existe évolue vers son contraire. » C’est le principe de l’éniantiodromie ;la fonction régulatrice des contraires.

    Donc il faut maîtriser la population des hommes pour favoriser son acceptation par la nature avant qu’elle ne se venge fatalement.

    1. Avec le vieillissement de la population, pas besoin de la nature pour que la décroissance vienne.
      La population va baisser, donc inutile de sortir vos arguments eugénistes des tiroirs.

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