Arrêter l’épidémie

 

Le Conseil fédéral a tenu bon ce mercredi Malgré les « pressions », forme déloyale de gestion de la politique, la fermeture des restaurants, théâtres, salles de concert demeure, au risque de voir des professions s’étioler, des entreprises disparaître, des apprentissages s’évanouir. Malgré la démagogie de l’UDC et du PLR, avides de fédérer les mécontents dans l’optique des prochaines élections, deux Ministres UDC encadraient et validaient les messages  diffusés par Alain Berset. Il y a une grâce d’Etat dont jouissent les membres d’un exécutif : ils intériorisent le fait d’être responsable du bien être public et non plus du succès d’un parti. Les institutions ont bien fonctionné. Guy Parmelin a été jusqu’à affirmer que Berset n’était pas un dictateur. Cette évidence a donc dû être rappelée tant l’épidémie brouille les perspectives.

Les dégâts du virus vont donc bien au-delà de la crise sanitaire et des dommages économiques. Celui-ci ronge la substance même de la société, il écorne la réputation des institutions démocratiques. On commence à donner des chances de réussite à madame Le Pen en France, qui ne ferait pas pire que Trump aux Etats-Unis. Les dictatures larvées des partis populistes n’ont pas de programme politique sinon de détruire ce qui existe pour prolonger leur empire sur une population affolée.

Si la santé, l’économie, la culture, la convivialité, l’Etat sont menacés, il n’y a maintenant qu’une alternative : il faut éliminer le virus avant qu’il nous élimine, moins physiquement que moralement. Selon sa logique à lui, tant qu’il existe des millions de patients infectés, il continuera à muter sur ce riche terreau du génome, deviendra plus contagieux, plus mortifère, ouvrira dans des sociétés affaiblies et des systèmes médicaux débordés une voie à Ebola, qui reprend vigueur en Afrique et dont la létalité est de 50 à 90%. Si cela nous arrivait nous n’aurions même plus la force d’enterrer les morts. Nous ne pouvons pas vivre avec ce virus comme on le dit parfois. Il faut vraiment l’éliminer. Mais comment ?

Dans la rhétorique fédérale, on utilise le terme de « tunnel » qu’il faudrait parcourir pour atteindre une lumière que l’on entrevoit au bout. Cette métaphore est statique : le tunnel semble un donné, imposé par les circonstances. On peut envisager une dynamique : forer un tunnel raccourci, ne pas vivre avec le virus, mais le tuer le plus vite possible. Si toute la population pouvait être instantanément vaccinée avec un vaccin efficace à 100% sur toutes les formes de variants, ce serait le cas. Mais cela relève apparemment de l’impossibilité. L’Europe et l’Amérique se résignent à être des foyers purulents comme s’il n’y avait pas d’issue.

Néanmoins certains pays du Pacifique ont réussi : la Chine, la Corée du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Taïwan. Singapour, la Thaïlande, la Mongolie, le Vietnam sont en bonne voie. A leur exemple, un comité scientifique, comportant en particulier Antoine Flahault professeur à Genève, propose une stratégie d’éradication fondée sur le principe des zones vertes. Il s’agirait de se concentrer sur les zones peu atteintes dont le virus pourrait être éradiqué en premier lieu. Dès lors la vie pourrait y reprendre son cours normal avec tous les commerces, tous les lieux de réunions, toutes les entreprises. Bien entendu, il faudrait les circonscrire et éviter des déplacements avec les zones infectées. Dès que le virus réapparait, le limiter par les mesures les plus rigoureuse comme l’Australie vient de le faire à Melbourne.

En élargissant petit à petit ces zones on pourrait finir par couvrir toute la carte. Laquelle ? Celle du continent européen pour commencer, y compris la Russie de l’abominable Poutine, Suisse aussi totalement incluse dans le protocole, afin de réaliser enfin que nous sommes le cœur de ce continent et non pas une île du Pacifique. Avec plus d’un demi-million de cas et près de 10 000 morts, nous avons été à un certain moment le foyer le plus virulent de l’infection, c’est-à-dire tout sauf un modèle Il faudrait que nous soyons en revanche une des premières zones vertes, nous en avons les moyens financiers et techniques. Ce serait un objectif plus dynamique que la résignation gouvernementale qui domine et la hargne populaire qui monte.

Cependant l’épidémie ne sera éradiquée que si elle disparaît aussi de l’Afrique dont on ne sait même pas à quel point elle est infectée, faute de moyens médicaux adéquats. En vainquant l’épidémie tous ensemble, nous comprendrions qu’il n’y a qu’une seule planète, un seul genre humain, un seul droit à la vie. Nous vaincrions ainsi non seulement une maladie physique mais aussi une peste morale, la compétition forcenée pour gagner toujours plus, de rien du tout, beaucoup de Nutella à l’huile de palme. Les deux guerres mondiales du siècle passé ont enfin enseigné que la paix est un bien suprême et que l’Europe n’est qu’une seule nation.  Le virus nous force à découvrir le sens de cette épreuve, l’obligation d’une solidarité totale sans exclusive de races, de religions, de régime politique. Comme quoi la Nature est mieux faite que nous l’imaginons parfois.

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

55 réponses à “Arrêter l’épidémie

  1. Cher Monsieur Neirynck,
    Je suis bien d’accord avec vous ! Merci pour cet excellent article !
    Elvira Marquis

  2. En 1969 il y a eu la grippe de Hong Kong, qui était plus dangereuse que la Covid. On a soigné les gens. Il y a eu des morts. Mais on n’a pas fait de propagande. On n’a confiné personne. Ni quarantaine, ni couvrefeu. Après deux ans l’épidémie avait disparu.

    Aujourd’hui on impose l’incarcération des personnes qui ne sont coupables de rien en toute illégalité et sans respecter les règles de l’habeas corpus. On prélève des amendes illégales. On interdit aux commerçants de gagner leur vie. On impose par la propagande et le chantage un vaccin dont il est prouvé qu’il est dangereux. On impose le port d’un masque comme symbole d’asservissement alors qu’il est prouvé que cela n’a aucun effet sur la propagation du virus. Il s’agit donc d’une mesure politique d’ingénierie sociale pour inculquer un esprit de soumission.

    Et surtout, le pire de tout, on refuse de soigner les gens. Pourtant il y a plusieurs traitements connus et efficaces. Même sans parler du protocole Raoult HCQ + azithromycine, dont l’efficacité est prouvée, il existe de nombreux autres traitements efficaces. Ivermectine, macrolyde + zinc + antibiotique, zitromax + zinc, clofoctol, etc.

    Ce sont des crimes d’état. Tôt ou tard il faudra qu’ils soient jugés. Et que les coupables soient condamnés, ainsi que toute la chaîne de corruption et conflits d’intérêts qui devra être identifiée et sanctionnée.

    Pourquoi cette différence dans la réaction à l’épidémie entre 1969 (traitement correct) et aujourd’hui (abus de pouvoir généralisés, incompétence, suppression de l’ordre constitutionnel, crime d’état du refus de soin, corruption, chantages, propagande, ruine délibérée de l’économie productive, ruine des finances publiques, destruction de millions d’existences) ?

    Quelle réponse donnez vous à celà?

    Pour ma part la seule explication que je vois c’est qu’en 1969 les forces mondialistes ne se sentaient pas encore prêtes à imposer un gouvernement mondial totalitaire de controle total. Aujourd’hui elles pensent que c’est possible.

    Elles se trompent. Ca va se retourner contre elles.

    1. Ce type de commentaire, qui répètent depuis des mois des contre-vérités (en un an, les faits sont avérés et il faut faire exprès pour ne pas comprendre), sont une des principales causes de la durée sans fin de cette pandémie et de la non-éradication du virus. C’est fatiguant, désespérant, déprimant et presque plus dangereux que la maladie elle-même.

      La démocratie va de pair avec l’éducation et la reponsabilité individuelles. La liberté d’expression aussi. Tout se mérite. En cas d’abus, il faut alors légiférer et restreindre les libertés (censure ou, par exemple, interdire de manifester masqué car certains casseurs en profitent). Du coup tout le monde en pâtit. Est-ce là votre souhait ?

      1. Ce n’est pas en hurlant au complotisme que vous arriverez à quelque chose.

        Dans le texte que vous critiquez il y a :
        – Des faits dont chacun peut apprécier la véracité de par ses seules constatations;
        – Il en est d’autres que vous devriez contrer;
        – Il est des jugements qui sont ceux de son auteur.

        Quels sont donc les faites erronés articulés par l’auteur que vous contestez ? Pour ma part je relève ce qui suit :

        L’auteur déraille s’agissant de médicaments miracles, connus et bon marchés, qui seraient dissimulés et ignore les plus efficaces et les plus prometteurs, mais il ne divague pas lorsqu’il met en avant le cas-scandale du Remdisivir.

        L’auteur se trompe lorsqu’il parle de la dangerosité vacinnale démontrée. Mais l’innocuité vaccinale à moyen et long termes n’est pas établie, comme a dû l’admettre le Prof. Neyrinck dans un commentaire de l’un de ses posts de blog, en réponse à M. Maeder. Et cela l’information officielle l’occulte en clamant urbi et orbi que l’innocuité de chacun des deux vaccins approuvés est établies, ce alors qu’ils n’ont qu’une approbation d’urgence aux USA et que la phase III des études cliniques n’est pas terminée.

        Dés lors la balance des intérêts pour chaque individu est difficile à faire et le risque inconnu ne saurait être imposé à des personnes jeunes sans facteur de risque.

        Si vous avez des faits a contester, libre à vous de le faire.

        1. @CEDH,

          Il y a un temps pour tout. Il est utile d’argumenter et de discuter afin de partager, afiner sa compréhension et mieux se comprendre. C’est utile.

          Quand l’argumention a déjà eu lieu des centaines de fois en un an (en partie sur ces forums), que les faits sont avérés et démontrés (par ex. pour la HCQ), que l’intervenant écrit sous une nième identité les mêmes commentaires qui ont généré les mêmes réponses, il est légitime de se questionner sur les intentions et les conséquences.

          Il me paraît dès lors opportun d’exprimer une frustration et une opinion sur ce type de comportement ainsi que sur les conséquences sociales potentielles.

          Car le danger de cette pandémie est désormais bien plus grand sur le plan sociétal que sanitaire avec une montée de l’extrêmisme.

    2. C’est fatiguant de lire encore et encore ces radotages de théories complotistes relayées par les médias sociaux et d’autres sources plus obscures. Comment est-il possible de faire preuve de tant d’aveuglement? D’un tel manque de discernement ? Mais qu’est-ce qui vous habite pour vous prêter à ces délires ? Mystère et boule de gomme. Et anonymement de plus. Oui, prenez un grand bol d’air frais et essayez d’y voir plus clair.

      1. En vous lisant, je pense aux figures paradoxales utilisées en Gestalt…il y a ceux qui voient une forme et s’y accrochent mordicus et ceux qui en voient une autre… Qui a raison ? Les deux. Lorsque la réalité est suffisamment complexe elle devient paradoxale. Tant qu’on ne voit pas les deux perspectives en simultané (ou qu’on refuse de voir l’autre – car l’autre est forcément dans l’erreur) on reste dans une perspective binaire et clivante. Vous ne pourrez pas comprendre pourquoi certaines personnes sont si aveugles et si délirantes (à vos yeux) tant que vous n’aurez pas la curiosité de voir la réalité avec un autre regard. Pour moi, il y a suffisamment de faits qui sentent le souffre pour se poser des questions légitimes… mais pour faire cela, il faut dépasser l’attracteur cognitif du discours officiel relayé par les médias (oui le biais de confirmation n’est pas seulement l’apanage des complotistes). Quant à ceux qui radotent le plus, ils y gagneraient à passer un peu plus leurs théories au rasoir d’Occam.

    3. @Jacques

      Votre réaction est typique de l’attitude de consentement à la soumission aveugle demandée par le pouvoir, et partagée par beaucoup trop de gens.

      Vous ne partagez pas mon analyse. OK, c’est votre droit. Mais vous pourriez dire: “j’estime que vous vous trompez sur tel ou tel point. Je ne suis pas d’accord avec telle occlusion que vous tirez, ou même je ne suis d’accord avec rien de ce que vous avancez.” Ce serait parfaitement légitime et cela ferait partie d’un debat d’idées normal, dans un pays libre.

      Seulement voilà: vous ne dites pas ça. Vous affirmez tout simplement, sans argumenter, que tout ce que je dis sont des contre vérités, puis vous allez encore plus loin. Vous appelez à la censure en cirant le mot censure : “il faut légiférer et restreindre les libertés” écrivez-vous ensuite.

      Donc vous faites du zèle dans la soumission. Non seulement vous vous soumettez personnellement, mais vous appelez à la répression de ceux qui ne se pensent pas comme vous et ne se soumettent pas. Vous refusez le principe même d’interroger les mensonges du pouvoir et de la propagande. Toute critique doit être bannie par principe, est indicible selon vous. L’esprit çritique lui-même est répréhensible. Vous plaidez ouvertement pour l’asservissement.

      Malheureusement il y a beaucoup de gens comme vous dont le désir profond est la servitude. Pour eux-mêmes, ce qui serait acceptable, mais surtout pour les autres, et ça, ça ne l’est pas. Nous devons lutter contre vous et les gens comme vous, sinon il n’y aura plus jamais de liberté et le pouvoir aura réussi à nous faire basculer définitivement dans la servitude.

      1. Cela s’appelle vivre en société, et penser au bien commun. C’est une notion qui doit en surprendre plus d’un évidemment, tant elle se fait rare, mais elle existe néanmoins.
        Questionner perpétuellement, quand bien même les réponses à ces questions ont été maintes fois apportées est malhonnête dans un débat et dilatoire sur le fond. Tant qu’il ne s’agit que de trolls, cela ne prête pas à conséquence, mais en politique sanitaire, économique, écologique les conséquences sont bel et bien là.

        1. Oui monsieur Fridoux, les conséquences de la pensée unique et de l’absence de critique que vous défendez sont là. La conséquence c’est un désastre: on a suspendu les libertés, on a assassiné économiquement la classe moyenne, on a détruit l’œuvre de la vie de milliers de familles, on a ruiné les finances publiques, on a fait le lit d’une réaction populiste explosive qui fatalement fera tout-péter, tôt ou tard. Il est beau le résultat.

          Et tout ça pour aucun profit au plan épidémiologique. Car en plus on a refusé de soigner. On a INTERDIT la prescription de médicaments qui auraient pu sauver des vies. On a suivi des théories fumeuses. On n’a en rien lutté contre l’épidémie. Probablement on l’a aggravée en ne laissant pas le virus circuler et petit à petit une immunité collective se créer.

          Vous appelez ça le bien commun? Curieuse conception du bien commun.

  3. Il y a aussi une deuxième explication, complementaires de la première: en 1969, l’industrie pharmaceutique fonctionnait avec un modèle d’affaires valable. Il y avait eu de nombreuses molécules nouvelles découvertes dans l’après guerre et dont les brevets n’étaient pas encore expirés. Et ces molécules apportaient un réel progrès. Aujourd’hui la recherche pharmaceutique n’apporte plus grand chose de neuf. Cette industrie dans son ensemble n’est plus rentable sans la collaboration et le soutien des pouvoirs publics qui sont capables d’acheter à coups de milliards d’argent public des médicaments dont l’utilité est douteuse. Exemple typique: le Remdesivir dont il a été prouvé que non seulement il ne soigne pas le Covid mais qu’il est toxique. En plus c’est la prescription de Remdesivir qui a cause l’apparition de nouveaux variants. Et pourtant, l’Union européenne en a acheté pour des milliards.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/27/covid-19-comment-gilead-a-vendu-son-remdesivir-a-l-europe_6061300_3244.html

    Comment justifier un scandale pareil?

    L’industrie pharmaceutique devrait subir les conséquences de son modèle d’affaires obsolète et se redimensionner, comme n’importe quelle industrie dans une économie libre. Mais elle a tissé avec les gouvernements et les partis politiques des liens de dépensa ce tels qu’elle est littéralement capable d’acheter les décisions politiques. Nous le voyons sous nos yeux.

    L’industrie pharmaceutique exerce donc aujourd’hui un pouvoir d’influence parasitaire par lobbyisme à la limite (dépassée) de la corruption. Cette question ne pourra pas être éludée quand il s’agira de juger les responsabilités du désastre.

    En plus les dirigeants de cette industrie baigne dans une ambiance idéologique mondialiste et adhérentà donc au projet du great reset.

    1. Oh ! Un obscur obscurantiste ! Non mais sérieux ? Vous arrivez plus à discerner les choses, trop d’infos ? Calmez-vous, respirez un bon coup et prenez une longue période de vacance, pour notre bien bien sûr… .

      1. Il a en tout cas raison en ce qui concerne le scandale du Remdesivir. Et le lobbying du monde de la pharma n’est pas une invention, mais un fait avéré. Quand on ne regarde pas (ou ne veut), on ne voit rien! A croire que vous êtes déjà en vacances…

        1. Les scandales des cigarettiers bat pm jt, des barons du bois, du pétole, des industries alimentaires, de la chimie, de l’agro-alimentaire, des naturopat(h)es, des Raoult’s et et et… non, je sais regarder et évaluer, mais faire du complotisme une logique obscurantiste pédante avec réponse à rien, pardon, à tout, non, pas envie, donc je pondère et évalue les choses pour ce qu’elles sont, pas juste jeter deux trois trucs en l’air et attendre que ça reste en l’air longtemps, et puis non je suis rarement en vacance(s) concernant l’observation de mon (le vôtre aussi )monde.

          1. Il est regrettable que vous ne démontiez pas les arguments de celui que vous taxez d’obscurantiste et que vous contentiez d’ajouter qu’il pratique le complotisme à logique obscurantiste pédante.

    2. Non, vous ne pouvez pas assumer que la recherche n’amène pas du progrès. Les soviétiques aussi pensaient dans les années 50-60 qu’ils avaient tout et ce qu’il faut et qu’ils savaient tout faire avec leur industrie. Le problème est et sera toujours le juste prix, et il est vrai que les pouvoirs publics sont complices des pharmas – qui financent aussi la politique comme toutes les grandes industries.

  4. Sincèrement Bravo! Enfin. Peu de gens relaient cette stratégie du zéro covid. Elle est si logique. Malheureusement, elle demande une vision plus globale dans l’espace et le temps, ainsi que la compréhension que finalement elle conduit au moindre mal, tant économique que social. A l’exemple de l’australie et de la nouvelle zélande cette stratégie génère l’approbation de la population. Nos instances fédérales ne veulent pas le comprendre, tant ils sont influencé par la culture du vaccin qui est bien évidemment promu par les pharmas et la majotité du milieu médical. Il est clair que le vaccin est et sera utile, surtout pour les personnes à risque, mais les alternatives de prévention et de traitement n’ont pas connus des investissement comparables à ceux pour développer les vaccins. Le seul bémol dans votre texte est que je vous trouve bien conciliant avec le Conseil Fédéral. Au contraire de vos dire, il à montré à de multiples reprises qu’il est essentiellement influençable. Cela ne marche pas avec la stratégie du zéro covid et mène à de longues périodes de semi-restrictions inefficaces et qui se prolongent. En fait, la gestion de la première vague à été très efficace, mais depuis, le conseil fédéral en a, je cite, ‘tiré les conséquences’, et depuis cela va de mal en pis. Le conseil fédéral ne peut pas ne pas connaitre cette stratégie du zéro covid et à la longue je prétend que cela devient criminel. Il n’a pas le courage politique de défendre cette stratégie. Connaissez-vous en suisse beaucoup de politiques ‘interviewé’ qui défendent cette stratégie? Et, en dehors du docteur flahault, de médecins? Faute d’une bonne stratégie, le mécontentement est dorénavant général en Europe, car bien sûr tous les pays ont fait à peu près pareil. Il sera quasi impossible maintenant de faire adopter cette stratégie zéro covid chez nous. Je serai le premier heureux de me tromper sur ce point.

  5. « l’Europe n’est qu’une seule nation. Le virus nous force à découvrir le sens de cette épreuve, l’obligation d’une solidarité totale sans exclusive de races, de religions, de régime politique »

    Je ne suis de loin pas un spécialiste de la géopolitique, mais il est intéressant de reprendre la liste des pays qui auraient réussi à circonscrire l’épidémie de Covid :

    – L’Australie, la Nouvelle-Zélande, Taiwan et Singapour sont des îles
    – La Corée du Sud est une presqu’île fermée au nord par une frontière hermétique
    – La Chine et le Vietnam sont gouvernés par des régimes autoritaires et ont des frontière terrestres avec d’autres régimes autoritaires
    – La Thaïlande et la Mongolie sont toutes les deux encerclées par des régimes autoritaires (à signaler également que la Mongolie est le pays qui a la plus faible densité de population au monde).

    En l’occurrence, ce sont donc plutôt des pays dont les d’infranchissables frontières sont strictement contrôlées et / ou des régimes qui ont les moyens de contrôler strictement la circulation de leurs populations qui s’en sortent le mieux.

    L’exact contraire de ce à quoi vous aspirez pour l’Europe …

    1. Peu importe les diverses situations, c’est le résultat qui compte. Comment faire pour l’Europe et au delà le monde? C’est à discuter.

      1. La réponse, vous en trouverez les fondements dans l’article publiée dans Science que j’ai mentionné en dessous. Ce virus finira comme le précédent coronavirus apparu au XIXème. Il s’établira et ne faira des victimes que parmi les vieux, les obèses et quelques autres malheureux, qui n’ont pas été confronté à lui assez jeune dans leur vie.

        Evidemment, la vaccination périodique de ceux qui ne peuvent supporter ce virus est bienvenue pour sauver des vies. De même que les soins médicaux actuels et futurs.

        Cela étant, que fait-on aujourd’hui en Suisse. Une imbécillité. C’est trop tôt. Trop de variants. Pas assez de vaccins pour les personnes à riques, qui ont le goût du risque.

    2. La grande bretagne est une île également… Ne vous en déplaise, seul sont en cause la volonté de le faire et de s’organiser en conséquence. Les périodes de restrictions sont bien plus courtes dans une stratégie zéro covid et donc au final affecte moins les libertés des populations. En Australie et en Nouvelle Zélande, le plus grand nombre comprend cela et accepte donc pleinement cette politique. Non, ces deux pays ne sont pas l’exact contraire de ce à quoi j’aspire pour l’Europe. Loin de là. Quand il y a de bon exemples il faut savoir s’en inspirer, ce qui est très loin d’être le cas en Europe.

  6. Report : Immunological characteristics govern the transition of COVID-19 to endemicity.”, publié dans Sciences (DOI: 10.1126/science.abe6522).

  7. Quand Parmelin cite des bons mots, ou se questionne sur les qualités de dictateur d’un de ses collègues, il devrait tourner sa langue 7 x …. ! Car ce grand homme d’état aux oreillers bien matelassés rivalise de médiocrité avec Ueli Maurer qui se plaint lui de dépenser trop d’argent pour la survie de nos indépendants, la préservation de nos compétences et de nos savoir-faire !
    Ils doivent prendre des mesures, ouvrir sous conditions, prendre des responsabilités de manager ce pays et non pas prendre des demi-mesurettes.

  8. Cher Monsieur, merci pour ce blog et l’espoir qu’il soulève. Il faut parfois avoir le courage d’une certaine utopie pour faire avancer les choses.

    Je suis, malheureusement, moins optimiste que vous. Tout est question de timing: le zéro-virus au niveau planétaire était envisageable en juin dernier: le virus était sous contrôle en Asie et l’Europe en bonne voie. Une stratégique zéro-virus aurait alors réduit le nombre de variants et permis une vaccination de masse efficace d’ici mi-2021. Il y avait une chance si nous avions de plus bénéficés d’une gouvernance mondiale forte.

    Mais le populisme a tout gâché en Amérique et est devenu ensuite source d’inspiration pour l’Europe (dont la Suisse fait partie d’un point de vue épidémiologique). L’Afrique a été abandonnée par le chacun pour soi. La lassitude a faut le reste.

    Le virus est maintenant présent en grande quantité partout sur la planète et a muté pour mieux s’adapter à l’homme. Il dispose de réservoirs partout dans le monde et il y a aura toujours un pays dans lequel il pourra repartir et un voyageur qui le dispersera.

    Preuve en sont certains variants: Sud-Africain, Britannique et Brésilien. Cela fait donc déjà trois pandémies dont l’origine est extra-européenne qui, parties de rien auront bientôt remplacé le virus original.

    Plus que le virus lui-même, la source du problème est bien notre société globalisée où tout voyage et se disperse à grande vitesse pour générer la sacro-sainte croissance sans laquelle nous sombrons dans la dépression. Or, plus que de repenser notre monde et nous adapter, le populisme entretient l’illusion du retour “au monde d’avant” (tout rouvrir à tout prix et très vite).

    Le virus est donc là pour longtemps car il saura s’adapter plus vite que nous. Il y aura des conséquences sur la société et la globalisation pourrait bien avoir vécu dans certains cas. Globalement, nous vivrons moins bien qu’avant.

    Le seul scénario qui pourrait amener à une stratégie zéro virus au niveau mondial serait une mutation qui le rende beaucoup plus létal. Le monde serait alors obligé de tout boucler durant un an ou deux pour éradiquer le danger.

    Il est toutefois préférable que la nature soit un peu plus clémente avec nous malgré notre bêtise.

  9. Je trouve que vous avez bien résumé la situation. C’est toujours un peu plus facile après qu’avant, n’empêche que les conseils des groupes scientifiques ont certainement informés les gouvernements que le virus ne connaît pas les frontières administratives et est capable de s’adapter/varier son génome s’il rencontre des obstacles et sa multiplication facilitée par des concentrations d’humains.
    Les gouvernants de chaque pays ou chaque canton (s’est idem) ont voulu agir pour eux-mêmes, alors qu’une coordination européenne (minimaliste), voir planétaire (sans trop y croire) aurait été nécessaire.
    Des élus comme certains à l’UDC et au PLR, voir même des négationnistes un peu simplets, ont tirés gaillardement sur les brancardiers. Alors la population générale doit faire avec et donc cela prendra plus de temps. Même avec ces vaccins prometteurs et pourtant rapidement développés grâce a l’argent des États (!), mais dont les Pharmas ont malheureusement souffert dans leurs stratégies de production et de distribution un peu bancale.
    Selon plusieurs analyses qui se veulent scientifiques, le fond du problème serait vraisemblablement le résultat d’un déséquilibre de notre environnement planétaire, d’une perte de la biodiversité, et le tout dans un temps record (1-3 siècles) ne permettant pas une adaptation des vivants qui elle nécessiterait des millénaires.
    L’adaptation nécessaire à la poursuite de la variation de notre climat terrestre s’annonce compliquée. Espérons que le cerveau d’Homo sapiens sera prendre les bonnes décisions. Je reste néanmoins optimiste.

    1. L’avant-dernier coronavirus devenu pandémique à surgi au XIX ème siècle. Il a fait des morts. Les survivants s’y sont immunologiquent fait dès la naissance. Le problème, rhume mis à part, a disparu.

      Le fond du problème était-il le résultat d’un déséquilibre de notre environnement planétaire et d’une perte de la biodiversité ?

  10. Un ami sénégalais, pardon de préciser: blanc de peau, m’a dit au téléphone que dans sa famille il y a eu 3 décès du Covid, de 60 à 74 ans, alors qu’ils habitaient dans 3 foyers différents, ce qui décrit le ravage silencieux de la pandémie dans un pays, comparativement à d’autres en Afrique, médicalement ultra-avancé. Les Etats ont tellement gaspillé l’argent des contribuables, qu’un retour à une vie normale aura l’effet de la fonte de neige qui couvre les horreurs comptables. Ils se sont coincés et il serait inimaginable pour eux de tirer le frein à main et de réfléchir. Peine perdue ! Ils vont continuer de nous couler gentiment mais surement !

  11. Cher Jacques Neyrinck,
    Vouloir éliminer le virus, c’est s’engager dans un combat perdu d’avance. C’est comme vouloir tuer les mouches avec des canons. On souffrira sacrément des effets secondaires des bombardements, mais les mouches seront toujours là!
    Les virus existeront toujours, nous devons vivre avec. Même si l’on aime pas l’UDC, il reste que nous devrons petit à petit ré-ouvrir l’économie, faute de susciter de graves troubles sociaux!
    Belle soirées,
    Samy

    1. Il est possible d’éradiquer un virus : ce fut le cas de la variole qui n’existe plus dans l’espèce humaine.
      Bien entendu, il y aura toujours d’autres virus mais nous pouvons nous débarrasser de celui-ci.

      1. Pourquoi faites vous cette comparaison dénuée de sens. L’un à ADN est stable, l’autre mute. L’un tuait énormément, l’autre ne tue guère comparé au premier. Dans un cas la cible était un tiers de la population, avec celui-ci c’est 1 %. Il faut certes protéger ce 1 %, et même plus largement au vu de la morbidité et de la surcharge médicale, mais comme je l’ai déjà expliqué, la population s’y faira et la mortalité ira en diminuant. Il faut laisser les jeunes en bonne santé virer s’y faire et veiller à ce qu’ils portent un casque en deux roues motorisés.

      2. Même si le virus ne peut pas être éliminé, la stratégie du zéro covid aurait servi á diminuer le nombre de cas, donc le nombre de mort, tout en gardant les libertés moins restreinte qu’avec la politique du vivre avec. Et aurait permis d’attendre les vaccins bien plus sereinement qu’aujourd’hui, et faire une vaccination essentiellement ciblées pour les personnes à risque, ce qui devrait être une condition sufisante pour arrêter toutes les restrictions.

  12. “Aiming for zero Covid-19”

    “A global exit from the Covid-19 pandemic in 2021 seems unlikely if not impossible. To avoid lockdown cycles as experienced over the past and present year, we need to curb the spread of the virus as soon as possible, and choose the path of sustainable recovery. The European strategy needs to markedly shift its focus from long-term and nationwide lockdowns due to high numbers of non-traceable community transmission and high death tolls, to having the virus under control.”

    http://www.zerocovid-greenzone.eu/op-ed/

    1. Je me demande comment on délimite une green-zone transcantonale et transfrontalière ? Je pense, par exemple, à la région genevoise.

  13. Je ne suis pas un épidémiologiste, monsieur Neirynck non plus d’ailleurs, mais après avoir relu deux fois son article très intéressant il m’apparaît que son propos est très dangereux.

    Il est intéressant de noter que le propos de monsieur Neirynck ne se situe pas sur un plan scientifique, même s’il est lui-même un scientifique, mais bien plutôt sur un plan civique et politique. Il sent que la manière dont le pouvoir, dans les démocraties libérales, traite cette épidémie, et l’échec manifeste des politiques suivies, suscite un mécontentement profond et cela, craint-il, pourrait permettre au populisme de ressurgir. C’est avant tout cela qui l’inquiète.

    Et cela l’inquiète tellement qu’il réclame l’éradication totale du virus, plus du virus idéologique populiste, au fond, que le virus corona mais il pense que pour éradiquer le populisme il faut d’abord éradiquer le corona virus.

    Là il déraille de la rationalité scientifique. Car les scientifiques nous ont prouvé qu’on n’éradique jamais à 100% un virus, quel qu’il soit. Depuis des millions d’années l’humain vit avec les virus. Des virus apparaissent, se répandent, mutent, sont aggravés par des thérapies inadéquates (comme le Remdesivir), puis disparaissent, mais jamais complètement. Il faut donc vivre avec les virus, les traiter intelligemment, médicalement, mais sans tomber dans l’aberration du confinement qui est un retour au moyen âge et ne sert à rien sauf à ruiner les économies.

    Ainsi, si monsieur Neirynck voulait empêcher Marine Le Pen et les autres populistes, de tirer les marrons du feu de cette crise, il aurait fallu qu’il tienne dès le début le langage du professeur Péronne, c’est à dire prenne ses distances avec les mesures liberticides et économicides en avertissant qu’elle n’ont aucune valeur contre le fléau médical proprement dit, en revanche elle sont la cause d’une crise sociale et économique d’une profondeur épouvantable qui ne peut que susciter mécaniquement une flambée de populisme.

    Autrement dit, s’il voulait conjurer efficacement le danger de la déstabilisation de la démocratie libérale, il aurait dû conseiller les dirigeants de traiter le problème comme on l’a fait en 1969 pour la grippe de Hong Kong. Avec calme, en attendant que ça passe.

    Je l’ai déjà écrit plus haut, et c’est ma conviction profonde, que la raison pour laquelle les pouvoirs en place n’ont pas réagi avec sang froid et bon sens comme ils l’ont fait en 1969, c’est que cette fois ils ont cru pouvoir se servir du prétexte épidémiologique pour passer en force dans un projet d’instauration d’une gouvernance mondiale coercitive. De même ils ont essayé d’exploiter le réchauffement climatique. Si la planète s’était refroidie ils auraient plaidé de la même façon pour un gouvernement mondial capable de lutter contre le refroidissement. Tout cela n’est qu’un moyen pour une fin.

    Je soupçonne monsieur Neirynck d’être un partisan de ce projet de gouvernance mondiale, d’ailleurs il ne s’en cache pas. Mais je préfére m’abstenir de l’accuser ici d’avoir été solidaire des autorités en tant que porte parole de l’agenda mondialiste. On pourrait me reprocher d’être complotiste. Disons plutôt que monsieur Neirynck est légaliste et vole toujours au secours de l’autorité, même quand elle commet des erreurs manifestes, car il craint la déstabilisation des Etats démocratiques. Ainsi donc, tout en étant conscient, et ayant exprimé son inquiétude, des bourdes énormes commises par le pouvoir, il reste solidaire et défend la politique suivie.

    Je crains que monsieur Neirynck n’ait choisi de s’enferrer dans une impasse. Car il n’y a aucune chance que les mesures aberrantes appliqués aujourd’hui, et qui ruinent l’économie sans aucune bonne raison médicale, aboutissent à un succès. Il est de même impossible et anti scientifique de rêver d’une éradication totale du virus. Plus on le tentera, moins on y parviendra et plus grave sera la crise qui s’en suivra.

    Donc la seule chose qui soit encore possible, pour limiter les dégâts (déjà énormes) qui ont été causés, et éviter une déstabilisation profonde de la démocratie libérale, ce serait de renverser la vapeur, faire machine arrière de toute urgence, opposer un refus poli mais ferme aux exigences financières du lobby Pharma, rabattre le caquet des consultants mondialistes frappadingues à la Neil Ferguson, rouvrir les cinémas, les bars, les théâtres, les cafés, soigner massivement avec les médicaments existants, cesser la propagande anxiogène. Ainsi, avec la force de l’économie suisse, on peut espérer éviter le crash et la vague populiste dévastatrice. Il y aura un dégât de toute façon, mais au moins on aura limité la casse.

    On aurait évité tout ça si on avait fait comme en 1969 avec la grippe de Hong Kong. On s’est trompé. On a trop écouté Bill Gates, Jacques Attali, Klaus Schwab. Les grandes institutions scientifiques et l’OMS ont accepté trop d’argent de Bill Gates, ce qui a biaisé leur jugement et leurs décisions.

    Monsieur Neirynck plaide pour la vertu républicaine. Les gens informés comprendront ce que je veux dire. Certains ne savent pas lire entre les lignes. Moi si. Alors je lui dit ceci. Si vous voulez sauver la possibilité d’un républicanisme vertueux, dans la démocratie libérale et en conjurant le risque de l’aventure populiste boulangiste nationaliste démagogique, etc… il est minuit moins une. Il faut convaincre d’urgence vos milieux de se désolidariser d’une oligarchie incarnée par Bill Gates, dont il est vain de nier l’existence, et qui sont la force motrice derrière les erreurs commises. Bill Gates, Gilead, tout ça n’est pas vertueux. C’est une oligarchie sans scrupules qui est en train de fourvoyer le monde dans une aventure aux risques incalculables.

    Monsieur Neirynck écoutera-t-il mon message sincère? Sans doute, car il a une grande ouverture d’esprit. Mais suivra-t-il mon conseil ? Probablement pas, et ce sans doute parce qu’il ne pense pas qu’on l’écouterait s’il tenait mon langage. Et aussi, il est réaliste. Il sait que les intérêts qui sont à l’œuvre se sentent tout puissants. Ils croient réellement pouvoir réussir leur passage en force. Donc, il est vain pour une voix lucide de plaider pour la raison. Par conséquent monsieur Neirynck restera à l’ordre, fidèle à ses engagements jusqu’au bout. Et la folie continuera: bis zum bitteren Ende.

    Dans son discours de Phnom Penh le général de Gaulle avertissait son allié américain qu’il n’y avait “aucune chance” pour qu’il gagne la guerre du Vietnam. Cette parole lucide n’a pas été entendue. Une puissance qui se croit invincible n’entend jamais les appels à la raison. Pourtant de Gaulle avait raison. Les Américains ont quand même du finalement quitter le Vietnam, la queue basse. Je ne suis pas de Gaulle. Mais je suis certain qu’il n’y a aucune chance pour que le projet actuellement engagé sous petite de Covid réussisse, et il n’y a aucune chance, si on s’obstine dans l’erreur, d’éviter la réaction populiste dévastatrice que vous craignez.

    1. “Pourtant de Gaulle avait raison.”

      Après la déculottée de Dien Bien Phu, pas difficile.
      Mais l’histoire lui aura donné raison, Brexit, les cousins américains “British”, exit (le ver dans le fruit).

    2. Vous serez la 1ère victime des milieux populistes que vous souhaitez voir au pouvoir. L’histoire se répète et l’humain n’apprend pas.

      1. @Andrea et Jacques

        Je ne sais pas si j’en serai la victime ou pas (du populisme triomphant). Peut-être le serai-je. Est-ce que je souhaite l’accession des populistes au pouvoir? Pas forcément.

        Au fond je regrette simplement l’époque, pas si éloignée, des années 1980 à laquelle nous étions gouvernés par des gens fondamentalement inspirés des Lumières, puisque c’étaient principalement des radicaux. Seulement ces radicaux avaient su être patriotes. Ils avaient su créer une armée forte. Ils avaient su défendre ferment l’indépendance, la souveraineté et la neutralité de notre pays. Ils étaient très réticents envers les stupidités onusiennes. Ils ne voulaient pas se presser d’adhérer à cette funeste ONU, et de même ils voyaient avec méfiance l’évolution des Communautés Européennes vers ce que nous voyons aujourd’hui, c’est à dire un monstre supranational dysfonctionnel.

        La seule chose que je rejette c’est le virage vers une politique qui foule au pied la dignité de notre pays, nos libertés, les intérêts de la Suisse et du peuple Suisse. Pour moi nous avons été dirigés depuis l’époque de la tentative EEE par des gens qui ont travaillé en permanence contre la Suisse et contre le peuple suisse en tentant de dissoudre notre pays dans la gouvernance mondiale. Oui, je suis radicalement opposé à cette évolution et je pense qu’il est nécessaire de chasser du pouvoir les mauvais dirigeants qui nous guident dans cette mauvaise direction. Mais je ne suis pas en faveur de solutions extrêmes. Je souhaite simplement le retour au bon sens, et à une certaine décence. Que l’intérêt de notre pays passe avant l’utopie de la gouvernance moniale. Que l’on ne signe aucun accord cadre bradant nos droits et faisant de la Suisse un état satellite l’une puissance étrangère ce qui viderait de leur sens nos institutions de démocratie semi-directe, que l’on ne nous impose pas un changement de régime sous prétexte de lutter contre une épidémie. C’est tout.

        Ma position est donc modérée. C’est la position de nos dirigeants qui est extrémiste en ce sens qu’elle vise à forcer la main au peuple Suisse pour le contraindre à aller dans une direction incompatible avec notre culture politique, notre histoire, notre goût de l’indépendance et de la liberté, notre démocratie semi-directe, nos traditions, et avant tout notre souveraineté.

        Maintenant la politique insensée suivie par nos dirigeants dans cette affaire de Covid, pose un autre problème. Visiblement, nos dirigeants, y compris Maurer et Parmelin, sont hypnotisés par des conceptions qui sont celles des lobbies pharmaco mondialistes et qui sont la cause du désastre. On sent bien que la droite et l’UDC tentent de freiner la fuite en avant vers la catastrophe. Mais force est de constater qu’ils ne parviennent pas à enrayer la volonté politique, majoritaire au CF, de procéder à une démolition contrôlée de la Suisse, de son économie, des finances publiques ainsi qu’à la destruction des acquis sociaux de la petite classe moyenne que l’on cherche par tous les moyens à paupériser définitivement, pour opérer une transition vers une autre société.

        C’est le great reset voulu par les forces mondialistes et théorisé, entre autres, par Klaus Schwab, de manière tout à fait officielle et ouverte. Ce n’est pas un complot. C’est un plan officiel qui a été annoncé et qui est mis en oeuvre de manière autoritaire et disciplinée pour opérer un grande réinitialisation: great reset, voulue par les forces financières mondialistes.

        Les mesures imposées au mépris des libertés publiques fondamentales sont de nulle valeur sur le plan médical et épidémiologique. Elles ne servent qu’à affoler, démoraliser, désespérer nos concitoyens mais n’ont pas sauvé une seule vie. Au contraire, par refus de soigner elles coûtent des vies.

        Alors oui, les conséquences sont tellement désastreuses que l’on peut craindre comme résultat, quasiment mécanique, une vague populiste. Je me contente de dire à monsieur Neirynck que s’il craint cette réaction populiste il faudrait qu’il conseille à nos politiciens, qu’il connaît, de faire un virage à 180 degrés.

        Si nos gouvernants ne veulent pas du populisme, ils ne devraient pas agir ainsi. Tout ce qu’ils font actuellement fait le lit du populisme. Je dis: halte au feu.

    3. Mon cher John Longeole,

      Vous nous écrivez que “Depuis des millions d’années l’humain vit avec les virus.”. Mais John l’homo sapiens n’existe que depuis environ 300’000 ans !

      1. Vous avez raison cher CEDH. L’être humain n’est pas aussi vieux. Disons donc que le règne animal vit depuis des millions d’années avec des virus. L’humain vit avec eux depuis qu’il y a des hominidés sur terre.

  14. Il a fallu 4 semaines pour diviser par 2 le nombre de nouvelles infections. Combien faudrait-il diviser encore par 2 pour passer de 1000 à 0? Après une année, la population et l’économie sont exsangues. La lente diminution actuelle peut être remise en cause par la montée de variants plus contagieux. Pour que cette stratégie fonctionne, il faudrait au moins arriver à 0 contaminations à l’échelle du continent, animaux compris. Cette seule stratégie ne peut pas fonctionner. Il fallait l’appliquer au tout début de la première vague pour qu’elle ne déborde pas d’Italie. Maintenant, seule des stratégies croisées ont une chance:
    Nous avons besoin:
    1) détection rapide, bon marché que chacun peut effectuer à la maison avant de se brosser les dents.
    2) limiter le taux d’infection et surveiller l’émergence de nouveaux variants y compris dans la faune.
    3) Avoir une grande disponibilité de vaccins efficaces sur tous les variants actifs sur le continent pour protéger tous les habitants à risque.
    Cela implique de solliciter la recherche encore…
    Mais à part se résoudre à voir diminuer un petit peu l’espérance de vie et augmenter le fossé des générations, je ne vois pas d’autre solution.

  15. Cher Monsieur,
    Je crains que vous ayez quelque peu perdu les pédales… Cette épidémie – grave certes – semble diminuer naturellement. De plus il y a désormais un vaccin…
    Vous parlez de 10’000 victimes en Suisse. Combien de personnes meurent chaque année du cancer dans notre pays ? 17’000 selon les chiffres officiels. Interdit-on pour autant tous les produits cancérigènes, à commencer par le tabac ? Crée-t-on des zones « vertes » sans polluants ?
    Il y a aussi la question des traitements, qui semblent avoir des résultats – certes le protocole du Prof Raoult n’est pas une panacée – mais il réduit la mortalité et les hospitalisations et continue à être appliqué, malgré la campagne de dénigrement qu’il subit. Voir à ce propos le texte du professeur Alain Bonnafous sur le blog du sociologue Laurent Mucchielli.
    https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/090221/un-effet-de-cliquet-bloque-l-arbitrage-par-les-statistiques-de-la-guerre-raoult-veran
    Il est choquant de constater que dans notre pays, les « médecins de famille » aient abandonnés la bataille contre cette maladie. Orientant les gens vers l’hôpital en cas de complication, mais sinon en leur conseillant de rester à la maison.
    Depuis quelques années, on a l’impression que le corps médical de premier recours ne soigne plus les gens. L’essentiel du travail des généralistes se résume, semble-t-il, à gérer nos pathologies chroniques. Bref, ils/elles auraient un travail bien rémunéré, mais sans risques, avec des horaires de bureau et les vacances scolaires. Je ne serai guère étonnée de voir que le public perde confiance en cette corporation.
    Cordialement.

    1. Ceci suppose qu’il serait possible de vacciner tout le monde, ce qui est loin d’être le cas. On s’oriente aussi vers des mutants qui obligeront à revacciner. La proposition de créer des Zones vertes ne s’inscrit pas en dehors ni de la vaccination, ni de la variation saisonnière du virus, ni de la découverte d’un véritable traitement. Le Covid a créé un tel désordre que l’éradiquer semble un projet tout à fait raisonnable et réaliste.

  16. Merci. D’autant plus qu’une simple division met en évidence que personne n’utilise les termes épidémie ou pandémie dans leur sens premier. En effet avec environ 9800 décès sur une population suisse de 8,57 mio (2019), on arrive (même en arrondissant) à un taux de mortalité de 0,0011%…!
    Cela vaut-il réellement la peine de continuer à ruiner l’économie et à détruire l’avenir professionnel des moins de trente ans?

    1. 9800/ 8 570 000 = 0.11 %. Pour celui qui meurt et qui aurait pu être protégé, c’est 100%. A partir de quel pourcentage de létalité faut-il faire passer l’économie avant la vie?

  17. L’approche zéro-Covid est une utopie dangereuse et inutile au niveau d’un continent connecté comme l’Europe. Les “spécialistes” de cette théorie s’appuient sur une liste d’états qui ont obtenu, pour le moment, des résultats relativement positifs, mais leur situation géographique ou politique n’est en rien comparable à l’Europe. La théorie de l’éradication est formulée par des technocrates qui ne semblent pas avoir beaucoup prise avec la réalité. C’est dangereux.
    En Suisse, pour les moins de 40 ans, le Covid a une létalité deux fois inférieure au taux de suicide, et pour cette même tranche d’âge ne provoque pas plus d’hospitalisations que le ski. Le Covid est un virus qui va être assimilé par les défenses immunitaires de l’humanité, dès le jeune âge, comme les quatre autres familles de coronavirus avec lesquelles nous vivons depuis l’enfance. Nous avons un vaccin efficace pour les populations à risque. Utilisons-le. L’approche zéro Covid est inutile. C’est un échec annoncé, s’entêter dans cette direction ne fera que augmenter les dettes abyssales que nous laissons aux jeunes. Ne les oublions pas.

    1. “…les dettes abyssales que nous laissons aux jeunes…”

      Qui saute d’une ville à l’autre par Easy jet, roule en 4×4, fréquente discos, fitness, consomme à qui mieux mieux et reste englué des heures durant sur son smartphone? Les vieux, dont celles et ceux qui ont connu les pénuries de la guerre et d’après? Qui les a formés, ces jeunes, sinon leurs aînés qui, eux, ont la sagesse de rester confinés chez eux par les temps qui courent, quand les premiers dépriment et sont angoissés pour leur avenir?

      Non, les personnes à risques ne sont pas celles qu’on croit.

      1. 1. “En Suisse, pour les moins de 40 ans, le Covid a une létalité deux fois inférieure au taux de suicide, et pour cette même tranche d’âge ne provoque pas plus d’hospitalisations que le ski. ”

        Auriez-vous les chiffres relatifs à ce que vous alléguez.

        2. “Le Covid est un virus qui va être assimilé par les défenses immunitaires de l’humanité, dès le jeune âge, comme les quatre autres familles de coronavirus avec lesquelles nous vivons depuis l’enfance.”

        Effectivement. C’est pour cela qu’il ne faut pas vacciner les jeunes.

        3. “Nous avons un vaccin efficace pour les populations à risque. Utilisons-le.”

        A condition que cela soit volontaire dès lors que l’innocuité des deux vaccins à moyen et long terme n’est pas établie.

        1. Bonjour désolé du retard.
          Selon l’OfStat, les suicides ont été de 8.3 pour 100’000 dans la tranche 15-34 ans en 2018. Pour cette tranche d’age, la létalité Covid a été de 5 pour 100’000 mais le taux réel est 30% plus bas (cas asymptomatiques ou faux négatifs non comptabilisés dans les infectés)
          Selon le BFU, pour 3.5 millions de skieurs suisses, il y a 52’000 blessés par an, dont un quart (estimation) finissent à l’hôpital, soit 400 skieurs sur 100’000. Les hospitalisations dues au Covid sous 40 ans ont été de 6% de la totalité, elle-même de 2% des infections (source OFSP), soit 120 personnes sur 100’000.
          Les autorités nous montrent toujours des chiffres sortis de leur contexte. Il faut comparer la mortalité Covid avec des autres mortalités, et des hospitalisations Covid avec d’autres hospitalisations pour avoir une image honnête de la gravité (ou non) d’une épidémie.

          1. Ce n’est pas parce que les gens meurent de ceci qu’il ne faut pas les empêcher de mourir de cela.

          2. Ce qui démontre que l’épidémie n’atteint guère les plus jeunes. Ceux-ci doivent, sauf risque spécial, être atteints par la covide. La covide est largement maladie de vieux et d’obèses (et des pathologies cardiométaboliques en découlant).

            Ce qui reflète un état civilisationnel réjouissant (espérance de vie) et inquiétant (EMS, obésité).

            Il faut lutter contre les admissions en EMS en investissant dans le maintien à domicile, encore et encore. Il faut adopter des plans épidémies/chaleurs en EMS. Il faut lutter contre la sur-bouffe et la mal-bouffe. Ce sont là des investissement rentables, certainement plus que de vouloir multiplier les hôpitaux.

    2. Il y a du vrai dans ce qui vous dites, c’est un scénario possible. Il reste toutefois encore bien trop d’inconnues pour le confirmer: efficacité des vaccins sur les variants, persistance de l’immunité chez les jeunes, re-infections, #cas graves et séquelles chez les moins de 50 ans (vous seriez étonné), nouveaux variants plus agressifs, etc. On saura dans un an si cette approche est valable.

      A contrario, la jeunesse semble bien moins affectée en Chine avec l’approche zero-virus qui confine tout mais sur un territoire ciblé et une durée plus courte. Globalement, la population en Chine à moins souffert de la pandémie que l’Europe. L’économie se porte bien et les jeunes font la fête entre eux et en famille dans des mégapoles qui n’existe même pas chez nous.

      Une telle stratégie reste possible et donnerait de bien meilleurs résultats sur le plan sanitaire, le bien être de la population et l’économie. Il n’y pas pire que cette sensation de patauger dans la boue (demi-mesures prolongées sur des mois) qui anéantit toute perspective d’avenir.

      Cela impliquerait toutefois une maturité politique que l’Europe n’a pas. Le blocage n’est donc pas scientifique/épidémioloique mais bien social/politique. Peut-être faudrait-il y travailler plutôt que de chatouiller les sentiments nationalistes et extrêmistes dans chaque pays ?

    3. Je ne vois que deux approches efficaces: le zéro-virus (taper très vite/très fort et de manière ciblée + traçage sans faille) ou l’immunité collective.

      Le zéro-virus est très efficace globalement mais demande courage politique, exécution parfaite et discipline. Les inconvénients sont une restriction forte des libertés de manière très ciblée ainsi qu’un traçage qui peut constituer une intrusion dans la vie privée.

      Exemple: Chine, Nouvelle-Zélande, etc

      La 2ème approche (celle que vous préconisez) implique une vaccination massive et ultra rapide d’abord des populations à risque puis d’au moins la moitié de la population. Ensuite laisser, le virus circuler chez les jeunes pour atteindre 80 % d’immunité totale cumulée (en espérant qu’aucune mutation ne rende le vaccin obsolète).

      A noter que cette approche n’est possible qu’une fois un vaccin disponible en très grande quantité.

      Exemple: Israel, UK

      La meilleure approche était donc “Zero Virus” puis transition à “Immunité collective” dès que les vaccins sont disponibles à grand échelle.

      Notre approche hybride (passant d’une extrême à l’autre au printemps puis à l’été 2020, ré-ouverture prématurée sans solution de traçage efficace puis demi-mesures tardives à l’automne qui se prolongent et se durcissent car la vaccination est trop lente – pas assez de doses de vaccins – et qu’une grande partie de la population refuse le vaccin), c’est probablement la pire mais elle correspond à notre culture du consensus et notre incapacité à faire des choix !

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