Tuer au nom de Dieu 

 

 

Le conflit entre Arabes et Juifs en Palestine est la répétition d’un affrontement qui date de la création d’Israël en 1948, c’est-à-dire de 73 ans. C’est donc le plus long conflit du monde, qui semble se poursuivre indéfiniment jusqu’à ce qu’une communauté réussisse à éliminer l’autre. L’Allemagne vient de se prononcer sur la légitimité d’Israël à se défendre, en souvenir de ce que fut l’attitude de ce pays à l’égard des Juifs. Et donc les échanges de bombes en Palestine ne sont que le lointain résultat de ce que fut l’antisémitisme des chrétiens pendant vingt siècles. L’acte fondateur de l’Etat d’Israël fut la Shoah.

Les trois religions monothéistes ne peuvent s’empêcher de nourrir un conflit triangulaire, vieux de deux millénaires. Il est insoluble parce qu’il se justifie au nom de Dieu, accaparé par chacune des religions. Leurs théologiens se rendent bien compte qu’il s’agit du même Dieu mais ils prétendent jouir d’une relation privilégiée, d’un fil direct avec le Ciel, d’en interpréter mieux que les autres les commandements de Celui-ci, par exemple pas d’homosexualité, pas de contraception, pas de femmes en chaire. Ils ne font pas la guerre eux-mêmes, ils la déplorent même, mais ils entretiennent la bonne conscience des combattants. Jamais ils n’iront jusqu’à condamner leurs propres guerriers.

A un moment ou l’autre de leur histoire, toutes les religions ont été impliquées dans ce détournement spirituel. Et la guerre devient alors absolue, puisqu’elle ne se limite pas à un conflit d’intérêt, mais devient une croisade, laïque (le communisme, le nazisme) ou religieuse (Saint-Barthélemy, guerre de Kappel, djihad,). Du XVIe au XVIIIe siècle, l’Europe a été le théâtre de cette folie. Son ultime avatar en Suisse est l’odieux et ridicule article constitutionnel interdisant la construction de minarets. Et plus récemment l’interdiction de la burqa, encore plus mesquine La majorité du peuple suisse, qui ne pratique plus aucune religion, ne supporte pas qu’une autre tradition surgisse en son sein.

Il est donc nécessaire de clarifier, de vérifier et de purifier ce que les hommes appellent religion. Et cela vaut pour toutes les confessions, y compris le christianisme avec ses différentes chapelles. Le critère d’une fausse religion est sa prétention à être unique. La marque des vraies religions est la tolérance, l’humilité et le respect des autres confessions. Il faut que chaque croyant reconnaisse que tout autre croyant lui est semblable, ni inférieur, ni supérieur, mais autre, inscrit dans une tradition différente. Il n’est donc pas nécessaire ou essentiel de le convertir. La personne qui prétend avoir une ligne directe avec le Ciel est au bord de la folie et peut devenir meurtrière avec la meilleure conscience du monde. Elle finit par croire qu’elle garantit son propre salut éternel en envoyant les infidèles dans l’autre monde, où ils souffriront une torture éternelle.

Ceci vaut aussi pour ce qu’il faut bien appeler des religions laïques, qui nient la transcendance, et la remplacent par une idéologie : le racisme, le nationalisme, le marxisme, le productivisme, l’écologisme. Les sociétés évoluées négligent par trop leur hygiène spirituelle. Par un paradoxe révélateur, elles sont souvent crédules face à des superstitions grossières comme l’horoscope, la numérologie, la voyance, la télépathie, la géomancie, l’imposition des mains par un rebouteux. Férues de rationnel, elles succombent au déraisonnable. Et elles suscitent en leur sein des jeunes affolés par leur vide spirituel. Ce sont eux qui se jettent dans le djihad en désespoir de cause.

Il n’y aura pas de paix entre les peuples s’il n’y a pas de paix entre les religions. Ou plus exactement si tous ne conviennent pas qu’il n’y a qu’une seule religion qui inclut aussi les agnostiques. Dès lors surgit une interrogation fondamentale : peut-on, doit-on organiser une Eglise quelconque sur un modèle centralisé ou bien faut-il accepter une diversité d’opinions et de pratiques, en fonction de la géographie ou de la sociologie ?

En Suisse on sait par expérience qu’un modèle centralisateur de l’Etat est destructeur de l’unité réelle qu’il prétend incarner dans une uniformité de façade. Si l’on prétend imposer la même « religion » à un Suédois et à un Zaïrois, on court à l’échec, tant les cultures, les sensibilités, les circonstances sont différentes. Il serait temps que les pontifes prennent la mesure des avancées de la société civile, qui est devenue plus tolérante, plus ouverte, plus bienveillante, plus respectueuse : en un mot plus chrétienne que certaines Eglises.

Nous sommes la première société où la plus large communauté est celle des incroyants  et des non pratiquants de toute nature. Ils vivent en paix avec eux-mêmes parce que tout simplement ils vivent dans un pays en paix. L’Etat n’est pas organisé pour et par une coterie de riches et de généraux. Il existe une véritable solidarité à l’égard de tous les défavorisés, handicapés, pauvres, chômeurs, malades, personnes âgées, prisonniers. Certes ce n’est pas parfait, mais cela a le mérite d’exister. A la limite, si certains, ravagés par une crise, ne parviennent même plus à se nourrir, spontanément surgissent des distributions alimentaires. Le pouvoir ne se mêle plus de la sexualité des adultes consentants. La peine de mort et la torture sont abolies. Les femmes et les enfants sont moins maltraités qu’ils ne le furent ici et qu’ils ne le sont encore ailleurs. Ce sont autant de manifestation d’une véritable religion, celle qui relie entre eux tous les vivants dans le respect mutuel.

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

60 réponses à “Tuer au nom de Dieu 

  1. Si votre propos est de contribuer au dialogue et à la paix au Moyen Orient, on ne peut que saluer votre esprit irénique. Mais s’il s’agit d’un programme, d’un manifeste, d’un projet de religion universelle, on tombe en plein millénarisme. Je préfère le “Projet de paix perpétuelle” d’Immanuel Kant: la religion, là, ne joue aucun rôle, il s’agit juste de trouver le meilleur moyen, sur une base purement rationnelle, de s’accorder autour de l’intérêt de chaque peuple à vivre en paix avec ses voisins. Est-ce possible ? Sur le papier, sans aucun doute. Est-il vraisemblable qu’on y arrive ? Je ne crois pas. Car vous oubliez les lunettes par lesquelles vous observez le monde. 90% de l’humanité cherche à survivre, c’est-à-dire à s’assurer un revenu correspondant à peu près à 5000,- francs suisses par mois. C’est au delà de ce plancher qu’on peut se permettre d’être tolérant. En deçà, l’égoïsme passe avant, et il y a dans la religion tout ce qu’il faut pour satisfaire cet égoïsme. Mais la religion c’est aussi la révélation, et donc le conflit des révélations. Il est possible que la source de toutes les révélations soit la même. Mais ce n’est pas en organisant le monde pour permettre à chacun de rechercher cette vérité que l’on va aider à la trouver. Cette recherche est personnelle et intérieure et comme vous dites, l’agnostique n’a pas moins de chance de la trouver que le croyant. Le problème est que le monde n’est pas gouverné par la vérité, mais par l’égoïsme. Le “monde” et la religion n’ont pas le même but. Quand vous souhaitez la paix entre les peuples, est-ce que vous souhaitez que chacun puisse devenir aussi égoïste que les autres ou que chacun soit dans les dispositions nécessaires pour rechercher la vérité ? Il y a un abîme entre ces deux approches de la notion de paix.

    1. La société suisse est un exemple d’égoïsme et de particularisme qui ont été surmontés. Pas de façon parfaite mais mieux que beaucoup d’autres nations.

    2. Très beau commentaire! Merci de votre point de vue, qui ne se complaît pas des acquis – et d’un certain côté chauvin- mais qui propose une réflexion plus profonde.

    3. “Je préfère le “Projet de paix perpétuelle” d’Immanuel Kant: la religion, là, ne joue aucun rôle, il s’agit juste de trouver le meilleur moyen, sur une base purement rationnelle, de s’accorder autour de l’intérêt de chaque peuple à vivre en paix avec ses voisins. ”

      Merci pour votre intéressant commentaire. Mon professeur de philosophie à l’Université de Genève, Alexis Philonenko, spécialiste de Kant et des post-kantiens, a consacré un article à ce sujet: Alexis Philonenko, “L’idée de progrès chez Kant”, Revue de Métaphysique et de Morale, Vol. 79, No. 4, Octobre-Décembre 1974, pp. 433–456. Je n’ai malheureusement plus son article sous la main, mais j’ai retenu de son enseignement et d’autres auteurs que le texte de Kant, souvent associé à la théorie de la paix démocratique, diffère de son acception moderne à plusieurs égards. Kant parle en effet d’États républicains et non démocratiques, qu’il définit comme ayant des gouvernements représentatifs ainsi qu’une séparation des pouvoirs (Jacques-Alain de Sédouy, “Le Concert européen. Aux origines de l’Europe 1814-1914”, Fayard, 2010, p.30 et suivantes) .

      Kant n’évoque pas la question du suffrage universel, aujourd’hui essentiel dans les démocraties modernes et central dans l’œuvre des penseurs modernes de la paix démocratique. En outre, il ne pense pas, au contraire des théoriciens de la paix démocratique, que le simple fait que les gouvernements soient de forme républicaine suffise à garantir la paix : pour mettre en œuvre son programme sont davantage nécessaires la liberté de circulation des personnes (hospitalité) et la création d’une ligue de nations.

      S’il ne peut garantir que les républiques ne se feront jamais la guerre entre elles, il estime qu’il s’agit des formes de gouvernements les plus pacifiques.

      On connaît le succès du “Projet de paix perpétuelle”, dont le succès fut immédiat et considérable dans toute l’Europe. Il a influencé Alexandre 1er dont l’éducation avait été marquée par les idées libérales et qui s’est efforcé de transformer la politique européenne en proposant de créer une ligue de “tous les Etats qui désireront réellement rester en paix” (Pierre Aubenque, “La prudence chez Kant”, Revue de métaphysique et de morale, Vol. 80, No. 2, 1975, pp. 156-182).

      La communauté européenne serait-elle plus redevable dans sa forme actuelle au tsar Alexandre 1er qu’au penseur de Koenigsberg?

      1. A l’avant-dernier paragraphe, première ligne, lire “On connaît le succès du “Projet de paix perpétuelle”, qui fut… (etc.)” et non “…dont le succès fut”.
        Avec mes excuses pour l’erreur.

    4. Je suis assez d’accord avec votre commentaire.
      Je pense que ce qui se passe entre Israélien et Palestiniens, et ailleurs dans le monde, n’a en réalité pas grand chose à voir avec la religion.

      Les religions ne sont qu’un prétexte et parfois un moyen concernant des affaires géopolitiques, de pouvoir, d’accès aux ressources, etc.
      Les partis politiques ont d’ailleurs des points communs avec les religions.

      1. La religion est instrumentalisée dans des conflits de pouvoir qui seraient moins intransigeants sans le prétexte religieux.

        1. Oui. Mais si ce n’était pas la religion un autre prétexte serait trouvé. La couleur des yeux ou n’importe quelle autre chose qui rassemble les uns et divise par rapport aux autres…

          1. D’accord mais ce qui divise en l’occurence, c’est la religion. Je ne connais pas d’autre motif que la race.

    5. la partie de votre commentaire concernant l’égoisme et la tolérance est completement faux. Il est prouvé que dans un environnement avec des ressources limitées, l’être humain se montre plus solidaire et que c’est l’abondance de ressource qui favorise l’égoïsme et l’avidité.

      1. En effet, mais la solidarité n’est pas la tolérance. On pourrait dire que c’est l’énergie du pauvre quand il a compris que l’égoïsme ne menait à rien. J’ai oublié d’écrire, car j’ai voulu être concis, que cette capacité d’introspection, à la recherche de la vérité et donc de la paix, est plus courante chez les 90% de pauvres que chez les 10% de riches, car cela demande de l’humilité et l’humilité s’apprend par l’humiliation.

        1. “…l’humilité s’apprend par l’humiliation.”

          A la victoire de la bourgeoise, seule gagnante de la révolution, sur la noblesse et le clergé, ce dernier a vite appris la leçon, si l’on en croit Huysmans:

          “Cette âpreté de gain, ce prurit de lucre, s’étaient aussi répercutés dans cette autre classe qui s’était constamment étayée sur la noblesse, dans le clergé. Maintenant on apercevait, aux quatrièmes pages des journaux, des annonces de cors aux pieds guéris par un prêtre. Les monastères s’étaient métamorphosés en des usines d’apothicaires et de liquoristes. Ils vendaient des recettes ou fabriquaient eux-mêmes : l’ordre de Cîteaux, du chocolat, de la trappistine, de la semouline et de l’alcoolature d’arnica ; les ff. maristes du biphosphate de chaux médicinal et de l’eau d’arquebuse ; les jacobins de l’élixir
          antiapoplectique ; les disciples de saint Benoît, de la bénédictine; les religieux de saint Bruno, de la chartreuse.

          Le négoce avait envahi les cloîtres où, en guise d’antiphonaires, les grands livres de commerce posaient sur des lutrins. De même qu’une lèpre, l’avidité du siècle ravageait l’église, courbait des moines sur des inventaires et des factures, transformait les supérieurs en des confiseurs et des médicastres, les frères lais et les convers, en de vulgaires emballeurs et de bas potards.”

          – J.-K. Huysmans, “A rebours”, ch. XVI.

          1. A la première ligne, lire “la bourgeoisie” (et non “la bourgeoise”).

            “La lettre tue”, dit l’Evangile. J’ai beau me tuer à me relire, il passera toujours une coquille ici ou là.
            Avec mes excuses.

  2. Pourquoi les palestiniens deviennent des citoyens dans des pays chrétiens, mais des exclus sans droits dans des pays musulmans? Même en Israël, un palestinien a plus de droits que dans n’importe quel pays musulman ! Pourquoi ??

    N’est-ce pas cela le scandale ?

  3. On souhaite bon courage à monsieur Neirynck pour réaliser son programme de ”clarification, vérification et purification de ce que les hommes appellent religion”. Malheureusement, ou heureusement, selon le point de vue, les religieux intransigeants l’emporteront toujours, dans toutes les religions, sur les tièdes. Même Notre Seigneur Jésus Christ était de cet avis, puisqu’il vomissait les tièdes.

    En ce qui concerne les évènements actuels en Israël, la leçon la plus évidente à en tirer est surtout qu’une société multi-ethnique et multi-culturelle est totalement impossible. Si l’on essaie d’établir plusieurs peuples ethniques et culturels sur un même territoire, on obtient le résultat qui se produit actuellement en Israël. C’est impossible autrement.

    En Suisse, fort heureusement, on n”en est pas là, pas encore. Mais si on ne stoppe pas immédiatement l’immigration on ne tardera pas à y arriver aussi. Si nous voulons l’éviter, il faut stopper toute immigration autre que celle provenant de populations européennes et chrétiennes.

    1. “Jésus vomissait les tièdes”. Attention à l’interprétation : cela veut dire, aussi, ” soyez fous pour accepter une conduite de vie qui n’est pas celle de l’égoïsme et de la tentation de la mode du temps “. Je vous demande de lire, à ce sujet, ERASME, l’Eloge de la Folie (Prêtre catholique contestataire du XVè siècle !). Effectivement, les religions et non la spiritualité , nécessaire à la conscience humaine, ont été criminelles et certains adeptes le sont encore pour quelques unes, qui revendiquent la Vérité absolue, au prix des autres. Il faut persévérer de lutter contre cette DERIVE de l’HOMME !

      1. Dans les commentaires, Samy écrit : “tous sont venus de l’extérieur” en parlant des juifs d’Israël, ce qui inexact et conduit à rappeler la démographie de Jérusalem, par exemple en 1844 : 7120 Juifs, 5000 musulmans et 3390 chrétiens.

        Jérusalem, Safed et Tibériade ont de tout temps constitué des lieux de forte présence juive, subissant expulsions, rançons et massacres de leurs voisins musulmans (comme à Safed en 1834), donc bien avant le sionisme.

        Faut-il aussi rappeler les 800000 juifs expulsés des pays arabes et spoliés de leurs biens ? Ils sont à l’origine de l’arrivée au pouvoir du Likoud en Israël. Ils ont vécu des brimades permanentes dans les pays musulmans, où il n’existe désormais pratiquement plus de minorités religieuses.

        Ainsi, en 1948, la Jordanie annexa la vieille ville de Jérusalem et en expulsa tous les juifs, brûlant leurs synagogues. Il leur fut également interdit de se rendre à leur lieux saints. Aujourd’hui à Jérusalem, si je suis musulman, je peux me rendre au Saint-Sépulcre et au Mur des Lamentations. En revanche, non musulman, il m’est interdit de me rendre au Dôme du Rocher ou dans la mosquée Al Aqsa, comme il m’est interdit de me rendre à la Kaaba de La Mecque.

        Il serait bon un jour d’indiquer que l’intolérance religieuse se conjugue principalement aujourd’hui sous sa forme musulmane et que, lorsqu’il est question de “tuer au nom de Dieu”, cela signifie surtout “tuer au nom Allah”.

        Ceux qui ont été expulsés des pays arabes savent bien que leurs voisins musulmans ne leur veulent pas du bien, même s’il vaut mieux être musulman en Israël que chrétien en Syrie, chiite en Arabie saoudite ou yezidi en Irak.

        1. Ce commentaire vas à fins contraires du blog qui explique les conflits entre religion par leur caractère absolu et l’instrumentalisation de religions diverses aux bénéfices de projets politiques. Il est vain de stigmatiser une religion plutôt qu’une autre. La guerre d’Irak a été déclenchée par les deux présidents américains Bush, chrétiens affirmés. Trump s’affichait avec une Bible en main mes ses décisions furent toutes opposées aux principes les plus élémentaires du christianisme.
          Il est clair qu’en Palestine il y a un peuple de trop. C’est celui que les Européens, dits chrétiens , ont chassé après en avoir exterminé six millions en trois ou quatre ans.

    2. Je suis européen et chrétien. C’est votre dernier paragraphe qui me donne envie de vomir.

  4. Il est étrange de condamner l’intolérance religieuse et de persifer des attitudes mesquines mais symboliques et courageuses comme l’interdiction de la burqua, avant garde du djiadh.

    1. En quoi le fait de porter la burqa encourage le terrorisme? Il vaut peut-être mieux renforcer le service de renseignement.

      1. Cher Professeur : le terrorisme comme la prescription de la burqa relèvent de la même logique dans l’islam. Le Coran ordonne de combattre et de terroriser les infidèles parce qu’ils sont impures et sèment la discorde sur terre.
        De la même manière, le corps de la femme est impure et sème la discorde sur terre, parce qu’il est source de mal, de jalousie et de désir :

        https://1drv.ms/b/s!AvbVs9WVDTauhCfeuSr1z8C9SsDl?e=zog9hJ

        En conséquence, on enseigne à la petite musulmane dès sa toute petite enfance, qu’elle doit cacher son corps qui est source de mal par sa simple existence.
        Le terrorisme et la prescription de la burqa relève du même racisme : alors que le musulman est pur d’esprit et de corps, l’infidèle comm la femme sont impures et leur simple existence constitue une source de mal.

        1. Nulle part il n’est dit que les djihadistes se croient en dehors de l’Islam. Bien au contraire, le titre est clair : tuer au noms de Dieu.

          1. Cher Professeur. Il m’a semblé nécessaire d’apporter ces quelques précisions sur le fait d’établir “une égalité” entre les religions. Contrairement aux chrétiens qui trahissent le message du Christ et celui de l’Evangile, les djihadistes tuent en conformité avec le message de Mahomet, le fondateur de l’islam, et en conformité avec les prescriptions du Coran :

            https://1drv.ms/b/s!AvbVs9WVDTaugTT3ksqsolHRlX0S?e=ybDHWI

            On ne peut pas faire d’amalgame entre ces paroles du Christ :
            Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu. 5,43-48)
            et le message du Coran qui établit un pacte éternel entre Allah et ses fidéles :
            (S9, V111) : « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs âmes et leurs biens ; en contrepartie, Il leur promet le Paradis. Ils doivent combattre dans le sentier d’Allah : ils tuent et ils se font tuer.
            Allah leur promet le Paradis : en vérité, c’est une promesse authentique qu’Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l’Évangile et le Coran (pour l’éternité).
            Et qui est plus fidèle qu’Allah à son Pacte (ou engagement) ?
            Réjouissez-vous donc de l’échange que vous avez fait : Et c’est là une réussite suprême (un très grand succès) pour vous. »

            Le fait d’établir une égalité entre les religion constitue un amalgame qui empêche toute ananlyse rationnelle.

  5. Voilà un beau projet à enseigner dans les écoles . On pourrait y ajouter une explication sur l’égalité des chances selon son lieu de naissance pour saupoudrer tout cela d’un partage sur l’égoïsme mercantile comme but pour une vie heureuse mais pas aboutie ! La chance de vivre sous nos latitudes, avec tous les droits et conforts cités doit nous amener à apprendre à nos enfants : la tolérance, le partage,la générosité . Quand on a faim, quand on a peur : la perspective de tout change .

  6. La religion n’a que peu à voir avec le conflit Israélo-Palestiniens. Il y a un peuple (juif) qui voulait une terre dont ils seraient les maîtres (Herzl, 1897). Comme aucune terre n’était inoccupée, ils ont occupé un territoire où un autre peuple (les Palestiniens) se trouvait déjà. Les Juifs cherchaient ce qu’on pourrait appeler un “espace vital”: ça ne vous rappelle rien ? Je n’en dirai pas plus !
    Quant au conflit lui-même, sa durée provient en grande partie du fait qu’Israël est certain de pouvoir faire ce qui lui plait, se sachant protégé inconditionnellement par les USA. Pour qu’une vraie solution – 2 états – voie le jour, il faudrait que les USA laisse entendre que leur soutien à Israël pourrait pâtir de leur intransigeance. Quel président US osera le faire ?

      1. Il s’agit des Israéliens et non des Juifs.
        Tous les Israéliens ne sont pas Juifs et tous les Juifs ne sont pas Israéliens.

        Votre question est cependant intéressante. Pour les autres religions aussi.

        1. Le conflit est entre Juifs Israéliens et Israéliens Arabes et Palestiniens. Je ne vois pas d’autre définition des camps que la religion affichée.

          1. Quelques remarques:
            Certains Israéliens sont chrétiens (Juifs convertis au christianisme), bcp étaient athées ou socialistes, comme de l’autre côté, certains arabes sont chrétiens (orthodoxes gréco-catholiques, arméniens), d’autres étaient juifs, voire socialistes. Le conflit est territorial. Israël est une colonie – tous sont venus de l’extérieur s’installer en Israël, il s’agit de la dernière expérience coloniale européenne dans le monde.
            Avant d’être un projet religieux, Israël est un projet politique – créer un état national pour les Juifs du monde entier. Mais les fondateurs n’étaient pas forcément très religieux. Ils concevaient les Juifs comme un peuple, non comme une religion.
            Refonder la langue hébraïque comme une langue vivante – alors que c’était une langue liturgique auparavant – est-ce un projet religieux?
            Pas vraiment. C’est une utopie politique et nationale. Une sécularisation de la religion.
            Bien évident, la situation est désormais inextricable – et je ne souhaite pas la fin d’Israël.
            Mais, comme tous les projets utopiques, ce projet est impossible en l’état. Un jour où l’autre, la réalité du territoire rattrape les idées.

          2. La religion peut être une pure façade pour un projet politique. En sens inverse elle peut être un prétexte pour une persécution. Les guerres de religion entre catholiques et protestants, le conflit entre sunnites et chiites, la persécution des Ouighours, la méfiance à l’égard des musulmans en Europe. Tout cela n’a rien à voir avec la foi qui est instrumentalisée pour donner un caractère absolu à un conflit, pour donner bonne conscience aux belligérants.

  7. D’après Sigmund Freud, la guerre n’est que de l’instinct sexuel sublimé. Et pour Evelyn Waugh, “war is all commerce”. Ajoutez-y une goutte d’aqua sancta, et c’est reparti pour une nième Croisade.

  8. Rien à voir avec Dieu, tout avec un projet nationaliste colonial, qui s’est progressivement constitué en régime d’apartheid. Dieu est tellement loin du projet fondé au congrès de Bâle, que son élite moderne méprise les plus pieux des juifs.
    Dieu renvoie aux mythes des origines: c’est trop ancien pour pour agir. En revanche, l’occupation, la colonisation, l’apartheid, les bombardements sur les civils, les violations répétées des conventions humanitaires et des résolutions des Nations Unies, ça renvoie aux Droits humains et aux droit international. On a des outils pour condamner leur profonde injustice, pour appliquer des sanctions pour isoler le régime et mettre fin à l’apartheid. À condition de laisser Dieu en dehors de tout ça, et de vouloir agir.
    Et là, le bât blesse. En laissant faire le régime israélien, les États occidentaux sont à nouveau acteurs directs ou complices de grands crimes de masse; de crimes contre l’humanité comme on les appelle maintenant. C’est arrivé tellement souvent que je me demande comment on fait pour tomber à chaque fois dans le même “travers” (et c’est peu dire).

  9. Monsieur,
    Que pensez-vous de cette tirade de l’extrême gauche genevoise ?

    (Parlant de la presse)
    “… le financement public pourrait même se révéler plus exigeant”

    https://www.20min.ch/fr/story/les-deputes-veulent-un-soutien-financier-a-la-presse-ecrite-917139673892

    L’extrême-gauche indique, à mon avis clairement (“exigeant”), qu’elle veut limiter la liberté de la presse et dicter le contenu de certains articles. Or je ne lis aucun journaliste qui dénonce cette attaque contre un pilier de notre démocratie! Pourquoi ??

    1. Les commentaires doivent porter exclusivement sur le sujet du blog. Quel rapport entre la presse suisse et le conflit du Moyen-Orient?

      1. Et que pensez-vous que l’extrême-gauche “exigera” en terme de couverture médiatique du Proche-Orient ? Vous pensez que les journalistes seront autorisés à donner la version des faits des deux camps ?

        #Naïveté

          1. Et c’est bien ce que je demande.

            Pensez-vous que l’indépendance est compatible avec les “exigences” que l’extrême gauche souhaite imposer à la presse.

          2. La presse dont obéir sa déontogie propre et à rien d’autre, surtout pas les injonctions du pouvoir.

  10. Vous parlez de “tuer au nom de Dieu” mais qui tue au nom de Dieu ?

    Claire lucidité de Barbara Lefebvre dans Le Figaro du 17 mai 2021 :
    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/barbara-lefebvre-quand-le-conflit-israelo-palestinien-revele-l-ideologie-anti-francaise-20210517

    Depuis les années 2000, les Français juifs menacés et assassinés par des Français musulmans l’ont été au nom du jihad et fréquemment de la cause palestinienne. Les Français juifs ont-ils riposté à ces multiples attaques par les armes ? Ont-ils lancé des représailles contre des mosquées ou des commerces hallal ? Ont-ils organisé des manifestations en hurlant « mort aux musulmans » ? Des élèves juifs ont-ils constitué des groupes de camarades pour harceler des élèves musulmans ? Si importation il y a, elle vient exclusivement des islamistes et des troupes qui leur obéissent en se mobilisant au nom de « la cause palestinienne » quand il s’agit de crier “Mort à Israël !”
    […]
    Lorsque le plan de partage de 1947 fut validé par l’ONU, accepté par le camp sioniste et refusé par le camp arabe en dépit des avantages territoriaux accordés, les pays arabes coalisés lancèrent leur guerre d’extermination visant à “jeter les juifs à la mer”, exigeant des familles arabes qu’elles abandonnent leurs maisons pour laisser passer les armées arabes, puisque la conquête serait rapide et sanglante. Ces armées furent défaites par une armée israélienne naissante qui perdit, dans cette guerre d’indépendance, une grande partie de sa jeunesse. Depuis lors, la lucidité sur la motivation de l’ennemi n’a jamais fait défaut aux Israéliens. C’est sans doute ce qui explique l’agilité et la réactivité israélienne depuis plus de sept décennies. L’Europe, qui se berce d’illusions, n’a évidemment pas les moyens de comprendre de quoi il retourne, ni combien ce qui se déroule en Israël la concerne du point de vue civilisationnel.

    1. Tout le monde tue au nom de Dieu, Les israéliens, les Palestiniens, les Américains, le Birmans, les Chiites, les Sunnites, les catholiques irlandais, les protestants irlandais. Et les gardiens des camps de concentration nazis avaient tous reçus une bonne éducation chrétienne, à commencer par leurs chefs.

      1. De “Gott mit Uns” à “In Go(l)d we trust”, en passant par “Allah Akhbar” et autres “Are Krishna”, toutes catégories comprises, combien de millions de morts, de torturés et de persécutés au nom d’un seul mot, inventé par l’homme…

        Les animaux, pourtant privés de langage, ne tuent que pour leur survie, sans cruauté excessive et même, parfois, avec un sens aiguisé de l’art de faire souffrir leur victime le moins possible. Seuls les humains ont su développer une science de la cruauté et du sadisme instrumentalisée par le langage. Les pires malheurs de l’homme ne viennent-ils pas de l’invention de ce dernier?

          1. …ce même Ciel d’où vient pourtant cet ordre : “Tu ne tueras point” (Exode 20.13, Deutéronome 5.17).

            Si l’on remplace le mot Ciel par ceux de Culte de l’Etre Suprême, de Commerce et Industrie ou de Produit Intérieur Brut, seule l’étiquette a changé. L’effet ne reste-t-il pas le même?

          2. L’effet reste le même, sauf que le capitalisme n’a pas de Décalogue et n’est donc pas en contradiction

          3. La religion « dit ce qu’il faut croire », et je me demande ce qui a pu se passer chez nos premiers ancêtres humains qui vivaient en petites tribus, où le chef désigné était certainement celui qui découvrait le premier un moyen de se protéger contre les agressions de la nature (ou en tirer mieux parti), solutions plus efficace que le seul comportement dicté par l’instinct. Dès l’instant de ces découvertes et inventions, la personne fortifiée par son nouveau savoir pouvait alors prétendre être déléguée par un esprit supérieur, ou y croire elle-même, mais peut-être aussi commencer à remettre en question l’existence de cette puissance de l’au-delà : « ma vie ne dépend que de ce que je suis capable de faire pour moi, avec les autres ». Est-ce qu’à cette époque très lointaine l’être humain ne se trouvait pas déjà, dans ses représentations, entre science et religion ? L’homme primitif a réussi à évoluer en maîtrisant favorablement son instinct, dans des situations où il peut se permettre d’être meilleur avec ses semblables que les animaux sauvages qui protègent leur territoire. On dirait que cet instinct qui reste néanmoins indispensable à la survie subsiste pour créer des désastres. Pourquoi ne parvenons-nous pas à faire mieux « avec les autres » ? Dans son comportement, l’être humain reste indéfinissable…

      2. Cher Professeur : Tout le monde ne tue pas au nom de Dieu. Jésus-Christ, ses Apôtres et les chrétiens des trois premiers siècles, n’ont jamais tué au nom de Dieu. Bien au contraire, ils ont accepté de mourir en martyr sans exercer la moindre violence envers leurs bourreaux.
        En revanche, l’islam n’a cessé de tuer au nom d’Allah dès les premières années de son instauration par Mahomet, comme le montre la présentation suivante :

        https://1drv.ms/p/s!AvbVs9WVDTaugXOPWIfJ-GamBHcb?e=bUgCcH

        Ceux qui se prétendaient chrétiens et tuaient au nom de leur Dieu, trahissait le christianisme tel qu’il figure dans le message du Christ et dans les Evangiles.
        Les musulmans qui tuent au nom d’Allah, le font en conformité avec les actes de Mahomet, le fondateur de l’islam, en avec le Coran qu’ils considèrent comme la “Parole incérée, éternelle, explicite et inaltérable d’Allah”.

        1. Ce n’est pas parce que les chrétiens furent persécutés durant les premiers siècles qu’ils ne sont pas devenus persécuteurs ensuite en s’estimant faire la volonté du Ciel.

          1. Cher Professeur. Vous dites : “Ce n’est pas parce que les chrétiens furent persécutés durant les premiers siècles qu’ils ne sont pas devenus persécuteurs ensuite en s’estimant faire la volonté du Ciel.”
            Je précisais que le christianisme en tant que religion, tel qu’il fut enseigné par le message du Christ et celui de l’Evangile, n’appelle pas à tuer au nom de Dieu. Ceux qui des siècles après la naissance du christianisme, ont dévoyé le christianisme, ne devraient pas être considérés comme des chrétiens. Ils ont trahit le christianisme.
            C’est cette différence entre le message authentique du christianisme et les personnes qui l’ont trahi que je voulais mettre en évidence.
            En revanche, ceux qui tuent au nom d’Allah, le Dieu du Coran, sont en conformité avec le message authentique de l’islam : aussi bien les paroles et les actes de Mahomet, que les prescriptions du Coran. On devrait en toute logique les appeler musulmans, et non pas djihadistes.
            C’est plus conforme à la réalité de l’islam. Pourtant, on évite des les appeler musulmans. Je ne comprends pas cette attitude.

  11. @ Jacques Neirynck

    “…le capitalisme n’a pas de Décalogue et n’est donc pas en contradiction”

    Pas si sûr, si l’on en croit celui-ci:

    “Les Dix Commandements du Capitalisme

    • Premier commandement: Je suis l’Argent, ton Seigneur et ton Dieu.
    • Deuxième commandement : Tu prononceras toujours le nom du Dieu-Argent et te soumettras à ses volontés.
    • Troisième commandement : Tu convoiteras le bien de ton prochain.
    • Quatrième commandement : Tu accumuleras des montagnes de richesses sans considération envers la misère d’autrui.
    • Cinquième commandement : Honore le marché et le saint système financier.
    • Sixième commandement : Tu ne remettras jamais en question les saintes paroles des grands prêtres de l’économie mercantile.
    • Septième commandement : Tu pollueras impunément l’environnement tout en espérant t’en tirer à bon compte le plus longtemps possible.
    • Huitième commandement : Tu ne tueras point, sauf de manière détournée (appauvrissement, guerres… ) et si cela permet de t’enrichir encore plus.
    • Neuvième commandement : Tu ne voleras point, sauf si cela est encadré de façon « légale » avec tes copains au pouvoir.
    • Dixième commandement : Tu ne feras point de faux témoignages, sauf pour t’éviter la prison en cas de fraude.

    – Publié le 14 août, 2008 par Jimmy St-Gelais dans “Pour que Demain soit – Politique, philosophie, économie, justice sociale et écologie”

  12. Cher Professeur. Vous affirmez que l’antisémitisme chrétien date depuis 20 siècles. Ceci est en contradiction avec la réalité historique. Jésus et ses apôtres étaient eux-mêmes des juifs. Jésus a lui-même pardonné aux juifs qui l’ont crucifié :”Père pardonne-leurs, ils ne savent pas ce qu’ils font”. L’Eglise, dix siècle après le Christ et ses apôtres, pratiqué l’antisémitisme en trahissant le message du Christ et celui de l’Evangile. Il est injuste de qualifier de chrétiens, ceux qui trahissent le message du Christ. C’est un amalgame particulièrement injuste.
    En revanche, dans l’islam, c’est Mahomet lui-même ainsi que ses compagnons qui ont massacré les juifs et réduit leurs femmes, leurs filles et même leur fillettes à l’esclavage sexuel.
    L’antisémitisme est consubstantiel à l’islam : il figure explicitement dans le Coran et dans les actes de Mahomet. Il n’y a aucune comparaison avec le christianisme, puisque Jésus n’a massacré personne et n’a jamais ordonne de tuer des juifs.
    De plus, l’islam est une idéologie politique avant d’être une religion, puisque Mahomet et ses compagnons, ont conquis les pouvoir politique et ont envahi les nations pour les soumettre à leur domination : la conquête par les armes et la constitution d’un empire théocratique (le Califat) qui s’étendait de l’Inde jusqu’à l’Espagne, en passant par la Perse, la Mésopotamie, la Syrie-Palestine, l’Egypte, le Maghreb et l’Andalousie, est une vérité historique.

    1. Si un chrétien est infidèle à sa foi, il n’en reste pas moins un chrétien, sinon comment l’appeler? Dès les Evangiles la mise en accusation des Juifs dans la condamnation de Jésus est explicitée.

      1. Cher Professeur. Vous parlez de l’Evangile qui parle des juifs. Mais il ne s’agit pas de l’ensemble de juifs. L’Evangile n’a jamais accusé l’ensemble des juifs. Et même ceux qui ont participé à la condamnation du Christ, y compris ceux qui l’ont crucifié, Jésus leurs a pardonné : “Père pardonne-leurs, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font”.
        Il n’est pas logique d’appeler “chrétiens” des personnes qui trahissent les christianisme authentique.
        En revanche, j’ai constaté qu’on évite d’appeler “musulmans” ceux qui appliquent les préceptes du Coran, et les message de Mahomet. Pourtant, ces personnes sont en conformité totale avec l’islam qui appelle à combattre, à terroriser et à tuer les infidèles. Donc, il s’agit bien de musulmans, et pourtant on évite de les désigner comme “musulmans” et on a inventer le terme “djihadiste” pour signifier une prétendue différence entre les musulmans et les djihadistes.

        1. On peut indéfiniment répéter qu’un chrétien infidèle cesse de l’être et qu’un musulman fidèle est forcément violent. Mais cela procède de cette double erreur de perspective qui frappe tous les croyants. Chacun croit qu’il est dans la bonne religion car elle prêche la paix tandis que les autres fomentent la guerre. En pratique tout le monde se bat avec tout le monde, d’autant plus fort qu’il feint de croire que c’est l’autre qui a commencé. Cela s’appelle une attitude infantile.
          La Bible comporte un livre entier, Josué, consacré à la description de génocide des Palestiniens, en conformité avec la prescription du Deutéronome qui promet la Terre Promise pourvu que tous les vivants païens soient exterminés. Personne ne va prendre cela comme règle aujourd’hui car c’est un résidu des siècles passés qui étaient plus violents que nous ne le sommes. Il en de même des sourates du Coran qui peuvent être interprétées dans le sens de la violence.

          1. Cher Professeur, le commandements donnés à Josué sont limités à la conquête de la Terre promise et ne concernent que sept tribus dont les noms sont précisés : les Héthiens, les Guirgasiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébuséens. Il n’existe pas d’église qui enseigne aux enfants qu’ils doivent obéir aux commandements donnés à Josué.
            Les israélites n’ont jamais voulu combattre et tuer tous ceux qui refusent de croire et de soumettre au Dieu de la Bible.
            En revanche, il en est tout autrement dans l’islam.
            Les commandements du Coran et les Hadiths de Mahomet sont valables pour l’éternité, en tout temps et en tous lieux.
            Ils sont enseignés aujourd’hui dans l’ensemble des mosquées et dans les écoles coraniques dès la toute petite enfance, en tant que Parole incréée, éternelle, explicite et inaltérable d’Allah.
            Je donne ces quelques exemples :
            (S2, V216) : « Le combat (où l’on tue et se fait tuer) vous a été prescrit alors qu’il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. »

            Le pacte établi par Allah dans ce verset, est valable aujourd’hui encore et s’adresse à tous les musulmans :
            (S9, V111) : « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs âmes et leurs biens ; en contrepartie, Il leur promet le Paradis. Ils doivent combattre dans le sentier d’Allah : ils tuent et ils se font tuer.
            Allah leur promet le Paradis : en vérité, c’est une promesse authentique qu’Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l’Évangile et le Coran (pour l’éternité).
            Et qui est plus fidèle qu’Allah à son Pacte (ou engagement) ?
            Réjouissez-vous donc de l’échange que vous avez fait : Et c’est là une réussite suprême (un très grand succès) pour vous. »
            (S33, V62) : « Telle était la loi établie par Allah envers ceux qui ont vécu auparavant et tu ne trouveras pas de changement dans la loi d’Allah. »
            (S35, V43) : « Et jamais tu ne trouveras de changement dans la règle d’Allah, et jamais tu ne trouveras de déviation dans la règle d’Allah. »
            (S9, V24) : « Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu’Allah, Son messager (Mahomet) et la lutte dans le sentier d’Allah, alors attendez qu’Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers. »
            (S61, V4) : « Allah aime ceux qui combattent pour tuer dans Son chemin en rang serré, pareils à un édifice renforcé. »
            (S9, V5) : « … Tuez ceux qui associent d’autres divinités au seul Allah (les chrétiens) où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent (en se convertissant à l’islam), accomplissent la Salat (la prière musulmane) et acquittent la Zakat (l’impôt musulman), alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
            (S9, V14) : « Combattez-les. Allah, par vos mains, leurs infligera le supplice, les couvrira d’ignominie, vous donnera la victoire sur eux et guérira les poitrines d’un peuple croyant (de la haine qu’ils ont envers les infidèles). »

            (S9, V123) : « Ô vous qui croyez ! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous ; et qu’ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu’Allah est avec les pieux. »

            Le Coran précise le but du combat et de la guerre contre l’ensemble des mécréants, la victoire complète des musulmans et l’instauration de l’islam :
            (S8, V39) : « Et combattez les infidèles jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association (d’autres divinités au seul Allah), et que la religion appartienne entièrement à Allah. »

            Cette violence est justifiée ainsi dans le Coran qui considère que le crime le plus grave consiste à associer d’autres divinités au Seul et Unique Allah :
            (S2, V191) : « L’association d’autres divinités au seul Allah, est plus grave que le meurtre. »

            Dans cette guerre déclarée à l’ensemble de l’humanité, Allah ordonne à ses fidèles de ne pas demander la paix quand ils sont les plus forts :
            (S47, V35) : « Ne faiblissez donc pas et n’appelez pas à la paix alors que vous êtes les
            Comme on peut le constater, on ne peut pas faire un amalgame entre les passages de la Bible, qui sont limités à leur seul contexte historique, et les commandements du Coran qui sont valables pour l’éternité, valables en tout temps et en tous lieux. Les passages de la Bible ne concernent que les sept ethnies (les Héthiens, les Guirgasiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébuséens), alors que les appels à la violence dans le Coran, visent l’ensemble de l’humanité qui refuse de se soumettre à l’islam.
            Toute analyse rationnelle doit éviter l’amalgame entre les commandements de la Bible et ceux du Coran.

          2. En résumé, les chrétiens sont capables d’interpréter leurs Ecritures et les musulmans ne le sont pas.

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