Grandeur et petitesse

 

Que diront les historiens de la décision du 26 mai 2021 par le Conseil fédéral ? L’expérience décidera de ses conséquences, l’inexorable réalité de l’avenir indéchiffrable, plus fort que toutes les prédictions actuelles du pour et du contre. On dira en tous cas que l’arrêt des négociations avec l’UE n’était pas démocratique. Ni le parlement, ni la population n’en voulait. Comme tous les velléitaires, le Conseil fédéral s’est décidé sur un coup de tête : sans réfléchir après avoir longtemps hésité. Faute d’unanimité en son sein, il s’est précipité sur une décision qui lui permettrait au moins de ne plus douter, d’oublier, de se soustraire aux pressions. Puisqu’il était incapable de manipuler cette précieuse pièce de porcelaine que sont les accords bilatéraux, il l’a brisée par terre. Pour cet exécutif fatigué, ce fut une forme de suicide politique. Se jeter dans le vide après s’être persuadé que l’on acquerra du coup la capacité de voler.

La droite tenait à l’industrie d’exportation, à la formation et à la recherche, à ce qui rapporte à ses commanditaires. La gauche craignait que l’afflux de miséreux européens fasse baisser les salaires des travailleurs du cru. Les deux s’égalaient dans la sauvegarde des intérêts à court terme.

L’extrême droite se moquait bien de tout cela : d’une part l’université est sa bête noire, qu’elle aime rabaisser, et d’autre part une crise l’arrange puisque la misère programmée des travailleurs lui apportera des voix supplémentaires. Elle l’a donc emporté grâce au cynisme de son analyse : qu’importe le bien commun pourvu que le parti progresse. Un seul parti du centre a tenu bon, les Verts libéraux, assemblée d’esprits plus éclairés qui veulent utiliser l’économie pour promouvoir l’écologie. Les autres partis se sont décomposés dans un ni oui, ni non, bien au contraire. C’est un exemple remarquable d’acratie helvétique : si cela tournait mal, personne ne paraitrait responsable. Le Conseil fédéral s’est senti obligé de rompre car s’il avait accepté un accord, celui-ci aurait été refusé par le peuple. Son analyse n’allait pas plus loin que cette considération de petite tactique électorale.

Face à l’UE, la Suisse est petite. En territoire, en population, mais aussi en en inspiration. Pourquoi l’Europe s’est-elle donc unifiée ? Ce ne fut ni par caprice, ni par emportement, ni par hasard, mais par nécessité de survie, par un sursaut d’inspiration. Le passé du continent fut à la fois glorieux et odieux comme c’est inévitable pour tout récit historique.

Du côté pile ce furent les croisades, les guerres de religion, l’extermination des Amérindiens, l’esclavage des Africains, la colonisation, deux guerres mondiales, le génocide des Juifs. Ce fut la disparition des empires allemand, autrichien, ottoman et russe après le premier conflit, du français et de l’anglais après le second. A force de se battre pour des causes mesquines, la puissance de l’Europe s’est dissipée : en sacrifiant sa jeunesse sous la mitraille du front, elle a perdu son génie, des cohortes de savants et d’artistes, d’entrepreneurs et d’artisans. Elle a cessé d’être le foyer de la Science, de l’Art et de la Pensée.

Du côté face, ce fut l’Europe toute seule qui a unifié le monde du XVe au XXe siècle. Les caravelles portugaises sont allées jusqu’au Japon tandis que les jonques chinoises ne se sont jamais amarrées à Lisbonne. Les langues européennes, anglais français espagnol, portugais, russe se sont répandues sur la planète. La musique symphonique, la peinture, la littérature, la science furent exportées partout et constituent aujourd’hui une référence planétaire. Les modes politiques, les droits de l’homme, la démocratie parlementaire, le droit international sont copiés partout.

En 1910, la planète était le dominion de l’Europe, en 2010 elle ne l’est plus. Deux grands empires, les Etats-Unis et la Chine dominent le monde, imposent leurs produits et leurs normes. Pour rester leur égale, il faudra que l’UE devienne une Confédération, quelque chose comme une Suisse étendue à 450 millions d’habitants.

Dès lors ce qui s’est passé ce 26 mai est au minimum une occasion manquée, au pis une désertion de destin. La Suisse doit cesser de se demander quel avantage elle peut tirer ou non de l’UE, mais plutôt ce qu’elle peut lui apporter. Elle en fut le prototype, elle s’obstine à en être la négation. Si 27 Etats comprennent que leur intérêt est l’union, par quelle aberration la Suisse entend-elle l’inverse ? La réaction des syndicats, l’apeurement devant l’immigration, s’inscrit à rebours de l’esprit internationaliste qui fut l’inspiration du socialisme à sa création. La position de l’extrême-droite aurait dû les révulser. On ne s’allie au diable que pour escorter son dessein.

Le projet de l’Europe, devenir le grand pays qu’elle n’a jamais été, constitue une conclusion inespérée à une histoire sanglante. Ce fut une grande vision inventée au sortir de la deuxième guerre parce qu’il fallait échapper à un déterminisme mortifère. Ce fut celle de de Gaulle, d’Adenauer, de Churchill, de Gasperi, des ennemis qui ont eu la grandeur de se pardonner mutuellement. Ce fut un grand basculement de l’Histoire. Face auquel, supputer l’avantage ou l’inconvénient d’en faire partie relève de la mesquinerie, de la petitesse, de la bassesse. La Suisse est le cœur géographique et spirituel de l’Europe et ce grand corps ne prendra vie que si ce cœur accepte de battre pour lui.

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

71 réponses à “Grandeur et petitesse

  1. Merci Monsieur Neyrinck pour ce billet, vous avez tout dit dans votre phrase de conclusion, mot pour mot de ce que je pense moi-même. Un destin favorable pour la Suisse est inévitablement lié à celui d’une Europe unie et prospère, dont elle constitue le coeur.

  2. Cher Professeur, le masque tombe – on dirait. Pour le conseil fédéral, fatigué c’est le mot, mais aussi dans votre billet: votre côté face omet le judéo-christianisme, et la religion n’apparaît que du côté pile. Il n’y a donc vraiment rien à sauver de votre tradition religieuse ? Vous ne gardez que de la méfiance, et une foi inébranlable en la science ? Si c’est le cas, on peut tous commencer à parler chinois, écouter chanter le Coran et s’intéresser à l’art africain.
    Votre foi en la science vous aveugle, comme le montre aussi votre précédent billet. Quand Berset s’est excusé, il n’a pas fait seulement allusion à l’affaire des masques, où il aggrave son cas je suis d’accord, mais au déconfinement du 19 avril, où la Task Force, la science donc, avait vu tout faux.

    1. Citation de Berset : « Je n’ai pas assez remis en question la Science au début. Cela nous a amenés à prétendre que les masques pouvaient même être nuisibles “

      1. Fausse citation de Neyrinck (2037): Je n’ai pas assez remis en question l’UE. Cela nous a amenés à prétendre que les mesures de protection des salaires suisses pouvaient même être nuisibles…

  3. Post Scriptum: Adenauer et de Gasperi: démoncrates chrétiens. Pour de Gaulle et Churchill, c’est plus compliqué, mais ils ne font pas partie des “pères fondateurs”, on cite plutôt un autre démocrate chrétien Robert Schuman. Et je ne suis pas sûr que les “pardons” réciproques sur lesquels s’est construite l’Europe aurait été possible sans l’éducation chrétienne.

  4. Je ne félicite pas le CF pour sa décision d’abandonner l’accord cadre , mais l’analyse de M. Neirynck souffre toujours d’un parti pris non justifié:
    L’UE n’est de loin pas dénuée de défauts, elle passe son temps à essayer de trouver des compromis entre ses membres et cela l’affaiblit considérablement sur le plan mondial .
    Côté économie, l’Europe de l’Est connaît toujours un retard de développement et représente un boulet pour l’UE qui gaspille ses richesses à lui venir en aide …
    L’Allemagne ne veut pas d’une UE trop forte qui l’empêcherait d’être leader et de rêver à la ´grande Allemagne ´ , refuse donc une défense commune et des ambitions spatiales …
    Elle préfère dépendre du gaz russe que de développer l’énergie renouvelable locale …
    La Suisse a su maintenir un niveau de vie élevé, mais à besoin d’un marché plus vaste pour étendre ses affaires …
    De mon point de vue , une adhésion de la Suisse à l’UE profiterait aux deux , mais c’est l’aspect politique qui rebute une majorité de Suisses encore attachée à une souveraineté toute relative qui d’ailleurs ne serait pas mise dans la balance .
    Mais ce n’est pas en fustigeant ses interlocuteurs qu’on peut faire avancer le débat et encore moins en prenant des airs de donneurs de leçons considérant qu’il a raison sur tous les sujets …

  5. Et quand les décisions seront prises à Bruxelles (rassurez-vous, ça finira par arriver) pensez-vous qu’elles seront très démocratiques ? L’intransigeance de l’Europe à notre égard ne laisse rien augurer de bon quant à notre future sujétion et céder à un chantage n’est jamais courageux : la fermeté finit toujours par payer. Les 3 points litigieux établissent des lignes rouges. L’Europe trouve autant d’avantages que nous à notre intégration et ne constitue de loin pas le seul partenariat envisageable…Tout ça pour dire que la manœuvre du CF ne semble pas dénuée de bon sens.

    1. Merci à Markefrem pour son commentaire lucide. Le chantage du 4e Reich est insupportable, et ceux qui veulent que la Suisse adhère à l’UE veulent en faire une colonie gérée par la finance. Pour les traîtres à la partie, quatre murs c’est trop, un seul suffit…

        1. Les propos de l’avocat Santschi sont un peu vifs et polémiques. Mais ils sont légitimes. Je pense qu’en parlant de 4ème Reich cet avocat ne fait pas allusion à l’existence ou non de camps de concentration dans le 3ème et respectivement le 4ème Reich. Mais en faisant une analogie entre les deux, c’est à dire en parlant de 4ème Reich pour ce projet d’intégration européenne vers une “union toujours plus étroite” qui est effectivement le projet européiste actuel, l’idée est de souligner l’ambition impériale, qui est incompatible avec la liberté des peuples. Elle est commune entre la Bruxelles actuelle, Hitler, Napoléon et les autres malgré les différences idéologiques. Ce sont tous des tyrans et des ennemis de notre patrie.

          Je le répète, parler de 4ème Reich c’est polémique. Mais au point de vue de la sensibilité politique je suis à 100% en accord avec l’avocat Santschi et ses propos tres vifs.

          En effet, le 2 décembre 1992 le peuple Suisse a tranché la question en prenant la décision définitive et irrévocable de rester indépendant et de refuser la voie vers une “union toujours plus étroite” du continent. Cette décision était définitive et irrévocable, bien que prise à une faible majorité. Une décision peut être définitive et irrévocable, même si au moment où elle est prise, dans le for intérieur on est très partagé. Un exemple: si une femme est enceinte et après une extrême hésitation, elle décide librement, soit de garder l’enfant soit d’avorter, sa décision est prise dans la plus grande hésitation, mais à la fin cette décision est définitive et irrévocable. C’est pareil. Moi-même en 1992, j’ai hésité jusqu’à la dernière minute. Par la suite, le peuple Suisse s’est renforcé toujours plus dans sa décision définitive et irrévocable qui a été confirmée par de nombreuses votations où le peuple Suisse a toujours marqué sa volonté de garder sa souveraineté et de ne pas consentir à un mécanisme évolutif, au terme duquel sa souveraineté disparaîtrait. Certes, il a aussi accepté des accords bilatéraux, pour aménager – dans l’indépendance – ses relations avec l’UE. Et ceci n’est pas remis en cause par l’enterrement de l’accord cadre. Oui aux accords bilatéraux, non à un noeud coulant qui nous étrangle.

          Mais, depuis 1992 j’ai été, et tous les patriotes comme moi et l’avocat Santschi nous avons tous été révoltés, horrifiés, écœurés, exaspérés, nous nous sommes sentis trahis par une classe politique traitreuse qui s’est vautrée dans l’abjection de la soumission à un pouvoir étranger en allant contre la décision populaire de conserver l’indépendance et la souveraineté. Jamais nos dirigeants n’ont respecté notre DÉCISION, jusqu’au 26 mai 2021.

          Nous avons ressenti, j’ai ressenti, comme une interminable suite de forfaitures, les manigances de nos dirigeants qui complotaient avec les despotes de Bruxelles, pour forcer la main au peuple Suisse et le mener, en lui mentant, dans une direction dont il ne voulait pas.

          Alors oui, nous avons senti autour de nous l’haleine fétide d’un pouvoir étranger abusif, menteur et dominateur, dont le Conseil fédéral était complice, et ensemble ce pouvoir étranger et nos dirigeants, prostitués aurait-on envie de dire, qui nous mentaient effrontément, voulaient nous ligoter par un réseau serré d’accords dont chacun pris individuellement semblait anodin, mais qui à la fin réduisait à zéro notre souveraineté.

          C’est pourquoi je souscris à 100% à l’expression polémique de l’avocat Santschi, car tout cela nous rappelait irrésistiblement la guerre de 39-45. Pendant ces années là, que personnellement je n’ai pas vécues, mais dont le souvenir nous habite encore intimement, si nous sommes patriotes comme l’avocat Santschi et moi, nous avons eu le sentiment que notre indépendance était menacée comme en 1939-45 par un pouvoir étranger dominateur que nous détestions.

          Mais la différence, c’est qu’en 1939-45, nos autorités avaient rusé avec la 3ème Reich, elles avaient finassé, pour survivre, mais toujours dans l’espoir du moment où Hitler perdrait la guerre et où nous pourrions enfin respirer librement à nouveau. Ici, entre le 2 decembre 1992et le 26 mai 2021, nous avons constaté que nos autorités faisaient exactement le contraire de Pilet-Golaz et du général Guisan. Pilet-Golaz rusait avec le Reich, mais c’était toujours dans le but de sauvegarder, à la fin, notre indépendance. Tandis que là, les conseillers fédéraux travaillaient avec le pouvoir étranger, non dans le but d’échapper à son emprise finalement, mais bien dans le but de faire triompher la volonté du Reich sur la volonté d’indépendance du peuple suisse, d’endormir la volonté d’indépendance des Suissesses et des Suisses, en nous mentant, et, chose impossible à pardonner et impossible à oublier, ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour que finalement la volonté du pouvoir impérial prévale et pour que nous, peuple Suisse, soyons asservi.

          Alors oui, les patriotes ont ressenti l’empire bruxellois dominateur et maître chanteur, toujours menaçant, toujours brandissant le bâton et la carotte, comme une force hostile œuvrant à tuer notre pays et son indépendance. Et pour nous la classe politique suisse a ete un cinquième colonne de nos ennemis. Ca c’est très clair.

          Quand avocat Santschi écrit: “pour les traîtres à la patrie, quatre murs c’est trop un seul suffit” elle sous-entend que certains devraient être fusillés. C’est un peu dur, mais c’est encore un propos polémique. Je comprends parfaitement çe qu’elle a voulu exprimé. Généralement, la haute trahison est punie par la fusillade. Je ne pense pas que nous devrions fusille Micheline Calmy-Rey, Laurent Burkhalter et tous les conseillers fédéraux qui ont mené une politique pour les intérêts de l’Union Europeenne et contre la Suisse. Mais fondamentalement je comprends le propos excessif d’avocat Santschi, qui exprime très exactement le sentiment de trahison, de haute trahison, que nous avons vecu depuis 30 ans.

          Certes, le pouvoir sis à Bruxelles est animé d’une idéologie très différente de celle d’Hitler mais il ne s’agissait pas de ça. Il s’agissait de notre indépendance. On voulait nous faire entrer de gré ou de force dans un 4ème Reich que nous refusions. Et nous étions gouvernés par des collaborationnistes.

          C’est cela qu’avocat Santschi a voulu dire et je ressens les choses exactement de la même façon. Tous ceux qui sont vraiment patriotes le ressentent ainsi.

          Quand nous avons entendu cette nouvelle le 26 mai, pour la première fois depuis environ trente ans, nous avons eu l’impression que le conseil fédéral n’était pas composé d’une majorité de traîtres à la patrie.

          Pour nous c’est un cauchemar qui se termine enfin.

          Nous poussons un énorme soupir de soulagement.

          Tout le reste est secondaire.

          1. Tout ce qui est exagéré devient insignifiant. Le Reich nazi annexait des territoires par la violence. L’UE sur la base d’une votation populaire. La Suisse ne pouvait pas entrer en UE si le peuple ne votait pas dans ce but.
            Quand vous dites : “Certes, le pouvoir sis à Bruxelles est animé d’une idéologie très différente de celle d’Hitler mais il ne s’agissait pas de ça. Il s’agissait de notre indépendance. On voulait nous faire entrer de gré ou de force dans un 4ème Reich que nous refusions. Et nous étions gouvernés par des collaborationnistes.” vous prétendez qu’il aurait été possible de faire entre la Suisse “de force”. Comment? Par une invasion des armées européennes? Précisez.

          2. Alors je précise.

            Oui, on a essayé de nous faire entrer par la force dans quelque chose que nous ne voulions pas. Car on ne cessait de menacer: “si vous n’acceptez pas l’accord cadre (qui impliquait la reprise automatique du droit européen, avec la nécessité de se soumettre à un arbitrage sous l’autorité de la Cour européenne de justice) eh bien ce sera la guillotine. Tous les accords bilatéraux seront caducs. Vous perdrez tout.”

            Ca, en droit ça porte un nom: c’est de la contrainte. C’est un vice de consentement. Ce genre de chantage, dans les contrats de droit privé, entraîne la nullité des engagements pris sous la contrainte.

            Il est possible que si la providence divine n’avait pas voulu que les syndicats, non seulement suisses mais européens, décident de torpiller cet accord cadre et si par conséquent une majorité de traîtres au Conseil fédéral avait signé l’accord cadre, et qu’on avait voté en référendum, il y aurait eu une majorité acceptante. Je ne l’exclus pas. Mais j’affirme que c’aurait été un consentement extorqué. Le peuple Suisse aurait voté, en vérité, avec un pistolet sur la tempe.

            En anglais on dit: “under duresse”. C’est un consentement nul car extorqué par contrainte. D’accord il n’y aurait pas eu invasion militaire. Mais on voulait nous forcer la main. Ca c’est impossible de le nier. Et nos autorités étaient complices.

          3. Et même si on avait voté non à l’accord cadre dans un référendum, c’est vrai que ça n’aurait pas forcément déclenché la guillotine, mais il n’empêche qu’on aurait brandi toutes sortes de menaces pour nous contraindre à voter oui.

            On n’a jamais cessé de nous menacer. Avec l’UE c’est toujours la menace de représailles si on ne se couche pas devant leurs volontés. C’est insupportable.

            J’ai beaucoup apprécié les propos de Pierre-Yves Maillard à Infrarouge quand il a dit qu’il fallait cesser avec le story telling comme si le monde allait l’arrêter sans accord cadre. Et il a bien dit aussi que c’était impossible de convaincre les gens par des menaces et par des mesures punitives.

            On va voir maintenant si ces tyrans punissent la Suisse pour son insubordination. Je pense que non. Ils comprendront qu’on n’obtient rien par la menace et ils respecteront la décision de la Suisse.

            Reste à savoir pourquoi il a fallu attendre 30 ans pour que nos dirigeants cessent de ramper. Pouvez-vous nous expliquer ça monsieur Neirynck? Cette servilité, comment l’expliquez-vous?

          4. En démocratie helvétique, le débat est libre entre opinions opposées. En dictature du parti unique, ceux qui ne sont pas d’accord avec le parti sont des traîtres, des serviles, des collaborationnistes. Ils commettent le délit de n’être pas d’accord. Telle est votre position. Condamner ceux du parti opposé est le propre de ceux qui souhaitent une dictature, la leur. Hitler a conquis le pouvoir en déclarant que les communistes étaient les ennemis du peuple allemand et en les enfermant dans les premiers camps.

          5. Quel sottise que vore réaction. Nous sommes encerclés, envahis et grignotés. Encerclés par l’empire bruxellois germanique. Par référence au Saint empire romain germanique (Iere Reich), qui lui était “saint”. Donc IV ème Reich n’est pas inexact. Mais cela seul un natif peut le comprendre.

          6. “en 1939-45, nos autorités avaient rusé avec la 3ème Reich, elles avaient finassé, pour survivre, mais toujours dans l’espoir du moment où Hitler perdrait la guerre et où nous pourrions enfin respirer librement à nouveau. “.

            On sait pertinemment que le conseiller fédéral Pilet-Golaz et toute sa clique se sont mis à espérer le 30 avril 1945 (dans l’après-midi, pas avant) qu’Hitler perdrait la guerre. Lui, ses suivants et les antisémites de la Ligue Vaudoise (qui survit jusqu’à nos jours) ont alors probablement lu la “triste nouvelle” de la mort de leur héros. Dans la gazette de Lausanne sûrement, journal de référence mondiale, cela s’entend, car leur torchon “La Nation” était en deuil ce jour-là. Et il n’était pas rédigé par des naturalisés.

          7. Vous avez bien raison Monsieur Neirynck de souligner que tout ce qu’est exagéré est insignifiant. Par leurs paroles outrancières, ces anti-Européens se discréditent eux-mêmes et montrent leur propension à un autoritarisme que n’auraient pas renié les partisans d’un certain “empire” censé durer mille ans! Ou vous êtes d’accord avec eux, ou alors vous êtes qualifié de traître, vendu,”collabo”! Désolé Messieurs les nationo-populistes, mais vous n’avez pas le monopole du patriotisme! On peut se sentir pleinement Suisse ET pleinement Européen (un continent dont nous sommes totalement partie prenante pas notre histoire, nos langues, notre culture, nos religions), comme on peut se sentir fièrement fièrement Vaudois ET Suisse par exemple.
            Personnellement, j’ai l’ambition pour mon pays d’être fort au sein d’une Europe forte, condition indispensable dans le monde d’aujourd’hui pour ne pas être à la botte des autres grandes puissance, USA, Chine, Russie. On a bien vu dans l’affaire du soi-disant “non négociable” secret bancaire, toute la résistance que peut opposer un petit pays comme la Suisse lorsqu’il est isolé quand les USA lui ont fait les gros yeux; capitulation rapide et sans condition!

          8. Je suis obligé de répliquer à l’argument de monsieur Neirynck qui dit qu’on est soi même un partisan de la dictature, si on accuse de trahison celles et ceux qui ont sciemment travaillé à la démolition de la souveraineté de notre pays, en tentant de nous imposer, par le chantage et la menace de rétorsions, par la punition, et par tous les moyens de pression possibles et imaginables, un traité scélérat qui aurait signifié la fin de sept siècles d’autodétermination suisse. En plus il compare ça au nazisme.

            Bien sûr, dans le débat démocratique, normalement, on ne devrait pas avoir recours à de telles accusations (de trahison). Mais dans ce cas je suis désolé, trahison il y a, il y a eu.

            Oui ou non, avons nous eu des autorités qui, par zèle et servilité envers un pouvoir étranger, ont tenté de nous forcer la main, par toutes sortes de pressions, relayées par les médias pour nous faire accepter un traité de sujétion dont nous ne voulions pas ?

            Oui ou non, l’accord cadre dont il était question prévoyait que la plupart de nos lois seraient désormais dictées de l’étranger puisque toute directive européenne important pour le marché intérieur (concept élastique à l’infini) aurait dû être reprise automatiquement (“dynamiquement”) par la Suisse ?

            Oui ou non, en cas de conflit sur l’application d’une de ces ukases, le conflit aurait-il du être tranché sous l’autorité de la Cour Européenne de Justice, c’est à dire une juridiction étrangère ?

            Oui ou non, au cas où la Suisse ne se serait pas soumise à telle ou telle de ces ukases (par exemple si le peuple l’avait refusée en votations populaires) des sanctions auraient-elles pu être prises contre la Suisse ?

            Bon. De bonne foi, il est impossible de répondre négativement à toutes ces questions. Par conséquent il est indiscutable que toutes celles et ceux qui ont tenté de nous imposer cet accord cadre ont sciemment travaillé contre l’indépendance et la souveraineté de notre pays. C’est la définition généralement admise de la trahison.

            Bon, accordons à ces personnes, du moins à certaines, le bénéfice de la bonne foi. Reconnaissons leur qu’elles ont été inspirées par un idéal politique sincère. Elles ont cru au rêve d’un état continental européen unique, inspiré d’une idéologie humaniste progressiste, à l’opposé de celle du 3ème Reich, c’est à dire une idéologie libérale un peu socialisante un peu démochretienne. Mais il n’en restait pas moins que la réalisation de cet idéal, tel qu’elle devait se faire selon les exigences de Bruxelles, impliquait la perte définitive de l’indépendance et de la souveraineté de la Suisse, ainsi que de la démocratie semi directe, puisque les référendums et initiatives populaires auraient été complétement vidés de leur sens.

            Donc, il est licite d’employer le mot de trahison pour caractériser l’attitude de ces partisans d’un accord cadre, aux conditions de l’accord cadre dont il était question. Des conditions qui étaient inacceptables dès le début et auxquelles ils ont pourtant consenti.

            Les qualifier de traîtres est un reproche quelque peu polémique, quelque peu violent. Peut-être excessif. Mais parfaitement licite et justifié, dans le cadre d’un débat politique et démocratique normal, c’est à dire un débat dans lequel l’emploi d’expressions mordantes est permis.

            De toutes façon les gens comme avocat Santschi et moi, nous le ressentons vraiment ainsi. Nous nous sommes VRAIMENT senti trahis. De fait, nous avons vraiment été trahis. Puis… nous avons été sauvés, la Suisse a été sauvée par un coup de théâtre inattendu. Et là il faut remercier la gauche syndicaliste, car si elle avait été seule l’UDC n’aurait pas réussi cet exploit.

            Tous ces partisans de la sujétion de la Suisse à l’Union Européen ont travaillé contre l’indépendance et la souveraineté de la Suisse. Ils ont désiré la mort de notre indépendance politique. Ca c’est un fait. Ça fait mal aux européistes de le reconnaître. Mais c’est un fait incontournable.

          9. Dis-voir, “Patriote”, à part naître – dont tout le mérite revient à ta mère – qu’as-tu fait pour ton pays?

          10. Je voudrais dire à Keltoi que moi aussi je me sens pleinement Suisse et pleinement européen. Seulement je suis opposé à cette Union Europeenne, qui oeuvre en vérité à détruire l’héritage de la civilisation européenne. Et je ne supporte pas qu’on vende l’indépendance de la Suisse et sa démocratie directe pour une participation subalterne à cet empire illégitime.

            Concernant O. Tannenbaum, sa remarque montre qu’il ne comprend pas ce que signifie le patriotisme. Les nouveaux venus, qui ne sont pas nés Suisses, sont les bienvenus. Mais on s’opposera jusqu’au bout à ceux, Suisses de vieille souche ou naturalisés, qui sont partisans de la disparition de la Suisse en tant qu’état souverain.

      1. “Pour les traîtres à la partie, quatre murs c’est trop, un seul suffit…”

        Les exportations d’armes d’Oerlikon-Bührle vers l’Allemagne nazie avant et pendant la Deuxième Guerre mondiale furent évoquées lorsque les Alliés bombardèrent les usines en 1943. Vers la fin de la guerre, le chiffre d’affaires chuta, passant de 178 millions de francs (exercice 1942/1943) à 40 millions (1944/1945).

        L’exportation illégale d’armes vers l’Afrique du Sud en 1963 et le Nigéria en 1967 valut au président directeur du groupe, Dieter Bührle, une peine d’emprisonnement avec sursis, assortie d’une amende (1970).

        – Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), article “Oerlikon-Bührle”, 14.9.2010.

        Un vrai modèle de patriotisme, l’ami Dieter… Si on le suit, on est sûr de foncer droit dans le mur. Avec ou sans peloton d’exécution.

    2. Voyons ces courageux anglais : Londres décide souverainement du sort de Manchester mais aussi de Glasgow et de Belfast . Ils vont conclure un accord commercial avec l’Australie pour importer du boeuf aux hormones (3 x moins cher que celui produit en GB) + >10000KM de transport. Ils attisent les braises de la guerre civile dans le nord de l’Irlande et sont dirigés par un incompétent certifié par Cummings.
      Evidement Comment voulez vous que Md von der Leyen rivalise avec ces dirigeants : Elle est compétente (grave défaut) est une femme, n’est pas influencée (euphémisme) par les assemblées vigneronnes ….
      Vive la Suisse Libre !

      1. A propos d’Union “dictatoriale”, quelle est aujourd’hui l’Union qui ne laisse pas une des nations la constituant déterminer librement si elle souhaite continuer à en faire partie maintenant que la donne a changé avec le Brexit dont elle avait clairement montré qu’elle ne voulait pas? L’UE? Ah non, l’Union britannique! L’UE, elle, a laissé les Britanniques (en fait, les Anglais en l’occurrence) décider librement de la quitter, après avoir “pleuré” pour y être admis dans les années 70 d’ailleurs, sans déclarer le vote irrecevable ou envoyer ses chars pour contrer cette “rébellion”! Ou est la “dictature”?!

  6. “La Suisse est le cœur géographique et spirituel de l’Europe et ce grand corps ne prendra vie que si ce cœur accepte de battre pour lui”. Très belle métaphore, à laquelle j’ajouterai que si le coeur est indispensable au fonctionnement du corps, il dépend lui-même du bon fonctionnement et des apports de ce corps auquel il appartient. Réalité que beaucoup de Suisses ne semblent pas comprendre et croient que notre petit pays peut vivre seul et isolé au centre de l’Europe (il suffit d’imaginer ce que donnerait une coupure de nos échanges avec nos voisins, même seulement de quelques semaines!).

  7. Votre conclusion n’est pas fausse, mais un système fédéralisme en Europe serait plus respectueuse des intérêts différents des régions!
    Par contre les responsables de cette gabegie sont connus ! Ils représentent l’incompétence de nos élites non formées mais cooptés par d’autres élites tout aussi mal instruites !

  8. La Suisse a des alliés objectifs et ne doit pas se coucher devant les exigences européennes.

    Notre pays s’est massivement appauvri depuis les bilatérales et ne tient que grâce à la manipulation de sa monnaie par la banque nationale. Faut ouvrir les yeux: les technocrates de l’UE ont une vision du monde qui conduit à la ruine et à la guerre civile, partout.

    C’est à l’UE de se réformer, pas à la Suisse de se vassaliser.

    1. Pourriez-vous préciser sur base de chiffres puisés à bonne source d’où vous tirez que la Suisse se serait appauvrie depuis un quart de siècle?
      Selon l’Office fédéral de la statistique, le PIB réel par habitant est en 2019 de 30% plus élevé qu’en 1991. Votre assertion est donc radicalement fausse.

      1. les bilatérales ne remontent pas à 1991. Votre assertion est radicalement fausse.

        et pour le reste:

        https://www.lenouvelliste.ch/dossiers/votations-federales-du-27-septembre-2020/articles/immigration-la-libre-circulation-a-appauvri-la-suisse-964829

        “Selon leur analyse, les accords n’ont pas d’effet positif sur le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse. Ainsi, l’immigration aurait coûté 4,4 points de pourcentage de croissance du PIB par habitant entre 2002 et 2017. Quant à la libre circulation, elle aurait fait perdre 0,7%.”

        “L’explication? En recourant plus que de raison à la main-d’œuvre bon marché de l’UE, les entreprises suisses ont retardé une modernisation de leurs structures qui leur aurait offert une hausse de la productivité. Ce n’est pas tout. Andrew Lilico estime que la situation s’aggravera à l’avenir, après que la Grande-Bretagne aura quitté l’Union. «La pression migratoire n’en sera que plus grande sur l’Europe des 27 et sur la Suisse», avertit-il.”

        Vous vous basez sur une idéologie, pas sur des faits ! Vous faites comme Economiesuisse:

        https://www.economiesuisse.ch/fr/articles/accords-bilateraux-i-une-etude-discutable-pretend-que-la-prosperite-recule

        1. L’étude de Europe Economics, officine de propagande liée à l’UDC, ne peut être opposée à celle de l’Institut fédéral des statistiques, organe neutre et scientifique. La croissance de notre PIB a été linéaire et régulière sur toute cette période y compris celle des bilatérales.

          1. Facile de votre part. Discréditez les experts qui sont d’une opinion contraire… pas très scientifique comme approche.

            S’agissant des stats officielles:
            Et l’évolution des salaires?
            Et l’évolution des personnes recourant à l’aide sociale ?
            Et le taux d’emploi des jeunes diplômés ?

            Et la Suisse a mis en place des mesures de protection. Or l’UE veut leur suppression ! La solution serait encore plus d’UE? Quand l’UE est le problème …

            Regardez les comparaisons internationales: les Suisses s’appauvrissent car le gâteau augmente mais ne leur profite pas. Bien sûr que les bénéfices des sociétés augmentent quand vous êtes en concurrence avec le monde et que des gens de l’UE acceptent votre travail pour un salaire inférieur…

            Et regardez les statistiques sur l’évolution des salaires (or top salaires mondialisés). Nous sommes en train d’assister à l’assèchement des revenus de la classe moyenne besogneuse… mais à l’épanouissement des retraités et de ceux (rares) qui profitent des accords bilatérales. La Suisse tient par l’augmentation de ses fonctionnaires, comme ce fut le cas de la France il y a 30 ans. Avec les bilatérales, sans protection des salariés, nous fonçons dans le mur.

      2. Le PIB ne reflète pas la richesse individuelle, par contre, le revenu disponible par ménage que l’OFS calcule aussi, montre que depuis l’entrée en vigueur de la libre circulation et en tenant compte de l’inflation ce chiffre stagne. A noter que le gonflement de la population par des nouveaux arrivants fait augmenter le revenu disponible par ménage puisqu’ils arrivent avec des salaires élevés (contrairement aux frontaliers qui ont en général des salaires plus bas).

  9. “Elle en fut le prototype, elle s’obstine à en être la négation. ”

    Si vous êtes dans une classe, et que vous êtes un des bons élèves.

    – Vous vous remettez en cause pour niveler vos efforts vers le bas, pour faire faux comme les autres ?
    – Vous luttez pour votre particularisme, quitte à ne pas être invité à certaines fêtes, et restez confiant dans votre avenir?

    Devenir médiocre n’est pas un acte de solidarité, mais de lâcheté. C’est à l’UE de se réformer, pas à la Suisse d’abandonner ce qui fait sa force. L’UE montre tous les jours ses limites, et favorise les guerres civiles: régionalisme exacerbé, conflits avec toujours plus de ses états membres, scandales de corruption, incompétences, etc.

    Suffit de voir Bruxelles, qui a mis en place toutes les idées mondialistes de l’UE, pour se rendre compte que l’UE est sur la mauvaise voie. Ce n’est pas parce que la capitale de l’UE est en Belgique qu’il faut soutenir cet empire antidémocratique.

    1. Pourriez-vous expliquer pourquoi la capitale de l’UE sise à Bruxelles induirait à soutenir cet “empire antidémocratique”? En quoi est-il antidémocratique? Quel est l’exemple d’un pays vraiment démocratique selon vos vues?

      1. antidémocratique: vous pouvez me citer un commissaire européen qui tirerait sa légitimité d’une élection ?

        Vous pouvez me citer une seule preuve que l’UE fonctionnerait selon un mode démocratique ?

        Et je pense que c’est votre attachement à Bruxelles qui nuit à votre objectivité. L’UE post Maastricht a détruit l’Europe. Parlez-nous de ce qu’elle est aujourd’hui; pas de ce qu’elle fut ou pourrait être!

        1. L’UE est une union de pays qui sont tous démocratiques et qui délèguent des parlementaires et des commissaires qui les représentent et qui en tirent leur légitimité. Préférez-vous la Russie, la Turquie, la Chine, le Congo?
          En quoi serais-je attaché à Bruxelles? D’où vient cette idée biscornue? Je suis certainement plus attaché à Paris, Lausanne ou Florence?

          1. Je préfère la Suisse, la Norvège, l’Islande, Taiwan, …

            Vous êtes un retraité: vous ne comprenez pas la réalité d’un étudiant d’aujourd’hui qui sort de l’uni et se retrouvent reléguer par sa simple demande de ne pas gagner moins que celui qu’il prend la place à son âge…

            Vous êtes pour le statu quo car vous bénéficiez d’une rente de situation. Peu vous importe ? la réalité d’aujourd’hui…

          2. Allusion permanente et “discrète” à vos origines bien entendu. Un “bon Suisse” ne peut que vous renvoyer à la face que vous être à l’origine un “étranger”, et que donc vous êtes “inféodé” à votre patrie d’origine, que vous ne pouvez pas comprendre notre merveilleuse suissitude. L’argumentation des minables en quelque sorte, et il y en a beaucoup dans nos montagnes/campagnes attardées. Courage M. Neirynck.

      2. Une preuve: Madame Von der Layen a déclaré avoir pris un engagement pour acheter 2 x 1,8 milliards de doses du vaccin Pfizer, je ne pense pas qu’elle va les payer de sa poche. Est-ce que les peuples européens, au moins les députés européens, sont-ils au courant? ont-ils approuvé cet achat? NON. Tout ce qu’elle a fait peut-être était de téléphoner à sa patronne naturelle, Madame Merkel, pour avoir le feu vert. Et si le virus aura le mauvais goût de disparaître, elle en fait quoi?, Est-ce que les nordiques, la Pologne et la Hongrie vont-ils payer pour son audace?

  10. J’abandonne.

    La Suisse vascille, mais vous préférez tous fermer les yeux et vous accrocher à vos acquis. Les acquis ne valent pourtant que si vous pouvez les transmettre à la génération suivante…

    Au revoir, cher blog.
    Tout est sans doute de ma faute: je suis médiocre, lâche et un parasite… ?

    1. Vous êtes surtout très méprisant avec vos arguments générationnels.

  11. Je ne sais plus quel sinistre dirigeant oriental avait préconisé d’envahir les pays démocratiques par le ventre (les naissances massives à l’étranger) puisque une personne = une voix. La Suisse sera envahie par la naturalisation des européens. 2 millions d’européens (nés ailleurs) feront tomber la Suisse de l’intérieur. L’auteur nous offre la plus flagrante des démonstrations, puisqu’il a été élu plusieurs fois et il avait la confiance de beaucoup de vaudois, et le voilà “en guerre” psychologique et verbale contre son pays d’adoption. D’ici 20 ans si la construction actuelle de l’UE n’implose pas, la Suisse, prise de l’intérieur, va adhérer.

    1. En quoi suis-je en guerre contre mon pays? Est-il interdit de critiquer le Conseil fédéral, qui n’est pas le pays? Est-ce votre concept de la démocratie d’interdire la libre parole?

        1. C’est vrai ça. Vous avez raison Elie Hanna. M. Neirynck ne se gène pas pour parler de petitesse et de bassesse – çe sont des insultes – à propos des patriotes qui refusent le chantage d’une grande puissance qui exige la soumission. Mais il se sent offensé quand un patriote lui dit que les personnalités politiques qui ont œuvré activement pour la suppression de la souveraineté de la Suisse sont des traîtres… Donc, seul les pro europeens ont le droit d’être méprisants. C’est ça le message.

          1. “Mais il se sent offensé quand un patriote lui dit que les personnalités politiques qui ont œuvré activement pour la suppression de la souveraineté de la Suisse sont des traîtres… ”

            Et vous pensez peut-être que qualifier, sans la moindre preuve, de traîtres des personnalités politiques élues par voie légitime et démocratique est un compliment? Mais mon pauvre ami, c’est vous qui devriez relire le code pénal. Pour rappel:

            ” Art. 173 du Code pénal suisse (CP)

            1. Celui qui, en s’adressant à un tiers, aura accusé une personne ou jeté sur elle le soupçon de tenir une conduite contraire à l’honneur, ou de tout autre fait propre à porter atteinte à sa considération,

            celui qui aura propagé une telle accusation ou un tel soupçon,

            sera, sur plainte, puni d’une peine pécuniaire de 180 jours-amende au plus.

            2. L’inculpé n’encourra aucune peine s’il prouve que les allégations qu’il a articulées ou propagées sont conformes à la vérité ou qu’il avait des raisons sérieuses de les tenir de bonne foi pour vraies.

            3. L’inculpé ne sera pas admis à faire ces preuves et il sera punissable si ses allégations ont été articulées ou propagées sans égard à l’intérêt public ou sans autre motif suffisant, principalement dans le dessein de dire du mal d’autrui, notamment lorsqu’elles ont trait à la vie privée ou à la vie de famille.

            4. Si l’auteur reconnaît la fausseté de ses allégations et les rétracte, le juge pourra atténuer la peine ou exempter le délinquant de toute peine.

            5. Si l’inculpé n’a pas fait la preuve de la vérité de ses allégations ou si elles étaient contraires à la vérité ou si l’inculpé les a rétractées, le juge le constatera dans le jugement ou dans un autre acte écrit.”

          2. Allons, allons…. O. T. Vous n’y connaissez rien. Je n’ai accusé personne nommément. J’ai dit que personnellement j’avais ressenti l’actions des euroturbos comme une forme de trahison. J’ai précisé que c’était polémique et excessif comme propos. J’ai dit qu’ils étaient de bonne foi et sincères. Donc je n’ai commis aucune espèce de diffamation. Mais j’ai expliqué avec nuance que l’on doit accepter des noms d’oiseaux dans le cadre d’un débat démocratique vif où les deux camps s’échangent des noms d’oiseaux. Je suis juriste contrairement à vous visiblement, et je vous dis que votre raisonnement ne tient pas. Vous ne connaissez pas la jurisprudence monsieur Sapin de Noël (Tannenbaum). Même Christophe Blocher et l’UDC ont dit que de promouvoir un accord cadre qui revient au même que de brader l’indépendance du pays en le faisant entrer dans l’UE sans le dire, “grenzt am Landesverrat”, (confine à la haute trahison). Je n’ai pas vu de procès en diffamation. Ils l’ont dit et ils le pensent, comme moi. Et ils ont le droit de dire ce qu’ils pensent tout comme M. Neirynck a le droit de mépriser la “petitesse”, “bassesse” et “mesquinerie” de ceux qui ne pensent pas comme lui et d’écrire ces expressions offensantes et injustes. Nous ne voyons pas les choses de la même façon lui. Nous plaçons l’indépendance de la patrie plus haut que le succès de l’UE auquel nous ne croyons pas et dont nous méprisons et détestons les méthodes de maître-chanteur.

          3. La traitrise est un sujet discutable en temps de guerre entre ennemis, or l’UE et la Suisse sont très amis, avec environ 250 milliards de commerce par an. Le sujet ici est la loyauté; peut-on être loyal à un seul pays en cas de tergiversation politique entre les 2 pays dont on détient le passeport? Dans mon cas c’était un dilemme pendant 10 ans puisque j’étais naturalisé suisse en l’an 2000, mais en 2011 je me suis résolu à être suisse d’abord. Un moldave ne se pose aucune question avant de demander la nationalité suisse puisqu’elle lui permet de se déplacer sans visa vers 180 pays. Les personnes nées chez nous double ou triples nationaux n’y peuvent rien et il est difficile pour eux de trancher la question. Le vrai problème est de faire la demande pour une nationalité qui ne procure aucun avantage essentiel, en cumulant et en gardant l’ancienne nationalité. J’écris exclusivement au sujet des ressortissants des 27 NéS AILLEURS qui devraient, à mon avis, recevoir la nationalité suisse comme un bon de jouissance, sans droit de voter ni d’être élu, mais en profiter au maximum (ceux qui achètent et vendent le titre Roche savent de quoi je parle). Pour prouver une théorie il suffit de la pousser à l’infini. Si subitement cet après midi 5 millions d’européens se présentent aux guichets des offices de la population pour immigrer chez nous, au bout de 5 ans ils deviennent suisses et voteront pour adhérer.

    2. Personnellement, je ne crois pas à la pérennité de ce machin.

      Le Brexit est un signe. C’est un. Ébranlement profond, qui montre que l’UE n’est pas acceptéEpard les peuples. Le référendum du 29 mai 2005 (ça fait 16 ans) en était déjà un. Ces imbéciles sont incapables de comprendre pourquoi, quand les peuples sont consultés, ils choisissent de tourner le dos à l’UE.

      Il faudra un tout autre concept européen. Celui-là à d’ores et déjà échoué.

    3. Je résume: Le canton de Vaud vous a octroyé la naturalisation, veuillez donc vous conformer à la pensée unique de la rhétorique anti-européenne pour prouver votre intégration. Vous êtes toléré dans votre pays d’adoption, mais aucune pensée pro-européenne ne sera tolérée de la part d’un Suisse naturalisé. Quelle argumentation honteuse. Ne répondez pas à ces délires.

      1. Pas du tout, vous caricaturez mes propos. L’auteur est Belge naturalisé français et suisse. Ce n’est pas à quiconque que revient la mission de limiter sa liberté de penser, mais il y va de mains lourdes, pour enfoncer le pays qui lui a fait confiance dont il a amplement et largement profité. L’accord cadre voulait que tout européen en quête d’aide sociale puisse venir s’établir chez nous et en bénéficier, d’ailleurs c’est cela qui était à l’origine du projet de l’accord cadre en 2013, et puis il y a les aides étatiques à certains secteurs et activités sans lesquelles ces mêmes activités et secteurs disparaissent dans notre pays. S’agissant de la protection des salaires; une baisse généralisée de 30% par exemple conduira automatiquement à une crise d’endettement hypothécaire qui cumule un trilliard (autant que les avoirs du 2ème pilier), le Conseil fédéral n’est pas faux. La droite devrait profiter de sa supériorité numérique actuelle pour arrêter la naturalisation des immigrés des 27, car avec le temps ceux-là risquent de déterminer l’avenir politique de notre pays.

        1. L’auteur est suisse. Vous êtes sectaire, xénophobe et raciste. Vous êtes à court d’arguments valables alors vous vous attaquez ad hominem. Vous faites honte à notre démocratie en souhaitant la restreindre sur base de l’origine. Monsieur Neirynck fait partie de la diversité de mon pays. Son opinion importe. Je le trouve brillant même s’il est né ailleurs.

          1. Merci, chère Madame Mariéthoz. Il est bon d’entendre des voix comme la vôtre, qui se font si rares parmi le bêlement croissant des moutons de Panurge atteints de délire trumpetiste et de persécutionnite aigüe. Le mieux est de les ignorer, car ne pas pouvoir faire entendre leurs braiements, c’est ce qu’ils craignent le plus.

            C’est en effet leur faire trop d’honneur que de répondre à ces détraqués mentaux, qui tremblent dans leurs basques à l’idée qu’en chaque aide-soignante portugaise ou chaque assistant-anesthésiste congolais se cache un agent de la 5e colonne qui n’attend que de lui dérober le droit de digérer en paix sa choucroute et cuver sa bière au balcon de sa résidence secondaire de Verbier ou d’Arolla. Bref, de perdre les quelques privilèges dont il a hérités et qu’il n’a rien fait pour mériter.

            Mais voilà que je m’égare à mon tour dans la médisance. Prudence… prudence, car nous diviser pour régner, c’est précisément ce que veulent ces malades atteints de pathologie victimaire, hélas incurable. Ne nous laissons pas prendre à leur jeu.

            Comme il l’a déjà expliqué sur son blog, Monsieur Neirynck a pourtant choisi de publier leurs tristes délires, ne serait-ce que pour montrer à quel niveau d’aveuglement et de médisance on peut s’abaisser quand on s’obstine à vouloir avoir raison. On ne peut en effet que saluer son courage et son abnégation quasi stoïcienne à subir ce qu’il appelait joliment, dans sa réponse à un de mes commentaires, “un tonneau d’invectives”.

            Pour en revenir aux “patriotes” auto-proclamés, parmi celles et ceux qui votent pour l’extrême-droite, on est toujours ébahi de constater combien figurent de gens fraîchement naturalisés. L’exemple typique est celui de l’ancien secrétaire général de l’Action Nationale, ancêtre de l’UDC, Georges Breny, dont voici un extrait du pedigree tel que le rapporte le Dictionnaire Historique de la Suisse (DHS) :

            “Né à Tunis en 1930, fils d’Abdallah Ahmed Fradj Tabelsi, postier, et d’Eugénie B., de Rapperswil. Ecole secondaire, apprentissage de mécanicien-électricien. Horloger-acheveur (1958-1965). Conducteur de tram à Berne (1965-1993). Membre fondateur de la section bernoise de l’Action nationale, qui le met en tête de sa liste vaudoise aux élections fédérales de 1971; la loi lui permet de ne pas faire figurer son domicile (Berne) sur les listes électorales. B. devient conseiller national d’un canton qu’il ne connaît pas (1971-1975). Son discours politique est centré sur la catastrophe écologique et démographique qui menace l’humanité. Ultra-écologiste avant l’heure, il lutte contre l’industrialisation, l’expansion économique, la vente d’immeubles aux étrangers, les naturalisations facilitées.”

            (Dictionnaire historique de la Suisse, article “Georges Breny”, 24.11.2011)

            N’y-a-t-il pas là quelque chose comme un air déjà entendu?

            Cordialement,

            ld

          2. Je réfute vos accusations. Pesez vos mots avant de les écrire car personne n’a mis en cause l’opinion de M. Neirynck qui est très bonne pour les causes qu’il défend. En Angleterre, la nationalité n’est pas un droit automatique et ce n’est pas pour autant que ce pays est sectaire, xénophobe ou raciste. Au fait, suis d’origine étrangère !

        2. En somme un Suisse de souche a le droit de tout dire et un naturalisé seulement celui d’abonder dans le sens de l’UDC. C’est-à-dire que c’est une Suisse de seconde catégorie, tout juste toléré s’il se tait. J’ai la faiblesse de me sentir pleinement citoyen pour avoir non seulement obtenu ma naturalisation, mais aussi d’avoir été 24 ans fonctionnaire fédéral, 12 ans conseiller national, 8 ans député au grand Conseil et 10 ans conseiller communal. J’ai créé deux entreprises et encadré 20 doctorants, enseigné à 2000 étudiants ingénieurs. Dans les librairies étrangères mes livres sont classés dans le rayon des écrivains suisses. Je crois donc avoir le droit de parler et je n’empêche pas les autres de le faire en leur donnant systématiquement l’affichage de leur propos.

          1. Si vous étiez né à Uri ou à Schwytz vous seriez incapable d’écrire “bassesse et petitesse” à propos de votre pays. Personne ne met en cause votre œuvre et vos accomplissements. suis naturalisé et je ne suis pas affilié à aucun parti politique. Si j’étais à votre place je reconnaitrais les excès de vos propos et les retirerais. D’ailleurs, je retire me propos puisque mal compris par certains commentateurs.

          2. Cette remarque est intéressante pour éclaircir une énigme. Comment se fait-il que de 1932 à 1945 tellement peu d’Allemands aient pensé ou déclaré que l’Allemagne était devenue une pays criminel? Dans certaines circonstances le nationalisme devient tellement prégnant qu’il semble être la seule manifestation du patriotisme. C’est une forme de folie collective qui a coûté très cher à l’Allemagne.

  12. Je suis un pro européen, et je l’ai toujours été parce que je considère que face aux grandes puissances, c’est une nécessité stratégique, économique (indépendance), diplomatique. Je souhaiterais même y intégrer la Russie. Et philosophiquement, avec notre Histoire partagée, notre héritage, l’Europe existe.

    L’économie doit servir le peuple et non l’asservir, ce qui veut dire, que c’est au peuple de choisir entre les inconvénients et avantages. Dans cette décision, l’économie a été placé au même niveau que d’autres thèmes tout aussi important. La société basée sur un modèle purement économique, a entrainée des instabilités. L’humain a des besoins qui sort du cadre purement économique, comme une surpopulation de moins en moins acceptée.
    Si la Suisse se trouve dans une difficulté économique, elle pourra toujours changer d’avis, au contraire si elle avait signer.

    La Suisse est l’aiguillon qui manque à l’UE. Ce que le peuple suisse ressent peut être une référence de ce qui se passe dans l’UE. Les votations, c’est comme un sondage européen. Lorsque la Suisse sera convaincu par l’UE, c’est que celle-ci sera devenu mature (fédéralisme, …).
    Le suisse est un terrien, pas un golden boy de Wall Street.

    Quant à la recherche, je note que des scientifiques allemands sont opposés à ce que l’UE exclu l’Angleterre, Israël, la Suisse. A juste titre, ils ont peur que les USA en profitent.

    Ce renoncement à l’accord cadre, n’est pas une fin, c’est le début d’un autre mouvement où l’économie n’est plus qu’un élément parmi d’autre. Ce courant se passe aussi dans l’UE (Macron en fait les frais), et c’est ce qui tranche avec le 20ème siècle. En résumé, la mondialisation extrême est morte, on est passé dans une mondialisation “choisie”.
    En cela, l’occident rejoint d’autre pays qui ne sont pas prêt à sacrifier coutumes et traditions pour une pure raison économique.

    Les négociations purement économiques, c’est de l’Histoire. Le suisse n’est plus trop chrétien, mais reste spirituel et attaché à une culture et ses traditions.

    1. Il y avait sur la table 2 choix pour la Suisse; Suicide ou survie. Sans surprise le CF a fait la seule option possible.

  13. Les deux signatures “Pierre” ci-dessus ne sont pas mes avatars de jeux en ligne. Mais ce n’est pas la raison qui me pousse à intervenir, à contrecœur, consterné par la médiocrité de la classe politique, tous domaines confondus.
    Que l’on ait été partisan ou adversaire de l’accord-cadre, il est impossible d’évacuer la question de savoir qui sont les responsables de l’impéritie du Conseil fédéral. Nominativement.
    L’affaire commence en 2006, à l’initiative de la Suisse. Le Conseil fédéral souhaite toiletter la voie bilatérale par le biais d’un accord-cadre. L’UE entre en matière.
    https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/66827.pdf (35 p.)
    Il aura donc fallu 15 ans pour en arriver à tirer brutalement la prise.
    Liste, à ce jour, des 17 Conseillers fédéraux en charge durant cette période (en années et mois):
    Doris Leuthard (12 a, 5 m); Micheline Calmy-Rey (6 a, 5 m); Hans-Rudolf Merz (4 a, 3 m); Moritz Leuenberger (4 a, 3 m); Pascal Couchepin (3 a, 3 m); Samuel Schmid (2 a, 5 m); Christoph Blocher (1 a, 5 m); Eveline Widmer-Schlumpf (8 a); Ueli Maurer* (12 a, 5 m); Didier Burkhalter (8 a); Johann Schneider-Ammann (8 a, 2 m); Simonetta Sommaruga* (10 a, 7 m); Alain Berset* (9 a, 5 m); Guy Parmelin* (5 a, 5 m); Ignazio Cassis* (3 a, 7 m); Karin Keller-Sutter* (2 a, 5 m); Viola Amherd* (2 a, 5 m).
    Mesdames et Messieurs, félicitations! Vous êtes cité-e-s à l’ordre national du mérite.
    Dans le monde du travail, aucune entreprise, publique ou privée, n’aurait toléré une telle gabegie.

    * actuellement en exercice

  14. Laissons couler un peu d’eau sous les ponts… Dans quelque temps, avec de nouveaux négociateurs de part et d’autre, qui sait ??? En attendant pleine confiance aux Suisses et à leurs autorités qui ont toujours, grâce à leur travail, leur sérieux, leur habileté, su tirer leur épingle du jeu, quoi qu’en disent certains oiseaux de malheur !!!

    1. Cela revient à énoncer le dogme : nos autorités ne se trompent jamais. Dès lors si elle se trompait, on ne le reconnaitrait jamais

  15. La conclusion de cet article n’est vraiment pas encourageante pour l’Union Europeenne:

    “La Suisse est le cœur géographique et spirituel de l’Europe et ce grand corps ne prendra vie que si ce cœur accepte de battre pour lui.”

    C’est une condamnation sans appel pour l’Union Europeenne. Si l’Europe institutionnelle actuelle (qui n’est d’ailleurs pas l’Europe, c’est même une anti Europe à mon avis) a besoin pour réussir que le coeur de la Suisse batte pour elle, alors c’est foutu. La Suisse majoritairement déteste cette fausse Europe là. Elle la rejette. Certains pensent qu’il faudrait accepter de s’y soumettre, par intérêt, mais vraiment ça ne vient pas du coeur.

    Donc, ce grand corps ne prendra pas vie. Merci pour la prophétie.

  16. Monsieur Neyrinck décidément vous êtes souvent du côté du consensus mou et de la soumission aveugle à des intérêts supranationaux où dominent les intérêts ultralibéraux et multinationaux.
    Il y a sur une You Tube une analyse qui parait beaucoup moins stéréotypée. Gardez vos frontières vos services publics vos entreprises ! Votre souveraineté. Ainsi nous européens pourrons venir comme les Italiens nous procurer chez vous des médicaments interdits ailleurs…(par exemple).

  17. Aaaaah, décembre 1992…
    à 21 ans, c’est la seule et unique fois de ma vie que j’ai voté comme l’UDC… Quel tremblement ce fût dans le cerveau immature d’un jeune homme plutot attiré par les thèses socialistes, écologistes, bref un gauchiste mondialiste béat, diraient les mauvaises langues, dont le grand-père, punk avant l’heure, un certain goût du risque, était communiste dans les années 20 (1920…) au fin fond du Valais…
    A l’époque, 1992 donc, Swissair représentait si bien la Suisse, notre proverbiale ponctualité était vantée par delà les mers, et Swatch avait fabriqué sa cent millionième montre… Un vrai modèle…
    comment ne pas se dire alors ” ben tiens, on va pas intégrer ce machin, faut d’abord qu’ils s’ajustent à notre “Swiss Way of Life”, on a trop la classe ! et sinon on va y perdre, non mais !! ”
    Quelle arrogance, n’est-ce pas ?
    non, juste la fougue de la jeunesse, avec la naïveté de penser que le modèle suisse est le meilleur du monde et qu’il faut absolument le partager avec les autres, sinon le Monde va à sa perte !! …
    si c’est pas patriote, ça !!

    trente ans plus tard, les aspirations “gauchistes” sont restées, mais le cynisme est aussi passé par là… Du genre à se demander si la Suisse de l’époque aurait été une aussi ardente défenseuse de la Liberté si l’Allemagne avait gagné la guerre… brrrr!
    que voulez vous, les “fonds en déshérence” sont aussi passés par là…

    Mais outre le cynisme, si on y rajoute quelques notions de géostratégie, option théologie, des mathématiques de base, et surtout l’impression de plus ou moins comprendre le concept de “realpolitik”, lorsqu’on secoue le tout on obtient un cocktail qui tend au mystique… Du genre : ” non mais sérieusement ? Pour espérer que “ L’UE ADHERE A LA SUISSE “, il nous faudrait quelqu’un qui soit au moins du niveau Bouddha, Mahomet, Jesus, Krishnamurti, Mozart !! Au moins !! … pffff, pas gagné, ça…”

    dès lors, on se rend compte que, malgré tous leurs louables efforts, ni Delamuraz, Dreyfuss, Ogi, Leuenberger, Calmy-Rey, ni aucun des conseillers en charge du dossier UE, n’a hélas atteint l’éveil, lui permettant de convertir aisément les indécrottables barbares païens européens… vraiment pas de bol !!

    Mais de là à les traiter de traitres… ah ça, non, meme mon grand-père, pourtant punk avant l’heure, n’aurait pas osé…

  18. @Juriste patriote,

    En effet, je ne connais rien à la jurisprudence (bien que fils de docteur en droit, diplômé de l’Université de Bologne). Je ne dis pas que vous ayez tort ou raison, ou que votre propre raisonnement ne tient pas la route et mets encore moins en question la sincérité de vos propos. Je maintiens en revanche qu’affirmer, sans autre preuve à l’appui, que ceux que vous appelez les “euroturbos” sont des traîtres relève du pur discours et donc, comme tout discours, est susceptible d’engendrer un contre-discours. A vous de démontrer le contraire en apportant les preuves à l’appui de vos allégations.

    Je constate que ce qui est reproché au Conseil Fédéral, c’est d’avoir décidé d’interrompre les négociations avec l’UE de manière unilatérale, sans avoir porté au préalable l’issue du débat sur la place publique, à commencer par le Parlement, ni proposé de plan B. En agissant ainsi, il a pris le peuple de court et ne fait qu’apporter de l’eau au moulin de ceux qui soutiennent que la notion de souveraineté populaire n’est qu’un mythe utile à une minorité, voire à une puissance oligarchique, que certains attribueraient sans hésiter aux banques et aux assurances, pour faire croire au peuple qu’il tient son destin en main alors qu’en réalité, il n’en est rien (c’est , entre autres, la vision de Wittgenstein sur la souveraineté populaire).

    Comme vous, je suis Suisse et Européen et même Vaudois (nobody’s perfect, même si y en a point comme nous) et seul un fou serait prêt à brader notre souveraineté à une puissance supérieure en nombre (ils sont 27 et nous sommes seuls, ils sont 400 millions d’habitants et nous 8,5 millions) et en moyens. Mais prétendre négocier d’égal à égal avec eux relève de la fable de la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf. A la longue, c’est la grenouille qui explose. Au début, j’avais interprété vos commentaires comme relevant du mouvement d’humeur d’un banal “Neinsager” un peu caractériel et aurais à la rigueur pu lui pardonner ses propos excessifs. Mais puisque vous dévoilez quelques pans de lumière sur vos compétences réelles, je dois admettre que je me suis trompé et vous accorde donc cette manche : vous n’utilisez pas les mots au hasard et savez en mesurer tout le poids. Ce qui vous rend d’autant moins excusable de ne pas les appuyer par des faits, à mon avis.

    Il n’appartient qu’à vous de démontrer le contraire.

    Commençant à mieux vous connaître, je retire la familiarité que j’ai pu avoir dans ma première réponse à vos commentaires. Mais je refuse de considérer à priori comme « traîtres », sans en apporter la moindre preuve, celles et ceux qui ont mené les négociations avec l’UE, pour qui nous ne sommes d’ailleurs pas une priorité. A défaut, je suis d’accord avec Monsieur Neirynck que tout ce qui est excessif est insignifiant.

    Avec les compliments de Sapin de Noel

    P. S. – Mon pseudo est inspiré du nom de l’Opération Tannenbaum, plan de Hitler pour envahir la Suisse, auquel il a dû renoncer non pas par respect pour sa souveraineté – il méprisait les Suisses, on le sait – mais parce que cette invasion lui aurait coûté trop cher. Ceci fait-il de l’UE un avatar du IIIe Reich pour autant ?

  19. @ Tannenbaum

    Merci de m’accorder cette manche et de me révéler le secret de votre pseudonyme qui se référait à l’opération Tannenbaum, plan de la Wehrmacht pour envahir la Suisse qui n’a pas pu être mis à exécution, et non le chant de Noël “O TAnnenbaum”.

    Il y a un point dans ce que vous dites que je trouve très juste: c’est que la décision d’envoyer par le fond cet horrible accord colonial n’a pas été prise par le peuple, ni même pour satisfaire une demande du peuple. C’est un fait.

    Il s’est agi d’un coup de joueur d’échec de Pierre-Yves Maillard, qui a joué la diagonale du fou au plan européen en s’appuyant, pas seulement sur l’Union Syndicale Suisse mais aussi sur la Confédération Européenne des Syndicats qui est la faîtières syndicale de tout le continent.

    Il s’agit d’une sorte de coup d’état syndical, non militaire. Le syndicalisme européen a voulu donner une leçon à l’Union Européenne et Pierre Yves Maillard a voulu donner une leçon au monde politique suisse, y compris son propre parti, ce dont je l’approuve pleinement même si je ne partage certainement pas les idées de gauche de Pierre-Yves Maillard. Ce qu’il a fait c’était du billard à quatre bande. C’était brillantissime. Ca a pris tout le monde court, y compris moi. Et c’était imparable. Vous verrez que le statu quo issu de ce coup de maître sera tres durable.

    Résumons: le PS, principal parti euroturbo est tenu par les c… Il est très frustré car le rêve des petits politicards socialistes suisses de faire des grandes carrières à Bruxelles s’évanouit pour longtemps. Mais le PS ne pourra jamais protester pour deux raisons:

    a) ce sont les syndicats qui financent le PS, par conséquent le PS ne peut rien dire contre une action qui a été voulue et menée par l’USS ;
    b) grâce au coup de maître de l’homme d’état Pierre-Yves Maillard, le PS aura la possibilité de survivre politiquement en Suisse, sinon il aurait disparu comme le PS français. Si on avait signé l’accord cadre, le PS serait apparu comme un parti social-traître car il aurait porté la responsabilité d’un accord dont l’effet le plus immédiat aurait été une perte immédiate et dramatique de la protection des salaires suisses. Si cet accord cadre avait été signé le PS tombait au dessous de 10% aux prochaines élections. C’est certain. Grâce à Pierre-Yves Maillard le PS pourra se vanter d’avoir fait quelque chose pour protéger les travailleurs suisses et par conséquent il pourra se maintenir électoralement au niveau actuel, devenant ainsi le seul parti socialiste européen à ne pas être puni sévèrement par les électeurs pour sa complicité avec les politiques antisociales de l’UE.

    Donc, pour ces deux raisons le PS ne pourra jamais rien dire contre la décision de torpiller l’accord cadre. Le NOMES va pleurnicher et lancer une initiative, peut-être, mais il ne sera pas suivi. La masse majoritaire est secrètement très satisfaite qu’on ait abandonné ce maudit accord, et elle en est reconnaissante à la tendance Maillard. Elle ne suivra jamais le NOMES dans son combat d’arrière-garde.

    On ne reparlera plus d’accord cadre pendant une génération. Je prend les paris.

    Alors effectivement, c’est un enseignement. Cela prouve que même dans une démocratie semi directe comme la Suisse, le vrai pouvoir est détenu par les forces organisées puissantes. Ici, les syndicats. Pour moi c’est une réflexion. Bien sûr, le peuple a toujours le dernier mot et c’est pourquoi c’est toujours une erreur politique d’ignorer les votes référendaires comme on a trop tendance à le faire depuis quelques années. Et malgré ça, je ne connaissais pas la vision de Wittgenstein de la souveraineté populaire, mais je crois bien qu’il a raison. Le peuple ne détient pas le vrai pouvoir.

    Enfin, quand vous dites que nous ne pouvons pas négocier d’égal à égal avec l’UE, oui et non. Evidemment nous ne sommes pas à égalité. Mais regardez, l’opération Tannenbaum n’a pas été déclenchée. La Suisse a réussi à survive au IIIe Reich. Pourtant le IIIe Reich dominait toute l’Europe. Donc, la Suisse a su jouer les cartes qu’elle avait. Le petit et le faible à réussi ainsi à échapper au grand et au fort.

    Nous faisons exactement la même chose depuis 30 ans pour échapper à la volonté de domination de ce nouveau Reich, humaniste, mais un Reich quand-même, et donc encore plus menaçant pour nous que celui d’Hitler car en plus, idéologiquement il est assez attirant pour de nombreux concitoyens. Ce qui compte c’est de sauvegarder l’indépendance. En 1939 – 45 c’était plus facile pour le général Guisan de dire que nous devions tenir et résister, car les partisans du IIIe Reich n’étaient qu’une petite minorité. Aujourd’hui les partisans du Reich actuel sont une minorité aussi, mais une forte minorité. Le Reich actuel est dangereux pour nos libertés car il agit sur une forte minorité de nos concitoyens comme le chant des sirènes.

    Le 26 mai 2021 restera une date dans notre histoire et c’est un jour de grandeur contrairement à ce que pense Jacques Neirynck. Comme le 22 juin 1476 (bataille de Morat), nous avons échappé à la menace d’un pouvoir arrogant et dominateur, les deux fois venu de Bruxelles. A l’époque les Suisses avaient dû s’allier avec la France de Louis XI pour vaincre le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, venu de Bruxelles. Aujourd’hui, Pierre-Yves Maillard s’est allié avec la Confédération Européenne des Syndicats, pour vaincre le Berlaymont de Bruxelles impérialiste, arrogant et dominateur. Il y a des constantes dans l’histoire.

    Ne sous estimez pas la puissance des Suisses, dans les grands moments ils savent aussi faire de la grande politique.

    Je rends hommage à l’action de Pierre-Yves Maillard, car sans lui Blocher n’y serait pas parvenu.

    1. Cher Monsieur,

      Merci pour votre réponse. Vous avez une vue bien plus approfondie et autorisée au sujet des causes de l’échec des négociations sur l’accord-cadre que je ne saurais avoir. Comme je n’ai pas votre connaissance étendue de ce dossier et vous avoue ne pas suivre avec un intérêt démesuré l’actualité politique, sinon pour les bonnes occasions de rire, quand ce n’est pas de désespérer, qu’elle ne manque pas de nous procurer, il ne m’appartient pas de prendre position sur ce sujet sinon pour dire que j’ai toujours eu du mal à faire la part, dans les manoeuvres des politiciens, de ce qui relève de la pure habileté tactique et de l’opportunisme. Mais je partage tout à fait votre point de vue sur “le rêve des petits politicards socialistes suisses de faire des grandes carrières à Bruxelles”, qui fait penser aux “Hauteurs Béantes” de l’écrivain russe dissident Alexandre Zinoviev et à son évocation de l'”avenir du saucisme” et des “lendemains qui sentent”.

      Ce qui me laisse plus perplexe, après le retrait unilatéral du Conseil Fédéral dans les négociations avec l’UE et le rôle joué par les syndicats tant européens que par l’USS, c’est la négation pure et simple de la volonté populaire, au sens où l’entendait Rousseau, par des institutions qui affirment pourtant défendre les intérêts des ouvriers. Ceux-ci formeraient-ils donc une classe à part? Une classe qui justifie son existence par sa lutte contre les “ci-devant bourgeois exploiteurs du peuple” est-elle en passe de se substituer à eux pour devenir, à son tour, la classe dominante et tyrannique?

      Vous écrivez: “Cela prouve que même dans une démocratie semi directe comme la Suisse, le vrai pouvoir est détenu par les forces organisées puissantes. Ici, les syndicats.” Cela ne prouve-t-il pas surtout que si, dans le contexte qui nous occupe, les syndicats détiennent le vrai pouvoir – et non le peuple -, alors la démocratie, au sens où l’entendait Rousseau, n’existe plus? Avons-nous échappé à ce “maudit accord”, comme vous le décrivez, pour basculer vers la dictature – ce que beaucoup de gens souhaitent, en fait?

      S’il s’agit d’un “coup d’état syndical” et du “brillantissime” “coup de maître” de l'”homme d’état” PYM. – homme d’état ou donneur de leçons? Pour cet ancien instit’ recyclé en cacique de l’action sociale, on peut se poser la question -, alors que reste-t-il au peuple comme pouvoir de décision?

      Si tel est réellement le cas, comme l’échec des négociations avec Bruxelles les laisse craindre, alors vous me permettrez d’avoir de sérieux doutes quant au gain obtenu.

      Au sujet du plan nazi d’invasion de la Suisse, Hitler y a renoncé parce que ses forces étaient déjà trop imbriquées sur le front occidental (France, Grande-Bretagne, Belgique et Pays-Bas) et sur le front de l’Est pour lui permettre de supporter le coût d’une occupation du territoire suisse. En cas d’invasion, le plateau, soit la plus grande partie habitable du pays, aurait de toutes façons été abandonné à l’ennemi après le retrait de l’armée dans le réduit alpin. Etrange protecteur de la population que celui qui la livre pieds et poings liés à la merci de l’ennemi, soit dit en passant. Là encore, où est le véritable pouvoir du peuple dit “souverain”?

      Cordialement,

      ot

      1. En cas d’invasion étrangère, par une armée plus puissante, il n’y a pas d’autre solution que le repli sur les parties du territoires qui sont plus facilement défendables – histoire de chasser l’envahisseur à l’usure.
        Cela n’a rien affaire avec la démocratie, mais avec la défense d’un territoire et la survie d’une population. Une monarchie ferait de même, comme l’a fait l’armée russe face à Napoléon.

  20. Merci M. Neirynck vous ravissez mes neurones de modeste scientifique à chaque fois que je vous lis.
    Nos autorités ne se trompent visiblement JAMAIS ….. et font preuve d’une compétence à toute épreuve…..
    Mais on peut le voir , Ils sont à la merci des Fesse-Mathieu de lobbyistes qui n’ont plus de discernement, et qui piochent où cela leur rapportent, donc se moquent des conséquences de ce retrait de la Suisse avec l’Europe.
    Je sais c’est un peu cynique mais c’est un constat navrant.

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